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| | Comme un poisson dans un bocal... [pv Aulne] |  |
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| Invité
![Comme un poisson dans un bocal... [pv Aulne] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) |  #Sujet: Comme un poisson dans un bocal... [pv Aulne] ![Comme un poisson dans un bocal... [pv Aulne] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Mer 21 Juil - 12:07 | |
| Une à une, les gouttes d’eau s’écrasaient contre la vitre. Joli spectacle, malheureusement éphémère, comme tant de chose. Elles ne vivent qu’un instant, elles, qui ont attendu si longtemps, coincés dans le ciel. Et une fois libérée, la seule fin possible est leur chute. Longue ou courte. Réception contre une vitre, une feuille ou dans les cheveux de quelqu’un, cela restait la même chose. Elles finissent par atteindre le sol. Et elles repartent à zéro. Tout recommence sans cesse. Sans arrêt. Que la vie d’une goutte d’eau doit être ennuyante ! Rowen, la tête posée contre une vitre, soupirait. Toujours le même spectacle. Toujours la même chose. Elle commençait sérieusement à trouver le temps long. Mais le temps, par définition, n’était-il pas long ? Le temps... une infinité de seconde qui se succèdent sans relâche, sans pose, sans arrêt. L’infinité... c’est long, n’est-ce pas ? Enfin, nous ne sommes pas là pour créer un débat. Revenons-en au sujet principal : Rowen s’ennuyait. Rowen s’ennuyait tout le temps. Seule. Dans une solitude et un ennuie qu’elle avait cherché d’elle-même, alors elle ne s’en plaignait pas. Pourquoi se plaindre d’une chose qu’on a cherché à obtenir ? De toutes façons, elle trouvait reposant d’être seule, et pour une fois, avec personne pour la déranger. Combien de temps cela durerait-il ? Mystère. Alors autant en profiter tant qu’on le peut, non ?
Rowen avait beau être seule, la salle commune, elle, était remplie. Et pour cause, peu de monde sort quand il pleut. C’est d’ailleurs pour cette raison que la jeune femme se disait qu’elle allait finir par sortir. Il commençait à y avoir beaucoup de bruit. Beaucoup, beaucoup de bruit. Ce n’était plus qu’une question de minutes avant qu’elle ne craque. Cinq... quatre... trois... deux... et le tableau de la salle pivote pour laisser sortir la serdaigle. La cacophonie ambiante avait fini par l’exaspérer plus vite que prévu.
Elle déambula dans Poudlard, qui était moins désert qu’elle ne le pensait. Mais c’était bien le cadet de ses soucis pour le moment. Après tout, le nombre d’élève qu’elle croisa était tout de même assez négligeable, ces derniers préférant pour la plus part la chaleur de leur salle commune à la morsure glaciale (enfin, pas trop tout de même, on n’est pas encore en décembre après tout) de l’extérieur. Seuls les amoureux étaient de sortie. Et oui, ce n’était pas très pratique de s’amouracher de quelqu’un d’une maison autre, au moins pour cette raison : on ne peut se voir qu’à l’extérieur des salles communes. Après avoir fait une overdose d’embrassades langoureuses et fiévreuses, Rowen choisit de quitter les quatre murs de Poudlard, et se dirigea vers son post d’observation favori : la tour d’astronomie. Toute personne connaissant un minimum la serdaigle (ou ayant entendu parler d’elle par sa réputation) savait que ce lieu et elle était inséparable. Ou quelque chose dans le genre. C’était pour cette raison que dès qu’elle en avait l’occasion, la serdaigle se rendit à son sommet. Cet endroit l’attirait, comme un morceau de métal est attiré par un aimant. D’où sa réputation de suicidaire. Elle passait son temps là-bas à fixer le pied de la tour, assise sur son rebord. Au moins, si quelqu’un voulait l’assassiner, il n’aurait pas à élaborer un plan très sophistiqué ; il suffirait de la pousser du haut de la tour, tout le monde prendrait cet acte pour un suicide. Tout le monde, sans exception. D’ailleurs, si c’était le cas, personne ne la regretterait. Elle en était sûre. Tout comme elle savait qu’elle, ne regretterait personne. Personne ne la connaissait vraiment, et elle ne connaissait vraiment personne.
Le haut de la tour, déjà. La pluie n’avait pas cessé, entre temps. A première vue, il n’y avait personne. A première vue. Pas un bruit ne se faisait entendre, à l’exception du faible plic ploc des gouttes s’écrasant contre le sol. Contre la jeune femme, par contre, elles ne faisaient pas de bruit. Mais elles existaient tout de même, détrempant ses vêtements, son visage, ses cheveux... pour eux, ce n’étaient pas plus mal ; pour une fois, on avait l’impression qu’elle les avait coiffé. Ce qui n’était pas le cas, naturellement, puisque Rowen n’avait plus de brosse, peigne, ou n’importe lequel d’un semblable dérivé en sa possession depuis un certain temps déjà.
Assise à la même place qu’à l’ordinaire, pour une fois, c’est le ciel qu’elle fixait. Bon, il n’y avait pas encore de nuages annonciateurs de l’orage, c’était déjà cela. Et même s’il y en avait un qui la surprendrait, personne ne la verrait effrayée par de simples éclairs, puisqu’il n’y avait personne dans les environs. L’inspection du haut terminée, son regard se reporta vers le bas. Pas un chat n’était de sorti. Et encore moins des élèves. Le parc était totalement désert. Le lac et le terrain de Quidditch étaient dans le même état. Quel beau spectacle. S’était tellement rare. Et le silence qui était accompagné du bruissement de l’eau ajoutait une touche de... poésie ? au tableau. Pourquoi personne ne prenait le temps d’admirer des choses comme celle-ci de nos jours ? Aaaah... les gens sont d’un naturel tellement pressé...
