Je déteste les hôpitaux. Je les associe à des foules de sentiments négatifs : la perte de mes parents, des moments douloureux, des sessions auprès de prétendus psychiatres qui essayent de poser un diagnostic sur ma soif de révolte, comme si mes convictions ne pouvaient pas constituer une motivation suffisante. Je déteste ces murs unis et aseptisé, je déteste cette odeur distinctive, mélange de javel, de médicament, et ce fond sonore qui inspire la douleur et la maladie. Vraiment, s'il m'arrive de me rendre à l'hôpital, c'est clairement que je n'ai pas le choix. Le problème, c'est que ce cas se présente souvent. C'est le problème quand on est une activiste averti et qu'on passe le plus clair de son temps à se battre contre les autorités pour faire valoir ses idéaux, pas rare qu'on s'en prenne dans la figure dans le processus. Ce sont les aléas du "métier", on va dire, et je préfère encore finir à Sainte-Mangouste qu'à Azkaban. Ce qui n'empêche pas le fait que j'aurais préféré me trouver ailleurs si j'avais eu le choix.

Mais je ne l'ai pas. J'ai dû fuir dans la précipitation la rue passante (moldue, évidemment), où je m'amusais à faire de grandes démonstrations grandiloquentes de magie, et en transplanant trop vite, j'ai été désartibulée. Rien de gravissime non plus, mais j'ai quand même la chair du bras droit à vif, et ça me fait un mal de chien. Alors pas le choix. Je contiens tremblements et larmes de douleur quand je m'adresse à la médicomage qui vient s'approcher pour s'occuper de moi. Je n'ai pas envie de céder à la souffrance, alors j'essaye d'exposer ma situation sans craquer. Pas dans le détail, bien sûr, mais suffisamment pour lui faire comprendre l'urgence de la situation.

-J'ai été désartibulée..., je dis d'une voix qui tremble quand même un peu malgré les efforts, en lui montrant les dégâts sur mon bras que je porte en écharpe dans le but d'atténuer un peu la douleur... d'essayer, en tout cas.

J'espère qu'elle va pouvoir faire quelque chose pour moi, et vite, je n'ai aucune envie que les Aurors viennent me cueillir ici, même si je me doute qu'avec ce nouvel esclandre, je suis bonne pour une nouvelle convocation à Sainte-Mangouste. J'espère que mon avocat est prêt.

Instinctivement, je serre les dents quand mon interlocutrice me fait comprendre qu'elle va me remettre mon bras en place, et que cela risque d'être douloureux. Oh, je n'en doute pas. Je n'ai jamais été désartibulée jusqu'ici, mais j'ai entendu parler de la douleur que représentait non seulement le mal que j'expérimente en cet instant précis, et le traitement qui était imposé à celles et ceux qui subissaient cette situation. En tout cas, je sais que je n'ai pas d'autre choix que... d'attendre que ça passe, tout simplement. C'est quelque chose qui me déplaît profondément, mais je n'ai pas le choix, et donc, je laisse la médicomage faire. Je retiens un gémissement de souffrance tandis que la potion fait effet sur ma blessure. Elle ne plaisantait pas, c'est effectivement la chose la plus éprouvante et la plus douloureuse que j'aie jamais ressentie... Ou pas loin. Je fais de mon mieux pour rester digne et ne pas bouger. Je n'ai pas envie d'aggraver mon cas. Surtout que je sais bien que cette situation pourrait bien empirer encore si les Aurors mettent la main sur moi. Elle m'invite à exprimer ma douleur mais je suis arrêtée par ma fichue fierté. Enfin, jusqu'à ce que je n'y tienne pas, tout du moins.

