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#Sujet: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Jeu 22 Nov - 10:30
La jalousie est un mal incurable
Fin de la conférence de presse. Elle est vidée. Soulagée. Elle déteste ces formalités qui lui donnent le sentiment que son coeur va littéralement s'échapper de sa cage thoracique. Elle déteste s'exprimer en public. D'ailleurs, elle en a dit le moins possible, mais elle n'a pas pu se contenter d'un simple mutisme.
Semble-t-il que ça aurait fait tache, puisqu'elle est attrapeuse, et que donc, qu'elle le veuille ou non, et même si elle fait toujours de son mieux pour minimiser le rôle qu'elle tient auprès de l'équipe, c'est vrai que c'est souvent de ses actions que dépendront le résultat ou la défaite de son équipe. Une immense responsabilité, à laquelle elle évite de trop réfléchi... Autant qu'elle le peut, en tout cas. Elle a serré les dents, tenté de bredouiller le moins possible, et fait ce qu'elle pouvait. Au moins, son équipe a gagné. C'est plus simple de s'exprimer au nom des Harpies au retour d'une victoire que de se justifier d'une défaite cuisante.
Ereintée, elle décide de rejoindre l'hôtel qui a été intégralement dévolu aux joueurs des différentes équipes qui doivent se côtoyer pour le championnat européen. Elle envisage de rejoindre sa chambre immédiatement, mais finalement, elle décide de s'attarder au bar et de se commander un encas.
Un cocktail de fruit et un club-sandwitch lui tiendraient le ventre pour la soirée, ensuite, un bon vain, et un repos bien mérité. Le lendemain, ce serait la reprise des entraînements. La jeune femme s'installe aussi à l'écart qu'elle le peut. Elle reconnaît une grande partie des personnes présentes, mais elle n'a envie de se mêler à aucune d'entre elles. Elle est bien dans son coin. Elle sait que l'équipe célébrera la victoire, quelque part, mais elle n'est pas d'humeur. Même si... elle sera peut-être là.
Quelques Busards de Heidelberg, dans le coin, aussi... et elle change d'avis quand elle voit parmi eux Rudolf. Elle hésite à lui adresser un signe de la main. Elle apprécie sa compagnie, si étonnant cela est-il, vu leurs caractères à tous les deux. Même si ce n'est pas toujours très simple non plus. Ce n'est même pas simple du tout. Alors elle lui adresse un vague signe qu'il ne verra peut-être pas.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Jeu 22 Nov - 18:50
La jalousie est un mal incurable
U
ne fois n'est pas coutume, Rudolf se trouvait une nouvelle fois à l'étranger (en même temps, puisqu'il était un Allemand qui vivait en Angleterre, il était un peu tout le temps à l'étranger), pour disputer des matchs entre différentes équipes européennes. La routine, somme toute, et une routine qui était bien loin de déplaire au capitaine des busards de Heidelberg. Pour l'instant, c'était assez tranquille pour l'équipe. Leur premier match n'était que dans trois jours, et en attendant, même s'ils enchaînaient les entraînements, ils n'éprouvaient pas encore cette charmante pression qui les cueillerait bien assez vite le moment venu (oui, même lui, quand bien même il ferait malgré tout comme si de rien n'était).
En attendant, il profitait, d'autant que l'hôtel où il avait été installé était tout de même très agréable, et il appréciait de retrouver / charier certains de ses concurrents... et de dragouiller gentiment certaines de ses concurrentes, aussi. En plus, cerise sur le gateau, les Harpies de Holyhead étaient de la partie, donc leur charmante batteuse également... information qui n'était pas entrée dans l'oreille d'un sourd, même si pour le moment, il n'avait vu la belle Gwendolyn que sur le terrain.
C'était d'ailleurs en la cherchant du regard qu'il s'était rendu au bar de l'hôtel. Qu'elle ait décidé de se pinter après le match à l'hôtel plutôt que de faire la bringue avec ses camarades sportives, ce serait tout elle, après tout. Mais elle n'était visiblement pas là. Pas grave, il repéra une autre présence qui saurait tout aussi bien lui tenir compagnie, quoique d'une autre compagnie. Glynnis était là, et lui adressa un léger geste de la main, auquel le joueur répondit avant de venir la rejoindre.
