edrella n'appréciait pas particulièrement de l'admettre, mais elle devait bien avouer qu'elle n'avait pas aussi bien dormi depuis très longtemps. Certes, elle ne pouvait espérer dormir aussi bien qu'elle le voudrait quand elle n'était pas dans les bras de Septimus. Mais au moins, elle avait dormi. Dans des draps frais qui devaient coûter plus cher qu'une nuit dans l'hôtel miteux où elle avait passé ce dernier mois, dans un matelas confortable et moelleux. Ce serait mentir que de prétendre le contraire. Elle aimait avoir retrouvé ce sentiment de confort. Et aussi, elle était heureuse d'avoir retrouvé Charis. Certes, elle se sentait comme une intruse, et elle n'était plus convaincue d'être à sa place où que ce soit. Mais l'espace d'un agréable instant, alors qu'elle se réveillait dans cette chambre luxueuse et étrangère, elle arrivait à se sentir... bien. Et elle en avait définitivement besoin.
Non, elle ne regrettait pas de retour. Elle n'avait toujours as la moindre idée de ce qu'elle allait faire de sa vie, de ce qu'elle allait devenir exactement, mais ce qu'elle savait en revanche, c'est qu'elle n'était plus totalement seule, et elle avait eu besoin de ça. Même si elle avait pu compter sur le soutien de quelques amies, comme Dorea et Andromeda... eh bien, ce n'était pas assez. C'était de sa famille, qu'elle avait besoin. De sa famille et de Septimus. Faute d'avoir le second, elle était un peu soulagée d'avoir la première. Même si retrouver Charis et vivre sous son toit, c'était certes retrouver sa soeur... mais aussi accuser la présence de Caspar.
Jusqu'ici, la jeune femme avait su éviter celui qui avait été un temps son fiancé, mais évidemment, ça ne pouvait pas durer éternellement. Elle le comprit quand elle se rendit à la cuisine. Même si l'elfe de maison serait sans doute tout à fait capable de lui préparer son café, mais elle avait gardé l'habitude de le préparer elle-même, alors elle n'avait pas vraiment envie de perdre cette habitude là. Elle était donc affairée quand elle se retrouva nez à nez avec l'homme qu'elle n'avait surtout pas voulu voir.
Charis avait jusqu'ici plutôt bien respecté sa promesse. Quand elles parlaient ensemble, elles ne discutaient ni de Septimus, ni de son départ. C'était comme si cet épisode de sa vie n'avait jamais existé. Elle avait un peu l'impression de trahir son histoire, ainsi, mais en même temps, force lui était de constater que ça lui faisait également du bien, beaucoup de bien, même, de ne pas être constamment pointée du doigt... Seulement, elle se doutait que Caspart ne se montrerai pas aussi conciliant ni aussi... subtil. Elle préféra ne rien lui dire quand il se rapprocha. Elle espérait que si elle ne disait rien, il finirait par repartir, mais évidemment, les choses ne pouvaient pas se passer de la sorte. Elle n'était pas naïve au point de le croire.
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Caspar Croupton
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Pas mal de chose... avançaient. Les grosses des sœurs Black déjà, mais ça c’était une autre histoire. Concernant la troisième sœur, il semblait que les choses se soient enfin arrangé (plus ou moins). Cedrella avait quitté son amoureux des moldus et maintenant, elle s’était installée chez eux. Caspar n’était pas entièrement ravi que son ancienne fiancée se retrouve chez eux, mais en même temps il devait bien reconnaître qu’il était quand même heureux de pouvoir la voir reprendre le « droit » chemin, de la constater et de le lui rappeler quand même.
Bon, Caspar n’avait pas encore eu l’occasion de lui parler, mais il n’allait pas se faire prier pour lui faire comprendre qu’elle avait merdé sur toute la ligne et que si elle s’en sortait, c’était seulement parce que sa sœur avait accepté de la prendre chez eux. Qu’en dehors de cela, la jeune femme n’aurait juste plus rien. Au final, les Croupton et les Londubat étaient tout simplement les sauveurs de la jeune femme. C’était une victoire et il n’avait aucune envie de s’arrêter là. Et il avait bien l’intention de tout faire pour pourrir encore plus la vie de l’homme qui avait bien failli épouser Cedrella Black, même si sa vie techniquement avait déjà été pas mal pourrie. Cela dit, ce n’était pas suffisant, bien au contraire.
Alors qu’il travaillait chez lui ce jour-là, le jeune homme se rendit dans la cuisine et tomba nez à nez avec Cedrella. C’était sans aucun doute le moment pour lui de lui parler, de lui faire comprendre qu’elle n’était pas grand chose. Qu’elle avait perdu énormément en décidant de fuir leur mariage pour... un homme qui ne méritait même pas d’être réellement appelé sorcier. Il l’observa alors qu’elle était en train de se préparer un café, elle avait même perdu les habitudes des familles possédant un elfe de maison. Il trouvait ça risible.
