❝Hawthorn & Robin ❞Light it upDepuis deux jours, on ne peut pas dire que le temps soit à la fête. Les quelques jours de soleil dont Londres a profité étaient exceptionnels et le ciel leur fait désormais payer l’addition en leur envoyant une pluie diluvienne comme seul l’Angleterre a le secret. Qu’à cela ne tienne, rien n’est en mesure de gâcher l’humeur de Robin aujourd’hui. Il pourrait même neiger en plein juillet qu’elle garderait son sourire. Voilà une semaine que la jeune femme a la jouissance de la maison pour elle seule. Un plaisir qu’elle n’a pas eu depuis son retour en Angleterre et qui se prolongera encore deux semaines.
Habituée, depuis deux ans, à parcourir l’Europe en ayant une certaine liberté, le retour à la maison fut quelque peu délicat. Pour ses parents, elle n’a pas grandi, elle est restée cette presque adolescente de vingt ans. Éternelle cadette, Robin est celle sur qui on doit constamment veiller. Or, celle-ci n’est plus habituée à rendre des comptes. Il faut bien tout l’amour qu’ils se portent pour que les choses fonctionnent, chacun tentant de faire des concessions de part et d’autre. Néanmoins, trois semaines de vacances ne sont pas de trop pour permettre à la jeune femme de souffler un peu.
Ça lui laisse aussi la liberté de profiter des lieux comme elle l’entend. Une chose dont elle profite sans vergogne puisqu'elle a déjà invité plusieurs amis à venir l’y rejoindre. Aujourd’hui, c’est Hawthorn qui est son invité. Voilà quelques semaines qu’ils prennent un café ou mangent un bout à l’occasion. Il a été convenu qu’ils passeraient une après-midi ensemble pour que Thorn puisse lui montrer ses dessins. Pourtant, plus le temps passe, plus Robin - pour une raison qu’elle ne s’explique pas vraiment - hésite à lancer l’invitation.
Instinctivement, il semble à la jeune femme que celle-ci le mettrait mal à l’aise. Lorsqu’à la maison, elle évoque Thorn ou l’oncle Jeremy, Robin voit bien qu’il y a comme un malaise qui se crée. Pourtant, de mémoire, la jeune femme ne se rappelle pas avoir jamais entendu son père dire quoique ce soit de négatif sur le fils de feu son ami, mais elle ne se sent pas à l’aise. L’inverse doit être réciproque puisque Hawthorn a eu l’air soulagé quand elle a précisé qu’ils seraient seuls puisque ses parents étaient en voyage.
- Tu as toujours accès à notre réseau de cheminée ?, s’est-elle inquiétée avant de le quitter ce vendredi au boulot.
Il semble que ça soit le cas puisque tout à fait à l’heure, il apparaît dans la cheminée du salon.
- Ha, te voilà ! Tu es ponctuel ! J’ai toujours admiré les gens qui arrivaient à l’être. Pour une raison mystérieuse, je suis toujours en retard quoique je fasse.
Elle bavarde, mais en réalité, elle est un peu nerveuse. De ce qu’elle en sait, c’est probablement la première fois que Thorn revient ici depuis la rupture de ses fiançailles avec Amy. Ils en ont passés du temps dans la vieille demeure des Hammond et la jeune femme se demande si ça ne va pas faire remonter quelques souvenirs désagréables pour son ami.
- Viens, allons dans la cuisine, je vais te servir quelque chose à boire. Une préférence ? :copyright: 2981 12289 0
Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Dim 16 Mai - 22:36
Light it up
Hawthorn & Robin
Si Hawthorn avait encore des scrupules quant à Robin, les événements ont fini de le convaincre d’eux-mêmes. C’est d’abord l’attitude de Setor Hammond lui-même qui l’a agacé, avec sa manière implicite de lui interdire de fréquenter sa fille, comme s’il n’était pas digne de l’amitié que lui porte Robin et qu’il n’était pas assez bien pour elle. On va voir si elle est de ton avis, s’est-il dit, j’en fais mon affaire. La colère est très mauvaise conseillère, et la rancœur ne vaut pas mieux : ce n’est pas la goutte qui fait déborder le vase, c’est déjà fait depuis longtemps, mais c’est une motivation supplémentaire, de se dire que comme lui, qui a tout perdue, Setor pourrait perdre sa fille chérie au profit du hobereau qu’il est. Et il se fait un défi personnel, au-delà, de ne pas être un sale type avec Robin, contrairement à ce que dit son père – même si la définition de sale type que retient Hawthorn est tout à fait personnelle et tronquée. Et puis, il a vu passer l’article de Sorcière Hebdo, commenté, déformé, et archi-repris partout et par tous. Par habitude, il a appris à ignorer la presse, qu’il fascinait, comme d’autres joueurs dans sa période de gloire, et puis au début de la déchéance de sa famille. Thorn sait que ce genre de magazine est ordurier, mais il sait aussi que derrière la couche déformée des rumeurs, il s’y trouve parfois des faits intéressants pour ceux qui savent lire correctement, à savoir ici ce dont il se doutait : que Rudolf était intéressé.
Il a donc bien fait de mettre au point sa petite manœuvre avec Gwen. Mais pour que Robin soit jalouse, encore faudrait-il qu’il suscite son intérêt, du moins qu’elle l’imagine comme intéressé par elle, qu’il y ait une certaine ambiguïté. Sans forcément se déclarer franchement, Hawthorn a donc résolu que la proximité amicale, et presque fraternelle qu’ils entretiennent, devait être dépassée, et pour ça, que leurs déjeuners chez H&A ne suffisent pas. Saisissant l’occasion offerte par la promesse qu’il avait fait à la jeune femme de lui montrer ses dessins, l’ingénieur ne peut cependant s’empêcher de tiquer lorsqu’il comprend qu’elle compte l’inviter chez elle, c’est-à-dire chez ses parents, et ne peut retenir un soupir soulagé lorsqu’elle lui dit que ni Setor ni Pia ne seront là. Il sera toujours temps de s’en expliquer plus tard, voire de s’en servir, mais pour le moment, l’ancien de Quidditch se contente de rassurer la jeune femme : oui, bien sûr, il a toujours accès au manoir.
Envie d’y être, même pour Robin, c’est autre chose. Quand Avery passe la cheminée du manoir Hammond, il ne peut s’empêcher de ressentir un pincement au cœur un peu amer, effet d’une nostalgie qu’il ressent malgré lui pour des jours plus heureux, où il était le bienvenue ici et accueilli par la grande porte par le maitre de maison. Tout allait bien alors, et il n’avait pas besoin de recourir à des subterfuges et des ruses dont il ne serait pas très fier s’il n’avait pas dépassé cela un moment avant.
Le sourire de Robin lui remonte cependant le moral : c’est que malgré tout, il l’aime bien, la petite blonde. Alors peut-être qu’il peut parvenir à ses fins en étant simplement…gentil ? Ça devrait suffire, d’être gentil, ce n’est pas condamnable, après tout. Et puis après tout, elle est plutôt à son gout. Alors l’ancien joueur de Quidditch se fend d’un sourire indulgent à son tour pour déclarer avec élégance : « C’est probablement que tout le monde est en avance, parce les gens ont hâte de te voir, tu sais, pas que tu es en retard. » Et puis avec un clin d’œil, essuyant la cendre qui s'est logée dans les plis dans sa robe sorcière de ville, bien moins formelle que celle du travail : « C’est peut-être bien mon cas aussi, d’ailleurs. Je suis content de pouvoir enfin te montrer ça, depuis le temps qu’on en parle. » Connaissant Robin, ça suffira peut-être aussi, et ça aidera à garder (artificiellement) bonne conscience. La suivant à la cuisine, qui lui semble plus agréable que le salon, qui lui rappelle trop l’image de Setor et une opulence qu’il n’a plus, Thorn souffle : « Oh, un café, ça ira très bien, je te remercie. » Du Quidditch, il a gardé l’habitude de peu boire. « Tu n’es pas obligée de faire le service non plus, d’ailleurs… » Ajoute-t-il en la voyant essayer de s’emparer de tasses situées un peu trop haut pour elle, et qu’il descend de leur étagère sans difficulté avec un rire :« Un coup de main ? On ne va pas commencer à casser la vaisselle, toi et moi. » Sous-entendu, peut-être ? Ou pas. Qui sait ? A la limite, engager les choses progressivement et la laisser maturer et réfléchir semble une meilleure démarche à Thorn.