-Glynnis, félicitations, vous avez été magistrales, toutes. Bon, ça c'est parce que vous n'avez pas encore joué contre nous, mais quand même, j'admire le talent, dit-il avant de venir s'installer à côté d'elle.
La jeune femme était de ces rares personnes que Rudolf avait renoncé à dragouiller il y a bien longtemps. Et il ne voyait en elle plus qu'une amie, une confidente, ce qui était une erreur, mais il ne s'en rendait pas compte à l'heure actuelle, et il parlait le plus librement du monde.
-Tu n'aurais pas vu passer Gwen, par hasard ?
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Jeu 24 Jan - 13:39
La jalousie est un mal incurable
On est rarement exaucé, ici, même quand on le voudrait pourtant. Ici, elle entend par là le monde dans lequel elle évolue et qui ne saurait l'accepter comme elle est et pour ce qu'elle est. Elle a fait signe à Rudolf, mais dans son imaginaire, il se contente de tout simplement lui rendre son signe avant de s'en aller. Dans la vraie vie, il s'installe avec elle et l'oblige à faire la conversation. Elle n'en a aucune envie mais elle n'a pas le choix.
Rudolf est un ami, il est même supposé être un de ses meilleurs amis, un confident, qui en tout cas ne se prive pas de lui dire tout ce qu'il a sur le coeur. Elle n'a aucune raison de le rejeter et de l'envoyer balader, alors elle le laisse faire. De toute façon, Rudolf n'est pas le genre d'homme qui se ravise quand on l'envoie paître, sans quoi il aurait lâché l'affaire avec Gwen depuis longtemps.
Il s'installe donc, et il ne faut pas beaucoup plus longtemps pour qu'il ait la parlotte. C'est sympa de sa part, en plus, il la félicite pour leur match. D'accord, il ne peut pas s'empêcher quand même d'évoquer le fait que les busards seraient forcément meilleurs, mais ça, ça a toujours été plus ou moins sa manière de fonctionner, en fin de compte. Alors elle doit bien faire avec, après tout. Glynnis sourit humblement, elle n'est pas imperméable aux compliments, même si elle a toujours du mal à reconnaître qu'ils puissent être mérités, d'une façon ou d'une autre. Pourtant, elle, sait qu'elle n'est pas une mauvaise joueuse, loin de là, et qu'elle mérite sa place parmi les harpies.
Puis il lui demande où est passée Gwen, évidemment. Glynnis fait doucement non de la tête, contient ses sentiments enfouis. Aucune idée, elle a dû retourner direct dans sa chambre, tu sais bien qu'elle ne peut pas nous encadrer. Elle le dit sur le ton de l'humour, la vérité c'est qu'au fond, ça lui fait du mal. Tu peux toujours aller voir, ça coûte rien.
Elle l'encourage mais elle n'a aucune envie qu'il s'exécute... Même si ce n'est pas forcément mieux que d'entendre Rudolf lui parlait de Gwen pendant de longues et insupportables minutes.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Jeu 24 Jan - 19:08
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B
on, Glynnis ne savait donc pas où se trouvait Gwen. En même temps, ce n'était pas une immense surprise pour Rudolf que de l'apprendre. En dépit de leur relation pour le moins houleuse, il connaissait la jeune femme par coeur, il savait pertinemment qu'elle aurait préféré fuir les lieux, le plus loin possible de toutes ses coéquipières, et puisqu'elle savait forcément qu'il était là, le plus loin possible de lui... Dommage, s'il le fallait, il la retrouverait. Rudolf était du genre... tenace. Sans doute beaucoup trop, pour le malheur de tous. Ceci dit, pour l'heure, Rudolf n'avait pas spécialement besoin de la chercher maintenant et tout de suite. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas eu l'occasion de bavarder un peu avec Glynnis, et il avait la ferme intention de saisir cette occasion.
La façon dont Glynnis résuma la situation amusa quoi qu'il en soit beaucoup le jeune homme. Et il la trouvait très exacte dans sa manière de définir sa relation avec ses coéquipières. Elle n'était vraiment pas tendre avec elle, Glynnis comprise alors même qu'elle devait être de la personne la plus douce que Rudolf connaissait, à se demander comment elle avait atterri dans ce milieu de requins... mais il fallait dire qu'elle était sacrément agile sur un balai, et elle attrappait le vif d'or quasiment à tous les coups (à moins bien sûr de se retrouver face aux Busards, dans ce cas, c'était fifty-fifty). Elle suggéra qu'il aille voir, puisque ça ne coûtait rien. Il avait raison, ça ne coûtait effectivement rien. Mais pour tout dire, même s'il avait hâte de revoir Gwen, cela pouvait bien attendre, il n'y avait aucune urgence là-derrière.
