Lizzie regarda Rudolf quittait leur table, elle ne savait pas trop en quoi en penser, mais elle était pratiquement sur, disons à 99% pour que Rudolf était toujours amoureux de Gwen. La jeune fille ne savait pas trés bien quoi faire dans des cas comme ça. Elle voulait que son amie soit heureuse, mais elle ne voulait pas non plus que Rudolf soit triste. Il fallait qu'elle sache si il y a avait encore des sentiments pour le jeune homme dans le cœur de Gwen. Ainsi elle pourrait peut-être savoir comment les remettre ensemble, si c'était possible. D'autant plus que leur relation ne semblait vraiment pas simple. Ils passaient beaucoup de leur temps à se prendre la tête. Ils étaient bien souvent en colère l'un contre l'autre, mais cela cache en réalité, une volonté de vouloir être accepté par l'autre. Lizzie aimerait bien... savoir ce qu'elle peut faire pour arranger la situation. Elle n'y connait pas grand chose, et ne voudrait pas gâcher l'amitié qu'elle a avec Gwen, en posant la mauvaise question. Mais en même temps, est-ce que cela ne serait pas faire preuve d'amitié en osant poser cette question. Lizzie était un peu perdue dans sa réflexion.

La jeune femme soupira et se tourna vers Gwen avec le sourire. Que devait-elle dire, qu'elle était "soulagée" que le jeune homme s'en aille pour soutenir son amie, ou bien dire autre chose de plus "gentil" sur lui. Il avait tout de même un certain charme, et elle le trouvait pas si désagréable que ça. Elle fit un sourire à son amie et prit une gorgée de son verre, en espérant que Gwen ferait un commentaire quelconque, lui évitant ainsi de dire le premier mot aprés cette rencontre un peu étrange pour la jeune Lizzie, il faut bien l'avouer.  Plusieurs fois, elle ne savait pas trés bien quoi dire, ni quoi faire, et elle avait même hésité à les laisser, se sentant un peu de trop par moment.
"C'était une rencontre... euh... intéressante!" fit malgré tout Lizzie, ce qui n'était ni un compliment, ni une remarque trop déplacée.

Lizzie sourit à son amie, et ne pouvait pas vraiment acquiesçait à la remarque de son amie, vu qu'elle ne connaissait pas Rudolf, Rudy comment l'appeler affectueusement la jeune femme pour savoir si cela correspondait à son caractère ou non. Mais elle voulait bien le croire. Gwen lui demanda alors ce qu'elle racontait de beau, et voulait tout savoir. Lizzie fit un petit sourire en cherchant un moyen d'esquiver la question, à la fois pour ne pas avoir à lui répondre, et en même temps parce qu'elle avait envie d'en savoir plus sur son histoire avec Rudolf, et si Gwen était encore amoureuse de lui. Elle le sentait, mais elle aurait aimé que son amie l'avoue aussi, pour se l'avouer à elle-même.

"Oh... tu sais, il y a pas grand chose à dire." fit Lizzie avec un maigre sourire, la situation n'avançait pas beaucoup avec Harfang, et au fond c'était tant mieux, parce qu'elle serait bien trop malheureuse d'avoir un peu d'espoir et que tout parte à l'eau. Et avec le garçon mystérieux qu'elle avait croisé dans la rue, et qu'il l'avait littéralement fait fondre, elle n'avançait pas vraiment, ne connaissant pas grand chose de lui, elle ne pouvait pas le retrouver. Elle ne savait pas trés bien ce qu'elle pourrait raconter à son amie sur ses histoires d'amour qui ne mènent nul part, qu'à des culs de sacs. Et elle ne savait vraiment ce qu'elle pourrait y changer, elle était amoureuse de deux hommes bien différents, et aucun des deux ne pourraient vraiment lui convenir.
"Dis-moi plutôt ... ce que tu comptes faire... avec Rudolf?" demanda Lizzie , un peu sur la défensive, de peur que Gwen se mette en colère suite à sa question, ce ne serait pas la première fois que ce genre de choses arrivent.