« J’ai la gentillesse de t’accueillir chez moi, de t’ouvrir mon toit. Je t’offre une demeure, de quoi vivre et toi... tu décides de ne même pas me saluer quand j’arrive dans une pièce ? » Il affirma tout cela sur un ton plutôt neutre, mais non sans une certainement dureté dans la voix. Il ne se contentait pas de dire cela dans le but de rabaisser la jeune femme comme il savait si bien le faire, il le pensait quand même sincèrement. Elle devrait le remercier pour ce qu’il acceptait de faire. « On voit que tu as perdues tes manières Cedrella. » Ajouta-t-il, l’air de rien, se servant un verre de bourbon.
Évidemment, le fait d’affirmer que la jeune femme avait perdu ses manière faisait entièrement référence au fait qu’elle n’avait plus fait parti de la famille pendant un temps. Il ne devrait normalement pas en parler, parce qu’on devait ignorer cet épisode, mais il n’avait pas l’intention de se retenir.
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Cedrella Black
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l aurait été tellement plus simple que Caspar se contente de l'ignorer, ou encore de la mépriser en silence, mais il ne fallait bien évidemment pas s'attendre à ce que son ancien fiancé lui fasse ce plaisir. Il fallait évidemment qu'il conscientise son existence, et qu'il lui envoie le plus de piques bien senties dans la tronche en un temps record. Et il ne se priva pas. Elle n'était pas surprise. Elle se doutait bien que Charis pouvait lui faire tous les promesses qu'elle voulait, elle n'avait pas sur Caspar l'influence nécessaire pour le faire taire (pas plus qu'elle n'en aurait sur Callidora, sans doute, mais pour le moment, Cedrella n'avait pas encore eu l'occasion de la revoir - elle avait hâte pourtant, et s'en inquiétait en même temps).
Alors elle allait devoir encaisser en serrant les dents. Elle ne demandait qu'à l'envoyer sur les roses, et elle ne comptait pas s'en priver, mais elle savait qu'elle devait quand même éviter de se faire virer de chez les Croupton... c'est que l'air de rien, elle n'avait définitivement nulle part où aller. Elle ne comptait clairement pas s'excuser d'avoir voulu ignorer Caspar, elle comptait encore moins le remercier pour son hospitalité. Elle savait pertinemment qu'elle ne lui devait rien... s'il y avait quelqu'un à remercier dans cette affaire, c'était Charis et certainement pas son époux. Alors non, elle ne dresserait pas d'autel à sa gloire, il n'en était tout simplement pas question. Faire quelques concessions, soit, mais il n'était pas la peine d'aller plus loin.
-C'est étrange, je ne t'ai pas entendu me saluer non plus, observa Cedrella en croisant les bras.
Pas qu'elle avait spécialement envie de l'entendre la saluer ou lui claquer la bise, mais autant le placer face à ses contradictions, puisque lui-même ne se privai pas de lui faire comprendre qu'elle n'avait pas sa place ici. Certes, c'est vrai qu'elle avait perdu quelques-uns de ses repères, et elle était obligée d'admettre que sa relation avec Septimus avant été une erreur. Mais elle ne comptait pas s'excuser, pour autant, d'avoir aimé. Ca s'était horriblement fini avec le jeune homme qui pourtant à ses yeux restait l'homme de sa vie, quoi qu'il se soit passé. Ellle avait vécu les meilleurs moments de sa vie avec Septimus, et qu'on le veuille ou non, elle n'avait pas l'intention de renier cela non plus.
-Un café ? proposa-t-elle, pas par politesse, mais juste pour lui faire comprendre qu'elle ne comptait certainement pas s'excuser d'exister, et avait l'intention, à la place de s'imposer et de faire comme si elle était chez elle.
Parce qu'aux dernières nouvelles, elle était chez elle. Et elle n'avait pas l'intention d'aller où que ce soit.
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Caspar Croupton
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Caspar n’avait clairement pas l’intention de se montrer tendre avec Cedrella. La jeune femme avait tout quitté – lui principalement –, dans le but d’aller vivre une idylle idiote avec un amoureux des moldus, elle ne pouvait que s’en mordre les doigts maintenant. Le jeune homme avait accepté qu’elle vienne vivre chez eux quand Charis lui en avait parlé, en grande partie parce qu’il n’avait foncièrement pas de raison de refuser cela à sa femme enceinte…. Et puis, il y avait aussi l’envie forcément de chercher à rabaisser un peu la jeune femme sous ses yeux, celle qui l’avait rabaissé à une époque en décidant de l’abandonner juste avant leur mariage. Sans que Caspar ait le cœur brisé pour autant, il n’avait pas de sentiment pour la jeune femme, mais son égo avait forcément été touché. Et ça le rongeait encore maintenant évidemment.