-Elle m'attendra, ça changera, pour une fois, s'amusa Rudolf en adressant un sourire à son interlocuteur. Alors, dis-moi tout, quoi de neuf ? A part tes prouesses au cours du match, bien sûr.
Rudolf s'intéressait sincèrement à la vie de Glynnis, oui. C'était la vérité, il l'appréciait beaucoup. Il trouvait qu'elle était une fille intéressante, intelligente, et qui était bien souvent sous-estimée. C'était presque un défi, pour sa part, que de s'assurer qu'elle soit considérée à sa juste valeur, même si, à jouer les renfermées constamment, elle ne lui facilitait pas toujours la tâche, il fallait bien dire ce qui était, malheureusement.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mer 6 Mar - 10:22
La jalousie est un mal incurable
Elle ne sait pas si elle est vraiment contente que Rudolf choisisse de passer du temps avec elle plutôt que d'aller trouver Gwen tout de suite. En fait, elle se sent partagée. Même si elle en est terriblement jalouse de Rudolf, au-delà de ça, elle aime quand même bien sa compagnie, et elle sait qu'il n'y est pour rien si elle vit si mal sa relation avec Gwen.
Ce n'est pas comme s'il pourrait deviner. Personne ne le pourrait. Et tant qu'il est ici, il n'est pas avec la jolie blonde, et c'est bénéfique pour elle. D'un autre côté, elle ne se sent pas complètement à son aise, et ça l'inquiète vraiment beaucoup. Heureusement, Rudolf n'a besoin que de lui-même pour entretenir une conversation.
Même s'il veut l'inviter à parler d'elle... et qu'elle ne voit pas vraiment ce qu'elle pourrait lui dire. Surtout si elle ne doit pas parler de Quidditch... C'est la seule chose sur laquelle elle a prise et de laquelle elle peut parler sans trembler. Et encore, tout est relatif, bien évidemment. Elle hausse les épaules. Elle ne sait pas vraiment quoi répondre exactement.
Parce qu'il y a une vie en dehors du Quidditch ? demande-t-elle dans une tentative d'humour assez relative, et qui ne fera peut-être pas spécialement mouche, elle le sait.
Généralement, c'est plutôt le fort de Rudolf, ça, mais peu importe. Elle marque un léger soupir, tente de reprendre la parole.
Plus sérieusement, y a vraiment pas grand-chose à raconter. Le train-train quotidien, quoi. Elle marque une pause. Je suis sûre que t'as plein de choses beaucoup plus intéressantes à me raconter, toi.
Elle l'espère en tout cas. Parce qu'il ne faut compter jamais sur elle pour développer une conversation construite.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mer 6 Mar - 18:26
La jalousie est un mal incurable
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udolf afficha un sourire en entendant une réplique bien sentie de la part de Glynnis. Plus que son trait d'humour, ce qui était amusant, c'est que la jeune femme avait si peu confiance en elle qu'elle ne devait même pas se rendre compte du fait qu'elle était tout à fait spirituelle, et que c'était honnêtement agréable d'avoir une conversation avec elle. Parfois, il aimerait qu'elle sache se valoriser davantage, mais alors, Glynnis ne serait plus tout à fait Glynnis, et ce serait bien évidemment beaucoup trop dommage. Rudolf ne pouvait qu'être d'accord avec elle, en plus.
En effet, il estimait que son interlocutrice marquait un point, et sérieux, quand elle demandait s'il y avait une vie en dehors du Quidditch. Elle était bien placée pour le savoir. Entre joueurs professionnels, ils s'entendaient et ils se comprenaient. Entre les entraînements et les répétitions, les interviews et tout le reste, il n'était vraiment pas simple de réussir à avoir du temps pour soi. Et même le temps qu'ils prenaient pour eux les sortait rarement du cadre du travail : la preuve avec la situation actuelle. Ils ne travaillaient pas, mais ils restaient entre joueurs. Souvent, les équipiers restaient entre eux, parce que ça se faisait tout naturellement. Et même les histoires annexes étaient bien souvent correllées. La preuve, la seule femme qu'il ait jamais (même si ça ne menait nulle part) était une joueuse de Quidditch aux dents longues.
