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#Sujet: My favorite annoying friend + Reha Jeu 6 Jan - 0:36
My favorite annoying friend
Reha & Hawthorn
L’après-midi est calme pour Hawthorn. Les huissiers ne travaillent pas le dimanche, peu de chance qu’on vienne essayer de saisir ses meubles aujourd’hui. Il a réussi à payer ses dernières dettes, c’est à dire les plus récentes et à rembourser l’argent qu’on lui avait avancé – principalement le cousin Reed et Mélania, qui l’a gentiment grondé en disant qu’elle n’attendait pas de retour, et qui lui a demandé des nouvelles de cette fille qu’il aime bien. Mais c’était jour de paye vendredi, autre bonne nouvelle, même s’il ne lui reste déjà plus grand-chose, et Thorn tient à essayer de rembourser aux moins ses proches, question de principe (et à défaut ceux qui veulent le tuer, question de survie élémentaire, cette fois), alors il a insisté, par fierté, pour pouvoir se dire qu’il se maintient la tête hors de l’eau encore une fois. Pour Robin, il n’a trop rien dit à Mélania, mais son sourire parle pour lui et il faudrait être idiot pour voir que les choses se sont améliorées. Où ils en sont ? Il ne sait pas trop, mais il n’est pas vraiment pressé. A vrai dire le dessinateur prend ce qui vient, laissant les choses se construire d’elles-mêmes, pour le moment. Les baisers qu’il vole à Robin lorsqu’il se sent audacieux sont presque une gourmandise, et si elle parait parfois un peu surprise lorsqu’il lui prend la main pour marcher à ses côtés, elle se laisse faire. Ça ne lui déplait pas, juge Thorn, en la voyant parfois rougir, laissons lui le temps de s’en rendre compte.
De fait, il la voit ce soir, alors rien ne saurait aller mal. En attendant, profitant du rare calme de son appartement, l’immeuble semblant bien vide – la petite rousse qui lui sert de voisine, miss Talbot, doit être en vacances – Hawthorn a sorti pinceaux et palettes, bien décidé à peaufiner en colorisant une belle composition de Quidditch qu’il voudrait proposer pour une campagne de publicité de H&A, qui vise la dernière gamme de balais qu’il a contribué à construire. Fumant cigarettes sur cigarettes, il est totalement absorbé dans son travail, concentré uniquement sur ce qu’il fait, traçant lignes et apposant couleurs dans un silence total – le vinyle qu’il avait lancé s’est arrêté depuis longtemps. Dans une telle atmosphère, il ne pense plus à rien. Mais il faut dire que la nature profonde de Hawthorn, qu’il est bien obligé de canaliser à cause de la rudesse de son existence, c’est celle d’un éternel distrait, capable de tout lâcher pour partir dessiner en pleine campagne, quitte à patauger des heures dans la boue pour observer un beau coucher de soleil. Il tient ça de son père, qui bazardait plus souvent qu’à son tour les affaires pour se concentrer sur sa passion pour la création. Et comme Jeremy, digne fils de son père, Avery a la même tendance à oublier ses propres ennuis à cause de petits détails qui le font tenir à flot – Robin, le dessin qu’il réalise, la lumière qui tombe sur sa toile, ce que n’importe qui doué de bon sens ou d’un moins de pragmatisme jugerait totalement inconscient, surtout quand il faut protéger sa mère.
Mais à vrai dire, il n’a pas besoin de penser aux mangemorts, ceux-ci le font très bien pour lui. Cette fois, c’est par une flamme verte dans sa cheminée et l’entrée fracassante de Reha dans son salon qu’ils se rappellent à son bon souvenir.
« Bordel de… » Il manque de tomber en arrière de surprise, revenant brusquement à la réalité. Chevalet, pinceaux et eau s’écroulent dans un joyeux fracas. « Merlin Reha, est-ce qu’on t’a déjà dis que tu ne pouvais pas faire ce genre de chose et débarquer comme ça chez les gens sans prévenir ? » Bon, en réalité, il est plutôt content de la voir, ladite Reha, juste un peu désespéré par l’état de son aquarelle, qu’il entreprend de ramasser en ronchonnant sans s'adresser à personne en particulier : « Pff, tout est détrempé…ah la la…non, ça devrait aller…ça n’a pas trop bavé…tiens passe moi le pinceau et euh…bah, éponge, tiens, tant que t’es là. » Il lui en jette d’ailleurs une dans le même mouvement, même pas vraiment fâché. De toute façon Hawthorn ne l’est jamais vraiment longtemps, contre la guérisseuse. En dehors de cette fois où ils se sont engueulés parce qu’il a cédé aux sirènes trompeuses des promesses de Reed, ils s’entendent trop bien pour ça. « Tu t’ennuyais, alors tu t’es dit que tu allais venir m’emmerder ? Fais au moins semblant d’être désolée pour cette fichue peinture, j’y ai passé du temps. » Ça commence déjà à protester, râleuse et colérique comme elle est, ce que l’ingénieur ignore royalement et balaie même d’un rire, avant de la contrer d’un ton ingénu et faussement désespéré par la situation : « Mais Reha, je ne comprends juste pas pourquoi tu veux absolument t'incruster ici, c’est beaucoup plus grand chez toi… » Vrai, il n’a pas un duplex, lui, même pas la place d'avoir un lit et un sofa, et puis si elle voulait, il passerait sans problème, ce qui lui éviterait en plus de renverser ses tableaux et de détruire la piaule qui lui sert d’appartement.
Malgré tout, s’ensuit une proposition amicale : « Tu devrais me dire quand tu veux passer, j’aurais préparé un verre. Tu veux boire un truc ? » Il part vers la cuisine en quête de café ou d’hydromel, selon l’humeur du moment. C’est qu’à vrai dire, Hawthorn a toujours été bonne pâte avec Reha. Non qu’elle le mène à la baguette – quoiqu’il a longtemps craint de se prendre des coups de batte s’il refusait ses ordres – c’est simplement qu’en sa compagnie il passera toujours un bon moment, que ça soit à un match de quidditch, à causer, ou pour boire un verre, si bien qu’il passe avec indulgence sur son côté dirigiste – au contraire, il le trouve plus souvent qu’à son tour séduisant, comme un contre-poids terre à terre et carré à ses propres débordements d’étourderie. « Alors, sérieusement, qu’est-ce qui t’amène ? » Conclut-il avec bonne humeur, verre à la main, prêt à affronter rumeurs dont Reha aurait potentiellement connaissance. Tout le chemin de Traverse est au courant de sa pitoyable rupture avec Gwen. Lui de son côté, il a deux ou trois choses à commenter – à croire qu’il aime parfois les potins, lui aussi.
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Reha Shafiq
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Ven 7 Jan - 12:51
❝Hawthorn & Reha ❞My favorite annoying friendC’est un peu comme s’il y avait quelque chose dans l’air. Difficile de l’expliquer pour qui ne le vit pas, mais depuis quelque temps, Reha ne se sent pas à sa place. Dans le balais des mariages, annonces de grossesse et couple formé qui constitue son quotidien depuis la rentrée, la médicomage a l’impression d’être en décalage. Il faut dire que dans la foulée, elle a perdu - même si c’est un bien grand mot - son frère. Evidemment, Reha aime sa famille et elle s’entend bien avec eux mais Keylan comme Chandra sont plus âgés avec des préoccupations bien loin des siennes. Quant à Hari, si leur relation s’est apaisée, elle n’a jamais retrouvé la chaleur de leur enfance. Reste Ryihad, le plus proche d’elle en âge, celui avec qui elle partage tout, même la marque des ténèbres. Les choses changent et désormais Gaïa ainsi que leur enfant à venir sont ses priorités. Tout en comprenant l’attitude de son frère, sa sœur aimerait que ça ne se traduise pas par un repli sur lui-même.
Un peu lassée, la jeune femme a longtemps hésité à aller au traditionnel dîner de famille du dimanche midi pour finalement s’excuser par hibou, invoquant une garde impromptue. Bien décidée à ne pas passer son dimanche seule, elle hésité un instant à aller voir Tibérius. Néanmoins, son ancien fiancé file le parfait amour en ce moment. Probablement en compagnie de Rose, elle n’a pas envie de jouer la troisième roue du carrosse. C’est finalement vers Hawthorn que se tournent ses pensées. Songeant qu’ils ne se sont pas vu depuis un moment, elle décide d’y aller - comme à son habitude - non annoncée. Saisissant une bouteille dans une main, la poudre de cheminette dans l’autre, elle annonce sa destination et débarque quelques secondes plus tard provoquant perte et fracas.
Peu impressionnée par les protestations d’Hawthorn, elle s’avance dans la pièce, souriant presque devant le désordre qu’elle provoque, prenant même la peine de râler dans la foulée.
- Oui, oui, tu me l’as déjà dit, mais ça se saurait si je t’écoutais. Non ?
Et puis, où serait le plaisir ? Vite lassée, vite agacée, Reha aime le changement, la nouveauté. Ca explique probablement son choix de carrière même si ce n’était pas son domaine de prédilection. Elle n’aurait jamais su rester sagement assise derrière un bureau ou même enchaîner les mondanités et les évènements caritatifs comme le font ses consœurs sang pur. Non, il lui faut de l’adrénaline et éviter la monotonie à tout prix.
- Thorn, tu es répugnant, proteste-t-elle dans un rire en l’aidant à ramasser ses affaires.
