Je sais que certains trouveront peut-être à redire au fait que je courtise aujourd’hui une jeune femme que j’ai connue quand elle n’était pas plus haute que trois pommes, mais soyons bien clairs là-dessus, aucune pensée déplacée ne m’avait jamais effleuré, à aucun moment de son plus jeune âge, la concernant. Je n’ai commencé à l’observer sous un nouveau jour que très récemment, et l’attention que je lui porte reste bien pragmatique malgré tout. Rien à voir avec les sentiments qui m’ont rapproché de ma première épouse. Je vois seulement le temps défiler, et je sais qu’il va me rattraper si je ne fais rien. Si je veux me donner une chance de fonder une famille, c’est maintenant ou jamais, et Abby Hornby représente un choix de raison plus que de cœur, même si la jeune femme ne me déplaît pas, au-delà de ses considérations.

A force de retourner la question dans tous les sens, j’en suis venu à la conclusion définitive que, oui, Abby est le meilleur choix pour moi. Elle est jeune, elle est maline, elle a de la personnalité, elle est de bonne famille, son sang est pur, elle est belle, et même si son caractère bien trempé peut être un inconvénient, je reste certain que c’est une chose que je suis en mesure de maîtriser. Elle a du caractère, mais elle sait tout de même où est sa place, et une fois que nous serons mariés, les aspects les plus déplaisants de sa personne s’estomperont bien vite, il n’en demeurera plus rien, j’en suis absolument convaincu.

Je n’ai pas l’intention d’attendre très longtemps avant d’organiser comme il se doit nos noces, mais dans l’attente d’une véritable officialisation, j’estime nécessaire de faire les choses dans l’ordre. Je veux qu’Abby soit dans les meilleures dispositions possibles, et dans ce but, je redouble d’efforts pour la séduire. Avec la complicité de ses parents, qui sont de très bons amis à moi, j’ai attendu que ces derniers soient absents pour frapper à sa porte, bouquet de fleurs à la main. L’accueil qu’elle me réserve est relativement froid, mais je ne m’en formalise pas. J’estime que c’est mon devoir de réchauffer l’atmosphère si besoin.

-Oui, en effet, c’est toi que je suis venu voir, je confirme avec un sourire conciliant. Tu es ravissante, aujourd’hui, Abby, dis-je en lui tenant le bouquet que je lui offre. Je l’ai fait confectionner spécialement pour toi. J’espère qu’il te plaît. Je m’invite à l’intérieur sans attendre qu’elle le fasse pour moi. Que dirais-tu de nous servir à boire ? Un thé par exemple ?

Elle donne le ton très rapidement alors qu'elle rejette mes fleurs. Je comprends qu'elle va être très difficile à convaincre et à séduire, mais ça ne me dérange pas. J'aime les challenges. Je ne serais pas devenu potioniste si je n'avais pas un goût aussi prononcé pour les challenges, justement. La séduire n'est pas une obligation, sa main m'est acquise, que je lui plaise ou non. Mais je préfèrerais que nos relations soient les plus cordiales et agréables possibles. Si elle doit partager ma vie et devenir la mère de mes enfants, puisqu'elle va partager ma vie et devenir la mère de mes enfants, il est important que nos relations soient les plus... cordiales possibles. Je ne demande pas forcément un romantisme échevelé, j'ai passé l'âge pour ce genre de choses, et j'estime avoir suffisamment donné, mais je veux, en revanche, ce quelque chose qui rendra notre vie commune plus agréable, plus confortable.

