I need answers (free)

ça faisait une semaine qu’il l’avait envoyé, maintenant, sa fichue lettre, juste après sa conversation avec Tom dans la réserve de la bibliothèque. Il avait envoyé à l’institut de Salem une lettre bien plan plan histoire de leur demander si six élèves avaient en effet désertés leurs rangs pour rejoindre Poudlard. Il y a quatre jours, il avait reçu une réponse tout aussi plan plan qui disait un truc du genre « L’institut de Salem a tenu compte de votre lettre, nous vérifions les registres de l’école et vous recontacterons par courrier express d’ici quatre jours, cordialement, l’équipe administrative.... blablabla ». P’têt que c’était l’impatience, l’excitation ou il savait pas trop quoi, mais en tous cas, ces quatre jours d’attente avait paru hyper longs au serpentard. ça devait être parce qu’il avait pas mal progressé dans son enquête, et qu’il aimerait bien que les choses aillent encore un peu plus loin. Il allait savoir bientôt... Enfin, il osait l’espérer. Il avait attendu le petit dej avec impatience histoire d’avoir sa réponse, mais rien, rien de rien, de quoi vous désespérer à vie. Le courrier de Salem était pas arrivé avec les autres hiboux... C’est malin. Ils avaient dit quatre jours, namaioh. Heureusement pour Daniel, il activait sa cervelle de temps à autres, et il se rappela alors que l’académie de Salem était située aux Etats-unis... Donc y’avait forcément un décalage horaire. ça devait valoir pour les hiboux ici. Le premier hibou était déjà arrivé plus tard que les autres. Du coup, Dan’ avait décidé d’attendre sagement à la volière que la lettre vienne à lui... Si elle arrivait.

Il avait commencé à désespérer, à tourner en rond dans la volière, il s’était même pris de la fiente de hibou sur l’épaule, beurk. Lui qui était si attentif à son image... Beurk beurk beurk, juste répugnant. Il fit de son mieux pour ignorer la fiente et l’odeur, et continua de tourner en rond jusqu’à ce que... miracle, la lettre lui parvienne enfin. Un hibou grand duc vint se déposer sur un perchoir juste en face de lui. Halleluia!! Daniel récupéra la lettre et la lu d’une traite, comme s’il avait peur qu’on l’interrompe à tous moments. En vrai, il était juste trahi par sa totale impatience. Ouuuuh vilain défaut. Mais bon mais bon.

« Cher Monsieur Chaser,

Ayant pris connaissance de votre requête et ayant observé nos registres, nous vous affirmons à grand regret que les noms de Quibber, Black, Striff ou Johnson n’y figurent pas. Par ailleurs, l’école ne s’est à aucun moment séparé de six de ses élèves.

La suite était écrite à l’encre violette, à la main, une écriture apparemment nerveuse.

Veuillez s’il vous plaît, ne plus déranger l’administration de notre bien aimé lycée pour des farces aussi grotesques. Salem est un établissement respectable, et aucun de ses élèves n’a jamais songé à le quitter pour un établissement aussi peu sûr que ne l’est votre vieux château anglais.
Respectueusement.
L’équipe administrative de l’académie de Salem. »

Dan fut d’abord étonné du ton employé. De toute évidence, on lui en voulait de leur avoir fait perdre le temps. Pourvu que Dippet n’apprenne rien au sujet de cette lettre. Puis la surprise passé, il afficha un sourire satisfait. ça y est, il l’avait, sa preuve. Plus de doute, les nouveaux avaient menti. Dan voulut encore relire la lettre, comme pour s’assurer qu’il ne s’était pas trompé, mais à ce moment là, quelqu’un entra dans la volière, d’un geste maladroit, prit sur le fait, Dan rangea la lettre dans sa poche, prêt à accueillir le/ la nouvelle/eau arrivant(e) avec un bonjour surjoué.