Jetant un œil à l’aquarelle, elle hausse les épaules avec indifférence et commente, plus pour l’ennuyer qu’autre chose :
- De toute façon, ce n’était pas ce que tu as fait de mieux. Je t’ai connu plus inspiré. Je te rends service en réalité, tu n’es juste pas assez fin pour le voir.
Si Reha a un grand sens de la mode, trop grand selon sa mère qui désespère des choix audacieux et peu conventionnel de sa cadette, elle reste très peu sensible à la peinture, ne comprenant pas que son ami passe autant de temps à des gribouillages alors que les huissiers lui collent aux fesses. C’est un sujet qu’elle se gardera bien d’aborder. Hawthorn n’aime pas en parler et encore moins suivre les conseils avisés de ses amis. Merlin sait qu’il en aurait probablement besoin. Du point de vue de Reha, sa situation est loin d’être aussi désespérée que ça, mais la gestion calamiteuse qu’il fait de son compte en banque et sa confiance mal placée envers quelques personnes ne l’aide pas. Bien au contraire ! Qu’importe, elle est venue pour se distraire si bien qu’elle délaisse sa capte et s’installe confortablement sur le lit, ne sachant que répondre à la question de son ami :
- Je ne sais pas. Je crois que c’est le plaisir de ne pas être chez moi, mais on peut tout aussi bien y retourner si tu veux. C’est juste qu’on ne profitera pas de la terrasse. Il fait horrible dehors, mais je parie que tu ne l’as pas remarqué tout occupé que tu étais à tes gribouillages.
Le ton est toujours celui de l’humour et c’est sans dédain qu’elle commente la distraction notoire d’Avery. Tout le monde sait que quand il entre dans sa phase artistique, il en oublierait tout et surtout le monde extérieur. Pendant qu’il se dirige dans la cuisine, elle désigne la bouteille qu’elle a posée sur le lit indiquant que même si elle arrive à l’improviste, elle ne vient pas les mains vides pour autant.
- Je prends ce que tu prends.
Une fois servie, elle croise les jambes et boit une gorgée de son verre, appréciant le choix du breuvage.
- Pas grand-chose, répond-elle à sa question. La simple idée d’assister à un dîner de famille me déprimait. Depuis que Ryihad s’est marié, ce n’est plus pareil et puis ça ne parle que de la naissance à venir, je me sens vraiment en décalage par rapport à tout ça. Et puis, je me suis dis que ça faisait longtemps qu’on ne s’était pas vu. J’ai pensé que de la compagnie ne te déplairait pas, mais je peux te laisser après ce verre-ci si ce n’est pas le cas.
Reha a bon nombre de défauts, parmi ceux-ci un caractère très - trop - autoritaire. Elle le sait, l'assume et en contrepartie, elle accepte que si elle se permet de dire les choses platement aux gens, prenant volontairement le risque de les vexer, on puisse faire pareil avec elle. Si Thorn est occupé ou n’a simplement pas envie de sa compagnie, elle partira sans se sentir vexée pour autant. :copyright: 2981 12289 0
Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Dim 23 Jan - 23:25
My favorite annoying friend
Reha & Hawthorn
Non, bien sûr que Reha ne l’écoute jamais, et ça ne date pas d’hier. Non que Thorn s’en plaigne vraiment, au contraire, ça a toujours été comme ça. Elle est définitivement plus remuante que lui, même s’ils se retrouvent agréablement dans la perspective des rivalités intra-maisons et dans une passion mutuelle pour se tacler et s’emmerder l’un l’autre. Si c’était un homme, ce serait de la camaraderie sportive, mais chez elle, il trouve que ça a un certain charme, alors il se laisse faire et en remet une couche à son tour. De toute façon, passée la surprise, c’est comme d’habitude, ou presque, et le voilà déjà à rire, toute colère quant à son aquarelle à peu près oubliée alors qu’il remet de l’ordre dans ses affaires. « Qui, moi ? Ce n’est pas moi qui ait des pensées graveleuses, ma chère, tu vois des doubles sens là où il n’y en a pas. J’essaie juste de sauver mon travail, moi…bon, laisse tomber, t’embêtes pas…voilà. Je suis à toi. » D’un sort, le chevalet et les pinceaux reviennent sagement à leur place ; d’un autre, les dernières traces d’eaux disparaissent. Thorn continue à rire en parlant, habitué de ces sous-entendus et remarques un peu grivoises : là encore, ils fonctionnent toujours comme ça, surtout en étant amant à l’occasion. Mais cette fois il est sérieux en remarquant qu’il n’y a pas de double sens. S’il y a quelque chose qui a changé, c’est bien ça. Maintenant qu’il est avec Robin, plus possible de faire d’écart, quoique toute sa relation avec Reha ne peut pas vraiment être qualifiée d’écart : d’une parce qu’il n’avait personne, de deux parce que ce n’était pas vraiment une relation, en tout cas pas amoureuse. Toujours est-il que si Hawthorn a toujours eu un peu de mal à se fixer dans une relation, ou en tout cas à s’investir chaque fois qu’il est tombé amoureux, Robin est différente, et que dans tous les cas, une fois qu’il est en couple, il croit plutôt aux valeurs de la fidélité. Pragmatiquement, ce serait moche de finir avant d’avoir commencé, aussi, sous-entendu sans qu’il se soit vraiment passé quelque chose entre eux, alors qu’ils n’en sont qu’au début. Non, il veut faire les choses bien, si bien qu’il ne se passera rien avec Reha aujourd’hui, ou n’importe quel autre jour.
Il faudrait qu’il en parle à son amie, justement, mais ce serait un peu violent alors qu’elle n’est là que depuis quelques minutes. Déjà, il faudrait commencer par parler de Robin elle-même, et le dessinateur sait par avance que la guérisseuse n’approuvera pas vraiment. De toute façon, Thorn n’a pas vraiment la tête à ça. Sorti de sa torpeur créatrice, il voudrait déjà comprendre ce qui pousse Reha à débarquer à l’improviste, alors qu’elle lui signale qu’elle lui rend plutôt service : « Trop aimable. J’ignorais que tu t’étais reconverti en critique d’art. Tu sais qu’on dirait vaguement ta mère quand tu fais ce genre de choses, j’espère ? » Cela dit ce n’est pas forcément un mal. Il cligne des yeux en se tournant vers la fenêtre, surpris lui-même, alors pourtant qu’il est au courant de ses propres travers et de sa tendance à se couper du monde lorsqu’il travaille. « Tiens, oui. Il faisait beau quand j’ai commencé… »
Autant faire une pause donc, d’autant qu’il est vrai qu’il n’a pas vu Reha depuis longtemps. En fait, c’était peut-être bien depuis la fois, où il a débarqué chez elle, après avoir vu le Lord. Était-ce avant ou après l’enlèvement de Gaia Yaxley ? Hawthorn n’en sait trop rien, n’ayant suivi l’histoire que d’assez loin, mais il comprend assez vite, en écoutant la jeune femme, qu’il n’y a pas que lui qui a eu ses mauvaises passes. Si bien qu’il ronchonne finalement : « Idiote. Tu sais parfaitement que tu ne me déranges jamais. » Nouvelle preuve de ce qu’ils se connaissent bien : quoiqu’elle râle souvent, les latitudes qu’il a pour converser avec Reha ne sont pas données à tout le monde, et Avery le sait : il y en a peu qui se risqueraient à la traiter d’idiote comme ça. L’inverse est aussi vrai : même si en apparence ça le contrarie, sa manière d’être un peu autoritaire avec lui ne lui déplait pas franchement. En fait, parfois, ça lu donnerait presque le petit coup d’aiguillon dont il a besoin pour que sa fierté soit piquée et qu’il se décide à agir - que ce soit intelligemment, c’est autre chose : on ne se refait pas, quand on est Gryffondor.
Si bien que l’ingénieur le pense quand il dit qu’elle ne le dérange pas, quoiqu’il ne comprenne pas très bien comment son petit réduit puisse être plus attirant que son appartement à elle. Le plaisir de ne pas être chez soi lui parle plus, mais c’est justement lié au fait qu’il aimerait être ailleurs. Mais Avery n’en dit rien. Plus ça va, plus il se dit que Reha se confie plus que d’habitude et que ça doit donc aller encore moins fort qu’elle ne le dit, si en plus elle admet qu’il pourrait ne pas avoir envie qu’elle s’impose. Se décidant à ouvrir la bouteille qu’elle lui a amené, il en verse deux verres et lui en tend un avec un sourire un peu provocateur : « C’est plutôt flatteur de savoir que ma présence te remonte le moral. C’est bon pour l’ego. » Sans lui laisser le temps de répondre ou de s’indigner, il reprend de façon moins insolente : « Reste, si tu veux. Tu n’as pas tort, j’ai peut-être besoin d’une pause. »
S’installant à côté d’elle sur le lit, Thorn remarque d’un ton détaché : « Note, on ne m’a pas invité, je suppose que le cousin Tibérius ne voulait pas de moi au mariage. On est au moins deux en décalage total, si ça peut te consoler. On n’a qu’a trinquer à ça. » Lui, il a l’habitude : quoiqu’il fasse, de toute façon, il ne correspond pas aux standards sang purs. Reha, il se demande pourquoi tout ça la contrarie autant. Il est vrai qu’à sa manière elle n’y correspond pas totalement non plus, mais il s’est toujours dit que c’était par choix et qu’elle en était heureuse, quoique un peu en marge. Manifestement pas, ce qui l’étonne et le conduit à repenser à une information qui lui trotte depuis un moment dans un coin de l’esprit.
