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#Sujet: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Dim 7 Mar - 22:46
❝Ignatius, Tibérius & Rose ❞Une affaire de choixMerlin qu’es-tu en train de faire songe Rose alors qu’elle se trouve devant la cheminée chez elle. Sa main a déjà pris une pincée de poudre de cheminette et maintenant qu’elle s’apprête à la jeter dans le feu, la jeune femme s’apperçoit qu’elle hésite. Peut-elle vraiment faire confiance à Tibérius ? Il faut avouer que ces dernières semaines ne l’ont pas incité à penser le meilleur de son cousin. Même si une partie d’elle refuse de croire qu’il se jouerait d’elle pour quelque chose d’aussi important, la botaniste ne peut s’empêcher de douter.
Si elle est honnête, la jeune femme doit avouer que sa conversation avec Caleb, puis celle qui a suivie avec l”héritier des Yaxley l’a perturbée. Elle a reconnu chez les deux des discours qui concordent avec les siens, mais Caleb s’est bien gardé de lui expliquer pour qui il travaillait et ce n’est pas un point en sa faveur.
A-t-elle seulement besoin de s’engager ? De se positionner ? En réalité, elle n’a rien promis à personne si ce n’est découter. En bonne Serpentard, la loyauté n’est pas son fort et pour le moment, personne ne l’a convaincue si ce n’est pour dire qu’il y a quelque chose de profondément disfonctionnel dans le monde sorcier. Reste à savoir si elle estime qu’ils valent la peine qu’elle s’engage avec eux. Quand elle a accepté de rencontrer celui qui dirige le mouvement dont son cousin fait partie, elle a omis de dire à celui-ci que c’était aussi pour prendre la mesure de qui il était. Rose n’est pas le genre de femme à donner sa main au premier venu. Elle-même va probablement être examinée et jugée, la botaniste ne voit pas pourquoi elle ne ferait pas de même.
Enfin, elle se décide à jeter la poudre dans la cheminée et elle pénètre dans les flammes en annonçant sa destination d’une voix claire. Elle arrive à Yaxley House sans encombre. Elle sort du feu pour se retrouver dans le hall d’entrée, seule ou presque. Darius qui ne devait pas être loin, alerté par le bruit est venu voir ce qui se passait. Il lui accorde un sourire amical, mais surpris.
- Rose, quelle surprise ! Tu es venue voir Gaïa ? - Non, j’ai rendez-vous avec Tibérius, je dois lui donner des papiers. Il est dans son bureau ? - Non, tu veux que j’aille le prévenir que tu es là ? - Si ça ne te dérange pas, dis-lui que je l’attendrais dans son étude.
En temps normal, elle l’aurait simplement rejoint, mais ses relations avec l’aîné des sœurs Yaxley ne sont toujours pas au beau fixe et la jeune femme préfère éviter tout conflit inutile. La jeune femme préfère largement attendre son cousin dans son bureau. Elle pénètre dans celui-ci sans se gêner, ne tenant pas compte du fait que personne n’y entre généralement à moins que son propriétaire soit présent, pas même Thaddeus. Elle s’installe dans un fauteuil en face de celui du maître de maison et attend en se remémorant la première fois qu’elle a pénétré dans ce bureau en compagnie de sa tante. Augustus était toujours vivant et elle avait tout juste onze ans.
Elle se souvient encore de son oncle, sévère, comme toujours, assis dans son fauteuil, l’air impassible et sa tante Circé, à ses côtés débout, mais un peu en retrait, lui souriant discrètement comme pour la rassurer. C’est que déjà à cette époque elle était jugée et examinée, si elle ne l’a compris que bien après, le patriarche des Yaxley avait pris la peine de vérifier si la petite bâtarde des Selwyn possédait les qualités nécessaires pour fréquenter ses enfants. Des années plus tard, la jeune femme se demande si le résultat est finalement à la hauteur de ses espérances. La porte s’ouvre, la sortant momentanément de ses pensées. Sans même se retourner, elle sait que c’est Tibérius.
- Je me suis permise d’attendre ici, je me suis dis que je serais moins susceptible de croiser quelqu’un. J’espère que ça ne te dérange pas.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Mar 9 Mar - 23:41
Une affaire de choix
Ignatius, Rose & Tibérius
Dire que la période est difficile est un euphémisme. Pire, c’est devenu une rengaine. Pourtant, indubitablement, Tibérius Yaxley s’est ressaisi et il semble de retour aux commandes. Il n’est sans doute pas plus facile à vivre que d’habitude, mais du moins ne passe-t-il plus sa vie enfermé dans son bureau, à mordre dès qu’on l’approche. Non, il s’est remis à travailler avec conviction le projet d’ouvrage qu’il a avec Thaddeus – quoique ce soit Thadd qui lui parait distant, maintenant, sans qu’il ne s’en explique la cause, sans voir la véritable source du malaise.. Pour cela, les choses ne changent pas et l’ambiance est morose, en partie parce que Gaia ne daigne toujours pas leur adresser plus de quelques mots, sans parler du cas Octavia. L’interrogatoire avec Leach s’est…passé. Il ne sait pas dire mieux tant il lui est difficile de comprendre sa sœur. Comprendre les gens n’est pas le fort de Tibérius Yaxley, encore moins les adolescents, et sa cadette lui semble désespérément distante et éloignée de lui. Quoiqu’il lui en veuille, car il se doute qu’elle leur cache quelque chose et qu’elle n’est pas honnête avec eux, ses principaux alliés, il avait espéré qu’elle finirait par se livrer et changer d’avis, au moins à Gaia dont elle est plus proche. En attendant, aucune information ne filtre au Ministère sur la question, même auprès de ses contacts plus hauts placés qu’il a discrètement tenté d’interroger. Ne reste plus qu’à attendre, et à réfléchir à un plan pour tirer les vers du nez à sa sœur, ce qu’il finira bien par réussir à faire. Il en va de même avec Gaia, qui finira bien par entendre raison pour Rose.
Mais là-dessus, il faudrait que Rose elle-même entende raison et accepte de lui pardonner. Mais pour Tibérius, la situation n’est plus aussi désespérée qu’avant, et c'est précisement parce qu'il en est convaincu qu'il est moins déprimé et plus combattif, son moral ayant un peu remonté. Certes, il y a cette histoire de bague, qui l’a rendu perplexe. Il a été désolé et touché des larmes qu’il a cru surprendre dans ses yeux et il aurait voulu la retenir, mais il n’en a pas eu le temps. Pour dire quoi, de toute façon ? Tibérius n’en sait trop rien, sinon que ses excuses écrites ne lui paraissaient pas à la mesure de la culpabilité qu’il ressentait. Cependant, si elle persiste à lui battre froid, mais il n’empêche qu’elle a accepté de lui parler et qu’il a réussi le pire, du moins provisoirement, en ce qui concerne les mangemorts. Il s’agit maintenant de la rallier définitivement à leur cause. Pour le reste…eh bien, pour le reste, son heure viendra. Non que Yaxley soit excessivement patient – au contraire – mais ce n’est pas la volonté qui lui manque et après tout, si elle lui fait assez confiance pour l’écouter pour ce sujet aux conséquences autrement plus graves que leur couple, tout espoir n’est pas perdu pour ce dernier.