La pluie. Elle avait tombée pendant 3 longs jours interminables, laissant les nuages couvrirent le soleil que son très cher pays ne voyait que rarement. Lou s'était levée morose, comme à son habitude, et elle avait immergée des dortoirs avec une moue qui signifiait qu'il valait mieux ne pas l'approcher. Même Inès avait préféré ne rien dire et l'avait laissée tranquille ce matin-là. Lou resta assise devant le feu de la salle commune une bonne demi-heure avant de retourner au dortoir tenter de faire quelque chose de ses cheveux. Elle avait aucune envie de se rendre aux bains, si bien que ses cheveux étaient bien plus mêlés qù'ils étaient d'ordinaire. Elle ouvrit sa valise et en sortit sa magnifique brosse verte. Après d'interminables minutes, et une bonne dizaine de noeuds, la verte et argent finit par s'habiller et sortir dans le couloir. Par chance, c'était un samedi, donc la plupart des élèves préféraient restés couchés plutôt que de sortir de leurs lits douillets et affrontés les autres. Par contre, il y avait des exceptions... Tom, lui, se levait très tôt tous les matins, et souvent Daniel en fesait demême. Pas que ce que faisait ce mec puisse l'intéresser, ce n'était qu'une banale constatation.

Enfin bref, marchant d'un pas encore un peu endormi, Lou traîna un peu dans le château, se laissant porter par ses pieds. Qu'ils l'emmènent où ils le voulaient bien, la jeune fille s'en fichait. La seule chose qu'elle voulait vraiment, c'était avoir la paix. Mélancolique, peut-être? Possible. De toute façon, personne ne lui reprocherait. Qui pouvait bien se soucier de ce qu'elle faisait un samedi matin alors que pratiquement aucun élève n'était debout? Étouffant un baillement, les pieds de Lou entreprirent de monter à la volière. Très bien. Là au moins, c'était presque certain qu'il n'y avait âme humaine. Ah solitude! Parfois, elle aurait pu se l'écrire dans le front tellement elle la désirait. Peut-être pas jusqu'à vendre son âme, mais bon, Lou était de mauvaise humeur cette journée-là, valait mieux rester dans son coin en attendant qu'un jeune Gryffondor décide de l'énerver. Et là, elle passerait ses nerfs dessus jusqu'à se qu'il se mette à pleurer... Les Gryffondor des courageux, tu parles! Ils étaient tous que de simples petits braillards qui se croyaient meilleurs qu'eux, les Serpentard.

Lou avait toujours cru que les verts et argentés étaient ceux qui devaient absolument se faire respecter à Poudlard. Serpentard jusque dans l'âme, elle avait été élevée dans la croyance de ''Magie est puissance'' et ''Pour le plus grand bien'', l'invention de Grindewald et Dumbledore...mais sa, on le saurait que beaucoup plus tard. Si Lou aurait su que le sorcier si respecté qu'était Albus Dumbledore cachait de si grands secrets, elle aurait jubilée. Bien sûr, c'était impossible, mais on a bien le droit de rêver.

Les escaliers menant à la volière était long et fatiguant, mais Lou pu bientôt entendre les cris perçants des hiboux et la lumière -faible- du soleil qui tentait sans succès de passer en travers des nuages gris et épais gonflés d'eau. La jeune fille poussa un soupire lorsqu'elle eue atteint la dernière marche. Elle était seule, enfin presque. Elle contourna un pilier et aperçue Daniel... Fallait-il vraiment qu'elle tombe sur lui? Si Lou n'était même pas capable d'endurée sa meilleure amie, qu'allait-elle faire de Chaser? Elle allait repartir lorsqu'elle vit qu'il lisait une lettre, un sourire malsain, et satisfait, aux lèvres. C'est alors qu'il se retourna et engoufra maladroitement le parchemin dans son sac. Lou arqua un sourcil et d'un ouvrit la bouche. D'un ton froid, elle finit par parler.

''Daniel.''

S'était une façon parmit d'autre de saluer. Surtout lorsque l,individu à qui vous deviez adresser la parole vous était aussi près de l'insupportable. Disons simplement que Lou et Daniel ne s'entendait pas vraiment. En fait, Lou se forçait à le supporter parce qu'il était le petit ami d'Inès et le ''meilleur ami'' de Tom.