L’observant avec attention, il lui trouve l’air fatiguée et un peu ailleurs, et décide de tirer les choses au clair. Posant finalement son verre sur la table devant lui, Thorn remarque gentiment :« T’as l’air vraiment déprimée, tu sais, sans vouloir te contrarier. Ça te déprime tant que ça de pas ressembler à Gaia Yaxley et d’avoir la même vie ? Je sais pas si tu perds grand-chose, tu sais. Moi je te préfère comme ça, en tout cas. » Quand il était plus jeune, il aimait bien Gaia, mais la belle-sœur de Reha, en vieillissant, est devenue affreusement snob et proche de son frère, Tibérius, et Hawthorn ne peut pas piffrer ces gens qui lui font bien sentir qu’il y a malgré le fait qu’ils viennent tous des mêmes familles, une différence de statut entre eux et lui. Autant dire qu’il est sincère lorsqu’il dit ça à Reha. Histoire d’essayer de la dérider un peu, il ajoute avec malice. « T’es sûre que c’est pas parce que Harfang Londubat t’as mis un râteau ? » Ceci dit, le sourire du dessinateur disparait instantanément lorsqu’il remarque la mine de son amie. Avec une grimace contrite, il pose amicalement une main sur son épaule : « Aie, terrain sensible, hein ? Je te demande pardon. Je t’ai juste vu avec lui je ne sais plus quand. Je me suis dit que je poserai la question, mais je ne pensais pas que ça comptait tant que ça pour toi. » Difficile d’imaginer Reha amoureuse, il faut dire, aussi…
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Jeu 27 Jan - 23:37
❝Hawthorn & Reha ❞My favorite annoying friendReha est contrariée. Hawthorn, habitué à subir ses mouvements d’humeur, n'hésitera probablement pas à dire qu’elle est plutôt contrariante, mais le résultat est le même. L’humeur de la jeune femme n’est pas au beau fixe, or on a tendance à l’éviter dans ce genre de cas. Son ami, qui la connaît bien, doit avoir deviné sans peine dans quel état d’esprit elle se trouve. Loin de fuir, tel le téméraire Gryffondor qu’il est, il l’accueille pourtant avec la bonhomie qui le caractérise, lui mettant, sans le vouloir, du baume au cœur. C’est facile de rire avec Avery, il n’a pas le sérieux de Tibérius, ni le côté parfois snob et pompeux de Caelum ou encore le venin de Rowle. Si Reha aime ses amis, même cet imbécile de Gabriel, il n’y a qu'avec Thorn que les choses sont aussi faciles. Pas de prétention, ni de faux semblant, tout ce qui la jeune femme aurait trouvé si elle avait daigné pointé le bout de son nez au dîner présidé par Sélène.
- A moi ?, fait-elle semblant de s’étonner. Si j’avais su, j’aurais préparé une liste de choses à te faire faire, mais ça peut toujours s’arranger.
En réalité, Reha a une idée très précise de la façon dont elle peut utiliser Thorn, mais chaque chose en son temps. Elle n’est d’ailleurs pas vraiment venue pour ça et bien réellement pour le plaisir de sa compagnie. Néanmoins, il serait de mauvais goût de nier que Hawthorn est un homme attirant physiquement et qu’elle passe toujours un moment plus qu’agréable avec lui une fois qu’ils ont fait disparaître leurs vêtements respectifs. Son ami ne manque d’ailleurs pas de qualité. Le fait qu’il ne soit pas marié n’est pas tant dû à son manque de fortune ; parmi les sangs purs, ils sont bien assez à en avoir pour deux, mais plutôt dû à son refus de jouer le jeu. Il manque à Thorn cette espèce de dureté qu’on retrouve chez ceux de leur caste parce qu’ils savent pertinemment que leur statut n’est pas immuable et que rien n’est acquis de façon définitive. C’est probablement ça qui a toujours empêché la jeune femme de dépasser le stade la simple amitié en sa compagnie.
Hargneux sur un terrain de Quidditch, enthousiaste et doué au lit, il est obstiné quand il s’agit des domaines qui l’intéresse comme le dessin, mais il abandonne toute la combativité qui fait la renommé de leur maison dès qu’il s’agit de sa vie personnelle. Quoique - par respect pour feu Jeremy - Reha n’oserait jamais lui dire, il est certain que, inspiré par l’exemple de ses parents, Avery attend que tout tombe du ciel. Un peu comme si, sans vraiment faire les efforts nécessaires, ses problèmes allaient se régler parce qu’il est sang pur et que ce genre de choses ne peuvent pas leur arriver. Reha n’est pas de la même trempe. Sarang Shafiq a beau faire partie des modérés, il n’a jamais laissé personne lui marcher sur les pieds. Quant à Sélène, personne n’oserait lui faire l’insulte de la qualifier de femme aimable ou facile si bien que même si la médicomage ne voudrait jamais ressembler à sa génitrice, il est indéniable qu’elle a hérité de certains de ses traits de caractère. Un fait qu’elle assume plus ou moins selon les situations. En l'occurrence, aujourd’hui, la remarque lui tire une grimace un peu amère.
- Charmant, j’espère que tu n’accueilles pas tes autres invités en les comparant à la Harpie du coin sans quoi je crois que tu coches toutes les cases du mauvais hôte. Je sais bien que je m’impose, mais même si c’est vrai, je pensais qu’on évitait les vérités qui blessent !
Le tout est dit sans agressivité, fait rare de la part de la jeune femme. Un autre n’aurait pas eu droit à la même courtoisie. Elle connaît Thorn et sait que la remarque n’a pas de fond méchant. En réalité, Thorn n’est pas assez virulent et c’est bien ce qu’elle lui reproche. Heureusement pour lui donc, elle ne l’a pas mal pris sans quoi elle en aurait tout autant à son service et nul doute qu’il n’apprécierait pas les comparaisons qu’elle pourrait faire. Sans se douter qu’il a échappé de peu à son ire, la conversation continue et il ne tarde pas à lui arracher un sourire. Son lit faisait office de canapé, elle s’y installe avec nonchalance et prend le verre qu’on lui tend, amusé par les provocations de son ami. Dans le fond, c’est comme ça qu’elle le préfère, si bien qu’elle va dans son sens :
- Tu devrais le faire sortir plus souvent. Cette manie que tu as de douter de toi …
Après tout, Reha l’a très vite compris, les gens vous perçoivent tel que vous vous percevez vous-même. L’apparence est tout ou presque et si Thorn se fait marcher sur les pieds, c’est bien parce qu’il a persuadé tout le monde, lui le premier, qu’il ne mérite pas mieux. Rebondissant sur le sujet du mariage, elle remarque que ce n’est pas vraiment lui qu’on a pas invité, mais bien la plupart de leur proche :
- Tu sais, quand on fait un mariage à la sauvette parce qu’on est pas foutu de lancer un sort avant de s’envoyer en l’air, il ne faut pas s’étonner que ça se fasse en petit comité. Enfin, tu n’as pas manqué grand-chose et ce n’est peut-être pas plus mal que ça se soit fait comme ça. Si tu avais dû attendre que mon frère se décide on y était toujours. Papa n’était pas pressé de son côté, ce n’est pas comme si Keylan et Chandra n’avaient pas déjà produit ce qu’il faut en termes d’héritier.
Elle se garde bien de préciser que lui, par contre, n’a personne pour le remplacer et devrait peut-être s’y mettre. C’est le genre de phrase que tout sang pur qui n’est pas marié ( par choix ou concours de circonstance) déteste entendre si bien qu’elle lui épargne les platitudes de bases. Elle préfère de toute façon trinquer avec lui. Les verres s’entrechoquent et elle porte le vin à sa bouche. Il est corsé, comme elle l’aime. Peut-être un peu trop pour un dimanche après-midi, mais Reha n’a jamais su faire dans la demi-mesure.
C’est probablement pour ça que sa surprise se marque très nettement sur son visage quand Hawthorn lui fait remarquer qu’elle n’a pas l’air dans son assiette et elle ne peut pas retenir, ce qui ressemble presque à un cris de surprise, en l’entendant mentionner Harfang. Il deviendrait presque perspicace à ce rythme là. Ce n’est pourtant pas sa qualité première. Son regard en dit assez pour elle et sa bonne humeur fraîchement acquise s’en va presque instantanément. Renfrognée, elle boit de nouveau une gorgée d’alcool. Le silence serait presque pesant, mais Thorn a trop l’habitude pour s’en formaliser. Finalement, la jeune femme fait un effort sur elle-même et pousse un soupir accompagné d’un haussement d’épaule. Posant le verre à terre, elle ôte ses chaussures avant de le reprendre en main. Elle se recule dans le fond du lit, appuyant son dos contre le mur, ses jambes repliées, sa robe négligemment relevée sur ses cuisses. Ils sont entre eux et ce genre de chose n’a guère d’importance.
- On ne peut pas se faire plaquer quand on n'est pas dans une relation, finit-elle par répondre.
Il y a un nouveau silence, plus bref cette fois-ci.
- Comment as- tu su ? Tu as dû nous voir, j’imagine. Ce n’est pas comme si on se cachait tu noteras. C’est un bon ami de Chandra, c’est de là qu’on se connaît de base.
