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 Scandal and Mayhem + Archie

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HYDRE
Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: Scandal and Mayhem + Archie   Scandal and Mayhem + Archie Icon_minitimeDim 10 Jan - 23:22



Scandal and Mayhem
Archibald & Tibérius
Maintenant qu’il sait que Rose finira par céder – comment, Tibérius ne le sait pas encore, mais il trouvera – et que toute cette conversation atroce n’a pas été vaine, il est bien meilleure humeur. Les ennuis qu’il a, et qu’ils ont en réalité, lui paressent bien moins importants et en tout cas, il lui semble qu’ils pourront être résolus à un moment donné. Le cas Octavia s’arrêtera de lui-même quand Leach se heurtera au bloc qu’ils forment et s’ils ne disent rien. Au pire, songe-t-il avec un brin de cynisme, comme il l’a évoqué lors de leur réunion familiale et même si c’est une extrémité un peu dangereuse, il fera modifier le dossier, certains collègues lui doivent des services, ils le feront. Au mieux, Gaia s’en sortira bien. D’ailleurs à propos de sa sœur, qui lui bat toujours froid, Tibérius n’a toujours pas de solution non plus, mais cela ne lui parait plus si insurmontable. Elle verra qu’elle s’est trompée, qu’il avait raison sur Rose, et tout le monde sera réconcilié, puisque c’est le plan dont il a décidé et qu’il ne voit pas pourquoi cela se passerait autrement. Sa sœur lui manque malgré tout, mais si elle voulait bien être raisonnable et admettre qu’elle a eu tort…Globalement, tout le monde devrait se montrer raisonnable, et les choses iraient beaucoup mieux. Pour le moment, le doute a reflué. Tibérius y a gagné d’être plus indécis et décidé de nouveau. Problème pour son entourage, cela signifie aussi qu’il a recommencé à décider pour eux en ignorant le facteur humain et en les désignant responsables – ne comprennent-ils pas qu’il sait ce qu’il fait et qu’ils devraient se plier à son avis ?

Pour le moment, c’est un autre projet qui l’occupe. Une nouvelle inquiétante, qui elle, par contre, l’ennuie, mais sur laquelle il pense avoir le pouvoir d’agir. Cigarette aux lèvres, il s’apprête à s’emparer de quoi écrire une lettre qui devrait commencer à régler la question lorsqu’il entend la porte d’entrée claquer avec force. Puis des cris. Puis une autre porte qui claque. « Qu’est-ce que c’est que ce…cirque ? » Déposant avec lenteur le papier à lettres sur son bureau, il se lève, intrigué, pour aller voir ce qu’il se passe. Tendant l’oreille, il capte des protestations d’une petite voix qui ressemble à un de leurs elfes, et une autre voix plus impérieuse et manifestement en colère, qui ne semble pas vouloir écouter. Le bruit venant à sa rencontre, Yaxley n’a pas le temps de se déranger : la porte claque et son bureau s’ouvre sur les intrus. Se rasseyant, il arque un sourcil courroucé derrière sa cigarette pour lancer à l’elfe  : « Eh bien alors, je croyais avoir dit que je ne voulais pas être dérangé, qu’est-ce que c’est que ce tapage ? » Manifestement, l’invité intempestif tente de forcer le passage, ce qui produit un couinement inquiet chez ledit elfe : «  Je demande pardon au Maitre, le jeune Maitre Ollivander a insisté, il dit qu’il fera un scandale tant qu’il ne vous verra pas. » Nouveau haussement de sourcils, puis un ordre bref de Tibérius : « Ollivander ? Ça va, laisse le entrer, laisse le entrer. Allez, disparais. »

Ledit Ollivander entre à la suite de l’elfe, alors que Tibérius se replonge dans l’écriture de sa lettre. Au soufflement de colère qu’il devine, il sent qu’il n’aura pas le temps de la finir. Relevant la tête pour dévisager un jeune homme qu’il ne connait que trop bien et qui parait fort près de lui hurler dessus pour une raison qui lui échappe, il lui lance un regard aussi peu amène qui si ledit Ollivander venait d’insulter sa famille sur treize générations. « Assis, Archibald. » Sa cigarette s’étant éteinte, Tibérius sort de nouveau son étui à cigarette, l’allumant d’une étincelle de sa baguette. « Non ? A ta guise. » Quoiqu’il s’entende relativement bien avec la famille de sa grand-mère maternelle, en particulier avec le père de Archie, Harry, il est tout de même agacé de cette intrusion soudaine chez lui, et il considère avec intérêt l'option de le sortir manu militari de son manoir. « Qu’est-ce que tu veux, donc ? Je suppose que tu ne viens pas hurler chez moi pour le plaisir. J’espère au moins que c’est une raison valable, mon temps est précieux. » Comme la réponse ne vient pas assez vite, Yaxley se fend d’un sec : « Eh bien ? Ce ne sont pas des méthodes, ni des manières, de rentrer chez les gens comme ça en hurlant pour faire un scandale. Il doit bien y avoir une raison ?»
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Archibald Ollivander
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Message#Sujet: Re: Scandal and Mayhem + Archie   Scandal and Mayhem + Archie Icon_minitimeLun 11 Jan - 0:32