C’était Lou, fraichement (enfin pour la fraicheur on repassera, elle avait l’air passablement endormie) débarquée, qui avait apparemment décidé de faire un tour à la volière elle aussi. Bon, il aurait pu rencontrer pire. Mais rencontrer mieux également. C’était connu, Daniel et Lou se supportaient à peine, ils avaient atteri dans le même groupe par la force des choses, mais Dan continuait de penser qu’elle n’avait absolument rien à faire avec eux. Quand Tom avait décidé que la meilleure amie d’Ines deviendrait sa petite amie, dan’ devait avouer qu’il avait eu des difficultés de se retenir de critiquer le choix de son “maître”. Par principe, Tom était supposé ne faire que d’excellents choix, et Daniel avait l’habitude de tous les soutenir mais là. Là, là franchement! Il y avait un problème, non? Enfin, de toute manièren, Daniel avait la conviction que Tom pouvait se passer de petite amie , il était au-dessus de tout ça, non? La seule satisfaction qu’il avait, c’était de voir à quel point Tom se foutait royalement de Lou, mais en même temps. En même temps, Tom se foutait royalement de lui aussi. En vérité, les deux serpentards avaient pas mal de choses en commun, ils étaient tous les deux les pantins dociles de Tom, qui acceptaient son manque d’égard sans rien dire, par simple affection. Ils auraient pu s’entendre, sauf que, non c’était juste impossible.

Bon, au moins, elle semblait ne pas avoir remarqué l’empressement dont Dan avait fait preuve pour cacher la lettre qu’il venait de recevoir. Il était prêt à accepter n’importe quelle conversation désagréable, du moment qu’elle ne tournait pas autour de la missive pas du tout polie ni sympathique que venait de lui envoyer l’académie de Salem. Quels crétins, quand il y repensait. C’étaient bien les américains, ça! (Beh oui, les préjugés, ça existe à n’importe quelle époque).

“Lou. Tu va bien?”

Il se força à lui parler d’un ton relativement poli, il devait toujours se forcer quand il était avec Lou, parce qu’il savait qu’Ines n’aurait pas voulu que son petit ami et sa meilleure amie se prennent la tête (même si elle ne se gênait pas pour se prendre la tête avec Tom). Et puis bon, il était pas sûr que ça ferait plaisir à Tom de le voir se chamailler avec Lou (même si dans le fond il s’en foutait très certainement).

“Une lettre à poster?”

Ouais, profondément chiante, la conversation, mais bon, il voyait pas ce qu’il aurait pu dire d’autres, ils se connaissaient pas assez bien pour s’essayer à des private jokes ou autre, leurs conversations pouvaient être que plates et sans intérêt. Et tant pis, il avait pas vraiment envie de relation constructive avec Lou, ils échangeaient deux mots quand ils se voyaient, c’était déjà (trop) largement suffisant. Il hésita un moment, il pourrait juste partir, puisqu’il avait fait ce qu’il devait faire, mais franchement, c’était pas vraiment poli. Il s’en foutait d’être poli ou pas avec Lou, mais il se foutait pas de savoir ce qu’Ines ouTom en penseraient, donc il allait faire un petit effort. Mais petit, hein!

Si elle allait bien. Avait-elle la tête de quelqu'un qui allait bien? Non, mais Daniel était tellement stupide, il ne l'avait sûrement pas remarquer. En plus, ils se vouaient une indifférence si absurde qu'il devait s'en ficher pas mal. Et puis, boff, Lou aussi... Elle était comme ça 5 à 6 jours sur 7, fallait bien être habitué. Pourtant, aujourd'hui elle avait l'impression que c'était pire. Y'avait-il un petit malin qui avait joué avec sa baguette? Lou se massa machinalement la nuque. Elle se sentait pas ensorcellée, juste lasse. Lasse de tout ce qui pouvait bien exister en ce bas monde. Les devoirs, l'école, les profs, la famille... tout. Un observateur avertit aurait peut-être cru à un cas de surmenage, mais ce n'était que le début de l'année, c'était pas possible. Tout ce que la verte et argent avait envie de faire, c'était rentrée chez elle. Si seulement son père aurait été plus indulgent... Bon d'accord, à la maison y'avait sa mère et Lou préférait la voir le moins possible. C'est pas en se prenant des Doloris dans le ventre qu'elle se détenderait.

