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#Sujet: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Mar 2 Fév - 17:30
-Vous auriez besoin de quoi, pour votre petite enquête ?
C’est l’histoire classique, celle du type qui met le petit doigt dans un engrenage, et à qui la machine, entraînée par son enthousiasme, finit par bouffer le bras entier. Au départ, Hayes n’a prononcé que ces quelques mots, dictés par sa compassion pour Joan et son désir de voir la justice enfin rendue. Robert n’a pas eu à insister beaucoup pour en arriver là ; il a vite reconnu en Hayes un idéaliste - la maison Gryffondor en est pleine - et il lui a suffi de jouer un peu sur la corde sensible. Il n’a ni grands diplômes ni puissants pouvoirs magiques à faire valoir, mais il s’y connaît en bonshommes, et il sait comment leur parler. Finalement, l’oncle Bob se dit qu’en termes de filsdeputerie, il aurait eu toute sa place à Serpentard ; quand on y réfléchit bien, seule son ascendance résolument moldue a dû lui fermer les portes de ce haut lieu des coups bas.
-Oh, trois fois rien, a-t-il répondu, évasif, à la question de Derek. J’ai ma petite idée, j’y réfléchis encore un peu et je vous tiens au courant.
Il a laissé filer quelques jours. Le temps de faire sa petite enquête sur le nommé Hayes, de savoir qu’il a une peine avec sursis pour avoir cassé le pif d’un crétin de juge (je le savais, que c’était un bon gars) et qu’il a la réputation d’être adroit de sa baguette. Parfait.
La phase 2 de l’opération peut donc très officiellement débuter. Robert a choisi de donner rendez-vous à Derek Hayes au Paddington Old Cemetery ; de là, leur promenade les mènera tout naturellement au Cohan, le pub où Finn a domicilié son siège social. Bob a déjà laissé entendre à Callahan qu’il avait une recrue en vue, et l’Irlandais sera là. Après tout, puisqu’il a laissé à Finn la direction des opérations, Colton estime qu’il est correct de le laisser décider de la composition de leur équipe.
Derek trouve l’oncle Bob devant l’obélisque du mémorial de guerre, qu’il contemple d’un air morose. Il trouve toujours une forme de satisfaction morbide à observer ces monuments, qui lui rappellent le sacrifice de son père. Les morts glorieux, mon cul. Si aller perdre ses os dans la boue de la Belgique et disparaître sans laisser de trace, c’était une mort glorieuse, ça se saurait. Bob lance un dernier regard hostile au mémorial, puis se met à passer entre les tombes, auxquelles il accorde un peu plus de tendresse. Son vieux père pourrait dormir là, sous l’une de ces pierres blanches, mais un putain d’obus allemand a dû le lyophiliser, pauvre papa.
Un infime craquement de branche tire Robert de sa rêverie. Derek Hayes, ponctuel au rendez-vous, se tient derrière lui, respectant ce qu’il doit prendre pour du recueillement.
-Je sais ce que vous pensez, drôle d’endroit pour un rendez-vous, pas vrai ? lance Bob en administrant à Hayes son habituelle poignée de mains à vous réveiller l’un des morts de ce cimetière. J’aime bien aller dans les cimetières militaires, de temps en temps. Je trouve qu’il n’y a pas beaucoup d’endroits aussi paisibles, en fait. Venez, on va marcher un peu.
Et sans demander l’avis de Hayes, il l’entraîne, sans but apparent, mais en veillant à prendre la direction de Kilburn High Road. Tout en marchant, il se décide à informer Derek, au moins en partie :
-J’ai parlé à un ami à moi, un moldu. Il va nous aider. On va le rejoindre dans un pub, histoire que vous fassiez connaissance.
Il donne la cadence, rapide, du trajet, et en quelques minutes ils sont devant le Cohan, le QG de Finn. L’Irlandais doit s’y trouver, même si on ne le voit pas de la rue. Le patron, reconnaissant Robert, lui désigne un nuage de fumée, autour d’une des tables du fond.
-On est là, annonce inutilement Bob en s’asseyant. Vlà le copain dont je t’ai parlé, Finn. Derek Hayes.
Derek Hayes
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Mer 3 Fév - 9:06
Il faut bien se l’avouer, en arrivant enfin au Paddington Old Cemetery, Derek se demande un peu dans quoi il a mis les pieds.
Drôle de coin pour un premier rencard, se dit-il en souriant à sa propre bêtise.
Il aperçoit Colton de dos, devant le mémorial. Il réalise alors que l’homme étant partiellement d’origine moldue, il a peut-être un proche enterré sur place, et est tout à coup un peu gêné d’être invité dans un endroit aussi intime. Après tout, l’ascendance moldue de Derek est assez ancienne, mais peut-être qu’un parent de Colton a donné sa vie pour le pays. Il a pu apercevoir de loin quelques combats lorsqu’il était en mission en France… Saloperie. Il lui semble que les moldus ont une propension à la violence que les sorciers, en dépit de tous leurs maléfices, n’ont jamais effleurée. Mais il gardera ses réflexions pour lui : Colton ne lui a pas fait l'effet d'un patriote endoctriné, mais peut-être le sujet est-il un peu sensible.
