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arfois, sa quête pouvait sembler terriblement vaine, tant elle pouvait passer des heures à fouiller archives et documents anciens à la recherche d'indices qui lui permettraient de se rapprocher de l'identité des assassins de ses parents... sans succès. Et parfois, au détour d'un article de presse, un entrefilet tout à fait anodin, elle percevait une possibilité, un infime indice, ce quelque chose qui lui laissait penser qu'elle ne reculait pas mais avançait bel et bien. Et dans la bonne direction, qui plus est. L'étau se resserrait autour de ces meurtriers, et même si ses projets de vengeance avaient une visée plus générale, ces psychopathes avaient la priorité. L'homme dont elle entrevoyait le visage sur cet article lui était vaguement familier. Ce n'était pas grand-chose, juste une intuition, mais il fallait à tout prix qu'elle en ait le coeur net. Elle devait progresser, même à tâtons, et puisqu'il s'avérait que cet homme et sa famille organisaient une grande réception chez eux le jour même, elle avait la ferme intention de saisir l'occasion qui se présentait à elle. D'autant que, dans tous les cas, elle était convaincue du fait que cette expérience lui serait utile. Elle commençait à être familière, l'air de rien, avec le monde de la magie, mais elle savait que les cercles qu'il lui fallait atteindre en priorité étaient ceux des sangs purs et fiers de l'être, cercle auquel les assassins de ses parents avaient toutes les chances du monde d'appartenir. Alors il fallait qu'elle y mette un pied, et les deux de préférence, si on la laissait faire.

Elle avait claqué une bonne partie de ses économies (beaucoup trop selon elle, mais il fallait ce qu'il fallait) dans une robe de réception qui ferait sans doute tâche malgré tout vis-à-vis des tenues des autres convives, mais elle avait fait du mieux qu'elle pouvait avec les moyens qu'elle avait. Et elle espérait que ça passerait. Elle s'était un peu perdue en cherchant le lieu de réception, et pour une fois, elle enviait les sorciers, ou du moins, elle enviait leur don pour le transplanage qui leur épargnait de très longues heures de marche. Mais elle était parvenue à ses fins, et c'était avec toute l'assurance possible qu'elle s'était présentée à la porte de l'imposant manoir où la réception tant convoitée avait lieu. Porte qu'on lui ouvrit certes, mais pour mieux la considérer d'un oeil mauvais. Sans se démonter, Will fit de son mieux pour faire valoir les raisons de sa présence, mais elle sentait bien que son petit argumentaire ne prenait pas, et elle commençait à pressentir le fait que ses efforts ne seraient couronnés d'aucun succès... tout ça pour rien. A moins de trouver une autre façon d'entrée ?
La solution allait venir d'où elle ne l'attendait très clairement pas.

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ilhelmina s'était déjà plus ou moins résignée à admettre que c'était fichu... Elle pouvait bien avancer tous les arguments du monde, cet homme à l'entrée ne la laisserait jamais se joindre à ces fichues festivités. Elle avait beau tenter d'imiter le maintien de la population à l'intérieur, elle n'était pas des leurs, et ça devait se voir comme le nez au milieu de la figure. Et puis, de ce qu'elle avait compris, ce milieu était complètement consanguin. Tous les sangs purs devaient se connaître d'une manière ou d'une autre, et l'intruse qu'elle était faisait tache. Soit. Elle n'abandonnait pas tout de suite. Peut-être y avait-il une entrée dérobée quelque part par laquelle elle pourrait s'infiltrer en douce ? En tout cas, passer par la grande porte semblait définitivement exclu. Tant pis. Elle était donc sur le point d'abandonner quand une voix s'éleva dans son dos. Une voix familière sans l'être complètement non plus, mais qui déclencha un très léger frisson dans son dos.

Will se retourna, prenant l'air le plus détaché possible, pour constater qu'il s'agissait bel et bien de lui. Oui, c'était bien Terrence, le jeune homme des Trois Balais, le jeune homme charmant et détestable à la fois, celui qui l'avait séduite en trop peu de mots et éconduite en moins de mots encore, celui dont elle avait espéré ne plus croiser la route, celui qui avait sans doute espéré ne plus croiser la sienne. Et pourtant, voilà... qu'il la faisait passer pour sa cavalière ? Oui, c'était bien ce qu'il venait de faire, et ce faisant, il lui avait donné l'occasion en or de pénétrer dans cette soirée très sélective. Elle prit son bras quand il le lui tendit. Nouveau frisson. Qu'elle s'empressa d'ignorer. Elle devrait refuser, mais elle ne pouvait pas passer à côté d'une telle occasion... même si les intentions de Terrence n'avaient absolument rien de claires. Pourquoi la faire entrer ici alors qu'il savait pertinemment qui elle était ? Peut-être pour la livrer en pâture à tous ces sangs purs ? Difficile à dire. D'autant qu'il lui donnait le sentiment de n'avoir aucune intention particulière, en tout cas pas malveillante. Mais alors, à quoi ça rimait, exactement ?