Et pour répondre à la question de la lettre à poster, Lou n'écrivai que rarement et c'était pour son père. Elle avait apprise qu'il était en voyage jusqu'en Novembre, donc pas de missive de la part de la jeune fille pour un bon moment. Elle leva un regard épuisé sur Dan. En fait, ils avaient quelques points en commun. Le fait de vouloir se sacrifier pour Tom, par exemple. Ou bien de tenir beaucoup à Ines. Parfois, elle en venait à se demander pourquoi ils étaient incapable d'être amis... et Lou en venait à la conclusion que sa collait tout simplement pas. Y'avait des gens avec lesquels un simple regard vous garantissait une amitié certaine, et y'avait les autres. Daniel lui, faisait parti des autres. Il était si impulsif, Lou un tantinet hésitante. Dan était un jaloux fini, Lou s'en fichait presque. Deux caractères si opposés ne pouvait finir par s'entendre parfaitement.

Non, pas de lettre pour moi avant un bon bout de temps, dit-elle d'un ton plutôt neutre, j'avais juste besoin d'être un peu seule.

Lorsqu'elle prononça le mot ''lettre'', elle se souvint que Chaser avait fourré assez rapidement une feuille de papier dans son sac lorsqu'il l,avait entendu. Lou haussa un sourcil et posa son regard sur le sac que tenait Daniel. Cette chose était-elle à ce point importante et secrète? Tom lui avait sûrement ''demander'' d'éxécuter un autre dessein qui devait se lier à ses projets obscures. Toutefois, la verte et argent n'ajouta rien. Elle savait qu'il était plus flippant pour l'autre lorsque la personne qui decouvrait quelque chose se contentait de ne rien dire.

Et toi, pas de lettre à poster?

Fallait bien alimenter un tant sois peu la conversation. Elle avait beau être banale, mais de là à passer pour une impolie... La jeune fille n'avait que cette réputation avec ses victimes, les autres (c'est à dire ceux qui entraient dans la catégorie ''proche de mes proches'') elle se devait d'être le plus aimable qu'elle le pouvait. Évidemment, son plus gros défi se trouvait devant elle. Lou se força même à se construire un léger sourire. Okay, il sonnait faux, mais au moins elle avait fait un effort.

Elle jeta un autre coup d'oeil au sac de Chaser, tout en continuant d'afficher son sourire-plastique. Elle allait bien finir par lui poser la question, Lou voulait seulement qu'il sâche qu'elle était pas stupide, ce qu'il semblait penser. Comme si elle n'avait pas une idée de ce que Tom et lui pouvait bien faire! Elle savait que c'était pas pour jouer à saute-mouton qu'ils passaient autant de temps ensemble. Rien que les connaissances de son petit ami en magie noire en disait long, la manière dont il lui avait montrer à se servir correctement du sortillège Doloris... Mais Lou savait depuis longtemps qu'une chose noire et dense se cachait derrière le masque parfait de Tom Jedusor. Et c'était bien ce mystère qui l'empêchait de faire autrement que de l'aimer, et de ressentir qu'elle ne pourrait jamais lui dire non. Ah, la puissance de la magie.

Il y a toujours des détails qui font la différence entre deux amis et deux connaissance, entre deux potes et deux personnes qui se forcent à ne pas s’ignorer. Un véritable ami, s’il avait entendu Lou dire qu’elle n’avait pas eu de courrier depuis longtemps, aurait sans doute tout de suite harcelé la serpy sur le pourquoi du comment avec plein de questions du genre "Pourquoi, il se passe quelque chose?" ou "Tu veux en parler?". Mais Daniel, en mauvais ami qu’il était n’avait absolument rien à faire de la correspondance de Lou, de ses états d’âme potentiels et de tout le reste. C’était pas comme s’il avait posé cette question en attendant impatiemment un réponse, elle pouvait bien envoyer une lettre au père Noël ou pleurer un siècle parce que personne lui écrivait jamais, il en avait rien à péter. Ouais, leur relation était carrément hypocrite. Mais au moins, ils savaient tous les deux que l’autre était hypocrite. Assez bizarrement, c’était leur entourage qui réfrénait l’envie absurde qu’ils avaient de se taper dessus, et en même temps, sans cet entourage, Danny aurait sans doute rien contre Lou, et du coup, Lou aurait sûrement rien contre Dan’ non plus. Son « j’avais envie d’être un peu seule » fut donc entendu par Danny d’une manière qui n’aurait sûrement pas été celle d’Ines. Pas de... "Pourquoi?" ou de "Il y a un problème?".Il supposait plus que ça devait être une invitation subliminale pour dire à Danny qu’elle préférerait de loin qu’il soit pas là. Et si Lou avait envie d’être seul, loin de Dan l’idée de mettre ses projets en suspens, il était carrément prêt à s’en aller sur le champ, il allait même donner une réponse du genre, mais Lou avait réagi avant. Une bonne petite question hypocrite histoire de rester dans le ton.