Elle ajoute qu'elle n'aime pas le thé. Je n'y crois pas du tout. Comme je ne pense pas non plus qu'elle n'aime pas les fleurs. Elle cherche à me contrarier, ni plus ni moins, et je ne lui donnerai pas gain de cause si facilement. Même si ce petit caractère impétueux ne me déplaît pas, il faut quand même que je l'avoue. Ce n'est certainement pas pour rien qu'elle m'a tapé dans l'oeil et que j'ai fait une fixette sur elle. Je n'ai jamais aimé ce qui était trop facile. J'ai un faible pour elle parce que j'ai un faible pour le défi qu'elle représente à mes yeux. Au moins, même si elle n'est pas ravie et enthousiaste, elle s'exécute quand même. Je lui demande du thé, elle m'en prépare. Nous sommes d'accord concernant le fait que c'est un excellent signe, n'est-ce pas ?

-Je suis certain que tu te trompes à ce sujet, je réponds d'un ton posé, avec un fin sourire, quand elle m'assure que je n'aurais pas dû faire le déplacement, parce que nous n'avons rien à nous dire.

Non, je suis certain que nous avons de nombreuses choses à nous dire. Je sais qu'elle va être fermée, qu'elle ne va pas me faciliter la tâche, mais ça ne m'empêche pas de le penser, de le penser très fort, même. Je veux tout apprendre d'elle, je veux tout savoir de ma fiancée.

-Je veux tout savoir de toi. Parle-moi de tes passions, de tes goûts, de tes aspirations. Je veux absolument tout savoir de toi. Je pense que tu seras surpris de ma capacité d'écoute.

Je prends sur moi quand elle me dit que ma capacité d'écoute ne l'intéresse pas franchement. Je veux et je dois me montrer sous mon meilleur jour si je veux espérer la séduire, mais je reconnais que son insolence n'est pas franchement à mon goût. Je m'épargnerais bien ses remarques insultantes, mais de toute évidence, la jeune femme n'en a que faire, elle est épuisante d'orgueil, mais je saurais juguler cette déplaisante énergie. Pour cela, il faut seulement que je sache faire preuve de patience. Heureusement, la patience est un talent qui me connaît, en réalité. J'ai eu plus d'une occasion de l'exercer au cours de ma vie. C'est une des qualités que l'on a l'obligation impérieuse de cultiver quand on se veut potioniste de renom comme c'est, à l'évidence, mon cas.

Alors, même si ça ne lui plaît pas, je vais faire comme bon me semble, je vais l'écouter, je vais me montrer attentif, pas forcément parce que ce qu'elle aura à dire m'intéressera mais parce qu'il faudra que je sache prendre soin de m'engouffrer dans la moindre brèche qui se présentera et où il pourra être logique et confortable de m'insinuer. J'ai la ferme intention de suivre un mode de conduite très spécifique, et qu'il lui plaise ou non, ce mode de conduite n'évoluera pas, il restera le même de bout en bout, pour la pure et simple raison que je considère, en mon for intérieur, que c'est là la meilleure des choses à faire.

Ce que je pourrais apprendre sur elle que je ne sais pas déjà ? De nombreuses choses, j'en suis certain. Mr et Mrs Hornby ont forcément une vision restreinte de qui est leur fille, parce qu'elle est leur fille, et que leur regard sur elle ne peut qu'en être biaisé, par plus d'un aspect. Ce n'est pas mon cas. Mon regard n'est pas biaisé, il est au contraire particulièrement aiguisé, et je n'ai pas l'intention de laisser quoi que ce soit échapper à mon radar. Ce que je ne sais pas encore, je finirai par l'apprendre, d'une manière ou d'une autre, et je suis prêt à déployer les grands moyens pour cela.

-J'en sais trop peu encore, c'est bien pour cela que je veux apprendre à mieux te connaître. Je marque une pause. Mais de ce que je vois de toi... Je pense que tu es sensible, plus sensible que tu ne veux le laisser paraître, parce que cette fragilité te semble honteuse. Je sais que tu n'as pas réussi à faire le deuil de ta soeur, je sais que ta crainte vis-à-vis de nos fiançailles repose en majeure partie sur la peur que tu as de perdre le contrôle, parce que tu aimes ça, avoir la maîtrise de la situation. Mais à ce dernier sujet, tu te trompes. Il n'a que toi pour te faire barrière, pas moi ou ta famille, juste toi et ce que tu crois devoir être tes convictions.

