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#Sujet: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Dim 15 Mai - 23:06
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierPour une fois, la mission est plutôt simple. En réalité, voilà longtemps que Eve n’a pas eu quelque chose d’aussi peu dangereux à faire et elle se rend compte que ce n’est pas déplaisant. Elle et Rafa se sont mis d’accord, moins elle va dans le monde sorcier pour le moment, mieux elle se porte, néanmoins, elle travaille tout de même et ils ont un plan. Lequel ? C’est simple : Hawthorn Avery doit payer. Finn a beau leur conseiller la prudence la plus extrême, Eve est bien incapable de l’accepter. On ne laisse pas un affront pareil sans réponse. Sur ce point, sorcier comme moldu sont indentiques, celui qui part la queue entre les jambes à perdu. Or, il ne sera pas dit que Rafa baissera les bras. Pas si elle a quelque chose à dire.
Pour le moment, rien ne presse, ils ont prévu de prendre leur temps. Après tout, sans représailles de la part du second, son voisin pensera rapidement que celui-ci a pris ses avertissements au sérieux et ne remettra plus les pieds du côté sorcier de la barrière. D’ici un moment, celui-ci aura vite fait de baisser sa garde et c’est quand il ne s’y attendra pas qu’ils frapperont.
De son côté, Eve préfère ne pas le rendre suspicieux. Après tout, c’est bien elle que Rafael venait voir, mais il n’en sait pas plus. Pour ne pas donner l’impression de fuir, elle a relevé son courrier, fait claquer la porte quelques fois quand bien même elle ne dort plus là et à poser un congé pour son futur voyage à Los Angeles. Il ne lui reste pas grand chose à faire si ce n’est trouver du Polynectar et des informations.
Le premier, elle le trouverait facilement chez n’importe quel apoticaire, mais elle préfère être particulièrement prudente et ne pas laisser de trace. Du reste, il lui faut des informations. Son rayon normalement, mais Thorn étant probablement suspicieux, elle préfère passer par une tierce personne pour éviter de trop attirer l’attention sur elle.
Heureusement, elle n’a pas besoin d’aller loin pour trouver celle qui lui fournira la solution à ses problèmes. Agrippine, comme elle, habite dans l’Allée des Embrumes. Ayant plus ou moins le même âge et fréquentant parfois les mêmes cercles, elles se connaissent sans jamais avoir pris la peine d’approfondir leur relation. La rousse est une pragmatique, une qualité qu’Eve apprécie, mais surtout, elle sait toujours obtenir ce qu’il lui faut.
Puisque ce n’est pas loin, plutôt que de transplaner, Eve choisit de faire le chemin à pied. Le ciel est gris et le vent se lève, mais la pluie ne menace pas encore Londres. Sa cape rabattue sur sa tête, elle marche sans se presser dans la longue Allée des Embrumes, contemplant les étals et les magasins sans faire montre d’un grand intérêt. On l’arrête pour lui proposer de regarder de plus près certains artefacts, mais la jeune femme décline toutes les propositions sans un mot, poursuivant son chemin jusqu’à arriver chez la jeune femme.
Une fois devant chez elle, elle toque. La jeune femme n’a pas prévenu de sa venue, mais en général, à cette heure, on peut trouver Agrippine chez elle. Une minute passe puis elle entend enfin un bruit, la porte s’ouvre face à une Agrippine probablement surprise de la voir.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Lun 16 Mai - 17:25
Shopping d'un genre particulier
A
grippine avait besoin d'un break. De préférence de ceux qui dureraient plusieurs longues semaines au cours desquelles elle se contenterait de rester chez elle, à se gaver de patacitrouilles sans plus rendre de compte à personnes. Ses déboires divers l'avaient épuisée... sa grossesse menée à terme l'avait achevée. Elle n'avait pas demandé des nouvelles du gamin, elle ne voulait surtout pas en avoir, mais - et même si ça l'emmerdait sérieusement de l'admettre - elle n'était pas remise de son accouchement. Ce n'était pas le fait d'avoir créé une vie à laquelle renonçait aussi sec qui la bouleversait, ça ça lui allait très bien, c'étaient tous les bouleversements physiques par lesquels elle était passée sans oser se confier à quiconque à son sujet, pas même à Ignatius.
Surtout pas à Ignatius, en fait, qui était incapable de comprendre sa décision pour commencer... Ignatius qui avait ses problèmes à gérer à présent... Elle aurait pu se tourner vers son père, peut-être, mais c'était un sujet qu'elle s'était gardée de finalement lui dévoiler... En sa présence, elle avait cette tendance violente et mensongère à vouloir jouer les jeunes filles modèles. C'était forcément un mensonge éhonté de sa part. Et qui rencontrait ses limites dans ce genre de situation où elle s'évertuait à éviter d'accuser quelque blâme que ce soit, peu importe sa provenance.
Dans de telles circonstances, sa méthode - éprouvée - était des plus simples : la méthode de l'autruche. Elle se terrait dans la solitude et l'ignorance du monde extérieur... Même de ses amants habituels... Encore quelque chose dont sa grossesse semblait l'avoir temporairement dégoutée, les plaisirs de la chair. Et dire qu'il y avait des femmes qui s'infligeaient ça volontairement - quelle idée. Voilà qu'elle se trouvait un premier - et désagréable - point commun avec sa génitrice. Un malheureux accident avait mis au monde un malheureux accident...
En attendant, les factures s'accumulaient, sans parler de ses mois de loyer impayés. Elle négligeait le tout avec un remarquable aplomb, mais ça ne pouvait pas durer : il fallait bien qu'elle se remette au "travail", et il fallait bien aussi que le monde extérieur se rappelle à elle.
Elle avait été plus que tentée de faire la morte quand on vint frapper à sa porte ce soir-là, mais Agrippine laissa la curiosité l'emporter et daigna se lever. A travers le judas, elle découvrit une silhouette certes familière, mais qu'elle ne s'attendait absolument pas à retrouver sur son palier.
-Je devrais ? demanda Agrippine tout en s'écartant pour laisser Eve passer. Tu feras pas gaffe au bordel, j'attendais pas de visite. Comme si son bordel était différent autrement. Assieds-toi où tu veux, je vais me prendre un truc à boire. Whisky pur-feu, ça te va ? Elle n'attendit pas sa réponse pour fouiller ses placards et en retirer deux verres qu'elle remplit généreusement. Je t'écoute, que me vaut le plaisir de ta visite.
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Eve Talbot
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Jeu 19 Mai - 21:04
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierEn réalité, non, Agrippine ne devrait pas nécessairement la laisser rentrer. De mémoire, c’est d’ailleurs la première fois que Eve prend la peine de se déplacer chez la jeune femme. En temps normal, elles savent plus ou moins où se trouver et à l’époque où Eve glanait elle-même les informations dont elle avait besoin, passant d’un bras à l’autre avec la même vigueur que Agrippine elle-même, il n’était pas anodin de retrouver sa compagne sur le même terrain de chasse. Les circonstances, appelons-les Finn pour ne pas le nommer, ont rendu son implication dans ce genre de procédé plus compliqué. Or, rien n’est plus efficace que les confidences récoltées sur l’oreiller, une méthode qu’elle ne peut plus réellement utiliser. Par extension, sa fausse couche l’a également rendue moins présente dans le monde sorcier, sa réaction étant finalement, sans le savoir, assez similaire à celle de la jeune femme en face d’elle.
