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#Sujet: La Reine des rumeurs - Villanelle Lun 26 Avr - 22:18
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursDe mémoire, rares sont les occasions où Robin se souvient avoir été contrariée de la sorte. De nature joviale et optimiste, elle prend rarement ombrage et estime que la mauvaise humeur est une perte de temps. Pourquoi se gâcher la vie à ruminer quand on peut essayer de trouver des solutions à ses problèmes ? Pourtant, depuis quelques jours, Robin ne décolère pas. Contrariée, sa mauvaise humeur augmente a chaque fois qu’elle voit que l’on la pointe du doigt au détour d’une rue ou qu’elle voit le magazine Sorcière Hebdo où les détails de sa relation imaginaire avec Rudolf Brand sont étalés aux yeux de tous.
Un article qui ne lui a pas plu et encore moins à sa famille. Son père, après s’être assuré que sa cadette n’avait pas eu la mauvaise idée de s’encainailler avec un client, s’est empressé d’envoyer un courrier salé à l’éditorialiste du magazine pour demander une rétractation, mais rien n’y fait. Ses requêtes ont été courtoisement ignorées. Il fallut que Robin le persuade que l’histoire mourrait d’elle-même si on n’y prêtait pas attention pour qu’il abandonne l’idée d’une action en justice.
Assise depuis une heure dans la tribune du stade, elle regrette de ne pas l’avoir pris au mot. Contrairement à son habitude, la jeune femme n’a pas su profiter du match puisqu’on la montre du doigt et que l’on chuchote fort peu discrètement dans son dos. Il faut dire que, pour son plus grand malheur, les Busards jouent ce soir contre les Crécerelles de Kenmare et que Robin se tient précisément dans la tribune réservée aux supporters de Busard. Une preuve supplémentaire, a-t-elle entendu une mère de famille dire à son mari, qu’elle poursuit le Capitaine Brand de ses assuidités. Après tout, tout le monde sait que celui-ci n’a d’yeux que pour la jolie capitaine des Harpies.
Finalement agacée par l’ensemble de ses commérages, elle se lève pour se diriger vers les commodités. Une petite pause ne lui fera pas de mal et dans son état d’agacement, elle a à peine pu se concentrer sur le match. A ses côtés, un des ingénieurs de son père choisit pour l'accompagner fait sagement semblant de ne rien entendre et ne semble pas réellement étonné lorsqu’elle décide d' aller faire un tour. Il faut dire que, distraite comme elle l’est, Robin n’a absolument pas fait attention aux performances de Rudolf et de son équipe, ce qui était pourtant le but de sa présence.
Agacée de ne pas profiter d’un sport qu’elle aime tant, Robin descend des gradins sans faire attention à ce qui l’entoure et lorsqu’on annonce un but, la jeune femme ne se retourne même pas pour savoir quelle équipe vient de marquer. En descendant les escaliers, elle se cogne contre quelqu’un et reprend ses esprits consciente qu’elle en deviendrait presque grossière.
- Désolé, j’avais la tête ailleurs, je ne vous ai pas fait mal au moins ?
Le reste de ses paroles restent coincées dans sa gorge en voyant à qui elle s’adresse. D’un an sa cadette, on ne peut pas dire que Vilannelle Abbot fasse partie de son cercle d'amies. C’est même l’inverse. A titre personnel, Robin n’a jamais rien eu contre la jeune femme si ce n’est de l’ennui face à son mépris constant des autres. Elles ne se sont jamais fréquentées, leurs caractères n’étant pas vraiment compatibles, mais le monde sorcier est petit et il est en réalité impossible de s’éviter.
- Villanelle, je ne t’avais pas vue. Tu m’excuseras, je descendais.
Le ton est moins chaleureux - si tant est que Robin puisse avoir l’air désagréable avec qui que ce soit - et l’envie de discuter absolument absente. :copyright: 2981 12289 0
Villanelle Abbot
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Jeu 29 Avr - 10:44
★ La Reine des rumeurs ★
Le Quidditch, ce n'était pas spécialement le truc de Villanelle (non, beaucoup argueraient que son truc à elle, c'était de briser des vies et des carrières sans le moindre scrupule - et oui, elle était tout à fait d'accord avec ça). Elle n'avait jamais vraiment compris pourquoi cette espèce d'euphorie démesurée pour des types agrippés à leurs balais qui se passaient une balle. Le seul intérêt qu'elle trouvait à ces événements, c'étaient les joueurs, qui pour beaucoup, sportifs obligent, n'étaient pas désagréables à regarder... Ce qui n'était pas suffisant pour autant à la passionner. Il faut dire que sur leurs balais et à la vitesse à laquelle ils filaient, on n'avait même pas l'occasion de vraiment apprécier leur plastique.
Pourtant, elle était là. Parce que partout où elle pouvait éventuellement mettre son grain de sel, l'on devait s'attendre à ce que Villanelle rôde dans un coin, attendant son heure. Cette fois ne faisait pas exception. Un match de Quidditch opposant de grandes équipes, c'était typiquement le genre d'occasions où le scandale affleurait sans avoir à le chercher très loin et sans avoir à faire beaucoup d'efforts pour le dénicher, que ce soit sur le terrain ou dans les gradins.
Et dans les gradins, il se passait du croustillant, effectivement. Quand Villanelle avait appris que Robin Hammond se tenait dans la tribune des supporters de Busards, la miss s'était immédiatement mis en tête d'aller lui parler et d'aller lui extorquer l'une ou l'autre déclaration malencontreuse. C'est que Villanelle n'était pas étrangère aux rumeurs qui couraient à son sujet et à celui du capitaine des Busards Rudolf Brand. Pour cause, elle en était l'instigatrice. Certes, l'article paru à leur sujet n'était pas de sa main, puisque Villanelle avait d'autres domaines de prédilection, mais il se pouvait bien, oui, qu'elle en ait soufflé l'idée à une collègue au hasard d'une pause café - de rien !