Lizzie fit un sourire à son amie, cette dernière rétorqua qu'elle n'avait rien à faire avec Rudolf, mais la jeune femme commençait à comprendre qu'elle se voilait la face. Mais elle savait aussi qu'elle ne pourrait rien tenter de plus pour l'instant, elle était bien trop têtue pour voir qu'elle était encore amoureuse de lui. En même temps, elle l'admettait peut-être au fond d'elle-même, mais refusait de le dire à haute voix. Il faut dire que l'amour s'était trés compliqué, Lizzie était bien placé pour le savoir, aprés avoir aimé Bill pendant de longues années, avoir été au trente-sixième dessous aprés son départ, et puis remonter la pente doucement, et tomber amoureuse d'un homme, avec qui elle n'avait aucune chance d'avenir, et bien tout cela est vraiment bien compliqué.

"Mmmh" fit Lizzie sans rien dire de plus, elle ne voulait pas froisser son amie. Mais elle était sûre de voir de l'amour dans les yeux de l'un, comme de l'autre. Il devait bien y avoir un moyen pour que tous les deux puissent vivre, s'entendre et construire quelques choses ensemble. Il fallait peut-être que Rudolf soit un peu moins m'as-tu-vu, et Gwen un peu moins bornée. Cela marcherait peut-être. Mais le caractère d'une personne ne pouvait changer que si cette dernière le souhaitait vraiment, et c'était un effort de chaque instant, parce que le naturel revient vite au galop, dit-on.

"Si tu veux tout savoir, j'ai .... rencontré un garçon!" fit Lizzie qui avait envie de parler de sa vie, et de voir si Gwen pourrait la conseillé sur la marche à suivre. Parce qu'elle ne savait pas du tout ce qu'elle devrait faire par la suite. Tenter quelque chose avec Harfang, au risque d'être malheureuse, passer sa vie à chercher ce garçon, au risque de jamais le retrouver et de passer à côté de sa vie. Ou bien laisser tomber les deux et chercher ailleurs. Lizzie savait que son amie serait ravie de laisser le sujet Rudolf sur le côté, et de pouvoir poser mille et une questions sur ce garçon.

Lizzie se trouvait maintenant un peu bête, parce qu'elle pouvait pas répondre aux questions que lui posait Gwen, tout simplement parce qu'elle n'en avait pas la moindre idée. Pourquoi n'avait-elle pas pensé à lui demander son nom, ou autre chose du même genre, qui aurait pu lui permettre de le retrouver. Sur le moment, elle s'était sentit fondre, et son cerveau avec, elle avait d'ailleurs sans doute pas eu une conversation des plus passionnante, c'était bien la première fois qu'elle se retrouve si gauche face à un garçon, hormis peut-être la première fois, et encore elle avait été plus dégourdie que ça.

"A vrai dire... non je pense pas que tu le connaisses, c'est surement un moldu" fit Lizzie en soupirant, ou alors ce serait l'un des plus grands hasards du monde. Même si Gwen devait connaitre des moldus. Elle fit un autre sourire timide à son ami, car la suite allait sans doute la surprendre (ou pas)
" En fait, je connais même pas son nom. Je l'ai croisé dans la rue, et j'ai eu l'impression de fondre, c'était vraiment le plus beau garçon que je connais... et comme une idiote, j'ai oublié de lui demandé son nom. Il a faillit m’assommer avec une porte. expliqua Lizzie de son mieux, même si elle-même ne comprenait pas la moitié de ce qui avait pu arriver.

"J'ai vraiment pas de chance... Quand je tombe amoureuse d'un garçon, soit si s'enfuit en courant, soit il est déjà marié, ou alors je ne sais même pas qui sait..." fit Lizzie un peu désespéré de cette situation. Franchement, elle ne savait pas comment elle pouvait avoir autant de malchance en amour. Il devait bien y avoir un garçon pour elle, quelque part. Heureusement ses parents n'avaient pas encore reparlé mariage arrangé, depuis le départ de Bill, mais elle serait pas étonné que cela arrive bientôt.

Lizzie soupira et sentait un peu étrange de parler de ce garçons, sans savoir son nom, ni où le trouver. Elle aurait tellement aimé pouvoir le retrouver, lui dire au moins ce qu'elle ressentait, et avoir une chance de pouvoir toucher ce jeune homme. Elle n'était pas moche, elle avait sans doute toutes ses chances pour le séduire à son tour. Mais pour cela, il fallait le retrouver et savoir qui il était. Non mais quelle cruche de ne pas lui avoir demandé son nom quand elle l'avait en face d'elle. Gwen lui fit la remarque comme quoi ni l'une, ni l'autre, n'aimait pas la facilité en amour. Lizzie ne put que hocher la tête face aux paroles de son amie. C'est vrai entre Rudolf, Harfang et son bel inconnu, elles étaient bien servies toutes les deux.