Une fois la porte ouverte, Eve n’hésite pas à entrer, suivant l’ancienne serpentard dans son appartement. Autour d’elle, c’est en effet le chaos. On reconnaît sans mal les traces d’un endroit que l’on a négligé depuis un moment. Un bordel ambiant qui ne semble pas gêné sa propriétaire et Eve de son côté estime que c’est bien son problème. Elle hausse les épaules, suit Agrippine et regarde autour d’elle pour évaluer où elle peut s’asseoir sans causer de catastrophe.
- Pourquoi, t’aurais passé l’aspirateur si tu avais su que je venais ? J’ai pas pensé à apporter des fleurs de toute façon donc on va dire qu’on est quitte.
En regardant autour d’elle, Eve trouve un fauteuil enseveli sous des vêtements et des revues sorcières, sans se gêner, elle se contente de les pousser ou de les faire tomber et prend place dans le siège. Un peu tôt pour un whisky de son côté, en général, elle ne commence pas si tôt dans la journée, mais mieux vaut suivre le mouvement. De son côté, son interlocutrice n’a pas l’air au mieux de sa forme, fatiguée et sans énergie, peut-être l’alcool pourra-t-il la rebooster.
- Envoie, du pur feu c’est très bien.
Une fois le verre en main, elle en boit une bonne gorgée et le pose à terre.
- Rien de très original, j’ai besoin de tes services et je n’avais pas vraiment le temps d’attendre qu’on se croise. On fréquente un peu moins les mêmes cercles en ce moment.
Une manière polie de dire qu’elle s’est un peu retirée, sans savoir que de son côté, Agrippine a eu l’attitude identique.
- Il me faudrait deux polynectars, que du très légal comme tu le vois, j’ai simplement besoin que l’achat de ses potions ne puissent pas être reliées à moi.
En effet, ce n’est rien de difficile. Une demande peut-être même trop facile pour Agrippine. -
- Ca c'est la partie facile. La seconde est un peu plus délicate. Je cherche des renseignements de nature différente sur deux personnes. Hawthorn Avery, c’est le premier nom. Le second, c’est Pomona Fitz. Ça te dit quelque chose ?
Elle regarde autour d’elle et reprend son verre dont elle boit une gorgée, plus raisonnable cette fois.
- Enfin, si tu es toujours en activité. Je ne voudrais pas déranger.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Ven 20 Mai - 23:52
Shopping d'un genre particulier
A
grippine afficha une moue amusée, à mi-chemin entre la grimace et le sourire quand Eve lui demande si avoir vent de sa visite l’aurait poussé à passer un coup d’aspirateur. Non, il y avait peu de chances, elles le savaient toutes les deux. Agrippine n’était certainement pas de nature à faire grand cas du ménage et elle avait en horreur tout ce qui se rapprochait de près ou de loin de cette activité qui l’ennuyait et la fatiguait rien que d’y penser. Bref, pour revenir à nos moutons (de poussière), il semblait en effet préférable d’entrer dans le vif du sujet, non sans s’enquiller quelques verres de whisky pur-feu s’il le fallait.
Pas de commentaires quant au fait qu’elles avaient tendance à ne plus fréquenter les mêmes cercles ces derniers temps. Elle ne savait pas si Eve était au courant de ce qu’avait été son état ces derniers mois, mais même si c’était le cas, elle n’avait absolument aucune envie de revenir là-dessus, donc autant occulter le sujet. Elle voulait du polynectar, et si elle en passait par elle, c’est donc qu’elle n’avait pas l’intention de l’utiliser dans des conditions très légales (même s’il n’y avait sans doute pas beaucoup de manières franchement légales d’usurper l’identité de quelqu’un, si on voulait être complètement honnête.
- T’as de la chance, j’en ai masse en réserve, c’est la potion du moment. Elle ne dirait pas que beaucoup de ces fioles de potion étaient destinées à des prisonniers évadés d’Azkaban pour leur permettre de se promener à la vue de tous sans courir de danger. Les affaires sont les affaires, elle ne jugeait pas à la tête ou au casier judiciaire du client, tant qu’elle y trouvait elle-même son compte. Je peux t’avoir ça dès maintenant pour trente gallions, vingt si tu me dis pourquoi t’en as besoin.
Que voulez-vous, Agrippine était une fouineuse, et elle ne s’en cachait pas particulièrement. Bref, ça, c’était effectivement la partie facile, mais la suite avait l’air de se corser. Elle fronça légèrement les sourcils quand elle lui demanda des infos sur deux personnes en particulier. Elle connaissait Hawthorn Avery, mais pas plus que ça, en revanche, elle connaissait bien Pomona, et en ce qui la concernait, les choses étaient forcément délicates au vu des informations qui circulaient sur elle à présent que tout le monde, et pas seulement quelques individus isolés (dont elle avait fait partie), savaient qu’elle était toujours en vie. Ce n’était pas forcément rassurant, mais en même temps, plus une affaire était délicate, plus elle pouvait rapporter, et ça, bien sûr, c’était une chose qu’Agrippine ne saurait en aucun cas perdre de vue.
-Je vois qui c’est, oui, elle fit tout d’abord sans développer plus que ça. Et tu déranges pas, elle ajouta, surtout parce qu’elle ne pouvait pas non plus se permettre de faire la fine bouche quand elle réussissait à trouver du boulot : il fallait bien renflouer les caisses, au bout d’un moment, c’était même nécessaire. Bon, qu’est-ce que tu recherches comme infos, exactement ?
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Eve Talbot
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Mar 24 Mai - 22:24
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierVoilà, elle l’avait dit à Rafa, ce n’était pas si compliqué que ça. En réalité, c’est encore plus facile qu’elle ne l’avait pensé. Après tout, le polynectar est loin d’être une potion difficile à obtenir. Un adepte des potions, s’il a les éléments à sa disposition, sera tout à fait apte à faire la sienne tout seul. Quelque chose qu’Eve est bien incapable de faire. Voilà longtemps qu’elle a arrêté les potions si bien qu’elle ne se ferait pas confiance pour réussir cette partie tellement essentielle de leur plan. Non, mieux vaut demander à quelqu’un qui sait ce qu’il fait et Agrippine, si elle n’est pas maître des potions, sait où se procurer ce qu’il y a de mieux.
- La potion du moment, répond-elle avec ce qui pourrait passer pour de l’étonnement. Je suis curieuse de savoir quel usage on en fait, mais j’imagine que tu n’en diras rien.
Et elle aurait bien raison de ne pas le faire. Après tout, toutes informations valant son pesant de Gallions, il faut les distribuer avec parcimonie. On peut d’ailleurs dire qu’ Agrippine est devenue experte quand il s’agit d’utiliser ça à bon escient. Elle siffle d’ailleurs en entendant les prix et commente :
- Merlin, je ne savais pas que ça avait tant augmenté, Il y a eu une inflation du cours du Gallion pendant que j’avais le dos tourné ?