-Tu peux me dire à quoi tu joues, exactement ? demanda-t-elle en tournant le regard vers lui, tandis qu'ils avançaient jusqu'à la salle de réception où la fête battait son plein (tant mieux, leur entrée devrait passer inaperçue).

Bon, d'accord, il pourrait très bien lui retourner la question, il était assez évident qu'il n'avait rien à faire ici. Rien du tout même. Mais justement, lui n'avait aucune raison de l'aider à rejoindre ce petit monde auquel elle était loin d'appartenir. Et auquel elle n'avait pas la moindre envie d'appartenir, au demeurant.

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ill s'y était un peu attendue, Terrence ne répondit pas à sa question et se contenta, à la place, de la lui retourner, ce qui était au fond de bonne guerre, car il est vrai que la jeune femme ne semblait pas avoir quoi que ce soit à faire ici... Et c'était le cas. Terrence n'avait pas besoin de lui rappeler les raisons qui faisaient que sa présence n'était pas la bienvenue (ce qui ne l'empêcha pas de le faire malgré tout... ce qui n'avait rien de plaisant, comme une piqûre de rappel de leur dernière conversation, qui avait déjà été bien déplaisante en elle-même) - même s'il eut le mérite de le faire à voix basse, ce qui était tout de même encourageant, même s'il le faisait peut-être et même certainement pour que personne ne connaisse la "nature" de la jeune femme à son bras. Elle savait très bien qu'elle n'avait pas sa place là, et elle se doutait qu'il allait lui falloir s'en justifier. Elle considéra un instant son cavalier improvisé du regard. Dire la vérité ou mentir ? En même temps, elle n'avait pas de mensonge approprié en réserve... et puis, il savait déjà qu'elle était une moldue. A ce stade, on pouvait présumer qu'elle n'avait plus vraiment grand-chose à lui cacher. Même rien du tout. Et puis, elle le lui avait plus ou moins dit, déjà... simplement, il allait devoir entendre une nouvelle fois que ce qu'il prenait pour une plaisanterie était pure vérité.

-Les hommes qui ont tué mes parents sont à cette petite sauterie, je veux les retrouver, dit-elle à voix encore plus basse que précédemment (car clairement, c'était des mots qu'elle ne voulait pas que qui que ce soit ait l'occasion d'entendre - même si elle prenait sans doute déjà trop de risques en parlant à Terrence, mais le fait est qu'elle restait convaincue qu'il ne la trahirait pas... pari risqué au vu de leur dernière conversation, mais elle n'en démordait pas).

Quelque part, elle se disait que s'il savait la vérité, il comprendrait mieux, il la comprendrait mieux, et ouvrirait les yeux sur sa petite communauté. Mais là encore, elle savait bien qu'elle se faisait beaucoup trop d'illusions là-dessus... Elle avait l'obsession de voir en lui plus que ce qu'il était vraiment... elle le savait, il le lui avait prouvé la dernière fois. Le problème, c'est que quand il agissait de manière si contradictoire - en l'invitant à cette soirée, par exemple -, il lui devenait tout de même difficile de rester cantonnée à l'impression qu'elle essayait d'avoir de lui. En fait, c'était bien simple, elle ne le cernait pas. Il y avait le Terrence qu'il montrait au monde, celui qu'elle avait entrevu la dernière fois, et quelque part entre les deux, le vrai Terrence, qui ne se connaissait peut-être pas lui-même.

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ill se doutait que sa remarque ferait son petit effet sur son interlocuteur, et c'était le but. Elle se disait que c'était quitte ou double. Soit il la rejetterait d'autant plus vivement, soit elle parviendrait à le bousculer suffisamment pour qu'il daigne l'entendre... Et elle avait envie qu'il écoute, qu'il accepte d'entendre ce qu'elle avait à dire, et même qu'il cautionne son propos et l'aide... oui oui, elle en demandait trop... mais d'un autre côté, de la part de Terrence, elle ne savait pas à quoi s'attendre. Après tout, il était là, à son bras, il l'avait aidée à s'infiltrer dans cette soirée alors qu'il aurait pu la laisser à la porte ou la jeter en pâture aux sorciers de sangs purs, c'est ben que tout n'était peut-être pas perdu, non ? Dans tous les cas, elle sentait qu'il acceptait au moins de la croire, et l'air de rien, c'était déjà un excellent début. Ce serait peut-être insuffisant, mais qu'importe, elle prenait, quand même. Elle avait besoin qu'il sache son histoire, même si elle devrait s'efforcer de ne rien attendre de lui.

