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#Sujet: Our shadows taller than our souls + Despina Jeu 3 Sep - 0:45
Our shadows taller than our souls
Despina & Nobby
« Je regrette M. Leach. M. le sous-directeur Beurk a décidé qu’en dehors des visites préalablement autorisées par lui, Mme Beurk ne pouvait recevoir… » La patience du directeur de la police magique commence sérieusement à s’émousser et il considère à présent l’option de mettre son poing dans la figure au malheureux gardien de prison qui se trouve sur son chemin. « Ouais ? Tu comptes m’expliquer que le directeur de la police magique a besoin d’une autorisation pour interroger des suspects ? T’es un bon garçon, fils, mais franchement, essaye d’y penser. » L’accent cockney de Nobby, mêlé d’irlandais, indique une chose : il est prêt à la bagarre et plutôt déterminé. Le titre de directeur de la police magique, et l’air sec et sévère du titulaire du poste, semblent faire hésiter le gardien de prison, qui se demande s’il ne va pas y laisser sa place. Ce moment d’hésitation suffit à Nobby, qui en profite pour se frayer un chemin. « Inutile de m’indiquer le chemin, je connais. Faites moi juste préparer la salle d’interrogatoire. »
C’est vrai qu’Azkaban, il a pas mal pratiqué, heureusement toujours du bon côté de la barrière. C’est un sale endroit, qu’il évite. Les détraqueurs lui collent la frousse, comme à tout le monde. Il n’y a que ce cinglé de Aristide Beurk pour se plaire, ici, songe Leach en se dirigeant avec certitude dans les couloirs. Il ignore les voix qui l’appellent et les créatures qui rodent. Pourtant, il connait pas mal de suspects et de condamnés, ici, parce que les dossiers sont passés dans ses mains. Il n’y a plus rien à en tirer, maintenant. Azkaban rend fou. Il n’y a rien à dire d’autre, Nobby le sait. Aujourd’hui, il n’a pas le temps. Il vient pour réparer une injustice et éviter que la prison ne rende folle une innocente.
Despina Beurk ne mérite pas son sort, comme son fils. Et Leach rétablira la vérité, mais il a besoin de l’interroger encore. Et de voir comment elle va, si elle tient le choc. Il n’a pas que de bonnes nouvelles, malheureusement. Il aimerait, mais il ne progresse guère. Le chef de la police a assez d’éléments pour avoir demandé une enquête sur Rose Ashford Selwyn, mais il s’attend aussi à devoir rendre des comptes. Elle et Orpheus Beurk, qu’il tente d’atteindre via Rose, ont des contacts puissants, et il n’est pas sûr de réussir sans un dossier en béton.
Pour ça, il doit donc réinterroger la jeune femme. On ne lui causera pas d’ennui. Au pire, Orpheus sera informé. Un mal nécessaire, tant pis. La porte s’ouvre sur les gardiens et Despina. On la laisse s’installer, pendant que Nobby l’observe. Elle n’est pas dans un bon état. Il s’en doutait, mais cela lui tire une grimace de compassion, malgré tout. « Bonjour, Despina. Vous vous souvenez de moi ? Je suis déjà venu vous voir. » Elle l’avait supplié d’aider son fils et de la croire. Et il l’a cru. Mais maintenant, Nobby sait que la mémoire disparait à Azkaban. « Il fallait que je vous revienne vous voir. J’ai des nouvelles, pour vous, et des questions à vous poser. Vous voulez bien me répondre ? » Le ton est doux, plein de compassion. Il voudrait offrir plus, mais il ne peut pas.
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Despina Beurk
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Ven 4 Sep - 13:03
Du mouvement. Un mouvement inhabituel. Il se passait quelque chose. Peut-être rien. Une visite quelconque, le passage imprévu d’un gardien, il n’en fallait pas davantage pour créer un semblant d’animation chez ceux parmi les prisonniers qui étaient encore capables de s’agiter, de se manifester… ce qui excluait déjà un certains nombres de condamnés, qui n’étaient plus que des coquilles vides, âmes concrètement prélevées ou non, et qui semblaient être sorties tout bonnement d’elles-mêmes pour supporter l’enfer d’Azkaban.