Oh bien entendu, ce n’est pas la potion qu’elle paie, mais la discrétion de sa fournisseuse. Du reste, le prix ne lui semble pas si exorbitant et elle sait que Rafa a largement de quoi payer. Non, c’est juste une question de principe, on ne négocie pas sans protester.
- Ma foi, pourquoi est-ce qu’on ne couperait pas la poire en deux. Disons vingt-cinq et je ne te donne qu’une partie des détails.
Un compromis qui leur convient probablement à toutes les deux et si ce n’est pas le cas de son interlocutrice, Eve ne peut pas faire mieux. Elle fait confiance à l'ancienne serpentard pour lui trouver matériel et information, mais pas au-delà. Rien de personnel, Eve fait confiance à peu de monde, déformation professionnelle.
- Pas grand chose d’extravagant pour être honnête. Un ami a eu la malchance de tomber sur un sorcier qui pense pouvoir se sortir de toutes les situations parce qu’il sait que la police magique ne pourra rien contre lui. On a simplement décidé qu’il serait bon de lui rappeler qu’il n’est pas au-dessus de tous. Un simple retour de bâton. Je n’ai jamais aimé les petites frappes, conclut-elle en haussant les épaules.
Et en réalité, quoique Finn puisse en penser, c’est la partie la plus facile de ce qu’ils ont à faire. Même si Hawthorn Avery est réellement un mangemort, Eve n’a pas peur. Si elle avait dû avoir peur de chaque homme lui voulant du mal pour une raison où une autre, voilà longtemps qu’elle aurait dit au revoir au monde extérieur. La question est justement de savoir s’il en est un et c’est bien pour ça qu’elle a besoin d’Agrippine.
- Hmm, commençons par Avery. C’est délicat, mais de ce que j’en sais, c’est un ancien joueur qui s’est converti en ingénieur après une blessure particulièrement vicieuse. D’après ce que j’ai compris, l'entreprise appartenait à son père, mais ce n’est plus le cas. J’aurais besoin d’en savoir plus. Pourquoi est-ce qu’il n’a plus de part dans l’entreprise, s’il a des dettes, des activités sur le côté et surtout les gens qu’ils fréquentent.
Plus elle en sait sur Hawthorn Avery, mieux c’est. Il y a quelques mois, elle n’aurait jamais pensé soupçonner son voisin. L’homme lui semblait inoffensif, qui l'eut cru capable de jeter un impardonnable. Et s’il est capable d’aller aussi loin, qui dit que, lui aussi, ne fait pas partie des hommes de Tom Jedusor ?
- Pomona, c’est une autre histoire. Je rends service à un de ses proches qui s’inquiète pour elle. Je cherche surtout un moyen de la contacter. Discrètement, sans faire de vague de préférence. Tu la connais bien ?
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Jeu 26 Mai - 9:41
Shopping d'un genre particulier
-E
h oui, je respecte la confidentialité de mes clients, moi, fit Agrippine avec un sourire quand Eve suggéra d'office qu'elle ne lui dirait rien de l'usage fait du polynectar ces temps derniers.
La vérité, c'est qu'Eve était sans doute bien assez intelligente pour faire ses propres déductions d'elle-même, et sans l'aide d'Agrippine. Il n'empêche que c'était vrai. Pour quelqu'un qui baignait dans des affaires plus louches les unes que les autres, elle était tout de même particulièrement... fiable, on va dire. Garantir la confidentialité du client était une nécessité, la garantie que l'on revienne vers elle ensuite. L'ennui, c'est que parfois, ses promesses de confidentialité envers les uns et envers les autres entraient en conflit... et cela risquait fort d'être le cas en ce qui concernait Pomona.
-Les temps sont durs, si tu penses pouvoir t'en procurer ailleurs pour moins cher, je t'en prie, fit innocemment la jeune femme qui avait bien conscience de survendre ses potions.
Mais en même temps, elle avait vraiment besoin de renflouer les caisses, et elle avait bien compris que si on venait vers elle, c'est qu'il n'y avait pas vraiment grand monde d'autre vers qui se tourner. Tant qu'on acceptait de payer... Et bien sûr, les négociations sur les prix faisaient partie du métier dans tous les cas.
-Les détails ont intérêt à être croustillants, fit Agrippine qui, en vérité, était tout à fait prête à négocier. Elle ne pouvait pas cracher sur vingt-cinq gallions dans tous les cas.
Elle écouta Eve avec la plus grande intention lui parler des informations qu'elle voulait obtenir. Eve restait en surface des choses, mais le peu qu'elle disait laissait entendre que ses raisons étaient effectivement légitimes. D'un autre côté, tout le monde était capable d'invoquer des raisons légitimes au moment de faire appel aux gens comme elle... Que ce soit pour se dédouaner ou simplement parce que leur boussole morale a été déréglée de longue date.
Agrippine écouta attentivement les paroles d'Eve qui d'abord lui parla d'Avery. Elle connaissait vaguement cet homme de nom, elle savait du moins qu'il avait été un joueur de Quidditch dans une autre vie... Elle n'écrivait rien mais notait tout mentalement.
-D'accord, ça devrait être facilement jouable, commença-t-elle. Tu m'autoriserais à l'approcher ou tu préfères qu'il n'entende jamais parler de moi ? demanda-t-elle alors, réfléchissant d'avance à la meilleure manière de glaner les informations que son interlocutrice réclamait de sa part.
Quant à Pomona... C'était une autre affaire... Elle ne pouvait (ni ne voulait) se permettre de la mettre dans une position délicate en trahissant ce qu'elle savait d'elle.
-Je la connais un peu, reconnut-elle tout d'abord. Je dois te dire d'office que je ne te dirais rien si elle ne me le permet pas, précisa-t-elle. Je peux connaître le nom de ce proche qui lui veut du bien ?
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Lun 30 Mai - 17:47
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulier- Personne n’en douterait, s’entend-elle répondre d’une voix ferme.
Son sourire vient adoucir ces propos sérieux, mais sous le couvert de l’amusement, elles ont toutes les raisons d’être sérieuses. Dans des milieux comme le leur, la discrétion est souvent nécessaire. Sans donner l’assurance d’une vie longue, elle assure un minimum de problème et c’est quelque chose que Eve, comme Agrippine, veut éviter. Si sa compagne n’était pas fiable, voilà longtemps que plus personne ne voudrait faire affaire avec elle ce qui ne manquerait pas de faire un trou dans les caisses de la jeune femme. Pas que celle-ci ait l’air particulièrement en fond en ce moment, mais ça ne regarde pas la journaliste. Tout au plus, elle se dit que ça justifie peut-être le prix exorbitant que celle-ci lui demande pour le Polynectar.