-Eh oui, je suis plus honnête que tu ne le penses, se contenta-t-elle de répondre avec un léger sourire au coin des lèvres.

Car au final, c'est vrai, elle s'était montrée bien plus honnête avec Terrence qu'avec la plupart. D'entrée de jeu, elle lui avait parlé de la mort de ses parents, et elle n'avait pas mis longtemps non plus à suggérer qu'elle était une moldue. Bon, d'accord, elle l'avait fait sur le ton de l'humour, mais les faits étaient là, et maintenant, ils étaient présentés dans toute la véracité. Et malgré tout, Terrence n'avait pas encore fui... pas encore, mais ça ne durerait sûrement pas.

-Ecoute, merci de m'avoir fait entrer. Même si elle ne comprenait toujours pas pourquoi, au final. Mais du coup, j'ai à faire.

Est-ce qu'elle avait spécialement envie de se dispenser de la présence du jeune homme ? Pour être honnête, non, parce qu'elle n'était pas mécontente de le revoir. Elle avait beaucoup pensé à lui et à leur discussion, depuis leur première rencontre. Certes, elle avait gardé cela pour elle, mais le fait est qu'il avait occupé un certain nombre de ses pensées, et pour la peine, elle n'avait pas spécialement envie de couper court à leur discussion, mais il est vrai qu'elle n'était pas venue là pour flirtouiller avec ce petit gosse de riche qui continuait de l'intriguer, elle avait vraiment un objectif à poursuivre, et celui-ci resterait prioritaire. Il fallait qu'elle retrouve son homme, celui qu'elle soupçonnait d'être parmi les responsables du décès de ses parents. Et donc, il était grand temps qu'elle se recentre. Tant pis pour Terrence.

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e qu'elle comptait faire ? Bonne question, et elle n'avait pas vraiment de réponses à y donner. Plus elle en découvrait sur le monde des sorciers, plus elle le comprenait complexe, vaste, et aux imbrications nombreuses, plus elle comprenait que sa tâche n'allait rien avoir de simple, mais elle comptait malgré tout parvenir à ses fins. Alors, faute de savoir de quelle manière elle agirait très précisément au bout du compte, elle savait que pour le moment, il fallait qu'elle poursuive sur sa lancée, qu'elle accumule le plus d'informations possibles pour ne pas frapper à côté le moment venu. Will savait qu'il allait lui être difficile de ne pas vouloir tout simplement sauter à la gorge de celui qu'elle présumait être l'un des responsables de la mort de ses parents, mais la vengeance est un plat qui se mange froid, il paraît. Et elle était d'accord, à ce sujet. Elle lui ferait payer en temps voulu, comme ses camarades criminels, comme toute la communauté sorcière, dès lors qu'elle aurait entre les mains toutes les cartes nécessaires pour gagner la partie et anéantir ses ennemis.

Elle savait bien que seule au milieu de tous ces sangs purs, elle risquait très vite d'être démasquée (même si elle avait quand même décidé cela au départ de son propre chef, et n'avait pas de plan B avant que Terrence ne débarque). Si le jeune homme acceptait de la garder à son bras, elle n'allait certainement pas dire non, d'autant plus, à vrai dire, que ça n'avait absolument rien de désagréable. Il était définitivement contradictoire, il prétendait rejeter ce qu'elle incarnait, et pourtant, c'était lui qui insistait pour demeurer à ses côtés. Loin d'elle l'idée de s'en plaindre, ceci dit. Elle se sentait... rassurée, auprès de lui. L'épreuve qui l'attendait lui paraissait bien moins éprouvante.

-L'organisateur de cette petite sauterie, figure-toi, dit-elle avec un léger sourire, consciente que s'il se trouvait là, c'est que Terrence devait forcément le connaître. J'ai reconnu sa photo, dans la Gazette. Je suis certaine que c'était un de ces hommes.

Et personne ne saurait la dissuader du contraire. Certes, le moment avait été bref, et tout était un peu flou dans son esprit. D'ailleurs, elle serait incapable de reconnaître les autres criminels qui avaient bouleversé sa vie pour toujours (la preuve, elle avait rencontré l'un d'entre eux, en la personne de Seth Beresford, et avait été complètement infichue de le reconnaître).

-Je veux juste apprendre à mieux le connaître, c'est tout, ajouta-t-elle d'un ton léger, t'inquiète, j'ai pas l'intention de m'en prendre à qui que ce soit ici. En tout cas pas pour l'instant.

En même temps, si elle faisait ne serait-ce qu'essayer, elle mourrait bien évidemment dans la seconde, ça ne faisait pas un pli.