Alors il ne fallait pas forcément se réjouir de ce sursaut de vie dans cet endroit sombre comme la mort, mais Despina ne put s’empêcher de se redresser au même titre que certains autres et de se rapprocher du couloir, pour comprendre de quoi il pouvait bien être question.
A sa grande surprise, c’est vers sa cellule qu’on se dirigea. Elle pourrait se réjouir, ce n’était pas le cas… Les espoirs s’écrasent et se réduisent en poudre fine quand on passe trop de temps dans cette usine à rendre n’importe qui inhumain. Elle se réjouissait à peine de quitter un peu sa cellule, appréhendant la présence de celui ou celle qu’elle rencontrerait. Au mieux, il s’agirait de Theodosia, ou de Diggory, qui sait. Mais il était tout aussi possible qu’Aristide lui ait organisé un entretien privé avec son mari, et ça… cette pensée seule lui donnait la nausée.
Mais arrivée en salle d’interrogatoire, elle comprit qu’il s’agissait d’autre chose.
« Bonjour, Despina. Vous vous souvenez de moi ? Je suis déjà venu vous voir. »
Si elle s’en souvenait ? Vaguement… Ce constat l’horrifia autant que tout le reste. Elle sentait que sa mémoire, ses pensées, ses cauchemars, ses angoisses, tout se mélangeait, et Nobby Leach aurait tout aussi bien pu être le produit de son imagination qu’elle n’en aurait pas été surprise.
Mais oui, elle se rappelait un homme qui lui ressemblait, qui travaillait pour la police magique, qu’elle avait supplié de l’aider… à la sauver… à sauver Amos, surtout.
Il semblait qu’il s’agisse bien de lui. Une bonne nouvelle donc ? Elle hocha la tête mollement, pas complètement sûre d’être vraiment réveillée.
« Il fallait que je vous revienne vous voir. J’ai des nouvelles, pour vous, et des questions à vous poser. Vous voulez bien me répondre ? »
Sa voix était compatissante, apaisante, presque comme une berceuse. A nouveau, elle hocha la tête. Elle lui répondrait. Si elle y arrivait…
« Vous avez vu mon fils ? Il va bien ? » Oui, c’était lui qui devait poser les questions, ici. Mais il avait des nouvelles, alors peut-être qu’il avait vu Amos, qu’il lui avait parlé… qu’il allait être sauvé ? A l’évocation d’Amos, elle se sentait déjà un peu plus elle-même.
Nobby Leach
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Mar 22 Sep - 20:53
Our shadows taller than our souls
Despina & Nobby
La situation de Despina s’est encore dégradée depuis la dernière fois que Nobby l’a vue. Ça le désole, mais il ne voit pas quoi faire d’autre à part mener au mieux son enquête. Il fait ce qu’il peut, avec tout l’acharnement du monde et Dieu sait que ce n’est pas la volonté qui manque à Nobby Leach. Mais c’est une course contre la montre, aussi bien pour Amos que pour Despina. Ca le désespère, de voir cette femme si affaiblie, alors qu’elle n’est finalement qu’une victime. Il n’est que compassion pour cette mère courage, si maltraitée alors qu’elle a fait ce que toute mère aurait fait pour son fils.
