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 Le paradoxe de l'ennemi + Reha

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Nobby Leach
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Message#Sujet: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeLun 4 Mai - 23:14



Le paradoxe de l'ennemi
Reha & Nobby


Et une nuit à l’extérieur de plus, une. Approchant de chez lui avec un baillement, le directeur de la police magique ne songe qu’à une chose : aller se coucher. Les missions sont longues, et il n’a pas vraiment eu le choix. Pourtant, en rentrant, il sent rapidement que quelque chose ne va pas. La mère de Jill devrait être là pour garder Rebecca… « Il y a quelqu’un ? Je suis rentré ! » Mais aucune réponse ne lui parvient. Est-ce que Jill aurait changé ses plans ? Elle pourrait au moins le lui dire. Elle peut quand même partir faire ses gardes et lui laisser Becca…Dans l’idée de dormir une ou deux heures avant de s’occuper quoique ce soit, Nobby se dirige vers le salon de l’appartement. Se laissant tomber dans le canapé, il desserre un peu sa cravate, et s’allonge enfin pour prendre un repos bien mérité. Les journées sont longues, en ce moment, et tout le monde sur les dents. Il n’échappe pas à la règle.

Malheureusement, ce n’est pas aujourd’hui que Nobby pourra rattraper le sommeil qu’il a en retard. Son regard tombe sur un mot de sa femme, qui lui signale qu’elle est partie prendre sa garde, que Rebecca est chez ses parents, qu’elle compte elle-même s’y rendre à la fin de son service, et qu’il ne faudra pas compter sur son retour avant un jour ou deux, ni sur son indulgence. Au cas où il se demanderait pourquoi, elle signale que c’était son anniversaire hier, puisqu’elle n’est pas assez marquante pour qu’il s’en souvienne ni pour tenir sa promesse de rentrer. A peine a-t-il terminé que la main de Nobby s’écrase sur son visage. « Eh merde. » Le juron a l’accent du désespoir. Non seulement il est idiot et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même, mais en plus, sa journée de congé est vraiment foutue pour de bon. Il regarde sa montre, à gousset, offerte par les membres de la brigade pour son anniversaire. Il a le temps de prendre une douche, de changer de costume, bref, d’avoir l’air présentable, et en se dépêchant un peu, d’attraper un bouquet de fleurs sur la rue qui mène à Sainte-Mangouste. Avec un tel programme, peut-être qu’il réussira à attraper Jill pendant sa pause, et avec un peu de chance, peut-être qu’elle sera assez de bonne humeur pour l’écouter.

Nobby n’y croit pas beaucoup, mais l’espoir fait vivre. Et voilà comment, quelques heures après, il se retrouve une fois de plus à cavaler aux environs de Sainte-Mangouste, impeccable dans un beau costume neuf. La sorcière d’accueil le connait bien, et il devine un regard de jugement à son encontre. « Oui, bon, ça va, c’est encore le directeur de la BPM qui vient essayer de récupérer sa femme et faire carpette, c’est bon, je vais me passer de votre jugement. Je peux monter ? Vous la prévenez ? Merci bien. »

Manque de chance, quand il arrive au service de sa femme, c’est directement sur Reha Shafiq qu’il tombe. Joie et bonheur, alors pourtant que le service de pathologie des sortilèges est immense. « Ah non, non, non ! Pas aujourd’hui, Reha, s’te plait. » D’habitude, il tolère assez bien les vacheries de la guérisseuse, lui en envoie d’autres, et ils sont les meilleurs ennemis du monde. Mais aujourd’hui il est de mauvais poil, alors Nobby veut passer, il n’a pas le temps. C’est déjà suffisamment ridicule – il sait qu’il l’est, avec ce foutu bouquet – comme ça, pour ne pas rajouter par-dessus les sarcasmes de Reha. Ce n’est pas comme s’il venait se faire recoudre dans une ambiance de bonne camaraderie, presque de vestiaire. Il néglige cependant un paramètre, qui lui revient soudainement avec violence : Reha et Jill sont amies, souvent sur son dos, d’ailleurs. Méfiant, il regarde la jeune femme avec circonspection : « Une minute. C’est elle qui t’envoie ? » Il serre les dents, car c’est annonciateur de mauvaises nouvelles : « Elle est très en colère ? »


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Reha Shafiq
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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeMer 6 Mai - 0:44

❝Nobby & Reha ❞Le paradoxe de l'ennemiPour Reha, la journée a été particulièrement tranquille où plutôt elle l’aurait été s’il n’avait pas eu Jill Leach. C’est de fort mauvaise humeur qu’elle a vu arriver sa collègue au travail. Reha n’est pas toujours la plus subtile, mais même elle sait reconnaître une femme furieuse et blessée et autant dire que Jill fait partie de cette catégorie. Il ne faut pas longtemps pour que Reha soit mise au courant des derniers évènements et, solidarité féminine oblige, elle n’hésite pas à taper elle aussi sur le mari de son aînée. Ce n’est pas difficile après tout, c’est un passe-temps qu’elle pratique avec talent tout en se partageant la main avec Xena, la petite protégée de Nobby. Et justement, c’est l’intéressé qui apparaît dans son champ de vision.

- Tiens, tiens, mais qui voilà ? Est-ce que ça ne serait pas ce bon vieux Nobby Leach ?


C’est une Reha particulièrement joviale qui, au détour d’un couloir du services de pathologie des sortilèges, accueille le directeur de la Police Magique. Dire qu’elle se délecte de son air exaspéré serait peut-être exagéré, mais pas réellement loin de la vérité. Si Reha travaille en effet avec Jill, elle connaît aussi très bien son mari. A l’origine, pas son genre de fréquentation. Si elle n’a jamais eu aucun problème avec les sangs mêlés, on ne peut pas dire de même avec les nés-moldus. Elle ne leur veut personnellement aucun mal, mais elle a ses idées. Cela dit, si elle fait parfois preuve d’une franchise un peu trop brute, elle n’est pas idiote pour autant et né-moldu ou non, on ne se met pas le chef de la Police Magique a dos, en particulier quand on est mangemort. Etrange de se dire que c’est une raison presque accessoire. Ils se connaissent depuis bien plus longtemps que l’adhésion de Reha au camp du jeune Jedusor et on peut dire que Nobby est simplement passé entre les mailles du filet.  Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’ils sont amis, mais ils ne sont pas ennemis pour autant. En réalité, on pourrait même dire qu’ils s’apprécient s’ils n’étaient pas trop occupés à se balancer des piques que pour l’admettre.

Aujourd’hui ne fait pas exception à la règle sauf que Nobby n’a pas l’air d’avoir la patience pour ça. Dommage pour lui, il n’y coupera pas. Le service tourne un peu au ralentis aujourd’hui et la jeune femme a tout le temps du monde ainsi que beaucoup d’énergie à revendre. Sans compter qu’elle n’est pas là simplement pour le plaisir de faire enrager Nobby. Enfin, pas seulement. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’elle s’amuse des réactions de Leach. En particulier quand il comprend qu’elle n’est que l’entrée et que s’il arrive à aller parler à sa femme, ça n’aurait rien d’une promenade de santé. Toujours d’extrêmement bonne humeur - ce qui doit passablement l’irriter - elle lui tapote l’épaule non sans une certaine compassion agrémentée de moquerie.

- Je ne sais pas, à ton avis ? Après tout, ce n’est pas moi la directrice de la Police Magique. Je dois avouer que même si tu te fais vieux tes capacités de déduction ne m’impressionnent pas.
Elle s’approche et regarde le bouquet avant de le humer. Elle aime beaucoup les fleurs. Joli bouquet ! C’est pour moi ? J’espère pour toi, parce que franchement, ce n’est pas avec ça que tu vas arriver à quoi que ce soit.

Ce n’est pas un méchant type Nobby, non pas vraiment. Jill non plus quand on y pense. Par contre, il ne faut pas être un génie pour savoir qu’ils sont mal assortis. Tout le monde le sait et que ça soit dans le service ou même au sein de leurs amis. En tout cas, c’est ce que sa collègue lui dit. Nul doute qu’ils restent ensembles pour leur fille, mais ça reste incompréhensible aux yeux de Reha. Ce ne sont pas des sangs purs, ils ont la possibilité de divorcer et elle ne comprend pas pourquoi ils s’obstinent à être malheureux alors qu’ils n’y sont pas obligés. Ce n’est pas comme si la pureté du sang avait une quelconque importance pour eux.