En attendant, donc, ils ont rendez-vous aujourd’hui avec Ignatius. Un peu plus grave que d’habitude, Tibérius a pourtant pris du temps pour jouer aux échecs avec Pulchra, ce qui lui permet de se concentrer sur l’entrevue à venir. L’Hydre aussi est en ébullition, et il n’a pas oublié sa mission concernant Orpheus Beurk, qu’il faudra qu’il interroge tôt ou tard. Alors qu’il laisse volontairement l’enfant gagner, Darius passe la tête par la porte du salon : « Tib’, Rose est là. Tu l’attendais ? » Le juge regarde sa sœur lui prend une tour avec une facilité déconcertante, et se relève pour parler avec son frère. « Ah, oui, merci. Elle est en haut ? Je vais monter. On en a pour un moment. » Il jette un dernier coup d’œil au plateau avant de conclure avec un sourire rare : « Je crois que tu as gagné de toute façon, ne sois pas déçue ! A tout à l’heure, Pulchra, tu me dois une revanche, je n’oublie pas. Tu prends ma place, Darius ? »
Il entend un moment son frère et sa sœur discuter jusqu’à ce qu’il pousse la porte de son bureau. Rose est bien là, et soudainement, Tibérius appréhende un peu. Il ne saurait dire si c’est le fait de la revoir ou l’entrevue à venir, mais le fait est qu’il est inquiet sans pouvoir véritablement s’en empêcher. Heureusement, elle ne lui donne pas trop le loisir et il répond mine de rien : « Du tout. Tu as bien fait. » Il ne voit guère quoi dire de plus, alors il se contente d’attraper sa veste et de l’enfiler, ouvrant effectivement le chemin à sa cousine : « Allons-y, alors. Tu n’auras qu’à dire “Quartier général de l’Hydre”, ce sera suffisant. C’est le nom de notre groupe. » La destination précise, et le nom de leur chef peuvent attendre que Rose rencontre effectivement Prewett et que leur entretien débouche sur de plus amples précisions. On ne sait jamais.
Jetant une poignée de poudre de cheminette dans l’âtre, il indique d’une voix ferme la destination, et disparait dans un nuage de flammes magiques pour ressortir au sein de leur QG, faisant lever la tête d’un Ignatius Prewett paraissant les attendre en lisant quelques documents que Yaxley n’aperçoit que vaguement. « Ah, Ignatius, bonjour. On n’est pas en retard, j’espère ? Rose arrive. » De fait, à peine a-t-il prononcé ces mots que Rose émerge du foyer à son tour, et il lui tend aimablement la main pour l’aider à sortir du foyer.
Un instant de silence passe, où il scrute sans en avoir l’air la réaction de la blonde. Ce sont deux aspects de sa vie, intime et politique, qui se croisent et se percutent, et soudainement, Yaxley trouve cela un peu perturbant. Puis il se ressaisit : « Je suppose que je peux refaire les présentations en bonnes et dues formes, même si vous avez déjà du vous croiser. Ignatius, je te présente Rose Ashford-Selwyn. » Il se demande s’ils se sont déjà croisés, et ce que Rose pense de tout ceci, s’il est étonnée de voir Prewett dans ce rôle. Pour lui, c’était presque quelque chose qui pouvait se deviner seul, tant il est habitué à voir Prewett comme un genre de mentor, mais de l’extérieur, c’est autre chose. Toujours un peu hésitant, il ajoute : « Rose, je te présente Ignatius Prewett, notre chef, le chef de l’Hydre. »
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Dernière édition par Tibérius Yaxley le Sam 20 Mar - 21:44, édité 1 fois
Ignatius Prewett
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Jeu 18 Mar - 16:14
C'est donc aujourd'hui que je vais rencontrer la fameuse Rose Ashford-Selwyn. Depuis ma conversation avec Tibérius, j'ai pris le soin de me renseigner plus avant à son sujet. Pas qu'elle ait été jusqu'ici une totale inconnue à mes yeux, je savais sa réputation et quelques informations somme toute très ordinaires à son sujet, mais je voulais en savoir davantage sur elle, d'une part pour m'assurer que l'opinion de Tibérius n'était pas biaisée par son affection pour la jeune femme (mais de sa part cela m'aurait surpris), d'autre part pour me faire une idée autant que possible du bois duquel se chauffe ma futur interlocutrice. Son profil est plutôt prometteur, en définitive.
Je suis occupé en les attendant, elle et Tibérius donc, à examiner quelques papiers, confortablement installé dans un des fauteuils du salon, seule pièce du quartier générale à disposer d'une cheminée suffisamment large, voie d'accès privilégié de la plupart de nos membres, le réseau que nous utilisons étant entièrement intraçable, et permettant donc plus facilement d'éviter d'être pisté qu'un simple transplanage.
Je me lève à l'arrivée de Tibérius, que j'ai à peine le temps de saluer avant que Rose ne fasse son apparition à son tour. Tibérius choisit de faire les présentations en bonne et due forme, chose que j'apprécie. Je serre la main de Rose avec déférence. Nous nous sommes déjà entraperçus, ce qui est logique au vu des cercles et des événements que nous fréquentons respectivement, mais nous ne pouvons pas prétendre nous connaître, ni jamais avoir échangé plus de deux mots, peut-être pas même un seul.
-Enchanté, Rose, j'étais impatient de faire plus ample connaissance avec vous, Tibérius n'a pas tari d'éloges à votre sujet. Mais avant toute chose, installez-vous, je vous en prie.
Je désigne les fauteuils à proximité où chacun est convié à prendre place. L'un de mes elfes de maison est dorénavant entièrement associé à cet endroit et se charge de servir thé, café ou autre en fonction des exigences de chacun. Je ne lui prête aucune attention, concentré davantage sur Rose.
-Je suppose que vous devez avoir beaucoup de questions.
Autant commencer par là, lui laisser prendre partiellement les commandes de la conversation avant de reprendre les rênes. Il y aura déjà beaucoup à apprendre, je pense, des questions qu'elle fera le choix de formuler, et qui en elles-mêmes peuvent en dire long sur ses convictions, sa vision des choses et son appréhension individuelle de la situation. Elle est à l'essai, peut-être qu'elle considère que je le suis aussi. Dans tous les cas, c'est le moment de faire ses preuves.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Jeu 18 Mar - 21:14
❝Ignatius, Tibérius & Rose ❞Une affaire de choixA peine émerge-t-elle de la cheminée que la main de Tibérius se tend pour l’aider à l’en sortir. Rose s’en saisit et passe au-delà du feu. Elle époussette discrètement ses vêtements, comme tout sorcier après un voyage par cheminée, et prend la peine en un rapide coup d'œil, de regarder la pièce dans laquelle elle se trouve. C’est un salon agréable et intimiste qui ne ressemble pas nécessairement à l’idée qu’on se ferait du quartier général d’une organisation secrète. Néanmoins, le cadre plaît à la traditionaliste qu’est Rose et elle se sent rapidement à l’aise dans l’environnement. Tibérius se charge des présentations et après un échange de poignée de main, la jeune femme prend la parole :
- Enchantée, je n’ai pas eu le même avantage, déclare-t-elle avec un sourire, puisque Tibérius ne m’a pas dit qui serait mon interlocuteur
Elle ôte sa cape que l’elfe vient promptement prendre avant de s’installer avec élégance dans un des fauteuils mis à leur disposition. Tibérius est peut-être allé un peu vite en besogne en qualifiant Ignatius de leur chef. Si Rose est tout à fait disposée à écouter le chef de l’Hydre, elle n’a pas encore décidé si elle les rejoindra. Malgré leurs différents, Rose tient toujours en haute estime - quoiqu’elle ne lui dira pas - l’opinion de Tibérius, mais elle préfère tout de même se faire son idée.
- J’en ai en effet quelques-unes, répond-elle à son interlocuteur. Tibérius et moi partageons des valeurs communes sans quoi je ne serais pas là. Nous sommes tout probablement d’accord, dans cette pièce, pour dire que la suprématie des sang purs est en train de diminuer au profit d’un simulacre de société égalitaire sous prétexte que nous serions tous égaux. Néanmoins, vous n’êtes pas les seuls à le penser et je crois ne pas me tromper si je dis que Tibérius vous a dit que j’ai reçu d’autres propositions pour aider à éradiquer cette tendance.
Rose connaît son cousin et elle imagine qu’il aura brossé un tableau complet à son chef. Il est d’ailleurs probable, même si elle ne cite pas son nom, que celui-ci sache que c’est Caleb qui l’a approché et qu’il fait donc partie de l’autre camp.
- Ma question est finalement très simple. De ce que j’ai compris, Mangemort et membres de l’Hydre semblent, en surface en tout cas, avoir le même but. Ce sont vos méthodes et le choix du leader qui diffèrent. Qu’est-ce qui, dans votre plan, rendra mon objectif et le vôtre plus facilement réalisable ? Vouloir faire quelque chose me semble louable, mais le comment m’intéresse autant que le pourquoi.
