Ne jamais se retrouver sous la marque (Gwendall et Olwen)

Ne jamais se retrouver sous la marque.

C’était vraiment difficile à vivre, Sasha le savait depuis le début, depuis qu’ils avaient envisagé cette possibilité en sachant parfaitement qu’ils devaient le faire, parce qu’ils n’avaient pas le choix. Mais c’était encore autre chose que de le vivre, que de devoir le supporter. Elle avait envie d’avoir son fils avec elle tout le temps et elle ne pouvait pas. Elle avait envie d’être heureuse avec son mari et son bébé, mais elle ne pouvait pas. Oh, heureusement, Gwendall et elle étaient plus que soudés. Sans lui, la jeune femme ne savaient pas du tout comment elle aurait tenu le coup. Elle savait bien qu’elle n’avait pas le choix et la vie de son enfant prenait le dessus sur tout le reste, mais elle avait le sentiment de devenir dingue vraiment à ne pas pouvoir juste avoir son bébé avec elle. L’avantage, c’était que ce n’était pas bien difficile pour elle de jouer les femmes malheureuses aillant eu un enfant mort-né. Elle ne pouvait qu’être crédible, parce qu’elle souffrait de l’absence de son fils.

Ce qui ne rendait pas le reste facile pour autant. Quand on lui donna, à elle et à Gwendall, la possibilité de se défouler un peu… elle n’avait pas forcément hésité à sauter sur l’occasion. En même temps, ce n’était pas comme si elle avait besoin de se retenir ou même qu’elle devait se retenir. C’était simple, il y avait des moldus qui causaient problèmes, il fallait juste s’en occuper. Et pour ça, les époux Colloway s’en sortaient à merveille. Il n’y avait pas besoin d’y aller trop durement, sans aucun doute, mais ce n’était pas pour autant que Sasha s’était spécialement retenu. Elle aurait pu se contenter de les tuer d’un coup, seulement, mais elle avait tenu à ce que ça dure un peu, elle avait eu envie de les voir souffrir. Et ils s’en sortaient à merveille dans ce domaine. Ils avaient été évidemment prudent, ils portaient leurs masques de mangemort, ils avaient utilisé des sorts pour que le son ne se propage pas en dehors de la maison des moldus, pour pouvoir tout de même profiter de chaque cri à l’intérieur. Le sang avait coulé à flot et ça avait été comme un certain soulagement sur l’instant, même si ça n’allait évidemment rien rattraper du tout.

Et quand ils eurent terminé, ils n’avaient donc plus qu’à s’en aller. À peine sorti de la maison de ces moldus, Sasha fit apparaître la marque des ténèbres dans le ciel, comme le voulait l’horrible tradition de Voldemort… cette marque qu’elle portait aussi sur son avant-bras et qu’elle détestait plus que tout, qu’elle ne pouvait que détester encore plus maintenant. Mais elle n’avait pas le choix… comme pour tout le reste, elle n’avait pas le choix. Une fois fait, la jeune femme se retourna, ils n’avaient plus aucune raison de rester dans les parages, bien au contraire. Mais voilà, quand elle se retourna son regard se posa sur une personne, devant eux, qui les regardait. Sasha tira doucement sur la manche de Gwendall pour attirer son attention sur cet… élément perturbateur.

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L

e sang, la souffrance, ceux des autres bien sûr, n'étaient sans doute pas le plus sain des exutoires, mais en l'occurrence, jamais Gwendall n'avait à ce point savouré une bonne expédition punitive en bonne et due forme. Ce n'était pas nouveau, le sang avait toujours exercé une fascination morbide pour l'Auror, qui justifiait sans doute qu'il ait choisi ce travail, et aussi qu'il ait rejoint les neo-grindelwaldiens, devenus les mangemorts (ça et le fait qu'il croyait bel et bien dans la suprématie des sangs purs). Mais là, faire du mal autour de lui, violemment, gratuitement, c'était... un soulagement. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas autant apprécié respecter les ordres de Lord Voldemort. En temps normal, il traînait les pieds, il avait le sentiment de ne plus être mangemort que par obligation, contrainte, et non pas par conviction quand bien même il croyait dans les idéaux du groupe, réellement. Là, c'était différent, là, il avait besoin de se défouler, d'exorciser sa rage, sa frustration, sa douleur.

Car oui, Gwendall était en souffrance, véritablement. Il ne s'écoulait pas un seul jour, pas une seul minute, sans que les pensées du mage noir ne convergent en direction de Morgan, son fils. Son fils... Il avait un fils, et il ne pouvait pas crier sous tous les toits la fierté qu'il ressentait à l'idée d'être père. Il avait un fils, et il voudrait passer tout son temps avec lui... et on le lui interdisait. Morgan, à peine né, lui manquait, et sa douleur était tout simplement immense. Certes, il n'était pas en deuil, comme il devait le prétendre auprès de tous, mais c'était tout comme. Il avait mal, et il savait que Sasha aussi. Ensemble, ils devaient tenter de surmonter au mieux cette épreuve, d'essayer d'aller de l'avant. Mais comment faire ?

Ils se façonnaient donc des exutoires, et ce petit massacre fonctionnait plutôt bien à ce titre. Ils avaient fait leur ouvrage, aucun des moldus auxquels ils devaient s'attaquer n'avait survécu (en même temps, ils n'auraient eu aucune chance), et la marque des ténèbres flottait à présent dans l'obscurité du ciel, au-dessus de leurs têtes. Il ne leur restait donc plus qu'à rentrer chez eux.
...Ou pas.

Sasha tira sur sa manche et Gwendall laissa son regard se poser où elle l'intimait de regarder. A travers son masque de mangemort, il vit une jeune femme... qui n'avait sans doute rien manqué de la scène. Aucun témoin ne pouvait être admis, c'était beaucoup trop dangereux. Soit... elle le payerait cher, la fête n'était donc pas encore fini.