Posant son carton à dessin sur la table, il s’installe en regardant d’un curieux la cuisine : « Ça n’a pas beaucoup changé, ici. Contrairement à toi. Ça tombe bien que je ne sois pas un grand nostalgique. » Faux. « Et que je ne vienne pas pour les meubles. » Et encore plus faux. Mais ayant décidé que tout peu lui servir, Thorn ne cherche pas vraiment à fuir le sujet. Pas plus que celui de l’interdiction de Setor : « Ton père sait que je venais, d’ailleurs ? Nos repas n’avaient pas l’air de beaucoup l’enthousiasmer. Je ne voudrais pas te mettre en porte à faux. » Il a bien compris que si Robin s’entendait bien avec ses parents, elle se cherchait un peu et était encore un peu dans une sorte de phase d’ado rebelle, cherchant en tout cas à trouver sa voie. Sans forcément s’opposer directement à Setor, s’il pouvait se présenter comme une victime d’une certaine injustice, il est à peu près certain qu’elle y serait sensible. Et encore plus s’il prétend se soucier d’elle : ce qui est plus ou moins le cas, car malgré lui, il est coincé dans une logique très cynique, sans avoir d’hostilité, et ayant même de l’affection pour elle.
Cependant, la manœuvre permet à Thorn de passer sur un autre sujet, tout aussi sensible pour Robin, et il déclare mine de rien : « Enfin, tu me diras, de ce que j’ai compris, ça a l’air d’être le cas pour un peu tout, vu ce que j’ai entendu après l’article de Sorcière Hebdo. » La voyant cependant rougir violemment et renverser une partie de la cafetière qu’elle préparait, il est pris de pitié et se lève pour lui prendre la cafetière des mains et nettoyer les dégâts : « Pardon. Ça va aller ? Ce n’était pas bien malin de ma part, et tu en as peut-être marre qu’on te parle de ça. » Invitation à parler, ou à clore le sujet, assortie d’un peu de compassion : les deux peuvent lui être utile, de toute façon, alors il ne voit pas de problème à être sincère. « Si je te montrais un peu les dessins pour lesquels je suis venu, plutôt ? Je suis quand même venu pour ça, à l’origine. »
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Mar 18 Mai - 20:30
❝Hawthorn & Robin ❞Light it upAvoir Thorn à la maison a quelque chose d’étrange. Un peu comme s’il faisait un retour dans le passé. A tout le moment, elle s’attend à voir Amy et Ashton débarquer pour accaparer l’attention de son aîné. Un rêve impossible puisque Amy est mariée et mère de trois ravissants enfants tandis que son frère, Ashton, le compagnon de jeunesse d'Hawthorn, est mort depuis bientôt huit ans. Pendant un très bref instant, la nostalgie la gagne et son coeur se serre. Sans le savoir, pour des raisons un peu différentes, elle comme Thorn se remémorent des temps meilleurs où la maison était le point de rendez-vous régulier des deux familles - au point qu’on se demandait s’ils ne vivaient pas ensemble. Heureusement, Robin est une jeune femme résolument tournée vers l’avenir. Les sorciers, malgré tous leurs pouvoirs, n’ont pas la possibilité de revenir en arrière et le regret n’a jamais mené nulle part. Oubliant ses souvenirs douloureux, elle rit de la basse flatterie de son ami sans la prendre une seule seconde au sérieux.
- Bien sûr, approuve-t-elle en s’étranglant de rire. Je n’hésiterai pas à le dire à mes amies quand elles se plaignent que j’ai une demi-heure de retard à notre rendez-vous. Je suis certaine que ça sera pris à sa juste valeur !
Le clin d'œil, le compliment un peu lourd, etc. La jeune femme prend ça pour de l’humour sans se douter un seul instant qu’il est en train de tâter le terrain pour voir s’il ne serait pas réceptive à des attentions un peu plus poussées de sa part. A mille lieux d’y penser, elle se dirige avec lui vers la cuisine tout en papotant :
- C’est vrai que ça fait un moment qu’on en parle, mais on a jamais pris le temps. Il faut dire qu'une fois le boulot fini, tu n’as peut-être pas envie de te retrouver directement avec une collègue. Imagine, si je t’avais fait venir pendant que papa était là, je suis sûre qu’il t’aurait tenu la jambe pendant trente minutes pour savoir où en est le dernier prototype de balai que tu développes.
Elle roule les yeux au ciel à cette idée avec un sourire affectueux pour son père qui ne cesse jamais de penser au travail. Il faut dire que leur famille vit avec le Quidditch et, dans le fond, en parler reste un plaisir. Pourtant, ici, Robin fait preuve de naïveté puisqu’il est certain que si elle avait amené Thorn à la maison avec ses parents présents, la discussion n’aurait probablement pas porté sur les balais. Heureusement pour elle, les choses se sont bien goupillées et elle ne pense même pas au fait qu’elle se retrouve seule dans une grande maison en compagnie d’un homme qui n’est pas de la famille. Nul doute que ça jaserait si ça se savait.
- Oh, ça ne me dérange pas, on a jamais eu d’elfe tu sais ! Maman fait toujours tout elle-même, déclare-t-elle avec enthousiasme tandis qu’elle tente d’atteindre une tasse un peu haute pour elle. Elle sursaute presque lorsqu’elle sent Thorn contre elle pour l’aider à prendre l’objet et le remercie d’un sourire timide. Avant de rire : Casser la vaisselle ? Merlin, non ! Ça n'irait pas.
Allez savoir si elle a vraiment compris ce que Thorn entendait par là ou si elle choisit tout simplement d’ignorer les sous-entendus tant la chose semble improbable. En tout cas, elle n’est pas plus perturbée que ça par l’allusion, mais elle s’inquiète de ce que son ami lui dit sur son père. Tandis que le café se lance, elle s’installe à la table de la cuisine avec le jeune homme.
- Comment ça ? Il ne m’a jamais dit ! Il était peut-être juste dans un mauvais jour, conclut-elle avec un sourire qui se veut rassurant.
Pourtant, elle ne le dit pas avec la même tranquillité d’esprit qu’avant. Depuis son retour, il lui semble que plutôt que de lui lâcher du lest, son père, sous couvert de la bienveillance, surveille de près - trop près ? - ses fréquentations. En particulier quand celle-ci s’avère masculine. L’affaire Brand n’a certainement pas aidé et si Robin comprend la logique derrière son déplaisir - on ne mêle pas travail et vie privée - elle l’a trouvé plus virulent que nécessaire. Elle voudrait croire, naïvement, que c’est par simple inquiétude pour sa cadette qu’il agit ainsi, le temps accentuant son côté papa gâteau, mais elle est plus intelligente que ça. Sans pouvoir mettre un mot dessus, la juriste comprend que quelque chose à changé pendant ses deux ans d’absence, elle ne sait juste pas encore quoi.
- De toute façon, il aime juste jouer les pères protecteurs, mais je fais bien ce que je veux, ajoute-t-elle avec un haussement d’épaule.
Il faut dire qu’elle le pense. Quoique son père ait en tête, la jeune femme a bien l’intention de mener sa vie comme elle l’entend. Douce et peu contrariante, elle reste relativement obstinée et quand elle veut quelque chose, il est souvent impossible de la détourner de son objectif. Or, son amitié avec Thorn est non négociable. Robin serait peut-être un peu moins prompte à défendre celle-ci si elle savait ce que l’ingénieur a derrière la tête, mais puisque ce n’est pas le cas, elle le prend au sérieux quand il lui dit qu’il ne vient pas pour les meubles.
Quand il fait mention de Sorcière Hebdo, elle ne peut pas s’empêcher de lever très distinctement les yeux au ciel.
- Merlin, il m’a rabattu les oreilles avec ça pendant une semaine si tu savais ! Enfin, il n’a pas tort, on ne mêle pas travail et vie privée, mais Rudolf est juste un ami.
Ça ne l’empêche pas de rougir et de renverser la cafetière. Il faut dire qu’elle n’a rien d’une fée du logis et ne manque pas de maladresse en ce domaine.
- Oh pardon, je suis distraite. Et non, non, ça va, c’est juste que c’est exaspérant. L’article a beau ne pas avoir été par elle, c’est du Villanelle tout craché ! Enfin, tu ne la connais peut-être pas. Villanelle Abbot on était à Poudlard ensemble. Remarque, ça doit être une de tes cousines éloignées quand on y pense, commente-t-elle sans se douter qu’ils font partie du même groupe et doivent donc très bien se connaître.
- Enfin soit, tu as raison, montre moi un peu ce que tu fais !
Le carnet s’ouvre et, émerveillée, Robin contemple les croquis. Parfois en silence, parfois en commentant. Petit à petit, Thorn s’est rapproché pour commenter les dessins, l’enlaçant presque, ce n’est que quand elle se demande où en est le café qu’elle relève la tête et s’apperçoit qu’ils sont aussi proches. Peut-être un peu trop ?