Amoureuse ? Oui, follement, mais elle n’aime pas ce terme. A chaque fois, c’est comme si on lui envoyait ses faiblesses dans la figure. Reha sait pertinemment que Harfang ne l’aime pas. Ce n’est pas contre elle, il est homme de toutes les femmes en dehors de la sienne. Néanmoins, c’est douloureux de savoir qu’on est qu’une parmi tant d’autres. Parfois tellement, qu’elle en vient à douter de leur amitié. Admettre que ça compte devant Thorn, étrangement ça la gêne. Comme si elle se mettait à nu, elle se sent presque jugée. Un peu comme si on attendait d’elle qu’elle n’ait pas d’état d’âme. Comme si ce genre de choses étaient réservées aux autres femmes, mais pas à elle.
- Ça serait si étonnant que ça ? Que j’aime quelqu’un ? Les autres peuvent, mais moi pas ? Et puis, tu peux parler. Pas comme si je t’avais déjà vu transis d’amour pour une femme. Comment elle s’appelait ta fiancée déjà ? Mary ? Tu …
Elle se tait. A quoi bon passer sa mauvaise humeur sur Thorn, ce n’est pas comme s’il l’avait mérité. Sachant qu’elle risque d’aller trop loin. Elle finit par lâcher du bout des lèvres - preuve qu’elle n’a pas l’habitude :
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Mar 1 Fév - 0:30
My favorite annoying friend
Reha & Hawthorn
« Je n'en doute pas un seul instant, tu as toujours eu une imagination débordante, dès qu’il s’agissait de m’exploiter. » Le ton est amusé : il faut avouer que, bonne pâte, Avery s’est toujours laissé volontairement exploiter par Reha, et on pourrait même dire qu’il était ravi de participer. Malgré tout, leur mode de fonctionnement repose sur un équilibre fragile : il suffirait de peu pour que l’un ou l’autre se vexe et prenne mal ce qui fait le sel de cette relation, soit une accumulation et de provocations toutes venues d’une époque où leur camaraderie était essentiellement sportive. Le grand avantage de cette relation est qu’ils connaissent leurs limites mutuelles. Ça fait du bien dire les choses, de se forcer à revenir à ce qui finalement est depuis toujours son naturel, et que Thorn passe son temps à effacer pour ne pas avoir d’ennui – parfois, il a l’impression de s’engourdir et de regarder sa vie défiler sans trop savoir quoi y faire : mais il lui semble que c’est finalement parfois aussi plus ses créanciers qui contrôlent sa vie que lui.
Reha le bouscule, certainement, alors forcément, il a envie de répondre mais il n’y a pas d’enjeux – sauf en ce qui concerne sa mère, un sujet qu’il évite soigneusement d’évoquer avec elle, pas certains d’y être totalement prêt – alors il peut se le permettre, sans voir, sans doute, qu’il y aurait moins d’enjeux et qu’on l’écouterait plus s’il se décidait à taper du poing sur la table. Alors, évidemment, il l’envoie valser sans vergogne, même pas vraiment fâché, juste pour marquer le coup, abandonnant à son sort son matériel, une fois l’ordre revenu. « Seulement à ceux qui font leur entrée en critiquant mon travail, ma chère. » Pour un peu, il lui tirerait presque la langue, gamin qu’il est. Et voilà les limites de l’équilibre : se foutre de la gueule de l’autre, oui. Dire les choses, pourquoi pas, même si Hawthorn n’apprécie pas toujours le plaisir que prend Reha à le faire, peut-être piqué dans une fierté qui n’est plus tellement habituée à être attaquée (l’avantage d’être un looser, c’est qu’on finit par acter que vous l’êtes et qu’on vous fiche la paix, ce qui convient très bien à l’ingénieur). Blesser pour blesser, non, ça ne rentre pas dans sa conception de l’amitié. On est Gryffondor ou on ne l’est pas, et quoique Reha soit plus dure que lui, il veut croire que c’est réciproque et que quand elle l’engueule, c’est uniquement pour son bien. Alors, parce qu’il la connait assez bien et qu’il voit en un coup d’œil qu’elle est un peu vexée, Thorn dédramatise : « Tu sais que je ne le penses pas. Ou si tu préfères, c’est seulement pour te rendre service. » Vrai. Les années passant, plus personne n’a besoin de lui expliquer les rapports détestables qu’entretient son amie avec sa mère, que lui trouve franchement méchante et totalement injuste envers sa seule fille. S’il la mentionne, c’est simplement parce qu’il ne voudrait pas, justement, que la guérisseuse devienne comme Sélène, et qu’il sait que la comparaison la pique au vif à chaque fois, agissant comme un repoussoir.
Evidemment, Reha n’est pas du genre à se laisser faire. « Hmm ? Est-ce que je dois immédiatement regretter à toute tentative d’avoir été sympathique à ton égard parce que tu te serais décidée à chercher la cogne ? » Une autre technique de Thorn est de faire la sourde oreille quand il entend quelque chose qui lui déplait. Oh, il est sans doute un peu vexé qu’elle lui dise qu’il n’a pas assez d’ego, mais bon, de son point de vue, c’est plus facile d’en avoir quand on a beaucoup d’argent et quand on ne vous rit pas au nez parce que vous n’avez plus rien. A la fin, c’est fatiguant, de lutter.
Heureusement, son amie ne semble pas vraiment venue pour ça. Avery goute le vin, écoutant en silence les dernières nouvelles sur le mariage de Gaia Yaxley et Riyadh Shafiq. En fait, il ne sait pas trop quoi dire. « Problèmes de riches » serait ce qui traduirait le mieux son état d’esprit, même s’il ne peut s’empêcher de ricaner en écoutant la présentation sans fard qu’en fait Reha. Il faut dire que tout ça ne le concerne pas vraiment. Pas seulement parce qu’on ne l’a pas invité au mariage, mais parce qu’il se sent très éloigné de tout ça. Non qu’il ne le regarde pas avec envie, non plus. Avoir un enfant, se marier, il aimerait bien, lui aussi, parce que malgré tout, Hawthorn connait les codes et qu’il se souvient avoir fait partie de ce monde là, et que ce n’est pas si drôle que ça, de se dire qu’on va finir sa vie tout seul. Seulement voilà, fonder une famille, dans sa situation… Non, et puis de toute façon, il faudrait déjà savoir où ils vont avec Robin. Pour ça, Thorn se dit qu’ils ont le temps.
Sans trop chercher à répliquer, donc, il attaque son verre, appréciant le vin à sa juste valeur, et continue à essayer de chercher ce qui taraude Reha. Parce qu’il y a quelque chose, Avery le voit bien, il est assez perspicace pour le comprendre, et se dire que ce n’est pas la maternité de sa belle-sœur qui tracasse tant que ça la guérisseuse. Finalement, il met dans le mille en évoquant Harfang Londubat, et il ne lui faut qu’un instant pour se rendre compte, l’observant sans rien dire s’installer plus confortablement. « Ah. Je vois. » Non, en réalité, les tenants et aboutissants de cette relation lui échappent totalement. Ce qu’il comprend surtout, c’est qu’elle cherche à minimiser le fait que ça l’atteint et la peine que ça lui fait. « Je vous ai croisé sur le Chemin de Traverse, oui. Je pensais bien que tu ne m’avais pas vu, et je ne savais pas si tu aurais apprécié que je te dérange. J’ai passé mon chemin. » D’étonnement, Thorn en deviendrait presque maladroit. Il se rebiffe tant bien que mal, surpris de la violence de l’attaque de son ami alors qu’il essayait de compatir : « Eh, c’est pas ce que j’ai d… » Mais se rendant compte qu’elle ne l’écoute pas et qu’elle a besoin d’évacuer une certaine frustration, il renonce à protester avec une grimace. Tant que ça, donc, oui. Rectifiant dans sa barbe le prénom de la fille de Setor - « …Amy… » - il songe pourtant que Reha se trompe bien et que transis d’amour, il l’a été bien malgré lui et l’est toujours, alors quel jugement il peut porter ?
Finalement, quand elle se rend compte de la mine un peu perplexe qu’il renvoie, l’ancien batteur a droit a des excuses, qu’il balaye d’un revers de main avec un sourire amical : « Pas grave, c’est ma faute, j’ai tourné ça d’une manière conne. Je ne voulais pas dire que tu ne pouvais pas être amoureuse. Juste que comme on n’en a jamais parlé, je suis tombé des nues. » Reculant à son tour, il s’installe à côté d’elle, assis contre le mur, abandonnant son verre sur la table : « Ça va pas fort, pas vrai ? Allez, viens. » Il passe un bras autour de ses épaules, la rapprochant de lui avec une certaine compassion, mais sans guère se poser de question sur ce qu’il fait. C’est simplement comme ça, entre eux. Baissant la tête vers elle, il lui lance un regard interrogateur : « Tu me fais la gueule ? Je jugeais pas, tu sais, je serais bien la dernier à pouvoir le faire, contrairement à ce que tu crois, vu ce qui m’est arrivé. » Bon, ce n’est peut-être pas le moment de dire que pour lui ça s’est (pour l’instant) bien fini. « Tu veux raconter un peu ? » Il désigne une bouteille sur une étagère : « Ou sinon…cuite au whisky pur-feu ? Ça fait longtemps qu’on a pas remis ça, non ? C’est peut-être ce qu’il faut quand on a pas le moral. » Une solution de bœufs, mais bon, quand on est Gryffondor, on ne se refait pas.