La jeune femme lui affirma qu’elle ne l’avait pas entendu la saluer non plus. Caspar pourrait répondre de mille façons, rien qu’en affirmant à la jeune femme qu’il était chez lui et que s’il y avait quelqu’un qui devait saluer l’autre, c’était l’invité. Cela dit, ils pourraient entrer dans un débat sans fond. Malheureusement, Cedrella n’était pas le genre de femme qui savait rester à sa place, qui savait garder sa langue dans sa bouche. Sinon, elle serait sans doute devenue son épouse. Et évidemment, les quelques années où elle avait vécu comme une pauvresse en dehors son cercle familial n’avait pas du tout aidé. Caspar n’avait donc pas spécialement envie de se lancer dans un tel débat. S’il avait envie de parler avec une femme de caractère, ce n’était évidemment pas avec Cedrella sous ses yeux.
« Avec plaisir. » Répondit-il, quand elle lui proposa un café, affichant un fin sourire. Le jeune homme n’était évidemment pas ravi de la présence de la jeune femme et il ne se réjouissait pas réellement de partager un café avec lui, mais il se contentait simplement de profiter de l’instant précis pour noter quelques petites choses. « Tu pourrais très bien faire un elfe de maison en fait, on devrait peut-être te garder au final. »
D’accord c’était bas, mais en même temps Caspar n’avait jamais affirmé qu’il n’avait pas l’intention d’être bas dans le but de rabaisser la jeune femme sous ses yeux. Caspar était évidemment capable de se servir un café seul, mais s’il pouvait voir la jeune femme le servir, clairement il n’allait pas se retenir. Elle qui n’avait pas eu accès au moindre elfe de maison pendant tout ce temps où elle avait vécu comme une pauvresse. Un endroit où elle aurait dû rester sans doute, mais en même temps le jeune homme se disait que c’était une bonne revanche que la « famille » pouvait prendre sur elle, parce qu’ils ne pouvaient que lui rappeler encore et encore qu’elle avait fait une grave erreur. Évidemment, le jeune homme avait conscience qu’elle n’en aurait que faire de ce qu’il pensait, mais il savait aussi que Callidora saura aller dans le bon sens.
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Cedrella Black
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edrella s'appliqua à verser du café dans une tasse à disposition. Loin d'elle l'intention de se mettre au service de son interlocuteur (au service de quiconque, mais encore moins de Caspar Croupton), mais c'était un jeu auquel elle consentait à jouer puisqu'elle s'estimait capable de le retourner en sa faveur. Même si son beau-frère avait lui-même plus d'un tour dans son sac... ce que Cedrella pourrait difficilement oublier. Il n'était plus à une bassesse près la concernant, et encore, il y en avait de nombreuses qu'elle ignorait. Si elle devait comprendre qu'il avait voulu faire assassiner Septimus, si elle devait comprendre qu'il s'était rendu complice de sa séparation avec ce dernier. Si elle devait apprendre qu'il avait mis Callidora enceinte...
Mais tout cela lui échappait, bien sûr, et elle n'avait guère besoin de cela pour que cet homme qui avait bien failli être son époux lui inspire le plus grand dégoût en plus d'un immense agacement. Ce serait au moins une chose qu'elle avait gagné dans cette affaire. Certes, elle souffrait terriblement, aujourd'hui, parce qu'elle se sentait trahie et éconduite par l'homme qu'elle aimait. Mais en guise de consolation, elle pouvait toujours se dire qu'elle n'avait pas écopé de cette pourriture en échange... Maigre consolation, cela dit, compte tenu du fait que puisqu'elle n'était pas sa femme, Charis était bien obligée de l'être, sans oublier le fait qu'elle devait vivre sous son toit quoi qu'il en soit.
-Ne sois pas si gourmand, Caspar, tu as assez d'une femme docile à tes pieds.
Elle n'aimait pas rabaisser Charis de la sorte, mais si elle aimait sa soeur de tout son coeur, elle ne supportait pas son comportement à l'adresse de Caspar. Sa soeur était un joyau, une pépite qui s'appliquait à ne pas prendre conscience de ses propres qualités. Si la distance et son retour lui avait appris une chose, c'était bien cela. Charis était le coeur, Callidora l'esprit, mais l'un régentait l'autre depuis presque toujours. Dans tous les cas. Cedrella se rapprocha et fit mine de tendre à Caspar sa tasse de café brûlant... dont le contenu vint malencontreusement se déverser sur la chemise de son interlocuteur.
-Mince alors, observa Cedrella sans la moindre once de gêne, d'embarras ou de regret dans la voie. C'est fou ce que je peux être maladroite.
Son comportement était bas et enfantin, certes, mais puisque Caspar ne se privait pas de l'être de son côté, elle ne pouvait s'empêcher de lui rendre la pareille sans scrupule. Et puis, même si satisfaction ne pouvait qu'être évidemment fugace, c'était tout de même agréable d'ébouillanter son connard de beau-frère, même si ce devait être ensuite pour accuser l'éventuel contrecoup de sa rage. Elle aurait au moins eu, pendant une fraction de seconde, ce petit plaisir.