Scandal and Mayhem
ft. Tibérius Yaxley
Archibald ne s’énervait pour ainsi dire presque jamais. Il lui arrivait, de temps en temps, de tout envoyer voler quand il bloquait vraiment sur un problème lors de ses séances de recherche, mais, dans sa vie de tous les jours, le jeune homme était une personne relativement calme – d’aucun aurait plutôt dit je-m’en-foutiste, mais ce n’était que pinailler. Non, vraiment, Archie était un gentil, une bonne pâte un peu dans la lune. C’était d’ailleurs comme ça qu’il avait été avec Rose, tout du long de son passage chez lui. Il avait fait tout son possible pour être la meilleure personne pour sa cousine. Il n’avait même pas senti plus que quelques élancements d’irritation sur le moment, pour être tout à fait honnête. Puis les pots de glace s’étaient vidés, Rose était finalement partie, et Archibald avait eu le temps de repenser à tout ce qu’il s’était dit.

Et c’était là que tout avait commencé à bouillir en lui. Archibald n’avait jamais aimé Tibérius : il s’entendait pourtant très bien avec Harry – ce qui, aux yeux d’Archie, était une raison de plus pour ne pas l’apprécier – mais pas avec Ollivander fils. Malgré tout, Archibald avait travaillé pendant des années pour son compte, en tant que baby-sitter ; ah il les avait supportés, les regards de travers, la condescendance, le mépris et, au mieux, l’ignorance la plus totale. Il n’avait jamais rien dit, jamais rien fait. Il n’avait même pas démissionné – après tout, il était là pour Octavia et Pulchra, elles n’avaient pas à souffrir de son départ à cause de leur frère. Non, il s’était tu, avait fait ce qu’on lui avait demandé, avait empoché l’argent et voilà tout.

Mais il y avait des choses avec lesquelles il ne fallait pas plaisanter. Et tandis que tournaient dans sa tête les paroles de sa cousine, Archibald avait senti une véritable colère enfler en lui, une colère impulsive et violente, comme une déflagration. Ce type se pensait tout permis… Il pensait pouvoir salir les autres en s’en tirant indemne parce que, après tout, il n’était pas n’importe qui, n’est-ce pas ? Non, Tibérius Yaxley ne se prenait certainement pas pour de la merde, ça c’était certain. Et il était bien temps que quelqu’un le ramène sur terre

Archibald avait alors transplané et, en une demi-fraction de seconde, il se retrouvait à foncer vers le manoir Yaxley. Ce n’était pas son jour de travail : encore mieux, il aurait l’effet de surprise ! Il ne savait pas ce qu’il allait faire, mais il allait le faire, c’était certain ! Sans réfléchir, il ouvrit la porte d’entrée à la volée, faisant claquer les deux battants contre le mur – un fracas digne des meilleures entrées et qui envoya une puissante décharge d’adrénaline directement dans les veines du jeune homme. Le souffle court à cause de sa précipitation, Archibald remarqua à peine l’elfe apparaître devant lui, couinant et gesticulant.

- Tibérius ! S’il te reste un tantinet d’honneur, montre-toi, espèce de petit con prétentieux, bouffi d’orgueil, sale p…
- Maitre Ollivander ! Toby est désolé mais Toby ne peut pas laisser le jeune maître…
- De l’air le gnome ! s’exclama le jeune homme, chassant la créature d’un mouvement du bras.

Archibald bouillonnait. Il avait envie de tout casser, de passer sa colère sur quelque chose. Où était ce sale type ?! Il l’imaginait parfaitement, attendant calmement dans une des pièces de son immense manoir – aussi immense que son ego et sa connerie, à croire qu’il avait quelque chose à compenser ! – avec son air pédant, ses manières de dandy mal fini, son regard de fouine vicieuse… !

L’escalier. L’étage. Son bureau ! Ignorant l’elfe qui s’agitait et tentait de le retenir, Archibald monta quatre à quatre les marches. Et la bestiole piaillait, piaillait, et Maitre Tibérius, et il ne fallait pas, et pia pia pia… !

- La ferme ! Par Merlin tout puissant ! s’exclama le jeune homme, irradiant littéralement de colère. Quand j’aurais besoin de tes conseils, je te sonnerais ! Et je te garantis, si tu m’empêche de voir ce petit cancrelat répugnant, je ferai le plus grand scandale que tu n’aies jamais vu ici ! Hors de mon chemin !

Jamais Archibald n’avait été aussi odieux avec quiconque. Le pauvre elfe ne se prenait en pleine face qu’un avant-goût de ce que le jeune homme réservait à TIbérius, pourtant. Et d’ailleurs, on y venait : la porte du bureau. Archie prit le plus grand des plaisirs à la faire s’écraser contre le mur en l’ouvrant.

Et le voilà. Comme Archibald l’avait imaginé, il était là, à son bureau, maître chez lui et sur le monde, répugnant petit être étouffé par son propre orgueil, par la propre estime qu’il avait de lui-même. Comment Rose pouvait-elle pleurer pour un déchet pareil, un être humain aussi laid intérieurement, comme si son faciès ne suffisait pas – par Merlin Archibald ne l’aurait jamais touché, même pas du bout d’un bâton !