Est-ce qu'elle avait des scrupules ? Pensez-vous ! Ce mot avait déserté son vocabulaire depuis si longtemps que Villanelle en avait complètement oublié le sens. Non, elle ne ressentait aucun remords. Cette situation, au contraire, l'amusait beaucoup. Et donc, quand les deux jeunes femmes "tombèrent" l'une sur l'autre, ce n'était pas innocent, la journaliste avait voulu attirer l'attention de Robin. C'était gagné.
- Désolé, j’avais la tête ailleurs, je ne vous ai pas fait mal au moins ? Villanelle, je ne t’avais pas vue. Tu m’excuseras, je descendais.
Robin ne semblait pas ravie de la voir, ce qui n'avait rien pour empêcher Villanelle de faire ainsi qu'elle le voulait. Elle était habituée à savoir sa présence incommodante. Elle le prendrait presque pour un compliment. Mieux valait cela que de l'indifférence pure.
-Très bien, je t'accompagne, dans ce cas, je dois me refaire une beauté, assura-t-elle quand bien même son maquillage impeccable ne nécessitait aucune retouche d'aucune sorte, et quand bien même elle avait marché en sens inverse jusqu'ici. Villanelle ne cherchait pas à être crédible, elle s'en fichait. Alors, comment tu vas ? Tu es venu soutenir ton jules ?
Robin Hammond
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Jeu 6 Mai - 13:59
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursCroiser Villanelle a un match de Quidditch, pas exactement le point culminant de la journée de Robin. En réalité, dans cette journée, rien ne va et elle en vient à espérer que la semaine finisse vite pour avoir un peu de repos. Peu habituée à être le centre de l’attention - en particulier à cause de ragots - elle ne goûte que très peu à sa nouvelle notoriété. Egoïstement, la jeune femme souhaiterait presque l’arrivée d’une catastrophe pour détourner l’attention générale de son “histoire” avec Rudolf Brand. Il faut tout de même que la sphère sorcière londonienne n’ait rien d’autre à se mettre sous la dent que pour, plus d’une semaine après les faits, en parler comme s’ils avaient annoncé leur prochain mariage.
En réalité, l’actualité, elle le sait, n’a rien de rose. Entre les détraqueurs évadés d’Azkaban que nul n’a encore retrouvé, l’agression d’une étudiante au sein de Poudlard et l’enlèvement de Gaïa Yaxley, il règne à Londres, un climat de peur un peu désagréable. Rien d’étonnant donc à ce que l’on préfère spéculer sur la vie sentimentale d’un des joueurs favoris de la saison plutôt que de penser à ce genre de chose.
Quand son ancienne camarade lui fait savoir qu’elle va l’accompagner, Robin en oublie toute politesse et hausse les yeux au ciel sans la moindre discrétion. Il faut dire qu’elle n’est pas naïve et que sa compagne, elle, ne cache définitivement pas ses intentions. Néanmoins, peu importe ce qu’elle pourrait dire, il est évident que la jeune femme compte bien la suivre et qu’il est impossible de se débarrasser d’elle, Robbie ne tente donc même pas de le faire.
- J’allai mieux il y a cinq minutes et je soupçonne que ça ne va pas aller en s’améliorant et toi ?
D’une franchise parfois un peu déconcertante, la phrase de Robin pourrait presque passer pour du sarcasme si on ne la connaît pas. Pourtant, quoique polie, la présence de Villanelle l’indispose, celle-ci le sait et s’en fiche si bien que la juriste ne voit pas vraiment pour en faire un mystère. Ensemble, elles descendent les escaliers des tribunes pour se diriger vers les toilettes et le plus naturellement du monde, sa compagne entre dans le vif du sujet tirant un rire qui n’a rien d’amusé à Robin. Sur le moment ton, elle répond :
- Lequel ? On ne m’en a pas prêté un seul cette semaine, même si, d’après ce que j’ai lu, Rudolf revient toujours en tête de liste. Je suis presque déçue qu’on ait pas envisagé les dames, au moins c’était un peu original. Merlin sait le nombre d'aventures que j’ai dû avoir si on transforme tous les dîners entre amis en rendez-vous galant.
Dans les tribunes, des cris se font entendre, une des équipes a marqué, mais impossible de dire laquelle. Robin soupire, il ne se passe rien sur le terrain depuis quinze minutes et voilà qu’elle manque un but. Accélérant le pas, elle finit de descendre la volée d’escalier toujours suivie de Villanelle dans son sillage.
- Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Dans mon souvenir, tu n’avais rien d’une acharnée de Quidditch.
Parce que tant qu’à parler, Robin préfère largement que ça ne soit pas d’elle.
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Ven 7 Mai - 15:40
★ La Reine des rumeurs ★
La présence de Villanelle dérangeait Robin et elle ne se privait pas de le lui montrer, yeux levés au ciel et remarque déplaisante à l'appui. Est-ce que Villanelle s'en offusquait ? Mais non, pensez-vous ! Jamais, ô grand jamais, cela ne la dérangerait que de déranger. Même, c'était plutôt inverse. Si sa présence ne devait pas être considérée naturellement comme gênante, alors elle considérait d'office et sans hésitation qu'elle avait raté quelque chose et qu'elle devait à tout prix y remédier. Que Robin ne veuille pas de sa présence n'était pas un problème. Sa présence, elle l'imposait dans tous les cas. Qu'on le veuille ou non. Elle ne se posait jamais de questions, c'était aux autres qu'elle en posait, et toujours avec la plus totale absence de tact parce que, après tout, le tact ne servait qu'à ne pas heurter, et on n'obtenait bien plus des autres en les heurtant qu'en essayant de faire passer la pilule. Même si Villanelle savait tout de même faire des ronds de jambe et jouer les hypocrites quand cela lui paraissait nécessaire, cela dit.
- J’allai mieux il y a cinq minutes et je soupçonne que ça ne va pas aller en s’améliorant et toi ?
Oh, elle pouvait parier là-dessus, en effet. Ce n'était certainement pas sur la journaliste qu'il fallait compter pour améliorer son humeur. Si elle pouvait avoir l'opportunité de l'enfoncer, elle le ferait avec le plus grand des plaisirs et sans aucune forme d'hésitation.