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ill ne devrait pas se confier sur un sujet aussi sensible à son interlocuteur. Après tout, il était l'un des leurs, et à plus d'un titre. Pour commencer, il était un sorcier, ensuite, il appartenait directement aux sphères à proscrire en premier lieu, enfin, il lui avait déjà prouvé son animosité naturelle envers les Moldus. Mais elle agissait à l'instinct (ce qui était peut-être un tort, en effet), elle voulait croire que Terrence ne lui causerait aucun tort en dépit de ce qu'il savait et de ce qu'il apprenait. Terrence ne réagit pas de suite. Défiant, sans doute, mais aussi parce qu'ils n'étaient pas exactement seuls et qu'on les observait. Ou en tout cas, on l'observait. Un simple échange de sourire entre lui et cette femme, ce qui devait faire partie de son quotidien, eut le don de l'agacer plus qu'elle n'avait envie de se l'avouer, mais elle se ressaisit bien vite et relégua son agacement au second plan quand le jeune homme reprit la parole.

-Tu me sous-estimes, Terrence, se contenta-t-elle de répliquer quand son interlocuteur affirma qu'elle n'avait absolument pas la moindre chance de réussir à se venger de l'homme qu'elle avait dans le collimateur. J'ai plus de ressources que tu ne le penses.

Oui, techniquement, en tant que moldue, elle avait des atouts en moi qu'un sorcier pouvait rapidement contrer, mais elle se renseignait sur eux, et l'absence de magie dans sa vie conjuguée à l'absence de ses parents l'avaient rendue débrouillarde. Quand on veut quelque chose, on trouve toujours un moyen de l'obtenir. C'était tout du moins de cette manière qu'elle appréhendait les choses, et ce n'était pas les remarques de son interlocuteur qui allaient changer sa vision très binaire des choses. Bien au contraire, même, en réalité. Ca ne l'encourageait que davantage à agir comme bon lui semblait. Sa dernière réflexion ne manqua pas de l'agacer en revanche.

-Désolée de briser tes rêves, mais je sais ce que je dis.

Elle était là, et pour la peine, elle ne l'autorisait pas à remettre sa parole en question. Elle était sûre de son discours. Oui, elle savait ce qu'elle disait, elle était là, elle l'avait vu, et cet épisode devait bouleverser sa vie pour toujours.

-Je te demande pas de me croire ou de m'aider, d'accord ? Laisse-moi juste faire ce que j'ai à faire. Elle marqua une légère présente. Tu n'as qu'à me le présenter, et ensuite, je me débrouille, tu pourras retourner à tes affaires. On a déjà croisé une demi-douzaines de filles qui attendent que tu les invites à danser, tu ne devrais pas t'ennuyer.

Et elle ne disait pas du tout ça au nom de ce qui pourrait potentiellement être perçu comme de la jalousie, non, pas du tout.

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on, en effet, il était très possible que Will exagère un tantinet quand elle affirmait qu'il y avait au moins une demi-douzaine de jeunes femmes, avec ou sans cavalier, pour le dévorer des yeux, mais la différence entre son affirmation et la réalité lui semblait bien minime. Terrence plaisait et ne laissait pas la gent féminine indifférente, ça se voyait... et ça rendait très certainement le faible qu'elle n'arrivait pas à s'empêcher d'avoir pour lui encore plus absurde, comme si elle n'avait pas plus de jugeote que toutes ces pimbêches. Et non, en effet, elle n'en avait sans doute pas, qu'elle le veuille ou non. Elle fit de son mieux pour ne donner l'air de rien quand Terrence poursuivit en affirmant qu'il pouvait la présenter leur hôte sans souci. Et tant mieux, puisqu'elle était là pour cette raison. Et elle devait bien admettre que sans l'intervention de Terrence, elle n'aurait peut-être pas réussi à aller aussi loin. Elle n'aurait peut-être même pas dépassé l'entrée du manoir, à vrai dire. La jeune femme ne pouvait donc qu'accepter sa proposition... et ne savait pas rester insensible à ce qu'il ajouta ensuite, le fait que dans tous les cas, mieux valait que ce soit elle qu'il invite à danser plutôt qu'aucune autre de ces femmes qui lui avaient fait les yeux doux. Elle savait qu'elle ne devait pas interpréter ces propos n'importe comment et se faire avoir. N'empêche que la perspective, au-delà de ses projets de vengeance, de juste danser avec Terrence était particulièrement engageante et délicieuse.

-Ou bien je pourrais simplement parler à notre hôte grâce à toi puis m'en aller juste après. Et toi, tu passerais pour ce pauvre jeune homme éconduit par la femme cruelle que je suis, qui trouverait consolation dans n'importe quel bras prêt à l'accueillir.