La réponse d'Abby est agressive, mais, croyez-le ou non, je le prends pour un bon signe. Si sa réponse est celle-ci, c'est que d'une certaine manière, je suis parvenu à la déstabiliser, et j'apprécie d'avoir eu ce talent, en toute honnêteté. Je sais pertinemment que cette situation la déstabilise, la met mal à l'aise, et qu'elle a du mal à voir la vérité en face, mais cela viendra, et dans l'attente qu'elle entende raison, j'avance mes pionsn avec détermination mais non sans une certaine précaution, bien conscient des erreurs qu'il me faut éviter de commettre si je le peux.

Non, je ne suis pas son psy, je suis son fiancé, mais si elle m'a compris capable de creuser le fond de ses pensées, et ce sans avoir besoin de déployer aucun talent de legilimencie, c'est que je dois avoir visé plutôt juste, pas vrai ? Et je le pense effectivement, je suis convaincu que c'est un de mes talents, de savoir cerner les gens, et c'est ainsi, je l'ai percée à jour. Cela peut lui déplaire et je le conçois tout à fait, mais cela n'en demeure pas moins la plus stricte vérité.

Et même si ça la dérange pour le moment, je veux croire que ça lui fera du bien, en définitive, au bout du compte, de réaliser qu'elle a en face d'elle une personne capable de l'écouter, de la comprendre et de se tenir à sa disposition. J'ai moi aussi connu le deuil et ses difficultés, qu'elle pense que ce soit le cas ou non, je suis vraiment en mesure de me mettre à sa place, et j'en ai la plus ferme intention. Il va me falloir beaucoup de temps et de patience, avec elle, et je n'ai pas autant de temps à ma disposition que je le voudrais, mais je garde la ferme intention de faire avec malgré tout.

-Allons, Abby, reconnais au moins que j'ai visé juste. Que tu me trouves vieux, soit, inintéressant, à la limite. Mais puisque je daigne creuser sous la surface, voir au-delà des apparences, je t'encourage à faire de même. Je pense vraiment que tu seras surpris de ce que tu pourras découvrir. Je marque une pause. Tu n'es pas à l'aise à l'idée de parler de toi ? Soit, inversons la tendance, dans ce cas. Je lui adresse un sourire encourageant. Tu peux me poser toutes les questions que tu souhaites.

Elle s'obstine, elle s'obstine, mais ce n'est certainement pas ce qui va m'arrêter, ça non, absolument pas. Bien au contraire, même. Car même si elle ne veut pas m'écouter, dans tous les cas, elle reste dans une sorte d'obligation liée aux conventions sociales de le faire, et par conséquent, elle est prisonnière de l'influence que je sais avoir sur elle, que ça lui plaise ou non, étant donné ma position. Alors oui, ne lui en déplaise, elle est dans l'obligation de m'écouter, d'entendre ce que je peux bien avoir à lui dire.

Je veux bien concevoir que dans certaines circonstances, cela pourrait bien lui déplaire, mais quoi qu'il en soit, je sais que c'est pour la bonne cause, et qu'à force de m'écouter, même si ce doit être à contrecoeur au début, elle finira par mieux comprendre qui je suis réellement, et peut-être à me donner la chance que j'estime mériter. Je n'ai pas forcément besoin que les choses se déroulent à la perfection entre nous, mais une bonne entente me semble être de mise malgré tout, et pour cela, il n'y a pas cent manières de procéder. Il faut impérativement que nous nous débrouillions autrement, que nous agissions d'une autre manière.

-Je prends le défi de te convaincre du contraire, je me permets de lui répondre très posément, alors que de défis, elle ne m'a clairement pas demandé d'en relever le moindre, loin de là.