-Je me porte comme un charme, je te remercie de t'en soucier, répondit Villanelle avec un large sourire comme s'il y avait la moindre chance que son interlocutrice s'en soucie vraiment. Là encore, c'était sans importance. Ce qui comptait, c'était qu'elle avait son attention pour le moment. Une attention forcée, l'attention d'une personne qui voudrait être n'importe où ailleurs, mais son attention quand même. Ce qui lui allait très bien.
- Lequel ? On ne m’en a pas prêté un seul cette semaine, même si, d’après ce que j’ai lu, Rudolf revient toujours en tête de liste. Je suis presque déçue qu’on ait pas envisagé les dames, au moins c’était un peu original. Merlin sait le nombre d'aventures que j’ai dû avoir si on transforme tous les dîners entre amis en rendez-vous galant.
-Oh ? Donc ce sont les femmes qui t'intéressent ? Tu sais qu'il y a beaucoup de rumeurs qui circulent au sujet des Harpies, à ce sujet. En même temps, une équipe entièrement composée de femmes. Villanelle afficha un sourire. Bien sûr, que ce n'était pas ce que Robin avait dit, mais laissez-lui un petit morceau de conversation qu'elle pourrait grapiller et sortir de son contexte, et elle vous écrirait un roman, avec. Tu en as fréquentées ? demanda-t-elle d'un ton innocent. Merlin sait le nombre d'aventures que tu as eues, en effet... Elle laissa passer un temps de silence, songeuse. Combien est-ce que tu as eu d'aventures, d'ailleurs ?
- Et toi ? Qu’est-ce que tu fais ici ? Dans mon souvenir, tu n’avais rien d’une acharnée de Quidditch.
-Et non, en effet, j'ai toujours trouvé peu d'intérêt au Quidditch, par contre j'en trouve beaucoup plus à ses joueurs et à ses spectateurs. Elle afficha un sourire. J'ai tendance à vouloir me trouver où tout le monde se trouve, déformation professionnelle, sans doute.
Robin Hammond
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Dim 9 Mai - 21:25
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursAvec philosophie, Robin comprend vite qu’elle ne sera pas débarrassée de Villanelle de sitôt. Elle pourrait tempêter, s’insurger, mais son ancienne camarade fait partie de ces gens qui se repaissent du malheur des autres et s’amusent de leur inconfort. Pas besoin d’être un génie pour le savoir, après tout, même si elles ne se fréquentaient pas, la jeune femme à ses côtés a eu le temps de se faire une petite réputation. Déjà à Poudlard, on savait que lorsqu’une rumeur était colportée, il y avait de bonne chance que la jeune Abbot soit derrière celle-ci. Quoique la jeune femme sâche tout ça, la juriste n’a aucune intention de se mettre en frais pour autant. Après s’être informé sur la santé - hélas sans accros - de sa compagne du moment, elles continuent leur chemin ensemble.
- J’ai dit que les femmes m’intéressaient ? , demande-t-elle avec innocence. Etrange, j’ai l’impression que ce que j’ai dis il y a cinq minutes vient d’être déformé. Est-ce que tu es certaine que ton audition n’a pas quelques problèmes ? Enfin quoiqu’il en soit puisqu’on me prête tout et rien, disons que je suis intéressée par tout. C’est de toute façon ce qu’il sera écrit d’ici quelques jours, non ?
D’une façon assez étrange, Robin et Villanelle se ressemblent au moins pour une chose, leur absence de tact. Chez l’ancienne Poufsouffle, il y a peu de filtre simplement parce qu’elle ne voit jamais le mal, chez Villanelle, cette absence a d’autres raisons, mais le résultat reste le même : les choses sont dites sans faire de rond de jambe. Si Robin, comme tout jeune femme bien élevée, a bien entendu à en faire lorsque c’est nécessaire, ce n’est pas un excercice auquel elle aime se plier et nul doute qu’il est inutile avec sa compagne actuelle si bien qu’elle n’en fait même pas l’effort.
- Les Harpies ont sûrement entendu bien pire sur leur compte que ça. Je gage qu’on n’aime pas trop voir une équipe uniquement composée de femmes décrocher victoire sur victoire.
Rien d’étonnant. La société sorcière est sexiste. Ce n’est même pas quelque chose contre lequel Robin cherche à s’insurger tant ça semble évident. Elles sont nées la dedans et les choses ne sont pas prêtes de changer. Par extension, le milieu du sport l’est tout autant et l’existence d’une équipe uniquement féminine n’a pas manqué de faire couler beaucoup d’encre. Après tout, n’ont-elles pas besoin d’un homme fort pour leur montrer le chemin ? Alors quand elles ont commencé à tout gagner, forcément, certains ont trouvé ça offensant.
Néanmoins, le quidditch n’est pas le sujet et certainement pas ce que Villa attend d’elle. Quoique Robin n’ait aucune intention de lui donner satisfaction, elle peut pourtant répondre avec franchise à sa question :
- Moi ? Aucune ? Décevant n’est-ce pas ? Je sais, je sais, je serais mille fois plus intéressante si c’était le cas, mais que veux tu je laisse à d'autres le plaisir.
En réalité, si la journaliste cherchait, elle ne trouverait réellement aucune conquête à Robin. Quoique jolie fille, elle a toujours été plus intéressée par ses études, les voyages, que par les hommes. Il faut dire que depuis son amourette de jeunesse, si elle a déjà été attirée par des représentants du sexe opposé, aucun n’a jamais provoqué le même émois chez elle. De toute façon, quoiqu’elle dise, la jeune femme a bien conscience que ça serait déformé et amplifié, une conséquence inévitable de sa rencontre avec cette mercenaire de la plume qu’est Abbot alors autant en prendre son parti.
- A ses joueurs ? Merlin aurais-tu des vues sur quelqu’un ? Dis-moi tout vu qu’apparemment nous sommes devenues bonnes copines au point d’échanger sur nos vies sentimentales. Comment ai-je fait pour ne pas m’en apercevoir d’ailleurs ?