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Caspar Croupton
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#Sujet: Re: Cohabitation forcée [pv Caspar :33] Sam 6 Juin - 18:13
Cohabitation forcée.
Caspar avait conscience qu’il ne devrait pas perdre du temps comme il le faisait avec Cedrella, qu’elle ne méritait pas du tout son temps et encore sinon son attention. Cela dit, puisqu’elle se trouvait chez lui et présentement à ses côtés, le jeune homme ne pouvait pas l’ignorer et il devait bien avouer qu’il avait quand même sacrément envie de la rabaisser. Il ne digérait toujours pas la manière dont elle avait abandonné leur union, le laissant quand même dans une position délicate et surtout en aillant quand même insulté sa réputation. Il ne pouvait donc pas la laisser faire à sa guise. Et s’il pouvait en profiter pour la rabaisser un peu, il n’allait pas se retenir.
Même si forcément, le souci avec Cedrella, c’était qu’elle ne manquait pas de répondant. La jeune femme lui affirma qu’il ne devait pas être trop gourmand, parce qu’il avait déjà une femme docile à ses pieds. Charis était-elle à ce point docile ? Eh bien, oui. Caspar ne pensait pas qu’il soit possible pour son épouse d’aller à l’encontre de ses décisions à lui. Il pensait dire quelque chose, mais Cedrella s’approchait de lui dans le but de lui donner cette tasse de café qu’elle venait de lui servir. Quelque chose qui plaisait à Caspar donc, le fait qu’elle le serve.
Mais quand renvers le contenue de la tasse sur sa chemise, Caspar regretta évidemment d’avoir accepté qu’elle lui serve une tasse de café. Sous l’effet de la surprise et de la douleur, Caspar poussa une sorte de rugissement, en faisant un pas en arrière. C’était que mine de rien, le liquide était quand même particulier chaud.
« Par Merlin ! » Jura-t-il. « Tu es complètement cinglée ! »
Il savait parfaitement qu’elle l’avait fait exprès. Est-ce qu’il avait mérité une telle action ? Franchement, le jeune homme considérait que non. Il avait conscience en un sens qu’il était quand même difficile avec la jeune femme, mais il ne pensait pas mériter qu’elle agisse de cette façon. En même temps, clairement, le jeune homme considérait que Cedrella dépassait les bornes par le simple fait d’oser faire une telle action contre lui. C’était bien la preuve qu’elle ne valait rien en tant que Black, qu’elle n’était pas digne de son sang et de son rang. Dans ces conditions, il était quand même évident que Caspar l’avait échappé bel en ne l’ayant pas pour femme, même s’il osait croire qu’il aurait quand même pu la… dresser un peu plus. Caspar sorti sa baguette pour lancer un sort sur sa chemise, sans enlever la tâche, ça lui permettait surtout de ne pas se brûler entièrement la peau à cause de l’acte de sa belle-sœur.
« Fais attention à ce que tu fais. » Menaça-t-il Cedrella, d’une voix dure. « Je peux très bien décider de te foutre dehors sans ménagement. N’oublie pas qu’il n’y a rien dehors pour toi. »
Et clairement, Caspar regrettait quand même vraiment d’avoir accepté que Cedrella s’installe chez eux.
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Cedrella Black
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#Sujet: Re: Cohabitation forcée [pv Caspar :33] Sam 6 Juin - 18:34
Cohabitation forcée
C
edrella eut, presque malgré elle, un léger mouvement de recul en observant la réaction enragée de son beau-frère. Bien sûr, le mettre en colère avait été le but de la manoeuvre, en grande partie pour faire disparaître le sourire beaucoup trop satisfait qu'il avait sur le visage, mais elle déchantait légèrement en cet instant, prenant conscience du fait que son attitude légère et puérile, si elle n'y prenait pas garde, pourrait bien lui coûter cher. Elle ne savait pas si Caspar pouvait être violent ou non. Pour le bien de Charis, elle espérait de tout coeur que ce ne soit pas dans sa nature, mais elle se méfiait malgré tout. Suffisamment pour redouter, quand il s'empara de sa baguette, qu'il ne s'en serve pour lui lancer elle ne savait qu'elle sort. Mais à la place, il se contenta d'observer qu'elle était complètement cinglée (de sa part, elle décidait de prendre sa remarque pour un compliment) avant de nettoyer sa chemise et d'atténuer sa brûlure.
Pas menaçant en acte, donc, mais menaçant en parole, par contre. Cedrella prenait vraiment sur elle pour ne pas se laisser dominer par l'angoisse et faire mine de se sentir complètement à son aise et décontractée tandis qu'il la mettait en garde, lui affirmant qu'il n'hésiterait pas à la mettre dehors une seule seconde. Il avait raison sur un point. Cela emmerdait clairement Cedrella que de le lui concéder, mais il avait toutefois raison. Il n'y avait rien qui l'attendait dehors... Si Charis n'était pas venue la chercher dans la miteuse chambre d'hôtel où elle s'était réfugiée après s'être séparée de Septimus et avoir quitté son appartement en urgence avec de très maigres affaires, elle ne savait pas ce qu'elle serait devenu. Elle n'avait pas d'argent, pas de ressources...