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Reha Shafiq
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Mar 1 Fév - 19:37
❝Hawthorn & Reha ❞My favorite annoying friendReha aime-t-elle sa mère ? C’est une question difficile. Selon le jour, l’heure ou la minute à laquelle vous lui posez la question, sa réponse pourrait être tout à fait différente. Il faut dire que Sélène Shafiq a l’art de taper sur les nerfs de sa fille. L’inverse est certainement vrai. Si elles ont de l’affection l’une pour l’autre, elles ne comprennent pas et au fur et à mesure des années, ça a tendance à prendre le pas sur les sentiments qu’elles éprouvent l’une vis à vis de l’autre. Evidemment, Sélène exaspère aussi ses fils, mais ce n’est pas la même chose. Avec eux, il n’y a pas de compétition, pas de comparaison, leur différence est considérée comme normale voir souhaitable et, durant leur enfance, il n’était pas inhabituel de voir la matriarche secouer la tête d’un air affectueux devant le caractère parfois étrange de ses fils en se contentant de marmonner un “ Les garçons !” faussement désespéré. La même courtoisie ne fut jamais accordée à sa fille qui aurait dû ambitionner d’être l’égale de sa mère voir supérieure.
C’était bien mal connaître Reha qu’imaginer qu’elle puisse se satisfaire de faire ce que l’on attendait d’elle. Dotée d’un fort caractère, déterminée et ambitieuse, elle ne se voit pas faire des concessions pour plaire à qui que ce soit. Pas idiote pour autant, elle se doute qu’il serait plus facile pour elle de faire au moins mine de rentrer dans le moule, mais l’idée lui répugne. Il y a des combats qu’elle ne peut pas gagner, elle en a conscience, mais prétendre n’est pas pour elle. Leur statut leur donne déjà assez de contrainte en l’état sans qu’elle s’en ajoute volontairement. Elle en retire une certaine fierté. Peu conventionnelle, elle estime au moins qu’elle a le courage d’être celle qui se rapproche le plus de son propre idéal et tant pis si ce n’est pas ce qu’on attendait d’elle.
Avec une telle philosophie de vie, pas étonnant que sa vie sentimentale soit aussi peu conventionnelle. Harfang n’est pas le premier homme a tromper sa femme, ni le dernier, mais il ne fait de façon tellement décomplexée qu’il forcerait presque l’admiration de ceux dont c’est le métier. De son côté, Reha a presque emboîté le pas, changeant de partenaire selon les besoins et les envies du moment, oubliant sa déception dans les bras autres. Elle n’a jamais feint une affection qu’elle ne ressentait pas. A la fois par respect pour ses amants d’un soir, comme pour elle-même. Du reste, elle est, pour une Gryffondor, d’un réalisme assez froid. Harfang l’apprécie, il a de l’estime pour elle, mais il l’aime comme une amie au mieux. Reha, de son côté, à des envies et des rêves relativement terre à terre incompatible avec la situation familiale du banquier. En étant réaliste, elle sait que le moment approche où si elle veut passer à autre chose et suivre ses envies, il faudra qu’elle brise d’elle-même cette fantaisie qu’elle vit et étouffe ses sentiments pour Longdubat. Un constat qui est loin de lui faire plaisir et qui a tendance à provoquer des mouvements d’humeur tel que celui qu’elle est en train d’avoir avec Thorn.
Evidemment, il ne pense pas mal. C’est Hawthorn, il ne pense jamais mal, un de ses pires défauts avec son absence d’ego. Néanmoins, Reha veille toujours à ne pas abuser et elle lui a probablement lancé assez de vérités déplaisantes à la figure pour l’instant. Admettant qu’elle abuse, la jeune femme pousse un soupir et finit par déclarer :
- Non, ne t’excuse pas. Honnêtement, c’est moi. Je suis de mauvaise humeur à chaque fois qu’on aborde le sujet. Je sais que je me voile la face depuis un moment et qu’il faut que j’y mette un terme, mais je n’en ai pas envie. Ca ne me ressemble pas d’avoir aussi peu de volonté alors ça m’énerve encore plus. C’est un cycle sans fin, mais ça passera.
Elle esquisse un sourire incertain et pousse même un petit rire peu convaincu quand il vient s’installer à ses côtés. Elle ne repousse pas pour autant, tout l’inverse. Blottie dans les bras de son ami, elle profite de sa carrure réconfortante, songeant que c’est peut-être ce dont elle avait besoin.
- Evidemment que je ne te fais pas la gueule. Tu es le type le plus gentil que je connaisse, ça serait difficile de te faire la gueule.
Thorn a des défauts. Beaucoup dirait son amie, mais il est aussi bourré de qualité et c’est ce qui fait que malgré tous ses faux pas, la jeune femme ne l’a jamais laissé tombé. Il est réellement d’une gentillesse et d’une loyauté handicapante pour lui-même, mais c’est en partie ce qui fait son charme.
- En parler ? Je ne sais pas s’il y a grand chose à dire tu sais. C’est assez simple. Je suis amoureuse d’un type marié à une femme qui ferait passer ma mère pour un enfant de chœur avec deux enfants. Tu sais comment ça va dans notre milieu. Il n’y a pas de place pour moi la dedans et même s’il y en avait, tu connais la réputation de Longdubat. C’est mon ami, rien de plus. Un peu comme toi, on se permet juste des extras.
De son côté en tout cas. Sans être pudique, la médicomage n’a guère envie de s’étendre sur ses sentiments envers lui. Elle soupçonne que Thorn le devine de toute façon. Une cuite lui semble une solution bien plus tentante qu’une discussion. Evidemment, elle finira bien par parler, mais au moins, elle sera trop bourrée que pour s’en souvenir, c’est déjà ça. Pourtant, elle émet quelques réserves.
- Pourquoi pas, mais je ne veux pas te forcer ! Tu avais l’air plutôt de bonne humeur pour une fois. D’habitude c’est l’inverse le dimanche.
Elle ne peut pas savoir qu’il file le parfait amour et en l’état, peut-être répugne-t-il simplement lui jeter son bonheur à la figure.
La discussion prend un tour étonnant, pas le ton habituel qui règne entre Reha et Thorn, vieille camaraderie de Quidditch émaillée d’une véritable affection. Ça n’a jamais changé, comme la dernière parcelle d’insouciance qu’ils auraient, du moins de son côté. Chose étonnante, même ce qu’il a au départ pris pour une trahison et une manipulation de la part de jeune femme concernant son recrutement parmi les mangemorts, n’a pas suffi à dissuader Hawthorn de la fréquenter. Peut-être parce qu’il sait, instinctivement, que Reha n’est pas vraiment capable de manipulation ou en tout cas qu’elle a sincèrement cru bien faire. Le coupable, là-dedans, c’est ce petit con de Reed, et encore, ne serait sa mère et le fait que tout ça est proprement illégal et va beaucoup trop loin, il ne faudrait pas grand-chose pour qu’il bascule, parce que tout va bien dans sa vie et qu’il a envie de forcer le destin et plus de se laisser marcher dessus par tous ces médiocres, et si les mangemorts pouvaient l’y aider…
Toujours est-il, pour en revenir à Reha, qu’il n’est pas habituel de la voir malheureuse ou triste. A choisir, finalement, Hawthorn la préfère quand elle lui fait la leçon ou qu’elle cherche à le secouer, et qu’il proteste d’un ton bonhomme, en se laissant faire. Reha a toujours été forte tête, lui aussi, mais d’une autre manière, qui est qu’il n’est pas facilement déstabilisé : il écoute, il doute parfois, comme il lui arrive d’être piqué dans sa fierté quand elle lui dit qu’il gâche sa vie et qu’il perd souvent, mais ça l’amuse, en général. Parce que c’est Reha, justement. Pour lui c’est souvent lutter contre des moulins à vents, pas être passif, mais parfois elle a raison, même si lui avouer la rend un peu trop goguenarde. Alors, la voir douter, ou triste, pas elle-même en somme, ça fait de la peine au dessinateur, tout comme l’idée d’en être la cause. Heureusement, elle ne parait pas trop lui en vouloir. Plutôt s’en vouloir à elle-même, en portant un jugement sévère sur son propre cas : « Bah, ne t’auto-flagelle pas, va. Je sais que ce n’est pas une consolation, mais on est tous un peu bêtes quand on est amoureux. Nous autres Gryffondors encore plus, vu qu’on l’est tout le temps, on part forcément avec un handicap. » Réplique aussi sec Avery en haussant les épaules, lucide sur les travers qui leurs sont communs à tous. Il est vrai que ce genre d’attitude, tant qu’à être honnête, ne ressemble pas à la médicomage : l’indécision et le biais du statu quo, c’est plutôt son rayon à lui, d’ordinaire, à force de courir de catastrophe en catastrophe lorsqu’il prend des initiatives.