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Mer 26 Mai - 0:19
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Hawthorn & Robin
« Bah, je peux faire une exception. Ce n’est pas comme si tu étais seulement une collègue et qu’on avait uniquement le boulot en commun. Enfin, j’espère que non. » Hawthorn est-il sincère lorsqu’il dit cela à Robin, tout en cheminant à ses côtés vers la cuisine de ses parents ? Difficile à dire, et lui-même ne saurait pas bien. Il y a son plan, évidement, et il tâte le terrain sans vergogne ni chercher à se cacher, bien au contraire. Mais il est tout de même heureux, finalement, qu’elle ne le traite pas de la même manière que ses parents. En regardant Robin faire le café, il se demande encore une fois ce qu’elle en sait. Ce n’est pas la première fois que l’ingénieur se pose la question, et il a rapidement conclu que ce la jeune femme savait de l’histoire familiale récente et de la querelle qui a opposé son père à Jeremy Avery se résumait à un quasi-néant, comme si on l’avait totalement tenue à l’écart pour la protéger, comme si la mort de Ashton était déjà trop. A bien y réfléchir, c’est sans doute le cas, mais Thorn n’a pas vraiment le loisir d’avoir de la pitié. Ce blanc, il peut s’en servir, enfin, à supposer qu’elle finisse par remarquer quelque chose de son manège. Partant du principe que jusqu’à là tout se passe bien – si Robin était ennuyé, elle aurait déjà eu tout le loisir de le repousser au moment de l’épisode des tasses et de la vaisselle – l’ingénieur décide donc de pousser son avantage, si tant est qu’il en ait un.
Il est assez soufflé, justement, ne pas avoir eu de remarques, même interrogatrice, mais se demande si c’est parce qu’elle est réceptive et que c’est donc une invitation à continuer. Si c’est le cas, en tout cas, Robin le cache bien. Auquel cas, Thorn doit avouer qu’une telle naïveté et une telle innocence est aussi touchante et attendrissante qu’un peu désespérante. Mais peut-être aurait-il du se douter qu’elle ne voyait vraiment pas le mal à partir du moment où elle acceptait de le voir seule sans voir le problème. Setor, qui n’est heureusement pas au courant de cet épisode, n’apprécierait sans doute guère cela, lui : une information qu’il juge utile, donc, de passer à Robin. « C’est-à-dire que je n’ai plus vraiment le même statut qu’avant, tu sais. Je reste un employé. Peut-être qu’il s’inquiète juste de l’effet que ça aurait. Je ne peux pas vraiment le lui reprocher, je suppose. » Avery n’a pas vraiment à jouer l’amertume par rapport au passé : de fait, amer, il l’est réellement, et même par rapport au fait de fréquenter Robin. Un vulgaire employé, qui fréquente la fille du patron, quelle indignité, voilà ce qu'il se dira et ce que Hammond père pense. Il se demande si c’est ça que ressentent les sang mêlés ou les nés-moldus quand ses cousins les prennent de haut : pas une sensation agréable, à tout le moins. Lui en veut juste à Setor, jaloux de ce privilège qu’il s’arroge en le prenant de haut alors que les choses devraient être inversées. Ça, évidemment, la jeune femme n’a pas besoin de le savoir, au contraire : qu’elle croit que c’est parce qu’il ne peut pas la voir qu’il est amer, ce sera d’autant mieux. « Du moment que ça te va à toi, c’est le principal. » Elle a l’air sincère, ce qui curieusement, lui fait chaud au cœur, quand elle dit qu’elle ne cessera pas de le fréquenter pour autant. Très bien. Si Setor pouvait en rajouter une couche, ce serait même à son avantage : ce qui est interdit est par définition attirant, non ?
En attendant, il a ici l’occasion de se renseigner un peu sur de possibles rivaux, et de dissuader Robin d’en fréquenter un en particulier. « Tu ferais peut-être bien de lui dire, alors. Je ne suis pas sûr que ce soit la même chose de son côté, tu sais, le connaissant. Rudolf est un bon copain, mais avec les filles, tu sais…» L’ingénieur ne s’appesantit pas trop sur le cas Brand, une fois qu’elle lui a assuré que ce n’était qu’amical. En réalité, malgré tout, il est mal à l’aise à l’idée de cracher sur un copain – comme si il en était encore à ça près, pourrait-on lui rétorquer. D’autant plus que le sujet prend une tournure légèrement déplaisante quand Robin vient à évoquer Vilanelle. Il faut dire que tous les mangemorts le mettent désormais mal à l’aise et qu’il n’a jamais eu beaucoup d’affection pour les journalistes. « Possible. Je ne crois pas qu’on soit très proches, cependant. Les journalistes et moi on ne s’aime pas beaucoup. Bienvenue au club, je suppose, du coup ? » Ce sont des vautours, qui se sont repus de la mort de son père, et puis avant de ses fiançailles. Mais son visage s’éclaire cependant d’un léger sourire quand Avery y voit l’occasion de faire un nouveau sous-entendu : « Je te proposerai bien d’aller lui dire un mot, mais d’expérience, je sais que ça sera contreproductif parce que ça leur fera une nouvelle histoire à raconter. Ça risque même d’aggraver les choses, parce qu’ils se mettront à dire que tu sors avec moi. Pas que ça m’ennuie, mais je crois que je préférerais qu’on décide de ça entre nous si ça devait se faire. » Le ton est amusé, presque léger, n’appelant pas vraiment de réponse. A elle de décider si c’est une blague ou non, il lui laisse le champ libre, jusqu’au moment où il sera difficile de se dire que tout ceci n’est qu’une discussion parfaitement innocente, et l’ingénieur se contente donc de conclure d’un ton rassurant : « Ça finira par leur passer, ne t’en fais pas. »
Finalement, il entreprend donc de montrer les dessins qu’il a amené à Robin et de faire ce qu’ils avaient prévu au départ, profitant un peu de cette proximité apparemment innocente, elle assise à la table, lui debout, à tourner les pages, un bras passé par-dessus ses épaules pour ce faire. Robin a presque l’air étonnée qu’ils se retrouvent ainsi lorsqu’elle lève la tête. De son côté, Thorn jurerait presque qu’elle rougirait un peu, et il décide de maintenir cette légère ambiguité, l’interrogeant d’un regard innocent, comme s’il n’y avait aucun problème : « Hm ? Un problème ? Oh, le café oui, excuse-moi. Je pensais à autre chose. » Comme à regret, il déplace son bras pour lancer un sort à la cafetière et l’arrêter. Il sert deux tasses, en posant une devant la blonde, avec un sourire, avant de déclarer : « Il y aurait une belle composition à faire, là. La jeune fille étudiant les esquisses, frappée par un rayon de soleil…il faut que je croque ça, attends. Non, on ne bouge plus, laisse moi faire. Il ne faut jamais couper les artistes quand ils voient quelque chose qui les inspire. » Il lui redresse gentiment le menton avec un sourire, ravi de l'effet de la composition - c'est le grand retour du Hawthorn Avery un peu fantasque et passionné par ce qu'il fait, dès lors qu'il s'agit de dessin, ce qu'on lui pardonne généralement : tous les artistes ne sont-ils pas un peu fantasques, n'est-ce pas ce qui fait leur charme ? Car c’est vrai qu’elle est jolie, avec ce rayon de soleil qui donne un reflet mordoré à ses cheveux blonds, Robin, et c’est vrai qu’elle l’inspire. C’est bien, de ne même pas avoir à mentir pour exécuter son plan, en un sens, non ?
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Mar 1 Juin - 23:07
❝Hawthorn & Robin ❞Light it upSeulement un collègue de travail ? Non, bien sûr que non ! L’idée qu’il puisse le penser attriste Robin. Ils ont toujours été proches même si, de par son âge, Hawthorn était bien évidemment plus proche d’Amy et Ashton que d’elle-même. Néanmoins, maintenant qu’elle est entrée dans l’âge adulte, il lui semble que la différence d’âge s’est estompée et qu’ils peuvent désormais parler sur un pied d’égalité. Un constat qui lui plaît plus qu’elle ne le pensait. Il faut dire qu’elle a bien profité de son statut de cadette lorsqu’elle était jeune, mais à vingt-deux ans, le plaisir n’est plus le même et elle préférait qu’on la laisse voler de ses propres ailes. Pourtant, elle sent bien que l’on entoure d’un cocon protecteur, un peu comme si on avait peur qu’elle tombe et fasse des erreurs. Or, Robin en est consciente, elle tombera, se trompera, en pleurera peut-être, mais tout ça fait partie de son apprentissage et elle ne deviendra jamais pleinement autonome si on ne lui en laisse pas la possibilité. D’une voix ferme, elle lui assure :
- Comment est-ce qu’on pourrait n’être que collègue ! Tu me connais depuis que je suis née, tu étais là pour tous les moments importants de ma vie. Il n’y a pas de raison que ça change.