Les quelques personnes sur qui elle pouvait compter, à l'instar de Dorea ou de Dosia ne méritaient pas qu'elle vienne compliquer leurs propres histoires. Oui, si on la mettait à la porte, elle n'aurait plus rien. Mais le fait est que pour elle, c'était du bluff. Si les Croupton n'avaient agi que par générosité en la recueillant, ce serait autre chose, mais Cedrella savait que ce n'était pas le cas. Ils avaient voulu son retour. Ils avaient manoeuvré à ce dernier. Elle ne comprenait pas à quel point, elle n'avait pas reconstitué tout le puzzle, mais elle était tout de même capable de savoir et de comprendre cela.
-Voyons, Caspar, ce serait quand même dommage de gâcher tous vos efforts maintenant. Vous avez fait des pieds et des mains pour que je revienne, je sais que vous ne me laisserez pas partir comme ça. Votre réputation dépend aussi de la mienne. Tu es bien assez intelligent pour le comprendre, pas vrai ? Enfin... aux dernière nouvelles...
Elle parlait avec le plus d'assurance possible. La vérité, c'était qu'elle n'était sûre de rien.
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Caspar Croupton
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Si Caspar n’était pas capable de se contenir, sans doute qu’il se serait montré violent physiquement avec Cedrella. Il fallait dire que la jeune femme ne l’aidait pas du tout. Il n’était pas réellement violent, il n’était pas du tout une personne agréable quand il n’avait pas envie de l’être, mais ce n’était pas non plus le genre d’homme à lever la main pour rien. Quand il était agacé par quelqu’un, il se contentait simplement de parler, de se montrer violent d’une manière verbale. Mais Cedrella avait quand même le don de titiller ses limites. Et s’il se retenait donc de se montrer violent avec elle, il pouvait très bien prendre des mesures drastiques.
Il avait accepté de l’avoir sous son toit parce que c’était comme ça, il fallait bien qu’ils accueillent la sœur perdue. S’il l’avait fait, c’était parce que Charis le lui avait demandé et parce que la réputation de la famille était en jeu. Ce n’était pas pour rien quand même qu’ils avaient pris la peine de se donner autant de mal dans le but de la ramener, ce n’était pas vraiment pour la jeter dehors. À moins qu’elle ne le pousse vraiment à bout. Et la manière qu’elle avait de lui répondre ne pouvait que le pousser à bout.
« Fais attention à ce que tu dis Cedrella, tu n’es clairement pas en position de force. » Il menaçait, encore une fois, sans faire grand-chose sans doute mais il était vraiment à deux doigts de le faire. « Si je décide de te jeter dehors, ce sera en pleine connaissance de cause. Et tu n’auras rien pour t’en sortir, tu n’as plus rien. « Mais je crois qu’il y a pire pour toi que de simplement te retrouver en dehors de chez moi. Il ne me faudrait pas grand-chose pour convaincre ma femme que ta place ne se trouve pas ici, mais chez Callidora. »
Il ne mentionnait pas Charis comme sa femme pour rien, c’était calculé bien évidemment. Charis n’était pas complètement soumise, mais en même temps Caspar pouvait quand même lui faire faire ce qu’il voulait. Parce qu’elle était son épouse, qu’elle savait qu’elle devait faire ce qu’il disait. Et s’il décidait que Cedrella devait aller vivre chez son autre sœur, il était persuadé qu’il pouvait tout simplement convaincre Charis ou la forcer. Et quelque chose lui disait que ce n’était pas vraiment un sort que Cedrella avait envie d’avoir. Parce que Caspar était persuadé que sa maitresse serait capable de faire vivre un enfer à sa sœur, même si son mari prendrait sans doute un malin plaisir à vouloir la défendre et mettre des bâtons dans les roues de son épouse. Cependant, Callidora était suffisamment parfaite – oui carrément – pour savoir vraiment gérer tout cela sans se préoccuper de son mari. Cedrella ne gagnerait rien à aller vivre chez sa sœur ainé donc, elle avait un luxe ici qu’elle n’aurait pas là-bas.
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Cedrella Black
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edrella ne pouvait pas contredire Caspar quant au fait qu'elle n'était pas en position de force... Mais justement, puisqu'elle ne l'était pas, puisque ne lui donnait pas même l'illusion qu'elle puisse l'être un jour, il ne lui restait plus que cela, son agressivité et sa langue bien pendue... quitte à en faire trop. Puisqu'elle n'était pas en position de force, elle cherchait à exister malgré tout, d'une manière ou d'une autre. Si on lui avait donné l'illusion d'un quelconque retour à la normale, d'une quelconque maîtrise sur les événements, elle se serait sans doute montrée plus douce, plus conciliante... Mais tous, à l'exception de Charis, avaient choisi de faire tout l'inverse, et par conséquent, elle provoquait, elle provoquait... jusqu'au point de rupture ? C'était bien possible... Et elle le cherchait sans doute, quelque part, comme pour se punir elle-même plus qu'elle ne l'était déjà, comme pour atteindre un seuil de détresse supérieur, qui mettrait fin à cette passivité agressive de tous les instants qui allait finir par la rendre dingue...