Enfin, on le laissa entrer. L’elfe disparut et, en quelques pas, Archibald se trouvait en face du bureau. Il avait envie de hurler, envie de faire voler tout ce qui se trouvait sur ce bureau trop propret, qui respirait la complaisance. Tibérius se délectait de ce qu’il était et ça faisait tellement enrager le jeune fabricant que les mots s’en étouffaient dans sa gorge. Et voilà qu’il continuait, en plus : voilà ce qu’étaient les gens pour ce type, des chiens, des animaux tout juste bon à le servir. Est-ce que c’était comme ça qu’il voyait Rose ? Est-ce que c’était comme ça qu’il avait été avec elle ?! L’avait-il traité avec autant de venin, avec autant de mépris, ne la considérant pas plus qu’en tant qu’outil ?! Une vague de dégout submergea le jeune homme.

- Une raison valable ? Une raison valable ?! s’énerva alors Archibald, montant rapidement dans les tours. Rose est-elle une raison valable à tes yeux ?! Je l’avais prévenue, je lui avais dit à quel point tu étais mauvais ! Pourri jusqu’à l’os, un type tout juste bon à écraser les autres pour assurer son petit confort, son petit orgueil du ô combien important chef de famille !

Tibérius était pourri. Rongé par son propre aveuglement, rongé par sa suffisance et par… toutes ces choses mauvaises qui le constituaient.

- Par Merlin tout puissant, ne t’approche plus jamais de ma cousine ! éructa Archibald. Quand je pense qu’une personne aussi douée et intelligente qu’elle a pu poser les yeux sur toi, et que toi, pendant ce temps, tu allais coucher à droite à gauche, incapable de respect, incapable de droiture ! Si tu veux tirer un coup, inutile de t’encombrer d’une relation : l’allée des embrumes conviendra parfaitement pour quelqu’un de ton espèce, ajouta le jeune homme avec le dégoût le plus profond. Quand on ne sait penser qu’avec ce qu’on a entre les jambes, on ne mérite pas mieux de toute façon.

Jamais Archibald n’avait été aussi injurieux, aussi insultant, aussi mauvais. Plus tard, il aurait peur de la façon dont il se comportait. A vrai dire, quelques mois plus tôt, il ne se serait très certainement pas énervé autant – mais pour l’instant, il ne souhaitait pas faire le lien entre ses récentes lectures et ses excès de colère. Il souhaitait juste remettre à sa place ce sale con.

Lentement, il se pencha sur le bureau du maître des lieux, posant ses mains de part et d’autre de la lettre que ce dernier semblait prêt à écrire juste avant qu’il ne débarque.

- Ne t’avise jamais de reposer les yeux sur Rose. Elle est bien au-dessus de tout ce que tu es, tu ne la mérites pas, et elle ne mérite certainement pas de finir sa vie avec un être aussi abject que toi accroché à son talent.

Un instant, le silence suivit ses propos.

Puis tout s’envola. Plume, papier, encre : une tempête s’abattit sur le bureau de Tibérius et, l’instant d’après, tout s’étalait au sol ; dans l’œil du cyclone, Archibald trônait, le regard noir, menaçant. Il avait envie de frapper.

Il avait envie de tout détruire. A commencer par la face de chacal de Tibérius.
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Message#Sujet: Re: Scandal and Mayhem + Archie   Scandal and Mayhem + Archie Icon_minitimeMer 13 Jan - 0:44



Scandal and Mayhem
Archibald & Tibérius
La peste soit des chevaliers blancs et des gens incapables de se mêler de ce qui les regardent, songe Tibérius en regardant Archibald se mettre à hurler avec une curiosité un brin dégoutée et quasi-scientifique, un peu à la manière d’un entomologiste fasciné par un papillon qu’il viendrait de capturer et de clouer dans un cadre à des fins d’expositions. Une charmante hypothèse qu’il testerait d’ailleurs avec beaucoup d’enthousiasme et de joie sur le fauteur de trouble qui occupe actuellement son bureau. C’est que Yaxley n’est pas le bon profil pour les menaces et la colère. D’abord parce qu’il est habitué à subir diverses menaces de morts à longueur de temps : elles constituent la rançon de la gloire de son titre (autoproclamé) de magistrat le plus réactionnaire du Magenmagot et d’écrivain défenseur acharné des sang purs, si tant est qu’on puisse appeler cela gloire. Ensuite parce que Tibérius Yaxley est bon dans le conflit. Sa vie révolutionne autour de l’idée d’imposer ses idées, son point de vue, sa pensée, mais aussi de vaincre et d’écraser son contradicteur, parce qu’il sait et qu’il n’y a plus à discuter. Plus largement, une fois qu’il a décidé quelque chose, cela devient la vérité et il devient quasiment impossible d’en détourner le juge. Enfin, et surtout, il n’est pas la bonne personne parce que les menaces ne lui font pas peur : elles l’agacent, surtout.