Courtoise, et parce que les potions ne sont qu’une partie accessoire de sa demande, elle n’en fait pas mention, mais continue de négocier par principe avec la jeune femme. Lui livrer les détails de ce qu’elle compte faire avec Rafa ? Eve pourrait, mais elle préfère rester évasive. Avec ce genre de manœuvre, on est jamais trop prudent et comme Rafa venait justement la voir, Eve se dit que si son voisin n’est pas trop stupide, il fera le rapprochement entre elle et le mafieux. Pas besoin d’attirer une attention supplémentaire sur elle. Par contre, Agrippine, elle, est inconnue de son voisin et ça peut jouer en leur faveur. Faisant mine de réfléchir, Eve finit par répondre :
- Je crois que tu auras plus facile en l’approchant. Je ne sais pas à quel point il pourrait être réceptif à ton approche, mais ça se tente. Il ne faut juste aucune mention me concernant. A priori, on ne se connaît pas, mais bon, je ne vais rien t’apprendre, tu connais la chanson aussi bien que moi. Cela dit, je dois te prévenir, d’après les rumeurs, il aurait le sort facile quand il est énervé donc n’hésite pas à faire attention.
Le sort facile, c’est vite dit, mais elle préfère ne pas influencer les informations que lui donnera Agrippine en parlant de l’Impardonnable. Est-ce malhonnête pour autant ? Non, Eve sous-entend qu’il peut être dangereux et prévient son ancienne camarade. Beaucoup ne prendraient pas la peine d’en faire autant. Sans compter qu’elle ne force à rien, la rousse connaît les risques et pourrait refuser si elle le désirait mais Eve la soupçonne de, tout comme elle, se complaire dans cette vie jalonnée de risques.
En quelque sorte, le cas de Thorn est réglé, reste ce qu’elle savait être le plus difficile, c’est-à-dire Pomona. Eve fronce les sourcils, elle ne s’attendait pas à ce que son interlocutrice connaisse et soit proche de la jeune femme. Dans le fond, ça complexifie plus que ça ne simplifie la tâche. Néanmoins, elle n’avancera pas en faisant de la rétention d’informations.
- J’en déduis que tu la connais bien, voir que tu es en contact avec elle.
Il y a un bref silence, elle n’attend pas spécialement de réponse à sa remarque, mais les paroles de l’ancienne vert et argent ne laissent que peu de doute.
- Ma foi, je ne vois aucune raison de te le cacher. C’est son oncle, Henry Fitz. Il s’avère qu’on se connaît bien lui et moi, c’est devenu un ami après une interview que j’ai fait de lui. Je l’ai vu dernièrement et il m’a fait part de son angoisse concernant sa nièce, j’ai dis que je chercherais à en savoir plus si je le pouvais.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Mar 31 Mai - 17:36
Shopping d'un genre particulier
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grippine afficha un fin sourire satisfait quand son interlocutrice lui assura qu'elle pouvait approcher Hawthorn Avery si cela pouvait lui permettre d'obtenir davantage d'informations à ce sujet. Tant mieux : quand elle glanait des informations sur les gens, elle aimait pouvoir avoir l'occasion de les aborder directement. D'une part, on était ainsi plus sûr d'obtenir les informations que l'on pouvait bien souhaiter, d'autre part, plus elle investiguait, plus elle était curieuse, et il y avait des curiosités qui ne pouvaient être assouvies que par la confrontation directe. Cet homme ne devait rien savoir d'elle ou presque - au-delà qui sait de sa réputation peu engageante, mais ça... Il ne ferait pas le lien avec Eve, n'aurait aucune raison de le faire à moins que la rouquine ne dise quoi que ce soit, mais ce n'était pas du tout l'intention de la jeune femme.
-Mince, moi qui adore énerver les gens, répondit Agrippine avec légèreté. T'inquiète, je gère. Et évidemment, je ne dirais absolument rien à ton sujet, pas un seul mot, assura-t-elle même si cette promesse n'avait qu'à peine besoin d'être faite - aux yeux de la jeune femme, cela coulait de source, ni plus ni moins.
Oh, Agrippine prenait l'avertissement de son interlocutrice plus au sérieux qu'elle ne le laissait paraître, mais prendre la pleine mesure du danger n'avait jamais empêché la fille de la ministre d'y sauter à pied joint, dans ce même danger, et souvent avec d'autant plus d'enthousiasme qu'elle avait conscience de ce même danger. Elle aimait jouer avec le feu, et même se laisser brûler, tant que ce n'était que très légèrement... Mais bien sûr, ça pouvait avoir parfois des conséquences plus néfastes qu'on ne l'aurait présumé.
-Tu me laisses combien de temps pour lui tirer les vers du nez ? demanda-t-elle ensuite plus sérieusement, pour savoir quelle approche privilégier vis-à-vis de lui.
Il fut ensuite question de Pomona, et Agrippine se contenta d'adresser un sourire des plus éloquent, faussement mystérieux, à Eve en guise de réponse. Prétendre qu'elle la connaissait bien serait exagéré, Agrippine n'était pas certaine que quiconque sache vraiment appréhender la personne qu'était Pomona Fitz, qui n'y parvenait peut-être pas elle-même, en fin de compte.
-Ah oui. Il était déjà venu me trouver figure-toi, fit-elle quand Eve lui apprit que c'était l'oncle de Pomona qui avait cherché à en apprendre plus. C'est pas contre lui, mais je crois qu'il est la dernière personne que Pomona veuille retrouver pour le moment. Ceci dit, si tu veux le rassurer, je peux au moins t'assurer qu'elle va bien. Mais bien sûr, ce n'est pas moi qui t'ai dit tout ça.
Agrippine avait décidé de ne pas concéder au plus offrant les informations dont elle disposait concernant Pomona, et pourtant, elle pourrait certainement demander gros. Parfois, elle s'asseyait sur l'appât du gain.
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Eve Talbot
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Lun 6 Juin - 16:33
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierVoilà, les choses sont dites : Hawthorn Avery est un homme potentiellement dangereux. Jusqu’à quel point ? Eve n’en sait rien, c’est justement ce que Agrippine doit découvrir. Néanmoins, la jeune femme ne la laisse pas plonger dans la gueule du fauve sans la prévenir. L’homme est un danger, elle en est à peu près certaine, à Agrippine d’agir en conséquence. A partir du moment où la jeune femme accepte le travail, elle le fait en toute connaissance de cause et le reste n’est pas du ressort de la journaliste. C’est comme ça que ça marche dans leur milieu, et si la jeune femme n’y trouvait pas son compte, nul doute qu’elle aurait changé de profession depuis longtemps. Quand on est la fille de la Ministre de la Magie, on a des choix que tant d’autres n’ont pas. Non, si Agrippine est ici, c’est bien par choix et non pas par nécessité.
Absence de pitié donc, mais pas absence de considération. La rousse est bonne dans son domaine, tout le monde le sait. Cela lui vaut un certain respect de la part de l’espionne. Dans le monde sorcier, comme dans le monde moldu, il reste difficile pour les femmes de faire des choix de vie controversés et de s’y tenir. Or, nul doute que la façon dont celle qui se fait maintenant appeler Dragonneau l’est.
- C’est même une spécialité chez toi, si j’en crois la rumeur, répond-elle avec humour.