Gwen lui proposa de l'aider, Lizzie savait qu'elle ferait quelque chose dans ce genre là. Elle était comme ça Gwen, toujours à vouloir aider ses amies, même si elle avait un franc parler, parfois un peu .. brut.
"Merci de ton aide" fit donc Lizzie avec un grand sourire. Elle ferma les yeux un moment pour remettre le visage du jeune homme en tête, et se sentit d'un coup toute flagada, même dans ses souvenirs, il lui faisait encore de l'effet. Elle rouvrit les yeux et sourit à son amie.
"Je l'ai croisé à Chelsea, dans la libraire de King's Road. Il est assez grand, les yeux marrons, avec les cheveux châtains courts. Et il a une fossette au menton, qui le rend vraiment trés mignon" fit Lizzie avec le sourire, et les étoiles pleins les yeux. Elle était contente de parler de lui, et si Gwen pouvait l'aider à la retrouver, ce serait vraiment extraordinaire. Elle avait vraiment envie de le retrouver, et de lui dire ce qu'elle ressentait.

Mordue, Lizzie n'était pas sûre que ça soit le bon mot, elle aurait plus dit "fondue", qu'elle était littéralement entrain de fondre quand elle l'avait en face d'elle. Et le pire dans l'histoire, c'était que le lendemain, elle avait espéré que cette rencontre avait "effacé" les sentiments qu'elle ressentait pour ... Harfang, mais ça n'avait rien changé. En fait, elle devait être amoureuse des deux garçons, des deux hommes, elle ne savait même pas que c'était possible. Gwen voulait l'aider à le retrouver, Lizzie en avait vraiment trés envie, et en même temps pas du tout. Elle avait peur que ses sentiments ne soient pas vraiment partagés, et ce serait vraiment trés difficile à vivre.

Gwen lui posa de nombreuses autres questions sur lui, quel genre de vêtements il portait, quels genres de livres, il lisait. Lizzie essayait de se remémorer leur conversation à ce sujet, mais elle n'était pas sûre de se souvenir de tous les détails et en même temps elle n'oublierait jamais cette rencontre, c'était un peu étrange ce mélange.
"Il portait un pantalon simple en jean, avec un sweet-noir à capuche, et une veste en jean. Je lui donnerais le même âge que moi. " fit Lizzie avec le sourire. Elle se souvenait bien de ces vêtements simples, elle trouvait que cela lui allait bien, en même temps, elle était totalement ... mordue. Donc difficile de voir les défauts du jeune homme.

"Dis-moi est-ce possible d'aimer deux hommes à la fois. Aprés ma rencontre avec ce garçon, j'ai passé la journée sur nuage... et j'ai cru que ... Harfang ... que je ne l'aimais plus... mais en fait non. Il est toujours là. C'était vraiment bizarre, c'est la première fois que ça m'arrive. Je les aime tous les deux, d'une manière différente, mais je les aime quand même." fit Lizzie qui avait beaucoup de mal  à expliquer sa pensée. Tout était si compliqué et confus dans sa tête, et surtout dans son coeur. Elle n'avait pas vraiment de mots pour expliquer cette situation.

Lizzie était face à son amie Gwen, et se trouvait un peu idiote avec sa question, même si son amie y répondu de façon tout à fait logique et compréhensible. Aprés tout, elle aimait aussi plein d'autres mondes, comme ses parents, bon son frère un peu moins, et puis Gwen aussi et d'autres personnes, même si c'était en amitié, donc il était peut-être possible d'aimer plusieurs personnes en amour, aprés tout. Elle fut tout de même un peu rassurée sur ce point, mine de rien cela la minait un peu. Il fallait absolument qu'elle revoit ce jeune homme, soit pour être certaine de l'aimer et donc de lui dire pour voir si quelque chose était possible entre eux. Ou alors soit comme le disait Gwen qu'elle se rend compte qu'il était bête comme ses pieds, et inintéressant et qu'elle puisse passer à autre chose. Quoique elle doutait grandement de cette possibilité dans le fond.