La seule question que se pose donc Tibérius est de savoir à quel point il serait désavantageux pour les relations familiales des Yaxley de lancer un bombarda bien mérité à Archie, qui le renverrait de là où il vient et d’où il n’aurait jamais du sortir (c’est-à-dire le néant) ou du moins un silencio, parce que tout ce vacarme est abrutissant et improductif. Adossé au fond de sa chaise, il manque même de soupirer, trouvant le temps long. Est-ce que c’est Rose qui a envoyé son cousin ? Après tout, ils s’entendent bien, elle a pu lui raconter leur rupture, ce qui contrarie Tibérius : assumer d’avoir le mauvais rôle n’est déjà pas une mince affaire, alors si en plus de gérer sa culpabilité il doit composer avec les cousins revanchards, il ne va pas s’en sortir. Mais il doute un peu d’une vengeance orchestrée par Rose elle même, s’attendant plus à ce qu’elle reprenne son attitude distante – comme si ne s’était passé et que leur dernière conversation n’avait pas existé, alors qu’ils savent tous les deux très bien que c’est parfaitement faux. Non, de son point de vue, Archibald est venu de sa propre (et malheureuse) initiative se mêler d’une affaire qui ne le regardait pas. Et si c’est ainsi, personne ne verra d’objection à ce qu’il lui donne une leçon de politesse bien méritée, si ?

C’est donc d’un air absent qu’il écoute Archibald parler, fronçant cependant un peu plus les sourcils à chaque insulte qu’il entend. Puis d’un air las passablement odieux, cigarette à la main, Yaxley se décide enfin à réagir : « C’est fini ? Ce n’est pas que ce soit faux mais… » Il n’a pas le temps de finir. La vision d’une tempête de documents autour de lui coupe le souffle et la parole du chef du clan Yaxley. Il lui faut d’ailleurs un instant pour se ressaisir. Puis, comme si de rien n’était sinon un pincement de lèvres et une moue de contrariété que ne renierait pas sa tante Sélène, il informule un sort. Documents et verres, bibelots objets, reviennent doucement à leur place dans un silence de mort. Semblant avoir oublié le rejeton Ollivander, Tibérius redresse un cadre contenant une photo animée magiquement de son père, qui parait désapprobateur du chaos qui se joue dans son bureau, et reprend finalement la parole pour lancer un seul mot d’une voix sourde : « Dehors. » L’ordre claque tel un fouet, ne souffrant aucune contradiction. L’agacement s’est mué en une colère froide et sans bornes, et sa bouche se tord dans un rictus glacial : « Écoute-moi bien Archibald. Par égard pour Rose et par égard pour notre lien familial, je te donne une chance de disparaitre. Si tu le fais, j’oublierais cet incident et nous n’en reparlerons plus. » Evidemment, il n’a aucune intention de le faire, mais comme Archie n’a aucune intention de décamper, le problème se résout de lui-même.

De toute façon, la colère finit par l’emporter, sèche, polaire, nerveuse aussi : car Tibérius se lève, avec la ferme intention de faire face à son adversaire. Il n’est pas bon pour se battre, ça n’a pas changé depuis Poudlard, mais qu’importe. La rage l’emporte face à la raison, sans peine. « Tu crois tu peux te permettre de venir chez moi et de me menacer ainsi ? Dans ma propre maison ? » Il fait le tour du bureau pour faire face à son cadet, avant d’asséner :  « Tu crois que tu as ce pouvoir là ? Toi, un gamin tête à claques et arrogant ? Tu te prends pour qui ? Un genre de chevalier blanc ? Tu réalises ce que tu fais ? » Et il avance, plantant un index rageur dans la poitrine d’Archibald, le forçant à reculer. Provisoirement, sans doute. Il y a quelque chose de ridicule et de contrariant dans cette scène et dans le fait que Archie fasse une tête de plus que lui.  « Je vais être clair. Ce qu’il y a entre Rose et moi ne regarde que Rose et moi. Et elle est capable de me dire ce qu'elle a me dire toute seule. Je n’ai pas à t’expliquer, à te rendre de comptes, ou à tolérer d’être menacé par toi, tu m’entends ?  Tu n’as aucun droit d’être ici ou de te demander de me justifier, ni de m'insulter ainsi, et encore moins de proférer de telles menaces. Alors si tu recommences, Archibald, je te promets que ça te coutera cher. C’est compris ? » Presque échevelé et hors d’haleine, Tibérius laisse planer un instant de silence, avant d’aboyer à son tour : « Disparais ! Fous le camp, tu m’entends ? Fous le camp ! »


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Message#Sujet: Re: Scandal and Mayhem + Archie   Scandal and Mayhem + Archie Icon_minitimeMar 19 Jan - 23:53

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Il aurait été très simple de désamorcer cette situation. Archibald n’était pas une brute et, même dans un tel état d’énervement, il était tout à fait possible de le raisonner. Certes, il avait fait une entrée plus que fracassante dans le bureau de Tibérius – et il en était on ne peut plus fier – mais il aurait suffit d’un peu de fermeté et, surtout, d’un semblant de regret quant à la situation pour qu’Archibald tourne les talons presque aussi sec et aille ruminer ailleurs. Non, vraiment, toute cette situation aurait pu être évitée, mais c’était Tibérius qui en était au centre et c’était bien toute la raison de la catastrophe qui s’annonçait. Car il trônait là, avec dédain, semblant presque s’ennuyer des reproches qui lui était fait, comme s’il était exempt de toutes fautes, comme si ses actes n’avaient jamais eu aucune portée – comme s’il n’avait jamais fait pleurer Rose.