Autant dire qu’il aimerait pouvoir lui amener de bonnes nouvelles ; mais la justice est lente, et la police aussi. Il faut dire qu’Orpheus est particulièrement retors et que Nobby ne cesse de voir des obstacles se dresser devant lui. Alors il ne peut que secouer la tête d’un air désolé face à sa question. « Non. Pas encore. Je suis navré, Despina. » Mais ça viendra. Peu à peu, il resserre sa toile, et sa stratégie est simple : s’il ne peut pas trouver d’éléments pour ouvrir une enquête sur Orpheus, alors il fera par des moyens détournés pour trouver des éléments et ouvrir une enquête. Ainsi, il a quand même des nouvelles, plutôt positives, à apporter à la jeune femme. « J’ai vu votre père. Votre belle-sœur, aussi. » Sœur qui lui a confirmé sa bonne intuition sur Rose et qui lui a donné une nouvelle idée : ouvrir une enquête sur Herbert Beurk et son petit commerce, et s’en servir pour perquisitionner tout ce beau monde. Dans un seul objectif, qu’il s’empresse d’annoncer à Despina : « Il me faut plus d’éléments concrets. »
Il ne peut pas tout lui dire et résumer toute l’enquête. Ce serait beaucoup trop long et malgré tout, elle est emprisonnée pour tentative de meurtre : Beurk et compagnie auraient beau jeu de dire qu’il a aidé une criminelle s’il donnait trop d’informations. En revanche, Nobby reste parfaitement neutre s’il se contente de poser des questions par rapport à certaines enquêtes qu’il mène en ce moment : « A ce stade, j’ai des pistes, mais il faut que vous m’aidiez…est-ce que vous savez si Orpheus garde des traces écrites de ce qu’il fait à votre fils ? Et où je pourrais les trouver ? » Voilà quelque chose d’important, quelque chose qui pourrait réellement marquer le début d’une enquête. Nobby en demande peut-être trop, il n’en sait rien du tout. Il a bien conscience que Despina est diminuée, mais il ne peut pas faire autrement : elle est, en dehors de Theodosia, la personne la plus proche de Orpheus qui soit disposée à lui parler. Aussi n’hésite-t-il pas à lancer une question sur sa seconde piste, à savoir Rose Ashford-Selwyn : « Je vous passe les détails, mais je pense que Rose Ashford Selwyn est impliquée. Votre belle-sœur m’a dit qu’elle connaissait bien la famille, surtout Aristide. J’ai assez d’éléments pour ouvrir une enquête sur elle, et atteindre Orpheus par ce biais, mais il faut que vous me disiez quoi chercher. »
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Despina Beurk
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Jeu 24 Sep - 13:00
« Non. Pas encore. Je suis navré, Despina. »
La très pâle lueur d'espoir qui avait daigné éclairé, même un tout petit peu, le regard de Despina, s'éteignit tout aussitôt. Mais elle s'y était attendu. Elle devrait attendre avant d'avoir des nouvelles de son fils.
Dans l'attente, elle ne pouvais qu'appréhender le pire et espérer, malgré tout, que son fils survivait, qu'il était suffisamment fort pour supporter ce qu'il endurait, pour en ressortir. Elle ne dit rien, elle attendit la suite. Elle savait que son interlocuteur ne s'arrêterait pas là, il n'aurait pas demandé à s'entretenir avec elle s'il ne pensait pas avoir progressé au moins un peu. Ou être en passe de progresser en tout cas.
« J’ai vu votre père. Votre belle-sœur, aussi. Il me faut plus d’éléments concrets. »
Voilà qui lui prouvait bel et bien qu'il n'avait pas lâché l'affaire, ce qui la rassurait. Comme elle était rassurée de savoir que Nobby Leach s'était à la fois entretenu avec son père et avec Dosia. Les deux aussi étaient déterminés à la voir sortir de là, et à aider Amos. S'ils unissaient leurs forces, ils pouvaient vraiment réussir à faire tomber son mari, à protéger son fils.
Elle avait besoin de se cramponner à ce fin espoir, à tout prix. Sans quoi elle n'avait plus rien pour la retenir. Elle était comme sur un fil, suspendue, fragile, au-dessus d'un océan de folie.
Des éléments concrets... Comment pourrait-elle lui en procurer d'où elle se trouvait ? Elle n'en savait rien. Mais ce qu'elle savait, en revanche, c'est qu'elle ferait tout pour aider, dans la mesure de ses compétences, et de son esprit fragilisé.
« A ce stade, j’ai des pistes, mais il faut que vous m’aidiez…est-ce que vous savez si Orpheus garde des traces écrites de ce qu’il fait à votre fils ? Et où je pourrais les trouver ? Je vous passe les détails, mais je pense que Rose Ashford Selwyn est impliquée. Votre belle-sœur m’a dit qu’elle connaissait bien la famille, surtout Aristide. J’ai assez d’éléments pour ouvrir une enquête sur elle, et atteindre Orpheus par ce biais, mais il faut que vous me disiez quoi chercher. »
Despina voyait à peine qui était Rose Ashford Selwyn, elle se rappelait vaguement, oui, l'avoir peut-être un jour aperçue en compagnie de son beau-frère, mais elle était loin de pouvoir aiguiller son interlocuteur à ce sujet.
En revanche, quand Nobby évoqua la possibilité qu'Orpheus garde une trace écrite de ce qu'il faisait subir à son fils, elle se sentit immédiatement stupide. Comment avait-elle fait pour ne pas y songer ? C'était si évident.