"Tu as sans doute raison, il faut que je le retrouve." fit Lizzie avec conviction, elle avait reprit du poil de la bâte comme on dit, même si elle n'avait pas la moindre idée de comment elle pouvait bien s'y prendre. Retrouver un homme au milieu d'un million d'autres, ce ne serait pas facile. Et puis ça se trouve, il était venu en voyage depuis dieu sait où... non Stop, elle n'allait pas commencer à se morfondre, et à se déprimer toute seule. Elle retournait chaque jour dans cette ruelle, et elle finirait bien par le revoir, elle devait se convaincre de cette possibilité. Franchement quelle idiote, elle aurait dû lui demander son nom, comment peut-on oublier une chose pareille. "Mais je suis sûre qu'il sera aussi intelligent que beau" ajouta la jeune femme avec un sourire à son amie. Bon et toi, le Quidditch, ça va?" demanda Lizzie, avec l'arrivée de Rudolf les deux filles n'avaient pas vraiment eu le temps de se parler.

Les deux jeunes femmes avaient donc changé de sujet, et ce n'était pas plus mal parce que les histoires d'amour de Lizzie étaient trés compliquées, en plus de ne pouvoir aboutir à rien de bien concret. Elle n'avait pas envie de déprimer d'avantage avec tout ça. Elle aurait largement le temps de se prendre la tête avec tout ça. Gwen lui dit qu'elle était contente de sa saison de Quidditch, elles étaient entrain de rafler tous les titres, et les victoires, et bien tant mieux, c'était une bonne nouvelle.
"C'est une bonne nouvelle" fit Lizzie avec le sourire, sincèrement ravie pour son amie. Mais le reste de sa phrase n'était pas trés bien pour ses coéquipières. Il ne devait pas y avoir une bonne entente entre elles, c'était bien dommage. (Lizzie n'avait pas encore eu l'occasion d'assister à une remontrance de Gwen sur son attrapeuse, mais cela arriverait sous peu).

"Elles ne doivent pas être si ..... grognasses arriérées, pour gagner les matchs avec toi." fit Lizzie pour essayer de lui montrer que ses coéquipières n'étaient pas si nulles, d'autant plus que la jeune femme n'était pas forcément ce langage de la part de Gwen, mais elle commençait à s'y faire. "Il doit bien y avoir un moyen de vous entendre?" proposa Lizzie, elle ne voulait pas croire que tout était déjà perdue. Ce serait dommage de gâcher toutes leurs chances de victoire avec une ambiance pourrie au vestiaires et sur le terrain.
"Qu'est ce qu'elles ont fait pour que tu penses ça?" demanda Lizzie, même si elle ne savait pas trés bien ce qu'elle pourrait faire pour arranger les choses entre les filles, ça devait sans doute manquer d'influence masculine, ça y fait de pouvoir maintenir un équilibre, une ambiance plus tempéré... ou alors peut-être que c'est justement à cause d'un garçon qu'elles se battent. Rudolf?

Lizzie ne savait pas vraiment détesté, elle n'avait pas vraiment apport ce genre de choses, et elle ne comprenait pas qu'on puisse détester des personnes sans vraies raisons. Encore quand la personne a fait un truc qui a fait de la peine, ou qui a fait du mal, Liz peut le comprendre aprés tout. Bien que personne n'avait encore été aussi loin avec elle, pour qu'elle en vienne à détester autrui. Aprés il y a des personnes qu'elle n'appréciait pas forcément, d'accord, on peut aimer tout le monde. Mais dans ces cas-là, soit elle ignore la personne en question, soit elle reste trés .... distante quand elle est obligé de lui parler. Bon d'accord, elle ne s'entendait pas avec elles, mais quand même toute l'équipe, ça fait beaucoup.

"Est-ce qu'il y en a pas une... qui est différente?" demanda Lizzie. Il y avait sept membres dans une équipe de Quidditch, peut-être qu'il y en avait au moins une, qui pourrait s'entendre avec Gwen. En fait, Lizzie avait un peu que son amie se retrouve seule contre tous, qu'elle n'ait pas d'amis. Elle ne parlait pas bien de ses coéquipières, et avec Rudolf, la situation était trés houleuse. Avait-elle d'autres amies en dehors d'elle?
"Il faut bien quelqu'un pour faire le premier pas, non?" fit la jeune fille à la réflexion de son amie, sur le fait que les autres ne font pas des masses d'efforts pour s'entendre entre elles. Les matchs leur permettait d'avoir une coalition d'équipe, mais est-ce que les rancunes en dehors du terrons, sont-elles vraiment oubliées? Lizzie n'était pas sûre que ça soit possible. La jeune Lizzie se posait quand même une question, qu'est-ce qui avait bien pu se passer, pour que Gwen soit aussi antipathique envers son équipe, elle n'arrivait pas à croire que ça soit sans raison. Mais sans trop savoir pourquoi, elle avait un "peur" de poser la question à son amie.