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Mer 12 Mai - 10:55
★ La Reine des rumeurs ★
- J’ai dit que les femmes m’intéressaient ? Etrange, j’ai l’impression que ce que j’ai dis il y a cinq minutes vient d’être déformé. Est-ce que tu es certaine que ton audition n’a pas quelques problèmes ? Enfin quoiqu’il en soit puisqu’on me prête tout et rien, disons que je suis intéressée par tout. C’est de toute façon ce qu’il sera écrit d’ici quelques jours, non ?
Non, elle n'avait pas dit que les femmes l'intéressaient, mais maintenant, elle l'avait dit, mot pour mot. On pouvait éjecter toutes les fioritures de sa sentence pour se concentrer sur un groupe de mots isolés qui en eux-mêmes se suffisaient. Elle l'avait dit, mot pour moi "Je suis intéressée par tout". Le contexte ? Qui a besoin de contexte ? On crée son propre contexte, après tout. Et Villanelle s'amuse de voir à quel point sa seule présence peut la mettre en rogne. Elle espère lui donner des scrupules, peut-être ? Oh, ça ne risque pas d'arriver. La déontologie était morte avant même que Villanelle soit née, alors elle n'avait aucune intention et encore moins d'intérêt à en exprimer si elle pouvait se l'épargner. Encore que cette situation satisfaisait surtout son instinct fouineur plus qu'il ne lui promettait un papier digne de ce nom. Les amourettes des joueurs de Quidditch n'étaient pas son rayon. Mais elle savait souffler les bonnes informations dans les bonnes oreilles, et ça faisait visiblement le travail.
-Oh mais ça ne dépend pas de moi, tu sais bien que je ne rédige pas ce genre d'articles, répondit Villanelle du ton le plus innocent du monde.
Elle ne les écrivait certes pas, mais elle aimait mettre son grain de sel un peu partout, dans tous les sujets qui composaient Sorcière Hebdo. A peine débarquée à la rédaction, elle avait eu le coulot de venir mettre son nez partout et d'y aller de ses suggestions et commentaires sans vergogne. Elle savait que cela insupportait beaucoup de ses collègues. Mais dans le même temps, elle avait toujours un scoop sous le coude, difficile de s'en passer, non ?
- Les Harpies ont sûrement entendu bien pire sur leur compte que ça. Je gage qu’on n’aime pas trop voir une équipe uniquement composée de femmes décrocher victoire sur victoire.
-J'ai toujours eu beaucoup d'admiration pour les Harpies, en ce qui me concerne, elles sont déterminées, elles n'hésitent pas à écraser tous ceux qui se trouvent sur leur passage. Je trouve ça... inspirant, répondit Villanelle avec un sourire amusé, reprenant à son compte la réputation des Harpies, bien consciente que c'était souvent en ces termes que l'on parlait d'elle, et pour d'excellentes raisons.
Elle ne le considérait pas comme une tare, et tant qu'à faire, elle estimait qu'il valait mieux assumer chacun des traits de son caractère plutôt que de s'en excuser en continu. Elle ne mentait pas malgré tout. Son estime pour les Harpies était réelle, sincère. Villanelle n'était pas une grande féministe, sinon elle n'écrirait pas pour un torchon comme Sorcière Hebdo, qui entretenait avec soin tous les clichés misogynes possibles, mais elle ne pouvait pas être insensible à la vue de toute une équipe de femmes mettant une bonne dérouillée à un groupe d'hommes trop sûrs d'eux.
- Moi ? Aucune ? Décevant n’est-ce pas ? Je sais, je sais, je serais mille fois plus intéressante si c’était le cas, mais que veux tu je laisse à d'autres le plaisir.
-Oh, on trouvera toujours le moyen de te rendre intéressante, ne t'en fais donc pas pour ça, répondit Villanelle en fouillant dans sa trousse à maquillage alors que son interlocutrice lui apprend qu'elle n'a pas eu quantité d'amants.
C'était bien dommage, c'était peut-être un mensonge. Mais la vérité, dans le fond, ne comptait pas vraiment.
- A ses joueurs ? Merlin aurais-tu des vues sur quelqu’un ? Dis-moi tout vu qu’apparemment nous sommes devenues bonnes copines au point d’échanger sur nos vies sentimentales. Comment ai-je fait pour ne pas m’en apercevoir d’ailleurs ?
-Tu n'as jamais été très futée, je suppose que c'est pour ça, répondit Villanelle de but en blanc sans aucune forme de tact. Non, bien sûr qu'elles n'étaient pas amies.
En même temps, Villanelle n'avait pas d'amis. Ou en tout cas, pas vraiment. Les amitiés étaient une perte de temps, autant que les relations sentimentales, d'ailleurs, et Villanelle n'avait pas de temps à perdre. Sans oublier que sitôt qu'on se laissait aller aux sentiments, on perdait ses objectifs de vue. Ce serait dommage, quand même.
-Contrairement à toi, je ne m'offusque pas en prétendue vierge effarouchée à la perspective de trouver de l'intérêt à la plastique de beaux sportifs. Ils me plaisent tous. Si Rudolf Brand m'avait fait du gringue, je n'aurais sans doute pas dit non. Elle toisa un instant Robin. Mais tout le monde sait qu'il préfère les blondes.
Robin Hammond
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Dim 16 Mai - 12:54
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursOn peut attribuer beaucoup de noms d’oiseaux à Villanelle, mais il faut reconnaître que celle-ci n’est pas idiote. Depuis quelques années, elle gère parfaitement sa barque. Si on sait qu’elle est à la source de nombre de rumeurs plus infamantes les unes que les autres sur la société sorcière londonienne, on peut rarement remonter à elle pour autant. Sous ses faux airs d’oie blanche, on y trouve une langue acérée au service d’un esprit sans scrupule qui s’amuse de la déconvenue de ses interlocuteurs. Somme toute, une discussion avec la jeune femme est un échange que l’on ne peut jamais gagner puisqu’elle prendra toujours le contrepied de ce qu’elle entend pour en faire ressortir le pire - ou simplement ce qu’elle désire entendre.