- Réfléchissons ensemble et tu vas me dire ce que tu en penses. Si j’étais, au hasard, un homme qui n’a pas pris la peine de rentrer à la maison pour l’anniversaire de sa femme. A oublier de prévenir qu’il ne rentrait pas ou même de laisser un cadeau sur le coin de la table.  Un homme dont la position lui donne accès à des assistants qui n’ont que ça à faire de leur journée et donc qui auraient pu s’occuper du dit cadeau. Comment penses-tu que la femme se sentirait ? Ajoute à ça l’humiliation presque constante de voir son service régulièrement au courant de ses disputes de couples parce que le dit mari passe sa vie dans le service pour se faire pardonner. Ca me semble délicat de tirer des conclusions, mais si on tentait le coup ?

On pourrait croire que qu’elle fait ça par pure méchanceté, mais ce n’est pas tout à fait vrai. S’il y a une partie considérable de la jeune femme qui s’amuse particulièrement à l’idée de se payer la figure de Nobby - c’est de bonne guerre il en ferait autant - elle a tout de même un peu pitié. C’est parce qu’elle sait qu’il ne le fait pas exprès, mais honnêtement, il y a parfois de quoi se poser la question.

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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeJeu 7 Mai - 23:34



Le paradoxe de l'ennemi
Reha & Nobby


Est-ce que Nobby a oublié l’anniversaire de sa femme ? Pas réellement, il s’en souvenait assez pour préparer un cadeau. Mais il travaille définitivement trop, et son métier est réellement prenant. Il sait que celui de Jill aussi, et il voit bien ce qu’elle lui reproche, mais qu’est-ce qu’il y peut ? Franchement, il n’y met pas de mauvaise volonté, il n’a juste pas le choix. Jill a seulement un sale caractère. Il a toujours aimé son côté indépendant, mais là, franchement, elle se comporte un peu comme une pimbêche. Et Reha, là, c’est pareil, à se foutre de lui au lieu d’essayer de l’aider. Est-ce qu’ils sont amis ? Autant qu’un né-moldu et une sang pure issus de Gryffondor puissent l’être, c’est-à-dire une amitié vacharde et consistant à brocarder l’autre sans fard jusqu’à ce que l’autre paye la prochaine tournée. D’ordinaire, il le supporte plutôt bien, ça le fait rire, mais là, non, ce n’est pas possible, il est trop mal. Surtout, son caractère n’implique pas de se moquer du malheur des autres, et il trouve ça un peu injuste.

Quand bien même il est certain que Reha a sans doute raison, mais ça, vu le ton qu’elle prend, il ne l’avouera pas maintenant. Au contraire, le ton qu’il adopte est aussi bravache que le sien. « Oh pitié, épargne moi tes leçons de morale, ça va. Dans le genre truc qui se font pas, je te rappelle que tu es officiellement cataloguée comme étant "la sang pure qui a osé rompre ses fiançailles", alors bon, à côté, moi, j’ai l’air d’un saint… » En réalité, il est plus ébranlé que ce qu’il n’y parait. Quand bien même son couple tourne mal, il aime réellement Jill, même s’il en vient à se demande parfois s’ils ne sont pas mariés un peu vite. Et s’il est vraiment fait pour ça. Bien sûr qu’il pourrait faire mieux, et Nobby est un peu en colère contre lui-même. Et du coup par extension aussi, contre Reha, qui ne fait que souligner des vérités un peu dérangeantes, mais bien réelles. Si bien qu’il se retrouve fatalement à essayer de se justifier, faisant les cent pas avec son bouquet de fleurs, alors que concrètement, il est probable qu’elle s’en foute. « Je suis censé expliquer comment que je n’ai pas vraiment le choix ? Vas-y, toi, expliquer au vieux Joe Emerald et à Emmett Vance que leurs petites affaires doivent s’arrêter le jour de l’anniversaire de ma femme. Dans une détestable imitation de lui-même, un peu moqueuse, mais plutôt envers toutes ces bonnes femmes qui ne veulent pas comprendre ses problèmes, il continue sur sa lancée : « Euh oui bonjour messieurs les mafieux, voilà, c’est l’anniversaire de ma femme, alors s’il vous plait, est-ce que vous pouvez reporter votre règlement de compte sanglant à demain ? Allez bisous, ciao, par ordre du directeur de la Brigade de Police Magique. » Il s’arrête finalement devant Reha, écartant les bras en signe d’impuissance halluciné par tant de sévérité à son égard, se disant qu’elle ne pourra qu’adhérer : « Sérieusement, c’est ça qu’il faut que je fasse ? » Parce que concrètement, c’est impossible, il perdrait toute forme de crédibilité.

Ca le fatigue, tout ça, Nobby l’avoue sans peine. Il a des choses plus importantes à faire…mais peut-être que s’il avait dormi, il serait plus indulgent lui aussi. Que ce soit envers Jill, Reha, ou lui-même. Il se laisse tomber sur un fauteuil du couloir, qui sont normalement réservés aux patients. « Putain, je suis crevé. Toute la nuit sur le pont. » Il étouffe un baillement, continuant à expliquer : « Pas eu le choix, ou on les loupait. Ca a failli être un putain de carnage…T’as pas du café ? Je tuerai pour une tasse de café. » Il serait facile d’en faire venir magiquement, mais il a encore assez de respect pour Reha et Sainte-Mangouste pour éviter de le faire et d’abuser un peu de la magie de façon impoli. Il soupire, excédé de la situation. « Et pourquoi je me justifie, encore, hein, tu m’expliques ? Avec ce putain de costume de pingouin et ces foutus fleurs. » Il a envie de les balancer dans la première poubelle venue, mais c’est parce qu’il ne voit pas d’alternative et qu’il est un peu désespéré. Boudeur, mais plus calme, il repart pour un tour, grinçant des dents : « J’ai pas plus de comptes à rendre qu’à toi qu’à elle. » Relevant les yeux vers une Reha toujours souriante, il continue à réfléchir à voie haute, songeant que de toute façon, les fleurs ne seront peut-être pas assez : « Je suis censé faire quoi, maintenant, moi ? Si t’as une bonne idée, je suis preneur, au lieu de me narguer. » Il sait bien au fond que ce n’est pas si méchant que ça, et Reha est son seul espoir sur le moment. Avec l’énergie du désespoir et du type pris en faute qui essaye de se rattraper – ou d’être pris en pitié, à voir : «  J’avais prévu des choses. On devait partir en voyage. J’ai pris des congé…et je voulais lui dire hier. C’est pas le genre de truc que tu laisses découvrir au réveil. Faut être là pour le dire, sinon ça n’a aucun sens. » Une idée lumineuse – ou pas – lui vient : « Tu ne veux pas essayer de lui parler, toi ? »



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Reha Shafiq
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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeSam 9 Mai - 0:14

❝ Nobby & Reha ❞Le paradoxe de l'ennemiEst-ce que le patient de l’année du service de pathologie des sortilèges est de mauvaise humeur ? Très certainement ! Est-ce que Reha trouve ça drôle ? Sans l’ombre d’un doute ! Est-ce qu’elle ne fait rien pour améliorer la situation, mais plutôt tout pour l’exaspérer un peu plus ? Bien entendu ! Jill lui a dit : "fais de ton mieux pour être odieuse" et si Reha doit être honnête, elle n’a même pas besoin de se forcer. Emmerder le mari de sa collègue ne lui demande pas plus d’énergie que de respirer. Elle pourrait le faire dans son sommeil ou en soignant un patient. Il faut dire que l’homme est facile à agacer et qu’il lui fournit les munitions de son propre chef. Ca ne l’empêche pas - alors même qu’il tente de récupérer sa femme - de lui lancer des petites piques à son tour. Il n’est donc pas si mal que ça pense la jeune femme. Elle s’inquiètera le jour où Leach n’aura plus l’énergie de lui lancer de vacheries. En attendant, il semble avoir encore toute sa verve puisqu’il arrive encore à attaquer.