-Approche, l'interpella-t-il en lui faisant signe de venir à leur niveau.

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Elle avait terminé ses achats sur je chemin de traverse et allait prendre son train pour Poudlard. Cependant Olwen s'était lamentablement perdue. L'insouciante était loin de se douter qu'elle était sur le point de vivre une très mauvaise expérience. Et quel euphémisme! La naïve cherchait donc son chemin et se trouva dans un quartier résidentiel. A en juger par le son environnant, ce pavillon était calme. Pas un moldu ne semblait passer par là. Ils étaient surement tous au travail. Dommage, se dit-elle, quelqu'un aurait pu la guider.
Ne perdant pas espoir, elle continua de marcher, scrutant le moindre indice pouvant lui indiquer la gare, un panneau, un moldu, un bruit de train, des lignes de chemin de fer...
C'est alors qu'elle aperçut une lueur rapide passer par une fenêtre. Surement le soleil qui se projetait, se dit elle... ou bien une lumière issue d'une télévision allumée. Elle s'approcha cependant et soudain, les rideaux de la fenêtre se tintèrent de rouge, comme moucheté de poids...mais irréguliers. Olwen prit peur et se redressa, tremblante. Il se passait manifestement quelque chose d'étrange. Sa mère adoptive était une passionnée des films et romans policiers et ce que la jeune sorcière voyait là, y ressemblait beaucoup.
C'est alors que jaillit un éclair vert qui lui glaça le sang, sans raison apparente. Elle avait pourtant déjà vu cet éclair, bien qu'elle ne s'en souvienne pas, et bien qu'elle n'en eut pas la confirmation directe, elle sentait que c'était une très mauvaise chose. De panique elle recula et, descendit ainsi du trottoir sans qu'elle l'ait prévu. Il se déroba donc sous son poids et elle tomba au sol.
Sa tête ainsi amenée en arrière par le mouvement, son regard porta donc maintenant sur le ciel, et ce qu'elle vit la terrifia encore d'avantage. Une forme était apparue dans ce ciel si bleu. Et cette forme était aussi verte que l'éclair vu quelque instants plus tot. Il s'agissait d'un crâne d'ou s'échappait un serpent. Olwen le vit parfaitement, et pour cause, il était situé juste au dessus d'elle et de la maison, haut dans le ciel.

L’apeurée se releva aussi vite que possible et sentant que ce qui se passait était magique, elle sortit sa baguette d'une main tremblante. Lorsqu'elle baissa les yeux il était trop tard pour fuir. Deux étranges personnes se tenaient devant la porte d'entrée de la maison, à une vingtaine de mètres d'elle. Ils portaient un masque froid, angoissant. Ils avaient également une cape foncée. Il s'agissait bien de sorciers, mais jamais elle n'en avait vu de la sorte.

"Approche" lui dit l'un d'eux. Il avait une voix d'homme, une voix froide.

Olwen prit son courage à deux mains. Elle savait bien qu'elle ne ferait pas le poids. Elle qui venait tout juste de ré-apprendre le sort expelliarmus , n'avait que ça pour se défendre. Et elle n'avait jamais utilisé ce sort en situation de stress...encore moins dans une situation de vie ou de mort, comme il semblait être le cas à ce moment précis. Mis elle savait que si elle tentait de fuir elle serait morte.
Son pied allait reculer et ce mouvement de recul se vit surement de loin, mais elle se ravisa. Elle se tint donc droite, tentant de ne pas trembler, de ne pas céder à la panique, et pointa sa baguette sur l'homme. Elle tentait de se montrer sure d'elle et menaçante, mais la scène ressemblerait surement à un chaton tentant d'effrayer un lion.

Aurait-elle le temps de prononcer "exp..." ? si c'était le cas, elle ne put en dire d'avantage

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Il n’y avait pas de possibilité de laisser de témoin, c’était comme ça. En soit, Sasha n’avait rien contre la jeune femme qui se tenait en face d’elle et de Gwendall, mais en même temps elle n’avait rien eu contre les moldus qu’ils venaient de tuer non plus en réalité. Rien de personnelle en somme. Et cette jeune femme se retrouvait clairement au mauvais endroit, au mauvais moment, parce qu’il était hors de question que les mages noirs laissent un témoin. En soit, la jeune femme n’avait pas vu leur visage, puisqu’ils étaient masqués, mais c’était une question de principe. Sasha n’avait aucune envie que de nouveaux ennuis leur arrive dans le coin de la figure après tout ce qu’ils venaient de subir, c’était bon, ils en vivaient beaucoup trop. Et il était hors de questions qu’il laisse quoi que ce soit faire penser à Voldemort qu’ils ne s’en sortaient pas. Si ça tuait Sasha de devoir lui obéir (et d’avoir du abandonner son fils à cause de lui d’ailleurs), elle n’avait pas le choix. Pour le moment, ils n’avaient pas le choix, ils devaient faire profils bas, donc c’était ce qu’ils faisaient. Et cette fille allait mourir, c’était logique.

Gwendall lui demanda d’approcher et Sasha eut le sentiment de lire de l’hésitation dans ses mouvements. Elle ne savait pas si c’était vraiment le cas ou non. Mais quelque chose attira son attention, elle avait une baguette dans sa main. Ainsi donc, cette jeune fille était une sorcière. Soit, Sasha n’allait pas se montrer plus clémente avec elle, bien au contraire. Si elle était une sorcière, ils devaient d’autant plus l’éliminer. Surtout qu’elle osa lever sa baguette vers eux. Elle s’imaginait quoi au juste ? Qu’elle allait pouvoir lancer un sort sur son époux ? Même pas en rêve. La jeune femme leva donc vivement sa propre baguette qu’elle tenait toujours dans sa main vers l’inconnu, en prononçant la formule du sort de désarmement et la baguette de la jeune femme vola jusqu’à sa main libre.