Il salue finalement l’oncle de Joan -et cette fois, il s’attendait au coup de la poignée de main ! Il ne maîtrise pas bien l’exercice, mais il a du biceps à revendre, et il est satisfait de constater qu’il résiste mieux à celle-ci qu’à la précédente.
-Ça, pour être paisible… C’est paisible.
Tiens, personne ne s’est jamais interrogé sur la possibilité de trouver des maléfices puissants dans les cimetières moldus ?
Arrête la déformation professionnelle, Derek.
Il se laisse guider par Colton sans se poser de questions -même s’il doit s’avouer légèrement méfiant. Le lieu lugubre et l’air de conspirateur de son interlocuteur doivent y être pour quelque chose.
-Un moldu ? Pardonnez-moi, mais comment compte-t-il nous aider ? Et surtout, quel intérêt peut-il bien avoir à se mêler de ce genre d’affaires ?
Il ne s’embête pas à demander comment Colton a des amis moldus -peut-être un ami de la famille ?
Derek découvre finalement le Cohan. L’endroit lui plaît bien, en dépit des airs de gangsters de la moitié des types qui le fréquentent. Quelque chose lui souffle que ce n’est pas le genre d’endroits où chercher la bagarre -ce qu’il est loin d’être assez bête pour faire, s’il parvient à garder son calme. Même le patron du bar a un air patibulaire -il ne s’imagine pas venir boire un coup ici en famille, et en effet, on ne voit que des hommes au comptoir. Il suit Colton vers une des tables du fond, empeste de ces cochonneries que les moldus adorent fumer.
Derek ne sait pas trop quoi dire ni comment s’adresser au dénommé Finn. Monsieur ? Il risque de passer pour un tocard… Il se contente de dire :
-Bonjour. C’est sympa, comme endroit, si on n’est pas trop trouillard.
Finn Callahan
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Mer 3 Fév - 22:47
Boys from the county hell
Robert, Derek & Finn
« Tu triches, Rafael. » La voix de Finn gronde au dessus de la table de poker, parce qu’il perd et qu’il déteste ça, surtout lorsque c’est plus spectaculaire et grossier qu’à Vegas, mais il n’en veut pas vraiment à Rafa – il passe beaucoup trop de choses à ce gamin, pour être tout à fait honnête. Il s’attire une protestation contrite de son second, dans un effort de dénégation qui ne trompe personne : « Quoi ? Moi ? Jamais, patron, surtout pas contre vous. » Finn éclate d’un grand rire avant d’abattre sa main : « C’est ça, en attendant c’est toi qui t’es fait avoir, mon vieux. » La partie se poursuit dans une atmosphère joyeuse et enfumée. Les affaires tournent et le patron est de bonne humeur : pour les hommes de Callahan, ça suffit et on ne pose pas plus de questions, parce qu’on craint sans le dire les colères du chef, et sa manie de flanquer tous ceux qui l’emmerdent dans du béton.
Mais les affaires tournent, et Finn a la tête à sa partie, avant qu’elles ne reprennent, bientôt. Le temps a un peu passé depuis que Robert Colton est venu le voir, mais il n’a pas oublié de préparer sa partie de l’expédition et les choses avancent bien. Deux ou trois hommes triés sur le volet, une voiture de prête, on ne sait jamais, quand ils sortiront de ce bordel, que les condés soient à leurs trousses, parce que ça ne lâche pas, ces bestioles là, sorcières ou moldues, peu importe. Et puis il a trouvé un joli petit hangar, pas le même que celui où ils ont tabassé le paternel de Xena, pour stocker la petite Yaxley qu’ils doivent enlever, histoire qu’on ne retrouve pas leur trace trop facilement, et qu’on ne l’entende pas trop hurler, un critère important et dicté par la précaution – on se retrouve vite à verser dans le sanglant lorsqu’on mène une vendetta. L’explication n’a guère réjouit Rafa, au départ, comme tout ce qui concerne les sorciers. Mais Finn a fait miroiter le paquet de fric au bout du tunnel, et l’occasion de montrer aux crétins de tout poil que les moldus, nés-moldus, et autres parias du monde sorcier peuvent faire aussi bien qu’eux en matière de saloperie et de vengeance aveugle. Maintenant que leur partie du boulot est achevée ou presque, il faut voir le reste avec Bob Colton lui-même. Ça tombe bien, ledit Bobby doit lui amener une recrue. Un type fiable, a-t-il dit sans préciser, et n’a pas demandé plus. Il attend de voir lui-même, mais il ne chicanera pas. Quand bien même Finn n’a pas de parole et qu’il a tendance à ne faire confiance à personne, il lui reste un vieux fond des enseignements de son oncle Tony : un accord est un accord, une fois conclu, on ne revient pas dessus.