Ayant fini de parler, elle se tourne vers l’elfe dont elle capte le regard. Elle demande un thé, estimant que de l’alcool alors que la discussion est sérieuse, serait mal venu Elle jette un œil à son cousin qui semble peut-être moins détendu qu’elle, si bien que Rose le soupçonnerait presque d’être stressé de l’issue de cette rencontre. Quant à elle, son ton est aimable avec une pointe de curiosité comme si elle se contentait de s'enquérir de la santé de leurs connaissances communes. Elle est comme toujours d’un calme olympien. Rose n’a jamais pris de décision dans la précipitation, ce n’est pas maintenant qu’elle va commencer. :copyright: 2981 12289 0
Tibérius Yaxley
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Sam 20 Mar - 22:47
Une affaire de choix
Ignatius, Rose & Tibérius
Tibérius ne s’offusque pas vraiment de l’attitude de Rose : la pique lui semble plus amusée que narquoise et en soi dans l’état actuel de leur relation, c’est déjà un progrès notable. Il en va de même à propos du fait qu’elle l’ait laissé lui prendre la main pour sortir de la cheminée et s’installer : il y a quelques semaines encore, elle l’aurait repoussé sans aucun ménagement. Mais il y a quelques semaines encore, de toute façon, elle ne l’aurait même pas écouté. Alors il se contente de remarquer avec un demi-sourire : « Question de sécurité, je te l’ai dit. Malgré tout, nous nous devons d’être prudents. » Non qu’il ne fasse pas confiance à Rose, bien au contraire, sinon il n’aurait même pas envisagé de lui avouer quoique ce soit à propos de l’Hydre. A vrai dire, en lui parlant simplement de son rôle dans l’organisation, il lui en a déjà beaucoup dit, lui donnant un pouvoir dont Yaxley se demande si elle en réalise la portée. Si elle l’avait voulu, par vengeance personnelle ou parce qu’elle aurait préféré rejoindre les mangemorts, elle aurait pu faire s’écrouler sa vie. L’organisation, c’est différent. En conscience, il ne pouvait pas engager toute l’Hydre et encore moins son chef sans l’accord de Ignatius lui-même : il lui a semblé que reporter jusqu’à la rencontre elle-même était mieux.
Et voilà que ladite rencontre arrive. C’est un test, pour eux trois. Pour Rose, un premier contact avec l’Hydre. Du côté d’Ignatius, il s’agit de vérifier si la jeune femme peut effectivement les rejoindre et être utile à l’organisation. Il lui a promis que ce serait le cas si elle en était digne, et Tibérius n’en doute pas, comme il l’a déjà dit à Prewett, mais le fait que ce dernier le rappelle fait n’allège pas la pression qui pèse sur ses épaules. « Je n’ai fait que dire la vérité. » Réplique-t-il plus bas, un peu gêné sans savoir pourquoi de ce qui lui semble un peu trop de connivence et d’exposition de ses sentiments, ni à qui il s’adresse. C’est vrai qu’il pense le plus grand bien de Rose, et c’est peut-être pour elle, pour lui dire qu’il est sincère. Ou pour Ignatius, et lui dire qu’il maintient son appréciation. Car c’est ça, le test pour lui : s’il s’est trompé, il passera pour idiot auprès de son mentor, un idiot qui se laisse aveugler par ses sentiments. Mais Yaxley est sûr de ce qu’il avance ; cela n’est pas seulement qu’il ne veut pas combattre Rose, c’est qu’elle pourrait réellement leur être utile. Alors peut-être dit-il cela pour se rassurer lui-même.
Du reste, il est de toute façon trop tard pour reculer, alors Tibérius s’installe, laissant Ignatius prendre un peu la main. Il demande un thé à l’elfe de maison sans y penser, à l’aise dans ce décor dans lequel il est déjà venu cent fois et qui lui semble familier. Ce qui l’agite est ailleurs. Ce sont les questions que va poser Rose, le fait qu’elle soit convaincue, ou non, le fait que Ignatius soit aussi convaincu, ou non. Ici, il ne maitrise strictement rien, pas même le déroulé de la conversation, et il n’a pas grand-chose à dire. Il se contente donc, au départ, de suivre l’échange, approuvant silencieusement de la tête. Oui, Rose doit avoir des questions. Non, en effet, personne ne pourra dire qu’il ne partage pas son constat dans cette pièce, et Yaxley hoche donc la tête pensivement en buvant sa tasse de thé.
La seule question de Rose témoigne d’une certaine force de caractère, ce qu’il ne juge pas étonnant venant d’elle. Pas « comment puis-je aider » mais « pourquoi vous en particulier » ? Une manière de de demander pourquoi elle devrait accepter et non pourquoi elle les a choisi, et donc de retourner la situation. Une technique audacieuse qui démontre à quel point Rose sait ce qu’elle vaut. Lui trouve cet aplomb tranquille séduisant, et cela lui donne envie de répondre. « En dehors du fait que c’est un sang mêlé qui dirige l’organisation, ce qu’on a oublié de te dire en te proposant de les rejoindre, comme je te le disais, tu veux dire ? » Puis il se souvient qu’ils ont déjà eu cette discussion et que c’est précisément pour cela que Rose est là et que ce serait beaucoup mieux si Ignatius répondait : c’est pour cela qu’il lui a demandé de la convaincre. Parce qu’il pensait qu’elle l’écouterait mieux que lui. Tibérius a donc le bon gout d’être gêné et de s’excuser, chose rare chez lui : « Hm, pardon. Nous avons l’habitude d’échanger politique ensemble, alors je dois dire que je tends à répondre d’office. Mais la question n’est pas vraiment pour moi. »
Débuts d’excuse, ou d’explication, qu’il ne donne pas souvent. Il est rare de le voir parler à quelqu’un avec déférence ; Ignatius Prewett, mentor politique est l’un des rares à avoir droit à cela de la part du magistrat. C’est qu’au fond, c’est peut-être la seule personne qu’il respecte et admire vraiment, à part peut-être son père. Le seul, avec Augustus Yaxley, donc, envers qui il pourrait gêné d’être jaloux ou de vouloir à tout prix briller en répondant à Rose et en le devançant. Tibérius se rend compte que c’est contre-productif et il laisse donc la main au chef de l’Hydre, mais ne peut s’empêcher d’être agacé. Au fond, pour le moment, il est presque réduit au rang de spectateur et le fait de ne plus être l’interlocuteur unique de Rose, son centre d’attention dans la conversation ne lui plait pas. Mais leur relation, quelle qu’elle soit, et ses sentiments n’ont rien à faire ici. Alors il se contente d’ajouter pour Prewett, avec un léger sourire pour Rose elle-même : « Enfin, tu vois ce que je voulais dire. Elle ne s’en laisse pas compter. » Autrement dit : elle a son caractère, mais je ne me suis pas trompé. Puis il se tait, laissant les choses se faire, et observant la suite, pas vraiment plus détendu quant à l’issue de la conversation, même si pour l’instant, tout va bien.
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Ignatius Prewett
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Jeu 25 Mar - 15:25
Je ne reproche évidemment pas à Tibérius d'en avoir dit le minimum à mon sujet, et entre autres de ne pas avoir décliné mon identité jusqu'au dernier moment, c'est une marque de prudence, et donc d'intelligence. Dans notre situation, nous ne pouvons permettre à des informations trop cruciales de se laisser répandre hors de notre contrôle. Bien sûr, on ne contrôle jamais tout, c'est évident, et à mesure que le temps passe et que l'Hydre prend de l'ampleur, nous perdons une part de contrôle sur cet aspect précis de l'organisation, mais c'est un mal pour un bien.