- Ouchh, on essaie de piquer là où ça fait mal. C’est drôle venant de toi. Tu devrais plutôt saluer mon action ! J’incarne le modernisme chez les sangs purs. Ensuite, sans vouloir te vexer, moi j’ai peut-être rompu mes fiançailles, mais je suis heureuse. C’est justement ça qui fait que c’est toi et non pas Tibérius Yaxley qui fait les cent pas de les couloirs du service en espérant être gracié par sa femme. Le mariage de toute évidence ça ne va pas au teint de tout le monde.

Méchanceté pour méchanceté, elle refuse d’être en reste. Bon, si Reha est honnête, il est fort peu probable que son ex-fiancé ait un jour fait les cent pas dans Sainte-Mangouste pour obtenir son pardon. Ils se connaissent bien tous les deux et c’est d’un commun accord qu’ils ont décidé de ne pas tenter le coup et rompre leurs fiançailles. Ils ont vite compris qu’un de des deux n'y survivrait pas. Nobby, à l’inverse, est plutôt bonne pâte. Bien sûr, il est en tord. Reha peut difficilement le nier, mais elle sait aussi que Jill a tendance à faire une montagne de pas grand chose. Ce n’est qu’un anniversaire, ce n’est pas la mort de Merlin. Elle sait que son mari comme elle ont des métiers avec des horaires compliqués, ce n’est pas comme si soudainement, après plus de dix ans de mariage, c’était devenu une surprise.

Elle écoute le chef de la police magique se justifier comme il le peut et elle hausse les yeux aux ciel en entendant son laïus sur les criminels. Vraiment, c’est comme ça qu’il compte l’avoir ? Reha n’est après tout que la phase test de son discours d’excuse. C’est à chaque fois pareil, elle est envoyée en éclaireur, il lui donne ses justifications et entre deux vacheries, elle lui fait comprendre qu’il y a des choses qu’il vaudrait mieux qu’il passe sous silence pendant qu’il fera la carpette devant sa femme. Quand elle-elle devenue la troisième roue de ce drôle de couple ? Elle se le demande. Si elle s’en amuse, elle ne peut pas s’empêcher de remarquer qu’il y a quelque chose de malsain là dedans et elle se demande si les époux en ont conscience. Probablement pas. Pour ça, il faudrait déjà qu’ils comprennent qu’ils ne font qu’essayer de sauver le souvenir de relation et que celle-ci est déjà terminée depuis un certain nombres d’années.

-Sérieusement Leach, c’est ça que tu vas servir à Jill ? Tu crois réellement que ta femme en a quelque chose à faire que des criminels t’aient empêché de laisser un mot sur la table de la cuisine ? Et je le répète. Tu es chef de la Police Magique, je ne comprends même pas ce que tu fais sur le terrain 24h sur 24 comme si tu étais un rookie qu’on vient d’engager. Entre nous, et promis, j’arrête de te juger pour les trois prochaines minutes, tu ne fuirais pas un peu ta maison intentionnellement ? Parce que de mon point de vue, ça ressemble quand même aux excuses que je servais aux profs quand je n’avais pas fait mon devoir.

Un carnage chez la pègre sorcière ? Etais-ce réellement grave ? Nobby lui dirait probablement que oui, mais c’est un tendre Nobby. Du point de vue de Reha en tout cas. Des carnages, elles en voient tous les jours à Sainte-Mangouste et elle en a déjà commis quelques uns, alors à force … On ne voit simplement plus les choses de la même façon. Le policier réclame un café et Reha est tentée de lui refuser pour la forme. Simplement parce que “non” est une méthode qui marche bien entre eux, mais à bien le regarder, c’est vrai qu’il a l’air crevé, alors avec un poil de compassion, elle apostrophe la première stagiaire qui passe dans le couloir.

- Du café ? Regarde, c’est comme ça qu’on donne des ordres aux subordonnés.
Elle se tourne vers la jeune femme qui arrive à leur hauteur. Toi, la nouvelle ! Deux tasses de café, s’il te plaît. Noir pour toi Nobby ? Un noir et l’autre avec un nuage de lait. Un nuage, pas besoin de le noyer de dedans.

Elle n’attend pas que la gamine réponde et se désintéresse d’elle pour revenir au policier qui la regarde étrangement.

- Quoi ? Je ne peux pas connaître le nom de toutes les stagiaires qui passent, la moitié démissionnent au bout de deux semaines. Elle hausse les épaules. Et puis j’ai dis s’il te plaît.

Ce qui, du point de vue de la jeune femme, n’est déjà pas si mal. On l’a connue plus mal aimable. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle ne fait aucun commentaire sur l’accoutrement ridicule du pauvre homme. Au bout d’un moment, ça ne sert à rien de frapper un homme à terre. Si elle doit être honnête, on dirait qu’il va la demander en mariage plutôt que s’excuser et le bouquet n’arrange rien.

- Tu n’as pas de compte à me rendre, c’est sûr. Elle par contre, j’éviterai de fanfaronner et de lui dire. T’es marié, t’as des comptes à rendre à ta femme. Ca fait partie du contrat. Si ça ne te plaît pas, il ne fallait pas signer pour.


Des idées pour rabibocher un couple qui bat de l'aile ? Décidément, il n’en manque pas une aujourd’hui et elle lui fait savoir.

- Des idées ? Tu me prends pour la section courrier du coeur de Sorcière Hebdo ? Je rabiboche les gens qui se sont pris des sales sorts en pleine figure, je ne fais pas de la broderie pour les couples désespérés.

Elle se laisse tomber sur la banquette à côté de lui, presque fatiguée de l’écouter se justifier.

- Ecoute, c’est bien joli tout ça, mais franchement je ne vois pas en quoi ça n’avait pas de valeur que tu lui dises à l’avance. Avoir eu des bonnes intentions, mais ne pas en faire part, c’est comme ne pas en avoir eu. Et puis tu sais aussi à quoi tu as affaire. Ce n’est pas comme si tu n’étais pas au courant que ta femme avait mauvais caractère.

Parce que bon, Reha s’entend bien avec Jill dans le cadre du travail, mais ça ne l’empêche pas de reconnaître que celle-ci est un peu dure avec son idiot de mari. Il y a deux fautifs dans ce couple et clairement une qui refuse de se voir comme tel. Cela dit, ce n’est pas parce qu’elle a un poil de compassion pour Leach qu’elle va se mouiller pour lui. Aller parler à Jill ? Jamais de la vie.

- Sérieusement ? Moi, aller parler à Jill ? Ca ne va pas ! Je suis déjà bien assez mêlée à vos histoires de couple. De toute façon, ça ne servirait pas à grand chose. Elle est partie là, elle a pris son après-midi finalement, le service est calme comme tu peux le voir. Je ne serais pas ici à te narguer sinon.


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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeMar 19 Mai - 0:15

Nobby Leach a écrit:


Le paradoxe de l'ennemi
Reha & Nobby


Reha a toujours eu un sacré culot. Ca tombe bien, Nobby n’est pas d’humeur à se laisser emmerder : il ne l’est jamais, cela dit, toujours prompt à la dispute, même amicale, et jamais en reste pour les sarcasmes. Et puis à vrai dire, en bon Gryffondor, il admire le culot. Et il n’est pas vraiment en colère contre la médicomage non plus, c’est juste leur relation normale – ça et le fait qu’elle sert d’intermédiaire, mais surtout de soupape de sécurité entre lui et sa femme. Pour autant, Leach n’achèterait pas pour un gallion sa vision du modernisme, et il part d’un rire formidable, le premier depuis hier avec ses hommes, face à la petitesse de l’attaque. « Merlin, tu comptes vraiment essayer de m’expliquer que tu es à la pointe du féminisme parce que personne n’est foutu de te supporter assez pour te passer la bague au doigt ? Je vais t’emmener voir les suffragettes, ma grande, on verra ce qu’elles pensent de ta vision de la libération de la femme, tu m’en diras des nouvelles ! » Il y a peu de chances qu’elle ait la référence, c’est purement moldu, et ça parle uniquement à Nobby parce que chez les moldus, il en vient, et que ce sont ses suffragettes de mère, puis de sœur, qui le rabrouent depuis un bail avec leurs idées. Clairement, le monde sorcier est très en retard sur ces questions, et on ne parle même pas des sang purs. Pour en revenir à Reha, sa réplique était peut-être gratuite, mais en même temps, il n’y a que la vérité qui blesse. Il l’apprécie, au fond, mais pour un conjoint, clairement, il y a de quoi fuir.