Elle agrippa ses cheveux que l'angoisse avait blanchis d'un geste vif, comme pour se les arracher, en colère contre elle-même.
"Je suis idiote...", souffla-t-elle pour elle-même, agacée de n'avoir su mettre le doigt sur le plus évident. "Il tenait un journal, j'ai jamais pu le lire mais..." Mais c'était si évident qu'il avait dû y noter toutes ses expériences. "A l'époque, il le gardait dans sa table de nuit... Il est protégé par plusieurs sortilèges, mais avec tout ça, je suppose qu'il l'a dissimulé ailleurs... s'il ne l'a pas fait disparaître." Ses mains glissèrent sur son visage. Ses paumes sur son front. "Merlin, pourquoi j'y ai pas pensé plus tôt..."
Nobby Leach
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Lun 19 Oct - 22:32
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Despina & Nobby
Nobby voit avec désespoir la lueur d’espérance qu’il devinait chez Despina s’éteindre. Il n’a pas de peine à comprendre qu’elle ne tient plus que pour la perspective de voir et de protéger son fils, et il sait aussi qu’il n’a plus beaucoup de temps, que ce soit pour la sauver elle ou Amos. Car il compatit autant au sort du fils que de la mère : c’est l’empathie, comme toujours, qui gouverne le caractère de Leach. Et le directeur de la police magique sait par expérience qu’Azkaban broie plus rapidement les gens qu’un procès ou une bonne série d’interrogatoires musclés. Au mieux, après quelques temps dans cette foutue prison, on devient fou. Au pire, on meurt. Il n’y a même pas besoin du baiser du détraqueur, il suffit qu’ils soient là. Ça ferait couler n’importe qui, même les plus durs, et parfois Leach se demande si c’est vraiment humain, même pour des criminels avérés. Mais il ne doit pas se laisser aller. Au fond, la situation n’est pas si désespérée que ça : il a encore des pistes et il pense avoir les moyens d’agir. Lui aussi se raccroche, finalement comme Despina, à tous les moyens possible pour croire à une issue positive à toute cette affaire sordide.
Penché en avant sur sa chaise, il essaye de capter l’attention de la jeune femme. Il faut qu’elle lui réponde : son idée est bonne, mais il a besoin de plus d’informations. Que Despina semble avoir, car il distingue un éclair de compréhension dans son regard, avant qu’elle ne s’auto-flagelle férocement. Nobby tend la main par-dessus la table, s’emparant des siennes pour les écarter de son visage : c’est qu’il ne voudrait pas qu’elle se fasse du mal. Rien de cela n’est du à elle, et elle fait de la peine. Alors il la rassure doucement : « Allons, allons… Il ne faut pas vous en vouloir, Despina. Ce n’est pas votre faute, vous aviez votre fils, je sais que vous essayiez de le protéger. » Le ton est ferme, sans appel : il n’y a qu’un seul coupable dans cette histoire, et c’est Orpheus. Et éventuellement, ceux qui l’aident, mais il pourra s’en occuper plus tard. Dès qu’il aura des preuves, de quoi ouvrir une fichue enquête et écarter Amos de cette famille de cintrés. Et Despina lui facilite sacrément la tâche : oui, comme Théodosia le pensait, il y a bien un journal. Et malgré lui, cela tire à Nobby un demi-sourire. Il n’a jamais cru au crime parfait, pour lui, c’est une légende qu’on ne voit que dans la fiction. A la fin, dans la vie réelle, c’est la police qui gagne. Ça l’aurait sacrément ennuyé que ce soit Orpheus Beurk qui le fasse mentir. Cependant, il étouffe vite cette expression de satisfaction pour se concentrer de nouveau et poser des questions précises. « Est-ce vous avez une idée d’où il pourrait se trouver maintenant ? Toujours chez Orpheus ? Ou au magasin, peut-être ? » Pour avancer, il a besoin de détails, mais il voit bien que Despina ne le voit pas, et de nouveau, c’est la compassion qui prend le pas. « C’est une piste très sérieuse, et vous m’aidez beaucoup en me confirmant cela, déjà. » Il sait que les choses doivent lui paraitre abominablement lentes et potentiellement bien plus dramatiques, rétrospectivement. Tout cela est en train de la détruire, et il ne pourra pas réparer tout cela, quand bien même il le souhaiterait de tout son cœur. Il ne peut qu’offrir un peu d’humanité, et il lui semble que c’est dérisoire. Alors, c’est de façon totalement désintéressée, purement parce qu’il s’inquiète, que Nobby demande : « J’ai appris qu’il était venu vous voir. Vous voulez bien me dire ce qu’il vous a dit ? »
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Mer 21 Oct - 12:56
Despina réagit par un brusque sursaut quand Nobby attrapa ses mains pour l'empêcher de se faire plus de mal. Elle n'était pas vraiment maîtresse de ses gestes, elle avait à peine réalisé ce qu'elle était en train de faire.