De toute façon, la meute rapplique dans son pub, s’aperçoit-il en levant les yeux lorsqu’il entend son nom prononcé par Cohan. « Salut, Bob. » Après une poignée de main virile, il se tourne vers Derek, essayant de le jauger, et allume une nouvelle cigarette en l’écoutant : « Sympa si on n’est pas trouillard...t’es un comique, toi. Reste à voir de quel bois t’es fait. » Il éclate d’un gros rire amusé, pas fâché du choix de Robert, avant de lui tendre la main à son tour : « Finn. Le patron. » Faisant un signe au barman, il lance comme une offrande de paix, signe que l’ambiance va rester calme : « Vous buvez quoi ? Guiness, tous les deux ? Liam, tu nous remets deux pintes, tu veux ? Je vais faire le reste des présentations. Rafa, mon second. » Ledit second se fend d’un signe de tête, concentré derrière sa bière. « Lui c’est Slim. Pouvez l’appeler le Boucher. » Slim, le videur, a l’air aussi fin qu’une pelle et ressemble d’une façon intéressante aux jambons qu’il débitait lorsqu’il décarcassait des bestiaux dans les marchés de gros de San Diego – là où Finn l’a rencontré - et se contente d'un grognement qui peut passer pour amical. Un gros bras qu’il est utile d’avoir sous la main. « Et Sean. » Un as de la gachette, qui ne paye pas de mine, mais dont la discrétion est un avantage et qu’il traine depuis un coup foireux à Vegas. Il faut avouer que Hayes a l’air d’un ange à côté d’eux tous, mais qui sait, si Colton l’a ramené, peut-être qu’il cache bien son jeu. Pour son collègue, Callahan résume la situation : « J’ai arrangé deux ou trois trucs. De la logistique, une fois que vous serez revenu de là-bas. Transport et stockage, si tu veux. Et peut-être deux ou trois gars de plus, sauf si tu penses qu’on aura besoin de plus. » Le mafieux saisit au vol le regard de Derek, un peu perdu : « Tu lui as expliqué ? »
(C) CANTARELLA.
Robert Colton
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Jeu 11 Fév - 22:59
Curieuse impression que celle de Robert alors que Derek Hayes fait ses premiers pas au Cohan. Un peu comme un père qui introduirait son fils dans le monde, ou comme un patron inquiet de voir son apprenti faire ses preuves parmi ses pairs. Colton, et c’est compréhensible, se sent responsable du gus qu’il amène devant Finn. C’est lui qui aura l’air tarte si Hayes, tout à coup, se comporte comme un mariole. C’est son jugement qui sera pris en défaut, et sa crédibilité dans le milieu qui en prendra, par retour, un sacré coup dans les rotules. Alors il retient son souffle, il observe son poulain, et les réactions de Finn et de ses gars. Si le courant ne doit pas passer entre eux, cela se sentira dès les premières secondes. En général, c’est instinctif. Les premiers mots veulent tout dire. Si ça doit péter, c’est comme en chimie ; on n’a pas le temps de se planquer avant le boum final.
Mais pour le moment, l’enfant se présente bien, ce qui n’est pas pour déplaire à Bob. Hayes a eu la bonne idée de sortir une petite vanne, juste ce qu’il faut pour détendre l’atmosphère sans manquer de respect à personne - parce qu’il est vrai que, n’en déplaise au patron du Cohan, son estaminet relève davantage du boui-boui à voyous que du salon de thé pour rombières distinguées. Et la blague fait mouche ; Callahan, qui semble de belle humeur ce jour-là, éclate de ce gros rire sauvage qu’il a en commun avec Bob. Première épreuve passée. Colton respire plus librement, et accepte d’un hochement de tête la Guinness proposée par Finn. Leur monde brutal est régi par peu de règles, mais s’il en est une sacrée, c’est qu’on ne tue pas un type avec qui on vient de trinquer. Donc, si on trinque, c’est que tout va bien. Hayes a fait une assez bonne impression pour que la suite soit envisageable, et c’est bien suffisant pour Robert.
Silencieux, Bob gratifie d’un signe de tête les trois enfants de choeur que Callahan leur présente. À son tour, il évalue l’équipe proposée par son associé. Rafa, très bien, il le connaît vaguement et sait que c’est un type fiable. Il a aperçu Slim deux ou trois fois au Cohan, sans jamais entendre le son de sa voix ; quant à Sean, c’est un parfait inconnu, mais les deux lui font plutôt bonne impression. De toute façon, il sait que Finn n’est pas du genre à s’entourer de tocards. Dans leur profession, du reste, les tocards ne font pas de vieux os. Si ces deux types sont là, c’est qu’ils ont fait leurs preuves. Alors Robert se fend d’un sourire, et lève son verre en direction de Callahan et de son orchestre avant de prendre une gorgée de bière. Les affaires peuvent démarrer.