Justement, même si elle ne le sait pas, Hawthorn n’a pas du tout l’intention que ça change; n’en déplaise à Setor. Son plan, s’il marche, lui permettra, en effet, d’être présent pour tous les moments importants de la vie de Robin qu’elle l’ait voulu ou non. Autant dire qu’elle est bien loin de penser que Thorn a une idée derrière la tête alors qu’il la prévient que son père ne voit plus les choses du même œil. Pire, dans ses paroles, elle n’y voit que l’intervention d’un grand- frère un peu inquiet, ne voulant pas que sa cadette prenne le blâme à sa place. Robin trouve même ça attendrissant, partant du principe qu’il agit comme tout le monde le fait : en essayant de la protéger du monde extérieur.
- Merlin, qu’est-ce que tu entends par le même statut ? Tu n’as pas changé, tu es toujours toi. Il n’y a pas de raison pour que la façon dont Papa te voit change.
Quand on a de l’argent, on peut se permettre de ne pas être matérialiste. Un luxe que ne peut guère s’offrir Thorn. Pas étonnant qu’ils se retrouvent à parler de deux choses totalement différentes. Pour la jeune femme, qu’importe le changement de fortune de son ami. Ce sont des choses qui lui semblent bien triviales et ne devraient pas - selon elle - servir à juger la valeur d’une personne. Évidemment, l’idée que son père puisse lui interdire de fréquenter l’ancien batteur apparaît comme impossible, mais elle ne ment pas quand elle lui dit que ce n’est pas ça qui l’arrêtera. Seule Poufsouffle de sa famille, elle a hérité de plusieurs traits caractéristiques de sa maison dont une loyauté à toute épreuve. Or, elle ne laisserait pas tomber Avery simplement parce que les choses deviendraient difficiles. Ce n’est pas dans son caractère. Sans faire attention, elle saisit sa main et la serre dans la sienne avec affection.
- Tu te tracasses pour rien, Thorn. Rien n’a changé entre nous. Il n’y a pas de raison qu’on joue aux étrangers simplement parce que tu n’as pas épousé ma sœur.
De son côté, le sujet est clos. Elle a bien l’intention de continuer à fréquenter son ami. Autant dire que dans sa tête, Hawthorn ne peut pas lui poser autant de problèmes que Rudolf. Nul doute que si elle avait su toute l’histoire qu’entrainerait un simple dîner, elle n’aurait pas accepté, mais il est trop tard pour revenir en arrière. Il ne lui reste plus qu’à assumer les conséquences de ses actes tout en attendant que les choses passent.
- Je suis sûre qu’il sait qu’il n’y a rien, murmure Robin quand Thorn lui dit qu’elle devrait peut-être en parler avec l’intéressé.
Même si elle l’affirme, elle en doute de plus en plus. Sa discussion avec Glynnis la fait douter et le dîner qu’il lui a proposé ne l’aide pas à penser autrement.
- Je dois dîner avec lui prochainement, j’en profiterai pour lui en parler. Il faut juste espérer qu’on ne sera pas suivis cette fois-ci !
Préférant rire que pleurer de la situation, elle sourit à l’évocation du manque d’amour de l’ingénieur pour les journalistes.
- Que veux-tu, on ne choisit pas sa famille. On ne peut pas apprécier tous ses cousins je suppose.
Elle s’apprête à compatir se rappelant que, en effet, son ami en a bavé du temps où il était joueur, mais la suite la fait rougir et elle détourne le regard avec un rire nerveux.
- Par Godric Thorn, il est loin le temps où tu as accepté de m’épouser à la place d’Amy pour mon anniversaire, tu ne crois pas ?
Un jeu d’enfant bien entendu. Robin, dans un rare accès de jalousie après les fiançailles de sa sœur, déclarait à tout le monde que c’était elle que Thorn épouserait. Probablement pour la faire taire, il a fini, lors de son anniversaire, par lui promettre que c’est elle qu’il conduirait à l’autel. La déclaration a fait rire tout le monde et une semaine après, tout était oublié.
Ils en reviennent aux esquisses et pendant un moment, Robin est tellement absorbée par les dessins de l'ingénieur qu’elle ne s'aperçoit pas qu’il l'enveloppe presque de ses bras. En réalité, sans sa remarque un petit peu plus tôt, elle n’aurait même pas trouvé ça étrange, mais maintenant, elle y voit une autre signification et elle s’en veut de voir des signes là où il n’y en a probablement pas. C’est la faute de Rudolf, songe-t-elle. Dans son invitation, elle n’avait vu qu’une démarche amicale et maintenant que tout le monde lui dit qu’il y a probablement autre chose, elle ne voit plus que ça. Tout en prenant sa tasse de café, elle proteste avec vigueur :
- Oh non, non, ne fait pas ça. Je suis sûre qu’il y a plus intéressant.
Néanmoins, Thorn n’en démord pas et voilà la jeune femme immobile ou presque en train de se faire croquer. Pas timide pour un sous, elle se sent un peu mal à l’aise. Son compagnon la regarde étrangement, du moins lui semble-t-elle et ça la perturbe. De mémoire, elle ne se rappelle qu’on l’ait déjà fixée aussi intensément, si ce n’est peut-être Rafa et c’est ça qui inquiète la jeune femme. Finalement, d’un sourire, elle se lève et déclare :
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Lun 7 Juin - 0:11
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Hawthorn & Robin
Si une phrase pouvait résumer leur relation, Robin vient de la lâcher. Il n’y a pas de raison que ça change. Et quoique Hawthorn puisse dire, rien ne semble l’atteindre. Robin semble si déterminée que pour un moment, Thorn lui-même pourrait se mettre à croire qu’effectivement, jamais personne ne lui dira quoi faire et qu’elle n’arrêtera jamais de le fréquenter. Pour un moment, la bonne part de lui-même, celle qui se souvient encore de Robin Hammond comme une amie, prend le dessus et il se fend d’un sourire doux : il pourrait l’embrasser sur les deux joues et la serrer dans ses bras de gratitude, oubliant même de lui répondre quant à leur différence de statut, qui existe pourtant et qu’elle ne semble curieusement pas percevoir. Ce qui est sans doute, justement, ce qui vaut à la jeune femme cet élan d’affection soudain, différent de la tendresse un peu nostalgique, mais teintée d’amertume que Thorn ressent d’ordinaire pour elle, mais plus sincère que l’intérêt qu’il ressent du fait de ses plans. « Je suis content que tu le dises, tu sais. L’avis des autres, ce n’est pas toujours facile à supporter, et depuis la mort de père, il est pas facile à entendre, parfois…mais le tien, c’est différent. Mais je veux pas te causer de problèmes non plus. Surtout pas avec ton père. Peut-être que je me fais des idées, mais on ne sait jamais. » Il serre gentiment sa main, à son tour, le regard plongé dans le sien, profitant un peu de son avantage, mais déclarant honnêtement : « Je suis content qu’on ne soit pas devenu des étrangers. » C’est bien la dernière personne qui lui est loyale – la dernière de son ancienne vie, en tout cas - et bizarrement, Hawthorn en tire une satisfaction qu’il ne s’explique pas bien, même si au vu de la maison et du caractère de Robin, il fallait s’y attendre. Mais c’est peut-être ça, justement, qu’il apprécie Avec un amusement pas tout à fait innocent, et pour détendre l’atmosphère, il ajoute avec un clin d’œil : « Promis, je ne te demanderai pas d’intercéder en ma faveur, ça restera entre nous. » Après tout, ils n’ont pas besoin des autres – et lui, il n’a pas vraiment envie que Robin discoure trop sur son compte.
En revanche, la faire parler peut lui être utile et l’ingénieur réalise bien vite qu’elle est toute aussi innocente à son égard – tant concernant sa situation que ses intentions – qu’envers Rudolf, au point qu’il se demande d’un coup s’il a déjà eu une quelconque relation sérieuse. Probablement pas : finalement, songe Avery, il est probable que ses parents l’aient protégée sur ce sujet là également. Il se souvient de l’histoire de la tante qui l’a accompagnée pendant le tour d’Europe qu’elle a fait, ce qui confirme son intuition. Encore un point qui pourrait être utile, cette naïveté, si tant est que personne d’autre ne se mêle de vouloir faire la cour à Robin. Mais dans le même temps, ses manœuvres pour éloigner les autres peuvent ainsi passer pour plus innocentes lorsqu’il ajoute en manière de conseil : « Dis-lui franchement mais gentiment la prochaine fois que vous verrez ? Je ne pense pas qu’il le prenne mal, ce n’est pas son genre, mais tu vas te retrouver coincée dans une série de dîners pas très agréables si vous vous fréquentez sans que chacun ne veuille la même chose. » C’est un peu ironique quand on sait de qui ça vient, mais bon, Hawthorn n’est là encore plus à ça près et il n’y a pas de raison que Robin le sache. De toute façon, si elle ne s’éloigne pas de Rudolf d’elle-même, ou plutôt si Rudolf ne s’éloigne pas d’elle puisque c’est plutôt lui qui lui coure après, l’ancien joueur de Quidditch a déjà monté un plan avec Gwen qui devrait lui permettre d’obtenir l’effet recherché, et s’il ne se trompe pas, il aura même bientôt une date précise, sans avoir rien eu à demander, pour mettre en œuvre celui-ci.