En revanche, elle avait parfaitement conscience de ce qu'elle aurait pu faire et n'avait pas fait. Sa négligence allait peut-être coûter la vie de son fils. Idiote, elle était idiote.
« Allons, allons… Il ne faut pas vous en vouloir, Despina. Ce n’est pas votre faute, vous aviez votre fils, je sais que vous essayiez de le protéger. »
Bien sûr que c'était le cas, mais elle avait cherché à le protéger de la pire des façons. Et pour un coup de sang, qui n'avait protégé Amos que sur le moment, elle avait perdu l'occasion d'être présente au côté de son fils pour ne serait-ce qu'essayer de tempérer un tant soit peu son mari. Mais elle n'avait pas été là. Elle avait été stupide, elle avait été impulsive...
« Est-ce vous avez une idée d’où il pourrait se trouver maintenant ? Toujours chez Orpheus ? Ou au magasin, peut-être ? C’est une piste très sérieuse, et vous m’aidez beaucoup en me confirmant cela, déjà. »
"Il l'avait toujours sur lui, mais puisqu'il sait qu'on enquête sur lui, il aura mis ses notes à l'abri, je suppose. Il les aura sûrement confiées à quelqu'un d'autre", répondit Despina d'une voix un peu tremblante, alors qu'elle tentait de calmer un peu ses émotions.
L'enjeu était important, il fallait à tout prix qu'elle calme la situation, qu'elle réussisse à se montrer claire et lucide. La lucidité... c'était ce qu'elle redoutait de plus en plus de perdre. Et elle sentait qu'elle n'en était pas très loin, même si ce genre de conversation l'aidait à remettre pieds à terre.
« J’ai appris qu’il était venu vous voir. Vous voulez bien me dire ce qu’il vous a dit ? »
"Il vient me voir sans arrêt. Tous les jours ou presque..." A cette pensée, sa voix tremblait d'autant plus. "D'habitude, je ne l'écoute même plus mais récemment... il a voulu faire venir Amos ici. Il ne l'a pas fait... ou pas encore en tout cas, mais... J'ai peur qu'il en soit capable."
Elle en avait informé Diggory pour qu'il empêche cela d'arriver. Mais elle savait qu'Aristide pourrait tout à fait outrepasser la moindre directive pour faire plaisir à son frère.
Nobby Leach
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Dim 8 Nov - 22:20
Our shadows taller than our souls
Despina & Nobby
Nobby a beau insister, il comprend vite qu’il ne tirera rien de plus de Despina et qu’elle ne sait pas réellement où est le carnet qu’elle mentionne. « D’accord, je comprends. Je vais me renseigner.» Il hoche la tête avec compassion, sans insister plus longtemps, ça ne servirait à rien. Despina est épuisée, il le voit, et il aimerait faire en sorte que les choses se calment et s’apaisent pour elle, mais il n’y peut rien. Il n’y a pas de traitement corrects à Azkaban, pas de possibilité d’amélioration sauf à sortir, et c’est rare. Il espère pour la jeune femme que cela arrivera bientôt, et il fera tout pour, mais la compassion et l’empathie sont pour l’instant le mieux qu’il puisse faire. Alors il la ménage, s’arrête, fait un pas en arrière pour lui laisser le temps de s’apaiser un peu. Il réalise, et cela lui fend le cœur, qu’elle est à bout et qu’elle ne tiendra plus longtemps. Il savait déjà que c’était un contre la montre et une question de vie ou de mort, mais la pression s’accentue encore un peu. Heureusement, leur cas est loin d’être désespéré. En effet, confirmer l’existence de notes prises par Orpheus et donc de preuves tangibles est un déjà un grand pas en avant pour son enquête. Les trouver, ensuite, c’est son travail, et il trouvera – c’est que Nobby Leach n’a jamais manqué de ressources ni d’intelligence pour enquêter. A la manière d’un entomologiste patient et minutieux, il collecte preuves et indices comme des pièces de puzzle.