Mais c’est difficile, l’amour, comme il le dit, alors il ne lui jette pas la pierre, se contentant d’essayer de la faire rire et de la distraire un peu. Faire le clown et être là, deux choses que Hawthorn sait parfaitement faire, pour la simple et bonne raison que de toute, il n’a pas grand-chose d’autre à proposer ni pour lui. Laissant la guérisseuse se blottir contre lui, il tique un peu à sa réponse, avant de rire doucement : « Oh là. Est-ce que c’est un compliment ? Qui êtes vous et qu’avez-vous fait de la Reha Shafiq qui m’engueule en permanence ? Il va falloir que je m’habitue, là. Je ne suis pas sûr de tenir le choc. » Il l’embrasse sur la joue, aussi rieur qu’il est touché. Malgré tout, ce genre de remarques, c’est bon pour l’ego, et puis il est content qu’elle ne le trouve pas juste mou et indécis. « Mais c’est gentil. Et je suis content de savoir que tu n’es pas trop fâchée. »
Il l’écoute ensuite patiemment sans l’interrompre, quoique ce ne soit pas vraiment le sens de sa question, la laissant un peu vider son sac. De ce que Reha raconte, l’ingénieur se doutait déjà. Harfang Londubat, il ne le connait que peu, assez pour le situer, simplement, mais Hawthorn voit le genre de personnage que ça peut être. Quoiqu’il ne fréquente pas le grand monde en dehors de Reed et de Reha elle-même, ou parfois de ses frères, comme Hari Shafiq, les rumeurs lui parviennent toujours plus ou moins. En général, peu adepte des commérages, il les trouve d’une grande vacuité, mais n’ignore donc pas la réputation de Harfang Londubat. Il fait bien ce qu’il veut – qui est-il pour juger – mais ce n’est définitivement pas quelqu’un dont Avery conseillerait de tomber amoureux. Mais l’amour est aveugle et souvent bête. Qui plus est on ne choisit pas, même si on sait que l’issue peut être malheureuse. Il pourrait être le premier à en témoigner et nul doute que Reha désapprouverait toute cette histoire avec Robin. En attendant, donc, Hawthorn s’abstient donc de porter un jugement et se contente de rétorquer sans méchanceté, posant son menton sur l’épaule de la médicomage pour la regarder de plus prêt : « Je voulais plutôt dire parler de toi. Je pense que pour le reste, j’ai compris, mais tu dois bien avoir ce truc pénible et embarrassant qu’on appelle des émotions, comme tout le monde. Et ça te ferait peut-être pas mal de vider ton sac. »
C’est plus une proposition, une suggestion, qu’un ordre, il ne l’y oblige pas. Simplement une manière de signaler qu’il peut écouter si elle veut, en somme. Mais c’est peut-être trop tôt, réalise Thorn, ou ce n’est pas forcément de ça qu’elle a besoin. Oublier, parfois, c’est le mieux, si bien qu’il propose un grand classique, déjà connu et expérimenté : la cuite. Ce n’est pas leur première mine et ça ne sera sans doute pas la dernière, pourtant Reha parait hésiter. Alors qu’il se lève pour prendre la bouteille, Hawthorn hausse des sourcils étonnés en entendant sa réponse : « Moi ? » C’est vrai qu’il est plus heureux, depuis qu’il a retrouvé Robin, depuis qu’il est presque sûr qu’elle cédera et qu’elle sera bientôt avec lui, à lui, en fait. Mais ça, ce ne serait pas très délicat à dire à son amie, à l’instant où ils parlent. Avery se contente donc de hausser les épaules, puis élude le sujet avec un sourire et une réponse vague : « Oh, peut-être. On me fiche globalement la paix, alors j’en ai profité pour travailler comme je voulais. Ça fait du bien de temps en temps. » Au lieu de quoi, il reprend, faussement sévère : « Et depuis quand est-ce que tu me déranges, Godric ? je ne le proposerai pas si je ne voulais pas le faire. Allez, ton verre. »
Il vide le fond de vin qui restait du sien et sert deux whisky pur-feu, légèrement provocateur, puis il boit une gorgée d’alcool, qui lui brule légèrement la gorge. « Un verre, une confession ? Deal ? Je commence, t’auras pas le choix de suivre. » Après quoi il vide presque la moitié dudit verre d’une traite. Cependant, boire à jeun, même avec sa carrure et une certaine expérience de l’alcool, ce n’est pas vraiment une bonne idée. Sa tête se presque immédiatement à tourner alors qu’il réfléchit à ce qu’il pourrait avouer à Reha : « Hmm. Qu’est-ce que je pourrais te dire. » Il se laisse tomber sur le lit, ou plutôt s’y affale, dans un effort d’intense concentration pour chercher quelque chose qui la mettrait à l’aise et qui pourrait l’inciter à parler : « Ah, oui. J’ai rencontré quelqu’un. Voilà. A ton tour, maintenant. » Sur le moment, l’idée lui parait bonne. Hawthorn boit de nouveau, avant de capter le regard de Reha. Le sien se fait interrogateur : « Quoi ? j’ai dit quelque chose ? » Lentement, la raison lui revient, se frayant un chemin au travers de l'alcool. « Ah, merde. Ecoute, je voulais pas...» Pas gagné qu'elle ne fasse pas la gueule pour de bon, cette fois ci.
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Dernière édition par Hawthorn Avery le Jeu 14 Avr - 23:47, édité 1 fois
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Mar 29 Mar - 20:50
❝Hawthorn & Reha ❞My favorite annoying friendAvery a des défauts, Reha, moins qu’une autre, n’est pas la dernière à lui faire remarquer. Il manque de constance mais aussi de volonté de vraiment changer les choses. Il doute de lui, de sa valeur et de la place qui est la sienne. Certes Hawthorn a des défauts, mais il est aussi prodigieusement bon et gentil tout en sachant cogner dans il le faut. Un mélange qui a toujours séduit Reha puisque ça correspond à sa propre réalité et ses préférences. A l’époque où ils jouaient ensemble comme batteur dans l’équipe des Gryffondor, leur entente était parfaite. Ce n’était pourtant pas gagné. La plus jeune des Shafiq est forte tête, peu disposée à partager le devant de la scène et on sait que le batteur en duo devra pouvoir supporter son caractère. Heureusement, Hawthorn lui fut complémentaire et ils passèrent leurs meilleures années à voler ensemble. C’est d’ailleurs Thorn qui donne envie à l’adolescente qu’elle était de faire une carrière professionnelle, avant que que ses espoirs ne soient tragiquement douchés par ses parents.
En y pensant, il y a peu de choses qu’elle n’apprécie pas chez son ancien camarade, mais en réalité bien plus qu’elle apprécie. Malgré ses défauts, elle ne passe jamais de mauvais moment en sa compagnie et c’est souvent lui qui, comme en ce moment, lui remonte le moral quand elle se sent un peu patraque. Un comble, quand on songe à sa situation financière et à la déchéance dans laquelle lui et sa mère sont tombés. Dans le fond, de quoi Reha peut-elle bien se plaindre ? Pourtant, malgré sa situation difficile, son ami ne lui a jamais, ne serait-ce qu’un seul instant, fait sentir que ses problèmes étaient moins importants que les siens. A l’inverse, il l’écoute et l’aide à relativiser, à défaut de la conseiller. De toute façon, il n’y a rien à dire de plus que ce qui a déjà été dit alors elle hausse les épaules à son tour.
- Au bout d’un moment, on ne peut pas tout mettre sur le dos de notre maison. Gryffondor ne veut pas dire con. En tout cas, ça ne devrait pas. Et puis l’amour à sens unique, c’est lassant. Ce n’est pas mon genre de donner sans recevoir, je suis trop égoïste pour ça.
En réalité, égoïste, la jeune femme est loin de l’être. Elle veille simplement à ses intérêts. Elle est généreuse et dans cette histoire, c’est en partie ce qui la perd. Elle se blottit contre lui, contente de retrouver cette présence familière et sans jugement qu’est la sienne et ne peut retenir un sourire face à ses moqueries.
- Ne t’emballe pas, Avery. Considère ça comme un moment de faiblesse de ma part, mais tu ne devrais pas avoir besoin que je te fasse des compliments pour avoir de l’ego.
Néanmoins, la bonne humeur de Thorn déteint un peu sur elle et elle retrouve en partie son sourire, caressant sa joue d’un air presque attendri alors qu’il donne le meilleur de lui-même pour lui faire retrouver sa bonne humeur.
- Des émotions, rit-elle, tournant son visage pour regarder le sien. Pour quoi faire, dirait ma mère ! C’est bon pour les sang mêlés et les né-moldus trop émotionnels. Tu connais la chanson.
Sélène, si elle respecte le parti pris plus neutre de son mari, n’a jamais fait un mystère de ce qu’elle pensait des autres sorciers. Plus Selwyn que Shafiq en cette occasion, elle suit la tradition familiale qui veut que l’on méprise tous ceux qui ne ferait pas partie de leur caste en leur attribuant toutes les tares. Reha, de son côté, à son opinion, mais pour d’autres raisons. En attendant, elle se contente de blaguer, sa tête n’étant pas au débat politique ou au discrimination en tout genre. En réalité, maintenant que Thorn est si proche, elle se sentirait bien d’humeur pour autre chose, mais son compagnon est plus sage que d’habitude et rien dans son attitude ne donne l’impression qu’il ne dirait pas non à plus. Or, Reha est loin d’être de celles qui supplient qu’on leur accorde de l’attention à contre-cœur.
D’ailleurs, il ne tarde pas à se dégager, saisissant la bouteille au passage, proposant qu’ils vident leur sac en même temps que le breuvage. Reha, voyant qu’elle ne dérange définitivement pas, accepte. Son verre en main, elle voit Thorn entamer le sien de moitié et elle fait de même, manquant d’avaler de travers en entendant la confession de son ami.
- Excuse-moi …
Elle le regarde, un peu mauvaise et surtout mal prise :
- Comment ça rencontré quelqu’un ?
Qu’est-ce qu’elle fait là alors ?
- Qui ?
Parce que maintenant, il va bien falloir avoir la suite de l’histoire.