Il accueille avec un hochement de tête satisfait les annonces de Finn, et guette du coin de l’oeil la réaction de Derek. Il faut dire que les explications qu’il a consenties au copain ont été plutôt lacunaires ; tout au plus a-t-il consenti à balancer quelques phrases, tandis qu’ils marchaient ensemble vers le Cohan.
-Faut que je vous dise, Hayes. J’ai appris, de source sûre, que l’enquête de police va tourner court. Trop de pressions, vous savez. La gamine accusée a trente-six frangins au Département de la Justice Magique, vous pensez bien qu’ils vont enterrer l’affaire. Alors nous, on va les forcer à laisser l’enquête se poursuivre. Et pour ça, on n’a pas tellement le choix. Il nous faut une monnaie d’échange. Si on n’a que nos bonnes gueules et notre demande de justice à faire valoir, on ne fera pas le poids.
Il n’a pas précisé de quelle monnaie d’échange il parlait, et a juste ajouté que toute l’utilité d’inclure un Moldu dans le circuit, c’était qu’”ils” ne verraient rien venir.
-Sont tellement convaincus que les Moldus sont tous des demeurés, ces cons !
Et il s’inclut dans les demeurés en question. Depuis longtemps, il vit davantage comme un Moldu que comme un véritable sorcier. Ses pouvoirs sont modestes, et il n’a pas assez étudié la magie pour véritablement en tirer parti. Sa principale réussite consiste à pouvoir se faire arriver une bière sans devoir se lever du canapé, ce qui est tout de même assez sommaire. En dehors de cela, il est plus du monde de Finn que de celui de Derek et, a fortiori, des Yaxley honnis.
Lorsque Callahan lui demande s’il a expliqué le plan à Derek, Bob ne trouve à répondre qu’un“euh… presque”qui laisse tout le monde pantois. Bougon, il grogne :
-Oui, bon, ça va, ça va. Alors voilà, Hayes. La monnaie d’échange dont je te parlais, c’est la frangine de la gamine. Elle passe sa vie à se pavaner dans la presse, à gueuler que c’est une atteinte à l’honneur de la vertu de sa putain de famille, bref, tu vois le topo. On va la mettre au frais quelque temps, le temps que l’enquête puisse avancer. Si elle est avec nous, les trente-six frangins hésiteront à mettre la pression sur la police, tu piges ? Alors voilà. Si tu veux toujours aider, c’est maintenant, mec.
Derek Hayes
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Lun 15 Fév - 10:08
Derek mange de s’étouffer dans sa Guinness lorsque Robert lui expose son projet, et il préfère reposer sagement sa pinte avant de faire une catastrophe. Il lui faut un instant pour réaliser dans quoi il a mis les pieds -mais quelque part, il s’en veut un peu : il aurait dû s’en douter en voyant les gars de Finn.
Le voilà qui a mis les pieds dans quelque chose qui le dépasse. Quatre mois de sursis ne sont pas grand-chose par rapport à ce qu’il risque avec une idée comme ça.
-Ça me paraît un peu risqué comme idée, non ? J’ai déjà du sursis, moi, en plus, je peux pas vraiment jouer au con.
Mais il ne fait aucune remarque sur l’aspect éthique de la chose. Bien-sûr, cet aspect du plan est à questionner aussi, mais après tout… C’est d’une Sang-Pur qu’il s’agit. Une Sang-Pur qui couvre les crimes de sa famille sous ses apparences de bonne famille sous le simple prétexte de son sang, et parce que sa position lui donne un pouvoir que des gens comme Colton ou Derek ne peuvent pas avoir. Et comble de malchance, c’est une Yaxley…
Derek essaye tant bien que mal de peser le pour et le contre. Cette entreprise risqué et un peu désespérée le force à mettre en jeu son boulot et sa liberté. Il a déjà beaucoup perdu… Mais quelque part, c’est la pensée de ce qu’il a déjà perdu à cause des griffes des Sang-Pur, et plus encore des Yaxley, qui le pousse à envisager la proposition des deux hommes. Car que lui reste-t-il ? Il aime son travail, mais Prewett est en permanence sur son dos et fait de sa vie un enfer. Son mariage n’est qu’un lointain et douloureux souvenir. Il tient à sa fille comme à la prunelle de ses yeux, en revanche, et c’est précisément elle qu’il s’agit de protéger en s’assurant que les coupables soient punis. Et comment en vouloir à Colton de crier vengeance, après ce qu’a subi la pauvre petite Joan ?