-Bordel ! je ne peux m'empêcher de crier finalement, des larmes au coin des yeux. Je m'en sortais bien jusqu'ici, mais maintenant, c'est trop tard... Et tant pis. Je me sens vraiment trop mal de toute façon. Après un moment, j'ai l'impression que la douleur s'atténue un peu.. Est-ce que ça veut dire que la situation se présente bien. Je n'ose pas regarder mon bras. J'ai peur de ce que je pourrais voir... Et de tourner de l'oeil, dans le pire des cas. Comment ça se présente ? j'ose demander à mon interlocutrice au bout d'un moment, en espérant qu'elle m'adressera quelques mots un peu encourageants.

Avant de me répondre quoi que ce soit, la médicomage m'adresse un sourire, et je prends ça pour un signe encourageant. En même temps, je sais que je ne dois pas en rajouter non plus. C'est vrai que là, ma blessure me fait un mal de chien, mais je sais aussi que c'est quelque chose d'anodin, les désartibulations, et que je ne suis pas la première de ce cas qui fait chemin jusqu'à Sainte-Mangouste, au contraire, ça doit arriver trop de fois pour qu'on puisse les dénombrer. Donc si mon interlocutrice me dit que la plaie guérit convenablement et au rythme adéquat, je la crois sur parole. Ce n'est pas à elle que je vais apprendre son métier de toute façon, pas vrai ? Je la laisse donc faire quand elle me dit qu'elle doit nettoyer la plaie. Quand elle fait couler de l'eau sur cette dernière, je ne peux m'empêcher de grimacer et de grincer des dents. C'est quand même encore sacrément douloureux. Il me faut encore rassembler mon courage quelques secondes pour oser regarder ce que ça donne, et si mes plaies ne sont pas encore belles à voir, elles sont déjà plus regardables qu'à mon arrivée ici, et surtout, j'ai déjà beaucoup moins mal.

-Dégueu, j'observe avec un léger sourire en voyant les traînées de sang qui strient mon bras. Je sais pas comment vous faites, dans votre métier. Moi, rien que voir un peu de sang, ça me donne la nausée.

J'exagère un peu, bien sûr, sinon je serais déjà tombée dans les vapes, présentement, mais on m'aura comprise. Les trucs sanglants et morbides, très peu pour moi. C'est pour ça que ça m'amuse toujours beaucoup qu'on dise de moi que je suis une terroriste. Une terroriste qui aurait en totale horreur la vue du sang, c'est un peu contradictoire, non ?

-En tout cas, j'admire.

D'ici quelques minutes, il n'y paraîtra plus et ma blessure ne sera qu'un lointain souvenir. Tant mieux, j'ai hâte qu'on y arrive. Même si quelques minutes, ce n'est techniquement rien, pour moi, c'est beaucoup, beaucoup trop long et je ne sais vraiment pas comment je vais réussir à supporter ça. en tout cas, le temps me paraît juste complètement distendu, quand elle me dit "quelques minutes", j'ai vraiment l'impression qu'elle m'a dit "quelques heures"... Mais bon, je vais prendre mon mal en patience de toute façon. Il faut dire que je n'ai pas vraiment le choix. Elle me dit que ça va encore picoter. Oui, d'un autre côté, je douille déjà suffisamment comme ça, alors quelques picotements, en comparaison, je trouve vraiment que ce n'est pas grand-chose.

J'entends mon interlocutrice me parler de son métier et je me rends vraiment compte qu'elle était une fille passionnée, et aussi passionnante. C'est un beau métier que le sien, sauver des vies, comme ça, et puisqu'elle se soucie plus de ses patients que de toute autre considération, ça rend sa vocation encore plus noble à mes yeux. Je pense que j'aurais difficilement pu mieux tomber, vraiment. Je nuancerais peut-être son propos quand elle affirme que tous les métiers sont admirables. Ca dépend, il y en a certains qui, à mon sens, devraient être illégaux, parce qu'ils sont trop cruels. Mais ce n'est pas le genre de débats que je vais m'amuser à avoir.

-C'est pas moi qui dirait le contraire, je confirme avec un léger sourire. Je suis habituée à ce qui n'est pas très... conventionnel.

