Dure confrontation que celle face à un frère

Darren sortait tout juste de chez Agrippine, il avait passé un moment avec son amie, et cela lui avait fait du bien. En fait, il ressortait toujours de bonne humeur de chez Agrippine, parce que la jeune femme arrivait toujours à le faire sourire et rire de part son attitude. Elle était une jeune femme haute en couleur, et unique, et elle amusait énormément Darren sans rien faire de spécial. Il ne se moquait pas d’elle, jamais, au contraire, il aimait beaucoup ce trait de caractère chez elle.

En tout cas, il avait apprécié ce temps passé avec son amie, et maintenant, il n’avait pas vraiment de chose prévue pour le moment. Il allait peut-être aller s’entraîner, après tout, dans son métier, l’entraînement était toujours plus ou moins présent. Un niveau professionnel cela s’entretenait, surtout que Darren avait été mis de côté pendant quelques années, par choix. Enfin par choix… non pas vraiment, mais c’était lui qui avait annoncé son retrait momentané à cause de ses petits problèmes de fourrure. Il n’avait pas choisi de devenir un loup-garou, mais cela lui avait semblé logique de tenter de régler sa nouvelle condition et d’avoir un bon contrôle sur son corps avant de revenir dans le Quidditch, et il était content et heureux de pouvoir dire qu’il avait totalement réussi son retour dans la compétition, et il ne comptait plus en partir avec un très très long moment, ça c’était certain.

En tout cas, il pouvait rentrer chez lui tranquillement. Il n’avait aucune envie de rester dans cette allée dans tous les cas. Encore une fois, il n’aimait pas trop cet endroit, il avait l’impression d’être dévisagé par tous ceux qu’il croisait, mais c’était peut-être son imagination. Sans oublier le fait qu’il avait la nausée. Cette allée était extrêmement malodorante, et étant donné que son odorat était surdéveloppé depuis la morsure, c’était quasiment insupportable, alors il ferait mieux de partir d’ici rapidement.

Alors qu’il s’apprêtait à enfin prendre le chemin du retour, il aperçut un homme qui venait vers lui. Enfin, il ne l’avait probablement pas vu, mais il venait dans sa direction. Il s’agissait d’Ignatius Tuft. Il venait probablement voir sa sœur, ou alors il était là pour une toute autre raison, Darren n’en savait rien. Ce qu’il savait en revanche, c’est qu’il ne s’entendait pas très bien avec lui. Le sportif n’avait rien contre l’autre jeune homme pourtant, mais bon, Ignatius avait tendance à être un peu mauvais avec toutes les personnes dont Agrippine était proche. Ce qui était un peu étrange mais bon, ce n’était pas ses affaires. Dans tous les cas, étant donné qu’il l’avait en face de lui, il ne pouvait pas juste l’ignorer.

« Oh bonjour Ignatius. »

black pumpkin

Dure confrontation que celle face à un frère

Darren avait toujours été un peu gêné, en se retrouvant face à Ignatius. Parce qu’il sentait très bien que ce dernier ne l’appréciait pas. Il n’avait jamais vraiment su pourquoi, mais il se doutait que cela devait avoir un rapport avec Agrippine. Il savait que le frère et la sœur étaient très proches, mais ce n’était pas vraiment une raison pour lui en vouloir d’être ami avec sa sœur. Certes, ils étaient parfois amants, mais cela ne voulait pas dire que leur relation allait un jour évoluer vers quelque chose de plus sérieux. Darren n’en demandait pas tant. Mais de toute façon, ça ne semblait vraiment pas plaire à Ignatius. Enfin bien sûr, ce n’était qu’une supposition du jeune homme, Ignatius ne lui avait jamais rien dit explicitement. Si ça se trouve, cela n’avait rien à voir avec Agrippine, c’était juste… comme ça. Certaines personnes ne s’appréciaient pas, sans raison. C’était quelque chose de physique. Lui de son côté, n’avait absolument rien contre Ignatius. Il ne connaissait pas le jeune homme tant que ça, ils s’étaient échangés quelques mots comme ça, et leur seul point commun semblait être Agrippine. Il faut dire aussi, qu’Agrippine et Ignatius n’avaient rien en commun si ce n’est leurs parents (encore que cela ne valait que pour la mère). Mais ça ne les empêchait pas de s’adorer.

Darren était donc un peu gêné, quand ce dernier se retrouvait devant Ignatius. Déjà parce qu’en général, ce dernier tirait la tronche quand il le voyait. Darren s’était toujours montré aimable, souriant et poli avec lui, mais rien à faire. Il ne semblait vraiment pas l’aimer. Darren n’allait pas le forcer, mais il trouvait tout de même ça bête, qu’ils soient en froid pour… pas grand-chose. Pour rien même, du côté de Darren. Il avait beau faire des efforts, cela ne changeait rien. Donc ce n’était plus vraiment la peine qu’il tente d’en faire, mais ce n’était pas non plus une raison pour l’ignorer, alors qu’il le croisait dans la rue. Il pouvait au moins le saluer, même si ce n’était l’affaire que de quelques minutes. Au moins par polisse, et aussi, parce que comme ça, Darren n’aurait absolument rien à se reprocher.

Il espérait au moins qu’un jour, Ignatius lui explique vraiment ce qu’il lui avait fait, pour qu’il se comporte ainsi avec lui. Peut-être qu’il faudrait qu’il lui pose directement la question, mais il n’était pas sûr que ce soit la chose à faire, là tout de suite. Ce serait peut-être (sûrement) une entrée un peu trop agressive en la matière. Déjà, lui dire bonjour était un bon début. Comme chaque discussion débutait, en fin de compte.