Quand il est comme ça, cela dit, il donne sans doute raison à Jill et à sa colère. Il n’est pas toujours supportable, il a toujours été colérique, et il parle trop, trop vite, trop franchement. Il n’a pas fini à Gryffondor pour rien, Nobby, et il a vraiment le pire et le meilleur de sa maison en lui. Cela dit, toute cette histoire, ça part trop loin. Il n’a pas la patience pour, pas sans avoir dormi, et comme Reha ne fait pour l’aider et que Jill se planque, c’est sa collègue qui a droit à tous les griefs que Nobby garde aussi de son côté à l’encontre de sa femme. « Et j’ai le temps quand ? Tu crois que je maitrise les informations que je reçois ? Elle maitrise le fait d’avoir des patients qui arrivent soudainement après un accident, elle ? » C’était vraiment une sale nuit. Et il est indigné qu’on puisse penser de lui, même Reha, de qui il tolère pas mal de choses parce qu’elle l’amuse, puisse penser qu’il en est autrement. Qu’est-ce qu’elle en sait, elle, après tout, de ce que peut être un mariage ? Et de la nature de ses relations avec Jill ?

A vrai dire, si Nobby proteste, c’est un peu pour avoir le dernier mot, pas réellement sérieusement. Indépendamment de leur relation un peu étrange, Reha le connait assez bien, et Jill aussi, pour savoir que ce n’est pas facile entre eux. A vrai dire, pour être honnête, il n’imaginait pas que son mariage serait comme ça. Il était fier de ce mariage, pourtant, et amoureux de Jill. Au départ, au moins. Et maintenant ? Bonne question. Elle l’agace souvent, mais il ne veut pas la perdre, c’est mal vu de divorcer, Becca a besoin de sa mère, et…il serait un peu perdu, sans elle. Mais il ne se refera pas. Il aime être sur le terrain, ailleurs, et une vie rangée, ce n’est pas pour lui. Il dépérirait à petit feu si on l’obligeait à ne plus aller sur le terrain, à avoir des horaires fixes, à ne pas donner dans la castagne. C’est ce que Jill voudrait, il en est incapable. Quand bien même il est fatigué, comme aujourd’hui, et donc un peu lent, par moment, pour répondre aux piques. Néanmoins, l’attitude de la jeune femme lui fait hausser les sourcils. « Martyriser les gens ne fait pas de quelqu’un un bon chef, je ne sais pas si on te l’a déjà dit…non ? » Remarque-t-il d’ailleurs avec franchise. Le management par la terreur n’est pas son truc. Mais il est reconnaissant pour le café. « Merci. » Il adresse un sourire à la gamine quand elle le rapporte, et en boit une gorgée qui le revigore un peu. Assez pour reprendre du poil de la bête et expliquer sa vision de l’autorité à la guérisseuse : « Je suis sur le terrain parce que les hommes obéissent et te respectent plus facilement quand tu y es. Tu ne peux pas exiger des gens qu’ils prennent des risques si tu ne le partages pas un peu avec eux. » Conscience de classe, ni plus ni moins : Nobby a trop vu de gens se faire exploiter pour faire la même chose. Et il a remarqué qu’on obtenait de meilleurs résultats en inspirant la loyauté. Comme il s’intéresse vraiment aux gens et qu’il aime être avec ses hommes, il n’a pas à se forcer. Ca lui permet aussi de gagner des galons, de la popularité, et qu’on parle de lui. Et c’est aussi pour ça qu’il était sur le terrain. « Accessoirement, pour une opération de cette importance, je n’ai pas vraiment le choix. On a capturé deux chefs de gangs, quand même, faut bien que ça serve a minima à mon image et à celle de la brigade. » Un peu boudeur, histoire de ne pas perdre la face, il ajoute : « Et ça n’a rien à voir avec Jill.  »

S’y est-il mal pris cependant ? C’est vrai et il ne peut pas nier que les leçons de morales de Reha sont assez justifiées. Parfois il déconne, mais Jill ne l’aide pas. Voilà aussi pourquoi il râle. « Ouais, ouais. Sans doute. Mais moi je ne lui demande rien quand elle ne rentre pas. Elle n’était même pas là pour l’anniversaire de Becca. Et je pense qu’il y a largement pire que moi en termes de mari. Genre ton ex-fiancé. Au hasard. » Yaxley, cette saloperie ambulante. Pas un mal qu’elle s’en soit débarassé. Et quant à lui, honnêtement, il pourrait faire pire. Ce n’est pas comme s’il l’avait trompée, parfois il oublie, mais elle aussi, mais ce n’est pas volontaire, et pas dans le but de la blesser – il est même désolé que ça arrive, sinon il ne serait pas venu s’excuser. C’est quand même à mettre à son crédit, il essaye de se racheter, lui. Pas comme Jill, qui est parfois pire que lui. Il secoue la tête doucement : « Et ce n’est pas bien, ce qu’elle fait. Elle ne peut pas partir avec Rebecca à chaque fois. On peut me reprocher ce qu’on veut, mais moi je ne me sers pas de notre fille pour faire du chantage. » Plus que le reste, ce chantage là l’atteint particulièrement.

Au moins, Reha arrive à le faire déculpabiliser un peu quand elle lui annonce que Jill n’est pas là, même si elle n’a pas de solution et qu’elle n’a pas du tout envie de l’aider, manifestement. Les yeux ronds comme des soucoupes, il la regarde d’un air effaré : « Quoi ? Et tu ne me le disais pas plus tôt ? » Ce gâchis. Il soupire, fatigué de tout cela, mais plus détendu aussi. Si Jill n’est pas là, pas d’enjeu…« Pfff, tous ces efforts pour rien, j’aurais pu dormir. Allez, ça suffit les conneries… » Il desserre sa cravate et l’enlève carrément, la rangeant dans sa poche de costume, avant de se tourner de nouveau vers la médicomage : « Mieux, non ? Quoique... Encore trop sang de bourbe pour toi, je suppose ? » Nobby n’est pas un séducteur et il ne se rend pas compte de comment ça pourrait être pris – ce n’est pas comme s’il envisageait de draguer Reha de toute façon. Indécis, il regarde le bouquet de fleur : « Qu’est-ce que je fais de ça ? » Avant de les tendre, proposition amicale, à la médicomage : « Tu les veux ? Je parlerai avec elle quand elle rentrera, ce sera mieux. Elle sera peut-être plus encline à écouter, comme ça...Je lui reparlerai du voyage. » Ce sera mieux, à tête reposée, oui, ils arrivent toujours à se réconcilier, au bout du compte. Même si leurs disputes sont des moins en moins espacées… Bon, il s’en préoccupera plus tard. Pour l’instant, la tournure des choses s’améliore un peu, pas de quoi continuer à s’engueuler avec Reha, qui a un peu payé les pots cassés. « Navré de t’avoir dérangée encore une fois. » Nobby est prompt à la colère, mais aussi à pardonner, et il a de l’humour envers lui-même. Alors vu qu’il se moque de Reha, elle aurait tort de ne pas en faire de même. « Même si rien qu’à ta tête, j’ai l’impression que ça t’amuse plus qu’autre chose d’avoir une nouvelle occasion de te foutre de moi, j’ai tort ? » C’est leur mode de dialogue classique, c’est tout. Et vu que ça se reproduit souvent, peut-être qu’il peut se permettre une question honnête : « Tu crois qu’on est plus bizarres que les autres couples ? »



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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeLun 25 Mai - 21:24

❝ Nobby & Reha ❞Le paradoxe de l'ennemiA force, Reha finissait par se demander si Leach savait faire autre chose que râler. Non, sérieusement, quoiqu’elle dise - et Merlin savait qu’elle était bavarde - il avait toujours quelque chose à redire ou à ajouter. Autant dire que c’était rarement à son avantage. Alors certes, quand elle lui parlait, c’était le plus souvent le but de lui voler dans les plumes, mais pas toujours. Alors parfois, il semblait à Reha qu’il aurait pu apprendre à se taire. En général d’ailleurs, il semblait à la jeune femme que les hommes gagneraient beaucoup en se taisant plus souvent, sans compter que dans le cas de Leach, ça lui éviterait probablement de devoir tester le confort de son fauteuil un jour sur deux. Néanmoins, puisqu’à quarante ans passé, l’homme ne semblait pas avoir compris tout seul qu’il était parfois préférable de s’écraser -surtout devant sa femme - ce n’était pas Reha qui allait lui enseigner. Gryffondor, certes, mais pas sainte pour autant.