Même si en devenant professeur d'étude des moldus, j'ai l'impression d'être un peu rentrée dans les rangs, il faut quand même constater qu'au quotidien, j'ai tendance à ne pas agir comme... tout le monde. Et c'est ce qui me vaut en l'occurrence de faire souvent des détours par Sainte-Mangouste alors que j'ai pourtant cet endroit en horreur, comme ce serait le cas pour n'importe qui d'autre. Ce serait bien que mes activités non conventionnelles affectent moins ma santé, c'est vrai, mais je suis encore loin du compte pour ça.

Je ne suis pas surprise d'entendre mon interlocutrice m'apprendre qu'elle voit passer beaucoup de cas particuliers dans son corps de métier. Quand on travaille dans un hôpital, et à fortiori à Sainte-Mangouste (les sorciers ont un talent fou pour se fourrer dans les affaires les plus absurdes), on en voit forcément des vertes et des pas mûres. Par contre, je me sens presque... attaquée quand elle parle du fait que cela arrive parfois quand des personnes cherchent à afficher leurs opinions. Je trouve cette remarque particulièrement... spécifique ? Ce n'est pas comme si je connaissais beaucoup d'autres activistes... Pas qu'il y en ait aucun autre. Mais ce n'est pas si fréquent. Aussi je me demande : est-ce qu'elle sait qui je suis et ce que je fais ? Dans ce cas, j'ai l'impression qu'elle n'en a pas spécialement une haute opinion... Ou bien je suis juste paranoïaque ?

Dans tous les cas, mon coeur se serre, mon corps se tend. Tous mes sens sont en alerte. Je ne devrais pas être ici... Un frisson me parcourt d'autant plus quand elle ajoute que les motifs de ma blessure ne la concernent pas, mais les Aurors. Je me sens... terriblement mal, et stressée. C'était une mauvaise idée de venir ici. Je suis venue parce que j'ai été désartibulée, ça peut arriver à n'importe qui... mais elle a l'air de savoir que j'ai agi contre les règles, contre la loi... Oui, peut-être que c'est notre conversation qui lui a mis la puce à l'oreille, mais peut-être pas. Dans un cas comme dans l'autre, je ne peux juste pas le supporter. Je me relève vivement, soudain angoissée. Je pense aux détraqueurs, à ce froid intense, à ce sentiment de détresse infinie. Non, je ne retournerai pas à Azkaban. Je n'y survivrai pas.

-Les Aurors ? Vous les avez prévenus ?

Il faut que je m'en aille, le plus vite possible, je ne suis pas en sécurité ici. Mais sens se troublent un peu, je sais que je ne suis pas vraiment en état de partir, mais il le faut. Je suis imprudente, je suis l'imprudence, mais certains prix, je ne suis tout simplement pas capable de les payer. Et là, trop c'est vraiment trop.

Elle m'assure qu'elle n'a pas contacté les Aurors. Est-ce que je peux la croire sur parole ? Je n'en suis toujours pas certaine, parce que pour moi, ma blessure n'est pas si suspecte que ça. D'accord, je me suis foirée, et en beauté, et pour en arriver à un tel niveau de désartibulage, il faut certainement avoir quitté un lieu ou l'autre précipitamment. Mais on peut tout de même le faire en d'autres circonstances. J'aurais bien pu, par exemple, foirer mon permis de transplanage et être nulle pendant ce temps-là. Bref. Elle a sans doute de bonnes raisons d'avoir dut ce qu'elle a dit, et je ne devrais pas soupçonner tout le monde non plus, mais j'ai du mal quand même. C'est ma sécurité qui en dépend. Rien que de penser à la dernière fois où j'ai été appréhendée par des Aurors, j'en ai des frissons d'angoisse. Pas tant pour l'appréhension en elle-même que pour les conséquences de cette appréhension : je n'ai pas envie de remettre les pieds à Azkaban, me retrouver confrontée à l'aura des détraqueurs, même si ça arrivera forcément à un moment ou à un autre. J'hésite à venir me rasseoir comme elle me le demande. Au fond, je sais que je ne serai pas capable de m'en aller dans cet état, j'ai besoin de soins. Si je m'asseois toute seule, je risque d'empirer encore un peu plus la situation, et c'est loin d'être ce que je veux.