Séduisante, mais avec un caractère peu facile ; Eve ne doute pas que la jeune femme puisse rapidement taper sur les nerfs. Elle-même ne faisant pas spécialement partie des souples, évite de trop de moquer. Cela dit, il semble que énerver Avery n’est pas une chose difficile, il suffit de mentionner Rafa. Un point qu’elle s’abstiendra de raconter à son interlocutrice. Moins le monde sorcier et le monde moldu sont mêlés, mieux elle se porte et nul doute que Rafael aussi. Pour le reste, elle fait confiance à la jeune femme. Elle n’aurait aucun intérêt à trahir la confiance de ses clients. Les choses étant claires de ce côté, Eve a la courtoisie de ne pas faire d’autres commentaires, préférant revenir sur ce qui l’intéresse : Hawthorn.
- Je n’ai pas de date précise, mais je vais partir à l’étranger fin de semaine pour une dizaine de jours. Est-ce que tu penses déjà avoir quelque chose pour moi d’ici là et puis on avise si c’est intéressant que tu continues à creuser ?
Eve n’a pas de date précise en tête, c’est vrai, mais plus tôt elle sait à quoi s’en tenir avec Avery, mieux elle se porte. Sans compter que Rafa est curieux et inquiet ; un cocktail qui peut s’avérer explosif si on joue trop avec sa patience. Cagnard et hargneux quand il a une cible, il ne fait pas bon de se mettre entre lui et son but. Or, ici, prendre sa revanche sur le potentiel mage noir et le mettre hors d’état de nuire sont une priorité.
Depuis que son ami est rentré blessé, Eve ne cesse de se poser des questions. Était-ce un simple dérapage ? Une erreur ? Elle a du mal à le croire. On ne tombe pas dans la magie noire par accident. Les impardonnables ne sont pas quelque chose qu’on apprend à l’école comme on apprendrait à combattre un épouvantard. Tout l’inverse en réalité. Non, Eve ne croit pas à la présomption d’innocence et elle croit encore moins au hasard.
Si trouver des informations sur Avery ne semble pas problématique, Pomona est une autre paire de manches. De toute évidence, Pomona est en vie ; au moins une bonne nouvelle, mais ne semble pas vouloir être trouvée. Ça ne simplifie pas son affaire. Je pense qu’il sera au moins heureux de la savoir.
Songeuse, elle se tait et fait tourner l’alcool dans son verre sans en boire une gorgée.
- C’est comme s’il y avait de l’eau dans le gaz entre ces deux-là. Henry s’est abstenu de m’en parler si c’est le cas. Une idée d’où ça vient ?
En réalité, maintenant qu’elle sait que Pomona n’a pas envie d’être retrouvée par sa famille, elle se demande quel est l’état des relations entre eux. Ça pourrait peut-être expliquer des choses.
- Tiens, toi qui te tiens toujours au fait de ce qui se passe sur le Marché Noir, j’ai entendu dire qu’on pouvait trouver quelqu’un qui vend des potions qui maintiennent les sens en éveil et aiguise l’esprit. Une idée de qui vend ça exactement ?
Après tout, il n’y a pas qu’une seule piste et celle-ci en est une comme une autre.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Mar 7 Juin - 17:41
Shopping d'un genre particulier
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grippine, loin de se rembrunir quant à la remarque de son interlocutrice l'accueillit bien au contraire avec un large sourire. Cela ne la dérangeait pas outre mesure d'agacer ses pairs, c'était même devenu sa marque de fabrique. C'était, au demeurant, une excellente façon de dresser des barrières entre elle et les autres et de s'assurer qu'ils ne l'approcheraient pas de trop près, ou ne seraient jamais totalement capables de la cerner. Elle cultivait ce qu'elle avait de plus négatif comme de plus positif à offrir de façon au fond presque consciencieuse. Plus méthodique que ce que son tempérament brouillon pouvait laisser suggérer de prime abord.
Elle ne commenta donc pas, mais resta attentive quand son interlocutrice lui apprit qu'elle voudrait faire un premier point avec elle quand elle serait revenue de son voyage, quel qu'il soit. Agrippine avait beau être curieuse, elle n'avait pas l'intention d'en demander la nature et choisissait de garder cela pour elle, à la place, elle se contenta de hocher la tête. Une dizaine de jours, ça lui laisserait une marge de manoeuvre confortable. Restait à savoir à quel point Avery daignerait se montrer disponible pour elle ou non... Mais elle savait se rendre indispensable même à ceux qui n'avaient pas envisagé avoir besoin d'elle, c'était, pour ainsi dire, une sorte de botte secrète venant d'elle, entre autres nombreuses autres bottes secrètes.
-Faisons ça, oui, tu m'envoies un hibou dès que t'es de retour et on avise, confirma Agrippine qui, si elle n'aimait pas forcément avoir des deadlines, reconnaissait qu'elle avait tout de même tendance à être plus efficace quand elle agissait en urgence, sans quoi elle cédait à l'envie impérieuse de procrastiner, et cela ne rendait bien évidemment service à absolument personne.
Concernant le sujet Pomona, en revanche, elle se devait d'être beaucoup moins bavarde. Bon, en fin de compte, elle n'en savait pas non plus autant que ce que ses propos pouvaient laisser suggérer. Elle aurait été en mesure, oui, de mettre Pomona en contact avec Eve et Henry, et réciproquement, mais Pomona était arrivée la première, et par conséquent, elle avait gagné le droit de garder pour elle ses secrets et d'obtenir sa protection.
-Je sais pas le détail de ce qui s'est passé. Fitz est pas bavarde et encore moins facile à cerner. Tout ce que je sais, c'est qu'elle avait l'air catégorique, ça m'étonnerait franchement qu'elle change d'avis.
La rouquine fronça légèrement les sourcils en entendant les propos de son interlocutrice sur la potion d'aiguise-méninges. Ce n'était peut-être qu'un heureux hasard, mais la coincidence avec leur sujet de conversation précédent ne pouvait bien évidemment pas manquer de la faire tiquer.
-Pourquoi ? T'en voudrais pour toi ? demanda-t-elle avec malice. Parce que dans ce cas-là, t'es déjà à la bonne adresse.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Mer 22 Juin - 22:17
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierL’avantage avec Agrippine, c’est qu’elle n’est pas compliquée. Directe, elle va droit au but. Sans filtre, il ne faut pas s’attendre à d’incroyable effort de politesse de sa part ; rien qui ne rebute Eve. Elle ne vient pas voir l'ancienne vert et argent pour boire une tasse de thé, mais bien parce qu’il faut faire affaire. Si celles-ci sont conclues sans trop d’ennuis de part et d’autres, c’est encore mieux. L’espionne apprécie les gens efficaces, ceux qui savent qu’il ne faut pas poser trop de questions. Evidemment, Dragonneau est curieuse, rien d’étonnant. Ça fait aussi partie du métier. Tant qu’à accepter un travail, autant essayer de grappiller des informations dans la foulée. Quelque chose qui pourra peut-être lui être utile pour plus tard. Dans leur milieu, on le sait : rien ne vaut de bonnes informations.
Du côté d’Eve, le timing est parfait. Elle va bientôt partir quelques jours à L.A. L’occasion de disparaître des radars. Ça l’arrange bien puisqu’elle préfère ne pas croiser son encombrant voisin. Le moment idéal pour que Agrippine fasse connaissance avec Hawthorn. Avec un peu de chance, songe Eve, il sera tellement sous le charme qu’il en oubliera son existence. Nul doute que ça arrangerait Rafa qu’il oublie aussi Robin dans la foulée, mais c’est une autre histoire. Une chose à la fois. Il faut d’abord en savoir plus et ensuite, seulement, ils pourront aviser. Pour le moment, ils en sont réduits à des spéculations et ils savent à quel point c’est contre-productif.