-Tu te fais une fausse image de moi, Glynnis, ma vie est aussi monotone que la tienne, s'amusa le jeune homme avec un grand sourire.
Ce qui voulait dire en fait qu'aucune de leurs deux vies n'étaient monotones. Comment pourraient-elles l'être en vérité ? Elles ne le pouvaient pas. Entre les voyages, les matchs, les bains de foule, leur quotidien ne ressemblait à aucun autre. Alors ça pouvait être désarmant, certes, mais en revanche, ça n'avait aucune chance d'être désagréable ou monotone. Ce serait même tout l'inverse, plutôt, à vrai dire.
-Qu'est-ce que tu veux savoir ? Je ne te cache jamais rien, tu sais bien, dit-elle avec un sourire amusé.
En même temps, c'était vrai. Il évoquait toutes ses conquêtes avec elle, elle connaissait tout de son histoire avec Gwen, le moindre chapitre, qu'aurait-elle à apprendre encore qu'elle ne sache pas déjà ?
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mar 9 Avr - 13:53
La jalousie est un mal incurable
Rudolf a beau dire, Glynnis ne le croit pas une seule seconde quand il affirme que sa vie est aussi monotone que la sienne. Leurs quotidiens ne sont pas banals, c'est vrai, c'est ça puisque tous les deux ont le même rythme de vie d'un point de vue professionnel.
Mais la vie de la jeune femme, en dehors des matchs et des entraînements, se résume à peau de chagrin. Alors qu'elle est convaincue que ce n'est pas le cas de ce bourreau des coeurs de Rudolf. Alors, elle ne lui souhaiterait pas non plus d'accumuler les conquêtes sans arrêt.
Alors, ce n'est pas un rythme de vie que la jeune femme lui envie réellement, mais il faut reconnaître qu'il a forcément plus de choses à lui raconter que l'inverse, c'est tout. Alors il lui demande ce qu'elle veut savoir, lui assure qu'il ne lui cachera rien.
Elle sait que c'est vrai. Qu'il a toujours été totalement honnête. Même trop honnête. Il y a des choses qu'elle n'aurait pas voulu savoir. Et en même temps, elle le cherchait. Et d'un autre côté... Elle n'est pas du tout sincère de son côté.
Eh bien, je n'en sais rien, moi, réfléchit-elle. Il y a une question qu'elle veut poser, mais elle n'est pas sûre d'être prête à entendre la réponse. Par exemple, tu en es où, avec Gwen ?
C'est de la curiosité maladive, en vérité, elle sait que la réponse, quelle qu'elle soit, ne va pas lui plaire, et en même temps, elle préfère de vraies réponses à des incertitudes.
Elle se pose vraiment beaucoup de questions. Surtout qu'il est arrivé en lui demandant si elle avait vu passer sa "collègue", alors elle pourrait toujours se rabattre sur le fait que c'est lui qui a amorcé le sujet en premier, même si c'est un peu de mauvaise foi.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mar 9 Avr - 18:06
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udolf connaissait suffisamment Glynnis pour savoir que le souci de discrétion de la jeune femme allait jusqu'à une répugnance à se mettre en avant même si c'était juste pour parler de sa vie. Il avait appris à faire avec, mais il devait tout de même reconnaître qu'il apprécierait que, pour une fois, elle se livre. Ils étaient amis, tous les deux.
Mais parfois, quand il y réfléchissait, il avait le sentiment de ne rien savoir d'elle. Il connaissait les grandes lignes, et elles concernaient presque toujours le Quidditch. Il se disait qu'il faudrait qu'il trouve un jour le moyen de creuser plus loin. Ceci dit, il n'avait pas envie de le brusquer, pas plus qu'il n'avait envie de la mettre mal à l'aise. Si ça lui plaisait davantage qu'il se répande en détails sur sa vie, eh bien soit. Cela n'avait jamais dérangé Rudolf de parler de lui ou de se mettre en avant. Ils étaient aux antipodes tous les deux, c'était plus qu'évident.