Alors ce fut la goutte d’eau. Archibald avait toujours bien senti l’importance que Tibérius s’accordait à lui-même, mais il y avait des limites à tout ego, et cette limite, c’était le mal qu’il pouvait infliger aux autres. Mais, bien sûr, ça, Tibérius n’en avait pas conscience, car Tibérius savait, il était grand, lui, il n’accordait d’importance ni aux petits fabricants de baguette qui venaient faire des réclamations dans son bureau, ni aux femmes trop bien pour lui qui tombaient dans le panneau de cette illusion d’autorité. Alors tout vola en éclat et cela fit un bien fou à Archibald. Cette sensation ne dura pourtant pas longtemps puisque, d’un coup de baguette, tout retrouva parfaitement sa place. Archibald avait envie de hurler.

Mais réagis ! Hurle, crie, indigne-toi ! Par Merlin, donne-moi une bonne raison de ne pas écraser que le bois de ton bureau !

- Non, répliqua alors le jeune homme quand l’ordre claqua, aussi violent que la tempête qui venait de passer. Mais j’aimerais bien te voir essayer de me forcer à partir.

Il rapprocha sa main de la poche où se trouvait sa baguette. Archibald n’était clairement pas le duelliste le plus doué, mais Derek lui avait appris quelques tours qui lui plaisaient bien et qu’il aurait été plus que ravi de faire subir à ce sale petit cancrelat répugnant… Il ne connaissait pas le niveau de Tibérius mais, comme lui avant que Derek ne le prenne en main, il n’avait jamais vraiment dû se battre. Alors le jeune homme avait un avantage, et de taille.

- « Par égard pour Rose » ?! répéta-t-il, hors de lui. Quand on a de l’égard pour quelqu’un, on lui est fidèle ! On ne va pas coucher à droite et à gauche pour satisfaire ses besoins de mâles en rut ! A moins que tu ne sois qu’un animal, auquel cas tu es le plus répugnant que j’ai jamais vu, cracha le jeune homme.

Tibérius parlait bien, et, dans un autre contexte, Archibald aurait pu s’écraser et battre en retraite. Mais pas aujourd’hui : alors que Tibérius faisait le tour de son bureau pour venir se planter face à lui, Archie prenait de plus en plus conscience de la différence de taille qui les séparait et ce simple petit détail lui faisait pousser des ailes. Il y avait donc bien quelque chose à compenser sous ses grands airs…

- Arrogant ? Parce que toi tu n’es pas arrogant ? Se croire tout permis et cracher sur la réputation des autres, ce n’est pas être arrogant, ça, peut-être ? Alors prends-moi pour un gamin si tu veux, mais je te rappelle qu'on a le même statut et, de nous deux, c’est toi qui es le plus en tort. Tu es pathétique… siffla Archibald.

Puis Tibérius fut devant lui, jouant du doigt sur sa poitrine, le faisant reculer, chaque poussée attisant toujours un peu plus la colère d’Archibald. Mais le jeune fabricant laissa passer, le laissa parler, la mâchoire serrée, le regard noir. Puis finalement, il balaya cette main d’un mouvement sec du bras et agrippa la chemise de ce crétin arrogant et bouffi d’orgueil qui lui faisait face. Il avait presque l’impression de pouvoir le soulever du sol tellement la colère lui donnait des ailes.

- Ah ça, on est bien d’accord, Rose est capable de se défendre toute seule. Mais elle est beaucoup trop polie et, par Merlin, beaucoup trop tendre envers toi ! Tu ne mérites pas le centième de l’égard qu’elle a pour toi ! Mais vas-y, ajouta-t-il, profère tes menaces ! T’as peut-être le bras long, mais là, tout de suite, t’as surtout dix centimètres et du cran en moins, alors je descendrais vite fait de mes grands cheveux si j'étais toi !

Et puis le ton monta encore d’un cran et Archibald vit rouge. Il saisit l’homme à deux mains, le faisant reculer jusqu’à son bureau.

- Boucle-la, abruti ! Tu es pitoyable ! Tu détruis tout ce que tu touches ! Rose en premier lieu, mais ta famille aussi ! J’ai suffisamment eu le temps d’observer, crois-moi… Tu es un poison, tu pourris tous les gens qui s’approchent de toi, personne peut plus te supporter ! Tu en viens même à écœurer les membres de ta propre famille ! hurla le jeune homme.

Il y eut alors un mouvement. Sûrement Tibérius tenta-t-il de se dégager de la poigne d’Archibald, mais ce fut une erreur. Le coup partit et Archie sentit la douleur dans ses phalanges quand son poing vint s’écraser sur la pommette de Tibérius. C’était jouissif. Comme au ralenti, Archibald vit l'homme basculer, faire de grands moulinets avec ses bras pour tenter de se rattraper, puis s’écrouler au sol, renversant son bureau – et, une fois de plus, tout ce qui était dessus.

Un sourire moqueur étira les lèvres du jeune fabricant.

- Vraiment, tu es pathétique, et tu n’as même pas la décence d’avoir honte de toi… Tu ne lui arrives même pas à la cheville…

Archibald, du haut de son mètre quatre-vingt, toisait Tibérius avec le même dédain et mépris que ce dernier lui servait habituellement. Alors, ça faisait quoi d’inverser les rôles ? De subir ce regard ?