- Très bien faisons ça, approuve-t-elle.
Le point Avery définitivement mis de côté, la voilà en train de jouer à la pêche aux informations concernant Pomona. Pas facile quand on sait qu’Agrippine n’a pas vraiment l’air de voir en donner et qu’en plus de ça, elle a affaire à quelqu’un de particulièrement secret. Néanmoins, elle en retire une information intéressante, c’est que la jeune femme ne veut pas que son oncle sâche où elle est passée. Pourquoi ? Eve n’en sait rien, mais elle est curieuse et se dit que ça nécessitera probablement une petite conversation avec Henry quand elle aura le temps.
Ca ne veut pas dire qu’elle renonce à retrouver l’ancienne résistante pour autant. Elle va simplement devoir prendre un chemin détourné et c’est pour ça qu’elle s’enquiert du potionniste capable de faire la potion d'aiguise méninges. Bien entendu, son interlocutrice n’est pas idiote et ne lui donne pas la réponse qu’elle attendait.
- Non rien, pour moi, c’est gentil, mais je ne prends pas ce genre de chose. Par contre, un de mes clients cherche un potionniste de talent et du genre discret. Quelqu’un qui peut facilement faire ce genre de potion et que la légalité ne chatouille pas trop justement.
Elle s’enfonce dans son fauteuil et ajoute :
- Si tu le connais et que tu sais me mettre en contact avec lui, ça serait parfait. Tu sais comment ça va, les gens discrets avec un bon sens des affaires sont durs à trouver en ce moment.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Jeu 23 Juin - 18:05
Shopping d'un genre particulier
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grippine était du genre curieux, quand on lui demandait un service, elle avait toujours envie de savoir quelles étaient les motivations qui se dissimulaient derrière ce dernier. Elle savait, parce qu'elle tenait à ce que l'on respecte son anonymat, que la discrétion était la clé, et qu'il était préférable de ne pas trop en demander, mais par moments, il était quand même sacrément difficile de se retenir. Là, alors qu'Agrippine lui parlait du fait d'avoir besoin d'entrer en contact avec un potionniste capable de lui préparer les potions qu'elle réclamait, tout en ayant préalablement assuré que ce n'était pas pour elle (encore que ça, on ne savait jamais), la rouquine se posait forcément mille et une questions. Malgré tout, elle prit sur elle de ne pas se montrer plus insistante que nécessaire. Eve, en venant la trouver, avait le mérite de lui proposer des missions qui sortaient de l'ordinaire et qui en plus de cela l'autoriseraient peut-être à renflouer ses caisses et à payer son loyer de retard. Alors même si ça la démangeait, elle n'allait tout de même pas abuser et se contentait de répondre à sa requête sans en demander tous les tenants et aboutissants.
-J'ai l'habitude de récupérer les potions directement, j'ai rarement affaire aux potionnistes directement, ou alors très rarement.
Mais impossible n'était pas Agrippine Tuft - enfin Dragonneau. Elle comptait bien mettre un point d'honneur à faire ce qui devait être fait si cela pouvait lui permettre d'en obtenir davantage. Et quand Agrippine voulait quelque chose, il ne faut pas croire, elle savait y faire pour l'obtenir, et surtout, elle ne lésinait jamais sur les moyens, quels qu'ils puissent être.
-Mais ça veut pas dire que je peux pas te trouver quelqu'un rapidement. Il suffit de connaître quelqu'un qui connaît quelqu'un, ça va vite, ces choses-là, ajouta-t-elle avec toute la conviction qu'elle avait à revendre.
En vérité, changer un peu ses habitudes pour en venir à des transactions qui n'entraient pas habituellement dans son domaine de compétence, ça lui plaisait sacrément, ça avait le mérite de la stimuler un tant soit peu, et c'était bien là une chose à laquelle elle ne disait clairement pas non. Si elle pouvait sortir un peu des sentiers battus, elle ne dirait certainement pas non. D'autant qu'elle se disait que ce serait peut-être une occasion en or de se créer de nouveaux contacts.
-Par contre, je te préviens tout de suite, ce sera pas donné.
En même temps, rien n'était jamais donné avec elle. Elle pouvait se le permettre puisque l'on venait trouver chez elle des choses qu'il était assez évident que l'on ne trouverait sous aucun prétexte ailleurs. Il n'empêche qu'elle préférait tout de même prévenir, ne serait-ce qu'au cas où. Et juste parce qu'elle aimait répéter ces mots-là.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Lun 27 Juin - 11:16
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierAgrippine fait sa difficile. Pourquoi pas, c’est le jeu. Si les choses étaient simples et faciles, les clients ne se bousculeraient pas à sa porte et la jeune femme n’aurait pas vraiment de quoi travailler. Eve l’accepte donc sans broncher. Finalement, tant qu’elle obtient des résultats, qu'importe comment sont faites les choses. C’est bien pour ça qu’elle délègue une partie du travail. Qui sait, elle aurait peut-être pu arriver à trouver les réponses qu’elle cherche seule, mais pourquoi se compliquer la vie quand on peut faire autrement. Après tout, Dragonneau est quelqu’un de confiance pour autant qu’on puisse vraiment faire confiance aux gens dans leur domaine. Avec un sourire amusé, Eve réplique :
- Oh, je suis sûre que tu trouveras un moyen. Je connais ta réputation, on dit souvent qu’impossible est un mot que tu ne connais pas. Je sais que ça te tient à cœur de ne pas me détromper.
En bonne Serpentard, la jeune femme est particulièrement fière. On peut la penser indolente, je m’en foutiste, un peu étrange, mais Eve le sait elle a une éthique de travail bien à elle et elle n’a jamais entendu dire que celle-ci le faisait mal. En réalité, la journaliste est persuadée qu’elle retire un certain plaisir du travail bien fait et qu’elle tient particulièrement à sa réputation. Après tout, c’est une carte de visite dans leur milieu et les choses peuvent vite se dégrader si on ne vous pense pas capable d’être à la hauteur de celle-ci.
Elle ne se trompe pas puisque la jeune femme n’hésite pas à lui répondre que ce n’est pas impossible. Après tout, elle a un bon réseau et, en effet, en utilisant bien les différentes personnes à sa disposition, il n’est pas impossible qu’elle finisse par trouver l’homme ou la femme qu’elle cherche. Eve est satisfaite puisqu’à ce stade, elle ne peut pas demander plus. L’avenir leur dira si les recherches de la rousse porteront leur fruit, mais étrangement, Eve n’en doute pas.
- Je m’en doutais. C’est pour ça que je voulais travailler avec toi. Tu n’es pas du genre à faire les choses à moitié.
Évidemment, quand on est ambitieuse, rien d’étonnant à ce qu’on décide de relever le défi lorsqu’on est poussé dans ses retranchements. L’amour du risque, de l’inconnu, quoi de plus excitant pour des femmes qui ont refusé le confort de la vie de famille à laquelle on les destinait pour choisir un avenir plus incertain ?