- Tu n’es jamais content Nobby. Je ne sais pas c’est quoi tes suffragettes, mais qu’est-ce que tu crois que le modernisme c’est automatiquement celui du monde moldu ?,
dans un élan de philosophie qu’elle a rarement, elle ajoute, très sérieuse. Peut-être que pour eux le modernisme c’est ça, mais on a pas la même histoire, pas les mêmes valeurs, on ne vit pas la même vie, tu ne peux pas comparer deux choses qui sont incomparables à la base.

La conversation en est presque serieuse parce que dans le fond, on touche à quelque chose qui a le don d’agacer prodigieusement Reha. C’est peut-être même un des points qui fait, que pour elle, les nés-moldus ne sont pas adapté à leur monde. Ils arrivent avec leur ignorance des us et coutumes du monde qu’ils vont intégrer et lorsqu’ils se rendent compte que celles-ci sont peut-être plus contraignantes que ce qu’ils avaient imaginé ou tout simplement ne leur conviennent pas, ils tentent de tout changer à leur image. C’est une forme de violence pour les gens comme Reha, qui, s’ils bousculent la tradition, le font à leur façon en tentant de concilier leur façon de vivre aux subtils changements qu’ils aimeraient y apporter. Bien entendu, ce sont des choses qui ne se disent pas. Pas pour Reha en tout cas et Nobby, pour le moment, n’est pas la personne a qui en parler. Il n’est pas venu pour ça d’ailleurs.

C’est sa femme et non pas la politique qui l’occupe aujourd’hui. Certains diront que le couple est politique en quelque sorte et ils n’auront pas tort. On gère son couple avec la même difficultée qu’on gère une campagne électorale et voilà longtemps que Leach n’a plus la quote dans les sondages auprès de sa femme. Les raisons de leur conflit ? Dans le fond, Reha ne saurait même plus le dire. Bien sûr, elle les a tous les deux entendu se plaindre à de multiples reprises. JIll plus que Nobby par la force du travail, mais il n’empêche qu’elle est presque aussi perdue qu’eux. Elle n’est pas sûre qu’il y ait encore une raison précise à leurs disputes. Ce n’est jamais qu’une situation qui durent depuis des années formant un amas de reproche divers. Lorsqu’une crise éclate, la plus petite chose sert à créer un drame et une dispute à propos d’une vaisselle laissée dans l’évier peut vite devenir le théâtre des reproches que l’on accumule depuis plus de quinze ans.

Dans ces conditions, Leach peut bien plaider sa cause autant qu’il veut, c’est peine perdue. Il tente de gagner un combat contre une armée en se battant avec une branche d’arbre en guise de baguette. Parfois, elle est tentée de lui dire brutalement et frontalement. Pourtant, elle s’est toujours retenue de le faire et ce n’est pas aujourd’hui qu’elle fera exception à la règle. Malgré un sans gêne très marqué et une façon souvent brutale de dire les choses, Reha estime qu’il y a une différence entre écouter les doléances des uns et des autres, et être la personne qui leur fera peut-être prendre conscience qu’ils faudraient -pour le bien de tout le monde le sien compris - se séparer au plus vite. Un peu lasse de ses arguments, qui dans le fond, ne convainquent que lui, elle lui répond un peu sèchement :

- Tu te rends bien compte que ce n’est pas moi que tu dois convaincre ? Vraiment, je me demande pourquoi j’accepte encore d’être ta séance de répétition à chaque fois que tu dois t’excuser auprès de ta femme. Si je ne suis pas mariée, c’est justement pour m’éviter ce genre de moment. Avec toi, j’ai droit au scène de ménage, mais ni au portefeuil et à ce qui se passe au lit, j’ai la vague impression que ce n’est pas à mon avantage.

Une pensée en amenant une autre, la question de très dérangeante “Nobby Leach a-t-il encore une vie sexuelle ?” finit par effleurer Reha et lui tire une grimace. Non, vraiment, elle sait déjà bien assez de chose sur leur couple sans en plus ajouter ça. Ce n’est pas que le mari de sa collègue n’est pas bel homme, mais honnêtement, il y a des choses qu’on préfère ne pas s’imaginer et ça en fait partie. Sans compter qu’elle est plus ou moins sûre de connaître la question et que ça expliquerait bien des choses à l’humeur de sa collègue certains matins.

Heureusement, l’arrivée de la stagiaire met fin à la question. Des reproches et un café plus tard, ils en sont toujours au même point. Si Reha ne prend pas la peine de commenter les commentaires de Leach sur sa façon de traiter les stagiaires, c’est parce qu’elle sent bien que la discussion risque de s’éterniser jusqu’à la fin de son service et aussi étrange que ça puisse paraître, elle travaille quand elle est à Sainte-Mangouste.

- On ne va pas passer la journée à comparer ton métier au mien, on aurait pas fini et je suis sûre que tu préfères faire autre chose que de passer la journée avec moi. Cela dit, oui, peut-être que les hommes te respectent parce que tu es sur le terrain et que tu n’as pas peur de te salir les mains. Je ne te contredis pas la dessus. Je dis juste qu’à la base, les gens qui n’ont pas le luxe de se reposer sur une fortune familiale pour vivre, travaillé pour profiter de leur famille et non pas pour lui échapper.

Si Reha a beaucoup de qualités, on ne peut pas dire que sa finesse d’analyse en fasse vraiment partie. Comme beaucoup de Gryffondor, elle préfère agir et évaluer les dégâts par la suite, quitte à faire pire que mieux. Cela dit, dans le cadre de Nobby et Jill, elle a eu tout le temps du monde - bien souvent contre son gré - pour analyser la situation. Ca fait maintenant des années qu’elle les connaît et rien ne semble avoir changer depuis le début. C’est donc avec un rare éclair de lucidité qu’elle commente :

- De toute façon, tu sais bien que le problème, ce n’est même pas que tu ais du t’absenter pour son anniversaire. C’est juste un manque de communication. Depuis que je vous connais, je ne vous ai jamais vu réussir à communiquer correctement.


Elle finit son café et le pose sur un comptoir pas très loin, quelqu’un se chargera de venir le reprendre, avant de continuer :

- Franchement, comment ça se fait que tu arrives à parler avec moi et à plaider ta cause alors que tu es incapable de le faire devant Jill ? Ce n’est pas comme si j’avais un caractère plus facile ou agréable que ta femme.

Reha sait qu’elle a un caractère qu’on pourrait parfois qualifier de difficile, mais elle l’assume pleinement. Sa philosophie veut que qui n’est pas content peut aller voir ailleurs si elle n’y est pas. Autant dire que c’est une technique qui marche relativement bien sauf dans sa vie amoureuse. Heureusement, ce n’est pas la sienne - ou son absence - qui est sous le feu des projecteurs aujourd’hui. C’est pour ça qu’elle apprécie moyennement qu’on s’en prenne à son ex-fiancé. Tout d’abord parce que c’est un ami de longue date, ensuite parce que c’est une attaque tout à fait gratuite qui n’a pour but que de détourner le sujet. Elle lui jette un regard noir qui en dit long.

- Tu peux ne pas aimer Tibérius autant que tu veux, il n’empêche qu’il tient ses engagements et je refuse de me lancer dans un débat la dessus avec toi. Il est grand et si tu as quelque chose contre lui, il arrivera très bien à se défendre tout seul face à tes reproches. Tu as remarqué comme personne ne semble trouver grâce à tes yeux aujourd’hui ? Je me contente de le souligner, tu en fais ce que tu veux.