En attendant, ne reste plus qu’à afficher quelques peu ses intentions, assez clairement pour qu’aucun doute ne soit possible, mais de façon assez cadrée pour laisser Robin réfléchir elle-même : instiller le doute, puis l’envie et le manque, et les choses iront très bien. Il alterne donc gentiment sous-entendus plus ou moins clairs et véritables conseils jusqu’à enfin toucher sa cible. La voyant rougir, il serait presque attendri par ce rire gêné et il rétorque avec un sourire, comme si de rien n’était : « Tu t’en souviens encore ? Je pensais que tu aurais oublié. Mais ça me brise le cœur de ne plus être ton héros, je ne crois pas que je vais m’en remettre. » Mais plaisante-t-il tant que ça, d’ailleurs ?
Lui-même perd un peu le fil, se laissant déborder par l’enthousiasme. Tout manipulateur du dimanche qu’il soit, Hawthorn ressemble à son père, et il a moins mauvais fond que ce à quoi il en est réduit : lorsqu’il dessine, il est toujours sincère, et têtu, avec ça, comme tous les artistes qui ont des idées fixes. « Chut, tu verras le résultat, on ne bouge plus, après je vais perdre la scène ! » Déclare-t-il avec autorité. Et de fait, il ne ment pas : il y a une réelle beauté, simple et naturelle, dans ce tableau, qu’il crayonne à coups de crayons, dessinant les ombres par mouvements vifs et rapide. Elle est jolie, juge-t-il, d’une beauté qui ne se préoccupe pas d’elle-même, voire qui n’a pas connaissance d’exister. Thorn est surpris de le découvrir lui-même, mais c’est vrai et il songe sans arrière pensée. Son dessin s’en ressent peut-être un peu, comme son regard, qui embrasse tout, déshabille presque, pour retracer et imaginer les courbes qu’il reporte sur le papier. Il la voit rougir sans y prendre garde, ou plutôt en le notant avec une certaine satisfaction. « Ah non, ce n’est pas fini, tu verras quand ce sera terminé ! » Il se fait surprendre au vol lorsque Robin essaye de lui prendre malgré tout le dessin, mais se laisse prendre au jeu en riant, attrapant ses mains pour l’empêcher de prendre son bloc : « Ah non, pas question ! arrête ! »
Ils chahutent un moment, luttant doucement, avant qu’il ne finisse pas abandonner hilare. Lorsqu’ils s’arrêtent, elle lui est presque tombée dessus et elle est quasiment assise sur ses genoux. Un sourire doux apparait sur le visage de Thorn, et il passe un bras autour des épaules de Robin : « Pourquoi est-ce que tu ne voulais pas ? Regarde…» Il la laisse un instant contempler le dessin, avant de dire : « J’en suis content, moi, je dois dire. Il n’est pas mal, ce portrait. » Il dépose un baiser sur la joue de la jeune femme, presque sans y penser, presque en étant sincère, et certainement en le voulant : « Garde le, si tu veux. Je t’en ferais d’autres, si ça te dit. »
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Mar 8 Juin - 23:41
❝Hawthorn & Robin ❞Light it upFinalement, s’il y a bien un reproche que l’on pourrait faire à Robin, c’est d’être trop innocente. Ironique quand on sait que c’est ce que la plupart des hommes recherchent chez leur compagne ; une façon de les dominer plus facilement dans le cadre de leur relation peut-être ? Cadette de sa famille, on a longtemps jugé qu’il fallait la protéger de la rudesse du monde. Son frère décédé, la tendance s’est accentuée et finalement, elle possède un désavantage sur les gens de son âge : on ne l’a pas préparée aux rigueurs de la vie. Heureusement pour elle, la jeune femme est volontaire, débrouillarde et n’a pas peur de l’inconnu. Néanmoins, ça ne suffit pas à combler qu’il y a entre elle et les gens de sa génération. Lorsque Thorn aborde pudiquement les difficultés qu’il a dû traverser à la mort de son père, Robin ne peut que compatir, même si, en réalité, elle est bien loin de pouvoir percevoir et comprendre la situation dans laquelle son ami et sa mère se sont trouvés.
Si elle est innocente, elle n’est pas naïve pour autant. Les explications ténues de son père quand au changement de nom de la société ne lui ont pas suffit et il n’a pas fallu longtemps avant que la jeune femme trouve la source réellement de cette modification. Les archives de la Gazette lui ont vite montré que les problèmes d’argent de l’oncle Jeremy étaient plus sérieux qu’elle ne le pensait, au point que son père décide finalement de racheter les parts de son ami pour le sortir de ses dettes. Du moins est-ce comme ça que la jeune femme envisage la chose. Elle a une telle estime de son père qu’elle ne peut imaginer que celui-ci, exaspéré par l’attitude de son vieil ami, a fini par trouver arrangeant d’être le maître à bord. De même, elle n’a pu que noter un changement de fortune chez son ami. Quoiqu’il n’ait jamais rien dit, elle s’est aperçue qu’il fait attention, mais elle n’y voit qu’une saine économie et pas la situation catastrophique dans laquelle celui-ci se trouve.
Persuadée d’avoir cerné la situation, elle s’est dit qu’il serait plus délicat de ne pas en parler. Après tout, comme il lui est pénible de parler de son frère, elle suppose que Thorn n’a pas envie de revenir sur la mort de son père et les difficultés qui en ont découlées. A dessein, elle ne rebondit pas sur le sujet et se réjouit juste qu’ils soient restés proches malgré les aléas de la vie. Ses inquiétudes sur son père dissipées, ils finissent par évoquer Rudolf, un sujet qui l’inquiète bien plus au vu des répercussions que ça à sur l’entreprise de son père. Il n’en faudrait pas plus pour que l’on crie au favoritisme et que les autres joueurs sponsorisés trouvent que leurs contrats ne sont pas aussi avantageux que celui du capitaine de Busard. L’histoire doit donc se régler rapidement avant que les choses ne deviennent incontrôlables.
- Tu crois ?, lui répond-elle incertaine. Je ne voudrais pas le vexer. Je l’aime bien. Honnêtement, c’est quelqu’un d’agréable, drôle et avec qui on peut discuter facilement. J’apprécie dîner en sa compagnie, mais je ne suis pas vraiment intéressée, conclut-elle en rougissant légèrement.
Evidemment, elle ne veut pas donner l’impression qu’elle fait la fine bouche. Après tout, Rudolf est un ami d’Hawthorn et un chouette type, mais depuis quelques jours, Robin n’a de nouveau d’yeux que pour Rafael ; sans compter les commentaires de Glynnis qui ne l’ont pas aidé à voir Rudolf sous un jour favorable en dehors du rôle d’ami. S’il fallait encore une raison, elle pourrait ajouter qu’elle n’a pas nécessairement envie de se mettre entre lui et Gwen. Merlin sait que la joueuse est assez difficile à gérer comme ça, mais en dehors de tout ça, Robin n’est réellement pas intéressée.
Pas plus qu’elle n’épouserait Thorn a présent. Il est loin le temps où, enfant, elle ne voyait que lui et son propre frère, les imaginant comme des modèles que personne ne pourrait supplanter. Nul doute que le jeune homme qu’il était a accepté d’épouser sa cadette l’espace d’une journée pour lui faire plaisir. Avec une certaine honte, la jeune femme se souvient encore de sa joie et de la façon dont, du haut de ses six ans, elle a paradé toute fière dans le jardin de son oncle Jeremy en clamant que tout ça serait à elle plus tard. En riant pour cacher sa gêne, elle le contredit avec gentillesse.
- Mais tu es toujours mon héro, Thorn. Qui pourrait te remplacer ? J’ai simplement accepté de te laisser trouver quelqu’un d’un peu plus digne de toi que ta vieille admiratrice d’enfance !
Elle lui fait un clin d'œil amusé, mais dans le fond, elle le pense. Robin a toujours adoré Thorn et elle ne souhaite rien tant que de le voir heureux. Si elle est désolée qu’ils ne fassent pas partie de la même famille, elle se dit que les choses sont peut-être pour un mieux. Amy n’a jamais eu l’air traumatisée par la rupture de leur fiançailles, indiquant qu’elle n’était peut-être pas aussi amoureuse que sa sœur le pensait. Ne vaut-il pas mieux pour l’ingénieur qu’il trouve quelqu’un qui le mérite et l’estime à sa juste valeur.