Et puis, il faut bien se dire que les deux hommes ont l’air d’être des experts du domaine. Ils doivent avoir l’habitude de se plonger dans les ennuis jusqu’au cou et de s’en tirer. Alors après tout, qu’est-ce qui l’empêche de leur donner le coup de main qu’ils demandent ? Arrivera-t-il à se supporter s’il rentre ce soir après avoir refusé la seule opportunité de contraindre la Justice Magique à faire son travail ? Que pensera-t-il de lui-même lorsque l’affaire sera classée sans suite d’ici quelques mois ou semaines ?
Il lui semble que sa vie défile devant ses yeux, étrange patchwork de tout ce à quoi il tient, de ceux qu’il aime, et de ce qu’il a subi. Ses lourdes épaules sont soulevées d’une profonde inspiration. Son estomac est noué, mais il est déterminé lorsqu’il lâche finalement :
-Je marche avec vous. J’ai pas envie que ces salopards s’en tirent cette fois. C’est quoi le plan ? Pourquoi vous avez besoin de moi ?
Dans quoi est-il en train de s'engager? il est trop tard pour faire marche arrière, mais de toute façon le briseur de sorts n'a jamais été du genre réfléchi et peureux. Lorsque le moment est à l'action, il est trop tard pour se questionner.
Finn Callahan
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Mar 16 Fév - 0:32
Boys from the county hell
Robert, Derek & Finn
Il y a un moment de flottement quand Finn demande si Hayes sait de quoi il en retourne et il tourne les yeux d’un air surpris vers Robert, parce qu’il se demande un peu ce qu’il a pris à son camarade d’illégalité d’amener ici ce type s’il ne sait pas à quoi s’attendre. On vient rarement au Cohan, si on est quelqu’un de parfaitement honnête, de son plein gré. si Colton l’a manipulé, mais que Hayes refuse, il va bien falloir prendre les mesures appropriées, parce qu’ils ne peuvent pas réellement se permettre de prendre le risque que quelqu’un les balance. Alors une fois que Robert a terminé d’expliquer les choses, l’ambiance se tend encore un peu plus. Le nez dans sa bière, Callahan ne dit rien. Il attend. Tiens, il n’a pas dit non. Juste que ça pouvait être risqué. Finn sourit, se fend d’un rire qui en déclenche d’autres – si le patron rit, c’est qu’on peut rire aussi. « Du sursis, hein ? Bah, ça arrive même aux meilleurs. Pas vrai, les gars ? T’as fait quoi pour y avoir droit ? » A vrai dire, ils sont déjà tous ou presque passés en prison, voire pire, alors s’ils se marrent, c’est presque parce que Hayes leur parait un petit joueur. Mais en même temps, ça les rassurent tous, Finn comprit. Le sursis, la probation, il comprend, il connait. Chez eux, c’est presque comme un diplôme : finalement, Derek est un peu des leurs, et Bob ne s’y est pas trompé.
La preuve, après un moment, Hayes finit par dire oui, ce qui déclenche de nouveau le rire de Callahan : « Ah ! Un homme selon mon cœur ! Il est des notres, je trinque à ça. Sláinte !» Ils trinquent, tous, en chœur, à leur manière frustre, et Finn tape amicalement dans le dos de Bob : « T’as bien fait de nous l’amener, Bob, je crois que c’est précisément l’homme qu’il nous fallait. » La pression retombe. Ils sont d’accord. Le plan peut commencer. Buvant une gorgée de bière, Finn commence à expliquer : « Voilà comment je vois les choses. Bob m’a dit qu’elle passait sa vie à faire des conférences, des truc de jeunes filles de bonnes familles qui ressemble à un rallye de bonnes épouses de SS boches…bref. Rafa a vérifié. Dis-leur. » Son second prend le relais, rapportant ce qu’il a déjà appris à l’irlandais de ses incursions sur le Chemin de Traverse pour surveiller Gaïa Yaxley: « Monsieur Robert a raison. Je l’ai observée. Le soir, elle part plus tard que les autres. Donc, toute seule. Et j’ai pu choper deux ou trois uniformes des grooms locaux. » Déguisements et personnages, voilà le rayon de Finn, qui a toujours pensé que savoir jouer et être un bon acteur devrait être une compétence indispensable de tout truand qui se respecte, comme lui. Callahan reprend donc, satisfait, sur le ton du type qui a fait ça mille fois, ce qui est vraiment le cas, vu le nombre de combines louches qu’il a géré au cours de sa vie. : « Si quelqu’un l’attend à la sortie, disons des employés, ou des gens qui en ont l’air, elle ne se méfiera pas. Il suffira de l’immobiliser avec un…comment tu dis que ça s’appelle ? » Il se tourne vers Rafa, demandant la seule précision sur le monde sorcier nécessaire. Ses gars ne poseront pas de questions, mais il préfère quand même ne pas trop en dire, juste pour ne pas passer pour dingue : « Un stupéfix, patron. » Mais Slim a l’air éteint, et Sean semble plutôt se concentrer sur l’idée de savoir, comme Hayes lui-même, à quoi Derek va bien pouvoir servir, et à voir sa mine, il semble plutôt se demander s’ils ne se sont pas adjoints les services d’un genre de Houdini : « C’est ça. C’est là que vous entrez en jeu, Hayes. D’abord parce que de nous tous, vous êtes celui qui connaissez le mieux les lieux. Vous serez notre guide. Et ensuite, vous aurez juste à l’immobiliser. »