« Trop lente. » Sasha ne dirait pas qu’elle était une experte en duel, mais elle ne pouvait pas non plus nier qu’elle commençait à avoir de la bouteille. En duel et en torture... ils pouvaient se contenter de tuer la jeune femme rapidement, ce qui serait sans doute d’ailleurs bien plus raisonnable. Mais en fait, la sorcière ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de la torturer un peu, de s’amuser un peu. Parce que quand elle s’amusait comme ça, elle ne pensait pas à Morgan. Et quand elle pensait à son fils, elle avait le sentiment qu’on enfonçait une lame dans son cœur. « C’est dommage tu sais. » Dit-elle doucement, en s’approchant de la jeune femme pour la contourner et éviter de la voir détaler de l’autre côté, autant qu’elle et Gwendall soit de part et d’autre d’elle. « Tu es vraiment tombé au mauvais endroit. Tu n’as pas de chance. »

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a jeune rouquine osa pointer sa baguette dans leur direction. Comme elle était mignonne... ou affligeante. Oui, affligeante, plutôt. Pensait-elle vraiment soutenir la comparaison ? De toute évidence. En tout cas, Gwendall ne fut ni inquiété, ni impressionné par cet acte qu'il estimait totalement désespéré. Elle ne faisait pas le poids, face à eux, et ça ne risquait pas de changer de sitôt. Elle esquissa le début d'un sort, qui devait être expelliarmus, mais Sasha la botta en touche et riposta avant même de lui laisser finir. En répliquant exactement de la même manière, par un autre expelliarmus, qui fit atterrir la baguette de la jeune fille directement dans sa main. La miss était désarmée, elle ne pourrait plus rien tentée contre eux. Elle était à leur merci, et un nouveau jeu, peut-être tout aussi satisfaisant que le précédent, se mettait en place. Voir Sasha ainsi plaisait énormément à Gwendall. Il avait le sentiment de la retrouver, comme elle pensait peut-être de même de son côté. Il est vrai qu'ils n'avaient que peu d'occasions de se sentir vraiment... bien, à leur place, et apaisé, ces derniers temps. Mais là, oui, pour une fois, il parvenait à s'ôter Morgan de l'esprit et à juste, se concentrer sur le moment. La jeune rouquine allait en voir des vertes et des pas mûres, c'est certain.

Ils se trouvaient de part et d'autre de la demoiselle désarmée, baguettes tendues dans sa direction. Il était temps d'entamer les hostilités. Ils n'avaient rien de particulier contre cette adolescente, bien sûr, mais Sasha avait parfaitement résumé les faits : elle s'était trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment... Les circonstances n'avaient pas joué en sa faveur, mais maintenant, il allait devoir en payer les frais... Et sa mort ne serait pas lente, en tout cas, elle ne promettait pas de l'être. Elle serait plutôt douloureuse : en matière de torture, l'un comme l'autre avaient de l'expérience à revendre, et la demoiselle allait en faire les frais. Mais avant tout, il fallait s'assurer que la demoiselle ne leur échappe pas, à ce stade, ce serait vraiment dommage.

-Incarcerem !

Des cordes commencèrent à apparaître autour de la jeune femme, destinées à l'immobiliser afin qu'ils puissent... jouer comme il se doit, avec elles. Est-ce que le sortilège ferait effet ou bien Olwen parviendrait-elle, d'une manière ou d'une autre, à y échapper ?

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Tout se passa si vite, et en même temps si lentement. Olwen avait l'impression de regarder un film d'horreur au ralenti, mais de fonctionner elle même, plus lentement encore. A peine eut elle le temps de prononcer son sortilège que sa baguette n'était déjà plus dans ses mains. La femme sorcière avait été plus rapide qu'elle.

Il faut admettre que cette rouquine s'engageait dans un combat bien au delà de sa portée. Elle était une fourmi dans un combat contre des titans. A vrai dire, à peine avait elle mis un pied dans la rue, qu'elle se trouvait alors condamnée.

"Olwen, fuis, sauve toi!!! sauve toi idiote! Tu ne comprends pas qu'ils vont te tuer?!"
Elle avait beau se hurler dessus mentalement, son corps tremblant ne bougeait pas. Olwen regardait sa main vide, paniquée. Elle se doutait que quoi qu'elle fasse, elle allait mourir. Ce n'était qu'une question de temps. Et courir aurait surement été pour elle la meilleure des options, car alors elle serait morte sur le coup, sans souffrir.

Mais la jeune insouciante ne connaissait pas, ou plus, l’existence de la torture. Sa nouvelle mère lui avait épargné les pires séries de ce genre. Elle n'avait donc que son instinct qui lui criait de fuir le plus vite possible. Mais encore une fois, sa réaction était trop lente.

La femme la contourna pour lui bloquer le passage et l’empêcher de prendre la poudre d’escampette. Et bien entendu la petite ne savait pas transplaner. Olwen tenta alors un geste complètement irrationnel. Voulait-elle récupérer sa baguette, ou contourner à nouveau cette femme terrifiante? quoi qu'il en soit elle allait bel et bien courir vers elle. Mais à peine avait elle emboîté le mouvement qu'elle se retrouva immobilisée, sous l'emprise de cordes. L'homme avait du les faire apparaître alors que la jeune fille ne le regardait pas.

Elle tenta alors une dernière action, son ultime espoir. Elle hurla, espérant que quelqu'un l'entende. Ils étaient au milieu d'un petit quartier tout de même. un petit quartier mais à la vue de tout potentiel passant Elle devait tenter, et surtout, elle n'avait plus rien à perdre.