- Tu as bien raison, s’entend répondre Robin alors que sa compagne lui explique qu’elle ne rédige pas d’article de ce type. C’est probablement en dessous de toi. On connaît tout ton amour de l’information rigoureuse, tu n’es pas du genre à prendre la première information qui passe et encore moins à déformer celle-ci à l’envie.
De son côté, Robin ne sait pas comment fonctionne l’intérieur de la rédaction de Sorcière Hebdo, mais elle se doute que l’idée reste la même que dans n’importe quelle entreprise : faire vendre. Or, rien ne fait mieux vendre qu’un parfum de scandale et nul doute que son ancienne camarade est douée pour ça. Robin, plus jeune, aurait voulu croire que le journalisme avait un but plus louable que celui de simple divertissement. Un idéal de grandeur, informer le citoyen de façon efficace et lui donner des nouvelles sur le monde le plus objectivement possible. Une illusion qui est vite partie en fumée, constatant que - au même titre que la Justice Magique - la presse sert son propre intérêt et celui des personnes à leur tête.
Du reste, elles sont au moins raccord en ce qui concerne les Harpies. Quoique d’un naturel très calme et gentil, Robin est une grande compétitrice dans le monde du sport et en général. Elle veut être la meilleure, pas tant parce qu’elle se compare aux autres - elle n’a jamais ressenti de sentiment d’infériorité - mais pour elle-même et sa satisfaction personnelle.
- Je vois qu’on pense pareil, c’est probablement la première fois.
Et la dernière songe-t-elle puisqu’elles n’ont réellement rien en commun si ce n’est leur âge et leur présence à un même match. Pendant que Villanelle se maquille, Robin lève les yeux au ciel devant les insultes non voilées de sa compagne. Elle fait couler l’eau et se lave les mains avec en commentant l’air de rien :
- Ne t'embête pas pour moi, je crois que je préfère mon insipide anonymat. N’hésite pas à mettre les feux des projecteurs sur toi. Après tout, c’est bien à ça que sert ton maquillage, non ?
De son côté, elle se demande bien comment, du jour au lendemain, les gens ont pu trouver que la fille de Setor Hammond était désormais intéressante. Heureusement, les ragots sont une histoire de mode et celle-ci passera bien assez vite.
Si elle peut passer sur les insultes d’une personne pour qui elle n’a aucune estime, sa patience s'amenuise tout de même rapidement au cours de la conversation.
- Tu n’as qu’à faire une teinture, s’entend-elle répondre avec une certaine sécheresse. De toute façon, tu n’as pas de temps à perdre avec ça. Est-ce qu’on ne va pas bientôt te marier ? Tu devrais avoir un mari qui te demandera toute ton attention.
Il faut dire qu’à son âge, pour une sang pur, il est étonnant que sa famille n’ait pas déjà cherché à lui mettre la corde au cou ou plutôt la bague au doigt. Un fléau pour les femmes ambitieuse, ce que Villanelle, comme Robin, est.
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Ven 21 Mai - 15:09
★ La Reine des rumeurs ★
- Tu as bien raison. C’est probablement en dessous de toi. On connaît tout ton amour de l’information rigoureuse, tu n’es pas du genre à prendre la première information qui passe et encore moins à déformer celle-ci à l’envie.
Grand sourire de la part de Villanelle. Pour qu'elle prenne ombrage du fait que l'on remette en question son intégrité journalistique, il faudrait qu'elle en ait vraiment quelque chose à faire du fait d'être intègre ou non, et ce n'était pas le cas. Oui, elle attrapait les information à la volée et avait tendance à les diffuser avant d'en attendre la confirmation. Cela ne voulait pas dire qu'elle n'était pas capable de faire preuve d'un travail rigoureux quand elle le jugeait nécessaire, mais ce qui lui importait, ce n'était pas tant d'être sincère que d'être lue. Le lecteur moyen était prêt à avaler n'importe quoi pour avaler sa dose de scandale quotidienne, elle, elle ne faisait jamais que leur offrir précisément ce qu'ils désiraient si ardemment. C'est ce qu'on appelle la loi de l'offre et de la demande, et loin d'elle l'idée ou l'en vie de s'en excuser, bien au contraire.
- Ne t'embête pas pour moi, je crois que je préfère mon insipide anonymat. N’hésite pas à mettre les feux des projecteurs sur toi. Après tout, c’est bien à ça que sert ton maquillage, non ?
-C'est vrai, j'aime me faire remarquer, répondit Villanelle dans un haussement d'épaules. Mais je suis partageuse, tout le monde a le droit à un peu de lumière de temps à autre. Les plus belles fleurs se fânent si on les éloigne du soleil. Je t'offre de la visibilité, c'est à toi qui décide de ce que tu veux en faire. Elle s'observa dans le miroir. Fond de teint ? Quitte à faire la une malgré toi, tu devrais y songer, au maquillage, ça pourrait au moins t'épargner un embarras parmi d'autres.
Elle pouvait vivre avec la piètre image qu'elle donnait d'elle-même du moment qu'elle avait le contrôle sur l'image qu'elle donnait des autres. C'était bien trop plaisant, comme perspective, pour envisager qu'elle s'en prive.
- Tu n’as qu’à faire une teinture. -Hum... Le blond ne m'irait pas très bien au teint. -Est-ce qu’on ne va pas bientôt te marier ? Tu devrais avoir un mari qui te demandera toute ton attention.
Léger rire de la part de Villanelle. Elle sait que le vieil Abbot est plus soucieux de voir son fils enfin se remarier que de voir sa fille, qui n'est même pas sa fille de sang, prendre époux. Ce n'est pas elle qui fera survivre le nom des Abbot, dans tous les cas. Il l'a acceptée parce qu'elle faisait partie du package, et qu'il fallait bien tolérer sa présence en prenant sa mère pour épouse, mais son père se fiche assez de ses fiançailles, ce qui lui allait bien. Sa mère moins, par contre. Bien sûr, elle savait que ça risquait fort de lui tomber dessus à un moment donné, et qu'elle rirait moins à ce moment-là, mais pour l'heure, elle se croyait immunisée contre un tel scénario.