Mais peu importe. Si ce n'est pas elle qui me le demande, eh bien c'est du moins un défi que je fais le choix de relever pour moi-même, et dont personne, croyez-le bien, ne serait capable de me détourner. L'essentiel, c'est que tu acceptes de m'écouter, c'est déjà beaucoup, j'ajoute alors sans l'ombre d'une hésitation.

-Par quoi pourrions-nous commencer, alors ? Je vais t'épargner le chapitre sur mon enfance, dis-je avec un sourire. Moi-même je peux bien reconnaître que ce n'est pas vraiment passionnant. Mon premier mariage, peut-être ? Tu sais, Isabella, ma première épouse, te ressemblait vraiment beaucoup, je dis en faisant le choix de jouer la carte du sentimentalisme. J'ignore si ce sera une carte payante, mais je tente tout de même. Après tout, on ne sait jamais, n'est-ce pas ?

Je ne me laisse pas démonter par la réflexion pour le moins amère de mon interlocutrice. J'ai bien compris qu'elle n'avait pas l'intention de me laisser passer quoi que ce soit, ça c'est acté, mais au fond, le défi qu'elle représente par conséquent à mes yeux me la rendrait presque plus séduisante. Elle a du répondant, elle n'a pas la langue dans sa poche, ce ne sont pas des caractéristiques qui feraient d'elle une épouse exemplaire, mais du moins une compagne au bras de laquelle je n'aurais aucune chance de m'ennuyer.

Je veux l'épouser par intérêt pur, bien sûr, mais l'idée qu'elle puisse me séduire me séduit. Je pense que cela nous serait aussi agréable à l'un qu'à l'autre, en l'occurrence. Et plus elle se montrera difficile à convaincre et à séduire, plus je m'efforcerais de la faire changer d'avis. Et s'il est une qualité qu'elle découvrira bien vite chez moi, c'est ma ténacité. Je n'abandonne pas au premier obstacle qui se présente à moi. Elle insiste sur sa jeunesse, une fois de plus, et sur notre différence d'âge, mais je fais le choix de ne pas l'observer en obstacle. Je suis au contraire plutôt confiant de ce point de vue précis. Quel intérêt peut-elle trouver à ces jeunes hommes qui n'ont encore aucune expérience de la vie ? Aucun, je veux le gager. Et je ne pense pas me tromper sur ce point.

-Elle avait le même sens de la répartie que toi, pour commencer, je réponds alors en adressant à Abby mon sourire le plus bienveillant.

Si elle pense m'avoir à l'usure, j'ai la ferme intention de lui prouver que ce ne sera pas le cas, elle devra trouver autre chose.

-Et quand bien même tu es jeune, tu ne devrais pas sous-estimer ta maturité, d'autant plus qu'elle est tout à fait perfectible. Nous avions ton âge quand nous nous sommes mariés, en réalité. Elle avait la même verve, le même aplomb. Elle faisait peu de cas du protocole. Cela a pu beaucoup déplaire dans nos cercles, mais en ce qui me concerne, c'était une chose que j'appréciais au-delà de toutes les autres chez elle.

Ce n'est pas faux, mais si je le précise, ce n'est pas pour rien. Je veux lui faire comprendre que son insolence ne me la rendra pas moins attirante. Non, en vérité, ce sera plutôt tout l'inverse.

-Tu as le don d'entendre que ce que tu veux bien écouter, n'est-ce pas ? je réponds d'un ton qui n'est ni sévère, ni agacé. Plutôt... attendri, je dirais, parce que quand elle espère sans doute me dissuader, en fin de compte, elle aurait plutôt tendance à me charmer.

Puis-je nier le fait que je suis attiré par sa jeunesse ? Sans doute que non, le prétendre serait mentir. Puis-je affirmer que je ne la pense pas malléable ? C'est difficile à dire. J'aime son caractère, le fait qu'elle ne s'en laisse pas compter, bien évidemment, j'aime le fait qu'elle soit à ce point ferme dans son discours. Clairement, elle n'est pas le genre de femmes qui s'en laisser compter. Et oui, je dois l'avouer, c'est une chose qui me plaît. Je n'appelle pas cela être malléable, même si elle ne sera pas forcément du même avis que moi sur cette question.