- Pourquoi d'habitude tu fais des cadeaux ?, s’amuse-t-elle lorsqu’elles en viennent à parler du prix. Ne te tracasse pas, je sais que tu ne travailles pour rien.
Quoi de plus normal ? Elles ne font pas dans la charité. Si Eve rend service à Henry de bon cœur, c’est bien parce qu’ils sont amis, mais en dehors de ça, elle non plus ne fait pas les choses par bonté d’âme. Sans être calculatrice comme les Serpentard, la jeune femme est pragmatique. Dans la vie, tout coûte toujours quelque chose.
- Cela dit, je m’inquiète un peu quand je vois ta tête. Tu es sûre que tu sauras mener cette histoire à bien ? Parce que honnêtement, je t’ai rarement vu avec une aussi sale tête.
Oh bien sûr, ce n’est pas vraiment de l’inquiétude. Les deux femmes ne sont pas proches, mais il faut bien admettre que Agrippine a rarement eu l’air aussi défaite et il arrive à Eve de ressentir parfois une certaine forme de solidarité féminine. Sans compter que si elle veut des réponses à ses questions, elle a tout intérêt à ce que son ancienne camarade soit au mieux de sa forme.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Lun 27 Juin - 17:59
Shopping d'un genre particulier
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grippine afficha un sourire satisfait quand Eve, tout en la brossant évidemment dans le sens du poil, observa que rien ne lui semblait impossible ou que c'était du moins sa réputation. Et effectivement, c'était le cas, et c'était une réputation qu'elle entretenait avec le plus grand soin. Cela ne signifiait pas pour autant, bien sûr, qu'elle ne se retrouvait pas parfois confrontée à ces impossibilités contre lesquelles même toute l'ingéniosité du monde ne peut rien, mais elle savait rebondir, et si la chute n'était pas toujours très élégante, elle atterrissait toujours sur ses pattes.
-Tout juste, je m'en voudrais de démentir, confirma-t-elle quand Eve suggéra qu'elle ne voudrait certainement pas détromper un tel propos. C'était entièrement vrai.
Agrippine pouvait le dire, elle l'aimait bien, Eve. En même temps, elle était naturellement encline à apprécier toutes les personnes qui lui faisaient des compliments, et depuis tout à l'heure, elle n'arrêtait pas. Ceci dit, la jeune femme estimait qu'elle n'avait volé aucun d'entre eux. Elle fournissait un travail de qualité, c'est un fait. Mais les compliments, même s'ils étaient agréables à entendre (et qu'ils étaient mérités, parfaitement) ne lui paieraient ni sa bouffe ni son loyer, et ça, Eve l'avait manifestement bien compris. On n'a rien sans rien, et quand on décide d'en passer par des voies détournées, il fallait accepter d'autant plus, naturellement, de casquer à la hauteur de ce que l'on désirait. Mais Eve n'avait pas spécialement l'air inquiète à ce sujet. Ce qui voulait dire qu'elle avait largement les moyens de satisfaire à ses attentes pour le moins disproportionnées, donc tout devrait se passer pour le mieux.
-Même avec une tête d'enterrement je suis une pro, t'inquiète pas, soupira Agrippine, agacée - pas tant envers Eve qu'envers elle-même de ne pas mieux savoir dissimuler son état, mais visiblement, il faudrait qu'elle fasse davantage d'efforts pour que ça ne se voie pas. Ou bien elle cherchait à ce que ça se voit. C'est rien, vraiment, reprit-elle, consciente du fait que cet élément de réponse ne suffirait peut-être - probablement - pas. J'ai eu quelques semaines... mois difficiles. Mais c'est bon, maintenant. Le problème a été... évacué.
Elle se marra d'un rire sans joie face aux expressions employées. Toute cette situation n'avait été ni drôle ni heureuse, elle avait juste été merdique, et maintenant, c'était fini... bon débarras... Agrippine ne s'exprimait pas très concrètement, mais le faisceau d'indices qu'elle laissait derrière elle avait peut-être vocation à être compris par qui pourrait bien en être capable, et Eve, qui sait, serait peut-être en mesure de le comprendre, comme elle avait certainement compris que l'état d'Agrippine n'était pas seulement dû à une fatigue extrême, mais dissimulait sans doute autre chose.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Mer 27 Juil - 23:00
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierÇa ne sert à rien de mentir, Agrippine a vraiment une sale tête. Celle d’une femme qui se laisse aller et qui n’a pas vécu des semaines faciles. Un fait qui, généralement, ne perturberait pas Eve plus que ça. Sauf qu’ici, elle lui donne du travail, elle compte sur elle finalement et donc la question se pose : Agrippine, malgré tout son talent (et elle en a) est-elle capable de faire ce qu'on lui demande ? Probablement, après tout, elle ne s’adresse pas à n’importe qui et si elle-même ne peut pas remplir la tâche qu’elle lui assigne, elle est allée voir à dessein la personne qu’elle estime la plus compétente après elle-même. Donc oui, elle le fera mais sera-t-elle efficace, discrète ? Eve n’en sait rien.
Sa remarque a deux donc plusieurs fonctions. Lui faire savoir qu’elle voit bien qu’il y a du laisser aller mais également lui indiquer que si elle s’en aperçoit c’est qu’il faut se reprendre. Dans leur profession, on ne fait pas de vieux os en laissant voir aux autres qu’on est mal. Or, si les deux femmes n’ont aucune hostilité l’une envers l’autre, ça ne veut pas dire qu’elles sont alliées pour autant.
Du reste, Eve n’est pas sans compassion. Et les sous-entendus d’Agrippine font écho à une période qui n’a pas été si rose que ça pour elle. Evidemment, les raisons sont diamétralement opposées. Impossible de le savoir puisqu’elle n’a pas le détail. Ça la ramène à cet été et son “accident” comme on l’appelle pudiquement. Cet enfant qu’elle ne voulait pas et qu’elle a perdu. Celui qu’elle veut désormais et qu’elle espère porter un jour. Des tribulations pour lesquelles leurs vies respectives ne sont pas faites.
- Le problème ?
Elle butte sur le mot. La rousse en dit peu, mais le peu qui est dit est révélateur. On ne peut pas s’y tromper. Pas si on connaît les signes. Deux grossesses, deux approches, deux vécus différents. Pour des raisons qui ne regardent que elle, la jeune femme semble ne pas avoir vécu la délivrance comme elle. Soulagée et amère ? Peut-être. Eve n’est pas sûre. Prudemment. Elle se contente donc de parler énigmes elle aussi.
- Je vois. Je connais la sensation.
Des mois. Est-ce que ça veut dire que les choses sont arrivées correctement à terme ? La question ne devrait pas l’intéresser. D’ailleurs, en temps normal, Eve ne la poserait pas. Ce sont les affaires et l’histoire d’Agrippine. Elle ? Elle n’a rien à avoir là-dedans et c’est très bien ainsi. Et pourtant, la voilà qui hésite, intriguée et pleine d’une curiosité presque morbide. Un peu comme si elle avait besoin de se dire qu’elle n’a pas été la seule à souffrir.
