Druella était assise à la terrasse d'un salon de thé, c'était un week-end, et elle avait envoyé une lettre à Sasha pour demander à lui parler. Elle avait réfléchit à la manière de faire les choses, devait-elle dire la vérité à Sasha, ou ne rien dire et juste prendre contact avec elle. Les deux jeunes femmes avaient le même âge, et avaient donc passé leurs scolarités ensemble, mais elles n'avaient pas été très proches. Aucun atome crochu n'avait vu le jour entre les deux filles, mais pas non plus de colère, ou de haine non plus. La jeune femme attendait Sasha, il faisait soleil, un premier jour indiquant le printemps état de nouveau là. Le renouveau de la nature.

La jeune femme avait deux façons de faire les choses, la première prévenir Sasha que Voldemort en avait après son enfant, et qu'il avait chargé de veiller à ce que cela arrive. Ou alors ne rien dire et veiller à ce que l'enfant devienne bien un mangemort. Druella ne savait pas très bien quel serait son rôle, sans doute quelque chose comme marraine. Elle ne voyait pas pourquoi l'enfant pourrait disparaître sans raison, des parents qui aiment leur enfant, ne feraient sans doute jamais ça.

La jeune Rosier n'avait toujours pas pris sa décision, mais Sasha venait d'arriver à Pré-au-Lard, le seul village sorcier de Grande Bretagne, à côté de l'école de Poudlard. C'était là que Sasha travaillait maintenant, aux côtés de Zelda Sparkley, à l'infirmerie de l'école. Druella était passée à Ste Mangouste avant d'envoyer un courrier à la jeune femme, croyant qu'elle travaillait encore là-bas, mais ce n'était pas le cas.
"Bonjour" fit Druella avec le sourire, en voyant Sasha prendre place en face d'elle.

Sasha avait été surprise quand elle avait eu le courrier de Druella Black, lui demandant de la rejoindre au village sorcier près de l’école de magie, afin de discuter et boire une tasse de thé en sa compagnie. La jeune femme ne savait pas du tout pourquoi son ancienne camarade d’école lui demandait de la rejoindre alors… qu’elles n’étaient pas amies. C’était le cas en effet, elles n’étaient pas plus que des camarades d’école. Enfin, il y avait bel et bien les mangemorts et forcément, c’était à cause de ça que la jeune femme avait décidé de rejoindre Druella. Parce qu’elle se disait que c’était possible qu’elle ait besoin de lui parler sous les ordres de Voldemort. Dans le doute, la jeune femme était obligée de s’y rendre. Juste parce qu’elle était curieuse et qu’elle devait en savoir plus. Ne se doutant évidemment pas une seule seconde de ce qu’elle avait l’intention de lui dire, ou de faire tout simplement. Quand bien même, Sasha se doutait que Voldemort en avait après son enfant, ce n’était pas pour rien qu’elle avait demandé de telles choses à Zelda… qu’elle allait devoir abandonner son enfant.

Elle devait donc se rendre au ville de Pré-au-Lard dans le but de rejoindre Druella, profitant que l’infirmière de Poudlard soit quand même présente pour qu’elle puisse s’absenter. Elle se rendit au village, d’un rythme un peu lent tout de même. Parce que mine de rien, la jeune femme était quand même un peu… énorme. Alors forcément, ça n’était pas si facile que ça pour elle de marcher. Mais elle arriva tout de même à destination. Elle retrouva Druella sur la terrasse. Elle n’eut aucun mal à la reconnaître, parce qu’elle n’avait pas tant changé depuis la fin de leurs études respectives. Elle n’eut donc pas de mal à la reconnaître et elle vint s’installer en face d’elle. Le fait que Druella la salua ne pouvait que confirmer le fait que c’était bien elle dans tous les cas.

« Salut. » Dit-elle simplement en s’installa, appréciant de pouvoir s’assoir quand même. « Tu voulais me voir ? » Demanda-t-elle parce qu’elle espérait quand même savoir pour quelle raison Druella avait envie de la voir. Elle avait une bonne raison pour la faire venir quand même. Du moins, Sasha espérait quand même que ça soit le cas. Parce qu’elles n’avaient pas spécialement de raison de se parler autrement. Puisqu’elles ne s’entendaient pas spécialement, elles n’avaient aucune raison de se voir. Sasha n’aurait pas cherché à la revoir en tout cas.

