La famille sera toujours la base des sociétés. (Walburga)

La famille sera toujours la base des sociétés.

Arcturus avait clairement du pain sur la planche ces derniers temps, on ne pouvait pas vraiment dire qu’il avait du temps libre. Dans ces conditions, il semblait évident que l’homme avait autre chose à faire que de se préoccuper des préparatifs du futur mariage de son fils. Il pourrait très bien laisser son épouse s’occuper des détails de ce mariage – puisque c’était un rôle de femme, très clairement –, mais Arcturus devait bien avouer qu’il ne lui faisait pas assez confiance pour ça et au vu de la situation, il avait envie d’avoir les choses en main, de gérer les choses. Il ne pouvait pas se permettre une nouvelle retombée sur sa famille avec de nouvelles fiançailles qui déconnaient. En soit, ils n’avaient peut-être pas de raison de s’en faire, ils pouvaient avoir confiance dans le choix de Orion et puisque Walburga venait déjà de la grande lignée des Black, ils ne devraient pas se faire de soucis mais… eh bien, Arcturus ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie de s’assurer que tout allait bien se passer, que ces fiançailles allaient être à la hauteur de leur famille.

Et pour cela, bien évidemment, il fallait que la fiancée de son fils soit à la hauteur. Il ne devrait pas s’inquiéter, il connaissait forcément bien Walburga depuis qu’elle était jeune, il avait conscience que Pollux avait à cœur que ce mariage soit aussi parfait. Mais il valait quand même mieux éviter que quelque chose vienne gâcher cet évènement et il tenait vraiment à ce que sa future belle fille soit « parfaite ». Elle l’était, cela dit, elle se devait de l’être. Ce fut pour cette raison d’ailleurs qu’il décida de se rendre chez Pollux après une journée chargée à Obscurus Book. Pas spécifiquement pour voir Pollux Black, même s’ils avaient encore beaucoup de chose à voir ensemble, mais également pour en profiter éventuellement pour voir Walburga seul à seul.

Quand il arriva sur place, ce fut un elfe de maison qui le fit entrer et lui apprit que Pollux n’était pas présent. Ce qui n’était pas un problème donc, puisqu’il lui apprit que Walburga était présente elle. Parfait, il demanda donc à la voir.

« Bonsoir Walburga, comment vas-tu ? » Dit-il en la voyant arriver devant lui. « Je ne te dérange pas ? » Demanda-t-il alors, avant d’ajouter rapidement derrière. « Je ne savais pas si tu serais chez toi ce soir. »

Cela pouvait donner l’air d’être une remarque parfaite innocente, mais en réalité c’en était pas complètement une. Walburga n’avait pas forcément besoin d’être constamment chez elle, bien évidemment, elle avait le droit à une vie, mais en même temps elle était destinée à être une femme du monde bien rangée, à être une femme au foyer bien rangée. Ça se saurait si les « femmes du monde » étaient toujours bien rangées, mais justement Arcturus espérait quand même que la jeune femme sous ses yeux allait relever un peu le niveau. Elle était quand même destinée à être la mère de ses petits-enfants, de ses vrais petits enfants.

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★ La famille sera toujours la base des sociétés. ★

Walby appréciait les moments où son père n'était pas à la maison. Elle l'aimait beaucoup, bien sûr, mais elle avait constamment le sentiment que ses faits et gestes étaient passés au crible quand il était dans les parages. Rien que pour cette raison, elle était impatiente de se marier et d'avoir une maison rien qu'à elle à partager avec son mari, loin de la pression parentale... Même si ce même mariage était source de pression monstrueuse pour elle à l'heure actuelle. On ne lui parlait plus que de ça, et elle n'avait qu'une hâte, ce n'était pas tant d'y être que de pouvoir dire que ce moment était passé, et derrière elle. En attendant, elle savourait les moments de solitude qu'elle réussissait à grappiller.

Des moments de solitude très relatifs, au final, car quand elle pensait être seule et tranquille, on toqua à la porte. Ce fut, cmme de bien entendu, l'elfe de maison qui alla ouvrir. Walby n'y prêta attention que quand l'elfe vint la voir pour lui apprendre qu'Arcturus Black était là, et qu'en l'absence du père, il apprécierait de voir la fille. Elle sentit un vent glacé la traverser. Elle était toujours intimidée en présence du père d'Orion. La peur de commettre une bourde. Pourtant, elle le connaissait depuis qu'elle était haute comme trois pommes, mais là, c'était différent. Elle tenait à être la belle-fille idéale à ses yeux.

« Bonsoir Walburga, comment vas-tu ? Je ne te dérange pas ? »

-Bonjour monsieur Black, vous ne me dérangez en aucun cas, au contraire, je suis ravie de vous voir, quel dommage que je n'aie pas été informée de votre visite, je vous aurais mieux accueilli, mais permettez-moi de vous proposer un thé, si cela vous convient ? Mon père devrait être rentré d'ici une petite heure.

Elle était toute mielleuse, bien loin de l'attitude qu'elle pouvait avoir autrement, mais elle savait comment s'y prendre pour faire des ronds de jambe. Elle n'avait peut-être que peu connu sa mère, mais elle savait tout de même comment se comporte une dame, et elle le faisait à la perfection, au passage.

« Je ne savais pas si tu serais chez toi ce soir. »

-J'ai fort à faire ici, dit-elle en sentant le piège. Je m'investis beaucoup dans l'organisation du mariage, et à cette heure de la journée, on est plus efficace chez soi qu'où que ce soit ailleurs. Mais suivez-moi et installez-vous, je vous en prie.

La famille sera toujours la base des sociétés.