-Je ne dirai pas non à un mariage en bonne et due forme, c'est toujours dans ce genre de soirées qu'on récolte les informations les plus juteuses. Mais apparemment, tous les meilleurs partis sont déjà pris. Je laisse le menu fretin et les joueurs de Quidditch musclés à celles qui manquent d'ambition.
Robin Hammond
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Lun 31 Mai - 22:13
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursDe mémoire, jamais une conversation n’a demandé autant d’énergie à Robin. Il faut dire que même si ce n’est pas évident de prime abord, elle est coincée. Pas aux toilettes, pas nécessairement en tout cas, mais bien avec Villanelle. Un stade de quidditch, c’est certes grand, mais ça reste un stade. Si on cherche un peu, on finit toujours par trouver la personne que l'on veut voir. Or Robin soupçonne sa compagne de trouver un intérêt pour sa compagnie, en tout cas pour le moment. Nul doute que si quelqu’un -ou quelque chose - de plus alléchant venait à se présenter, celle-ci, toujours à l'affût du bon ragot, l'oublierait instantanément. De son côté, la juriste en vient à espérer que quelque chose de tragique se passe, ne serait-ce que pour avoir la paix. Peu de chance, songe-t-elle. Ce match, quoique passionnant pour les amateurs, ne promet rien de plus spectaculaire qu’une bonne performance de la part de ses joueurs. Rien qui ne pourrait intéresser la reine des rumeurs qu’est la jeune Abbot. Un constat bien désespérant pour la juriste qui ne demanderait rien de mieux qu’un peu d’action en dehors du terrain.
En temps normal, la jeune femme, malgré toute sa bonne éducation, ne supporterait pas les saillies de son ancienne camarade sans broncher. Voilà d’ailleurs longtemps qu’elle aurait pris son congé, estimant que l’ensemble de cette discussion est une perte de temps. Néanmoins, coincée comme elle l’est, Robin ne peut que prendre son mal en patience, espérant que Villanelle se lassera bientôt de son petit jeu et la laissera en paix.
- Tu fais ça très bien, répond Robin lorsque sa compagne souligne qu’elle aime se faire remarquer. Ta générosité t’honore, mais vraiment, je crois que je ferais sans. Garde ça pour tes amis ou tes proches, je suis certaine qu’ils apprécieront. Et garde le fond teint, je n’ai pas envie de donner l’impression que je suis les conseils de la grosse dame en termes de maquillage, conclut-elle en faisant référence au portrait qui sert à garder la salle commune des Gryffondors.
Du reste, si la juriste était méchante, elle pourrait dire qu’elle doute que la journaliste ait des amis, mais l’ancienne Poufsouffle n’a rien de méchant. C’est probablement pour ça que toute franche qu’elle soit, Robin ne tente pas d’être plus incisive que ça. De toute façon, Villanelle a la peau dure et ce ne sont pas ses piques qui pourront entamer la carapace qu’elle s’est formée.
Le mariage, un sujet qui les concerne tous à divers degré. Si Villanelle se pense - probablement à tort - immunisée contre les mariages arrangés, c’est aussi le cas de Robin. Nul doute qu’elles se trompent largement toutes les deux et qu’elles le découvriront avec un certain déplaisir plus tard. En attendant, certaine qu’elle ne risque rien, Robin se permet de chambrer sa compagne sans y penser.
- C’est gentil de ta part de nous laisser quelque chose, mais soit honnête, tu aurais plutôt peur que l’on vienne s’ajouter à une lignée de sang pur.
La juriste n’est pas très au fait de toutes ces questions de sang. Ça lui a toujours semblé ridicule. Elle-même sang-mêlée d’une vieille famille où il n’y a plus eu de né-moldu depuis plusieurs siècles, elle ne voit pas vraiment où se situe la différence. Néanmoins, il y en a une puisque la plupart des vingt-huit sacrés - comme on aime les appeler - tentent de rester le plus possible entre eux sans jamais se mélanger. C’est d’ailleurs ce qui a provoqué un tollé quand sa sœur, Amy, fut fiancée à Hawthorn Avery. Finalement, son mariage dans une famille de sang-pur mineure n’a pas soulevé moins de tolé et, comme souvent, l'événement fut particulièrement mal vu de la part des puristes.
- Enfin ne désespère pas, je suis certaine que malgré ta langue acérée, quelqu’un voudra bien de toi. Il ne sera peut-être pas aussi attirant que le menu fretin, mais j’imagine que tu trouveras de quoi t’en satisfaire.
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Lun 7 Juin - 10:00
★ La Reine des rumeurs ★
- Tu fais ça très bien, fit remarquer Robin au sujet de la lumière dont elle faisait bénéficier les autres (et gratuitement, je vous prie... enfin presque). Ta générosité t’honore, mais vraiment, je crois que je ferais sans. Garde ça pour tes amis ou tes proches, je suis certaine qu’ils apprécieront. Et garde le fond teint, je n’ai pas envie de donner l’impression que je suis les conseils de la grosse dame en termes de maquillage.
A nouveau, ce fut avec le sourire et beaucoup d'indifférence que Villanelle accueillit les propos de Robin. Pour ce qui était de ses amis et de ses proches, c'est bien simple : elle n'en avait pas, ou si peu... Parce que son intérêt personnel et l'amour d'une belle histoire passeraient toujours à ses yeux en priorité, même face à une "belle histoire d'amitié" - dont le concept n'était vendeur que sur papier glacé (et encore, en forçant sur le marketing). Elle n'avait pas besoin d'une ribambelle d'amis et de soutien quoi qu'il en soit. Elle était absolument fière et heureuse d'estimer qu'elle se suffisait à elle-même, et il n'y avait vraiment pas besoin d'en rajouter.
Quant à la remarque sur le maquillage, elle se laisserait atteindre si la référence la touchait davantage ou si elle avait réellement quoi que ce soit à faire. Elle était plutôt confiante dans ses talents en la matière (elle était confiante dans ses talents en tout, plus précisément). Et l'art du maquillage n'était jamais qu'une arme de manipulation parmi tant d'autres, Villanelle se devait de le maîtriser.