Est-ce que Jill se sert de sa fille comme moyen de pression envers son mari ? Probablement. En réalité, elle ne serait pas la première femme à le faire. Ici, Reha ne veut pas commenter. Pour elle, les enfants, c’est sacré et ses parents, qu’ils aient été en désaccord ou non, on toujours tout fait pour que ses frères et elle ne soient pas impactés. L’annonce de l’absence de Jill à l’hôpital met fin presque fin à la discussion et c’est un Nobby un peu épuisé par leur joute verbale qu’elle a devant lui. Elle le regarde s’arranger d’un regard critique et prend les fleurs qu’il lui tend tout en soupirant face à ses commentaires.

- Il faut toujours que tu essaies de me faire dire ce que je n’ai pas dit. Ce n’est pas l’apparence le problème.


Ils n’ont pas les mêmes opinions politiques et ce n’est rien de le dire. Heureusement pour elle, Leach ne sait pas à quel point ses opinions diverges des siennes.

- Merci pour les fleurs, ça égaiera la chambre d’une patiente.


Reha ne manque pas de sans gêne, mais pas au point de prendre les fleurs destinées à sa collègue. Maintenant qu’il n’est plus en train d’essayer de lui faire avaler à quel point il n’est pas fautif cette fois-ci, il lui fait un peu de la peine tant il a l’air épuisé. Elle ignore sa dernière pique et avec un soupir, lance un :

- Viens, on va boire un verre, enfin un thé pour moi, je suis toujours en service. Ca serait dommage que tu te sois fait beau pour rien, dit-elle en désignant le cinquième étage où se trouve le cossu salon de thé de l’hôpital.

Elle ignore momentanément sa dernière question et alpague sa collègue pour l’informer qu’elle est au cinquième si on a la cherche. En chemin, elle reprend sa conversation avec Nobby.

- Honnêtement, je ne sais pas si je suis la meilleure personne pour juger si vous êtes étranges ou non. Les couples sang pur ont une façon de fonctionner que tu trouves étrange aussi je suppose. J’ai l’impression que c’est un peu pareil partout sinon. Je crois que c’est pour ça que je n’ai jamais voulu me précipiter vers le mariage. Le couple, l’enfant, je peux concevoir, mais rester alors que tu n’es pas heureux, c’est irréversible pour nous. Toi au moins tu peux partir si tu as l’envie.

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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeJeu 25 Juin - 23:41



Le paradoxe de l'ennemi
Reha & Nobby


Comment le débat s’est-il orienté vers la politique ? Nobby ne sait même plus, il a oublié. Il sait juste qu’il n’a pas envie d’argumenter alors que concrètement, il voulait juste faire un bon mot face à la mauvaise foi habituelle de Reha. D’habitude, ils évitent plus ou moins ce terrain, ou s’ils tournent autour, c’est de façon beaucoup plus sarcastique, à mots couverts,  et bien moins sérieuse que cette réponse surgie de nulle part. Sans le vouloir, Nobby a touché un point sensible pour eux deux. Malheureusement, la tentation est trop grande pour le rebelle qu’il est : ne pas réagir à ce discours, c’est impossible. C’est d’une telle bêtise qu’il faut bien qu’il dise quelque chose. « Vos traditions, vous… » Voyant le regard de Reha, Leach réalise qu’il n’a pas envie de lutter. Ni de se prendre la tête. Il est trop fatigué pour ça.  Alors il lâche prise, closant la conversation d’un geste las : « Ah, laisse tomber, si je veux parler politique, je retourne au Ministère, et je n’ai pas assez dormi pour ça. » Toute la journée, on lui met dans les dents ses origines et la manière de penser inappropriée qu’il a, pour quelqu’un de son sang. Son sang, sa classe. Ouvrier, né-moldu. Quelle différence, au final ? Aucune. C’est juste un critère qui sert à dire à contrôler le peuple et à lui dire de rester à sa place. Mais pour Nobby, ça ne marche pas comme ça. Les traditions sont bonnes à mettre au feu s’ils ne respectent pas les gens pour ce qu’ils sont : des gens. Il n’y a pas de condition à remplir pour mériter le respect et être traité comme un être humain. Il n’a pas de place à respecter. Qui décide ça, de quel droit ? Pourquoi obéirait-il ? Parce que les familles des gens comme Reha était là avant ? Et alors ? En quoi cela leur donnerait-il le droit de faire du mal aux gens ?

Mais peu importe. Ils n’auront pas de réponse aujourd’hui, Nobby n’est pas venu pour ça, juste voir sa femme. Si possible en évitant les réflexions sur le mariage, en particulier le sien, que peut faire Reha, qui certes a peut-être plus de recul en se situant à l’extérieur de son couple à lui, mais qui ne sait pas vraiment non plus ce qu’est le mariage. Pas d’humeur à se laisser faire, donc, lorsqu’elle en vient à se plaindre de devoir l’écouter, il ne se gêne pas pour répliquer d’un ton acerbe : « C’est une proposition ? Parce que si c’en est une, ça ne va clairement pas arranger la situation, j’espère que tu le sais. » Ce serait une drôle d’idée, de toute façon, non ? Surtout quand on connait leur parcours et origines. De toute façon, c’est plus un moyen d’avoir le dernier mot qu’autre chose, enfin, d’essayer, pour Nobby. Reha ne manque pas de culot, de son point de vue : il suffirait de répondre simplement et de le dispenser de ses sarcasmes. Ou même de ses analyses. Après tout, il lui a juste demandé s’il pouvait voir sa femme, pas les commentaires qui vont avec, ni la thérapie de couple. Roulant au ciel des yeux excédés, le chef de la police magique soupire : « Il faut bien que quelqu’un fasse le sale boulot. Ça ne parle pas à Jill, ça ne te parle pas non plus, mais il faut bien que quelqu’un s’occupe des gens. » Il faut bien que quelqu’un fasse les choses, oui, alors Nobby le fait, sans poser de questions. Parce que c’est la chose à faire, justement. Il avale une gorgée de café, et puis il explique, avec une sorte de rage, de conviction presque folle : « Je vais dans des secteurs à gangs tous les soirs, et peut-être que je me démerde mal, mais je suis le seul à ne pas rien faire, ici. J’enfonce des portes à coups de masse dans des cités qui ont des odeurs qu'on ne peut même pas rêver d'identifier. Je passe des portes, et il y a des gens qui me balancent des sorts, et des enfants qui pleurent, et des mères qui hurlent, et quelqu'un qui se fait arrêter ou quelqu’un qui se fait tuer. Et ensuite,  je rentre chez moi dans ma petite maison merdique et je mange de la bouffe merdique, et je dors jusqu'au moment où je dois me lever et recommencer, et je me fais engueuler parce que je suis un mauvais mari.  » Qui comprend ça, à part lui ? C’est peut-être qu’il est épuisé ou que Reha a en partie raison de dire qu’il pourrait envoyer quelqu’un d’autre faire ça, Nobby n’en sait rien, mais il se sent vraiment vieux et fatigué pour ses quarante-deux ans, à ce moment précis. Peut-être que c’est aussi le fait de constater que rien ne change quoiqu’il fasse, et qu’il n’obtient même pas un minimum de reconnaissance pour ça.

Peut-être que c’est faux, mais il a l’impression que toutes ces engueulades avec Jill sont liées, du moins il a conscience, confusément, que ça fait partie du problème. Au stade zéro de la fatigue, il se pince de nouveau l’arrête du nez, n’essayant pas de contredire Reha, cette fois : « Je n’en sais rien.  Je ne sais même plus depuis combien de temps c’est comme ça. » A son tour, il finit son café, blasé, et écarte les bras en signe de désespoir : « Tu n’as qu’à te plaindre à Jill, si elle ne passait sa vie à s’en aller comme une diva à la moindre occasion qu’elle trouve, peut-être qu’on n’en arriverait pas là.  Pour ce que ça me plait, à moi, de me donner en spectacle… »  Vrai, c’est aussi un peu sa faute, si elle avait la décence de lui parler directement, le monde entier n’assisterait pas à tout cela, c’est parfaitement ridicule. Et il est ridicule aussi, Nobby en a conscience. C’est peut-être pour ça qu’il grogne autant, même si clairement, il ne le dira pas devant la médicomage, question de principe.  « Il se peut qu’une absence quasi-totale de sommeil et une crise conjugale de plus ait tendance à m’agacer, sans parler d’une certaine infirmière qui semble s’être donnée pour but dans la vie de jouer ma mauvaise conscience. C’est possible, oui. » En revanche, le ton est plus bonhomme qu’auparavant, maintenant qu’il sait que Jill n’est pas là et qu’il perd son temps. Ce n’est pas réellement la faute de Reha, ça, et malgré tout elle le laisse parler, ce qui fait quand même du bien.