Bon sang, et dire que je me faisais martyriser par une demi-portion en costume…
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Message#Sujet: Re: Scandal and Mayhem + Archie   Scandal and Mayhem + Archie Icon_minitimeMar 26 Jan - 21:38



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« Ne me tente pas. Je le suis déjà beaucoup trop. » Plus la conversation dure et plus cela le devient, à vrai dire. Piqué à vif et peut-être pas seulement parce qu’il est agacé de l’intrusion d’Archibald dans son antre – qui aime affronter encore une fois ses erreurs, qui aime avoir le rôle du sale type, après tout – Tibérius se demande si un sort n’en vaudrait pas la peine, mais il a encore l’espoir un peu fou et sans doute utopiste de régler cela pacifiquement à grand coups d’arguments d’autorité et en haussant un peu le ton. Il n’a d’ailleurs pas à se forcer tant il est à présent en colère, sans voir non plus que c’est contreproductif, ou alors il battrait peut-être en retraite ou il s’écraserait : plus le ton monte et plus la situation s’envenime, moins il y a de chances qu’ils viennent pas aux mains, cas où Yaxley serait forcément désavantagé.

Mais voilà, on ne se refait pas. Ni soi, ni son tempérament impérieux, ni un égo et une conscience de classe qui fait qu’il estime ne devoir rendre de compte à personne, surtout pas à un gamin qui est certes son cousin, et encore, éloigné, et en l’occurrence, ni plus ni moins que son employé. Avec Rose, il peut bien plier, il a conscience de ses fautes, mais Archibald ? Non, hors de question. Et puis c’est plus fort que lui, il ne supporte pas qu’on se mêle de ses affaires. Personne ne lui dit quoi faire, personne ne lui fait rendre des comptes. Et personne ne l’insulte impunément. D’une façon ou d’une autre Archie va lui payer ça, il ne sait juste pas encore comment – et c’est cette seule perspective qui lui permet de serrer la machoire et de se contenter d’essayer de mettre son cousin dehors, le faisant reculer peu à peu. Mais malgré tout, c’est un peu trop lorsqu’il entend ce qu’il prend pour une insolence de trop. Il s’est presque déjà détourné, pensant avoir réglé l’affaire, encore furieux d’avoir vu son bureau voler, mais les mots de Archibald le retiennent et lui tirent un sourire mauvais et un rire sec, qui porte un certain mépris par ailleurs. « Le même statut ? Non, je ne crois pas. Je suis peut-être pathétique mais toi, Archibald, tu es le neveu de l’héritier du fabricant de baguettes. On n’a pas le même statut, non. D’ailleurs, je suis sûr que ton père serait ravi de savoir ce qu’il se passe…maintenant, je t’ai dit de foutre le camp, décampe. Ce n’est pas moi qui aurait le plus d’ennuis… »

C’est qu’il n’a pas l’air de réaliser, le mioche, qu’il pourrait lui arriver pire qu’un poing dans la figure, et qu’il n’a pas vraiment intérêt à tenter de se battre avec lui, parce que le monde est mal foutu pour les gens comme lui : ce sont en général les demi-portions en costume qui mènent le monde. Pour être parfaitement honnête, il le prend pour un crétin. Au grand cœur, et chevaleresque, peut-être, mais la bonté d’âme n’a jamais racheté l’idiotie du point de vue de Tibérius Yaxley, et un salaud intelligent vaut mieux qu’un brave type sans cervelle de son point de vue – encore qu’il réfléchirait peut-être différemment si la situation était inverse. Mais il n’irait certainement pas se battre avec quiconque : les poings et les coups s’effacent. Il y a des moyens plus habiles de se venger.

D’ailleurs, sans le vouloir, Ollivander vient de trouver une faille : s’il était mal à l’aise et furieux à cause de Rose et d’une histoire qu’il estime ne regarder qu’eux, parler de sa famille était définitivement le mot de trop, celui qu’il ne fallait pas dire. Rageusement, il fait un pas en arrière, lance avec une colère mal maitrisée : « Qu’est-ce que c’est que ça ? et qu’est-ce que tu en sais ? je ne te permets pas de… » Parce que ça renvoie à des angoisses plus profondes, cela, bien plus enfouies et inavouables, et justement, à son honneur et à ce qu’il est comme chef de famille. Mais heureusement, ou malheureusement selon le point de vue, Tibérius n’a pas trop le temps de s’en préoccuper. Pris par surprise, il tente un instant de se dégager quand Archie le repousse, sans succès : « Lâche-moi, Archibald, maintenant ça… » Si sa voix a encore un peu de son ancien accent d’autorité, y perce soudainement quelque chose qui ressemble à une pointe de panique. Il sent qu’il perd le contrôle de la situation, essaye de se dégager, mais le poing de Archie le cueille au vol et il s’écroule avec une expression surprise et un bruit de verre brisé, ayant entrainé la table du mini-bar avec lui – tout comme son bureau d’ailleurs. Sonné, Yaxley reste d’ailleurs un instant appuyé contre celui-ci, écoutant sans comprendre ce que lui dit Archie. Secouant lentement la tête, qui lui tourne, il finit par relever les yeux vers lui. « J’ai dit… » Sa main trouve sa baguette sans qu’il ne se rende compte et il ne sait même pas quel sort il lance. Bam. Le son est satisfaisant. Le fait de voir Archibald traverser son bureau en volant, littéralement, pour retomber dans le hall, également. Il termine d'une voix à peine audible : « …dehors. » Se raccrochant au bureau avec un manque de dignité certain, Tibérius entreprend de se redresser péniblement, avant de regarder sa propre baguette d'un air étonné, se demandant si c'est bien lui qui a lancé ce sort. La tête lui tourne toujours et la prudence commanderait de renoncer, de s’assoir et d’attendre que quelqu’un – il y aura forcément quelqu’un – mette Archie dehors ou s’occupe de son cas.