-Je ne suis pas d'accord avec ça, je réponds en acceptant tout de même de me réinstaller. Tant pis pour les risques, de toute façon, c'est un peu mon lot quotidien que d'en prendre constamment. Affirmer que chacun peut faire ce qu'il veut de sa vie, c'est cautionner les actes les plus immoraux qui existent sous prétexte de libre arbitre. Je m'emballe une fois de plus. J'ai du mal à ne pas faire dans l'emphase. On peut le dire, ça fait tout simplement partioe de ma manière de fonctionner. Moi, je ne fais rien de mal.

Mais c'est vrai que ce que je fais est contre la loi. En même temps, si la loi était vraiment toujours juste, ça se saurait.

J'ai l'impression que mon interlocutrice se rattrape aux branches comme elle le peut. Je pense que, comme d'habitude, ma véhémence et mon franc-parler n'ont pas fait leur meilleur effet. Je me suis permis de juger ses propos alors qu'elle les avait sûrement prononcés un peu rapidement, juste pour me faire comprendre une fois de plus que je n'ai rien à craindre d'elle. Je commence à bien vouloir admettre que c'est vrai, mais je n'y peux rien, je reste tendue, sur les nerfs. C'est difficile de faire autrement quand on se sent, éternellement, sur la sélette. Elle nuance donc son propos de tout à l'heure, admet que certaines personnes abusent plus que d'autres de leur libre arbitre. Je pense que là-dessus, nous sommes d'accord. Je pense que là-dessus, n'importe qui devrait être d'accord, même si ce n'est pas toujours le cas malgré tout. Dans tous les cas, puisqu'elle accepte d'admettre que je suis innocente (dans la mesure du possible, car je reste une hors-la-loi, mais ce n'est pas de ma faute si la loi est injuste, tout de même).

Je pourrais la contredire une fois de plus, parce que je ne pense pas que ma blessure soit une marque de mon innocence ou de ma culpabilité. J'ai été blessée parce que j'ai transplané trop vite en fuyant une scène de "crime", ma scène de crime. Je me suis contentée de faire preuve de mes pouvoirs en présence de moldus, c'est vrai, mais j'aurais bien pu tuer ou agresser quelqu'un, j'aurais fui précipitamment, de la même manière. Mais bon, je préfère qu'elle me croie innocente, à choisir... en espérant que ce ne soit pas juste un stratagème de sa part pour gagner du temps... Bon, cela dit, je me rassure en me disant que si les Aurors avaient dû débarquer, ce serait déjà fait, et pour l'instant, aucune trace d'eux où que ce soit.

-Bon, je finis par répondre, acceptant d'afficher un fin sourire. Je vais arrêter de jouer les paranoïaques, ça vaut mieux comme ça. De toute façon, je crois que plus je me tends, plus ça va durer, et je ne peux pas me le permettre. Je pourrais quitter l'hôpital dans combien de temps, vous pensez ?

Quand mon interlocutrice m'apprend que je serai à même de repartir d'ici quelques minutes, je me sens soulagée. Je me sens oppressée, ici. J'imagine bien que dans cette situation, n'importe qui se sent oppressé, personne n'a envie de passer du temps à l'hôpital. Mais moi, en plus, j'ai les Aurors aux fesses, donc au plus tôt j'aurais pu me barrer d'ici, au mieux je me porterais. Je souris doucement. Trois minutes encore à rester ici, j'y survivrai, et au moins, je suis tombée sur une infirmière sympa et intelligente, c'est plutôt du bol. Même si on a eu nos frictions, surtout parce que je pars facilement au quart de tourn, je sais bien que j'ai de la chance que ce soit elle qui se soit occupée de mon cas. Même si j'ai quand même hâte de m'enfuir. Ce qui est sûr, c'est que j'aurais des centaines de choses à dire à Will en rentrant à la maison.