Il lui épargne donc tout commentaire à propos du sang et des barrières infranchissables que les sangs purs s’imposent eux-mêmes et la suit dans les escaliers, abandonnant les fleurs et le service. Sur le chemin, méditatif, Nobby songe à ce que la brune lui a dit. Au-delà de sa blague, faite pour une fois sans arrière pensée, il trouve ça triste : pourquoi conserver des traditions qui n’ont pour effet que de rendre les gens malheureux ? Décidément, c’est le monde sorcier qui est étrange. Et finalement, son couple y est bien adapté, à ce monde. Ce qu’il glisse d’un air un peu désabusé en réponse à Reha :  « C’est le monde sorcier que je trouve étrange.  Des fois je me dis que j’aurais gagné à faire comme mon père. Enfin, syndicaliste ouvrier, ce n’est pas un excellent niveau de vie, même avec la révolution pour perspective… » Nobby se laisse tomber sur une des chaises du salon de thé cossu de l’hôpital, et constatant que Reha lui lance un regard d’incompréhension pure, il s’excuse avec un sourire : « Pardon, je divague. Je suppose que tu as raison. » Oui, il pourrait partir, et il y a des tas de couple dans la même situation. C’est rassurant, et en même temps ça ne l’est pas. Il ne veut pas finir par divorcer, ça ne se fait pas. Pas beaucoup, du moins… « Mais je ne suis pas sûr de vouloir partir non plus, c’est ça le souci. » Il a aimé Jill, énormément. Et maintenant ? Il ne sait pas. Mais il devine le vide abyssal que serait sa vie sans elles.  « Je ne serai pas beaucoup plus heureux sans Jill et Rebecca… » Au final, Nobby n’a pas vraiment de solutions, ou peut-être qu’il n’est pas mur pour y répondre.

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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeVen 26 Juin - 22:22

❝ Nobby & Reha ❞Le paradoxe de l'ennemi“Vos traditions, vous...” Ca sonne comme une insulte dans la bouche de Nobby Leach et s’en est probablement une. Rien de personnel, ce ne l’est pas souvent entre eux. Dans le fond, ce n’est pas la personne qui dérange, mais bien ce qu’ils représentent. On trouve difficilement plus opposé que Reha et Nobby à part peut-être la femme du chef de la police magique et encore. Que ça soit d’un point de vue politique, social,... tous les opposent. Les rassemblent peut-être leur humour, le goût du sarcasme, un certain cynisme et Jill dont ils discutent inlassablement un peu malgré eux. Drôle de parcours que leur espèce d’amitiée agrémentée de mépris et d’incompréhension, mais reste qu’elle est là quelque part sous les piques et les remarques souvent déplacées. C’est probablement parce qu’ils le savent tous les deux qu’ils ont développé une certaine tolérance à des remarques qui, venant d’un autre, donneraient probablement lieu à des cris ou un débat houleux. Ils ne se comprendront jamais et ils le savent. Comme les adultes qu’ils sont, ils ont arrêté de lutter et l’acceptent. Alors Reha aussi les épaules, à peine fâchée et se contente de répondre :

- C’est toi qui m’a lancée. Crois-moi, je n’ai pas envie de parler politique non plus. Je sais que tu ne comprendras jamais mon point de vue. Je ne te demande pas de le faire d’ailleurs.

Si certains sang pur s’échinent à essayer de rendre leur opinion populaire auprès des autres sorciers, ce n’est pas le cas de Reha. Elle n’a jamais été de celle que l’on convainc avec des mots. Pire, elle les dédaigne au profit des actions. Si on veut lui prouver quelque chose, il faut le faire. Les vaines paroles sont pour les couards et ils n’ont pas leur place dans l’entourage de la jeune femme. C’est d’ailleurs pour ça qu’elle a décidé de rejoindre Tom Jedusor. Il est jeune certes, sang-mêlé également, il n’empêche qu’ils partagent des valeurs communes et qu’il met ce qu’il faut en oeuvre pour leur combat ne soit pas de vaines paroles. C’est également un trait de caractère qu’elle apprécie chez Nobby. Contrairement à ce qu’elle aime lui faire croire, elle trouve appréciable qu’il soit prêt à se mouiller les mains malgré sa position. Il y a dans sa démarche quelque chose qu’elle peut approuver quand bien-même elle ne le dirait pas tout haut.

D’ailleurs, il n’y a pas grand chose qu’elle peut dire pour le moment sans s’attirer l’ire de Leach? Sur les nerfs comme il est, la moindre plaisanterie devient une affaire d’Etat. Reha hausse les yeux au ciel et pousse un soupir fatigué.

- Vraiment Leach ? Tu en es au point où tu ne sais plus faire la différence entre une blague et une vraie proposition ? Toutes les filles du Ministère te tombe dans les bras que tu vois directement ça comme un sous-entendu ?

Elle n’aime pas se faire agresser pour rien. Nobby, Jill et leur dispute commence doucement à lui tapper sur le système.

- Et si c’était des sous-entendus ? Dans le fond, je crois que je suis plus attirante que Jill. Et plus jeune, ajoute-t-elle avec un rire

C’est dit comme un constat, avec l’absence de modestie qui la caractérise simplement parce qu’elle estime que c’est vrai. Reha est jeune, sûre d’elle et si Jill n’est pas une laide femme, elle a tout de même cet air fatigué de la mère de famille frustrée qui se lit sur son visage.

- Dans le fond, ça résoudrait mes problèmes. Peut-être pas les tiens, mais moi je n’en entendrais plus parler. Quoiqu’il en soit, calme tes espoirs. J’ai d’autres projets pour ma soirée que de draguer le mari délaissé de ma collègue.

La suite est moins drôle et Reha l’écoute sans un mot. Oui, Nobby aime son métier. Il est convaincu de faire quelque chose de bien. Quelque chose d’important et il a sûrement raison. Il éprouve plus de dévotion pour son métier qu’elle n’en éprouve pour le sien. Pourtant, ça ne fait pas d’elle une mauvaise médicomage, bien au contraire, elle a le détachement nécessaire pour gérer les situations compliquées. Parce qu’elle éprouve un certain respect pour la passion de son compagnon, elle le laisse parler sans rien dire et finalement, d’un ton très doux qui ne lui ressemble pas, elle lui répond :

- Tu ne t’es jamais dit que ta femme voyait pareil tous les jours ? Je veux dire, toi tu vois les drames et nous on récupère les pots cassés. Le service n’est pas toujours aussi calme qu’aujourd’hui. Sans compter que tu confonds les deux. Ton boulot de chef de police et ton taff de mari, c’est pas la même chose. Il ne fallait pas prendre les deux si tu n’es pas capable d’en faire un correctement.

Est-ce que ça veut dire que Jill joue son rôle correctement pour autant ? Pas vraiment. Du point de vue de sa collègue, passer son temps à fuir son mari et refuser le dialogue est profondément contre-productif, mais Reha n’a pas envie de se battre avec la femme de Leach pour ça. Ce ne sont pas ses oignons, mais n’empêche qu’elle comprend aussi pourquoi Nobby paraît si lassé.

- Je sais, elle est exaspérante à fuir à chaque fois et me laisser en plan avec toi. Dans le fond, elle ne pourrait s’en prendre qu’à elle-même si je finissais par te faire du pied ..

Elle devance toutes exclamations outrées de Leach en ajoutant :

- Je blague, je blague !


Ca commence à faire un moment qu’ils sont plantés dans le couloir à discuter alors Reha propose qu’ils aillent s’installer dans le salon de thé de l’hôpital. Relativement vide à cette heure-ci, ils s’installent près de la baie vitrée qui donne sur le Londres moldu. Reha se commande un thé et continue sa conversation.