Ce scénario n'était pas celui que Will avait envi de privilégier, mais c'était le plus juste et le plus cohérent pour eux deux. Elle était là pour une seule et unique raison, et elle ne devait pas perdre de vue ses objectifs sous prétexte que Terrence avait le don de la distraire, ce qui n'était pas une bonne chose du tout. Alors oui, mieux valait qu'ils fassent les choses de cette manière. Même si Will avait envie de voir Terrence insister, même si elle avait envie de le garder un peu à ses côtés, même si elle savait que ce n'était pas une bonne chose du tout, et que ça ne mènerait nulle part si ce n'est, peut-être, à avoir une estime encore plus basse d'elle-même... C'étaient l'intégralité des sorciers qu'elle devait mépriser, elle ne pouvait pas se permettre de piocher parmi une ou deux exceptions. Pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de vouloir se montrer joueuse.

-Si tu as envie de danser avec moi, il suffit de me le dire, tu sais.

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ill n'avait pas la moindre idée de ce que le jeune homme allait lui répondre, ne serait-ce que parce qu'elle n'avait pas la moindre idée de ce qu'il recherchait exactement. Elle avait compris, lors de leur première rencontre, qu'elle ne le laissait pas indifférent (mais en même temps, c'était sans doute le cas pour beaucoup d'autres filles également), mais ça ne justifiait rien, d'autant qu'elle avait compris, dans le même temps, que sa nature même le révulsait (ce qui devrait être réciproque, d'ailleurs), alors quoi ? Est-ce qu'il se livrait avec elle à une sorte de jeu sordide qu'elle était trop naïve pour comprendre ? Le fait est, en tout cas, que si elle n'avait pas la moindre idée de ce que Terrence allait lui répondre, elle avait en revanche une très bonne idée de ce qu'elle avait envie de lui répondre. Et force lui était de constater que cette envie n'avait rien de conforme avec ses plans, et auraient même plutôt tendance à l'en détourner. Will n'y pouvait rien, Terrence l'attirait, et elle ressentait le besoin d'être importante à ses yeux. Elle ne se l'expliquait pas réellement, c'était juste... comme ça, vrai indéniable... Si bien que quand Terrence la regarda dans le blanc des yeux, lui demandant de danser avec elle avant de venir caresser son visage du bout des doigts, elle sentit son coeur manquer un battement et oublia un instant où elle se trouvait et pourquoi elle s'y trouvait. C'était le moment de l'envoyer balader, d'exiger de lui qu'il lui présente l'homme qu'elle était venue trouver avant toute autre chose, mais en fait, elle se sentait incapable de raisonner ainsi. C'était peut-être un baratin qu'il servait à toutes les filles, et un ton qu'il utilisait avec toutes les autres, c'était très probable, même, mais elle était sans doute trop faible et se laissait aisément convaincre. Parce qu'elle avait envie de l'être en fin de compte.

-Tu sais, je suis une très mauvaise danseuse, répondit-elle alors, en lieu et place de recadrer son interlocuteur et de lui faire comprendre qu'elle n'était pas intéressée (l'ennui, c'est qu'elle était vraiment intéressée, elle ne se voyait pas mentir à ce sujet).

Ce n'était pas un oui, mais ça restait un oui implicite, évidemment. Elle ne refusait pas cette danse. Après tout, il n'y avait pas de mal à ça... Une danse n'engageait à rien, et celle-ci passée, elle pourrait passer aux choses sérieuses, et puis, ça aiderait sa couverture, et puis... insérer ici tout un tas d'autres raisons supposées justifier ses actes sans le faire vraiment. Elle attrapa la main du jeune homme et l'entraîna sur la piste de danse. A lui de mener la danse, à présent. Et elle, pendant ce temps, elle continuerait de prétendre ne pas être en train de faire n'importe quoi.

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ill n'avait rien d'une bonne danseuse, en effet, et pour cause, elle n'avait que très rarement eu l'occasion d'assister à des bals ou autres événements qui exigeraient d'elle de s'y connaître un minimum en danse, alors elle se doutait qu'elle ne serait pas la cavalière la plus éblouissante que Terrence aurait jamais connu. Mais la danse, ce n'était ceci dit pas qu'une affaire de technique, c'était avant tout une affaire d'émotions, et en cet instant, Will ne pouvait que le comprendre. Elle ne croyait pas vraiment dans le compliment du jeune homme quand ce dernier affirmait qu'elle ne se débrouillait pas si mal, elle se contentait de se laisser guider, et ça fonctionnait plutôt bien, à vrai dire, sans doute parce que Terrence, lui, devait être habitué à inviter nombre de femmes à danser dans ce genre de soirées, et de tous les niveaux. N'empêche qu'en cet instant, elle ne pensait ni aux jeunes femmes qu'il avait fréquentées, ni à ses plans de vengeances, ni encore à ses compétences en danse. C'est comme si tout à coup, il n'y avait plus que Terrence et elle et c'était... troublant. Parce que, définitivement, il lui plaisait plus que de raison, et elle ne pouvait s'empêcher e trouver ce moment terriblement intime... et ce n'était pas ce que le jeune homme fit ensuite qui devait mettre la moindre distance entre eux, bien au contraire, puisqu'il approcha ses lèvres des siennes et l'embrassa.