Les autres révélations de Despina le surprennent et lui font dresser les cheveux sur la tête. Incrédule, il répète doucement : « Amos ? Ici ? » Lui qui ne comprenait déjà pas très bien le fonctionnement délirant de Orpheus Beurk, mais avait eu l’occasion de le voir à l’œuvre, ne pensait pas pouvoir être surpris. Comme quoi Beurk a de la ressource, car Leach l’est finalement. Consterné, il continue ses questions : « Il y avait d’autres personnes qui étaient là quand il vous a dit ça ? Personne n’a essayé de l’en dissuader ? Le directeur Diggory ? » A croire que seuls Despina et lui ont été choqué par cette histoire. Dans tous les cas, ça ne doit pas arriver, et il faut trouver un moyen. « Ce n’est pas un endroit pour les enfants…qu’est-ce qu’il espère de cette visite ? » A part torturer Despina elle-même ? Nobby ne comprend pas très bien où Beurk veut en venir, sinon que c’est tout simplement délirant et qu’il vaut mieux ne pas mettre en contact un enfant avec des détraqueurs. En soi, il vaudrait mieux ne mettre personne en contact avec eux – et l’état de Despina le prouve amplement – tout comme il vaudrait mieux ne mettre personne à Azkaban, qui n’est un endroit pour personne, mais c’est encore moins approprié pour un enfant qu’il suppose déjà fragile. Ce qui fait remarquer pensivement à Nobby : « En soi, ça pourrait suffire pour prouver un mauvais traitement… » Et ça pourrait être, très pragmatiquement, une bonne opportunité d’arrêter Orpheus. Mais il n’en est pas sûr. C’est à voir. « Il vous a dit quand est-ce qu’il comptait revenir ? » Il faut surtout essayer de l’en empêcher. Et, dans le même temps, voir ce qu’il pourrait faire de cette information.
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Despina Beurk
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Mar 10 Nov - 12:46
« D’accord, je comprends. Je vais me renseigner.»
Elle baissa les yeux. Elle n'était pas responsable de ce qu'elle avait ignoré, elle était en revanche responsable de ce sur quoi elle avait fermé les yeux quand elle aurait pourtant vraiment pu faire une différence.
Maintenant, elle se sentait aussi impuissante et inutile que d'ordinaire, et son interlocuteur ne lui en tenait pas rigueur, il n'en avait pas besoin : Despina n'était pas la dernière à savoir accuser le blâme de toutes ces erreurs commises qui à présent la hantaient très sûrement.
« Amos ? Ici ? »
Voilà une réaction tout à fait humaine, et qui l'air de rien faisait beaucoup de bien à Despina. Oui, Amos ici, c'était impensable, c'était de la folie... c'était dangereux. Mais Orpheus était fou. Orpheus était dangereux.
Despina avait exactement eu la même réaction, bien sûr, au moment d'entendre les propos de son mari (comme elle détestait penser qu'il l'était encore !), ni raisonnés ni raisonnables. Mais il n'avait pas attendu son avis ou son approbation, ce n'était même pas une menace ou une mise en garde. C'était juste une affirmation.
« Il y avait d’autres personnes qui étaient là quand il vous a dit ça ? Personne n’a essayé de l’en dissuader ? Le directeur Diggory ? »
"Il n'y avait personne, évidemment. C'est sa parole contre la mienne..." Et comme à chaque fois, c'était la parole de son mari qui l'emportait. Enfin, pas auprès de Diggory, ceci dit, que Nobby faisait bien de mentionner. "J'en ai directement parlé à M. Diggory, il m'a crue, il a été aussi indigné que vous. Dosia... Theodosia, ma belle-soeur, est au courant aussi... lls m'ont tous les deux assuré que ça n'arriverait pas... Ils ont peut-être obtenu gain de cause puisqu'Orpheus est revenu me voir seul les autres fois, mais..."