" A l'aiiiiiiide!! à l'aii..."

Olwen ne put en dire d'avantage, les cordes s'enroulant autour de sa bouche.

Son sac de livres et provisions étalé au sol, son encrier se brisant, laissant mollement couler son contenu sur le trottoir. Et on ne voyait plus d'elle qu'une partie de la chevelure rousse, ses pieds solidement joints et ses yeux dont coulait la première larme.

Son regard supplia la femme à qui elle faisait toujours face, puis les cordes se serrèrent encore un peu plus, lui faisant perdre l'équilibre. Olwen tomba à terre, priant pour qu'il ne s'agisse pas de ses derniers instants de vie. Et pourtant, si elle avait sut, peut être aurait elle alors plutôt prié pour que sa vie prenne fin rapidement

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Sasha n’avait rien contre la rouquine, elle ne la connaissait pas, elle n’avait aucune raison d’avoir quelque chose contre elle en même temps. La seule chose qu’elle pouvait lui reprocher, c’était d’être arrivé au mauvais endroit au mauvais moment. C’était tout, tant pis, c’était comme ça. C’était la vie. La jeune femme était arrivée quand il ne fallait pas et du coup, elle allait payer le prix. Parce qu’il était évident que les mangemorts ne pouvaient pas laisser le moindre témoin. Il y avait beaucoup de chose en jeux. Ce n’était pas seulement de leur liberté dont il pourrait être question, mais bel et bien de leur vie. Sasha craignait bien plus les conséquences vis-à-vis de Voldemort que vis-à-vis de la justice – dont elle avait déjà eu à faire –, et évidemment les conséquences vis-à-vis de Morgan. Même si personne n’était au courant (en dehors de Zelda) qu’il était vivant, elle ne pouvait pas prendre de risque évidemment. Et elle n’avait pas l’intention d’en prendre. Cette fille devait mourir donc…

Et si elle pouvait mourir lentement, ça sera encore mieux. Pour la simple et bonne raison que ça faisait longtemps qu’elle n’avait pas pris la peine de torturer quelqu’un. Mine de rien, il y avait quand même une forme d’excitation en cet instant précis, parce que Sasha prenait un malin plaisir à l’idée de faire souffrir cette jeune femme. Et la jeune femme savait parfaitement que son époux ressentait la même chose. Ils étaient pareils et la jeune femme avait presque le sentiment de retrouver son mari maintenant, de retrouver leurs débuts et de mettre de côté tous leurs soucis. Ce qui n’était pas dommage pour Olwen sans aucun doute, mais tant pis pour elle. Elle n’avait qu’à être là.

Gwendall l’enroula de corde, elle se mit à crier mais rapidement la corde vint s’installer sur sa bouche l’empêchant donc de parler plus. Sasha afficha un sourire sous son masque, elle l’observa tomber sur le sol. Pauvre petite. Mais ce n’était pas suffisant. La rouquine l’observait, elle voyait bien qu’elle la suppliait par les yeux pour qu’elle ne lui fasse pas pire. Mais ça n’allait pas marcher. Sasha qui avait toujours sa baguette pointée vers la jeune femme décida de lui lancer un sort. Cela aurait pu être un simple… mais non, elle voulait y aller plus fort, sans pour autant la tuer tout de suite.

« Endoloris. »

Ça faisait mal, atrocement mal… elle en savait quelque chose, elle avait eu l’occasion de se retrouver dans une telle situation. Mais elle n’avait aucune pitié pour la jeune femme, elle n’avait aucune raison d’avoir de pitié en même temps.

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L

e spectacle était à la fois réjouissant et pathétique, pile ce qu'il fallait à Gwendall pour se remettre d'aplomb (du moins temporairement, car il était assez évident que cet état d'euphorie passagère serait bien vite remplacé par un brutal retour à la normale qui le renverrait à sa misérable condition dans tout ce qu'elle avait de douloureuse et d'inacceptable). Les cordes enserrèrent la miss, et le sortilège fonctionna mieux qu'il ne l'avait soupçonné, sans doute parce qu'il y avait mis plus de hargne qu'en temps normal.

Non seulement les cordes ligotèrent la jeune femme, mais elles la baillonnèrent également, l'empêchant d'appeler au secours. Tant mieux, tant mieux, il ne manquerait plus qu'ils soient dérangé. Désormais, la gamine était vautrée au sol et s'agitait comme un misérable vermiceau. Elle n'avait aucune possibilité de s'enfuir, et cette perspective ravissait complètement le mage noir, qui comptait bien abuser de la faiblesse de la jeune femme autant que possible. Son supplice serait long et douloureux. Il y veillerait, en tout cas, et un seul regard en direction de son épouse suffit à le convaincre (si cela était réellement nécessaire), que Sasha et lui étaient sur la même longueur d'onde : le supplice d'Olwen allait être des plus terribles.

Il laissa à Sasha le soin de décider de leur prochain mouvement, et un sourire réjoui décora ses lèvres quand elle décida d'asséner à la gamine le sortilège impardonnable de torture. C'était pile le spectacle auquel il avait besoin d'assister en cet instant. Voir quelqu'un d'autre souffrir, endurer les pires supplices. Il n'était pas convaincu qu'aucune douleur physique ne puisse compenser le vide immense qu'il ressentait en son propre coeur, mais il avait quoi qu'il en soit envie de laisser au destin une chance d'en décider à sa place. Ou à Sasha, qui se débrouillait très efficacement de son côté.