Alors, elle posa la question qui était peut-être la plus évidente. Si quelqu'un avait eu le loisir, dans son entourage, de connaître à peu près tous les chapitres de sa vie. A peu près seulement, du moins, car il y en avait de toute façon trop, au point que les principaux protagonistes de l'affaire finissaient par s'y perdre eux-mêmes. Alors soit, autant parler de Gwen. Même si ce n'était pas non plus comme s'il y avait grand-chose de nouveau à l'heure actuelle. C'était un peu... la routine, entre eux, même si c'était une routine dont beaucoup d'hommes et de femmes ne voudraient certainement pas.
-A ton avis, c'est toujours la même chose. Elle m'attire, elle me repousse... C'est sans fin.
Il en parlait comme d'une blague, d'une plaisanterie toute simple, et rien d'autre. Et en même temps, il valait mieux le voir comme cela, car au premier abord, leur relation ne connaîtrait tout simplement pas d'issue heureuse. Et au second abord, ça ne s'arrangeait pas forcément non plus, en réalité.
-Et ça me dérange pas tant que ça, je t'avoue.
La méthode "Fuis-moi je te suis, suis-moi je te fuis", ça lui convenait effectivement à merveille, ce même si ce n'était absolument pas sain.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mer 15 Mai - 10:03
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Elle ne sait pas du tout pourquoi elle se fait cette peine à elle-même alors qu'il serait beaucoup plus simple d'aborder n'importe quel sujet qui ne concerne pas Gwendolyn Morgan. Mais cela fait sens, quelque part, elle doit forcément être un peu masochiste pour endurer ce qu'elle endure, l'accepter et en redemander encore. N'importe qui de sensé aurait renoncé depuis longtemps, et à juste titre. Par elle. Elle s'enfonce, elle continue d'insister en dépit du moindre bon sens... Et même là, quand elle aurait tout intérêt à se focaliser sur autre chose, elle n'y arrivait pas. Elle éprouvait la curiosité malsaine de vouloir en savoir plus. Que ce soit pour se faire du mal ou se rassurer, elle-même serait incapable de le dire avec certitude. Enfin, le résultat est là dans tous les cas. Il ne pardonne pas.
Pourtant, Rudolf ne lui confie rien de plus qu'une réponse dont elle a l'habitude. Elle sait comment lui et Gwen fonctionnent, de quelle manière ils se tournent autour. Ce jeu incessant du chat et de la souris qui à elle fait beaucoup de mal. Elle préfèrerait que leur relation soit établie, même si ça voudrait dire qu'ils sont ensemble, l'ascenseur émotionnel serait un peu moins éprouvant. Et le pire, c'est que Rudolf accepte cette situation. Pour lui, c'est acceptable, pour lui, c'est normal. Pour elle pas du tout.
Je ne sais vraiment pas comment tu fais, répond-t-elle avec sincérité. Parce que c'est le cas, il a l'air de bien le vivre, pour lui tout ça n'est qu'un jeu. Pour elle, tout ça est une torture. Moi, à ta place, je deviendrais complètement dingue.
Elle a envie d'ajouter qu'à sa place, elle laisserait tomber. C'est un peu vicieux comme procédé. Une sorte de conseil qui ne mènerait de toute façon nulle part. Parce que même si Rudolf devait l'écouter, même si Rudolf devait l'appliquer, ce n'est pas pour autant que ça changerait grand-chose pour elle. Sa situation est inéluctable. Ce n'est pas comme si elle peut honnêtement être envenimée ou compliquée. C'est même impossible que ce soit davantage le cas. Au mieux, Rudolf arrange son cas parce qu'il s'oppose dans l'esprit de Gwen à toute idée de relation sérieuse.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mer 15 Mai - 17:25
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udolf afficha un sourire en coin quand son interlocutrice lui fit remarquer qu'à sa place, elle deviendrait complètement dingue. Cela, il voulait bien croire. Connaissant un peu le caractère de Glynnis (mais pas ses inclinations, en revanche, ce qui changeait tout), il ne l'imaginait pas du tout s'engager dans ce genre de relation. Dans tous les cas, à ses yeux, quand Glynnis lui annoncerait qu'elle serait en couple, ce serait avec un homme (hum...) qu'elle aurait choisi pour passer le reste de sa vie avec lui, sans drame du même genre que ceux qui ponctuaient la vie sentimentale du joueur des Busards... et c'était une excellente chose.