Une part d'elle avait envie qu'on aille jusqu'au bout, qu'on la foute dehors, que ce soit dit, que ce soit acté : sa place n'était plus nulle part, et elle ne devait plus rien attendre de personne. Bien sûr, cette perspective lui faisait peur... Elle avait vivoté avant que Charis ne vienne la trouver, mais elle ne tiendrait en revanche pas longtemps si elle devait de nouveau être mise à la porte. Elle n'avait plus rien... Mais en même temps... elle avait l'impression que c'était déjà le cas... sa vie, c'était se voir agiter sous le nez tout ce qu'on lui refusait encore, à commencer par l'amour de sa plus grande soeur... sans espoir que cela change un jour. Et le fait que Caspar présente le fait de l'envoyer vivre chez Callidora comme une menace voulait tout dire... A une époque, cela aurait semblé risible, insensé, de ne serait-ce qu'imaginer vouloir l'inquiéter ou l'impressionner en lui demandant de vivre avec l'aînée de ses deux soeurs : Cedrella avait adoré Callidora, elle l'avait mise sur un piédestal et admirée... Mais aujourd'hui, il est vrai, elle préférerait de loin la présence réconfortante de Charis, quitte à supporter son époux, que la cruauté de Callidora, le cynisme d'Harfang et la rancoeur d'Augusta.
-Ta présence ou celle de Callidora, honnêtement, je ne vois pas quelle différence ça ferait, répliqua froidement Cedrella.
Mais c'était faux. Il y avait une grande différence. Parce que si elle se fichait de ce que pouvait bien penser Caspar, elle était, en revanche, véritablement affectée par le comportement de Callidora à son adresse.
-Toi comme elle, vous ne réalisez même pas à quel point il aurait été facile de me faire revenir sagement dans les rangs... Mais vous ne voyez jamais plus loin que votre propre égo.
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Caspar Croupton
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#Sujet: Re: Cohabitation forcée [pv Caspar :33] Sam 6 Mar - 9:20
Cohabitation forcée.
Caspar ne croyait pas une seule seconde aux paroles de Cedrella quand elle affirma qu’elle ne voyait pas vraiment la différence que cela ferait de devoir supporter la présence de sa sœur ainée, ou la sienne. Il savait parfaitement que ce n’était pas le cas, parce qu’elle n’avait pas d’affection pour lui, contrairement à Callidora. Elle était sa sœur, alors si elle se montrait aussi dure avec elle qu’il ne le faisait, ça la touchait forcément beaucoup plus. C’était des sentiments normaux dans une fratries sans doute, Caspar n’avait jamais connu ça et quand il voyait les emmerdes que Cedrella faisait, il s’en félicitait plutôt pas mal. Il savait que Callidora aimait sa sœur et que tout ce qu’elle faisait c’était pour son bien, quand bien même il était évident qu’elle ne pouvait pas complètement ignorer la rancœur qu’elle ressentait encore suite à l’abandon de sa sœur. Justement parce qu’elle tenait à elle. Mais ça, c’était à croire que personne n’était capable de le comprendre.
« Mais ça, je n’en ai absolument rien à faire en vérité. » Répondit-il quand elle affirma qu’il aurait été beaucoup plus facile de la faire revenir sagement dans les rangs, mais qu’ils ne voyaient – avec Callidora – pas plus loin que leur propre égo. Sa belle-sœur (et mère de son futur enfant, même s’il n’était pas nécessaire de le rappeler) avait à cœur de faire revenir Cedrella sur le droit chemin, qu’elle rentre dans les rangs et arrête de faire des vagues. Mais du côté de Caspar, c’était quand même différent. Oh, bien sûr, il prétendrait toujours que c’était son désir aussi, dans le but d’aider la famille Black a laquelle il était lié par son mariage, mais au final, il n’en avait que faire. « Que tu rentres dans les rangs ou non, ça m’est absolument égal. Si ça ne tenait qu’à moi, je t’aurais laissé croupir dans le caniveau parce que c’est juste tout ce que tu mérites. » Il marqua une pause, plantant son regard froid et dur dans celui de la jeune femme. « Encore que c’est sans doute un sort encore trop doux pour toi. »
Il n’avait accepté d’accueillir Cedrella chez lui que parce que Charis y tenait, et parce que Carlotta avait l’espoir de la faire entrer dans les rangs encore. Mais s’il avait été seul maître à bord, les choses se seraient passés autrement. Ce qui au final ne faisait que confirmer ce que la jeune femme lui disait, il ne voyait pas plus loin que son propre égo, égo mis à mal lors de l’abandon de Cedrella à leur fiançailles, quand elle avait décidé d’aller s’enticher d’un Weasley plutôt que de l’épouser lui.