Tout ça, ce sont des points faciles, suivant les jalons posés par l’idée originale de Bob. Finn n’a fait que mettre son expérience des enlèvements et autres casses aux services du projet, comme un bon consultant. « On la colle dans une malle ensuite, parce que nous sommes des grooms, vous voyez, c’est notre boulot de remuer des malles. Une fois que c’est fait, exit l’uniforme – là c’est vous aussi, pour nous en débarrasser, moi je sais pas faire disparaitre les fringues. » Sean hoche la tête : l’idée d’un Houdini bis progresse dans son esprit. Finn, tout à l’excitation de monter un plan bien rodé, débite ses idées, avec la satisfaction et la pointe d’adrénaline qui surgissent toujours quand il est sur le point de mettre celles-ci à exécution quand elles sont risquées. Les circonstances ne seraient pas si graves, il dirait même qu’il s’amuse. « Et là, boum, on redevient trois voyageurs, dont un avec une malle. On repasse le Chaudron Baveur. Une voiture nous attendra à Charing Cross Road. Vous connaissez déjà le chauffeur. » Il désigne Rafa d’un geste de la main, et conclut d’un air triomphal : « On achemine le paquet dans un endroit sur. Sean et Slim nous attendrons. » Puis le mafieux se tait, laissant son exposé faire son impression, avant de lancer : « Ça vous va ? On est tous d’accord ? » La question est plus pour Bob que Derek, cependant : c’est sa vengeance, après tout.
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Robert Colton
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Ven 19 Fév - 19:05
Oui, bon, ça va. J’aurais pu lui expliquer l’histoire un peu plus en détail, mais l’occasion ne s’est pas présentée. Allez donc raconter ça à un gus que vous connaissez à peine, tout en arpentant un cimetière militaire, on verra si vous vous en tirez mieux que moi. C’est facile de me regarder comme ça, alors que vous êtes tranquilles, assis sur vos culs, bien au chaud...
Mal à l’aise, Robert se justifie en lui-même. Le regard oblique de Finn se passe de commentaires ; il a merdé, et le pire, c’est que ce con d’Irlandais a raison. Tout le monde est un con lorsqu’il a raison contre Colton, du reste ; rien de personnel là-dedans. Le voyou, comme à peu près la totalité de l’humanité, n’aime pas regarder ses erreurs en face. Et ne pas affranchir Hayes avant de l’emmener au Cohan en était une.
Et s’il refuse ? s’il se lève en gueulant que non, il ne mange pas de ce pain-là, que vous êtes tous des tarés, qu’il va appeler la patrouille ? Si Robert se sent merdeux, c’est qu’il est bien conscient que dans ce cas, il portera la responsabilité du fiasco. C’en sera fini de son amitié avec Callahan, et de sa crédibilité dans le milieu. C’en sera peut-être même fini de lui, on ne peut jurer de rien. Alors bien sûr, il pourra jurer qu’il a bien senti Hayes, et qu’en général, il ne se trompe pas. Mais il se doute bien que ce sera léger face à un Finn en rogne.
Il attend donc que son poulain réponde, nerveux, croisant mentalement tous les doigts qu’il peut. La patrie te regarde, Hayes, c’est le moment de montrer que t’en es un. L’homme commence par observer qu’un enlèvement pourrait être dangereux, ce qui, paradoxalement, rassure Bob. S’il avait dû se rebiffer, ce serait déjà fait. Là, il réfléchit, explique, précise qu’il a un sursis qui lui colle au cul… il marche. Sûr. Je mets cent livres dessus.
Pari gagné. Robert se détend en entendant Derek annoncer qu’il est des leurs, et prend une grande gorgée de bière pour fêter ça. Tu m’as fait peur, mec ! Il ne peut pas l’avouer devant cet alignement de trognes patibulaires, mais il a quand même flippé méchant, l’espace de quelques instants. Roublard, il se paie le luxe de répondre à Finn qui le félicite d’avoir amené Derek :
-Je savais que c’était un homme de confiance.