Honnêtement, vraiment, Rudolf aurait aimé être capable de son côté de vivre ce genre de situation également et d'être totalement capable de s'en satisfaire. Il avait essayé, d'ailleurs, les quelques fois où Gwen et lui s'étaient mis en couple, le tout pour rompre presqu'aussitôt, c'était comme ça que ça s'était passé, il avait essayé de construire quelque chose, et ils avaient plus que lamentablement échoué... dans les grandes largeurs. Donc tant pis. C'est sûr que ça aurait été bien, mais ce n'était pas ce qui s'était passé... Alors, comment est-ce qu'il faisait pour ne pas devenir dingue ?
-Il faut croire que je le suis déjà, observa-t-il sans se départir de son sourire, accomodant sa réflexion d'un haussement d'épaules désabusé.
En même temps, c'était vrai, la personnalité de Rudolf Brand ne devait pas être complètement équilibrée de manière générale, et le cas Gwendolyn n'arrangeait pas son cas. D'autant moins que si vraiment Rudolf était dingue, c'était de cette fille-là, même si, quand on les entendait se prendre la tronche, et parfois sérieusement violemment, on pouvait avoir toutes les peines du monde à y croire, et à juste titre bien évidemment.
Oui, il acceptait assez son sort, en fin de compte. Il se disait bien qu'un jour, il voudrait avoir une vie bien rangée, une vie de famille... mais il était bien jeune, après tout (même si pour un joueur de Quidditch, il serait presque vieillissant, déjà, du haut de ses vingt-cinq ans), il aurait tout le temps d'y repenser plus tard. Pour le moment, il se satisfaisait de ce qu'il avait, et sans ce piment ajouté à son existence, il aurait sûrement l'impression qu'il lui manquait quelque chose.
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#Sujet: Re: La jalousie est un mal incurable [Rudolf] Mer 5 Juin - 16:28
La jalousie est un mal incurable
Glynnis affiche un de ses pâles sourires habituels quand son interlocuteur lui répond qu'il doit déjà être dingue. Elle ne va même pas chercher à le contredire. La personnalité de Rudolf parle d'elle-même. Ce n'est pas que Rudolf Brand soit cinglé ou autre, mais il a une personnalité... flamboyante, on va dire, et pour ce qui est de son masochisme latent, il est difficile de passer à côté quand on voit à quel point il s'accroche encore et encore à la belle Gwendolyn. En même temps, Glynnis est d'avis que dans leur histoire, les torts sont partagés. Ils se font du mal mutuellement, sans arrêt, c'est plus fort qu'eux, semble-t-il.
Et elle, elle observe le spectacle de loin. Si elle était quelqu'un d'autre, si elle ne ressentait pas ce qu'elle ressentait, elle réussirait peut-être à rire de tout ça, à regarder la situation avec dérision, comme le principal concerné a l'air de réussir à le faire. Mais elle est elle, et elle n'y arrive pas. Il lui est de plus en plus difficile de faire semblant, d'ailleurs. Cela lui demande de rassembler des efforts qu'elle n'a plus envie de fournir... même si elle est une reine du paraître, pas par goût du mensonge... juste par crainte d'être démasquée.
Sûrement, répond Glynnis, faute de pouvoir dire autre chose, pour le coup, j'aimerais dire que tu es sur la voie de la guérison... mais ce n'est définitivement pas le cas.
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[/center] Glynnis ne pense pas vexer Rudolf en disant ça. Il n'y a de toute façon rien qui sache vraiment vexer Rudolf Brand. Il suffit de le connaître un peu pour le comprendre directement. Et ils se connaissent bien, tous les deux. Ou en tout cas, c'est surtout que Glynnis connaît bien Rudolf, même si l'inverse ne tient pas spécialement de l'évidence.
Bon... je suis fatiguée, décide-t-elle en vidant son verre. Ce n'est pas qu'elle n'aime pas parler avec Rudolf, mais quand il est question de Gwendolyn, elle dépasse très vite un seuil de tolérance qu'elle n'aime pas voir dépassé. Bonne fin de soirée, ajoute-t-elle d'un ton entendu, afin de bien laisser comprendre le sous-entendu.
Elle se sent lessivée. Elle sait qu'elle fera mieux d'aller se coucher, tout simplement.