Nous sommes le deux novembre mille-neuf-cent-dix. L'odeur du sang et de la sueur envahie la chambre de Violetta. Elle vient de mettre un monde un petit garçon malingre et fragile et elle-même n'est pas en forme après la naissance de son premier né. Cygnus, son époux, la regarde inquiet puis se tourne vers le médicomage qui tient encore l'enfant dans ses bras, un enfant qui ne pleure pas. Je sais ce que vous pensez en lisant ceci, mais non, il ne s'agit pas d'une de ces histoires tragiques ou on ne peux malheureusement pas sauver un nouveau-né. En fait il a suffit d'un geste pour pousser le bébé livide a pousser son premier hurlement. Une simple tape sur la fesse et je poussais enfin mon premier hurlement. Ma mère mit en revanche plus longtemps à se remettre de cet accouchement difficile. Il fût décidé que je m'appellerais Pollux un prénom que je déteste par-dessus tout, mais je n'ai jamais osé m'en plaindre devant mon père. Il était tellement fier d'avoir eu un fils que je ne pouvais pas me permettre de le décevoir. Je ne fus pas très longtemps seul avec mes parents. Alors que je découvrais les dons qui faisaient de moi un être supérieur. Mes sœurs et mon frère agrandirent la famille. Deux sœurs quasiment parfaites Cassiopéia et Doréa ( Cass et Dora pour moi ) et un frère, comment dire, décevant Marius. Je passe rapidement sur une enfance peuplée de "tiens toi droit ! Pollux" "Sois digne mon fils". Mon enfance a été plutôt heureuse mais mon jeune frère s'avéra un peu une honte. Il n'avait pas le moindre pouvoir magique. Mes études à Serpentard (comme tout le reste de la famille à part Marius ) Ce furent les plus longues années de ma vie. La pression mise sur les épaules d'un garçonnet de onze était devenue une torture. Je n'étais bon qu'en sortilège. Et extrêmement mauvais en potion ( la magie des faibles vous aurait dit mon père) vers la fin de mes études j'ai appris que j'épouserais Irma Crabbe. Ni jolie ni gentille ni douce, mais elle serait ma femme. Par chance, la puberté fait des miracles et Irma changea beaucoup (ou mon regard sur elle avait changé) et quand à la fin de nos études on nous décréta mari et femme, je la trouvais tout à fait à mon gout. Très rapidement après notre mariage je devins le fier père d'un premier fils. Cygnus comme l'un de mes ancêtres. Irma m'avait fait le plus merveilleux cadeau qu'une femme puissent faire à son époux. C'est trois ans plus tard alors que je prenais du gallon a Gringotts (ou je travaillais depuis que j'étais sorti de poudlard) que j'appris avec bonheur que j'allais être encore une fois père. Une petite Walburga cette fois. J'étais extrêmement fier de mes enfants et quand le petit Alphard vint agrandir la fratrie j'étais ravi. Tout marchait comme il le fallait mes enfants grandissaient. Dorea avait épousé un type bien. J'avais même eu de ta Gringotts. C'est il y'a quatre ans que tout a basculé. Il m'a suffit de recevoir un patronus urgent de la part de ma mère.Mon père venait de quitter ce monde et en un éclair je me retrouvais chef de famille sans l'avoir prévu. L'enterrement eu lieu quelques jours après mais aucun son n'était sorti de ma bouche entre temps. Je n'avais vu personne à part la famille proche et je mis presque une année a me remettre de ce choc. C'était le premier gros deuil de ma vie et je m'étais attendue à revoir mon frère Marius à ce moment là, mais il n'était peu-être même pas au courant du décès de notre père. Mes sœurs mon épouse et mes enfants m'ont beaucoup soutenue mais n'aurait valu la tendresse d'une mère, mais la mienne semblait avoir sombré dans une torpeur dépressive. Il fallu bien que la vie reprenne son cours et je m'en suis sorti en écrivant des lettres a feu mon père, a mes enfants, a mes sœurs et même a mon frère. Lettres que jamais personne ne lira. Elles ont toutes été consumées dans la cheminé de mon bureau.