Arcturus avait beau connaître Walburga depuis toujours, il n’avait pas forcément pris la peine de l’analyser avant comme il le faisait avant. Les apparences et l’attitude étaient primordiale dans leurs grands cercles (qui diminuaient quand même petit à petit et le mariage de Walburga et Orion allait en ce sens d’ailleurs), alors forcément les jugements étaient légions, mais l’attitude de la jeune femme ne l’avait jamais trop préoccupé autrefois. Maintenant c’était différent. Elle avait une image à donner concernant sa propre famille, concernant son fils, il ne se montrerait qu’intransigeant à ce sujet. Arcturus avait beau être suffisamment confiant, parce qu’il connaissait bien Pollux, ça ne l’empêchait pas d’avoir l’intention de s’assurer que tout allait être parfaitement parfait. Ils avaient frôlé la catastrophe, ils avaient pu remettre les rails en place, mais il ne fallait pas qu’un scandale arrive.

En tout cas, Walburga était… parfaite. L’homme ne pouvait pas nier qu’il appréciait son attitude en cet instant précis, alors qu’elle se montrait comme la parfaite hôtesse. Elle était prise de court, parce qu’il n’avait pas pris la peine de la prévenir de sa visite, mais elle réagissait de la meilleure des manières. Elle n’attendit pas qu’il fasse un pas, elle lui proposait tout de suite de lui servir un thé. Parfait. Parfait. Et la réponse à sa remarque ensuite lui convenait également, alors qu’elle mentionnait qu’à cette heure de la journée, il était mieux d’être chez soi.

« Je te suis. » Répondit-il satisfait donc, alors qu’elle l’invitait à prendre place pour qu’ils puissent boire ce thé ensemble.

Arcturus savait bien que la jeune femme pouvait jouer la comédie, avoir parfaitement comprit ce qu’il attendait et répondre ce qu’il avait envie d’entendre. Mais si c’était le cas, cela lui convenait très bien également. Il n’y avait pas besoin d’être parfait en ce bas monde, l’important était simplement de paraitre parfait. Arcturus était bien placé pour savoir que des casseroles, ils en avaient tous… la sienne était son épouse. Pollux n’était pas tout blanc non plus, mais l’important était que la famille n’en soit pas entachée et qu’ils apportent l’image parfaite. Il s’installa donc, laissant à Walburga gérer son accueil en ne manquant évidemment pas de la juger.

« Je suis plutôt content de pouvoir te voir un peu seul à seul, nous n’en avons pas réellement eu l’occasion dernièrement. » Même avant d’ailleurs, ils avaient beau se voir souvent (en partie parce qu’elle trainait justement beaucoup avec Orion), ils ne passaient pas de temps seul à seul. Maintenant, c’était un peu différent. « J’apprécie qu’on puisse se parler un peu tous les deux. » Arcturus afficha un léger sourire. « Je ne doute pas que tu as parfaitement conscience de ce qui te pèse sur les épaules. »

Peu importait la personne qu’elle épouserait, elle aurait forcément une pression. Mais là, elle allait se marier à son fils, alors la pression qu’elle se devait de ressentir venait sans aucun doute en partie de lui. Et il était intransigeant.

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« Je te suis. »

Walby dissimulait sa nervosité du mieux qu'elle le pouvait. Elle l'avait bien compris, c'était sa manière de briller, de gagner des points auprès de son beau-père, de lui prouver qu'elle serait à la hauteur, qu'elle serait digne d'épouser son fils. Elle n'était pas rassurée, elle n'était définitivement pas dans autre chose que ses petits souliers, mais elle ferait de son mieux, quoi qu'il en soit. Elle l'accueillit donc en respectant absolument tous les codes qui lui avaient été appris au cours de ses cours de respect et d'étiquette. Tout serait prêt, et leur elfe de maison se chargerait de préparer le meilleur thé, le plus savoureux, infusé à la perfection, possible.

« Je suis plutôt content de pouvoir te voir un peu seul à seul, nous n’en avons pas réellement eu l’occasion dernièrement. »

En effet, ils n'en avaient pas trop eu le temps, mais de son côté, Walburga Black s'accommodait bien de cette absence de tête-à-tête. C'était plus simple de passer pour la belle-fille idéale de loin. Mais elle savait bien que l'on ne demandait pas son avis, et par conséquent, elle avait plutôt intérêt à filer droit, et à ne surtout pas faire de vagues... Ce qui signifiait tout de même cotrarier son caractère initial.

« J’apprécie qu’on puisse se parler un peu tous les deux. Je ne doute pas que tu as parfaitement conscience de ce qui te pèse sur les épaules. »

Walburga adressa un sourire poli en s'installant sur un fauteuil, près de son futur beau-père, alors que leur thé est enfin prêt. Elle se tient droite, digne, élégante, elle se félicite au passage de s'être choisi pour la journée une tenue qui ne semble pas trop négligée et qui ne lui fasse pas honte (de l'avantage d'être élégante).

"J'en ai conscience oui, c'est une responsabilité dont je suis honorée et à laquelle je suis préparée depuis toujours." Elle leur sert élégamment deux tasses de thé. "Peut-être aviez-vous des questions à me poser plus spécifiquement ? Des sujets de curiosité ou d'inquiétude ?"

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» On peut toujours compter sur sa famille.
» En famille on est toujours là pour quelqu'un ! (Gwendall <3)
» Peu importe la marmite, concocter une famille exige courage, dévotion et patience (la famille au grand complet)
» Une famille qui crie est une famille unie. (Despina)
» Il y a des amis, de la famille et des amis dans la famille. (Charis)

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