Mais il est trop en colère pour être prudent et voir qu’il n’est pas en état de se battre  - ni que même s’il l’était, il n’aurait probablement pas le dessus. Au lieu de quoi, il se met en marche vers Archibald, qui a entrepris de se relever à son tour. « Tu ne crois pas que tu vas t’en tirer à si bon compte, si ? » Échevelé, un air de fou sur le visage, il attrape son cousin par le col et lui lance un coup de poing de toute ses forces, mais n’a guère le temps de se venger comme il le veut. Archie a déjà repris ses esprits : ils roulent au sol en se battant. Insultes et coups fusent, désordonnées et ridicules : « Pas un gamin qui va me donner des leçons de morale…chez moi…ma famille… » Tibérius reçoit d’ailleurs probablement plus de coups qu’il n’en donne. Un moment, ils continuent à se battre, et puis soudain, le vide : ils ont basculé dans l’escalier. Les marches feraient presque plus mal que les coups, d’ailleurs. La lèvre en sang et le visage tuméfié, il s’écarte, haletant, avant de proférer d’un ton rageur : « Alors, je suis si pathétique que ça, tocard ? » Il serait plus convaincant s’il ne devait pas s’appuyer au mur pour ne pas tomber. Le monde tourne autour de lui et il chancelle. « Salazar, ma tête… » Ce qui ne l’empêche pas de vouloir repartir à l’assaut : « Je vais te… »

Ce sont des pas précipités dans l’escalier – quelqu’un qui court -  et une voix familière qui l’arrêtent. « Tibérius, qu’est-ce…mais qu’est-ce que c’est que ce cirque…enfin, arrêtez, arrêtez ! » Darius. Son frère. Qui le retient et qui semble ne pas comprendre l’enjeu :  « Lâche moi, Darius, c’est un ordre, je te jure que je vais…» Et puis une autre voix, étrangement dépourvue de ses tonalités éthérées habituelles : « Tu ne vas rien du tout, tu ne te ferais rien d’autre que te faire amoché encore plus. D’ailleurs, tu es dans un sale état. Tu tiens à peine debout… » Il croise le regard inquiet de sa mère, sans rien dire. Incapable de parler. «Darius, raccompagne Archibald, veux-tu…un si gentil garçon, quel dommage, vous avez tout pour vous entendre, non… » Il semble à Tibérius qu’il va mieux. Il recommence à trouver le discours de sa mère insensé. « Mais enfin qu’est-ce qu’il s’est passé ? C’est pourtant un gentil garçon… » Qu’elle répète, d’ailleurs. Ce qui agace Yaxley fils. Un mouvement un peu brusque le déséquilibre, et il n’y pense plus : la douleur prend le pas. « Ah, ma tête…quel abruti… » Où est-il d’ailleurs ? Déjà parti ? Il vaudrait mieux. Quoiqu’il adorerait lui dire de ne plus jamais remettre les pieds ici.

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Message#Sujet: Re: Scandal and Mayhem + Archie   Scandal and Mayhem + Archie Icon_minitimeMer 10 Fév - 16:55

Scandal and Mayhem
ft. Tibérius Yaxley
Archibald avait envie de voir Tibérius sortir de ses gonds et, plus leur affrontement durait, plus il pouvait voir la rage s’emparer de ce trop-propre-sur-lui de petit chef de famille de pacotille. Il se donnait des grands airs, mais tout le monde savait que plus on en faisait, moins on avait de quoi assumer derrière. Tibérius faisait des manières, mais sa famille s’écroulait peu à peu ; Archie savait parfaitement de quoi il parlait, ayant lui-même grandi dans une famille en patchwork. Alors il avait envie de voir cet homme craquer, de le voir exploser et savourer la sensation d’être à l’origine d’une telle perte de maitrise de soi. Il voulait frapper et faire mal, que ce soit à son ego ou à cette sale tête qu’il ne parvenait pas à encadrer.

Mais c’était un affrontement stérile : ni l’un ni l’autre ne prenait le dessus, et Archibald s’énervait, enrageait de ne pas voir une once de regret ou de contrition sur le visage de Tibérius. Rose ne méritait-elle que quelques fausses paroles d’apaisement ? Non. Rose méritait bien plus, elle méritait qu’il s’en veuille, et qu’il souffre autant que ce que Rose avait pu souffrir. Jamais Archibald n’avait eu autant de rage en lui, et il trouvait ça parfaitement cohérent, pourtant. Après tout, on ne s’en prenait pas à Rose impunément. Pas qu’elle ne soit pas capable de se défendre elle-même – Archibald était même sûr qu’elle aurait pu mettre Tibérius au tapis un bon nombre de fois avant que celui-ci n’ait le temps de lever son petit doigt d’aristocrate – mais Archibald ne pouvait pas laisser passer une telle injure envers sa famille. Tibérius pouvait bien dire ce qu’il voulait, il était l’héritier Ollivander, et les menaces que proférait à son égard le chef des Yaxley ne lui faisaient ni chaud ni froid.