Lizzie sentit qu'elle avait heurter un sujet très sensible, presque autant que de parler de Rudolf. Elle ne comprenait pas trés bien pourquoi Gwen voyait les choses de cette façon. Elle n'arrivait pas à comprendre pourquoi elle se mettait tout le temps en colère, comme si elle était toujours sur les nerfs ou sur ses gardes. Elle voyait les autres comme des "ennemies". Lizzie ne savait pas trés bien pourquoi elles continuaient de se parler. Il arrivait souvent que la jeune femme fasse un peu trop attention à ce qu'elle disait à son amie, surtout aux questions qu'elle posait, elle pouvait se mettre à partir au quart de tour. Tout comme elle venait de le faire à l'instant.

Lizzie ne savait pas trés bien sur quel pied dansait. Devait-elle se mettra aussi en colère, et lui dire que ce n'est pas des façons de parler. Ou bien ne rien dire attendre que la moutarde redescendait, cela arrive plus ou moins vite. Ou alors devait-elle sourire et reprendre la discussion comme si de rien n'était. La première avait déjà été testé, et elles avaient passé plusieurs jours sans se parler, avant de finalement se retrouver, presque par obligation, puisqu'elle avait une question sur le Quidditch pour Bill. Et puis après le reste avait suivit. La seconde aussi avait été testé, puisqu'elle avait finit par s'excuser de ses paroles, et Lizzie s'était aussi excusé, et avait affirmer que tout était oublié, ce qui était le cas.

La jeune fille décida donc de tester la dernière idée qu'elle avait eut. Elle leva la tête vers Gwen et lui fit un sourire, charmeur, pour calmer sa colère. Bien qu'elle savait qu'elle prenait le risque de l'attiser d'autant plus.
"C'est ce qu'on appelle ne pas voir les gens en cadres... en peinture?" fit Lizzie, elle avait voulu sortir une expression qu'elle avait déjà entendu quelque part, c'était peut-être son frère... En tout cas, elle ne s'était pas trés bien prit. Elle se sentait un peu gourde sur le moment, mais bon si cela arrivait à faire rire Gwen, se serait déjà ça.

Lizzie est contente d'avoir fait rire son amie, même si ce n'était pas le premier but recherché, cela avait permit de dédramatiser la situation, c'était le plus important dans l'histoire. Elle continua de sourire, et de hocher la tête. Ne pas blairer les gens, Lizzie n'était pas vraiment sûre de comprendre comment on pouvait exprimer autant de ... haine envers son prochain. Bon le mot, était peut-être un peu fort, la haine est quand même un sentiment viscéral, dont il est difficile de se défaire. Du coup, elle ne savait toujours pas quelle était la bonne expression, mais ce n'était pas le plus grave. Elle avait mis appris à connaître son amie, et à savoir réagir face à sa colère, et c'était mieux ainsi. Lizzie prit un petit viennoiserie que les serveuses leur avait apporté, et soupira, elle ne savait pas trés bien quoi répondre à la question de son amie. Est-ce qu'il y avait des gens qu'elle ne pouvait pas encadrer ? La plupart du temps, Lizzie entretient des relations non conflictuelles avec les gens, mais .... elles ne sont pas proches non plus. Tout était de surface et trés superficielle.

Et pourtant un nom vint dans son esprit, et s'imposa presque de lui-même, sans qu'elle ne comprenne pas vraiment pourquoi.
"Il y a bien une personne" fit elle à la fois un peu honteuse de devoir admettre qu'elle est capable d'un tel sentiment envers quelqu'un et aussi particulièrement triste parce que cette personne, était de sa famille. Il aurait même dû être la personne la plus proche d'elle, mais ce n'était pas le cas. Elle ne savait pas trés bien de qui était la faute, mais les choses avaient tournées de cette façon. Et  si elle avait envie de faire des efforts avec les gens, avec lui, c'était impossible. " Il s'agit de Calvin, mon frère jumeau" termina la jeune fille, sans savoir quoi dire d'autre.