La jeune femme n’insiste pas et Thorn sort enfin ses dessins avant de lui proposer de la dessiner. Ce n’est d’ailleurs pas tant une proposition qu’un ordre et finalement, assez fermement, il s’arrange pour qu’elle se retrouve immobile tandis qu’il la croque. Robin n’a pas l’habitude d’être fixée de la sorte, surtout pas par Thorn et elle ne peut pas s’empêcher d’être déstabilisée. Alors que le crayon fait son œuvre sur le parchemin, la juriste a l’impression que son ami la déshabille du regard en oubliant la relation qu’ils entretiennent. Finalement, elle ne tient plus et, joueuse, tente de lui ôter le dessin des mains. Ils se chahutent tel des enfants. Thorn, bon joueur, omet de faire usage de sa force. Elle ne l’avait jamais perçu de la sorte, mais ses années en tant que batteur professionnel se ressentent dans sa carrure. Là où Rafa semblait musclé, mais plutôt mince et sec comme tout bon poursuiveur, Hawthorn est un peu plus grand, mais aussi plus massif et nul doute qu’il pourrait facilement arrêter Robin s’il le désirait. Finalement, elle se retrouve, comme quinze ans plus tôt, assise sur ses genoux, un bras passé autour d’elle, leurs visages proches tandis qu’ils examinent le dessin. Sans le regarder, elle commente :
- Il est très bien, j’ai toujours su que tu dessinais bien, mais je ne sais pas, je n’ai pas l’habitude que tu me regardes comme ça je suppose. C’était étrange.
Son baiser lui tire un doux sourire, n’y voyant aucun mal et ils restent un instant comme ça en silence, confortablement installé comme autrefois avant que Robin ne se lève, entraînant Thorn à sa suite.
- Ça me fait penser à quelque chose, suis-moi.
Sans lâcher sa main, elle l'entraîne à l’étage où se situent les chambres. Un endroit que son ami connaît bien puisqu’il était un habitué de la maison. Elle pénètre dans la sienne, sans faire attention à la présence de la tenue que Rafa lui a offerte, toujours posée sur un siège près de la cheminée. Elle fouille dans les tiroirs de son secrétaire avant de trouver enfin ce qu’elle cherchait.
- Je suis passée dans la chambre d’Ashton l’autre jour et en fouillant un peu dans de vieilles affaires, je suis tombée là-dessus. C’est un carnet que tu as dû laisser ici et dont on a probablement oublié l'existence.
Le cuir du carnet est écorché, les pages ont jaunis et entre celles-ci on trouve quelques parchemins vieillit, de vieilles notes, mais aussi de vieux dessins de son amis dont certains du temps où ils étaient encore tous vivants.
- J’ai pensé que ça te ferait peut-être plaisir de le récupérer.
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Mer 16 Juin - 0:27
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Hawthorn & Robin
Thorn devine à la manière de rougir de Robin qu’elle n’a jamais vraiment eu à éconduire quelqu’un, et il a un sourire indulgent et compréhensif lorsqu’il réplique en retour d’un ton encourageant ce qui lui semble tenir de l’évidence. « Raison de plus pour le lui dire, et ne pas le laisser se méprendre, non ? Mieux vaut qu’il soit déçu maintenant, il te pardonnera bien plus facilement que s’il croit qu’il a sa chance et qu’il continue à espérer quelque chose qui n’arrivera jamais. C’est mieux de construire une amitié sur quelque chose de clair dès le début, non ? Et puis, Rudolf, ce n’est pas vraiment le genre à s’offusquer, vraiment. Comme je disais, je ne pense vraiment pas qu’il t’en veuille. » Hawthorn est certainement la personne la plus mal placée du monde pour parler d’honnêteté à la jeune femme vu le jeu auquel il joue et ce qu’il essaye de faire. Mais sur le moment il le pense, lui qui croit plus en l’amitié qu’en l’amour et son conseil lui parait de bon sens. La manière dont Robin rougit et essaye d’anticiper pour ménager Brand est attendrissante et à ce stade, au-delà de son plan, il répugne à ne pas essayer de dénouer les nœuds qu’elle se fait au cerveau par inexpérience en expliquant ce que lui-même ferait. Ce n’est peut-être pas très conventionnel, surtout pour 1948 et une société sorcière plutôt traditionaliste où l’amitié homme-femme n’est pas si bien vue que ça. Cependant, Avery n’est que l’héritier d’un second fils, qui plus est désargenté. Après la rupture de ses fiançailles avec Amy, la sœur de Robin, il a donc pu faire globalement ce qu’il voulait et se faire une idée plus personnelle (et sans doute plus réaliste) de ce qu’est l’amour et de ce qu’il faut faire ou ne pas faire dans une relation, ou en amitié. Le conseil qu’il lui donne, il se le donnerait donc probablement aussi à lui-même, trouvant de toute façon l’amitié plus facile que l’amour.
Il faut dire qu’il n’a pas franchement le luxe de se chercher un nouveau parti : de toute façon, quelle femme voudrait l’épouser ? Au sein de sa famille, on le regarde avec mépris et lui, de son côté, n’a pas le cœur de s’impliquer sérieusement dans une relation, ayant toujours la tête à ses ennuis financiers. Robin en est la preuve vivante, de ce point de vue, et ainsi, quand la conversation passe du sujet de Rudolf à eux, sa réponse en apparence innocente ne l’est peut-être pas tant que ça. « Mademoiselle est trop bonne…même si je ne peux pas dire que j’ai trouvé la perle rare. Enfin, je suppose qu’il y a le temps. » Souvent, Thorn se retrouve à regretter le temps où il était fiancé avec Amy : certes, ils n’étaient pas amoureux, mais il était habitué à l’idée et sa vie s’écoulait paisiblement et sans nuage. Sans soucis constant d’argent. Voilà, peut-être, pourquoi il se soucie si peu de l’amour et des relations : c’est simplement que lorsque l’on est pauvre, on n’a pas réellement le loisir de penser à autre chose qu’à sa pauvreté, justement.
Pourtant, il y a indubitablement quelque chose qu’il ne contrôle pas vraiment dans la manière dont il admire la scène qu’il croque devant lui. Est-ce parce que au fond, il apprécie Robin ? Ou qu’il reste un esthète, sensible à la grâce et au mouvement qui se déploient dans un croquis comme à la beauté féminine ? Thorn ne saurait le dire, mais pour un moment, tout s’efface sinon ce qu’il dessine, et puis la manière dont ils chahutent, aussi enfantine que joyeuse. Pour un moment, les soucis s’effacent, et c’est peut-être finalement plus parce qu’il est touché que parce qu’il veut voir s’il peut pousser son avantage qu’il dépose un baiser sur la joue de Robin, avant de cligner des yeux d’un air surpris lorsqu’elle lui dit que ce qu’il s’est passé était étrange. « Comment ça, la manière dont je te regardais ? » Faut-il y voir un signe qu’elle a enfin un peu mordu à l’hameçon et qu’elle est sensible à ses manœuvres ? Celle-ci était plus ou moins involontaire, mais Thorn ne va pas s’en plaindre, alors il a le bon gout d’être gêné, tout en se renseignant mine de rien : « Mais étrange comme étrange tendance déplaisant ? Je suis désolé si c’était le cas, je ne voulais pas te mettre mal à l’aise. Quand je dessine, je vois juste ce qui m’inspire, je ne me rends pas trop compte de l’effet que ça peut faire sur les gens… » Il sourit d’un air désolé. « Tu dois me prendre pour un fou, désolé. On est comme ça, nous, les artistes, faut croire. » Il est vrai que face à la pragmatique Robin, l’ancien joueur de Quidditch fait bien fantasque. Un trait familial, il faut croire…
Pourtant, c’est bien lui qui est surpris lorsqu’elle l’entraine à sa suite. « Oh, vraiment ? » Surpris de ce mouvement brusque, surpris qu’elle lui tienne encore la main, surpris de se retrouver dans sa chambre. Ses tantes et sa mère en feraient probablement une syncope si elles les voyaient, et lui aurait de quoi s’en réjouir si Robin réalisait ce qu’elle faisait, ce qui n’est manifestement pas le cas, et si elle ne lui avait pas déjà mis d’autorité un gros carnet dans les mains. Un des siens, constate Hawthorn, qui, d’un coup, ne sait plus quoi dire. « Oh… Merci. Je pensais l’avoir perdu. » Il entreprend de l’examiner sous toutes les coutures, pris d’une vague de nostalgie incontrôlable. Pour un peu, il se mettrait presque à pleurer à chaque dessin qui apparait, et finit par murmurer : « C’est drôle…j’avais presque oublié tout ça. C’est bizarre de le revoir…» Ca parait tellement loin, alors que ça ne fait pas si longtemps. Cinq ans à peine. Rien. Une vie, à ses yeux. Un instant, Hawthorn voudrait partager la peine qu’il a, drôle de peine d’ailleurs, partagée entre le deuil de son père, d’un vieil ami, et d’une vie qui a été meilleure. Un instant, il voudrait dire quelque chose à Robin de Ashton, ce qu’il n’avait jamais eu l’occasion de faire, dire qu’il est désolé et qu’il sait ce qu’elle ressent. Mais il abandonne vite l’idée. Au-delà du fait que le mangemort ne sait pas trop comment elle le prendrait, les mots ne sortent tout bonnement pas. « Enfin, bref… merci. C'est gentil d'avoir pensé à me le rendre. » Il faut bien dire quelque chose, alors ça, ça fera l'affaire. Il détourne machinalement les yeux, cherchant à reprendre contenance. Apercevant un détail qui l’intrigue, Hawthorn fronce les sourcils et change brutalement de sujet : « C’est une robe moldue, ça ? Tu es allée te promener dans Londres ? Pas toute seule, j’espère, dis-moi ? »
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Jeu 24 Juin - 23:19
❝Hawthorn & Robin ❞Light it upQuoique Thorn semble curieux, Robin préfère ne pas s’attarder sur le moment qu’ils viennent de partager. Ce ne fut pas déplaisant, mais il y avait quelque chose d’étrange qu’elle ne sait pas vraiment décrire qui déséquilibre leur relation. Or, s’il y a bien quelqu’un auquel elle tient, c’est Hawthorn. Il fait partie des personnes qu’elle juge immuables. Comme un pilier dans sa vie et le moindre changement dans leur relation l’effraie. Ironique pour une femme qui n’aime rien tant que la nouveauté. Mais lui, c’est différent. Sans qu’elle puisse dire pourquoi, ça l’est et ça ne mérite pas d’explication, du moins s’en persuade-t-elle.