Druella se trouvait en face de Sasha, la grossesse de la jeune femme avançait doucement mais surement. Elle l'avait invité pour lui parler de l'avenir de son fils, en tant que marraine, imposé d'office par leur maître à toutes les deux, la jeune femme se devait de lui faire part de tout ça. Sauf qu'elle ne savait pas trés bien comment lui annonçait ce qui allait se passer, ce que Voldemort lui avait demandé de faire. En plus, il était aussi question de sa vie à elle, et elle y tenait beaucoup, comme tout à chacun d'ailleurs.

Druella hésitait à jouer la jeune femme curieuse, mais qui aurait un intérêt soudain pour Sasha et son fils. Ou bien à être vraiment honnête avec elle, et lui dire la vérité. Aprés tout, elle ne prenait pas de risque à lui dire la vérité, car si elle allait le répéter à Voldemort, et bien ce serait sans doute plus Sasha qui aurait des ennuis qu'elle. Et puis en même temps, elle faisait exactement ce que Voldemort lui avait demandé, prendre contact avec le fils de Sasha et Gwendall.

"Oui, je voulais te voir, au sujet de ton enfant. Notre ami s'intéresse beaucoup à lui, il m'a demandé d'être sa marraine." fit Druella avec le sourire. Elle n'était pas spécialement contre, même si l'idée de s'occuper d'un bébé la déplaisait un peu, elle n'était pas prête à être marraine, ni mère d'ailleurs. Mais dans quelques années, elle pourrait envisager de lui enseigner deux ou trois choses sur les sangs-purs, et les sangs-de-bourbes, et elle ferait de même avec ses futurs enfants.

Druella observa la jeune femme, une de ses anciennes camarades de classe, avec qui elle n'avait pas eu spécialement d’atomes crochues. Elle attendait de voir la réaction de la jeune femme. Serait-elle soulagée, inquiète ou autre chose. Ce serait sans doute normal pour une mère, enfin Druella le supposait.

Sasha se demandait forcément ce que Druella lui voulait, soudainement, même si elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire que ça avait sans doute un rapport avec Voldemort. En dehors de leur maître, elles n’avaient rien en commun. Bon, elles avaient été dans la même école, mais ça n’allait pas plus loin que cela. Elles n’avaient pas été amies pendant leurs études, c’était aussi simple que cela. Donc oui, la jeune femme ne pouvait pas s’empêcher de s’inquiéter un peu et elle était bien loin d’imaginer ce que Druella avait l’intention de lui demander.

Ce qu’il y avait de bien, cependant, c’était que Druella ne prit pas la peine de tourner autour du pot et Sasha appréciait… même si entendre les propos de la jeune femme, c’était une autre histoire. Voldemort lui avait demandé d’être la marraine de son enfant ?

« La marraine carrément ? » Demanda-t-elle, sans réellement attendre de réponse. Elle montrait surtout sa surprise… il n’en manquait pas une dit donc, et Druella n’avait vraiment peur de rien. C’était vraiment ce qu’il voulait ? Sasha savait qu’il attendait que son fils suive bien la voix des mangemorts, qu’il soit éduqué dans l’optique de porter la marque des ténèbres un jour, mais de là à désigner une marraine ? À quoi bon ? À moins que ça soit pour s’assurer que la jeune Black s’occupe de leur enfant si jamais il leur arrivait quelque chose ? Ou alors Druella avait juste mal comprit la demande de leur maître. Dans tous les cas, désir de Voldemort ou pas, il était hors de question qu’elle accepte. « Même pas en rêve. »

Sasha ne se montrait pas forcément cordiale, mais elle n’avait aucune raison de l’être. Il s’agissait de son fils, elle montrerait les crocs s’il le fallait. Devant Voldemort, elle ne pouvait pas vraiment le faire, mais devant Druella il était hors de question qu’elle se rabaisse. Même si la jeune femme était d’une lignée bien plus noble que la sienne, même si elle portait haut les valeurs de son maître, il était hors de question qu’elle la laisse lui dicter sa vie.