- Tu vas dire que je commence à parler politique, mais ce n’est pas le but. C’est simplement que la plupart du temps, les nés-moldus me disent qu’ils trouvent le monde sorcier étrange, pourquoi rester alors ?

Elle hausse un sourcil interrogateur lorsqu’il lui parle de son père et répète pas vraiment sûre d’elle :

- Syndicaliste ?

Probablement un métier moldu, mais Merlin seul sait ce que ça peut bien être.

- Tu ne veux pas partir ou tu ne veux simplement pas être celui qui trace le point final ? C’est un peu différent tu sais. Est-ce que tu n’étais pas à Gryffondor à la base ?

Le sous-entendu est un peu insultant, mais après tout, c’est lui qui l’a comparée à une infirmière un peu plus tôt alors Reha estime qu’ils sont quitte. La discussion se poursuit et finalement, la jeune femme regarde sa montre et se lève dans un bâillement.

- C'est l'heure de ma ronde, je vais te laisser. Je crois que tu devrais vraiment aller dormir. Ca ne te fera pas de mal. Je te laisse payer, c’est ta tournée cette fois-ci.

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Nobby Leach
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Message#Sujet: Re: Le paradoxe de l'ennemi + Reha   Le paradoxe de l'ennemi + Reha Icon_minitimeLun 29 Juin - 23:03



Le paradoxe de l'ennemi
Reha & Nobby


Nobby Leach n’a jamais appris à se taire ; c’est sans doute une qualité par moment, quand il faut se défendre et que personne n’ose l’ouvrir ; mais c’est également souvent une source d’emmerdes. Enfin, ça le serait si le directeur de la police magique en avait quelque chose à faire de l’avis de ceux que les vérités qu’il assène dérange. Ce n’est donc bien que parce qu’il apprécie suffisamment Reha pour ne pas vouloir polémiquer qu’il s’arrête et qu’il hausse les épaules, fatidique. C’est un drôle de personnage, Leach, quand il s’y met. Capable de trainer avec tout le monde, voire même de reconnaitre des qualités à ses ennemis, sans jamais pourtant se renier ou se laisser marcher dessus. Mais il a appris depuis longtemps que les gens sont souvent plus intéressants extraits de leur milieu social, ou même simplement du groupe. Dans le cas des sang purs, de la meute. Parfois, il se les imagine venant d’un autre milieu social et il se demande quel genre de gens ça serait, sortis de leurs carcans d’arrogance et d’ignorance. Le caractère est-il forcément lié au milieu social ? Il y a sans doute une part d’acquis – lui-même ne serait sans doute pas aussi révolté s’il était né dans un milieu aussi pauvre – mais sans doute un peu d’inné, derrière la coutume et les convictions. Et c’est au fond ce ressort là qui fait qu’il la supporte et qu’il tolère son humour féroce – Nobby ne se sait pas exempt de critiques, au fond de lui.

Mais là, sur le moment, il n’a plus envie de débattre, ou de se battre tout court. Ca l’agace de se prendre des leçons de morale, parce qu’il est fatigué et qu’il a clairement l’impression qu’il n’est pas si en faute que ça, et que ni Jill, ni Reha, à qui il ne demandait rien par ailleurs, n’y mettent pas beaucoup du l’heure. Curieusement, cela dit, cette histoire de proposition et de sous-entendu lui reste un moment dans la tête et lui donne à réfléchir, sans trop savoir où ça le mène. « Eh, sois plus aimable en parlant de ma femme, tu veux ? Je sais bien qu’on n’est jamais mieux servis que par soi même quand il s’agit de se jeter des fleurs, mais quand même… » Qu’il grogne néanmoins. Il a beau dire qu’il n’en peut plus de leurs disputes, au fond, il tient assez à Jill pour la défendre. « Et ce n’est pas à mon programme non plus, j’en suis pas encore là…et non, ce n’est pas contre toi. » C’est maladroit, comme manière de dire : Nobby veut juste signifier qu’il n’en est pas au moins de tromper sa femme, quand bien Reha serait – est ? – plus jolie et agréable que Jill.

Quand bien même, définitivement, il est fatigué. Il ne fuit pas, il fait juste son taff, et il n’a pas vraiment le choix. Il essaye pourtant de l’expliquer comme il peut, mais Nobby n’est pas bien sûr que ce qu’il dit est compréhensible. Il se rend compte que tout le monde n’est pas aussi investi que lui dans son job. Et peut-être que ce serait plus simple, s’il s’en fichait, lui aussi. Mais il n’y arrive pas. Parce tout finit le jour où l’on devient silencieux à propos de ce qui compte. Et qu’est-ce qui compte plus que les gens, au fond ? Rien.  La voix de Reha s’est faite plus amicale, cependant, alors il se calme, lui aussi : « Ce n’est pas un boulot le mariage. Ou si c’en est un, on est censé le faire à part égales. Je sais ce que vous voyez tous les jours. Mais je ne crois pas que ce que je vois moi intéresse Jill. » C’est un aveu triste. Parfois, il se demande ce qu’elle lui trouvait lorsqu’elle l’a épousé, en dehors de sa carrière fulgurante et de la plaque en or qui trône sur son bureau, réussite sociale qui lui coute finalement plus qu’elle ne lui apporte. La blague de Reha le déride un peu, même si elle est un poil dérangeante : « Arrête, imagine le malaise… »

C’est peut-être aussi pour ça qu’il trouve le monde sorcier étrange, songe Nobby, méditatif. Mais ce n’est pas pour ça qu’il est prêt à le quitter. S’installant avec  « Par défi ? Parce qu’on en fait partie, que ça plaise ou non, et qu’il n’y a aucune raison de partir. » Il sourit avec une pointe de mélancolie. « Je ne m’attends pas à ce que tu comprennes non plus. C’est difficile de l’expliquer et de le faire comprendre. » En réalité, ce n’est même pas une alternative. Ce monde est le sien, il ne l’a pas choisi. Qu’il le veuille ou non, étrange ou non, il y a sa place. Quiconque tente de l’éjecter se trompe : il n’est pas éjectable. Puisqu’il ne peut pas faire partie du monde moldu. « Ce sont de drôles de méthodes, tu sais, que d’interdire que tu restes dans le monde moldu, de t’obliger à prendre part aux choses en t’envoyant à Poudlard, de t’obliger à faire partie de ce monde,  mais de ne pas accepter ensuite qu’on veuille en faire partie, le modifier, y prendre part, contribuer ou diriger sa marche.  Que vous ne vous rendiez pas compte du paradoxe, que vous ne le compreniez pas, c’est assez significatif. A vrai dire, ça dit plus de choses sur le monde sorcier, sur les sang purs, que sur moi. » La discussion est redevenue politique, mais plus apaisée. Ca fait des années que Nobby observe la soit disant élite sorcière. Qui elle, ne l’a jamais regardé, puisqu’elle le méprise – puisqu’elle se légitime en le méprisant. Cela lui donne un avantage sur elle : il sait comment les sang purs fonctionnent. L’inverse n’est pas vrai – la question de Reha le prouve. Néanmoins, en dehors de son métier et de la Résistance, il n’a pas l’utilité de cette information. Alors il ne cherche pas plus le conflit, répondant avec amusement à sa question : « Un représentant du personnel ? Personne ne vous représente auprès de vos chefs de service, de la direction ? » Le droit du travail, qui n’est déjà pas bien avancé du côté moldu, ne doit pas être très développé dans le monde sorcier. A bien y réfléchir, il n’y a pas non plus de syndicat policier au Ministère.

La guérisseuse l’interrompt dans ses réflexions lorsque le sujet revient sur Jill. Nobby sourit, pas fâché par le sarcasme. C’est classique chez les (rares, pour l’époque) hommes qui divorcent : « J’ai l’air maso ? S’il n’y avait aucune chance, je ne resterai pas… » Il se frotte les yeux, ayant l’impression de s’endormir sur place, avant de les cligner deux ou trois fois pour essayer de se réveiller. « Mouais, à charge de revanche. » Il lance quelques gallions sur la table en se levant, avant de terminer, alors qu’ils partent dans des directions différentes : « Bon courage quand même. Et merci. » De quoi ? Il ne sait pas trop lui-même. Mais ça aussi, ça se fait.


(C) CANTARELLA.
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