The brother who lights your way

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

La conversation avait viré à la catastrophe. Les choses s’étaient quelque peu apaisées, mais Alastor savait que pour autant, ce n’était pas vraiment réglé non plus pour autant. Ignatius n’oublierait pas, Lucretia allait probablement s’en mêler et cracher son venin pour empirer les choses. Alastor aussi en était encore déstabilisé... en clair, rien de bon ne ressortait.

Le sorcier n’était pas certain de ce qu’il devait dire ou faire, actuellement. Il valait mieux se contenter d’aller dans le sens d’Ignatius, qu’importe ce que ce dernier pouvait dire. Il ne servait à rien d’envenimer les choses, et il n’avait pas non plus envie de répondre à ses provocations. Ça ne serait que contreproductif, et il avait déjà assez fait de bourdes comme ça, il n’était pas nécessaire d’en rajouter. Il ne pensait pas se mettre dans une telle situation avec son frère. Pourtant, ce n’était pas lui qui avait voulu aborder le sujet Lucretia, c’était Ignatius qui avait insisté. Alastor se contenterait pour la prochaine fois, de ne plus parler de la jeune femme.

-Alors je compte sur toi pour être le meilleur parrain possible.

Ignatius disait cela avec légèreté, mais Alastor ne savait pas vraiment s’il le pensait. Quelques heures auparavant, Alastor n’aurait jamais remis en doute la parole de son aîné, mais là... ce n’était plus la même chose. Il en était le premier désolé, et il espérait que les choses pourraient totalement s’arranger, mais il ne pouvait pas en être sûr pour le moment. Il se devait de se montrer patient.

Il n’était même pas sûr qu’Ignatius lui ferait assez confiance pour s’occuper d’Augustus. Peut-être qu’il allait un peu loin, mais son frère, dans ses menaces, ne lui avait pas donné l’impression de lui accorder vraiment beaucoup d’importance, à lui ou sa famille. Ce qui comptait le plus, c’était Lucretia et Augustus. Alastor ne savait pas quelle place il avait exactement, mais il n’allait pas faire d’histoires. Si Ignatius voulait qu’il soit le parrain de son fils adoptif, il le serait. Et Alastor considèrerait Augustus comme son neveu et filleul à part entière.

“Je ferai de mon mieux pour l’être. J’ai hâte de pouvoir passer du temps avec lui, et pouvoir le rencontrer plus directement.”

black pumpkin

Je sais que quand Alastor affirme qu'il fera de son mieux pour être le meilleur parrain possible, il le pense réellement. Et en vérité, c'est une chose que je ne remettrais pas en question. L'insulte qu'il a faite à Lucretia est tout sauf acceptable, mais elle n'a pas concerné Augustus directement, et je veux bien croire que puisque la place que cet enfant aura dans notre famille doit être pérenne, puisqu'il portera bientôt notre nom et deviendra l'héritier légitime de tout ce que je possède, mon frère saura quel rôle lui donner et comment se comporter en tant que parrain.

Qu'il se soit imaginé ou non que j'ai pu envisager de lui dénier ce titre, ce qui n'est absolument pas le cas, ne m'intéresse pas entièrement, au mieux, ce n'est pas plus mal, il sera peut-être autant dévoué à prouver combien il peut être un bon parrain, digne du titre qui lui sera attribué bientôt très officiellement, dès lors que l'adoption du garçon aura été entièrement officialisée ce qui, je l'espère, ne prendra plus vraiment très longtemps, dorénavant. C'est préférable. Ce sera une affaire enfin réglée, de cette manière.

-J'en suis impatient, moi aussi. Je suis convaincu qu'il te plaira beaucoup.

Je n'en doute pas, surtout que de nous deux, il est celui qui a le plus développé un instinct paternel affirmé. Pas que je n'en possède pas de mon côté, j'ai même en fait découvert qu'il était plus important que ce que j'avais soupçonné, mais ça n'est pas pour autant vraiment comparable à la manière dont Alastor se complaît à la perfection dans son rôle de père. Et je pense qu'Augustus pourra beaucoup bénéficier de la présence et du caractère de mon frère. Il y a toujours eu une division plutôt claire au sein de notre fratrie, même si parfois les lignes se brouillent et se distendent, jusqu'à parfois totalement disparaître, d'ailleurs.

-Pourquoi ne pas organiser ça très prochainement, d'ailleurs, une rencontre officiel entre parrain et filleul, sans la présence de nos épouses respectives ? Quand serais-tu disponible ?

C'est un pas que je fais vers lui, et j'espère qu'il en a bien conscience. Il y en aura bien d'autres à faire. Et des deux côtés, bien sûr. Même si j'ai tendance à penser que certaines choses doivent se faire d'un côté plus que de l'autre.