Lizzie avait avoué à son amie ne pas aimer son frère, bon elle n'avait pas vraiment de haine non plus, et son caractère bien plus doux que celui de Gwen, faisait qu'elle n'insultait pas son frère. Mais elle n'avait aucune sympathie pour lui, ni aucune attention, ou confiance. Et elle ne voulait pas faire l'effort d'essayer quelque chose pour changer cette situation. Le clash avait eu lieu quand ils étaient enfants, cela n'était pas grand chose à ses yeux d’adultes aujourd'hui, mais aucun des deux n'avaient finalement fait l'effort d'aller vers l'autre, et le petit fossé qui avait eu lieu entre eux, n'avait fait que s'agrandir pour être infranchissable. Non pas parce qu'il était trop grand, mais parce qu'aucun des deux n'avaient eu l'envie de faire l'effort de le franchir.

"Pas grand chose...  On a juste grandit....  séparément." fit Lizzie, pas une séparation physique, puisqu'ils avaient vécus tous les deux dans la même maison, mais séparément dans leurs cœurs et leurs têtes.
"Il a dit que mes parents... allaient m'abandonner." fit Lizzie, c'était des paroles qu'aucun des deux n'avaient mesurer à quel point cela avait affecté Lizzie. Elle était toute jeune quand son frère lui avait dit, aujourd'hui, elle n'en ferait pas grand cas, mais quand elle était toute petite, et toute apeurée, cela avait été vraiment violent pour elle. C'est en partie pour ça, qu'elle avait tout fait pour être la plus parfaite des petites filles, la plus parfaite des élevés, la plus parfaite des jeunes femmes, la plus parfaite des sorcières, la plus parfaire des épouses. Et cela pouvait vraiment être lourd à porter parfois, mais elle ne se sentait pas encore prête de pouvoir le dire à Gwen, elle en avait d'ailleurs plus dit à la jeune joueuse de Quidditch, qu'à qui qu'on que, même pas à Bill.  

Lizzie haussa les épaules, elle était bien incapable de dire pourquoi il avait dit ça, et même pourquoi elle en avait parlé à Gwen. Certes, elles étaient amies, mais d'une manière si chaotiques que c'était vraiment étrange pour Lizzie de lui parler de quelque chose d'aussi intime que son frère. Elle ne savait pas ce qu'elle avait pu faire pour que son frère lui dise une chose comme ça, elle était toute petite à l'époque, et elle avait vraiment eu peur que ce soit vrai. Même si maintenant, elle sait trés bien que ses parents n’auraient jamais fait une telle chose, ou même l'envisager. Mais toute petite, cela l'avait traumatisé, mais elle avait quand même construit sa vie d'une manière ou d'une autre, et elle se sentait bien. Elle n'avait pas "haine" envers son frère, mais pas d'"amour" non plus, c'était pas de l'indifférence non plus, c'était quelque chose qu'elle n'arrivait pas à définir. Mais c'est vrai qu'elle lui en voulait quand même un peu de lui avoir dit ça. Elle n'était pas rancunière, mais ses mots étaient resté gravé en elle, comme une marque au fer rouge.

"Je sais plus trop, peut-être qu'il ne l'a même pas dit ... méchamment, mais ... je l'ai ... bref j'ai vraiment eu peur que ce soit vrai. J'étais toute petite." fit Lizzie, son frère était son jumeau donc qu'il avait le même âge. Il n'avait sans doute pas vraiment mesuré les paroles qu'il avait prononcées ce jour là. Mais après ça, ils avaient commencé à cesser de partager leurs jeux, puis plus tard, ils n'avaient jamais vraiment partagés de confidences, et après leurs Buses, quand Lizzie avait décidé de ne pas retourner à Poudlard, et bien la fracture avait été ... plus marquée. Et depuis quelques années, ils ne partageaient que des ... platitudes, des conversations sans saveur, sans valeur.  
"Parlons d'autres choses," fit Lizzie avec un petit sourire. Elle était un peu triste de cette situation, quand elle y pensait un peu trop, mais la plupart du temps, elle n'y faisait pas attention, et Calvin était comme un vague camarade de classe.