Ouais, n’en fais pas trop quand même, bonhomme. Tu faisais moins le fier il y a deux minutes, quand tu te demandais si Callahan n’allait pas te transformer en bloc de béton pour t’apprendre à recruter sérieusement. Robert allume une cigarette, la sèche du soulagement pourrait-on dire, et tire quelques profondes bouffées en écoutant Finn exposer le plan. Il gratifie d’un signe de tête appréciateur les propos de Rafa, qui a déjà des informations intéressantes à leur fournir ; un gars sérieux, ce petit. Finn lui a vanté ce second tout-terrain, et il n’avait pas tort. Bob se retrouve sur le cul, à tous les sens du terme, lorsque le jeune mentionne le stupéfix. Bordel, Callahan a donc réussi à dégotter un sorcier pour son équipe ? Ça ne court pourtant pas les rues, ce gibier-là. Bon, ce n’est que mieux, puisque Colton lui-même est d’une nullité affligeante baguette en main. Avec Hayes qui doit se défendre honorablement - ça ne rigole pas, chez Gringotts - et ce Rafa, ça fera deux gus capables de manier la magie. Ajoutez à cela quelques paroissiens qui ne reculent pas devant la bagarre non magique - Bob en tête - et ça vous fait une équipe de choc. Robert ne décroche pas un mot pendant tout l’exposé de Finn, dont il ne perd pas une miette ; immobile, le verre à moitié porté vers sa bouche, il écoute attentivement, avant de déclarer, lorsque l’Irlandais lui demande son avis :
-Mon vieux Finn, le monde est mal fait. S’il y avait une justice, avec un cerveau comme le tien, tu devrais au moins être roi de ce bled. Tu nous a préparé un truc aux petits oignons, comme d’hab.
Un brin de flatterie, mais pas seulement. Pour avoir déjà bossé avec Callahan, Bob sait que c’est un type fiable. Lunatique, colérique, mais rigoureux. Il faut savoir passer outre ses petits défauts ; après tout, même les plus grands généraux ont le droit d’avoir les leurs.
-Moi, ça me semble parfait. J’ajoute juste que je te laisse, Finn, fixer la date à ta convenance, et que je me charge de prévenir Derek en temps voulu. Messieurs, je bois à notre succès,conclut-il, un poil emphatique, en levant sa pinte de Guinness.
Derek Hayes
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Sam 13 Mar - 9:07
Derek ne peut retenir un sourire en coin à la question de Finn Callahan. Il a la sensation que pour une fois, les gens ne le regarderont pas de travers en entendant ses erreurs passées -au contraire, celles-ci pourraient peut-être même lui faire gagner des points.
-Vous n’allez pas le croire si je vous dis… J’ai cogné un juge qui s’était bien amusé à me pourrir ma journée.
Il faut bien l’avouer, il a un sourire en repensant à l’expression de Thadminus. Un esprit sain ne jugerait pas ce coup d’éclat comme rentable : entre le jugement, le sursis et les difficultés supplémentaires à voir sa fille dans les premières années de son divorce, on peut dire que son coup de sang, plus encore que la détermination initiale du juge, lui a pourri la vie. Mais là, entouré de ces lascars qui s’amusent de cette anecdote, il a l’impression de se sentir vivant et reconnu. Enfin, il va pouvoir faire quelque chose de vraiment significatif pour frapper cette société de merde dans la figure -car frapper les juges ne suffit plus.
Derek écoute la suite du plan avec une fascination presque intimidée. Lui qui pensait se joindre à un groupe de voyous, le voilà face à un homme qui a déjà planifié l’opération dans les moindres détails… Au point d’avoir déjà pris en compte toute la dimension sorcière du plan, avec laquelle il doit logiquement être moins familier. La certitude et la minutie de Finn est à la fois rassurante et presque effrayante, mais Derek a franchi le point de non-retour, et il n’a aucunement envie de rebrousser chemin.
-Un Stupéfix ? Pas de souci, elle tombera sans même avoir entendu qu’on l’attaque. Ça, je maîtrise.
Derek sent finalement l’excitation monter. Un plan ! Ils ont un plan précis et manifestement parfait, qui lui réserve en plus une place parfaitement adaptée à ses compétences. Sans même s’en rendre compte, Derek a pris sa baguette en main, tournant entre ses doigts l’outil merveilleux et redoutable qui, pour une fois, remplira une mission véritablement noble.
La baguette d’acacia finement sculptée a passé trop de temps à remplir des missions pour son Sang-Pur de patron ; pour une fois, elle rendra les coups. Archibald serait-il satisfait de voir l’usage que le briseur de sorts fait de ce chef-d’œuvre, qui est autant le sien que celui du vieux Garrick, après toutes ces réparations ? Derek en doute. Mais il préfère refouler cette pensée -car l’idée d’une guerre sainte contre les Sangs-Purs cohabite mal, dans son esprit, avec le jeune Ollivander, preuve à lui-seul que ses ennemis ne forment pas un groupe si uniforme que cela -et ce qu’on peut dire, c’est qu’il n’a pas du tout besoin de considérations de la sorte dans l’immédiat.