Rose ne tarde pas à poser les questions qui lui viennent à l'esprit, et elles sont légitimes toutes autant qu'elles sont. Elle commence par afficher en des termes qui sont tout à fait cohérent avec notre cause sa vision de la situation actuelle, et en effet, même si je n'en avais pas spécialement douté, nous partageons très exactement le même regard sur un ordre à bouleverser, à modifier en profondeur, pour obtenir un résultat qui sache assurer à chacun de se trouver à la place dont il est digne. Mais elle ajoute que nous ne sommes pas les seuls. En effet, Tibérius m'avait parlé du fait que Lestrange avait cherché à la débaucher au nom de son maître de pacotille, et il faut aussi admettre que l'Hydre s'est constituée en premier lieu en opposition au groupe des mangemorts. Deux groupes aux idéaux communs qui refusent de se céder un même terrain à envahir, mais il y a d'excellentes justifications à une telle scission. Elle pose dès lors la question du comment, et c'est une vaste question que celle-ci, et à laquelle je me ferai un plaisir de répondre.
Mais Tibérius prend les devants, en avançant tout d'abord l'argument le plus évident. Nous ne pouvons décemment laisser l'ordre nouveau d'un individu dont l'extraction douteuse remet en elle-même en question toute la nouvelle hiérarchie que nous cherchons à imposer. La contradiction est si claire et évidente que je ne comprends toujours pas que tant de sujets soient suspendus à ses décisions. Ses anciens camarades de classe avec qui il était habitué à faire joujou du temps de Poudlard, pourquoi pas ? Mais Jedusor a su s'attirer la loyauté de sympathisants autrement plus importants et influents. Descendant de Salazar Serpentard ou non, charismatique ou pas, cela ne cessera jamais de me dépasser. J'adresse un sourire conciliant à Tibérius quand il s'excuse d'avoir commencé à répondre à ma place. Je compte sur lui pour défendre nos intérêts communs dans tous les cas, il a tout à fait voix au chapitre, mais je prends tout de même le relai afin de m'adresser à celle qui "ne s'en laisse pas compter".
-Nos idées sont sensiblement les mêmes, c'est un fait qu'on ne peut nier, mais par bien des aspects, nos... concurrents - les nommer ainsi leur faisait déjà trop d'honneur - sont en dehors des réalités qui nous concernent. On ne peut espérer après une réelle et légitime suprématie du sang pur en laissant celle-ci reposer entre les mains d'un vulgaire sang-mêlé, comme l'a judicieusement fait remarquer Tibérius. Et bien trop jeune de surcroît pour avoir la moindre vision globale d'une situation qu'il nous faut appréhender sur le long terme. Les desseins de Jedusor ne cherchent au fond à profiter qu'à lui-même, un désir écrasant de domination et de pouvoir qui s'est trouvé une cause certes noble pour prétexte, mais qu'il prend à la légère. Il n'a aucun bagage politique, il ne veut pas façonner une société, il recherche le chaos. Notre objectif à court terme est d'écraser cette concurrence, qui fait plus de mal à notre cause qu'autre chose à l'heure actuelle, mais sur le long terme, il est surtout question de placer judicieusement nos pions, ce qui est un ouvrage de longue haleine.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Sam 27 Mar - 18:16
❝Ignatius, Tibérius & Rose ❞Une affaire de choixVoilà un certain temps que Tibérius et Rose ne se sont pas retrouvés dans la même pièce sans qu’une dispute éclate. En réalité, c’est une expérience que Rose s’est forcée d’éviter et depuis leur rencontre à Pré-au-Lard, ils n’avaient presque plus échangé si ce n’est pour convenir d’un rendez-vous avec le chef de l’Hydre. Pourtant, maintenant qu’ils sont ensembles, c’est presque comme s’ils ne s’étaient pas brouillé tant ils reprennent leur dynamique habituelle avec un naturel déconcertant. La jeune femme esquise d’ailleurs un sourire discret lorsqu’elle entend Tibérius intervenir puis s’en excuser à moitié et prend la parole à son tour :
- En effet, c’est un détail que mon interlocuteur précédent a omis de me signaler. Ça a joué en leur défaveur et c’est pour ça que je suis ici.
Si Caleb lui a en effet fait des propositions, elle n’y a pas donné suite pour autant. Quoique en froid avec Tibérius, elle a tout de même accordé un certain crédit à sa parole et zone d’ombre qu’il a mis en évidence dans le discours qu’on lui a tenu l'ont menée à ce rendez-vous. Néanmoins, c’est une chose de l’entendre de la bouche de quelqu’un que l’on connaît depuis l’enfance, s’en est une autre d’écouter Ignatius parler.
- Je peux concevoir vos arguments. Un jeune homme, sang mêlé de surcroît, tout juste sorti de Poudlard, est une mauvaise figure pour défendre nos droits. On ne saurait imaginer qu’un sang mêlé serve de porte étendard à des sang pur, ça serait grotesque.
Elle en oublierait presque qu’elle-même est sang-mêlée. Un secret connu d’uniquement deux personnes, à part elle-même, dans le monde sorcier. En réalité, Rose l’a parfaitement occulté tant toute sa vie a été consacrée à mener la vie d’une sang pur. Il faut dire qu’elle estime ne pas faire de mal puisque son but n’a jamais été de perpétuer une quelconque lignée. L’indignation a l’idée que Jedusor puisse se prétendre héritier de Salazar et défendre leur cause n’est donc pas feinte. En tant qu’ancienne Serpentard, elle ressent l’insulte que sont ses allégations d’autant plus fort. Songeuse, elle saisit la pincette en argent non loin d’elle et dépose un sucre dans son thé. Elle en boit une gorgée avant de reposer la tasse sur sa soucoupe et commente :
- Votre objectif à court terme est louable. On ne peut pas être deux à jouer sur le même terrain, ça rend le message que l’on veut faire passer inefficace, mais en ce qui concerne votre objectif à long terme, je suppose qu’une de ces étapes serait de reprendre le contrôle du Ministère de la Magie ?
On peut le dire sans se tromper : avoir une sang-mêlée comme Ministre de la Magie est un échec cuisant. Une preuve supplémentaire que les sang pur ont, au cours des dernières années, perdu du terrain. La question étant de savoir pourquoi et c’est celle qu’elle pose aux deux hommes dans la pièce.
- En imaginant que nous soyons tous les trois du même avis et jugeons la présence de Tuft a un tel poste comme une insulte, ne serait-il pas intéressant de savoir pourquoi quelqu’un comme elle a pu être élue ? Les nés-moldus sont quantités négligeables, une main d'œuvre remplaçable et corvéable, mais les sang-mêlés sont plus nombreux que nous et lorsqu’ils sont maintenus dans les limites de leur condition, utiles. Comment se fait-il qu’eux ne sanctionne plus notre suprématie ? Ce fut le cas pendant des siècles. On peut mettre en place ce qu’on veut, tenter de reprendre nos postes et nos privilèges, mais si le bas peuple ne considère que c’est en effet notre droit, voir notre devoir de les avoir, nous ne les garderont pas longtemps.
De sang bleu, la botaniste assimile le statut des sang pur à ce qui fait la noblesse moldue. Si l’Angleterre n’a pas succombé aux révolutions, contrairement à la France, c’est parce que sa noblesse est plus poreuse, mais également parce que le peuple considère comme naturel qu’une partie de la population ait des privilèges que d’autres n’ont pas. Ce fut longtemps le cas pour les sorciers, mais la tendance a changé et selon la jeune femme, il est utile de comprendre le pourquoi avant d’essayer de résoudre quoique ce soit. Évidemment, sa position peut sembler humiliante, pourquoi faudrait-il se soucier de l’avis de gens qui leur sont inférieurs ? L’histoire a pourtant prouvé qu’on n’obtient rien en restant sagement dans sa tour d’ivoire.