- C’est gentil de ta part de nous laisser quelque chose, mais soit honnête, tu aurais plutôt peur que l’on vienne s’ajouter à une lignée de sang pur. -En effet, et c'est une inquiétude bien légitime, répliqua Villanelle du tac-au-tac. Vous envahissez suffisamment de nos sphères comme cela sans en plus du reste venir vous incruster dans notre famille.
Combien de nés-moldus parasites venaient briser la pureté d'une lignée si longuement et soigneusement entretenus ? Moins on y prenait garde, plus les grandes lignées de sang pur se faisaient minoritaires. Le pire serait qu'il finisse par ne plus y en avoir la moindre. Pour la conservatrice Villanelle, ce serait une perspective catastrophique.
- Enfin ne désespère pas, je suis certaine que malgré ta langue acérée, quelqu’un voudra bien de toi. Il ne sera peut-être pas aussi attirant que le menu fretin, mais j’imagine que tu trouveras de quoi t’en satisfaire. -C'est mon avantage inestimable, répondit Villanelle, assez peu intéressée par l'idée que qui que ce soit veuille bien d'elle ou non (à vrai dire, cela l'arrangeait bien qu'on ne se précipite pas devant sa porte pour venir quémander à tout bout de champ sa main à genoux sur son palier. Ne nous mentons pas, ce serait franchement embarrassant). Je tire toujours le meilleur des avantages de n'importe quelle situation. Elle jaugea son interlocutrice du regard. Tu devrais en prendre exemple : tu as de l'or au bout des doigts et tu ne t'en rends même pas compte.
Si Robin le voulait vraiment, elle pourrait parfaitement tirer bénéfice des rumeurs la concernant et concernant Rudolf Brand. Mais son petit doigt lui disait qu'elle passerait forcément à côté d'une opportunité à ce point flagrante.
Robin Hammond
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Lun 7 Juin - 20:34
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursLa famille de Robin est ancienne. Peut-être pas autant que celle de Villanelle, mais le nom Hammond circule dans les registres du Ministère depuis plus longtemps que ses membres ne s’en souviennent. Voilà tellement longtemps qu’il n’y a pas eu de non-sorciers dans leur famille que s’ils l’avaient voulu, ils auraient probablement pu revendiquer le statut de sang pur. Évidemment, ça n’aurait pas fait d’eux des membres des vingt-huit pour autant ; ces familles dont la pureté du sang n’a jamais été contestée. De sources sûres, la jeune femme a appris qu’une partie des dites familles sang pur ne le sont plus tant que ça. Lorsque l’on fouille et que l’on regarde un peu attentivement, on s'aperçoit qu’ils sont plusieurs à avoir fauté. Nul doute que ça intéresserait plus d’un de se pencher sur l’arbre généalogique des un et des autres, mais pour quelqu’un d’aussi peu intéressée par la question qu’elle-même, ça n’a aucune espèce d’importance. Contrairement à sa compagne, elle ne souffre pas des préjugés qu'ont la plupart des sorciers sur le monde moldu et ses habitants. Lorsqu’elle pense aux sorciers né-moldus, elle n’y voit aucun danger, mais bien l’attrait de la nouveauté.
- Nul danger que ça arrive de mon côté Villanelle, s’entend répondre Robin aux inquiétudes de l’ancienne serpentard. Les contraintes qui régissent vos familles ne sont pas à mon goût.
Être sang pur n’est pas donné à tout le monde. Quoiqu’on en dise, ce ne sont pas des sorciers tout à fait comme les autres. A eux, d’autres règles s’appliquent. Elle l’a vu à la fois avec le père d’Hawthorn, rejeté par sa famille pour ne pas avoir suivi les conventions, mais aussi depuis le mariage de sa sœur dans une famille de sang pur mineure. Elle est bien loin de se douter que son père nourrit le même genre d’ambition à son égard. De son côté, Robin n’aspire qu’à une vie simple, éloignée de toutes les contraintes de rang.
- Tu sais quelque chose me perturbe à chaque fois, entame Robin avec sa franchise habituelle. On dit toujours que ce sont les nés-moldus et les sangs mêlés qui viennent entacher les lignées sang pur. Je veux dire, un mariage ça se fait à deux. Si on va par là, est-ce qu’on ne pourrait pas aussi dire que les sang pur n’ont simplement pas su rester à leur place ?
Il faut admettre que Robin ne se soucie pas pour un sous de la querelle qui oppose les sang pur aux autres sorciers, mais elle est lasse de les entendre se mettre sur un piédestal comme si la faute revenait toujours aux autres et jamais à eux.
Assez ironiquement, les deux femmes ont un certain nombre de points communs. Chose qu’elles refusaient probablement d’admettre si on leur mettait sous les yeux. Jeunes, franches et ne demandant que leur indépendance, elles n’ont aucune envie de se marier dans l’immédiat. Ca n’en fait pas d’elles des amies pour autant, tout l’inverse.
- Je n’en doute pas. Tu ne cesses de le répéter. Et par curiosité Villanelle, si tu étais à ma place, qu’est-ce que tu ferais ?
Pas que Robin tienne les conseils de la journaliste en haute estime, mais elle est curieuse de nature et elle ne peut pas s’empêcher de demander, juste par principe.
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Jeu 10 Juin - 10:29
★ La Reine des rumeurs ★
- Nul danger que ça arrive de mon côté Villanelle. Les contraintes qui régissent vos familles ne sont pas à mon goût.
Cela, Villanelle l'avait bien compris, et elle trouvait cela, au demeurant, stupide, même si ce n'était effectivement pas surprenant. Dans chaque famille, il y avait des contraintes, peu importe les valeurs qu'elles décidaient de défendre. Les leurs n'étaient pas forcément beaucoup plus fantasques que d'autres, mais elles servaient un dessein plus digne, du moins. La journaliste, cependant, n'avait pas grand-chose à faire des goûts de son interlocutrice. Tôt ou tard, l'opinion des gens comme elle n'aurait plus la moindre valeur... Ou plutôt, on admettrait enfin que cette parole n'en avait aucune, car concrètement, ce n'était pas une nouveauté, tout le monde savait plus ou moins déjà que c'était le cas, on l'admettait juste avec plus ou moin de honte ou de sincérité.