« Te voir avoir tout perdu, ça me satisfait parfaitement comme ça. Parce que c’est le cas, tu n’as plus rien. On peut prétendre tout ce qu’on veut Cedrella, mais tu n’es absolument plus rien. »
Et elle n’avait plus rien et de son côté, ça lui plaisait parfaitement. Il en était entièrement satisfait.
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Cedrella Black
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#Sujet: Re: Cohabitation forcée [pv Caspar :33] Sam 6 Mar - 9:33
Cohabitation forcée
C
edrella était faite de contradictions, et elle avait de l'ego à revendre, sur ce point, elle n'était pas franchement différente de Caspar. Plus ce dernier chercherait à la pousser dans ses retranchements, plus Cedrella serait, par esprit de contradiction, tentée d'aller encore au-delà, quitte à se faire plus de mal que nécessaire... inévitablement. La jeune femme avait bien compris qu'on ne lui rendrait pas la place qui avait été la sienne jusqu'ici... l'illusion d'une place similaire, peut-être, mais pas davantage, cela ne l'empêchait pas de vouloir une place rien qu'à elle, et tant qu'à faire, qui contrarierait ceux qui mettaient un point d'honneur à la faire se sentir comme la dernière des raclures... ce qui était clairement le cas de son interlocuteur, qui ne s'embarrassait pas d'y mettre les formes quand il était question de lui apprendre à quel point il la méprisait. Bon, au moins, là-dessus, ils étaient raccord : Cedrella le méprisait tout autant que lui... la différence, malheureusement, c'est qu'il avait tout de même plus de pouvoir qu'elle, que ce soit sous ce toit, en l'absence de Charis ou de manière générale, il fallait bien qu'elle le reconnaisse.
-Je n'ai pas tout perdu, répondit Cedrella.
Est-ce qu'elle le pensait vraiment ? Là, tout de suite, en présence de son interlocuteur et parce qu'elle refusait de perdre la face, elle était parfaitement convaincue de cela, mais le reste du temps, quand elle se retrouvait seule avec elle-même, il lui était bien difficile de se montrer à ce point catégorique. Non, la plupart du temps, elle ne pouvait que se lamenter auprès d'elle-même et remarquer, constater, qu'elle n'avait plus rien : pas plus l'estime des membres de sa famille que l'amour inconditionnel du seul homme qu'elle ait jamais aimé.
Mais il était hors de question de geindre ou de se plaindre, en tout cas certainement pas en compagnie de son interlocuteur. Face à lui, elle comptait bien garder la tête haute. Elle ne voulait pas laisser deviner que ses propos pouvaient l'atteindre, elle valait mieux que ça, elle devait valoir mieux que ça, et elle tenait à lui prouver. Même si elle manquait forcément de contrarguments, qu'avait-elle à faire valoir pour sa défense exactement ? Sa vie était vide, si vide.
- Mais je doute que tu aies seulement eu vent des vertus et des qualités que je possède encore, pour cela il faudrait que tu sois capable de ce quelque chose ô combien inconnu pour toi qu'on appelle communément l'humanité.
C'était tout ce qu'il lui restait, à elle, ce léger espoir, cette détermination fragile, qu'elle devait aux émotions qu'elle n'avait pas réussi à refouler, aux sentiments qu'elle gardait, profondément, et qui l'aidaient à tenir en dépit des circonstances, même s'ils étaient de plus en plus fragiles.
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Caspar Croupton
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QUI SUIS-JE? Baguette: Bois de vigne, 25,4 cm, Corne de Serpent cornu Camp: Mal Avatar: Nikolaj Coster-Waldau
Caspar ne se laissa pas duper quand Cedrella lui affirma qu’elle n’avait pas tout perdu. Peut-être qu’elle osait réellement le penser, peut-être qu’elle avait envie de s’en convaincre, mais aux yeux de l’homme, c’était évident que son interlocutrice avait tout perdu. Quoi qu’à la limite, il lui restait peut-être une fierté mal placée, parce qu’elle n’avait aucun lieu d’être à présent. Cedrella n’avait plus sa relation idiote avec Weasley – qui de son côté n’allait pas tarder à tout perdre également, puisque Caspar allait s’assurer que la perte de sa fiancée ne soit pas seulement le couteau qu’il allait recevoir –, n’avait plus aucune réputation auprès des sangs purs. Elle avait certes sa famille, une sœur qui devait encore avoir une réelle estime pour elle, mais ce n’était vraiment pas assez. Elle était grillée, ce qui faisait vraiment plaisir à l’homme. Après tout ce temps, il n’avait sans doute plus aucune raison de chercher à faire du mal à Cedrella, mais la vengeance était un plat qui se mangeait froid.