Rose, elle s’en rend bien compte, rentre dans le jeu et, elle le sait, est tentée par le mouvement et ce que l’Hydre pourrait apporter sur le long terme. Si elle s’investit dans la discussion, c’est bien parce qu’elle estime qu’il y a quelque chose d’intéressant à creuser dans les propos d’Ignatius, sans quoi elle se contenterait de lieu commun.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Jeu 1 Avr - 22:22
Une affaire de choix
Ignatius, Rose & Tibérius
Donc elle voit les mangemorts d’un œil défavorable. Entendre Rose le dire à haute voix satisfait Tibérius plus qu’il ne veut bien le dire et pas seulement pour l’Hydre. Au moins, il la certitude qu’il n’aura pas besoin, un jour, de l’affronter. Et le soulagement qu’il ressent en entendant cela n’a pas de bornes. Il écoute donc patiemment Ignatius, puis la jeune femme avec attention et un calme inédit, au moins pour Rose, avec qui, lorsqu’ils se parlaient encore couramment, les échanges étaient à bâtons rompus. Pour Prewett, le changement d’attitude est peut-être moins spectaculaire, parce que Tibérius a toujours été extrêmement respectueux de son ainé ; mais Ignatius est le chef, et c’est ainsi. Comme son père, le magistrat n’a jamais cherché à contester son autorité.
Finalement, comme personne ne semble lui interdire de prendre la parole et bien que ne voulant pas marcher sur les plates-bandes du chef de l’Hydre, l’échange se fait plus naturellement et Tibérius revient à sa tendance naturelle. Parler politique avec Rose lui manquait, il le réalise, parce qu’ils sont incroyablement bien accordés sur ce plan là, quoique la jeune femme ait l’air d’être moins clivante que Tibérius. Non, au-delà, Rose lui manquait, tout court. Ça, il le savait déjà, mais le naturel avec lequel la conversation se fait donne de l’espoir à Yaxley. Sans le vouloir, il ne peut s’empêcher de la couver du regard, fier d’elle et de ses questions, de l’intelligence et de la rapidité avec laquelle elle comprend tout et de la manière dont ils sont en phase. « A terme, oui. D’où l’intérêt d’infiltrer dès maintenant les institutions. Quand nous serons en position de prendre le pouvoir, les choses n’en seront que plus facile. » Par l’élection, ou par la force. Tibérius n’a jamais caché qu’une guerre viendrait, il en est même partisan, et il ne pense pas qu’il faille en avoir peur. Car si la guerre de factions qu’ils mènent est pour l’instant invisible, un jour, il faudra s’emparer du pouvoir. C’est leur but, à tous. Et s’il est peut-être étrange pour certains, ou incroyable, ou condamnable, de parler de coup d’état autour d’un thé, lui s’en moque éperdument : il préfère être honnête avec Rose. Parce que ce sont des choses nécessaires. Alors, parce que c’est la chose à faire, et lançant un coup d’œil de biais à Ignatius pour voir s’il approuve ce qu’il dit, Yaxley ajoute : « Tu vois via moi que nous avons du monde au Magenmagot, mais aussi à la police magique, à Gringotts donc par Ignatius. Je ne pense pas me tromper… » Nouveau coup d’œil à Ignatius. « … si je dis qu’avoir quelqu’un, surtout quelqu’un comme Rose, au département des Mystères, serait un grand pas dans la construction de ce réseau. » A l’évidence, même. C’est bien pour cela que leurs ennemis ont essayé de la recruter d’ailleurs.
Il comprend d’autant mieux pourquoi qu’il connait bien Rose, et que les réflexions qu’elle peut faire sont plus que pertinentes. Au-delà, Tibérius voit bien que son intérêt est piqué : on ne débat plus de généralité mais de méthodes et la question a du sens. « Tu vois, c’est précisément parce qu’elle a ce genre de réflexion que je pense que nous avons besoin de Rose. » Il a un sourire pour son chef, un sourire fier et plus tendre qu’il ne le croit, parce qu’il la trouve brillante, vraiment. A l’opposé de ce qu’il est lui : non que Tibérius manque d’intelligence, mais raisonner ainsi n’est pas son rayon. Convaincre ne l’intéresse pas, parce qu’il ne se soucie guère d’être populaire, ou de prouver aux autres qu’ils ont tort et qu’ils doivent se rallier à lui. Pour lui, c’est une pure perte de temps, et il préfère passer en force. Imposer, parce qu’il sait. Seulement, en politique, la force brute ne marche pas toujours – dans les affaires familiales non plus, ceci étant, mais étant maitre chez lui, Tibérius estime ne pas avoir à changer de méthode – et l’esprit scientifique de Yaxley est prêt à se rallier à des extrémités telles que le dialogue s’il n’y a pas de meilleures méthodes. Pensif, il ajoute : « Je pense que nous avons beaucoup cédé de terrain et pris les choses pour acquises, ce qui n’était plus le cas après la mort de Grindelwald. Ce qui a laissé le loisir aux sang mêlés de prendre leurs aises. C’est quelque chose que nous pouvons corriger si nous sommes unis, mais je ne saurais pas répondre sur la manière de susciter l’adhésion – bien que je sois d’accord sur le constat - ce n’est pas mon domaine. Tu as toujours été plus douée pour ça que moi. » Et il se fend d’un sourire à son encontre. Oui, elle a ce pouvoir de persuasion qu’il n’a pas, lui. Il en est même la première victime : ne ferait-il pas n’importe quoi, après tout, y compris être à ses ordres et se mettre à genoux, pour qu’elle le reprenne ? Ce n’est pas le sujet, mais le sous-entendu est là : comme Ignatius l’a sans doute déjà compris, entre Tibérius et Rose, c’est toujours plus ou moins personnel.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Ven 9 Avr - 15:56
Si nos ambitions sur le court terme sont celles sur lesquelles il nous faut nous concentrer sur le moment, elles ne sont évidemment pas les seules, et nous devons aussi nous concentrer sur nos objectifs sur le long terme. Et pour cela, bien sûr, Rose a raison : il nous faut reprendre le plein contrôle du ministère de la Magie. et pour cela, le plus stratégique pour le moment est de placer nos pions, et donc nos hommes, au lieu les plus stratégiques.
Tiberius répond très bien à la question de Rose sur ce point. Et il a effectivement raison. Nous avons des hommes dans nombre de strates du ministère (même si c'est le cas de Jedusor également... mais chacun de ses hommes est susceptible de se rallier à notre cause, j'en suis convaincu), mais également au Magenmagot, à Gringotts - par mon intermédiaire -, à Sainte-Mangouste par l'intermédiaire de Declan, et certains autres secteurs seront bientôt couverts également. Je ne doute pas, par exemple, de réussir à rallier Pollux à notre cause, ce qui nous mettrait la Gazette dans la poche (Phèdre y a un poste trop subsidiaire pour que ce soit suffisant, même si c'est déjà un excellent début). Et en effet, que l'un des nôtres soit aux Mystères serait une remarquable plus-value.
Par ailleurs, à mesure qu'elle s'exprime, je dois reconnaître que j'apprécie l'esprit, l'intelligence et l'analyse de Rose, qui est bel et bien capable de porter le regard nécessaire à une situation qui mérite sans cesse d'être questionnée si nous voulons être bien certains de couvrir toutes les éventualités qui pourraient éventuellement se présenter à nous. Que Wilhelmina Tuft, au vu de ses convictions et de son statut de sang, ait pu prétendre au poste de ministre de la Magie tient de l'hérésie la plus pure, nous sommes tous d'accord sur ce point.
-Wilhelmina Tuft a été nommée dans l'urgence, je doute fort que, dans des circonstances plus habituelles, son élection aurait été possible. Mais elle n'en reste pas moins symptomatique de ce à quoi il nous faut impérativement palier.
Oui, les sangs mêlés ont pris leurs aises, et ce n'est pas acceptables, mais il n'est pas trop tard pour rappeler à chacun ce que doit être sa juste place, et je ne veux pas voir dans les difficultés qui se présenteront à nous autre chose que des opportunités.