Gwendall n'enchaîna pas avec un nouveau sortilège. Non, c'était encore trop tôt. Pour l'heure, il ne demandait qu'à savourer les effets du maléfice infligé par son épouse sans pour autant en rajouter immédiatement une couche. Le spectacle promettait d'être bien assez réjouissant comme cela. Il voulait l'entendre gémir de douleur à travers la corde qui étoufferait ses hurlements, il voulait qu'elle se torde de douleur, que ses yeux les supplient d'abréger ses souffrances... qu'ils ne feraient que prolonger, pour la peine. Il en avait besoin, voilà tout.

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La pauvre jeune fille était sans décence, à leur merci. Elle était dans une ruelle, ligotée, bâillonnée, agressée par deux sorciers masqués. Elle ne comprenait pas. Pourquoi lui faisait-on du mal? Pourquoi avaient-ils tués ces gens dans la maison. Pourquoi être méchant? Quel intérêt? Ce concept était totalement incompréhensible à ses yeux. Et pourtant, elle était bien là, allongée au sol, attachée, ses yeux larmoyants d'un vert clair suppliant l'un de ses agresseurs. Elle vit alors la sorcière tendre sa baguette vers elle et prononcer le sortilège. Un sortilège qu'elle ne connaissait pas, ou dont elle n'avait aucun souvenir. Mais elle n'eut pas une seule seconde pour se demander ce qui allait arriver.

Son corps se tordit de douleur, Olwen eut l'impression que tous ses os se brisaient, que sa peau s'épluchait, que ses organes implosaient, qu'on la brûlait... Tous ces supplices et bien d'autres encore en même temps. Elle hurlait de douleur, mais bâillonnée, on ne l'entendrait pas aussi loin qu'elle l'aurait espéré. Elle se tordait dans tous les sens, suppliant mentalement qu'on vienne mettre fin à cette atroce douleur.
Ses yeux faisaient couler tant de larmes qu'elle ne voyait plus rien si ce n'est le rayon de soleil éblouissant.

Il faisait si beau, si chaud, le quartier avait été si paisible, la jeune femme avait été si douce, si joyeuse et naïve...c'était une belle journée d'été. Une journée qui donnait envie d'être avec des amis, à flâner ou se baigner...C'était une si belle journée, mais pas pour Olwen...plus maintenant.

Elle souffrait tellement, sentant chaque centimètre de son corps ponctué d'une douleur vive et inoubliable. La jeune sorcière, en cet instant, ne souhaitait plus qu'une chose, mourir. Qu'on mette fin à sa souffrance. Elle l'aurait supplié si elle avait pu. Son corps se tordait de douleur comme une larve à l'agonie. A plusieurs reprises, ça tête se fracassa contre le bitume, mais elle n'en prit pas conscience. Son trauma crânien et son nez cassé n'étaient rien comparé à la souffrance que lui faisait endurer ce sortilège. Olwen crut que ses organes allaient flancher, qu'elle allait sombrer dans la folie. Elle ne voyait plus qu'une lumière vive. Était ce le soleil? était ce cette fameuse lumière que certains disaient voir avant de mourir? Malheureusement pour elle, il ne s'agissais que d'un rayon de soleil mêlé à ses larmes.

Son corps convulsait. Elle n'avait plus de force, plus la force de lutter contre cette douleur. S'était il écoulé une secondes? une minute? une heure? Elle pensait qu'il s'agissant au moins de dix années. Cette douleur ne s’arrêtait pas, et elle s'étouffait dans ses sanglots.

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Voir les autres souffrir… ça avait toujours eu un côté apaisant pour Sasha. Elle ne se rappelait que trop bien de la première fois où elle s’était retrouvée à faire souffrir quelqu’un, en présence de son époux, qui ne l’était pas à l’époque. Elle s’en rappelait si bien, parce que ça avait été le moment où elle s’était rendu compte que ça lui faisait tellement de bien. Et en cet instant précis, ça lui faisait un bien fou. Elle avait envie que cette fille lui prenne toute sa souffrance, qu’elle souffre à sa place. Sasha avait bien conscience que ce n’était que de courte durée au final, qu’à un moment donné la réalité allait revenir de plein fouet la prendre… mais elle n’en avait que faire, elle profitait pleinement de ce moment, elle n’avait aucune raison de ne pas profiter pleinement. Au contraire, elle avait toute les raisons du monde de bien en profiter pleinement.

Elle observa donc, sans détourner une seule seconde ses yeux de la jeune femme, leur victime se tordre de douleur au sol, ligotée dans les cordes de Gwendall. La jeune femme ne se retint pas de sourire sous son masque, tant cette vision lui faisait du bien. Elle pouvait voir les larmes de la jeune femme couler le long de ses yeux, sa tête frapper le sol par instant, le sang couler de son nez. Elle l’entendait hurler, quand bien même le son était un peu restreint puisqu’elle était bâillonnée. Elle ne s’arrêta pas de suite, continuant de la torturer pendant quelques secondes, quelques minutes même. Ca lui faisait du bien, même si bien évidemment ce n’était pas suffisant et qu’à un moment, ils allaient aller bien plus loin. Tant pis pour elle, elle se trouvait au mauvais endroit au mauvais moment. Sasha n’avait en soit rien contre cette fille, elle ne la connaissait pas du tout, mais elle n’avait pas pour autant de scrupule. Elle en avait d’autant moins sans doute qu’elle n’avait aucune idée de qui elle était.

Finalement au bout d’un moment, Sasha détourna sa baguette pour arrêter le sort. Elle pensait que ça avait assez durer pour le moment, même si forcément ce n’était pas près de s’arrêter pour autant. Doucement, la jeune femme s’approcha de la victime et s’accroupit près de son visage, pour le prendre dans ses mains, sans forcément de ménagement, afin qu’elle tourne son regard vers elle, même si elle ne pouvait toujours pas voir son visage.

