Billy jusqu'à ses douze ans, avait cru que tout était acquis. Il avait mené une enfance modeste mais agréable, ses parents l'aimaient beaucoup, prenaient soin de lui... Tout se passait pour le mieux dans le meilleur des monde, et Billy associe cette période de sa vie à un paradis. Ses souvenirs d'enfance sont déformés, et il refuse de l'admettre. Il y a eu des moments de trouble, des moments d'angoisse, des périodes de crise, mais il ne retient rien de ça. Pour lui, son enfance était un vrai bonheur, ce qui a suivi, en revanche, c'est un enfer.

Les parents de Billy ont été assassinés quand il avait douze ans. Pas de règlement de compte mafieux ou de grandes histoires rocambolesques. Juste une cruelle réalité. Ils ont surpris leur cambrioleur, et ce dernier, pris au dépourvu, mais armé, ne leur a donné aucune chance. Billy était présent, ce soir là. Il a assisté à toute la scène. Si le cambrioleur ne lui a pas fait subir le même sort qu'à ses parents, c'est qu'il a dû avoir pitié de lui et de son jeune âge. Billy s'en est sorti, perturbé, traumatisé. Il ne lui restait plus rien à part son lapin, Bunny, cadeau de ses parents pour ses dix ans.

Sans famille proche pour le prendre en charge, il a été envoyé dans un orphelinat de Londres, l'orphelinat Wool. Chacun gère son traumatisme comme il peut. Billy a géré le sien en devenant une véritable petite brute. Envers ses "camarades", il se montre violent, il s'est choisi ses têtes de turcs et n'hésite pas à malmener les autres orphelins. C'est sa façon de gérer sa souffrance. Parmi ses têtes de turc favorites, il y avait ce garçon, Jedusor... trop bizarre... et ça a empiré quand, après une de leurs disputes, Bunny a été pendu à une poutre de l'orphelinat. Entre eux, la guerre a été déclarée, elle ne s'est légèrement interrompue que quand Tom a rejoint son école d'il ne savait pas quoi. Il y avait Amy, aussi, qu'il n'a jamais arrêté de malmener. Surtout parce qu'en vérité, il a toujours eu le béguin pour elle.

Son passage par l'orphelinat a été le plus malheureux possible pour lui. Mais ça l'a conforté dans ses ambitions. Depuis la mort de ses parents, il sait ce qu'il veut et doit faire de sa vie : il a voulu intégrer la police, afin d'arrêter les hommes comme ceux qui ont mis fin au jour de ses parents, voire l'assassin de son père, qui n'a jamais reçu le châtiment qu'il méritait.
Cela fait un an qu'il a obtenu son poste à Scotland Yard, et il prend ça très au sérieux. Et le travail ne manque pas.