-Le mandat de Mrs Tuft est très fragile et rencontre déjà ses limites. Il nous faut préparer un candidat en mesure de frédérer une communauté sorcière désoeuvrée. Et le climat actuel est idéal en ce sens. Les sorciers n'ont jamais eu autant besoin de repères forts, d'un retour aux vraies valeurs... L'atmosphère anxiogène que Jedusor se plaît à faire régner joue, en vérité, en notre faveur. Elle rend cette exigence de ralliement d'autant plus urgente et nécessaire.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Sam 10 Avr - 20:55
❝Ignatius, Tibérius & Rose ❞Une affaire de choixRose n’est pas dupe. Cette rencontre est uniquement le fruit de Tibérius. Ignatius, quoiqu’ils se soient déjà vus, ne s’est jamais intéressé à elle avant aujourd’hui. Un constat qui ne froisse pas du tout la jeune femme. Quoiqu’elle soit à l’aise pour parler politique et que le sujet vienne régulièrement sur la table avec son cousin, elle n’a pas pour habitude de faire connaître ses convictions en dehors de son cercle familial. La discrétion est une seconde nature chez elle, aussi bien induite par sa fonction que les aléas de la vie. Néanmoins, il faut concéder qu’avoir un autre interlocuteur n’est pas inintéressant. En particulier quand les opinions et les convictions de celui-ci semblent rejoindre les siennes. On a tendance à taxer les sang pur d’entre-soi et ce n’est vrai que pour une partie d’entre eux. Rose, a toujours été soucieuse d’écouter d’autres opinions que celles de son cercle d’amis et les confronter aux siennes. La jeune femme est bien consciente que tout le monde ne pense pas comme elle mais, jusqu’à présent, jamais elle n’a rencontré de raisonnement qui soient aussi solide que le leur.
Elle accepte les compliments de son cousin avec un sourire discret. Pourtant, elle est presque gênée puisqu’elle le sait partial à son égard. Si Ignatius passe en quelque sorte un test, il est évident qu’il en va de même pour elle. De manière aimable et courtoise, chacun prend la mesure de l’autre et Rose préfère être jugée pour ses qualités réelles plutôt que par les compliments que Tibérius lui fait.
De leur côté, Ignatius et Tibérius ont l’air d’avoir un plan déjà bien défini. Rose voit qu’ils ont en effet placé leurs points là où c’est nécessaire. De toute évidence, ils n’attendent que la fin du mandat de la Ministre Tuft pour prendre, à leur tour, le pouvoir. La chose n’est pas surprenante, avoir de l’influence sur la politique ne nécessite absolument de contrôler le Ministère, mais les choses sont plus facile lorsque c’est le cas. Le choix du candidat pique la curiosité de la jeune femme et elle n’hésite pas à demander :
- J’imagine que lorsque l’heure sera venue, vous avez déjà un candidat tout trouvé ? Si c’est le cas, je dois admettre que je n’ai pas deviné lequel est le vôtre.
Simple constat, mais préparé comme ils le sont, la jeune femme doute qu’il n’ait pas déjà prévus qui remplacerait Tuft une fois le moment venu. De son côté, quoi qu'elle suive avec attention l’activité politique du pays, elle ne voit pas qui viendrait prendre la place de la Ministre actuelle. Tibérius n’est pas une option envisageable. Comme il le dit lui-même, il n’a jamais été du genre à susciter l’adhésion. Trop intransigeant, il a une absence de filtre à l’égard des gens qui ne font pas partie de sa famille, ce qui le rend souvent difficile. Il suffit de voir sa réputation au Ministère pour se rendre compte que ce ne serait pas un choix pertinent. Serait-ce Ignatius lui-même ? La chose ne semble pas impossible à Rose, mais elle est loin de connaître les autres membres et peut-être y a-t-il d’autres candidats.
- Les ambitieux ne manquent pas au sein du Ministère, il ne faudrait pas qu’il vienne l’idée à la Ministre de placer son fils à sa place si elle venait à tomber. Quoiqu’en réalité, pouvoir la taxer de népotisme serait parfait, remarque-t-elle avec un certain amusement.
De plans de la Ministre, Rose ne sait pas grand-chose, par contre, elle connaît un peu son fils et celui-ci ne manque pas d’ambition. Nul doute que s’il peut monter en grade, il n’hésitera pas. De propos d’Ignatius, la jeune femme ne peut qu’approuver la pertinence. Préférant ne pas perdre leur temps en rond de jambe inutile, elle en vient au but :
- Je suppose que je ne l’aurai pas mieux dis. Puisqu’il semble que notre but est identique, il me semble qu’il n’y a qu’une seule question qui reste en suspend. En imaginant que travailler ensemble vous semble aussi pertinent qu’à moi, quel rôle attendez-vous de moi exactement ?
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Lun 12 Avr - 23:11
Une affaire de choix
Ignatius, Rose & Tibérius
A l’évidence, sur le plan de leurs conspirations multiples et variées, la partialité de Tibérius envers Rose n’est pas forcément un atout, quoique Ignatius veille au grain. Sur le plan personnel, en revanche, on pourrait facilement admettre qu’il s’agit d’une preuve évidente de son estime et de sa sincérité, ce qui devrait jouer en sa faveur et être mis à son crédit : mais il n’a jamais cessé, même si cela n’est évident que pour lui-même et pour personne d’autre, de tenir Rose en haute estime. En réalité, au-delà du fait qu’il avait sans doute peur de s’engager et peur de ses sentiments, c’est peut-être même ce qui a fait qu’il l’a traité différemment des autres femmes, parce qu’elle est différente, littéralement – simplement, sa conception du mieux et du « mieux traitée » n’était certainement pas la bonne, et il aurait fallu plus de proximité et d’engagement. Cela, au fond, Yaxley le sait, et il sait aussi qu’elle était sérieuse en disant qu’elle ne voulait plus rien avoir à faire avec lui. Pourtant, il lui semble avoir eu droit à un sourire ou deux et après tout, elle ne l’a pas rabroué en public ni ne lui a fait comprendre qu’il en faisait trop. Il semble à Yaxley qu’il y a quelques temps elle n’aurait pas hésité à le faire, sans violence et sans scandale, avec la subtilité qui la caractérise, mais qu’elle l’aurait fait tout de même. Sans pouvoir s’en empêcher, il y voit donc un progrès, même si ce n’était pas la priorité de cette réunion et que ça ne l’est toujours pas, mais il a un peu mieux le loisir d’y penser maintenant qu’il sait, au moins, que Rose ne rejoindra pas les mangemorts, et mieux qu’ils semblent l’intéresser eux.
Ainsi, cela laisse le loisir à Tibérius de s’intéresser plus sereinement à la conversation : lorsqu’il s’agit de l’Hydre et de leurs projets, ou encore de donner un avis politique qui ne concerne pas la jeune femme, il retrouve l’esprit acéré et mordant qui est le sien. Oui, les jours de Wilhelmina Tuft sont comptés et reste à savoir qui prendra sa place. Pas un sang mêlé, pour lui, ce serait contre-productif, ou tout du moins, pas au-delà d’une période transitoire, comme il le remarque à propos de Ignatius Tuft : « Le fils ? Ambitieux, donc manipulable, jusqu’à un certain point du moins. » Tous les ambitieux sont manipulables : qu’on leur promette le pouvoir et ils obéissent par appat du gain s’ils n’ont pas l’intelligence d’avoir du recul sur eux-mêmes. A ce titre, Jedusor est l’exception qui confirme la règle. Pour autant, Tibérius n’est pas convaincu que ce soit une bonne idée : un sang mêlé pourrait éventuellement être utile quelques mois si jamais la transition devait être violente, pour rallier la masse du peuple, mais le mieux serait encore de placer directement l’un des leurs et de s’épargner ces simagrées. « Peut-être pour une période transitoire, du moins. A terme, il faudra quelqu’un de convaincu. Et qui soit capable de faire consensus et de nous fédérer. » Complète-t-il donc. En revanche, il ne saurait répondre à la question précise de Rose. Prewett n’a jamais dévoilé ses plans jusqu’à là – si le mandat de Tuft est fragile, elle est pour l’instant en place et avant de la remplacer, il faudrait la faire tomber – mais Yaxley, lui, serait plutôt favorable à la candidature de son mentor, un choix qui lui semble assez logique sur le fond et qu’il soutiendrait sans aucune difficulté. Aussi prête-t-il une oreille attentive à sa réponse, espérant lui aussi, finalement, en apprendre plus.