Will s'était fixée des règles au moment de s'introduire dans le monde de la magie, et parmi les plus importantes d'entre elles, celles-ci : ne jamais perdre de vue que tous les sorciers sont des ennemis, et ne s'attacher à aucun d'entre eux. En cohabitant avec Carlotta, elle avait déjà fait un pas dans la mauvaise direction, là, elle se précipitait elle-même dans le précipice. Car au lieu de raisonnablement arrêter Terrence, elle ne trouva rien de mieux à faire que de prolonger ce baiser. Elle se faisait certainement avoir comme des dizaines de filles avant elle, mais elle n'y pouvait rien, Terrence exerçait sur elle une sort de magnétisme contre lequel elle ne pouvait rien, impuissante face aux sentiments qu'il lui inspirait. Elle n'entendait plus la musique alentours ni le murmure étouffé des convives de la soirée, elle n'entendait que les battements de son coeur, qui n'avait jamais tambouriné aussi fort. Une fois ses lèvres détachées du jeune homme, elle le considéra du regard un instant.

-Je ne te comprends vraiment pas, reconnut-elle dans un souffle.

Qu'est-ce qu'il pensait réellement d'elle ? A quoi s'amusait-il ? A quoi pouvait bien revenir ce baiser ? Elle était complètement désarçonnée par la foule de sentiments qui l'envahissait en cet instant, et lui interdisaient de se faire une vision de la situation.

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a réponse de Terrence n'était pas vraiment une réponse en soi, mais à vrai dire, elle convenait parfaitement bien à Will. S'il lui avait sorti une réponse toute faite, elle ne l'aurait pas forcément bien pris, parce que, l'air de rien, elle avait envie d'être un cas particulier aux yeux de Terence, le genre de cas particulier qui le pousserait à faire ce qu'il n'avait jamais fait auparavant, à dire ce qu'il n'avait jamais dit auparavant, et surtout, à penser ce qu'il n'avait jamais fait auparavant... elle estimait que ce serait équitable, car elle-même, en un baiser, venait de remettre en question des réflexions et des convictions qu'elle n'avait de cesse d'essayer de respecter depuis l'assassinat de ses parents. Elle aussi, au fond, n'agissait pas comme estimait devoir le faire et n'expliquait pas complètement son attitude. Elle avait toute les raisons du monde de s'éloigner de Terrence et de le repousser, parce qu'il était un homme à femme, d'abord, parce qu'il était de sang pur ensuite et par-dessus le marché fréquentait régulièrement les assassins de ses parents, enfin parce qu'il lui avait clairement dit ne pas supporter les moldus. Seulement, ils étaient là, et elle avait envie de croire que leur baiser signifiait beaucoup plus que ce que l'on pourrait s'imaginer au regard de tout ce qui les différenciait. Elle avait besoin de ccompter pour lui.

Ils s'étaient arrêtés au beau milieu de la piste de danse sans même s'en rendre compte. Le temps d'un baiser, ils avaient même oublié qu'ils étaient sur une piste de danse, justement. Il n'y avait plus eu que Terrence et elle, et elle avait totalement oublié autant ses plans de vengeance que le fait que leur baiser échangé n'avait certainement pas pu passer inaperçu, bien au contraire. Terrence voulut lui dire quelque chose. "Je"... ? "Je" quoi ? La jeune femme brulait d'envie de l'entendre terminer sa phrase, mais il n'en eut guère le temps, car ils furent alors interrompus. Le retour à la réalité fut très brutal. D'un seul coup le monde extérieur se rappelait à leur existence, et pire encore, il les interpelait. Will s'en serait bien passée. Elle ne savait pas qui était ce jeune homme, mais sur le principe, elle sentait bien qu'elle n'allait pas l'apprécier, en tout cas c'était mal parti.

Will regarda alternativement Terrence puis l'inconnu... Pour la première fois de la soirée, elle se sentait réellement mal à l'aise. Très mal à l'aise, même. Déjà parce qu'elle était qualifiée de "petite amie", ensuite parce qu'elle n'était pas le genre de jeune femme que l'on présente aux personnes bien comme il faut... Elle hésita. Elle n'avait pas envie de se cacher, et en même temps... Elle choisit de ne rien dire et d'attendre que Terrence réponde pour elle. Sa réponse risquait fort de conditionner la site de leurs relations.