« Bonjour Darren. »

Bon, eh bien le ton était donné. Ignatius était toujours aussi aimable envers lui. Et même s’il en avait l’habitude, cela ne faisait pas plaisir à Darren. Mais bon, il ne pouvait pas y faire grand-chose. Et il ne comptait pas se démonter non plus. Même si Ignatius semblait aussi ravi de le voir que de recevoir une paire de chaussettes à Noël, Darren n’allait pas laisser les choses ainsi.

« Comment tu vas ? Tu vas voir Agrippine ? »

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Dure confrontation que celle face à un frère

Darren ne se sentait vraiment pas à l’aise en face d’Ignatius. Il faut bien dire aussi que ce dernier ne faisait absolument rien pour. Le jeune homme avait bien compris que son interlocuteur ne l’aimait pas, même si au final, il ne lui avait jamais rien fait. Leur seul lien, c’était Agrippine, et il ne pensait pas que la jeune femme ait un jour eu besoin de se plaindre de lui, ou alors, ils ne seraient plus amis à l’heure actuelle. Il ne mettait pas le doigt dessus, et c’était plutôt déstabilisant. Quoiqu’il en soit, il ne pouvait rien faire contre cela, si ce n’est continuer à se comporter comme il le faisait tout le temps. De rester cordial, et aimable. Même si son interlocuteur ne faisait pas le moindre effort.

Il aurait pu se contenter de passer son chemin, et ne pas s’infliger cette situation, mais il avait quelque peu paniqué, alors il avait enchaîné sur le seul sujet qu’ils avaient en commun, Agrippine. Et de toute évidence, vu la tête que faisait Ignatius, cela ne semblait pas du tout lui plaire. Pourtant, il n’avait fait que lui demander s’il allait la voir, cela ne justifiait pas une telle réaction de la part du fils de la ministre.

« J’allais la voir en effet. »

Toujours aussi aimable. Au moins, il restait fidèle à lui-même. Il ne savait vraiment pas ce qu’il lui avait fait, mais bon… peu importe. Il ferait mieux de ne pas s’en formaliser, ce n’était pas comme si les choses risquaient de changer, il allait continuer de le traiter comme il le faisait, donc comme s’ils étaient ennemis de longue date. Ce qui n’était pas du tout le cas, mais bon, de toute évidence, Ignatius avait une réelle dent contre lui, et il le considérait comme un nuisible.

« Tu as été la voir toi ? »

Vu le ton sur lequel était posé la question, Darren se doutait que s’il répondait par la positive, ça risquait de ne pas lui plaire. En même temps, Agrippine était grande, et n’avait pas besoin de l’approbation de son frère concernant ses fréquentations. Et Darren ]’avait rien à se reprocher, il n’avait fait que passer du temps avec son ami, il n’avait aucunement besoin de mentir, et il n’en avait pas l’intention. Au final, il ne devait rien à Ignatius, il faisait bien ce qu’il voulait, avec qui il voulait. Si cela ne lui plaisait pas, tant pis pour lui.

« Oui, j’en viens juste. On a passé l’après-midi ensemble. »

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Dure confrontation que celle face à un frère

Darren se demandait si Azkaban n’était pas plus chaleureux, et accueillant qu’Ignatius Tuft en cet instant présent. Il exagérait peut-être un peu, mais il avait tout de même ce sentiment. Il ne savait vraiment pas ce qu’il lui avait fait. Peut-être que le jeune homme était ainsi tout le temps, avec tout le monde. Mais en étant le frère d’Agrippine, et le sachant relativement proches, il en doutait un peu. Quoiqu’il en soit, il apprécierait assez ne pas être ainsi… traité. Il ne demandait pas au jeune homme de le traiter en ami, en proche, mais au moins faire un minimum d’effort, ce n’était pas si compliqué d’afficher une certaine cordialité, même feinte. Mais là, il comprenait que le jeune homme voulait certainement lui montrer qu’il n’était pas ravi de la situation. Au moins, ils étaient deux à ne pas l’être.

Mais bon, c’était une question de principe. Darren n’aimait pas se sentir agresser pour rien. Cela-dit, il n’allait pas non plus se battre avec Ignatius pour ça, c’était stupide. Autant il adorait la sœur, autant avec le frère, ça ne passait pas du tout. Ce n’était pas la fin du monde, il y avait des gens comme ça, avec qui ça ne passait pas. Il n’allait pas en faire toute une montagne.

« Ah ouais. »

Bon… eh bien, de toute évidence, ce n’était pas spécialement nécessaire de poursuivre cette conversation. Mais Darren n’avait rien à se reprocher. Il l’avait salué, il s’était montré cordial. Celui en tort, c’était Ignatius, et personne d’autre. Alors tant pis, il allait oublier cet instant de sa journée, pour ne garder que ce qui avait été positif, à savoir, le moment passé avec Agrippine. Mais alors qu’il s’apprêtait à prendre congés, Ignatius relança étonnamment la conversation.

« Je vois que tu as du temps à perdre. »

Du temps à perdre ? Est-ce qu’il insinuait que passer du temps avec Agrippine était une perte de temps ? Il n’arrivait vraiment pas à comprendre de quelle manière ce jeune homme pensait. Mais il n’allait pas se laisser influencer par de tels propos, qu’il trouvait d’ailleurs totalement hors sujet. Agrippine était sûrement l’une des personne avec qui on ne perdait jamais son temps justement. Mais bon, ce n’était sûrement pas la peine de chercher ce que cherchait justement Ignatius Tuft.

« Je saisis mal en quoi voir l’une de mes meilleures amies est une perte de temps. »

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