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rittany était tranquillement en train de… ne rien faire du tout lorsqu’on toqua à la porte. Elle pousse un soupir, et se met à ronchonner avec force et conviction avant de lever difficilement ses fesses du lit d’Agrippine. Elle avait profité de l’absence de sa cousine pour faire un petit tour dans sa garde-robe, cherchant son style, ou plutôt à ressembler à une vraie femme histoire que Darryl tombe enfin dans ses filets. C’est pour ça qu’elle était habillée dans une nuisette et peignoir délicats trop grands pour elle ; cheveux en bataille après s’être roulé de frustration dans le lit, mécontente du résultat. N’empêche qu’Agrippine avait une suuuperbe collection de lingerie qui avait fait rougir la jeune Gryffondor. Ça faisait beaucoup de lingerie pour une seule personne !
C’est donc fatiguée de ses essayages illégaux que Brit’ se traîne sans méfiance jusqu’à la porte d’entrée, et l’ouvre brusquement en fusillant déjà des yeux celui qui osait l’interrompre dans ses occupations oh combien primordiales. Oh ! Si elle s’attendait à ça !

Brittany est prise de cours par son cousin qui se tient devant elle, tellement pas à sa place dans le décor vétuste de l’immeuble. Evidemment qu’elle était surprise ! Ignatius et Agrippine étaient peut-être frères et sœurs, mais l’adolescente n’arrivait pas à imaginer le sage et noble Ignatius marcher dans l’Allée des Embrumes ou il risquait son image parfaite. C’était absolument hilarant de le voir là ! Et bien sûr, Brittany n’allait pas manquer l’occasion de charrier son cousin qui ressemblait bien trop à Joyce pour son propre bien.

« C’en est une façon de parler à sa sœur adorée ! » Réplique-t-elle au tac au tac avec un ton exagéré et en laissant la surprise de côté. Comme d’habitude, Brittany ne peux pas s’empêcher de faire tourner en bourrique Ignatius, c’était l’un de ses plus grand plaisir depuis qu’elle était petite, pour s’occuper pendant les interminables et ennuyeux dîners de famille. Et encore plus depuis qu’elle avait rejoint la Guilde et s’était découvert une vocation de farceuse ! « Oh ne me regarde pas comme ça Igny, le Polynectar ne devrait pas être interdit, c’est tellement amusant, ce qu'on peut en faire. » Elle ajoute avec une assurance toute agripienne, en poussant le vice jusqu’à imiter (avec talent, d’ailleurs, parce que Britty réussissait toujours ce qu’elle faisait quand elle le voulait bien !) l’expression d’Agrippine et sa manière de s’adosser contre l’embrasure de la porte. Brittany doutait qu’Ignatius achète la contrefaçon qu’elle essayait de lui vendre avec improvisation –même si elle certaine de pouvoir jouer le rôle d’Agri quelques minutes- mais c’était quand même très drôle d’essayer ! Qu’Ignatius se fasse avoir ou non, il allait être très agacé par la maturité de sa chère cousine, et Britty attendait avec impatience un beau levé de yeux aux ciels en récompense.

La chipie sourit en coin, intérieurement morte de rire, et pas le moins du monde inquiétée même si elle était découverte. Au contraire ! Elle avait attendu avec une certaine impatience que quelqu’un la trouve chez Agrippine, ah si seulement elle avait un appareil photo pour immortaliser la tête de son cousin !

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rittany fait mine d’être surprise par la réplique d’Ignatius –toujours aussi affable et chaleureux celui-là !- pour continuer encore un peu la mascarade improvisée. Juste parce que c’était drôle et qu’elle savait parfaitement se comporter de la manière la plus agaçante possible lorsqu’elle le voulait. Des années d’expérience ! Continuer à faire sembler d’être Agrippine alors qu’il savait parfaitement qu’elle se moquait de lui, c’était le pied.

Oui, elle tirait vraiment sur la corde, poussait les limites, et ce n’était pas ces quelques jours passés avec Agrippine qui l’avaient rendus plus raisonnable. Pouurtant l’adolescente avait appris à calmer ses ardeurs avec Agri, à être un peu moins dans la fanfaronnade, un peu plus elle-même. Agrippine, bizarrement, la comprenait et se débrouillait très bien pour gérer son insupportable cadette, mieux que Joyce en tout cas.
Mais Ignatius ? Ignatius n’allait sûrement pas comprendre que Brittany soit devenue pensionnaire de l’appartement au cœur du quartier le plus mal famé du monde sorcier ! Il avait sûrement du entendre parler de sa fugue, ou peut-être pas d’ailleurs, mais ce qui était sur c’est que bientôt Wilhelmina risquait d’être au courant, et toute la famille allait leur tomber dessus. Oups, elle n’avait pas peur du tout. Il fallait prendre la vie comme elle venait !