- Non évidemment que tu ne m’as pas mise mal à l’aise, le rassure-t-elle comme le peut. Mais Robin ment mal et puisqu’il la connaît bien, il doit s’en rendre compte. C’est simplement que je n’ai pas l’habitude. Enfin, j’aurai trouvé ça étrange de la part d’un inconnu.
Maintenant qu’elle y pense, elle songe qu’il y a une certaine ressemblance avec la façon dont Rafael la regardait quand ils se sont vus. Elle a un sourire un peu absent à la pensée du jeune homme, mais se morigène. C’est impossible, on parle de Thorn, un homme qui a l’âge que son frère aurait eu s’il était encore vivant. Celui qu’elle considère comme un second grand frère. L’idée même qu’il puisse y avoir quelque chose de plus tendancieux entre eux est risible et elle a honte d’y avoir pensé tant elle est certaine que son ami ne l’a jamais vue autrement que comme une petite sœur. Et puisqu’il s’excuse, c’est que ça ne peut pas être ça. Elle les balaye d’un revers de main et l'assure encore une fois qu’il ne l’a pas gêné un seul instant :
- Vraiment ne t’excuse pas. Personne ne m’a jamais dessinée, je pense que c’est pour ça. Ça m'a fait plaisir que tu le fasses. Tu m'as flattés plus que tu ne le devrais d’ailleurs. J’espère que tu ne fais pas tes croquis de balais comme ça, conclut-t-elle pour détendre l’atmosphère
Une pensée en amenant une autre, elle se lève le sourire aux lèvres pour entraîner l’ingénieur à sa suite. C’est sans arrière pensée qu’elle le conduit à sa chambre, sans même songer à tout ce qu’il peut y avoir d’inconvenant. Heureuse de s’être souvenue du carnet, elle lui tend sans cérémonie et se place à ses côtés, heureuse de le voir le feuilleter.
- Il était dans la chambre d’Ashton, je l’ai trouvé sous le lit en faisant du rangement, mais je n’ai pas eu l’occasion de te le donner avant et puis je l’ai oublié au fond d’un tiroir, explique-t-elle.
Si elle-même est heureuse, elle a l’impression que ce n’est pas tout à fait le cas de Thorn. Elle aurait même tendance à dire qu’il tire une drôle de tête. Est-ce la nostalgie ou autre chose ? Elle s’apprête à lui poser la question, mais est interrompue par son ami. Surprise de son changement de ton et d’attitude, elle le regarde un peu interloquée avant de rougir furieusement :
- Oui, elle est neuve. Elle est jolie, non ?
Elle sent bien que son ton est désapprobateur, mais elle fait mine de ne pas le voir. C’était une erreur de laisser traîner ses affaires et elle sait bien que ses parents auraient probablement une réaction pire que celle de son ami. Elle tente de détendre l’atmosphère en minimisant la chose.
- Bien sûr que non, je n’étais pas seule, tu sais bien que je ne m’y aventurerai pas sinon. Je n’y connais rien. J’ai des amis né-moldus et ils ont proposé qu’on y fasse un tour. Il fallait bien que je me fonde dans la masse.
Non, elle n’y connaît rien, mais elle ne demande qu’à apprendre tant elle a trouvé ça différent et enthousiasmant. Sans compter qu'avec Rafa pour la guider, elle sait bien qu’elle ne risque rien. A cette pensée, elle a un sourire un peu distant tandis qu’elle se rappelle l’après-midi qu’ils ont passé ensemble. Elle se réjouit de le voir après son prochain cours de transplanage. Ses pensées dérivent et elle en oublie presque Thorn qui lui, ne semble pas trouver cette information aussi plaisante qu’elle.
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Mar 29 Juin - 22:31
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Hawthorn & Robin
Robin est perturbée, Thorn le voit bien. Au-delà de la satisfaction de son plan fonctionner, la jeune femme ne sait absolument pas mentir et il faudrait être un cœur de pierre pour ne pas trouver ça adorable d’une manière ou d’une autre. « Moi, te flatter ? Non, je suis parfaitement objectif, voyons. Et il est très réaliste, ce portrait. » Il sourit avec amusement, parce qu’il se sait bon dessinateur et que là, il n’a pas besoin de mentir, que ce soit sur son dessin ou concernant Robin. Si le modèle est joli, le dessin sera réussi, peu importe le dessinateur, dit le proverbe. Avery se sait plutôt doué, mais il faut bien l’avouer : Robin est jolie, avec son sourire attendrissant et sa mine un peu gênée. Avec un regard malicieux, l’ingénieur ajoute, lui tendant le dessin : « Par contre, les balais, c’est beaucoup moins amusant. » Il faut dire que les objets ont tendance à moins rougir que les jeunes filles naïves : bref, tout se passe à merveille, ou presque. Il faudra sans doute qu’il continue son entreprise, mais il se prend au jeu : ce sera facile, et les choses sont bien amorcées. Dans le sourire rêveur qu’il croit furtivement percevoir, l’ancien joueur de Quidditch verrait presque un nouveau signe que son plan fonctionne, sans se douter de quoi il en retourne véritablement.