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#Sujet: Re: My favorite annoying friend + Reha Sam 16 Avr - 2:05
My favorite annoying friend
Reha & Hawthorn
« Si la grande Sélène Shafiq le dit, alors… » Hawthorn hausse les épaules sans rien dire, bien conscient qu’il ne changera pas Reha et cette pudeur là. L’ingénieur n’irait pas vraiment juger, parce que quoique bien plus libéral et ouvert à la discussion en famille que les autres, son père lui a quand même transmis quelques principes de base communs à tous les sang purs. Flancher et se laisser dominer par les émotions en public est une preuve de faiblesse. Même entre eux, vu les enjeux de pouvoir qui se jouent entre les différentes familles sang pur, ils ne peuvent pas se permettre de baisser la garde. S’il comprend donc le raisonnement, du point de vue de Hawthorn, il y a une différence entre ne pas exposer ses sentiments et ne pas avoir du tout : à force, il lui semble que tout ce joli monde confond les choses ou tente de s’auto-persuader qu’en niant suffisamment, il est possible de ne pas être affecté par la déprime, les déceptions amoureuses et tous ces autres sentiments encombrants et contrariants. Une erreur, selon lui : pourquoi seraient-ils différents des autres ? Parce que nous valons mieux, répondraient certains, et précisément parce que nous le sommes, différents du commun des mortels. Bon, il est mal placé pour donner des leçons en matière d’aveuglement, le dessinateur veut bien l’admettre. Reste que du point de vue de Avery, il n’est ni le public ni au centre d’un enjeu de pouvoir quelconque (ce serait bien la première fois !) et qu’entre eux, c’est différent. Flancher ne porte pas à conséquence. Et si les amis ne servent pas à ça, justement, à écouter ce que les autres ne peuvent entendre, à quoi servent-ils ?
Que ce ne soit pas vraiment ce que la guérisseuse attend de lui , Hawthorn ne s’en rend pas compte. Ce serait mentir de dire qu’il est incapable d’imaginer qu’on aille trouver refuge et oubli d’un chagrin d’amour dans d’autres bras, au contraire, il l’a fait plus d’une fois. C’est simplement qu’obnubilé par Robin, il n’y pense même pas et ne peut pas concevoir que Reha, elle l’imagine, oubliant bien vite que leur amitié a été plus souvent qu’à son tour plus que platonique, qu’ils ne se sont jamais interdit aucun à côté tentant, et surtout, justement, qu’elle n’est pas au courant pour Robin. D’ordinaire, parce qu’ils se connaissent bien, ça ne porte pas à confusion et il n’y a pas d’arrière-pensées. Oui mais voilà, tout embringué dans ses mensonges et tout peu doué qu’il soit pour maintenir un couple, Avery a une certaine conception de la fidélité – surtout alors même qu’il ne s’est encore rien passé entre lui et Robin, ce serait con de tout gâcher par avance. Et puis voilà, de toute façon, il lui semble, sur le moment, que le mieux à faire – n’est-ce pas pour ça qu’elle est venue ? – est encore de distraire Reha et de la faire parler un peu sans en avoir l’air, d’où le fait qu’il n’insiste pas trop en apparence.
Sur le moment, son jeu d’alcool semble d’ailleurs à Thorn la meilleure des idées, idéale pour pousser Rhea à se confier, justement. Grossière erreur, comprend-t-il trop tard, c’est-à-dire avec un peu trop de whisky pur feu dans le sang. Et merde, la voilà vexé. Forcément, songe la dernière part lucide de son esprit. Personne n’a envie de se voir étaler à la gueule la réussite amoureuse des autres quand on est soi même malheureux. A contre-temps et essayant de dominer les effets de l’alcool, Hawthorn se dit qu’il aurait gagné à simplement attendre qu’elle se plaigne d’elle-même. Acculé, il doit bien se résoudre à répéter – inutilement, à vrai dire, car il est sûr que la question de la jeune femme n’est que rhétorique et qu’elle a parfaitement compris ce qu’il disait : « Eh bien je suis avec quelqu’un. En couple, quoi. » Marmonne donc le mangemort dans sa barbe -t-il, d’une voix un peu pâteuse, espérant trouver un moyen de passer à autre chose en gagnant du temps. Que peut-il dire ? Bon, désolé, c’était maladroit ? Passons à autre chose, on en parlera plus tard, je vais bien moi ? Non, ça n’irait pas.
Thorn n’a pas trop le loisir de s’interroger de toute façon. Jetant un œil au verre de Reha, qui n’a manifestement plus l’intention de le vider, ce qui arrangerait pourtant ses affaires à lui, Thorn grogne en tentant de se relever : « Bon, attends, ça ne peut pas continuer comme ça par contre…si tu ne bois pas… » A défaut d’avoir une conversation plaisante, il faut au moins essayer de l’envisager la tête froide, parce que définitivement, l’ambiance plutôt bon enfant tourne à l’orage. Heureusement, derrière la bouteille de Pur-Feu, il y a un petit stock de potions de premiers secours en cas de gueule de bois, et notamment une potion dégrisante, qu’il avale avec soulagement.
Celui-ci est de courte durée, donc. car la seconde question de la médicomage le vexe, cette fois. Croisant les bras, il s’offusque : « Eh mais qu’est-ce que c’est que ce ton, maintenant ? C’est quoi ces questions ? Tu te verrais, on dirait un interrogatoire de police…Robin Hammond, voilà. Tu es contente ? » Que ce soit sa fierté, le fait ne pas vouloir rendre de compte ou son envie de défendre ladite Robin, tout le porte à la dispute et le met sur la défensive. C’est que Thorn sait aussi que Reha n’approuvera pas. Elle ne le pourrait pas, même sans aucune intention derrière la tête. Contente ? La blague, évidemment que non, elle ne l'est pas. Alors, comme il devine déjà tout ça, et qu’il connait la suite de la conversation, voilà que Avery continue d’un ton ferme, tentant de couper court : « Je te préviens, si ça devient une leçon de morale sur les personnes avec qui je peux sortir et le fait qu’elle soit sang mêlée, Reha, je te le dis, c’est hors de question, je ne vais pas en débattre avec toi. »
Curieusement, il est étonnamment ferme. Et agacé, aussi. De quoi ? Des leçons de morales, justement. Oui, certainement, les amis sont là pour vous dire quand vous faites une connerie, sauf que voilà, ils sont aussi là pour vous soutenir et qu’en ce qui concerne les relations amoureuses, il n’a pas envie de s’expliquer, surtout dans la mesure où de son point de vue, il s’en sort mieux que Reha – au moins, avec Robin, il a une possibilité que ça marche, lui. Et puis il aime. Et puis il ne veut pas qu’on s’en prenne à elle ou qu’on la dénigre, encore moins pour son sang. C’est étrange de le voir aussi véhément, signe qu’il est sincère, sans doute. Et puis c’est bien là l’aspect qui l’agace le plus chez son amie. Ça, et le fait que maintenant, elle le fusille du regard. Evidemment, elle va répondre, et ça va être sanglant. Il y a une part de Thorn qui est triste à cette idée, d’ailleurs. Il ne voulait pas que ça tourne comme ça, lui. Alors, fataliste, il anticipe la suite avec un : « Et voilà, maintenant tu me fais la gueule. Tu vas me gueuler dessus ? T’en aller ? Pour quoi, précisément ? Je veux bien entendre que ça a été maladroit, mais je me suis excusé et pour le reste j’ai pas à rendre de compte, alors dis moi ce qui te pose problème, précisément. Que je sois en couple, qu’elle soit sang mêlée, ou que j’ai le malheur d’y tenir et de pas vouloir coucher avec toi aujourd’hui ? » aussi désespéré que excédé.
Oui, Hawthorn est vexé. Après tout, il lui a bien semblé qu’elle faisait la gueule avant même de savoir avec qui il sortait. D’un coup, ce qu’il vient de dire le frappe, ce qui lui tire un sifflement abasourdi. Soudainement, il lui semble qu’il comprend enfin ce que Reha voulait et ça lui semble aussi malhonnête qu’injuste. Toujours debout, il s’indigne de nouveau : « Merde, Reha ! Non seulement j’ai droit à un interrogatoire alors que moi, je ne t’ai fait aucune leçon de morale, mais en plus, c’est toute l’estime que t’as pour moi ? Tu venais me voir uniquement pour ça ? Nie pas, hein, tu faisais la gueule avant même que je donne un nom, c’est bon, j’ai compris. Je croyais que je valais un peu plus en tant qu’ami que comme lot de consolation, tu vois. » Dire qu’ils se connaissent depuis Poudlard, et c’est là toute la considération qu’elle aurait pour lui ? Plus que le reste, plus encore que l’opinion que Reha pourrait avoir sur Robin, c’est cet aspect qui le blesse affreusement. De façon irrationnelle et paranoïaque, si commune chez lui du fait de ses incertitudes, le voilà qui s’imagine qu’elle ne le fréquente que de façon intéressée. « Je ne suis pas un putain de gigolo, moi, à la fin ! Pas à ta disposition non plus ! » Non, finalement, se corrige-t-il sans se l’avouer vraiment, le plus blessant, c’est que ça parte si loin et si vite, preuve qu'il tient à elle - lui - alors qu'il n’a même plus l’excuse du verre.
(C) CANTARELLA.
Reha Shafiq
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QUI SUIS-JE? Baguette: 32cm bois de rose avec un ventricule de dragon Camp: Mal Avatar: Mindy Kayling
❝Hawthorn & Reha ❞My favorite annoying friendD’un point de vue pragmatique. On peut en effet se demander ce que Reha peut bien trouver à l’appartement de Thorn. Évidemment, ce n’est pas pour la qualité du décor qu’elle vient ni pour le côté pittoresque. Elle n’est pas de ces sang pur qui ont besoin d’aller s'encanailler avec plus bas qu’elles pour se sentir vivre. De toute façon, quoique leurs pairs puissent penser, Hawthorn est de leurs. Il n’a certes pas les fonds qu’ils devraient avoir, mais ça ne change rien à la nature de son sang et selon Reha, ça compte bien plus que l’argent ou l’influence que pourraient avoir d’autres.