- Les choses sont réglées ou tu as besoin d’aide ?
Besoin d’aide pour faire quoi Eve ? Tout le monde ne se fait pas agresser et ne perd pas son enfant. Tout le monde ne veut pas le garder non plus. Ca ne sert à rien d’en vouloir au monde comme si liquider les responsables pouvaient réparer les dommages.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Jeu 28 Juil - 17:57
Shopping d'un genre particulier
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grippine n'avait pas dit grand-chose, et pourtant, en quelques mots, elle avait tout dit. Autant sur son sentiment que sur les raisons tacites de ce dernier. Bien sûr, quiconque choisirait de ne pas tendre l'oreille ne serait pas forcément en mesure de comprendre, mais pour peu que l'on décide d'y prendre garde, alors ses propos pouvaient prendre tout leur sens. Au fond, Agrippine avait dû sentir qu'Eve serait en mesure de se mettre à sa place, ou en partie, en tout cas de la comprendre, raison pour laquelle elle n'avait que prétendu occulter le sujet en l'abordant tout de même.
Elle ne fit aucun commentaire quant au choix de mot employé, et souligné par Eve. "Problème", ce n'était pas forcément la manière la plus adaptée d'en parler, mais Agrippine n'en voyait pas d'autre. Pour sa part, c'était ainsi qu'elle le ressentait, c'était bel et bien de cette manière qu'elle le vivait. Quand Eve répondit qu'elle voyait, qu'elle connaissait la sensation qu'elle lui décrivait, Agrippine était convaincue du fait que ce n'était pas juste une manière de parler : c'était bel et bien le cas. Et juste le fait d'entendre ça, de se dire que quelqu'un d'autre, même si c'était une personne qu'elle connaissait peu ou à peine, était capable de la comprendre et de se mettre à sa place, ça lui faisait définitivement beaucoup de bien.
-C'est réglé, on s'est... arrangés, fit-elle, le regard fuyant.
Techniquement, oui, l'affaire était réglée, au prix d'un odieux chantage. Les Waldman prétendraient que l'enfant était le leur et tout le monde n'y verrait que du feu. Et en soi, c'était bien, Agrippine n'avait pas envie d'être une mère pour cet enfant, elle était d'ailleurs convaincue qu'elle n'aurait en aucun cas été capable de l'être même si ça avait dû être une chose qu'elle avait voulue. Alors oui, techniquement, les choses étaient très bien ainsi. Oui, l'affaire était réglée, mais elle n'oubliait pas les circonstances dans lesquelles les choses s'étaient faites, de même qu'elle avait du mal à lutter contre cette déprime inexplicable qui était la sienne à présent. Elle n'avait rien à faire, rien à demander parce que les choses s'étaient finalement passées comme cela était en mesure d'arranger tout le monde. Son mal-être, elle devait l'étouffer faute de savoir en faire quoi que ce soit de constructif, mais c'était plus facile à dire qu'à faire, ça, bien sûr.
-C'est pas comme s'il y avait grand-chose à faire dans tous les cas, ajouta-t-elle avec un sourire hésitant avant de se racler la gorge et de se reprendre comme il se devait sans doute. Est-ce que t'as encore besoin d'autre chose ?
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine Mer 14 Sep - 15:24
❝ Agrippine & Eve❞Shopping d'un genre particulierDifficile d’imaginer que Eve puisse, sans contrepartie, tendre la main à Agrippine. Ce n’est pas son genre. Dans leur milieu, on ne fait rien sans attendre quelque chose en retour. C’est une règle à laquelle la jeune déroge peu. Question de principe. Or, jusqu’ici, loin de l’avoir desservie, on peut dire que ça lui fut bénéfique. Qu’est-ce qui change alors ? Une grossesse ? Oui, sûrement. Le souvenir est encore assez frais chez elle. La sensation de ne plus avoir la maîtrise de son corps, l’idée d’une vie qui grandit et puis la perte, l’absence de choix. C’est finalement toute la tragédie de cette histoire. Eve avait besoin d’avoir le choix et ça lui a été enlevé sans qu’elle ait son mot à dire. C’est probablement ce qui l’incite à tendre la main secourable à Agrippine. Eve sait ce que ça fait d’être seule face à une décision de cette taille. Sans vouloir interférer avec la vie de son ancienne camarade, il lui reste encore assez d’humanité pour lui proposer un peu d’aide. Dans le fond, les sous-entendu qu’elle lui fait ne sont-ils pas comme un appel au secours ? Un besoin de dire que quelque chose ne va pas ?
Pourtant, il semble qu’elle arrive trop tard. Les choses sont réglées, arrangées d’après ce qu’elle dit. Comment ? Pourquoi ? La curiosité d’Eve est piquée alors qu’elle regarde encore une fois la pièce autour d’elle. En silence, son regard se perd sur les vêtements qui jonchent le sol. Certains y sont probablement depuis un moment et ne correspondent pas au physique qu’aborde la jeune femme. Anormalement grands, ils semblent indiquer que la grossesse a été menée à terme ou presque. Dans ce cas, où est passé l’enfant ? Les questions se bousculent pendant qu’elle joue avec son verre d’alcool presque intouché. Peut-être a-t-elle perdu l’enfant à la naissance. Le père peut tout aussi bien être sorti du bois pour réclamer celui-ci. Une possibilité peu probable a moins que l’enfant ne soit un garçon.
Du reste, peut-être n’en voulait-elle pas ? Difficile à dire avec Dragonneau. Comme Eve, elle a ses secrets et n’aiment pas que l’on tente de les percer. Discrète, la jeune femme n’a jamais insisté. Après tout, elle n’aimerait pas qu’on aille fouiller dans sa vie privée. Reste tout de même que la rousse a mentionné sa grossesse. Ça ne peut pas être pour le simple plaisir de l’en informer. Non, c’est un appel, songe-t-elle. Le problème ? Elle est tombée sur la mauvaise interlocutrice.
Dans le fond, ce n’est pas que Eve ne compatit pas. Tout l’inverse. Elle n’est simplement pas équipée pour en parler. C’est trop récent, trop frais. Des renseignements, des adresses, tout ça, elle peut donner. Capable de parler de l’aspect pratique, la voilà tétanisée à l’idée de devoir lancer le moindre mot réconfortant. Alors que dire quand Agrippine finit par lui dire qu’il n’y avait de toute façon rien d’autre à faire ? Les mots ne viennent pas, elle est gênée et ça lit sur son visage.
- Je comprends.
Que dire d’autres ? Finalement, tout ce qu’elle comprend c’est la difficulté de la situation. C’est déjà quelque chose mais peut-être pas ce que la jeune femme lui demandait. Alors c’est presque une fuite quand elle répond à sa dernière question.
- Non, c’était tout. Je viendrais te voir en revenant à Londres. J’imagine que tu auras quelque chose d’ici là.
La porte se claque et c’est avec bonheur qu’elle se retrouve à l’extérieur. Ca ira mieux la prochaine fois, songe-t-elle, la prochaine fois elle saura quoi dire.
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#Sujet: Re: Shopping d'un genre particulier - Agrippine