-J’attendrai votre signe, alors, il conclut à l’intention de Robert.
Finn Callahan
▌ Messages : 404 Humeur : En couple avec : Une rousse au sale caractère, et c'est bien parti pour durer, cette fois !
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek) Sam 13 Mar - 17:47
Boys from the county hell
Robert, Derek & Finn
« Un juge ? Tu m’en diras tant. » On pourrait croire que Finn est ironique si un sifflement admiratif n’avait pas précédé ce commentaire amusé. Définitivement Hayes est des leurs, et non, Robert ne s’était définitivement pas trompé sur son compte. Lesdits bons comptes faisant les bons amis, il passe au vif du sujet, ce pourquoi ils sont tous réunis ici et sur le point de former une ravissante association de malfaiteurs, armés jusqu’aux dents et capables du pire, du moins à l’échelle de Hayes, car pour Colton et Callahan, ce n’est jamais qu’un plan de plus et un casier judiciaire un peu ou un peu chargés ne leur fait pas peur. Et puis, ils ont beau dire, du côté de Finn, il n’a pas l’impression de se trouver dans le mauvais camp. Ça se saurait si on pouvait faire confiance aux flics, aux anglais ou aux sorciers, alors quand ils sont les trois, on peut s’attendre à se prendre des tombereaux d’injustices sur la gueule de leur part. S’ils attendent, la nièce de Bob subira le même sort que Rafa, lui, Colton, Eve et tous les autres, et alors il sera trop tard. Non, il n’a définitivement pas l’impression d’être dans le mauvais camps, Finn : après tout, dans son monde, c’est œil pour œil et dent pour dent, et ils ne peuvent pas se laisser cogner sur la gueule toute la vie. C’est l’heure de renverser la table, de faire tapis, et de faire sauter la banque en renvoyant à cette sale engeance les mêmes emmerdes que eux ont eu.
Risqué, son plan l’est, mais il lui semble bon. Callahan, quoique très impulsif, ne s’engage pas dans ce genre de coups à la légère. Braquage, arnaques, montages, vendetta, c’est son rayon, et il s’y défend correctement : tout est pensé, réfléchi, paramétré, comme les types de la City planifient leurs prochains coups en bourses, en essayant de prévoir la prochaine bulle spéculative, ou comme les producteurs de Hollywood qui cherchent à repérer les nouveaux talents, sauf que lui doit anticiper l’arrivée des flics ou les ennemis qui leur foutrait un coup dans le dos. On peut dire qu’il a du panache et du talent là-dedans ; une audace qui explique en partie pourquoi il a réussi à s’imposer comme le boss. Mais tout ça ne peut marcher que si l’équipe y met du sien ; pour ses hommes, Finn ne se pose pas de questions, ils feront ce qu’il dira, mais Derek et Robert, c’est autre chose.
Le premier ayant approuvé sans réserve – bien, il a donc les capacités qu’il pensait, c’est parfait, il aurait eu l’impression de se ramener dans le monde sorcier à poil, sinon, un truc dangereux – et le second paraissait plus que content du plan qu’il a monté, Finn lance avec un brin de fierté : « Ah, j’en ai pas besoin. J’ai un empire dans l’empire, moi, n’en déplaise à sa gracieuse majesté ! » La blague fait surtout les irlandais de la table, pour qui la monarchie est au mieux une vaste blague, au pire un ennemi déclaré, mais dans les faits, ce n’est pas faux. Son empire ne vaut certainement pas le Commonwealth, mais dans le quartier irlandais de Londres, dans les faits, il est bien plus le maitre à bord que le roi Georges. Revenant à des considérations plus pragmatiques, Finn ajoute : « Une fois qu’on l’a, on s’assure que l’enquête est bien menée. Et quand les flics se seront décidés à prouver ce qu’a fait sa sale gosse de sœur et qu’on nous aura payé pour la garde de la demoiselle, retour à l’envoyeur, dans sa jolie malle. » Gros rires de ses compères, pour qui torturer une richarde est une source d’amusement sans fin. Laissant Bob et Derek s’arranger entre eux, il lance à Colton : « Je te tiens au courant, oui, juste le temps de régler les derniers détails. La logistique, ça prend un temps infini. » Avant de lever à son tour sa bière : « A nous, messieurs, plus riches et plus malins que les autres ! » Ce qui reste à démontrer, quoiqu’ils en disent tous, Finn le premier, alors qu’ils trinquent. Mais pour l’instant, le plan pour enlever Gaia Yaxley est en marche, et qui pourrait bien s’opposer à eux ?
(C) CANTARELLA.
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#Sujet: Re: Boys from the County Hell (Finn, Derek)