- Tu sais quelque chose me perturbe à chaque fois. On dit toujours que ce sont les nés-moldus et les sangs mêlés qui viennent entacher les lignées sang pur. Je veux dire, un mariage ça se fait à deux. Si on va par là, est-ce qu’on ne pourrait pas aussi dire que les sang pur n’ont simplement pas su rester à leur place ?
-Certains n'en ont à l'évidence pas été capables, en effet, et ceux-là ont dû faire face aux conséquences de leurs actes, répliqua posément Villanelle.
Si Robin avait le sentiment de la piéger avec cette remarque, Villanelle ne le ressentait pas du tout ainsi de son côté. Oui, il y avait des abrutis et des ignorants même parmi les sangs purs. La pureté du sang ne garantissait pas l'intelligence ou de toujours savoir faire des choix valides. Mais c'était simple, dans les familles vraiment dignes, un mariage indigne était puni à la hauteur de la disgrâce apporté au nom qui se retrouvait entaché. C'est sûr, on reniait à tour de bras, dans des familles comme les siennes, et certains ne retenaient pas la leçon pour autant... mais l'essentiel restait que ceux qui le devaient sachent rester à leur place et s'il y avait toujours des mauvaises graines, on savait s'en débarrasser, un point c'est tout.
- Je n’en doute pas. Tu ne cesses de le répéter. Et par curiosité Villanelle, si tu étais à ma place, qu’est-ce que tu ferais ?
-Si j'étais à ta place ? Je prendrais sans doute du bon temps avec Brand, foutu pour foutu. Et je n'oublierais pas de m'attirer la sympathie des tabloïds le jour où il serait aperçu avec une autre conquête, ce qui le concernant ne mettrait certainement pas plus de deux jours. Elle hausse les épaules. Mais il n'y a définitivement aucune chance pour que je me retrouve un jour à la place qui est la tienne, Merlin m'en préserve.
Robin Hammond
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#Sujet: Re: La Reine des rumeurs - Villanelle Dim 20 Juin - 21:33
❝ Villanelle et Robin ❞La Reine des rumeursSans surprise, il y a chez Villanelle ce mépris caractéristique des sangs purs pour le reste de la société sorcière. La différence que certains sorciers font en se basant sur quelque chose d’aussi arbitraire que le sang l’a toujours surprise. En femme tolérante, Robin n’a jamais basé son appréciation des autres sur ce genre de critères. La sincérité, la bonté, l’humour, l’intelligence et le respect ont toujours été des valeurs qu’elle a appris à admirer plutôt qu’une noblesse illusoire qui ne dépend que d’une loterie au moment de la naissance. Il faut pourtant bien admettre que tout le monde ne pense pas comme elle et que c’est cette disparité d’opinion - tout aussi incompréhensible qu’elle soit - qui fait la richesse du monde. Sans parvenir à respecter ce que pense son ancienne camarade, la juriste peut admettre qu’elle est parfaitement en droit de penser ce qu’elle veut et qu’il n’y a rien qu’elle puisse faire pour y changer quelque chose.
Le voudrait-elle si elle en avait la possibilité ? Probablement pas. De son côté, elle ne se doute absolument pas que la jeune femme fait partie des mangemorts et elle n’imagine pas à quel point le genre d’idées que celle-ci défend son imprégnée dans la société sorcière. Naïvement, elle se dit que si tout le monde pensait pareil, les choses seraient non seulement ennuyeuses, mais aussi dangereuses. Elle voit donc Villanelle comme un mal nécessaire, mais un mal dont elle se serait volontiers passé si elle avait pu.
Quand l’ancienne serpentard parle des sang purs qui ont dû faire face aux conséquences de leurs actes, elle ne peut que tiquer. Elle était évidemment trop jeune pour vraiment comprendre l'ostracisation dont était victime le père de Thorn et le reste de sa famille, mais elle ne peut pas s’empêcher de trouver le principe absolument honteux. Elle commente, sans attendre de réponse :
- Chacun vit selon ses principes, mais je ne vois pas pourquoi il faudrait forcer les autres à suivre les vôtres sous prétexte que vous auriez la vérité entre les mains.
Une vérité très contestable vu qu’elle n’est basée sur aucun fait scientifique. C’est d’ailleurs le cœur du désaccord entre les différentes parties et, dans le fond, tout ça n’est qu’un jeu d’influence un peu pervers que joue les grands ténors du monde sorcier.
- Qu’importe, conclut-elle. Je doute que l’on soit un jour d’accord et ce n’est pas si c’était dans notre intérêt de l’être.
Avec une certaine lucidité, Robin sait que Villanelle fait partie de ces gens qui ne l’apprécieront jamais. Le sentiment est réciproque vu qu'elle aurait bien du mal à trouver un terrain d’entente avec sa cadette. Non, le mieux reste que leur chemin se sépare et nul doute que l’ancienne Poufsouffle sera soulagée lorsque cette rencontre sera terminée.
- C’est bien ce que je pensais. Rien d’intéressant pour moi donc. Ton conseil serait pertinent si mon but était de capter l’attention des médias, mais ils se lasseront aussi vite de moi que je me suis lassée d’eux. Nul doute qu’ils trouveront des cibles plus dignes de leur intérêt, le monde sorcier n’en manque pas.
Elle a un rire quand Villanelle lui affirme qu’elle ne sera jamais dans la même situation qu’elle. Avec un haussement d’épaules, elle déclare à son tour :
- Tu sais ce qu’on dit, ne jamais dire jamais. Qui sait … Ton entourage a peut-être de plus sombre secret que tu ne le penses.
Robin ouvre le robinet, se lave les mains en silence et les sèche rapidement puis conclut :
- Je pense que je vais te laisser ici. J'aimerais te dire que ce fut un plaisir, mais j’ai horreur de mentir. Bon match Villanelle. Ne te sens pas obligée de m’accompagner la prochaine fois, il ne faut pas abuser des bonnes choses.