"C’est fait, j’viens de la poster."

Un p’tit mensonge, ça fait pas de mal, surtout si ça peut mettre fin à une conversation déplaisante. Puis il voulait pas que Lou, même par politesse, lui demande qui lui avait envoyé une lettre. C’était perso, d’abord. Enfin nan, mais c’était un truc qu’il partageait avec Tom et pas elle. C’était ultra stupide, ok, comme mentalité, mais personne n’a jamais dit que Danny avait une mentalité très évoluée, hein! Donc prout (voyez, pas évolué du tout ). Pis bon, au moins, la réponse courte, ça permettait de se séparer de Lou plus vite (ouuf).

"Bon, si tu voulais être seul, j’vais pas te déranger plus lon..."

Pas le temps de finir sa phrase, au moment où il parlait, le hibou qui voletait au dessus de leurs têtes depuis perpette maintenant venait de déposer une gigantesque fiente pile sur la tête de la serpy. Danny fit du mieux pour le retenir, mais c’était juste impossible, et il explosa de rire. ça se fait pas de dire "bien fait" (bien fait pourquoi, d’ailleurs? Mais il le pensa fort. Ouais ouais, c’était un gamin.

(Hé, j'veux pas d'crotte d'oiseaux sur la tête moi. o.o)

Elle allait soupirer lorsqu'un hibou passa trop prêt de sa tête... et qu'une chose absolument abobinable s'écrase sur sa tête. Alors là, déjà que Lou était loin d'être de bonne humeur, l'oiseau en question allait en perdre des plumes. Puis, le rire de Chaser ne fit qu'empirer sa rage. D'un mouvement sec, elle exécuta un sort de nettoyage sur ses cheveux, et plus de mauvais poil que jamais, pointa sa baguette sur le hibou qui semblait être bien content de lui. Sur le coup, elle avait pensée au sortillège Doloris, mais elle se souvint que Tom préférait la discrétion. Donc, les sorts impardonnables étaient une bien mauvaise idée.. Ainsi, elle trouva une idée moins satisfaisante, mais qui soulagerai sa colère un peu.

''Stupéfix'', s'écria-t-elle avec un ton près de l'hystérie.

L'oiseau retomba lourdement sur le sol, les ailes en croix. Lou retroussa ses lèvres et contempla la chose qui avait lâchement déposé une fiente sur sa tête. Non mais, si elle aurait été à l'abri des regards, cette chose aurait certainement fini sa vie dans d'atroces souffrances. Et son destin aurait été bien pire que le corbeau innocent qu'elle avait torturé dans la forêt interdite. Beaucoup croyait que Lou n'avait pas de grande faculté magique à cause de ses notes, mais c'était seulement en théorie qu'elle en bavait. Pourquoi s'entêter à discuter des choses tandis que l'on pouvait les faire? Les profs, tous des choses stupides et sans intérêts... bon okay, sa soeur ainée était prof, mais bon. Passons.

Après avoir détaché son regard du hibou, elle tourna ses yeux sombres vers Chaser. Il avait rit? Monsieur le p'tit chien obéissant avait rit? Un éclair passa dans ses yeux et le regard noir qu'elle lança à Daniel en disait long. Elle s'était déjà levé de mauvaise humeur et ÇA, s'était bien la dernière chose qui l'aurait déridée aujourd'hui. Un masque de froideur vint durcir ses traits et Lou poussa Daniel de l'épaule. Elle avança jusqu'au bord de la tour et s'appuya contre la rampe. La rentrée avait été pourrie cette fois-ci, et depuis longtemps, elle enfuissait ses sentiments au plus profond d'elle, ne laissant transparaître que son arrogance et sa moquerie habituelle.

Bientôt, elle sentit une boule se former dans son estomac. L'hibou, c'était simplement la goutte qui faisait déborder le vase. Mais pleurer, non. Sûrement pas devant Chaser, elle préférait mourir piétiner par un troupeau de centaure sans pouvoir se défendre. Lou serra les dents et son poing se referma sur sa baguette qu'elle avait remit dans sa poche. Celle-ci lui procurait la sécurité qu'elle perdait parfois. Si sa soeur Jen l'aurait vue comme ça, elle aurait dit que Lou ne profitait pas de la vie comme elle le devait. Jennyfer, c'était une fête en elle-même.