Mais elle continuait d'avoir peur. Diggory était toujours de son côté, et sans soutien, elle ne savait ce qu'elle deviendrait. Mais Diggory ne travaillait pas seul, et Despina redoutait qu'Aristide encourage et favorise l'idée de son frère... Connaissant l'énergumène, il estimerait sans doute que c'était la meilleure idée du monde.
« Ce n’est pas un endroit pour les enfants…qu’est-ce qu’il espère de cette visite ? »
"Il le justifie de la même façon qu'il justifie toutes les horreurs qu'il fait subir à notre fils. Il veut... un électrochoc."
C'était stupide. Il n'arriverait qu'à apeurer et renfermer Amos un peu plus. Mais il n'était plus à ça près, évidemment... Et alors que la situation devenait toujours plus urgente, il devait se sentir d'autant plus empressé.
« En soi, ça pourrait suffire pour prouver un mauvais traitement… Il vous a dit quand est-ce qu’il comptait revenir ? »
"Theodosia a pensé la même chose, mais il est hors de question qu'il approche d'Azkaban..." Même si c'était pour qu'Orpheus soit appréhendé directement à l'entrée de la prison, même si c'était pour mettre ensuite Amos en sécurité. Le risque était trop grand, et Amos déjà si fragile.
"Il ne m'a rien dit, il ne m'a donné aucun détail. Il est inconscient, mais il devait forcément savoir que je le répéterais... Il doit juste... s'en moquer.", acheva-t-elle d'un ton épuisant. Tenter de faire tomber son mari lui conférait une énergie neuve, mais la flamme s'éteignait vite...
Parce qu'il avait beau répéter qu'elle lui manquait et qu'il était prêt à la pardonner (un comble), en fin de compte, ce qu'il lui faisait subir était presque plus violent que ce à quoi elle faisait face entre ces murs...
Nobby Leach
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Dim 15 Nov - 20:53
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Despina & Nobby
Nobby répète avec une horreur incrédule les propos de Destina, peinant à croire ce qu’il entend, ne parvenant pas à se décider entre la consternation et la colère. Il ne devrait même plus être surpris, concernant Orpheus Beurk, mais malgré tout, le professeur d’études des moldus ne se lasse pas de le surprendre. « Un électro-choc…vous croyez qu’il pense réellement ce qu’il dit ? » Le moins qu’on puisse dire c’est que Nobby est proprement halluciné de ce qu’il entend. Des cinglés, il en a croisé un certain nombre dans sa vie. Ça fait partie du job. On pourrait dire qu’il en a l’habitude. Et puis il connait les mangemorts du fait de son appartenance à la résistance, et plus globalement, l’attitude délirante des sang purs dès que quelqu’un ne rentre pas dans leur canon de pensée. Mais Orpheus Beurk dépasse la simple attitude et la simple posture politique. S’il n’y avait que ça, Nobby Leach jugerait qu’il s’agit d’un idiot, au pire méprisant, mais ça s’arrêterait là. Mais torturer son propre enfant au point où Despina le lui décrit, cela dépasse son entendement en tant qu’homme, policier, et en tant que père.
Muet de stupéfaction, il écoute la jeune femme et ne peut que compatir. Au fond, il ne peut pas la juger : à la place de Despina, si Rebecca, sa fille, avait été à la place de Amos, sans doute que le directeur de la police magique aurait fait exactement la même chose qu’elle et qu’il aurait les mêmes réactions. Dans cette histoire, les victimes s’accumulent et il est temps d’y mettre un terme. Fermement, il reprend : « Je vais essayer de m’arranger pour que ça n’arrive pas. Votre belle-sœur pourra peut-être m’aider… Vous savez s’il a parlé de cela à quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui accepterait de témoigner, j’entends ? » Réfléchissant à pleine vitesse, il ne peut qu’approuver : toute bonne preuve que cela soit, ils ne peuvent pas laisser Orpheus mener son projet à son terme. C’est ce qui apparait dans le ton ferme et la férocité de Leach lorsqu’il reprend la parole : « Si nous pouvons l’intercepter avant qu’il ne se mette en route, ce sera fait, je vous le promets. Mais nous n’en aurons peut-être pas besoin. Avec votre belle-sœur m’a expliqué et ce que vous m’avez dit aujourd’hui, je vais pouvoir avancer. » Il se fait rassurant. Il est vrai qu’ils ont définitivement progressé et qu’ils sont à présent en bonne voie pour réussir.