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| | | | | Luna Lovegood ▌ Messages : 4414 Humeur : En couple avec : ... Nouveau nom (voyageurs temporels) : Aulne Quibber QUI SUIS-JE?Baguette: 19,42 cm, bois de saule et griffe de botrucCamp: BienAvatar: Evanna Lynch
| | #Sujet: Re: Comme un poisson dans un bocal... [pv Aulne] Jeu 22 Juil - 15:16 | |
| Une fois n’était pas coutume, Luna s’était réfugiée dans les cuisines une fois les cours terminés. Une fois n’est pas coutume, certes, cependant, cela faisait deux semaines environ qu’elle avait cessé de se cloîtrer au milieu des elfes de maisons à chaque repas. Disons qu’elle y retournait à un rythme raisonnable, celui auquel elle était habituée avant que n’advienne ce voyage étrange et toutes les conséquences qui vont avec. Elle commençait à se faire à cette époque, et aux gens qu’elle y rencontrait. A vrai dire, comparativement, le poudlard des années 40 valait peut-être mieux, par certains aspects, que le poudlard des années 90... pas par tous les aspects. Il y avait énormément de choses qui lui manquaient, ici (enfin, pouvait-on concevoir un monde sans Chicaneur? C’était profondément traumatisant) - enfin une, plutôt... mais elle trouvait progressivement ses marques, et, peut-être n’était-ce qu’une impression de sa part, mais les gens ici avaient l’air de l’aimer. Pas tous bien sûr, elle savait bien que sa réputation de foldingue avait déjà refait le tour de Poudlard durant le mois passé, mais elle arrivait tout de même à trouver quelques sourires amicaux au milieux des quolibets et autres rires moqueurs, et même si elle n’avait pas compté, elle était quasiment certaine qu’il y en avait plus qu’à son époque. Autre chose importante, elle avait enfin pu avoir une véritable conversation avec Ginny, Hermione, Harry, Ron, Neville... Bref, les fondamentaux. Au point que la part de son comportement qui avait quelque peu ressemblé à une forme minime de skyzophrénie semblait avoir disparu. Elle se parlait à nouveau intérieurement sous le nom de Luna (oui, elle se parle dans sa tête. Pas vous?), et Aulne avait retrouvé l’unique titre de faux nom.
Son apparition dans les cuisines ressembla donc davantage à une visite de courtoisie, et les elfes de maisons accueillirent la jeune fille à grands renforts de courbettes et de larges sourires (feints ou non, va savoir). Après tout, à force de la voir, ils avaient commencé à lui dresser la table sans qu’elle n’ait rien à demander. Et elle était la dernière à s’en plaindre. Cette fois-ci, cependant, elle n’avait pas l’intention de manger sur place. Elle avait quelques projets en tête. Enfin un projet : Pique-nique!! Ben oui, puisqu’il pleuvait dehors. Quoi de mieux qu’un pique-nique sous la pluie, hein? Bon, le sandwitch mouillé, c’était peut-être limite, mais pour le reste. Luna aimait la pluie. Tout comme elle aimait le vent. Elle adorait le bruit que faisaient les gouttes de pluies quand elles tombaient sur le sol, elle aimait l’odeur singulière qu’amenait une pluie déversée sur quelques feuilles mortes (ou vivantes, en fait). A vrai dire, Luna n’était pas bien difficile, à chaque temps, chaque saison, elle trouvait un intérêt et un avantage. La pluie pour le bruit, l’odeur, la douceur des gouttes sur la peau (quand la pluie n’est pas trop violente, évidemment), le vent pour la sensation de légèreté qu’elle provoquait en elle, le soleil pour la chaleur, le sourire qu’il parvenait à faire afficher sur le visage de chacun, les nuages, pour leur trouver des formes, la neige parce qu’elle pouvait se rouler à l’intérieur. Enfin, quoi qu’il en soit, quand il pleuvait, le pique-nique était de rigueur, une étrange tradition familiale à la Lovegood. Les elfes de maison ne discutèrent pas la volonté de Luna et lui apportèrent un panier recouvert de diverses couches de tissus imperméabilisés. La serdaigle les remercia, et se dirigea en direction de la tour d’astronomie.
Elle n’avait même pas eu à réfléchir. Pour elle, c’était de loin l’endroit idéal pour un pique-nique pluvieux. La vue de là-haut était imprenable, et il n’y avait pas un coin de la tour qui ne soit vraiment protégé de la pluie. Elle s’appliqua donc à monter tranquillement les différents étages qui devaient la mener à la tour, le pas sautillant et le sourire d’une oreille à l’autre. Elle chantait, aussi, et chanta tout au long du trajet, bien qu’au niveau des dernières marches, à bout de souffle, ses fredonnements ressemblaient davantage à une cacophonie chaotique entremêlée de sifflements aigus. Arrivée en haut, et sentant les premières gouttes de pluie lui arroser le visage, elle poussa un soupir satisfait avant de s’asseoir en lotus au centre de la tour. Ce ne fut qu’une fois le tissus ôté du panier, révélant une multitude de friandises à l’aspect délicieux (pain, chocolat, jus de citrouille, tranches de jambon fumé, bonbons à la menthe, éclairs au café...) qu’elle constata qu’elle n’était pas seule. Assise au bord de la tour, Rowen (il lui semblait que c’était son nom, en tous cas - elle s’en était rappelé parce que ce nom se rapprochait de « Rowena »), une serdaigle de septième année, avait désormais les yeux fixés sur elle.
"Oh salut! Je t’avais pas vu."
Elle tira de son panier un paquet de chocogrenouilles qu’elle ouvrit à l’aide de ses dents.
"Tu as faim?" demanda-t-elle en tendant le paquet à la serdaigle.
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