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errence la présenta donc à l'inopportun casseur d'ambiance. Elle était donc désormais Will, venue d'Amérique. La jeune femme savait pourquoi son interlocuteur avait trouvé cette excuse. Grâce à Carlotta, qui lui en avait appris un rayon sur les lois régissant le secret magique à travers le monde, Will savait que les sorciers, aux Etats-Unis, n'avaient le droit d'avoir aucun contact avec des Moldus. Donc, par essence, son sang devait être "pur", comme ils aimaient le dire, et qu'on ne connaisse pas son nom ne serait pas si surprenant. Soit... L'excuse était bonne, et il fallait bien qu'ils en trouvent une, après tout, car elle ne pouvait pas se présenter pour ce qu'elle était sans accuser les foudres des personnes présentes et gâcher ses chances d'approcher l'assassin de ses parents (même si elle avait un peu perdu cet objectif de vue, à l'instant). Sauf qu'entendre Terrence mentir à son sujet, et si délibérément, c'était comme se prendre une immense claque en pleine figure. Elle prenait conscience que ce qu'ils avaient vécu quelques secondes plus tôt ne devrait jamais se reproduire. C'était une erreur, un moment d'égarement... mais c'était impossible. Elle n'aurait jamais sa place aux côtés de Terrence. Elle n'appartenait pas à son monde, au point qu'elle ne puisse se présenter au regard de son entourage comme qui elle était réellement. Mieux valait se faire remonter mentalement les bretelles maintenant que plus tard, cela dit, avant qu'ils ne soient allés trop loin, avant qu'elle ne lui ait dit des choses qu'elle avait regretté.

-Enchantée, Richard, dit-elle en tentant de reprendre contenance, sauf que c'était l'inverse de simple.

La situation en elle-même suffisait à lui faire du mal, mais en plus, voilà qu'elle découvrait qu'elle se trouvait face au fils de l'hôte de la soirée... Bref, la famille de ce jeune homme avait réduit la sienne au néant. Et elle se sentait partagée entre des sentiments complexes et très différents, qui en tout cas ne faisaient vraiment pas bon ménage.

-J'ai beaucoup entendu parler de ta famille, ajouta-t-elle alors avant de tourner son regard vers Terrence.

Elle devait le savoir, pourtant, que le jeune homme devait être en bonne entente avec cette famille, sans quoi, il ne se trouverait pas ici, mais entendre Terrence qualifier Richard comme son ami, ça la remettait aussi à sa place. Elle ne pouvait pas s'amuser à prétendre que le jeune homme faisait exception à la règle juste parce que ça l'arrangeait, ce n'était pas le cas. Il était à mettre dans le même sac que tous les autres... à la différence près que tous les autres lui inspiraient du mépris et de la haine, alors que lui... Lui... Bref, elle y repenserait plus tard, pour le moment, harponner Richard, ce serait glaner des informations de choix sur son père. Autant se focaliser là-dessus.

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ichard lui fit un baise-main. Will se laissa faire, se permettant même d'afficher un fin sourire de circonstance. Ne vous méprenez pas, ce jeune homme, parce qu'il portait le nom qu'il portait (mais dans ce cas, elle devrait aussi réviser son jugement concernant Terrence... encore faudrait-il qu'elle sache faire preuve de la moindre cohérence à l'heure actuelle), la révulsait. Mais en même temps, il y avait quelque chose d'assez satisfaisant dans le fait de voir ce jeune homme lui baver dessus et lui faire des courbettes... S'il savait qu'il était en train de salir ses lèvres de stupide aristocrate, desquelles devait s'échapper un nombre terrifiant de conneries à la minute, avec la peau d'une "vulgaire" moldue. En attendant, ses compliments lui passaient au-dessus. La seule satisfaction qu'elle pourrait potentiellement en tirer venait du fait qu'elle se plaisait à imaginer que son attitude puissent titiller la jalousie de Terrence. Même s'il était contradictoire de vouloir aiguiser des sentiments par tant d'aspects interdits plutôt que de les étouffer comme il se devait.

Cela dit, quand le jeune homme fit remarquer qu'il ne s'embêtait pas quand les parents de Terrence n'étaient pas là, cela eut forcément le don de remuer le couteau dans la plaie. Même si elle avait été cette Américaine de bonne famille et au sang irréprochable, leur attitude n'aurait pas été appropriée. Elle ne devait l'être en aucun cas et d'aucune façon. C'était... un moment d'égarement. Un moment d'égarement très agréable, certes, mais qui n'aurait pas de suite. Les signaux étaient assez évidents, et d'entrée de jeu, pour refuser qu'elle se fasse davantage d'illusions. Ils ne devaient pas se plaire, et certainement pas s'aimer (s'il était question de ça ?)... pas dans cette vie, en tout cas. Autant, donc, qu'elle se focalise sur le véritable but de sa visite. Elle n'était là normalement que pour satisfaire un seul et unique objectif, et il était plus que temps qu'elle s'y cantonne. L'occasion de rencontrer l'un des assassins de ses parents lui était enfin donnée, et elle devait la saisir.