Il ne fait pas plus le lien lorsqu’il aperçoit cette robe moldue dans la chambre de la jeune femme. Entre les souvenirs qui remontent, à cause de ce carnet qu’il tient encore à la main, et ses tentatives pour garder contenance, Hawthorn se sent à vrai dire un peu idiot ; il en oublierait presque où il est et qu’il pourrait profiter pour glisser un autre sous-entendu. Mais voilà, il n’arrive plus très bien à être rationnel, alors le premier prétexte est bon pour parler d’autre chose et pour le moment, ce prétexte le conduit juste à s’inquiéter pour Robin et ce sans arrière penser. « Oui, sans doute…je ne suis pas le meilleur juge. » Murmure-t-il en touchant la robe du bout des doigts, comme si le tissu pouvait le mordre. Si l’ingénieur n’a rien contre les nés-moldus, ce n’est pas tout à fait la même chose concernant le monde d’où ils viennent. Même avec leur ascendance, il s’agit de sorciers, intégrables et acceptables parmi eux ; compréhensibles pour son mode de pensée, en somme, tout ouvert qu’il fut et toute tolérante qu’ait été son éducation. Mais la tolérance, même chez un excentrique comme Jeremy Avery, a ses limites, surtout envers un monde qui était encore en guerre il y a quelques années. Hawthorn n’est pas sûr de comprendre l’attrait que pourrait y trouver Robin, et pire, il s’inquiète un peu de ce qu’elle en trouve un. Qui sait ce qu’il pourrait lui arriver là-bas ? Il ne pense plus tellement à ses plans en le disant : c’est que de son point de vue, il y a bien pire là-bas. Perplexe, il demande donc, curieux et un peu hésitant : « Je ne savais pas que le monde moldu t’intéressait. Tu y vas souvent ? » Le mangemort fronce les sourcils lorsqu’il entend des précisions. « Des amis ? De Poudlard, tu veux dire ? Quelqu’un que je connais ? »
S’il se fait un peu inquisiteur, c’est que cette fois, il n’a pas rêvé et bien analysé le sourire qui s’est fait jour sur les lèvres de la blonde. Des amis ou un ami ? Ça n’est pas vraiment pour lui plaire, cette fois, moldu, né-moldu ou qui que ce soit d’ailleurs. Changeant de tactique, et toujours un peu inquiet – si c’est bien un bon ami, comme disait sa mère, il doit être bien inconscient pour l’emmener ainsi dans ce monde si étrange – il essaye de se faire entendre en incarnant la voix de la raison, se disant qu’il en apprendra peut-être plus ainsi : « Pardon, ça fait beaucoup de questions. C’est juste que le monde moldu…c’est peut-être très bien, de l’autre côté, je n’en sais rien, mais bon, il y a encore trois ans, ils étaient en guerre et il y avait des bombes qui tombaient sur Londres. Enfin, tu le sais mieux que moi, tu as pu voir comment c’était en Europe. Fais juste attention, d’accord ? C’est bien si tu es accompagnée, mais dis le à quelqu’un quand tu y vas…on ne sait jamais. »
Il lui semble alors voir Robin faire un peu la grimace, comme si elle avait envie de rester évasive et qu’elle avait justement eu pour projet de ne pas en parler. Hawthorn croit voir pourquoi et se décide à hasarder une hypothèse : « Tes parents ne sont pas au courant, c’est ça ? » Il ronchonne un peu, finit par dire : « Hmf. Bon. J’espère que je ne vais pas le regretter et que tu ne manigances rien, mais disons que je ne suis pas au courant. Tu n’auras qu’à me le dire à moi, qu’au moins quelqu’un sache où tu es. » Après tout, à jouer le bon copain, peut-être réussira-t-il à en apprendre un peu plus, que ce soit pour veiller sur elle ou bien pour servir ses intérêts à lui. Avec un sourire plus détendu, il se penche vers elle, posant un doigt sous son menton pour l’inciter à lever la tête et le regarder, avant de déclarer d’un ton malicieux : « Tu ne manigances rien, pas vrai ? Ce serait mal de profiter du fait que je ne peux rien te refuser, miss Hammond. » Hawthorn a un petit rire, comme si de tout cela n’était sérieux et que tout était déjà oublié.
Quelque part dans la maison, une horloge raisonne. Un peu déçu, parce qu’il s’amusait plutôt, finalement, il lance : « Oh…ça veut dire qu’il faut que j’y aille, ça ? » Alors que Robin le raccompagne, il reprend la parole : « Bon. Merci pour le carnet. Et le café. C’est moi qui t’offre le prochain, d’accord ? j’insiste. Pour te remercier. Il ne faudra juste pas être trop regardante sur l’état de mon appartement, par contre. » Finalement, il s’arrête sur le pas de la cheminée par laquelle il est arrivé. Réajustant son carton à dessin, il cherche ses mots un instant, hésite, finit par se lancer : « Et…euh…à propos du carnet. Ça m’y a fait penser, mais je crois que je n’ai jamais pu te présenter mes condoléances en bonnes et dues formes. Alors…voilà. Je ne voudrais pas repartir sans l’avoir fait. » Ça tombe peut-être comme un cheveu sur la soupe, mais il y a un vieux fond de fierté chez Hawthorn qui lui dit qu’il fallait le faire, et il se sent mieux, maintenant. Pris d’une soudaine inspiration, il prend gentiment les mains de Robin dans les siennes : « Il serait fier de toi. En général, on était plutôt d’accord, et moi je crois que tu peux l’être. » Par contre, hors de question de devenir sentimental ou de trop s’attendrir. Ça n’irait pas. Alors Thorn se décide finalement à partir. « Bref, je vais y aller. On se voit lundi ? Je crois qu’on a une réunion ensemble. » Il y a encore quelques mots d’adieux, il l’embrasse sagement sur la joue, et puis finalement, tourne les talons pour disparaitre par la cheminée d’où il est venu.
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Robin Hammond
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#Sujet: Re: Light it up - Hawthorn Ven 2 Juil - 23:48
❝Hawthorn & Robin ❞Light it upAlors qu’elle entraîne son vieil ami d’enfance dans sa chambre, Robin ne pense pas mal. Il n’y a chez elle aucune arrière pensée. Dans sa tête, sa chambre n’est pas le sanctuaire privé d’une jeune femme, mais bien un lieu de retrouvaille dans lequel ils ont passés du temps accompagné de son frère et sa sœur. Des années plus tard, il n’y a pas de raisons que les choses aient changé. En tout cas dans son esprit. Elle ne pense pas mal non plus lorsque le jeune homme tombe sur les vêtements moldus qu’elle a laissé traîner. Depuis sa virée dans le monde moldu, elle a essayé plusieurs fois la robe devant le miroir, admirant la forme de celui-ci, la finesse du tissu et la coupe mettant en valeur des parties de son corps qu’elle n’a pas l’habitude de montrer. Finalement, la seule chose qui la tracasse concernant cette robe - elle qui n’est pourtant pas vaniteuse - c’est de remettre encore une fois la même, lors de son prochain rendez-vous avec Rafa. Si elle osait, elle irait faire un tour dans une boutique moldue pour surprendre son compagnon, mais elle ne se sent pas encore assez en confiance pour y aller seule.
Aux questions de Thorn, elle répond d’abord avec une certaine décontraction. Après tout, il n’y a rien de mal à demander et il faut admettre qu’il est surprenant qu’elle y aille. Son ami est bien placé pour le savoir, ses parents n’ont jamais été - au même titre que les siens - friands des moldus et de leur monde. et aucun d’eux n’a jamais été encouragé à aller le découvrir, tout l’inverse.
- Oh, tu me connais, je suis curieuse de tout, répond-elle avec légèreté. Son sourire se fait doux et un peu rêveur quand elle parle de ses amis, pensant à celui en particulier avec qui elle a passé l’après-midi. Je ne pense pas que tu connaisses, tu n’étais déjà plus à Poudlard quand j’y étais.
En réalité, il y a une chance infime que Thorn connaisse Rafa. gé de six ans de plus que lui, il l’a peut-être vu faire ses débuts dans l’équipe des Poufsouffles. Sans savoir pourquoi, c’est une information qu’elle préfère garder pour elle. Après tout, ils n’ont passés qu’une après-midi ensemble et la jeune femme n’a pas d’annoncer sur tout les toits qu’elle fréquente quelqu’un. Cette précaution n’est peut-être pas superflue puisque les questions de l’ingénieur se font un peu plus pressantes et pendant un bref instant, elle a peur qu’il veuille en toucher un mot à son père. Elle sait que celui-ci désapprouverait toute l’histoire s’il en avait connaissance et le silence de son ami est essentiel. Elle tente de le rassurer au mieux :
- Ne te tracasse pas, je n’irai jamais seule. Et puis ce ne sont que de petites expéditions et la guerre est loin maintenant. Honnêtement, je suis restée parfaitement en sécurité. Il ne faut pas te t'inquièter pour moi.
Elle reste silencieuse, sentant que sa défense est un peu faible. Baissant les yeux, elle angoisse presque à l’idée que Thorn décide qu’il vaudrait mieux en parler à Setor, finalement, il se range de son côté et Robin souffle de soulagement, elle prend sa main et se met sur la pointe des pieds pour planter un baiser sur sa joue.
- Promis, je ferais savoir à quelqu’un où je suis. Tu n’as vraiment pas à t'inquiéter, je suis bien entourée et puis ce n’est pas comme si j'allais y retourner tout de suite !
Robin a beau être honnête, elle trahit déjà sa promesse à peine faite. Il faut dire qu’elle n’a pas vraiment envie que qui que ce soit sache ce qu’elle fait et l’article malheureux dans Sorcière Hebdo lui a appris la prudence.
L’heure tourne et Hawthorn prend son congé. Il y a un moment de flottement avant qu’ils n’évoquent son frère, Ashton, émouvant la jeune femme. Elle a un sourire un peu triste, mais rougit également devant ses compliments et ressent une vague d’affection pour son ami qu’elle n’avait pas ressenti depuis longtemps. Elle le regarde partir, à la fois un peu triste et soulagée. Voilà un moment qu’elle n’avait plus pensé à son frère et de ce qu’il pourrait bien penser de ses choix de vie. Soudainement, ses mensonges - quoique inoffensifs - lui semblent peu dignes d’elle. Néanmoins, elle décide de mettre cette pensée de côté pour le moment, après tout, elle ne fait rien de mal. Pas encore en tout cas.