Lou se perdit dans la contemplation du ciel. Les nuages étaient chargés de pluie, s'apprétant à déverser ses larmes sur l'école de sorcellerie, et sur ses élèves. Mais la verte et argent aimait la pluie et l'orage. Tellement de puissance pouvait cacher le ciel, tellement de sentiments et de larmes refoulés. Elle aimait le ciel, car sous ses airs paisibles se cachait une grande force... et une grande tristesse, ou colère appeler ça comme vous voulez. Oui, car l'étendue au dessus d'elle lui ressemblait beaucoup. Puis, une chose pour laquelle elle avait priée pour qu'elle ne s'abaisse pas à ça devant Daniel arriva. Une larme salée jaillit de son oeil droit et roula sur sa joue. Lou l'essuya furieusement, eh non, elle ne pleurerait jamais devant qui que se soit.

Dan aurait presque regretté d'avoir rigolé en voyant la réaction de Lou - presque - parce que nan, c'était quand même bien poilant, le coup de la fiente de hibou, et que Lou vienne pas lui dire qui si ça lui était arrivé à lui elle aurait pas rigolé. C'était pas son regard noir qui l'avait dérouté, ça il s'y était attendu, c'était même normal, il aurait carrément réagi pareil. Mais pour ce qui était de la suite. Dan se demanda un moment ce qu'elle avait, elle avait l'air malade, et quand elle alla s'appuyer contre le vide, Danny se demanda si elle allait pas dégobiller. Mais nan, il y était pas du tout. Est-ce que...est-ce qu'elle était sur le point de pleurer, là? Pas possible... Cinq ans qu'il la connaissait, et en cinq ans, il l'avait jamais vu tirer la moindre larme et ça lui faisait...bizarre. Il savait pas comment réagir, du coup. Ouais, dans ses grands moments d'énervement, il aurait adoré la faire pleurer, mais là, franchement... Ok il la supportait pas, enfin il avait du mal en tous cas, mais quand il voyait un spectacle comme celui-là, ça le déstabilisait complètement. C'est vrai quoi, Lou, pour lui, c'était un roc, elle s'en prenait souvent plein la tronche (parce que pour sortir avec Tom, faut avoir les nerfs solides), mais elle résistait. Même si ouais, maintenant qu'il y réfléchissait, elle avait p'têt montré des signes de faiblesse, déjà. C'est vrai qu'elle avait plus de mal, en cours, ces derniers temps, mais comme Daniel s'en foutait, ça lui serait jamais venu à l'idée de s'inquiéter.

Indécis Daniel se rapprocha de Lou, sans savoir ce qu'il allait faire, écrasant au passage l'aile du hibou stupéfixié, qui s'en relèverait sûrement d'une façon très difficile. Il resta un moment à la regarder de dos sans savoir ce qu'il devrait lui dire. Hors de question de commencer à la consoler ou quoi, ça lui ressemblait pas. Et puis, il continuait de la détester, hein! Il avança son bras, presque prêt à poser sa main sur l'épaule de Lou mais retint son geste. De toute manière il savait pas consoler les gens. Puis non, ça aurait été trop bizarre.

"Hum... Tu sais, y'a un truc révolutionnaire qui s'appelle le shampoing."

C'était sa façon à lui de changer un peu d'attitude tout en diluant le sirop. Il avait pas dit ça d'un ton méchant, même si ce n'était pas complètement gentil non plus, ça l'aurait tué d'être gentil avec Lou mais bon.
Dan était bête parfois (souvent) mais il savait bien que c'était pas seulement la fiente qui avait mis la serpy dans cet état, elle était pas comme Ines qui hurlait quand on tâchait sa robe, personne n'appréciait les fientes dans les cheveux, mais Lou aurait plutôt été du genre à faire avec.... Maintenant qu'il pensait à Ines. P'têt qu'il faudrait qu'il lui parle de la réaction de Lou, elle serait plus apte à l'aider que lui...

...Attend, est-ce qu'il venait d'émettre l'idée d'aider Lou, là?

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