En tout cas, ce qu’il devait quand même reconnaître à la jeune femme, c’était qu’elle ressemblait bien plus Callidora qu’à Charis dans son tempérament. Malgré le fait qu’elle soit dans une position délicate, elle ne perdait pas son fort caractère et ne se laissait pas faire. Même si ça avait aussi le don de particulièrement l’agacer.
« L’humanité, cette belle qualité que tu as appris avec ton fiancé ? » Il n’avait pas l’intention d’en démordre et de laisser Cedrella imaginer une seule seconde qu’elle puisse avoir le dernier mot contre lui, encore moins sous son toit. Elle était un oiseau fragile ayant besoin du soutien de sa sœur pour s’en sortir, il ne manquerait pas de le lui faire bien comprendre. Elle n’était plus rien. « Je ne vois pas spécialement où tu peux avoir de la vertu. » Des qualités, elle en avait peut-être, mais clairement pas le genre de qualité que Caspar pouvait considérer comme utile. « La seule chose qui s’offre à toi, c’est de pouvoir épouser un homme qui voudra de toi, ou qui n’aura pas eu la possibilité de trouver mieux. Au mieux, tu pourras prétendre être heureuse. »
C’était ce qui allait arriver, il faudra bien que Cedrella se marie et à une personne que sa famille jugera correct pour les Black. Parce qu’il était important qu’ils redorent le blason de la famille, qu’il n’y ait plus cette tâche dans leur histoire. Ainsi, Cedrella ne sera que celle qui a eu une période difficile, mais qui était revenu auprès du sang toujours pur, la tante un peu barjot qu’il ne faudrait pas écouter une seule seconde.
« Mais je t’écoute si tu veux. Dis-moi ce qu’il te reste réellement encore ? »
Lui considérait que rien, mais il pouvait potentiellement survoler l’idée qu’il puisse faire fausse route et qu’elle trouve qu’il y ait quelque chose qu’elle possédait encore. Ou alors, elle ne saura rien dire et il en sera parfaitement satisfait.
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Cedrella Black
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e n’ai pas appris l’humanité auprès de Septimus, mais je l’ai aimé parce que je suis humaine, à l’inverse de toi qui es incapable d’aimer qui que ce soit.
Elle savait bien que c’était un argument qui était totalement égal à son interlocuteur, sans doute justement trop insensible ou inhumain, justement, pour prendre ombrage du fait que l’on pointe du doigt son inaptitude la plus crasse à faire du mal autour de soi. Mais oui, Cedrella avait pu être froide, elle avait pu être méprisante, mais elle avait toujours été humaine, suffisamment pour regarder le monde son un angle qui échapperait toujours à Caspar. C’était aussi ce qui lui faisait très clairement supporter très difficilement cette situation. Elle avait trop de cœur – fut-il de glace – pour supporter trop longuement une situation pareille, et d’être ainsi accablée constamment par cet homme qui ne lui laissait jamais l’ombre du moindre répit.
Elle n’afficha pas même un rictus quand il ajouta qu’il ne voyait pas où elle pouvait avoir de la vertu. Qu’il considère qu’elle n’était pas vertueuse, c’était une chose qui ne la touchait pas, ou du moins qui ne la touchait plus. La jeune femme était satisfaite de lui déplaire. Le jugement qu’il portait sur elle ne la touchait plus, non. En revanche, ça restait différent, quand il s’agissait de l’opinion de personnes qu’elle avait considérées comme ses amis, ou encore de l’opinion de ses sœurs, qui lui importait plus que tout le reste en temps normal.
- Ne me donne pas de leçons sur le bonheur, Caspar, répliqua Cedrella en croisant les bras, tu n’as pas la moindre idée de ce que c’est.
A quoi bon insister dans tous les cas ? Ce n’est pas comme si elle n’avait pas gagné. Elle avait déjà tout perdu, et elle n’avait même pas l’énergie de prétendre le contraire. L’énergie de défendre ses positions, oui, mais à côté de ça, elle essayait de se défendre tout de même, et Cedrella avait trop souffert, souffrait trop encore, et détestait trop profondément son interlocuteur pour se taire. Elle savait qu’elle risquait fort de payer cher le prix de son insolence. Mais d’un autre côté, son insolence, c’est tout ce qu’elle possédait encore, c’était la seule arme qu’il lui était donnée encore de braquer contre son interlocuteur. C’était une arme inoffensive, et une arme qui ne lui faisait absolument rien, mais ça, bien sûr, c’était encore autre chose.
-Puisque l’humanité est visiblement un argument que ton cerveau atrophié est incapable d’intégrer, je parlerai donc de ma dignité. Et c’est en son nom que je continuerai de te traiter sans aucune forme de respect quoi qu’il advienne, et ça n’a pas la moindre chance d’y changer.
Elle savait qu’il lui rirait au nez. Elle savait qu’il trouverait qu’elle était la plus indigne des indignes, mais ça lui était absolument égal, complètement égal. De son côté, elle devait se convaincre qu’elle avait conservé au moins un peu de cette dignité. Sinon, sans cela, ça lui ferait du mal.