« Tu as envie de mourir n’est-ce pas ? » Elle ne pouvait pas réellement savoir ce que ressentait la jeune femme, mais pour avoir eu l’occasion de subir le sort de torture, elle le savait… on avait forcément envie de mourir pour que ça s’arrête à un moment donné. « Mais on n’en a pas fini avec toi, tu ne vas pas mourir tout de suite. » Ajouta-t-elle, d’une voix douce qui dénotait parfaitement avec ce qu’elle était en train de dire. Elle releva son regard vers Gwendall. « N’est-ce pas ? » Elle n’avait pas besoin de la réponse de Gwendall, au contraire, elle le savait. Ils en avaient besoin tous les deux, alors ils allaient se servir d’elle pour oublier un peu leurs propres souffrances.

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U

ne esquisse de sourire s'afficha sur les lèvres de Gwendall, sourire que nul ne pouvait contempler à travers son masque de mangemort, tandis qu'il se délectait du spectacle de la souffrance de cette jeune innocente. Une adolescente qui n'avait rien fait de mal sans doute, et qui moins que personne méritait ce qui lui arrivait. C'était la cible idéal. Gwendall se fichait bien qu'elle soit l'innocence incarnée, au contraire, ça lui allait tout à fait, c'était la parfaite illustration de ce que la vie ne l'invitait que trop à constater depuis bien longtemps. La vie était cruelle, la violence était gratuite, la souffrance ne se distribuait pas au mérite. Cette jeune fille était innocente autant que pouvait l'être Morgane, elle souffrirait autant que Sasha et Gwendall étaient capables de souffrir à l'évocation seule de l'enfant qu'on leur refusait de voir, d'aimer et de cajoler comme ils le désiraient pourtant.

Oui, ce spectacle était, aux yeux du mage noir, absolument délectable, et il n'en manquait absolument pas la moindre miette. Et ça ne faisait que commencer, évidemment. Il en fallait plus, toujours plus au jeune homme qui ne trouvait dans cette situation qu'un maigre exutoire à sa douleur. Oui, ça lui faisait du bien, en effet, mais le soulagement restait très relatif, et beaucoup trop fugace. Il allait lui en falloir plus, bien plus, oui, pour parvenir à s'estimer satisfait de quelque manière que ce soit.

Sasha s'accroupit, attrapa le visage de leur victime dans ses mains, promit à leur victime plus de souffrances qu'elle n'en avait déjà subi. Gwendall était fou amoureux de son épouse, ce n'était pas nouveau. Mais quand il s'exprimait de la sorte, elle l'aimait encore davantage, sûrement, profondément, invariablement. Gwendall hocha la tête quans Sasha se tourna vers lui, même s'il savait qu'elle n'avait pas besoin de son approbation : ils étaient sur la même longueur d'onde tous les deux. Non, en effet, elle n'allait pas mourir tout de suite, mais cela viendrait. Il fallait seulement... Plus de souffrance, que son visage se torde d'une douleur plus insoutenable encore. Gwendall leva sa baguette. Le répit ne pouvait qu'être temporaire, oui, car il fallait déjà repasser à l'action. C'était même essentiel. Il aurait pu lui lancer un nouveau sortilège doloris, puisque c'était définitivement le sort le plus puissant et le plus susceptible de faire beaucoup de mal. Mais il avait envie de varier les plaisirs, et surtout, il mourait d'envie de faire couler le sang.

-Diffindo.

Le sortilège de découpe devait se charger d'entailler les chairs de leur fictime, des coupures nettes et lisses, une méthode efficace et, l'espérait-il, également très douloureuse, il le fallait, il le fallait au nom de sa propre tranquillité d'esprit, même s'il ne la retrouverait jamais totalement.

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Un temps fou passait alors que les deux sorciers masqués regardaient Olwen souffrir. Ils étaient là, plantés devant elle, calmes, alors qu'elle subissait un supplice sans nom. Cette douleur était insupportable, son corps allait lâcher, c'était certain. Olwen allait mourir...Enfin c'est ce qu'elle aurait espéré de toutes ses maigres forces restantes. Mais il tint bon, et elle souffrait encore et encore, repoussant toujours plus l'instant fatidique d'une mort. La seule issue qu'elle pouvait entrevoir était la mort de son esprit, la faisant sombrer dans la folie, ou bien son décès pur et simple.

Et alors qu'elle s'étouffait dans ses sanglots, son nez plein de sang, sa bouche bâillonnée, ses larmes se mêlant à tout ceci, l'oxygène commençait à lui manquer. La douleur lui compressait le cœur, les poumons, et tous ces autres organes. Ses forces commençaient à l'abandonner. Tout tournait autour d'elle, où était le sol? ou était le soleil? et ces deux mages? Les repères se perdaient. Le monde se ternissait. Olwen allait perdre connaissance.

Etait ce pour cela que la femme avait alors cessé son sortilège? Qu'elle avait pris le visage de la rouquine dans ses mains pour lui demander si elle souhaitait mourir? Oui, Olwen voulait mourir, et le plus tôt possible s'il vous plait! Mais elle ne pouvait bien sur pas répondre. Au lieu de cela, la mage lui confirma ses pires craintes, ce n'était pas terminé.
Cependant Olwen ne s'étouffait plus. La corde avait légèrement bougé au niveau de sa bouche. Elle pouvait à nouveau respirer. Et au plus grand malheur de l'adolescente, ce répi lui donna la force de ne pas s'évanouir de suite.

Sa vue brouillée par ses larmes ne distinguait qu'à peine le masque que portait la sorcière, et très rapidement, elle ne le vit presque plus, de nouvelles larmes de désespoir coulant sur son visage et sur les mains de son agresseuse. La femme demandait à l'autre s'il était de son avis et celui-ci n'apporta de réponse qu'un mot. Un sortilège.