Sitôt qu'elle se retrouva face à cet homme, elle n'eut plus aucun doute quant au fait qu'il s'agissait bel et bien du mage noir sans masque, celui qui devait sans doute se croire au-dessus de tout. Il avait eu le même air satisfait quand il avait attrapé sa mère par les cheveux tout en enfonçant sa baguette dans sa gorge. D'y repenser, Will se sentit frissonner malgré elle. Mais ce n'était pas le moment de perdre contenance. Au contraire, l'occasion était idéale, il fallait qu'elle la saisisse.

-Je suis ravie de faire votre connaissance. Cette soirée est... exceptionnelle, dit-elle à l'adresse de cet homme qu'elle détestait viscéralement. Et cette soirée, en effet, l'était, exceptionnelle... mais pas pour les raisons qu'elle pourrait invoquer à voix haute. Je suis Wilhelmina Tilley, je suis américaine, ajouta-t-elle en insistant sur ce nom de famille. Est-ce qu'il se souviendrait ? ou bien ces massacres étaient monnaie courante pour lui au point qu'il ne s'en soucie plus. Vous recevez souvent ici ?

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S

urtout et avant tout, garder son calme, prendre sur elle, ne surtout pas céder à l'angoisse, la colère ou à la panique. C'était, en vérité, plus facile à dire qu'à faire tandis que la voix du maître de la soirée faisait si terriblement écho à cette soirée sanglante où elle avait tout perdu. Pourtant, elle devait impérativement tenir bon, sinon tout ceci ne servirait à rien. Certes, c'était un pari dangereux que de donner son nom et son prénom, mais elle n'était pas capable d'évoluer à visage entièrement couvert. Si quelqu'un devrait se cacher ici et avoir honte, ce n'était pas elle. Il fallait seulement qu'elle limite la casse autant que possible afin de quitter cet endroit en un seul morceau. Terrence avait posé sa main dans son dos, et Will ne pouvait nier que ce simple geste lui faisait beaucoup de bien. Elle devrait, pourtant, s'avancer même un peu pour limiter ce contact, bien consciente du fait que le début de relation qui s'esquissait entre eux ne rimait à rien, mais elle en était en vérité bien incapable, parce qu'elle aimait le sentir présent pour elle, et le fait qu'il le soit sous le regard de ces hommes résonnait comme un acte de rébellion qu'elle interprétait sans doute un peu trop hâtivement comme tel. Quoi qu'il en soit, elle savait se temporiser grâce à cela, donc ça ne pouvait certainement pas être un mal.

Il commença par confirmer que les réceptions étaient monnaie courante chez eux, rien de spécial, en somme. La suite, en revanche fut plus énigmatique. L'homme avait posé son regard sur Terrence, et en même temps, sans doute, ils devinèrent que les propos en disaient sans doute plus long que ce qui s'entendait en surface. Le mot "Américaine" sonnait sans doute un peu trop comme le mot "moldu". Le coeur de Will manqua un battement. Est-ce qu'il l'aurait reconnue à son nom, vraiment ? Ou à son absence totale d'accent américain (qu'elle n'aurait de toute façon pas su singer) ? Ou bien se faisait-elle des films ? En tout cas, s'il y avait bien un moment où elle avait plus que jamais besoin du soutien muet de Terrence, c'était maintenant. Sauf que justement, il ne le lui accorda pas. A la place, il s'écarta d'elle, la laissant seule face à l'adversité. Au moins, le message était parfaitement clair à présent. Si elle avait vraiment eu le moindre doute encore, c'était réglé. Au moins, ça lui remettait les idées au clair, même si ce n'était pas le moment. Elle se sentait plus mal que jamais, et piégée, surtout.

-Je ne sais pas si le mot "fréquenter" est vraiment approprié, j'ai rencontré Terrence il y a quelques semaines seulement...

Et manifestement, l'histoire s'arrêtait là, où devait s'arrêter là.

-Je suis heureuse d'avoir pu rencontrer l'hôte de cette soirée, j'aurais regretté de devoir partir sans vous présenter mes hommages.

Ce n'était pas du tout comme ça qu'elle avait anticipé cette conversation, mais le fait est qu'elle ne se sentait plus capable de rien. Là, tout de suite, elle avait surtout envie de fuir, le plus loin possible.

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