De même, à l’évidence, il ne sait pas quel rôle Ignatius compte attribuer à Rose et il ne peut répondre à sa place. Continuer à recruter pour créer un maillage, à l’évidence, serait utile, et un rôle d’influence est également envisageable, mais ce n’est pas à lui de le dire. Cependant, Tibérius ne peut s’empêcher de sourire derrière son thé à la question de la jeune femme, parce que si l’on est à parler de choses pratiques, c’est que la partie est presque gagnée et qu’elle envisage sérieusement de les rejoindre, ayant dépassé son projet initial de se faire une idée sur eux sans pour autant compter les rejoindre les yeux fermés. « Si je peux me permettre, Rose avait un projet à Azkaban. » Il se tourne vers elle, prévenant une objection qu'il connait par avance : « Je sais que l’objet est secret et que tu ne peux pas en parler. Mais la méthode et le but de l’évasion, ce sont des choses importantes que nous cherchons à comprendre. » Puis de nouveau à Ignatius, qui connait déjà son opinion sur le sujet : « Je pense que son expertise nous aiderait. » Mais quel que ce soit ce rôle, les choses sont presque définitives à présent, et pour lui, c’est tant mieux.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Mer 21 Avr - 10:48
Un candidat tout trouvé ? Oui et non... J'ai... mes options, disons. Et bien sûr, j'ai déjà envisagé de briguer le poste moi-même, mais ce n'est pas mon ambition directe. A dire vrai, la mention d'Ignatius Tuft faite comme l'on mentionnerait une simple farce ne me paraît pas si improbable, du moins, bien sûr, à titre temporaire, pour les raisons qu'avancent successivement Rose et Tibérius : un jeune homme ambitieux et particulièrement malléable, et des accusations de népotisme qui sont généralement l'apanage de notre caste et qui décrédibiliseraient pour de bon les Tuft et ceux qui osaient encore accorder du crédit à Wilhelmina ou à un gouvernement régi par des sangs-purs.
-Le fils Tuft n'est pas un mauvais choix, à titre temporaire tout du moins, comme l'avance Tibérius. Laisser le navire couler et le sauver juste à temps grâce à un capitaine providentiel, c'est ma stratégie, et si le capitaine providentiel peut être moi. Sur le long terme, je suppose qu'il sera plus simple de mettre en œuvre nos stratégies et déployer nos ambitions si je me retrouve officiellement à la tête du gouvernement.
C'est un poste que je peux me permettre de briguer pour peu que je tire les bonnes ficelles au bon moment, et cela ne m'a pas du tout l'air d'être une tâche infaisable, à l'heure actuelle. Bien sûr, cela nécessiterait l'appui de personnes comme celles que j'ai sous les yeux, mais même si personne n'avait encore mis de mot sur cette proposition, je ne pense pas qu'ils y soient réfractaires, au contraire, j'ai même l'intuition que c'est ce qu'ils entendent. A l'inverse de Jedusor, qui ne semble pas vouloir verser dans la stricte logique politique, non pas par manque d'ambition mais selon moi par manque de rigueur, je pense pouvoir parfaitement m'approprier les rouages d'une mécanique que j'ai appris à apprivoiser dès mon plus jeune âge.
Pour ce qui est du rôle que Rose pourra tenir, je dois encore jauger ses compétences, mais Tibérius me devance sur ce point en évoquant un projet pour lequel elle a travaillé au sein du département des Mystères, en relation avec Azkaban. Et effectivement, Tibérius voit juste, son expertise récemment acquise pourrait nous être de la plus grande aide.
-En effet, tout ce que nous pouvons apprendre et comprendre à ce sujet nous sera d'une aide plus que précieuse, je reprends en tournant mon attention vers Rose.
Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Sam 24 Avr - 23:52
❝Ignatius, Tibérius & Rose ❞Une affaire de choixLa maison d’Ignatius semble silencieuse. Dans la pièce, leur conversation n’est interrompue que par le bruit du feu ronflant dans la cheminée et celui des tasses qui se posent sur les soucoupes en porcelaine. Rose finit son breuvage et fait signe à l’elfe qu’elle ne désire rien d’autre. La conversation s’est déplacée sur les potentiels remplaçant à Willhemina Tuft et son fils semble être un sucesseur tout trouvé. Un choix que Rose trouve contestable pour des raisons évidentes, néanmoins, ses interlocuteurs voient les choses plus loin qu’elle puisqu’ils envisagent déjà quel parti ils pourraient tirer de cette situation si elle venait à arriver. De toute évidence, les deux hommes n’agissent pas en amateur et Rose ne doute pas qu’ils ont déjà eu cette discussion entre eux, envisageant différents scénarios. C’est un détail qui ne manque pas de plaire à la jeune femme. La botaniste ne fait pas partie de ces gens impulsifs qui, d’un claquement de doigt, prennent des décisions importantes sans y songer plus de dix minutes. Calme et réfléchie, elle apprécie avoir tous les éléments en main avant de faire un choix. C’est d’ailleurs l’objectif de cette rencontre qui, jusqu’à présent, remplit ses objectifs.
De Tibérius, elle a finalement découvert peu de choses qu’elle ne connaissait pas déjà, par contre, le peu qu’elle a appris sur Ignatius la convainc que son interlocuteur est un homme d’idées et surtout porteur d’une vision. Un détail qui a son importance quand on envisage de céder son allégeance à quelqu’un. En particulier quequ’un qu’on ne connaît pas. Dans le fond, Tibérius est une garantie et lui-même le sait. Peu importe à quel point ils sont en froid, ils ont toujours partagé une vision et des valeurs communes si bien que la jeune femme sait qu’il ne se porte pas garant de Prewett sans raison.
- Je vois, répond-elle avec un certain mordant. La famille Tuft se targue toujours d’être utile, je suppose qu’il faudra que Ignatius se satisfasse d’être un agneau sacrificiel sur l’autel d’une cause plus grande que lui.
Nul besoin de préciser qu’une partie du fiel que la jeune femme ressent envers le frère de son amie est du à des souvenirs de jeunesse peu glorieux. Les adolescents sont souvent idiots et aujourd’hui, Rose se demande ce qu’elle a bien pu trouver au frère d’Agrippine. Néanmoins, c’était l’époque où sa propre famille ne l'acceptait pas vraiment, dépréciant la pureté de son sang et en jeune adolescente qu’elle était, Rose s’est tournée vers des personnes peu dignes de son attention. Des faits dont elle n’est pas fière, mais qui étaient inévitables au vu des circonstances. Depuis, la jeune femme est sûre d’elle ainsi que de sa propre valeur et si elle repense à son passé, c’est simplement pour rougir de ses faiblesses qu’elle n’avouerait pour rien au monde.
Heureusement, la discussion ne s’attarde pas si l’aîné des Tuft, mais plutôt sur les éventuelles ambitions de Prewett. Il semble un choix logique pour candidater au Ministère même si elle ne doute pas qu’ils aient plusieurs candidats en tête. Elle hôche cependant la tête d’un air satisfait en entendant l’homme envisager sa place à la tête de l’Etat. Lorsqu’on dirige un mouvement comme l’Hydre, il faut être capable de passer de l’ombre à la lumière. C’est probablement ce qui fait la différence entre un idéaliste et un homme prêt à vivre pour ses convictions.
La mention d’Azkaban par Tibérius la surprend et elle le regarde un peu surprise, mais sans animosité. Néanmoins, Rose est loyale à elle-même et non pas au Ministère. Le secret des Mystères n’a pas la même implication pour elle que pour certains de ses collègues.