Soudain, le calvaire de la jeune fille reprenait. Elle sentait en effet des centaines de coupures sur tout son corps. Fines mais profondes pour la plupart. La corde se teintait doucement de rouge tandis que Olwen se tordait à nouveau de douleur. Ses spasmes firent encore descendre la corde de sa bouche et bientôt ses gémissements et ses cris de douleur se firent entendre bien plus fortement et nettement. Dans un élan de survie, elle parvint à hurler

"Au secouuuuurs"

Est ce que son message serait entendu? est ce qu'un mage viendrait l'aider? est ce qu'elle venait là de causer la mort de nouveaux innocents prêts à l'aider sans savoir ce qui les attendait. Mais elle souffrait trop, elle voulait mourir, ou que cela cesse. Elle aurait tout donné pour ça, tout. Et lorsqu'elle appela à l'aide, aucune pensée de conscience ne lui vint. Elle voulait juste que tout ceci s'arrête.

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Elle n’avait pas besoin de la confirmation de son époux pour connaître sa réponse, cette gamine allait souffrir encore plus, beaucoup plus. Parce que c’était ce dont ils avaient besoin, parce qu’ils avaient envie de se soulager. Elle ne méritait pas son sort, mais c’était justement pour cela que c’était jouissif. Sasha avait envie de croire qu’elle ne méritait pas son propre sort non plus. Oh, elle n’était pas une sainte, tout comme son époux n’était pas un saint. Ils avaient fait d’horrible chose dans leurs vies, mais ça ne voulait pas dire qu’ils méritaient de se faire manipuler par Voldemort. Qu’ils méritaient de devoir abandonner leur fils, la chair de leur chair, pour le protéger, pendant que d’autres n’avaient rien à craindre. Ils ne méritaient pas leur souffrance alors c’était plus que plaisant de faire en sorte qu’une personne ne méritant pas plus de souffrir, souffre à son tour.

Dommage pour cette fille, elle s’était définitivement trouvée au mauvais endroit, au mauvais moment. Tant pis pour elle. Ils allaient gâcher sa vie, littéralement parce qu’il y avait quand même peu de chance qu’elle s’en sorte, mais Sasha n’éprouvait aucun remort. La jeune femme ne sera pas sa première victime, elle n’aurait pas sa mort sur la conscience et pendant un temps, elle ne souffrira plus de son côté. Un large sourire vint se loger sur le visage de la jeune femme caché par son masque, quand son époux vint découper finement la chair de cette fille, faisant couler son sang. Il y avait quelque chose dans le sang qui coulait qui avait le don d’apaiser énormément Sasha. Une vision qu’elle adorait, une vision qui lui donnait même des frissons. Et quand en prime c’était son époux qui faisait couler tout ce sang… ça en devenait bien plus excitant encore. Elle en était folle amoureuse, et elle avait le sentiment de l’être encore plus quand elle le voyait à l’action.

Mais la gamine se mit à crier. Cela agaça clairement Sasha. Oh, elle aimait entendre les victimes crier, ça avait un côté encore plus excitant, sauf qu’ils ne pouvaient pas prendre le risque de se faire découvrir. Elle pouvait crier plus doucement, ça serait quand même bien mieux. La jeune femme s’approcha de nouveau de la gamine, et lui donna un coup de pied dans le visage.

« Ferme la ! » Lui ordonna-t-elle sans aucun ménagement, ne se retenant pas d’écraser son visage de son talon.

Elle aimait voir tout ce qu’elle voyait dans son regard, la souffrance qu’elle subissait, la douleur qu’elle ressentait. Elle aimait ce moment, ça lui donnait le sentiment d’être de nouveau vivante. Et elle n’avait aucune envie que ça s’arrête trop vite… alors, il ne fallait pas qu’elle les fasse remarquer. Elle espérait d’ailleurs que ce n’était pas déjà le cas, sinon elle serait vraiment frustrée.

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S

e délecter de la souffrance, sans aucun autre but que de se défouler, se lâcher, laisser exprimer la part la plus primaire de son être, toute sa rage et toute sa violence... Il ne s'agissait que de ça. Olwen s'était trouvée au mauvais endroit au mauvais moment. Ca aurait pu être n'importe qui, mais c'était elle, et elle se révélait être une victime idéale. Elle n'avait pas su se défendre... Ils ne lui en avaient pas réellement donné l'occasion, c'est vrai, mais ce n'était pas le but non plus. Ils n'étaient pas là en bons seigneurs, ils n'étaient pas là pour prouver qu'ils étaient d'excellents combattants... Ils avaient de la colère à revendre, tout simplement. Et elle se manifestait de la meilleure manière possible.

Gwendall afficha un grand sourire en voyant la rouquine s'agiter sous l'effet de la douleur. La souffrance semblait insupportable, le sol se teintait de rouge, le sang baignait son corps. Elle en perdait beaucoup, vraiment beaucoup... Il faudrait peut-être envisager de fermer certaines de ses plaies... Juste pour qu'elle ne sombre pas trop vite dans l'inconscience, afin de repartir à l'attaque une fois de plus. Il était tout à cette réflexion quand il constata que le baillon de la jeune femme était tombé, autorisant leur victime à crier pour appeler au secours.

Gwendall était prêt à la faire taire d'un coup de baguette, mais Sasha fut plus rapide que lui, et aussi plus efficace... Enfin, sa démarche était peut-être moins efficace qu'un sortilège de mutisme, mais du moins bien plus satisfaisante. Elle écrasa son visage du plat de son talon. Le jeune homme aurait voulu se satisfaire simplement de regarder le spectacle sans se poser de questions, mais il était tendu. Il avait l'intuition que la situation risquait de se compliquer pour eux. Leur victime avait su faire porter sa voix bien haut, et il était tout à fait probable que son petit appel au secours ne soit malheureusement pas passé inaperçu. Alors il tendait l'oreille.