En soi, les lieux n’ont rien d’accueillant. La peinture aurait besoin d’un bon coup de frais, la pièce est petite, trop que pour faire apparaître une cloison et faire une chambre avec un peu d’intimité. La salle de bain est minuscule, la douche incertaine et le mur est fissuré en plusieurs endroits. Pourtant, par sa présence, Thorn a réussi à rendre le lieu chaleureux. Si son ami a beaucoup de défauts, il a également bon nombre de qualités dont celle de mettre à l’aise. Chez son ancien coéquipier, il n’y a pas de double jeu, pas de faux semblants et Reha trouve ça incroyablement reposant.
Alors un lit, un ami et un peu d'alcool font son bonheur en ce dimanche après-midi un peu morose. La bonne humeur d’Hawthorn serait d’ailleurs presque contagieuse si elle n’était pas de si vilaine humeur . Sa proposition “Un verre, une confession” ne rencontre d’ailleurs pas l’enthousiasme escompté de la part de la jeune femme. Reha n’a jamais fait un mystère de ce qu’elle pensait, mais elle n’est pas du genre à partager ses états d’âme. Ça a quelque chose d’humiliant, surtout pour elle, mais qu’à ce ne tienne ! C’est Thorn et voilà qu’elle finit par céder, se saisissant du premier verre qu’il lui tend.
Le jeu n’a pas vraiment le temps de démarrer qu’il prend un tour un peu amer. L’annonce sonne un peu comme une claque et l’étonnement se lit clairement sur son visage, mais pas que. Elle sait ce qu’elle a entendu, mais ça ne l’empêche pas de demander une confirmation. Comme un accident qu’on ne peut pas s’empêcher de regarder. Thorn, pas si con que ça quand il s’y met, se rend bien compte qu’il n’a probablement pas dit ce qu’il fallait. La réponse est murmurée du bout des lèvres, sans vraiment la regarder. De son côté, Reha n’a pas touché à son verre. Peu encline à laisser l’alcool parler ou détériorer son humeur déjà catastrophique.
Se rendant compte que la conversation ne tourne pas comme il le voudrait, son ami finit par boire une potion dégrisante. Reha, pourrait lui dire que c’est bien inutile et que ce n’est pas ça qui rendra la conversation à venir plus plaisante, mais elle n’en fait rien et le laisse faire. Sobre ou non, ça ne l’empêche pas de prendre des décisions idiotes comme celle de lui parler sur ce ton. Le regard de la jeune femme se fait mauvais.
- Oh, ne fait pas cette là Thorn. Si tu me l’annonces comme ça, en proposant de l’alcool c’est précisément parce que tu sais que ton annonce ne va pas passer et que tu essaies de diluer le poison.
La suite ne lui plaît pas plus et elle se lève du lit, se plaçant face à lui. Elle doit lever la tête pour voir le visage de Thorn, mais il ne l’a jamais intimidé et ce n’est pas maintenant que ça va commencer. Elle en rirait presque d’ailleurs. Lui, si accommodant parce qu’il ne veut jamais prendre la peine d’aller au conflit, le voilà faire preuve de fermeté quand il ferait mieux d’arrêter ses bêtises. Il y a de quoi être vexée et les accusations de l’ingénieur ne sont pas pour inciter Reha à la compassion ou la compréhension.
- Je n’ai pas l’intention de débattre. Tu as beau jouer les types non conventionnels, tu sais très bien où est la ligne et tu sais que tu es dangereusement en train de la franchir. Tu ne serais pas autant sur la défensive si tu n’étais pas au courant. Alors non, je ne vais pas débattre. On sait tous les deux que j’ai raison. La seule différence, c’est que toi, tu te voiles la face !
Vexée ? Oui. Bien entendu. Se voir reprocher ce qu’ils ont toujours fait. C’est l’hôpital qui se fout de la charité. Voilà Thorn transformé en homme vertueux pour l’occasion. Comme si, soudain, parce qu’il a décidé de se ranger, il faudrait que le monde suive sa ligne de conduite. En réalité, c’est épuisant de le voir se voiler la face de la sorte. Toujours à penser que les décisions qu’il prend n’auront pas de conséquences. Un peu comme quand il a pris la marque sans prendre la mesure du sacrifice et de l’honneur que ça représente.
- Vraiment Hawthorn ? C’est CA que tu vas me reprocher ? D’être venue chercher du réconfort dans tes bras parce que c’est ce que j’ai toujours fait. Non, non. Ça ne marche pas comme ça. Tu n’as pas le droit de devenir soudainement un prince vertueux quand je ne serais que la salope qui tente de te dévergonder. De mémoire, tu n’as jamais hésité à venir prendre un peu de bon temps chez moi quand l’envie se faisait sentir. Tu as bon dos de jouer les types outrés parce que tu as changé les règles du jeu sans m’en parler.
En réalité, la colère de l’ancien Gryffondor est incompréhensible à ses yeux. Tout sonne comme des excuses pour justifier la colère qu’il ressent à l’idée qu’elle ait pu critiquer sa nouvelle conquête. Or, s’il y a bien quelque chose que Reha ne supporte pas, c’est l’hypocrisie. Pas de la part de ses proches. Pas de la part de ceux à qui elle tient. Quand ils sont en société, c’est autre chose, ça fait partie des règles du jeu et tout le monde le sait. En privé, elle ne le supporte pas et si Hawthorn décide de s’aveugler, ça ne sera certainement pas avec son aide. Le ton monte et elle en deviendrait presque physiquement violente tant elle est exaspérée. La main serrée sur sa baguette, elle se rappelle tout de même que Thorn est un ami - pas vraiment en ce moment - et qu’un maléfice serait bien mal venu.
- Merlin, arrête de faire ta pucelle effarouchée. Tu es ridicule. En réalité, j’ai de quoi être vexée. Je n’ai jamais été celle qui venait se mettre entre un couple sérieux. Pas en toute connaissance de cause. Toi par contre, tu changes les règles du jeu, mais tu ne me préviens pas et tu fais comme si je devais le savoir. Comme si c’était à moi de changer mon comportement. Mais si tu y tiens vraiment à ta copine, tu ne passes pas l’après-midi avec moi dans ton lit en m’invitant à boire jusqu’à plus soif pour passer ma mauvaise humeur. Tu sais très bien ce qui se passe la plupart du temps et je me permets de te rappeler que tu es généralement très heureux d’y participer ou d’initier le mouvement. Ou tu faisais peut-être semblant ? Mais ne te tracasse pas, je n’attends pas de réponse. Je m’en voudrais que tu te sentes en interrogatoire. Après tout, il n’y a que toi qui compte dans cette histoire.
L’avantage ou l’inconvénient - selon le côté où l’on se situe dans la discussion - c’est qu’avec Reha, vous êtes sûr d’avoir le fond de sa pensée. C’est d’ailleurs précisément ce à quoi Thorn a droit. Seul problème, Reha peut être mauvaise. Demandez à ses frères ! Pour gagner un argument, elle n’hésitera pas à être méchante, blessante et à utiliser les armes qui lui tombent sous la main sans discernement. Peu importe la situation, elle déteste perdre.
- Va te faire foutre, Avery. Tu n’as pas le monopole du malheur et des problèmes. Je n’ai pas d’huissier au cul tu me diras, mais même si je les avais eu, j’aurais cherché à m’en sortir. Tu te complais dans tes problèmes parce que tu refuses de les affronter comme tu refuses d’affronter la vérité à propos de ta petite copine. Je te rappelle que le but, c’était de récupérer ton entreprise. Pas la fille. Et tu ne récupéreras pas ce qui est ton droit de naissance en la foutant en cloque. Crois-moi, beau-papa ne l'accueillera pas les bras ouverts et ta famille non plus. Alors, si tu n’y vois pas d’inconvénients, sors ta tête de ton cul, arrête de penser que les choses finiront par tourner en ta faveur si tu y penses positivement et distribue assez de fleurs.
Elle va trop loin, elle le sait, mais ce n’était pas le bon jour pour l’attaquer et surtout pas la bonne personne. S’il y a bien une chose à laquelle elle ne s’attendait pas de la part de son ami, c’est de se sentir trahie et agressée de la sorte si bien que sa réaction est à la hauteur de sa déception.
- Essaie de me coller la faute sur le dos comme tu veux. Tu peux bien dire que j’abuse de toi, mais on sait très bien que c’est faux. Je ne t’ai jamais laissé tomber. J’ai toujours repris pour toi, même quand tu prenais les décisions les plus connues de ta vie et surtout, je n’ai jamais menti sur la façon dont je fonctionne. On est ami, en tout cas je le pensais, mais avec des bénéfices. Ca ne t’a jamais gêné jusqu’à présent. Alors sois gentil, assume. En attendant, puisque tu as l’air d’avoir perdu tes couilles et ce qui te restait de bon sens dans la partie, tu m’excuseras, si je ne continue pas cette discussion. Je refuse de me laisser insulter plus longtemps.
Furieuse, elle se dirige vers la cheminée et prend un peu de poudre. Juste avant de prononcer le nom de son domicile, elle se tourne vers lui et déclare froidement :
- Qu’on soit clair, si ce n’est pas pour ramper et me faire tes excuses, c’est inutile de me contacter.