-Non, ça ira, mais merci quand même, je réponds quand elle me demande si j'aurais besoin de quelque chose.

Je devrais peut-être faire preuve d'un peu plus de prudence, lui demander si elle estime nécessaire cela ou non, mais à vrai dire, j'ai juste envie d'en finir, et de partir d'ici, de faire le bilan de mon action, aussi, parce qu'avec tout ça, la douleur et la surprise ont atténué tout cela, et pour de bon.

-Vous avez fait un super boulot, en tout cas, je dis en considérant mon bras. Et c'est la vérité : le résultat est bluffant. C'est comme si je n'avais jamais été désartibulée. La douleur, également, s'est totalement évanouie... Bon, ça m'apprend quand même qu'il faudra que je sois beaucoup plus prudente à l'avenir, c'est sûr.

Il faudrait que je m'entraîne à transplaner. Je suis bien au courant que ça aurait encore de très nombreuses autres occasions de me servir, alors il faut vraiment que je prenne sur moi. Bref, ça viendra. En attendant, on dira qu'il y a eu plus de peur que de mal. Ou plus de mal que de peur... je ne sais pas trop. Mais en tout cas, je sais que ma situation aurait vraiment pu être bien pire.

Je récupère la fiole que l'infirmière vient de récupérer dans une armoire et de me tendre... Je l'observe un moment sans savoir à quoi m'attendre. Très certainement un médicament, je suppose. Un antidouleur, peut-être ? En tout cas, je m'interroge, évidemment. Elle m'apprend que cette potion me servira, au cas où, si je dois me retrouver dans une situation similaire dans le futur. J'affiche un sourire ravi. Je crois qu'au bout du compte, mon interlocutrice m'a particulièrement bien cernée. Je n'ai aucune envie d'être à nouveau désartibulée. Mais je ne peux pas affirmer que ce cas de figure ne se reproduira plus jamais. Alors le cas échéant, j'avoue que j'apprécie la perspective de ne pas devoir me précipiter à Sainte-Mangouste et de pouvoir gérer la situation par moi-même dans mon coin... Je vais conserver cette fiole très précieusement, la garder dans mon sac ou dans ma poche à tout instant pour pouvoir m'en servir si besoin. Je me sens reconnaissante. Je le lui confirme en le remerciant dans un sourire.

-Merci beaucoup, dit-elle avec un sourire. Je n'hésiterai pas à vous contacter.

Et c'est vrai, quitte à devoir revenir ici (et malheureusement, je me doute que ça arrivera de nouveau, c'est un peu trop une habitude pour moi, et quand je ne me fais pas désartibuler, il y a souvent - toujours, même - autre chose), je préfère avoir affaire à cette femme qui m'a fait bonne impression et à qui je crois pouvoir faire confiance. Même si je n'accorde pas ma confiance très facilement, loin de là, j'ai même tendance à être très méfiante.

-Je ne vous dis pas à bientôt pour ne pas me porter la poisse, j'ajoute ensuite, ce qui est ma façon à moi de lui dire au revoir.

Je fouille mes affaires pour m'assurer que je n'oublie rien (je ne voudrais pas que des affaires compromettantes tombent entre les pattes de je ne sais pas qui), et j'en profite pour glisser avec précaution la fiole qui vient de m'être confiée dans mes affaires. Je peux y aller, à présent. Je n'ajoute aucun mot, juste un sourire, alors que je me dirige vers la sortie pour rentrer chez moi. Je n'ai qu'une seule envie, à présent : me poser et me reposer à présent.