La suite des mots d’Ignatius commence par la faire rire puis par lui faire froncer les sourcils. Alors là, il l’avait cherché ! L’insulte touche son but et elle réagit au tac au tac : « Ça fait combien de temps que tu t’es regardé dans le miroir et à vu autre chose que le costume de politicien trop bien sur soi ? Non parce que t’es beaucoup plus fade que je ne le serais jamais ! » Elle appuie son doigt contre le torse d’Ignatius, poussant un peu pour exprimer dans les gestes son mécontentement. La Furie et sa susceptibilité légendaire.


Agacée, et par contradiction refusant de donner à son cousin ce qu’il voulait, elle croise les bras sous sa poitrine et lève le menton, sans faillir du regard. Il en faudrait beaucoup plus pour l’impressionner !! « Bon tu vas me dire ce que tu fais ici ? » répète-t-elle en imitant son ton et en le rendant exagérément prétentieux. Même si elle ne s’en souvenait pas, ses parents lui avaient racontés que petite elle avait eu sa période où elle répétait absolument tout ce qu’elle entendait, rendant tout le monde fou. Et même sans cette anecdote, elle savait bien à quel point ce manque probant de maturité pouvait être agaçant… Surtout pour quelqu’un comme Ignatius.

« Tu n’es ni mon père, ni mon frère, Igny. C’est moi qui devrait te poser la question. Si on ne t’a pas envoyé me chercher, c’est que t’es là pour Grigri. Tu lui veux quoi ? » Elle a un sourire tout à fait insupportable, et elle le sait. C’était un duel de qui craquerait le premier. Elle finirait bien par faire craquer Ignatius un jour !

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rovoquer et embêter Ignatius, ça avait toujours été un jeu pour Brittany, depuis qu'elle était enfant (et d'aucun diraient qu'elle était encore une enfant, ce qui ne la dérangeait pas plus que ça : les adultes, c'était nul, ennuyeux, ça avait oublié comment vivre et s'amuser, sauf quelques exceptions. Mais en même temps, les adultes avaient quelque chose qu'elle n'avait pas, la liberté de faire ce qu'ils voulaient et d'être maitres de leur vie... c'était du moins de cette manière simpliste que l'adolescente voyait les choses). Il représentait tout ce à quoi elle s'opposait, le sérieux, la respectabilité... Brittany avait un petit quelque chose de révolutionnaire dans le cœur, elle préférait rester à jamais à Poudlard que finir derrière un bureau au Ministère ou alors dans la politique comme presque toute sa famille... Pas qu'elle songe beaucoup au futur, alea jacta est, planifier autre chose que des blagues, c'était au dessous d'elle. Non, Brittany vivait et rêvait et échappait au contrôle de ses parents, à leur grand dam. Et elle échouait totalement scolairement, en bonus.

Alors Brittany avait fugué, une décision discutable mais qui, pour le moment, la satisfaisait pleinement. Elle se sentait libre, même si, conséquence, elle s'ennuyait. Voir ses amis était difficile puisqu'elle se cachait de sa famille... Alors l'arrivée d'Ignatius était une excellente distraction ! (et aussi, sonnait le glas de son anonymat.)

Elle claque la porte derrière lui et le suit dans l'appartement ou elle squattait joyeusement. « Je le fais aussi devant elle parfois mais j'avoue, elle n'est pas fan. Mais tu sais, quand on aime quelqu'un, on s'adapte ! » qu'elle lance avec toujours autant de maturité pour rappeler à  son cousin qu'Agrippine l'appréciait elle (restait avoir combien de temps cela durerait en vivant sous le même toi) contrairement à on aîné qui n'avait jamais vraiment fait d'effort avec la chipie. Les familles ne s'entendaient pas toujours à merveille, et plus d'une fois Brittany avait espéré qu'ils se soient tous trompés à la naissance, et que Ignatius soit le frère de Joyce et Agrippine sa sœur à elle... Ca n'était jamais arrivé malheureusement !


« Qu'est-ce que t'attendais, j'ai que seize ans. Ah mais c'est vrai, à cet âge toi tu pensais déjà comme un vieux chnoc ! » Toujours adorable, toujours agréable, Brittany n'hésitait jamais à donner le fond de sa pensée... et à se défendre férocement quand elle se sentait attaquée. Au moins ce dernier était quelque chose qu'elle avait en commun avec Ignatius. « Et tu sais quoi, je suis peut-être une gamine mais toi tu te comporte pareil ! Ton Ça te regarde pas du tout de ce que je lui veux, j'aurais pu le dire ! J'm'inquiète pour toi, cousin, tu ne serais pas en train de régresser ? Oh par Merlin, on devrait peut-être appeler un médicomage, je m'inquiète pour toi là ! »

Elle aurait sûrement du un peu plus s'inquiéter des conséquences de ses actes une fois qu'il l'aurait rapporté (parce qu'elle n'avait aucun doute qu'il le fasse) mai Brittany était Brittany et le mot conséquence lui échappait toujours. Par contre, les conneries... ça y allait. 

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