Dans tous les cas, et peu importe si cette situation était compliquée et ne me met pas forcément en odeur de sainteté, elle a le mérite d'ouvrir le dialogue. Abby ne voulait pas me parler, et pourtant, elle me parle, elle m'accorde son temps et son attention, et à partir de là, il est convaincu de gagner du terrain, à l'heure actuelle.

-A t'entendre, je suis un vieux grabataire, n'exagère donc pas. J'ai encore de la ressource. Et je préfère savoir mon épouse jeune et en bonne santé que de redouter de la perdre à tout moment. J'affiche un sourire. Tu devrais être heureuse de l'intérêt que je te porte. Oh, tu sauras sans doute attirer l'attention d'un jeune homme de ton âge, je n'en doute pas, même, tu as toutes les qualités pour cela. Mais est-ce que tu veux vraiment t'encombrer d'un mari immature, à la situation instable et imparfaite ? Je ne suis vraiment pas sûr de cela.

Abby était quelqu'un d'intéressant en dépit de son âge, sans doute était-ce la perte de sa soeur qui avait fait qu'elle avait gagné si vite en maturité. Quoi qu'il en soit, elle saurait tôt ou tard entendre raison, mais mieux vaudrait tard que tôt, en réalité. Je veux bien prendre la peine de la courtiser, avoir cette patience là, mais c'est une patience dont elle aurait intérêt à ne pas abuser.

Plus le temps passe, plus Abby devient cassante. Je ne le prends pas particulièrement bien, je dois le reconnaître, en revanche, je décide" de prendre sur moi, j'ai conscience du fait que ça vaut forcément mieux, je ne veux donner de moi que l'apparence la plus avenante, j'estime que cela vaut mieux. Il ne servira clairement à rien de s'emporter, cela n'aurait pour effet que de compliquer inutilement les choses, et nous n'avons définitivement pas besoin d'une chose pareille, alors je prends sur moi et décide de voir les choses sous un jour plus positif : si elle se montre plus virulente, c'est aussi qu'elle gagne en confiance en ma compagnie, et je préfère ce genre d'attitude révoltée à de la pure indifférence.

-C'est vrai, je te le concède, c'était assez indélicat de ma part, je lui concède quand elle me parle du fait que l'on peut disparaître à tout instant, et ce peu importe l'âge.

Je ne suis pas dupe, je sais plus que pertinemment que quand elle prononce ces mots, avec une amertume que je n'aime pas lire chez elle, ce n'est absolument pas sans raison, mais parce qu'elle a perdu quelqu'un, qui n'aurait jamais dû disparaître si tôt. Nous avons ceci en commun : ma précédente épouse est morte bien trop jeune, et c'est une injustice que je n'ai toujours pas encaissée, et il en est de même pour la grande soeur d'Abby, Olive. Elle aurait dû vivre plus longtemps, et c'est un crève-coeur que de voir combien cela affecte Abby. Eh oui, je ne suis pas insensible. Je vois bien sa souffrance, et elle pourra croire qu'elle me laisse insensible si elle le veut, mais c'est complètement faux, au contraire, j'y compatis pleinement. Elle ne me croira pas, je le sais, et pourtant je le pense vraiment.

-Ce qui est arrivé à ta soeur était vraiment terrible, je le regrette sincèrement.

Elle ne m'écoutera pas, mais je le dis tout de même. Tôt ou tard, quand elle se sentira davantage capable de l'entendre, elle saura de quoi je parle, et elle comprendra alors beaucoup mieux.

-En effet, tu n'as pas le choix, j'ajoute en l'observant quant elle fait ce constat au sujet de son futur mariage et de nos fiançailles à venir. Alors il serait temps de te montrer plus conciliante et de me laisser le bénéfice du doute, puisque tu as conscience de cela, n'est-ce pas ?