The brother who lights your way

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Alastor était sincère, il avait envie d’être un bon parrain pour Augustus, si c’était le rôle qu’Ignatius voulait qu’il tienne. Ce n’était pas le fils de sang de son frère, mais ce n’était pas vraiment un souci aux yeux d’Alastor. Il savait à quel point son frère avait toujours voulu un enfant, alors l’opportunité qu’il avait d’être un père ne devait pas être prise à la légère. Et même si son frère n’était pas le père biologique d’Augustus, tant qu’il intégrait la famille Prewett, Alastor n’aurait pas vraiment de mal à le considérer comme son neveu, et son filleul. Et il ne doutait pas non plus que ses fils seraient heureux d’avoir un cousin.

Son frère s’était toujours montré digne d’être le parrain de Fabian, alors Alastor comptait bien lui rendre la pareille. Le sorcier avait réellement envie de faire connaissance avec Augustus, et de développer une excellente relation avec lui. Surtout si en plus de cela, cela contentait Ignatius. Alastor ne savait pas s’il avait devoir faire ses preuves pour tout et n’importe quoi, pour tenter de se faire pardonner aux yeux de son frère, mais si c’était le cas, il serait bien forcé de s’y plier.

-J'en suis impatient, moi aussi. Je suis convaincu qu'il te plaira beaucoup.

Alastor n’avait pas d’aprioris à ce sujet. Après tout, Augustus était encore un bébé, le contact ne serait donc pas trop difficile à établir. Il savait bien que certains enfants étaient très réfractaires aux autres, dès le plus jeune âge, et se mettaient à hurler dès qu’ils étaient pris dans certains bras. Mais Alastor avait envie de penser que tout se passerait pour le mieux, et qu’il n’y avait pas vraiment matière à se faire du mouron. Il avait toujours eu un très bon accueil auprès des enfants, il ne voyait donc pas pourquoi cette fois-ci serait différente.

-Pourquoi ne pas organiser ça très prochainement, d'ailleurs, une rencontre officiel entre parrain et filleul, sans la présence de nos épouses respectives ? Quand serais-tu disponible ?

L’idée était agréable. D’ailleurs, Alastor appréciait la mention sans épouses. Pas que Ginevra l’aurait gêné, pas du tout. Mais s’il pouvait s’épargner le regard scrutateur de Lucretia, il n’allait pas s’en priver, loin de là. Il voulait bien faire des efforts, pour tenter de bien s’entendre avec sa belle-sœur, mais il ne fallait pas non plus lui demander l’impossible, et de passer plus de temps avec elle que nécessaire.

« C’est une très bonne idée. Je pense pouvoir me libérer pour la semaine prochaine, en fonction de tes disponibilités. »

black pumpkin

La discussion, plus détendue, devient également plus classique mais pas non moins nécessaire. A présent que Augustus fait partie intégrante de la famille (même s'il ne porte pas encore le nom de Prewett officiellement), il semble nécessaire de l'introduire en bonne et due forme auprès des membres de choix de cette famille. Le rôle de parrain n'est pas un titre conféré à la légère. J'oserais même affirmer que c'est une forme d'engagement, quelque part.

Car cela signifie que s'il doit m'arriver quoi que ce soit, ou arriver quoi que ce soit à Lucretia, il faudra qu'Alastor s'en occupe avec autant de soin et d'attention que s'il s'agissait de l'un de ses propres enfants : c'est tout sauf une maigre tâche ou un titre honorifique sans aucune implication sous-jacente. Non, c'est bien au contraire important, et cela doit être considéré avec tout le sérieux adéquat, quitte à faire dans le trop formel ou dans le trop rituel, peu importe. Cela reste une chose nécessaire et à ne pas mettre de côté dans tous les cas, à ne jamais négliger en tout cas, c'est certain.

-Très bien, disons mardi prochain, vingt heures, dis-je afin de fixer directement une heure et une date afin que cette promesse de rencontre ne tombe pas dans l'oubli.

Il a demandé à jongler avec mes disponibilités, alors je ne lui demande pas les siennes, ce sera à lui d'adapter son agenda au mien, et peut-être à force d'habitude, cela me semble normal et naturel, pas le moins du monde excessif en quoi que ce soit. J'en profite pour jeter un oeil à ma montre, et constate que le temps a bien passé.

J'ai encore beaucoup d'obligations qui se profilent devant moi, pour l'Hydre notamment. Il va être temps de mettre fin à cette conversation qui a été en dents de scie, on ne peut pas vraiment dire le contraire, mais ce n'est sans doute pas plus mal. Certaines vérités avaient besoin d'être dites et elles l'ont été. C'est ce qui importe.

-Loin de moi l'idée ou l'envie de te mettre à la porte, mon frère, mais il se fait tard et j'ai encore beaucoup à faire. Je pense qu'il est temps de nous dire au revoir. Je te dis à mardi prochain, c'est entendu ?

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