- J’ai en effet des intérêts à Azkaban et un projet en cours quoique celui-ci soit mis à mal par la situation actuelle. Pour être honnête, très peu d’informations ont filtré à ce stade. Je pense que ce n’est une surprise pour personne, mais la Ministre est dépassée. Néanmoins, je pense pouvoir apporter des détails d’ici notre prochaine rencontre, si celle-ci a lieu, conclut-elle en se tournant vers Ignatius. Après tout, il semble que l’entretien tire sur sa fin et si Rose a son idée sur l’homme qui lui fait face, il faut voir si celle-ci concorde avec l’opinion que lui-même à d’elle.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Dim 25 Avr - 20:00
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Ignatius, Rose & Tibérius
Ce n’est pas tout à fait la conversation qu’il avait imaginé, mais Tibérius ne va pas s’en plaindre. Au contraire, les échanges vont plus loin et sont plus construits, même, que ce qu’il espérait. Ils en sont à parler futur et devenir du Ministère, si bien qu’on peut légitimement dire que Rose n’est pas que intéressée, et que eux ne sont pas que prêt à l’évaluer, surtout concernant Ignatius, à qui finalement revient la décision de l’intégrer ou non, à partir du moment où Rose le souhaite. Or les informations qu’ils partagent ne sont pas connues de tous, loin de là, et montrent bien la confiance qui s’installe progressivement entre eux. On ne parle pas ainsi à une simple sympathisante de la cause qu’on défend, ce qui lui permet de répondre à son tour, avec un demi-sourire : « Très juste. S’il a conscience de la cause, ce qui n’est pas évident…les ambitieux ne sont pas les personnes les plus lucides qui soient. » La manière de dire les choses de Rose a toujours été plus subtile que la sienne, peut-être parce que Tibérius n’a jamais aimé s’embarrasser des mondanités et des formes. La vérité, lorsqu’elle est blessante, reste cruelle même adoucie avec milles précautions de langage, alors il estime que c’est une perte de temps, tout en étant conscient des torts que cela peut lui jouer et que c’est pour cela que Rose peut arriver à obtenir ce qu’il échoue à conquérir d’un ordre brutal. En revanche, il n’a absolument pas conscience du lien et du caractère un peu personnel de la remarque de la jeune femme à propos du fils Tuft. Sans doute serait-il un peu déçu s’il savait qu’il y a là autre chose que le dégout légitime d’une sang pure pour ses inférieurs et un usurpateur qui occupe une place qui ne lui revient pas. Un peu jaloux, aussi, sans pour autant pouvoir dire quoique ce soit : ainsi il vaut mieux que la conversation reste politique et qu’il ne s’en rende pas compte.
Yaxley n’en a pas vraiment le loisir, d’ailleurs, car Prewett reprend la parole, confirmant qu’il pourrait être candidat. Pour Tibérius, cela est légitime : après tout, c’est le chef du mouvement, il doit pouvoir les représenter, et c’est aussi précisement pour cela que lui et son père avaient adhéré à la cause de l’Hydre, parce que Ignatius leur semblait plus légitime que Jedusor. Rose semble à son tour convaincue et la conversation prend un tour définitif lorsqu’elle demande ce qu’ils attendent d’elle. Au départ mal à l’aise dans son rôle de spectateur, Tibérius est à présent plus apaisé, voire assez heureux de contempler la conversation qui se fait devant lui et où il n’a pas le rôle principal, mais finalement celui de metteur en scène, puisque c’est lui qui les a présenté, et qui se déroule selon ses plans – voire au-delà donc de ses espérances. Et il ne peut s’empêcher de sourire dans sa barbe et derrière la tasse de thé qu’il finit, apaisé. Non seulement ils ne seront pas ennemis, avec Rose, mais ils seront alliés : c’est déjà quelque chose, après tout, et une conclusion heureuse aux heures d’angoisse et à l’appréhension d’arriver trop tard lorsqu’il a appris pour les propositions de Caleb Lestrange.
Cependant, il regrette un peu sa remarque pour Azkaban. Il n’y avait pas d’intention malveillante, mais à voir la mine surprise de Rose, Tibérius repense à cette soirée calamiteuse et à leur dispute, et à la manière dont il s’est comporté alors que sa visite là-bas l’avait manifestement terriblement angoissée. Il voudrait en dire un mot, lui dire qu’il ne le demanderait pas et qu’il aurait dissuadé Ignatius de le faire si ce n’était pas important. Mais justement, Ignatius est là, et ce n’est pas une conversation qu’ils peuvent avoir maintenant. Un jour, ils l’auront. Tibérius ne désespère pas. Après tout, ne l’a-t-il pas dit à Rose ? Il refuse de la perdre, peu importe le temps que ça prendra pour qu’elle l’écoute, qu’elle croit et qu’elle le laisse revenir. D’ailleurs, il note de façon positive qu’elle ne semble pas décidée à revenir sur le sujet, ni réellement prendre mal les choses, si bien qu’elle finit par accepter.
En attendant, l’entretien semble toucher à sa fin et c’est à Ignatius lui-même qu’il revient, en dernier lieu, et même si c’est presque acquis, de dire si oui ou non ils acceptent Rose, et c’est donc ainsi qu’il se contente de questionner : « Je te laisse le dernier mot ? » Il hésite à proposer à Rose de la raccompagner ensuite et l’interroge du regard en conséquence, mais préfère attendre le verdict de Ignatius et surtout, que la jeune femme elle-même en fasse, si elle le veut la demande. Après tout, qu’ils soient dans le même camp ou non, et même si l’enjeu de tout cette conversation n’était pas que politique, Tibérius le sait : ils ne sont pas ennemis, mais ils ne sont pas réconciliés pour autant, si bien qu’il préfère laisser la main à Rose. Cela n’arrivera peut-être pas, mais sera plus révélateur d’où ils en sont d’abord, et cela lui évitera une humiliation devant Prewett dont il se dispensera volontiers, ensuite. Aussi se tait-t-il, attendant le mot de la fin, n’ayant pour sa part rien à ajouter de plus, songeant par de par lui qu’ils ont tout de même considérablement progressé, et ce qui est déjà ça de pris.
(C) CANTARELLA.
Ignatius Prewett
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius Mar 4 Mai - 15:32
Un agneau sacrificiel sur l'autel d'une cause plus grande que lui. La formule me plaît, je dois bien le reconnaître, et l'image est des plus parlantes. Aussi parlante qu'elle est juste, d'ailleurs, car c'est totalement de cela qu'il est question en effet. Je garde la formulation dans un coin de mon esprit. Peut-être finirais-je par la ressortir. Je la trouve pour tout dire plutôt appropriée. La plupart des sacrifices n'exigent pas que le sacrifié ait vraiment conscience de l'importance que représente le sacrifice en question.
Je pourrais peut-être chercher à le faire comprendre à Ignatius Tuft, mais j'ai l'intuition que cela ne servirait pas à grand-chose, ce serait une perte de temps plus qu'autre chose. Faire du fils de Wilhelmina Tuft l'instrument d'un dessein qu'il n'est pas tenu pour autant de comprendre sera en soi bien suffisant. Ce qu'ajoute Tibérius par ailleurs est tout aussi pertinent, je le reconnais : les ambitieux sont rarement les plus lucides. Pas que les deux soient incompatibles, loin de là, mais ce n'est pas donné à tout le monde, ça c'est certain.
Pour ce qui est du travail que Rose a effectué concernant Azkaban et des portes que cela pourrait éventuellement nous ouvrir, je reste sur ma faim, mais je ne reprocherai pas à Rose sa prudence, qui est plutôt bienvenue dans les circonstances actuelles. Quand elle affirme qu'elle sera à même de me fournir plus de détails lors de notre prochaine rencontre, je fais le choix de la croire sur parole et de ne pas remettre son discours en question.
Je doute fort qu'elle ait le moindre intérêt à mentir en l'occurrence. Et il serait de mauvais ton qu'elle prenne un tel risque. Notre échange a été cordial autant qu'il a été particulièrement significatif, et je pense que Rose peut vraiment représenter un élément de choix, mais il ne faudrait vraiment pas qu'elle me détrompe à ce sujet. Je sais aussi être moins cordial pour peu qu'on décide de me la mettre à l'envers. Mais ce n'est jamais arrivé avec Tibérius, et je veux me fier à son jugement.
-Bienvenue dans l'Hydre, Rose, je finis par dire, puisque s'il faut un mot de la fin, il me semble être le plus approprié, sans la moindre hésitation. Je vous tiendrai au courant rapidement de notre prochaine rencontre.
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#Sujet: Re: Une affaire de choix - Ignatius et Tibérius