Le gardien, qui frappe aux barreaux de la salle d’interrogatoire pour signaler que l’heure tourne, et qu’il va devoir ramener la prisonnière dans sa cellule, interrompt les pensées du directeur de la police magique. « Je vais devoir vous laisser, Despina, je suis désolé…Mais je reviendrai vous voir rapidement, je pense. Mais il faut que vous teniez bon, vous m’entendez ? Nous allons réussir, je vous le promet. Nous allons réussir. » Un instant, il serre gentiment sa main dans la sienne, alors que le gardien entre, avant de la libérer. « Est-ce qu’il y a autre chose que je puisse faire pour vous d’ici là ? » Sans savoir, bien sûr, qu’elle risque de quitter Azkaban bientôt, sans réellement avoir besoin de son aide.
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina Mer 18 Nov - 12:21
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« Un électro-choc…vous croyez qu’il pense réellement ce qu’il dit ? »
Despina hocha la tête avec ce qu'elle pouvait d'assurance. C'était une chose dont elle était certaine, et c'était ce qui l'inquiétait le plus. Dans tout ce qu'il faisait de plus atroce, il était convaincu d'agir au mieux, d'être dans son bon droit... il ne faisait pas souffrir Amos par sadisme mais bien par... ou du moins au nom de quelque chose qu'il s'était convaincu être de l'amour paternel.
Cette histoire d'électrochoc, c'était sa solution de la dernière chance, ou Despina devinait en tout cas que c'était comme ça qu'elle la voyait, et pas autrement. Alors oui, il le pensait. En grand cinglé, irrécupérable dérangé qu'il était, il le pensait bel et bien.
« Je vais essayer de m’arranger pour que ça n’arrive pas. Votre belle-sœur pourra peut-être m’aider… Vous savez s’il a parlé de cela à quelqu’un d’autre ? Quelqu’un qui accepterait de témoigner, j’entends ? »
"Il a dû en parler à Aristide, je suppose. Autant dire qu'il ne faudra pas compter sur lui pour en dire quoi que ce soit. Le connaissant, ça m'étonnerait qu'il ait évoqué le sujet avec qui que ce soit d'autre." Comme toujours, c'était le souci, avec lui, ses décisions étaient atroces et parfois même exubérantes, mais il savait quoi faire pour être exactement à l'orée d'une limite qu'il ne franchissait pas, celle qui l'empêchait de se faire prendre... Pour l'instant. A force de se rapprocher constamment de la limite, il allait finir par plonger, et c'était tout le mal qu'elle lui souhaitait.
« Si nous pouvons l’intercepter avant qu’il ne se mette en route, ce sera fait, je vous le promets. Mais nous n’en aurons peut-être pas besoin. Avec votre belle-sœur m’a expliqué et ce que vous m’avez dit aujourd’hui, je vais pouvoir avancer. »
Despina l'espérait de tout coeur, en tout cas. Pour la première fois depuis longtemps, les visites que lui rendaient ceux qui cherchaient à tout prix à la sortir de là paraissaient réellement susceptibles de faire quelque chose pour elle. Ce n'étaient pas des mots en l'air ou des promesses faites dans le vide : c'était concret, bien concret. Et ça lui donnait la force de tenir le coup encore un peu longtemps.
Même si elle préférait ne pas s'avancer pour autant, pas pour le moment, en tout cas... Tout restait à faire. Mais elle savait du moins que ceux qui avaient à coeur de réparer l'injustice n'en faisaient pas la promesse par seule commodité : ils le souhaitaient réellement.
« Je vais devoir vous laisser, Despina, je suis désolé…Mais je reviendrai vous voir rapidement, je pense. Mais il faut que vous teniez bon, vous m’entendez ? Nous allons réussir, je vous le promet. Nous allons réussir. Est-ce qu’il y a autre chose que je puisse faire pour vous d’ici là ? »
"Tenez votre promesse, et ça suffira.", répondit doucement Despina. "Et... revenez me voir vite, d'accord ?"
Même s'il n'avait rien de plus à dire. Si on voulait qu'elle tienne le coup... Elle avait besoin de se sentir régulièrement soutenue, comme c'était le cas en cet instant.
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#Sujet: Re: Our shadows taller than our souls + Despina