Dans un premier temps, il songea à une fausse alerte. Finalement, ils étaient encore tranquilles, et ils pouvaient poursuivre sur leur lignée, mais il déchanta bien vite. Il entendait un bruit bien distinct. Ce pouvait être n'importe quoi... de primer abord, mais à mesure que le bruit en question devenait plus distinct, ce devenait plus qu'évident : des bruits de pas. Quelqu'un était en train d'approcher. Gwendall serra fermement sa baguette, prêt à attaquer l'intrus si ce dernier devait se mettre en travers de leur chemin, et se rapprocha de Sasha pour tirer sur sa manche, l'invitant du regard à suivre le sien, là où il lui semblait avoir entendu du bruit.

Et en effet, une silhouette commençait à se détacher de l'obscurité, à quelques mètres d'eux. Pas qu'une seule en fait, ils étaient au moins trois. Ils allaient peut-être devoir songer à se replier.

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La douleur était trop forte, trop intense. La jeune sorcière prenait conscience de chaque centimètre carré de son corps. Rien n'était épargné. Des douleurs différentes, comme des coups de couteau, des aiguilles enfoncées, des coups de poing, des organes qui avaient semblé imploser tout à l'heure, des sensations de brûlures. Elle avait froid et chaud en même temps. Son corps avait supporté trop de choses en une journée.

Mais Olwen était parvenue à hurler. Et bien évidemment ça n'avait pas plu à ses deux agresseurs. La jeune rouquine ne le vit pas arriver, sa vision était trop floue avec toutes ces larmes et ce rouge devant les yeux. Des yeux déjà mi clos alors qu'elle commençait à céder. Mais elle le sentit. Elle sentit ce poids sur son visage qui se fracassait contre son nez, qui l'écrasait. Elle hurla une dernière fois de douleur et sentit qu'elle ne pouvait plus respirer que par la bouche, que la douleur était telle qu'elle commençait à voir tout blanc, à se sentir tomber. La femme avait dit quelque chose mais Olwen l'entendit de si loin qu'elle ne distingua pas ses propos. C'était comme si elle était poussée si fort que la jeune sorcière entrait dans le sol et s'enfonçait dans la terre.

Son corps lâchait. Et c'est à ce moment précis, en une fraction de secondes qu'elle vit, qu'elle entendit des choses étranges, comme des souvenirs. Une femme qui disait "tue les", les hurlements d'une petite fille, une lumière verte comme celle qu'Olwen avait vue tout à l'heure dans la maison. Celle que ses deux assaillants avaient surement produite avant qu'elle ne se fasse repérer, et cette violente douleur au crâne. Puis le calme. Tout devint noir. Plus de douleur, plus de sang, plus d'agresseurs, ni de magie. Plus rien. Olwen perdit connaissance.

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Sasha se délectait de chaque seconde où elle écrasait plus fermement le visage de leur victime de son talon, elle aimait la voir avoir mal sous ses coups. Ce n’était pas magique, mais c’était tout aussi satisfaisant. Ça l’était peut-être même encore plus au final. Si ça ne tenait qu’à elle, la jeune femme était prête à se mettre à genou pour venir frapper sa victime de ses points. Elle ne le fit pas, mais elle se permit tout de même de donner quelques coups au visage de la jeune femme de nouveau. Elle était faible, inutilement faible. C’était trop facile, mais en même temps cette facilité avait quelque chose de vraiment plaisant.

La jeune sorcière était prête à continuer comme cela toute la nuit durant. Elle songea un instant à retirer son pied du visage de sa victime dans le but de calmer le jeu, afin de pouvoir mieux reprendre ensuite, afin de pouvoir tout simplement la torturer pendant des heures. Et une fois qu’elle serait au bout, elle n’aurait plus qu’à la soigner, prendre soin d’elle un petit peu afin de lui donner des forces et pouvoir la faire souffrir encore plus.

Mais alors qu’elle songeait à ce qu’elle allait faire ensuite, elle sentit Gwendall la tirer par la manche. Sasha releva son regard et le tourna dans la direction où regardait son époux. Il y avait des bruits de pas, quelqu’un approchait. Non, il y avait plusieurs personnes qui approchaient. Trois silhouettes commençaient à se dessiner, mais il était fort possible qu’ils soient plus. Sasha se sentit frustrée, ils n’avaient pas le choix. Soit ils se battaient contre eux, soit ils fuyaient. En tout cas, Sasha ne prêta plus aucune attention à la jeune femme qui se trouvait au sol et qui avait eu le malheur d’être simplement au mauvais endroit, au mauvais moment. Mais elle ne l’intéressait plus à présent, elle ne lui servirait plus parce qu’en cet instant précis, la sorcière savait qu’il valait mieux qu’ils fuient. Ils pourraient prendre la peine de combattre ces silhouettes, mais ils ne savaient pas qui ils étaient, ce n’était pas prudent. Il était hors de question qu’il leur arrive quoi que ce soit.

Sasha attrapa donc la main de Gwendall, cela ne servait à rien qu’ils restent plus de temps ici. Alors, elle transplana purement et simplement en abandonnant cette jeune femme sans conscience, mais par chance vivante. Par chance pour elle, parce que s’ils avaient eu plus de temps, il était fort possible qu’ils n’auraient pas pu s’arrêter et que le corps de cette inconnue aurait fini par lâcher au bout du compte. Mais ils en avaient eu beaucoup trop besoin de ce moment où ils pouvaient tout simplement se lâcher et laisser leur violence s’exprimer.

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