- Et l’héritier de mon nom, coupa alors Archibald, sèchement, avec une assurance soudaine qu’il ne se connaissait pas. Tu peux bien invoquer mon père si ça te chante et te cacher derrière lui, je m’en moque. Les ennuis, ce n’est pas moi qui les ais cherchés, cracha-t-il.

Archibald se fichait pas mal des conséquences. Se battre contre Yaxley, que ce soit physiquement ou socialement, ça ne lui faisait pas peur. On le prenait trop souvent pour un gamin, sans se rendre compte qu’il avait la même éducation que les autres, qu’il avait les mêmes objectifs que les autres : se faire une place, se faire un nom. On sous-estimait grandement l’ambition d’Archibald, car on sous-estimait trop les baguettes, outils désormais acquis et habituel. Et cette pensée, mêlée à la situation, le faisait enrager. Il en avait assez de tous ces crétins en costards qui le regardaient de haut en méprisant son art et le génie qui allait avec !

Alors Archie attaqua, et il tapa dans le mille ; on pouvait dire ce qu’on voulait de Tibérius, il avait un sens de la famille. Pas forcément le meilleur, mais, tout de même, c’était bien là. Et voilà que maintenant, il s’étouffait de rage, l’imbécile ! Ah, ça faisait un tout autre effet, n’est-ce pas ? Et pourquoi n’avait-il pas eu la même réaction à propos de Rose ? Quel sale rat ! S’il ne souhaitait qu’une aventure de quelques jours, il aurait pu aller voir ailleurs !

Ils en vinrent alors aux mains, Archibald agrippant Tibérius par le col de sa chemise. Et voilà, enfin. Enfin, le masque tombe, ou, du moins, glisse un peu, se démet ; la voix vacille, l’effet se dissipe… Le poing d’Archibald vint faire s’écrouler toute cette illusion. Pantelant, le souffle court – tant de colère que par le début de confrontation qui vient de se dérouler – il regarda le sorcier tenter de se relever, vacillant. Trop pris dans son discours, Archie ne vit pourtant pas Tibérius attraper sa baguette ; ce ne fut que quand le sort fut lancé qu’il dégaina à son tour, mais trop tard : il vola sur plusieurs mètres et s’écroula contre le mur. La douleur éclata dans son dos et, un instant, Archibald eut du mal à faire le point tant le monde se brouillait autour de lui.

Il ne fallut pourtant que quelques secondes avant que tout ne reprenne sa place et, alors que le jeune homme se relevait, il entendit Tibérius s’approcher de lui.

- Allez, amène-toi, provoca-t-il, qu’on voit un peu ce que tu vaux. A défaut d’être quelqu’un de bien, peut-être sais-tu te défendre…

La fin de sa phrase fut éteinte par le coup de Tibérius. Bien, si c’était comme ça qu’il voyait les choses : Archibald se lança à corps perdu dans cette bagarre digne d’une rixe à l’arrière d’un pub. Il rendit coup pour coup, de toute ses forces.

- Le gamin, il t’emmerde ! s’exclama alors Archibald en donnant un nouveau coup. En attendant, moi, je peux encore me regarder en face, je ne suis pas un sale con pourri jusqu’à l’os et qui croit que tout lui est dû !

Ils basculèrent sur ses mots. Archibald atterrit au bas des marches et se releva aussi sec. Il avait mal partout, mais qu’importe. Ce n’était pas fini.

- Plus pathétique que jamais, même, répliqua-t-il vertement au maître des lieux. Regarde, espèce de… !

Mais ils furent soudain interrompus. Darius dévalait déjà l’escalier derrière eux, l’air inquiet – et c’était bien légitime. Archie perdit soudain de sa superbe ; ce fut d’autant plus le cas quand Circé surgit à son tour en haut des escaliers. Archibald avait toujours eu un grand respect pour la matriarche Yaxley et ce ne fut que sa présence qui l’empêcha de chercher davantage la bagarre, comme Tibérius le faisait. Sur ordre de sa mère, Darius s’approcha de lui, prêt à le congédier. Mais avant de partir, Archie se retourna et pointa un doigt rageur sur le « chef de famille ».

- Je te préviens Yaxley. Ne t’avise plus de t’approcher d’elle. Tes sales affaires, tu les gardes loin de Rose.

Il se dégagea alors de la poigne de Darius, tourna les talons et s’en alla comme il était venu. Il avait mal partout et il pouvait presque sentir les bleus se former sur son corps. Mais il était relativement satisfait. Est-ce que cette confrontation donnerait de quelconques résultats ? Archibald n’y croyait pas un instant. Néanmoins, pendant plusieurs jours, voire semaines, Tibérius ne pourrait que penser à lui en se regardant dans la glace le matin et en voyant son cocard. Et, au moins, il se rappellerait de ce qu’il avait obtenu en essayant de tricher avec Rose.

Car Archibald était prêt à recommencer à n’importe quel moment si l’autre ras des pâquerettes refusait de se rentrer dans le crâne qu’on ne laissait pas traîner sa baguette n’importe où, surtout quand cette dernière avait déjà un propriétaire.

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