« Je sais qu’il tient à ce que mon enfant suive bien la voix qu’il doit suivre, et c’est ce qui arrivera. Je sais très bien ce que je risque si jamais ça ne doit pas se passer comme son bon vouloir. » Et ce n’était pas pour rien qu’avec Gwendall ils envisageaient une solution radicale. « S’il veut que tu veilles à ce que mon enfant soit bien éduquer, soit. Je te ferais un rapport régulier si tu veux que tu pourras rapporter à ton maître. » Comme le bon petit chien qu’elle était. « Mais croie moi, il est hors de question que tu ais le moindre rôle dans la vie de mon bébé. »

Druella comprenait trés bien ce que Sasha pouvait vivre, non en fait pas vraiment. Mais elle imaginait bien ce qu'elle ferait si quelqu'un venait se mêler de l'éducation qu'elle donnerait à ses enfants, ou si on lui imposait une marraine ou un parrain de force. Mais elle ne semblait pas vraiment comprendre que ni l'un, ni l'autre n'avait vraiment le choix. Voldemort avait décidé que les choses seraient comme ça et pas autrement. Sasha lui proposa de faire un "rapport" pour qu'elle dise au mage noir que tout va bien. Mais ce n'était sans doute guère suffisant, ni aux yeux de Voldemort, ni à ses yeux à elle. Bien qu'elle se passerait de tout ça, il faut bien le dire.
"Bon, je suppose que tant que c'est un bébé, on ne peut pas lui apprendre quoique ce soit. Donc mon rôle ne serait que dans quelques années. " fit Druella à moitié satisfaite finalement de rendre la vie impossible à cette femme qui osait la prendre de haut, comme si elle ne pouvait pas être une bonne mère, ou une bonne marraine en l’occurrence, et à moitié dépitée de de voir jouer un tel rôle, alors qu'elle en avait franchement pas trés envie.

"Notre maitre" rectifia la jeune Rosier, en fixant Sasha du regard, il était leur maître à toutes les deux pas seulement le sien. Druella lui faisait confiance pour changer le monde, et elle voulait tout faire pour l'aider, pour participer à cette entreprise. Elle comprenait bien qu'il fallait aussi penser à la relève, mais s'assurer qu'un bébé ou un autre reste dans les rangs, était un peu bête selon son point de vue. Surtout qu’elle voyait que beaucoup de familles de sangs-pur n'avaient pas forcément pris au sérieux la menace qu'ils pèsent sur eux, avec l'arrivée des nés-moldus, et beaucoup ne faisait aucun effort pour changer ça, que ce n'était que des mots qui les aidaient à bien dormir le soir.
"Je crains que ni toi, ni moi, n'ayons vraiment le choix. J'aurais un rôle dans la vie de cet enfant, de ton enfant. Mais tu as encore un peu de temps pour te faire à cette idée." fit Druella en se reculant sur sa chaise, il fallait que la jeune femme comprenne que les choses étaient comme ça et pas autrement. Alors dans combien de temps vas-tu le mettre au monde?" demanda la jeune Rosier qui était déjà dans son rôle, et se renseigner sur l'enfant et un peu sa mère, malheureusement.

Sasha se retint de lever les yeux au ciel quand Druella affirma que tant qu’un enfant n’était qu’un bébé, on ne pouvait pas vraiment lui apprendre grand-chose, donc que son rôle aurait de l’intérêt dans plusieurs années. Elle en savait quoi elle déjà ? C’était justement dans les premières années qu’un enfant apprenait le plus de chose. Comment lui expliquer plus tard que les moldus n’étaient qu’une bande de merde qu’ils devaient broyer ? Il fallait qu’il grandisse avec cette idée et Voldemort n’avait aucun souci à se faire à ce sujet, son enfant sera éduqué avec ces pensées. Comme ils risquaient sans doute de lui apprendre qu’il ne devrait pas aller à l’encontre de la volonté de Voldemort, au risque de payer de sa vie. Ce n’était par une partie de plaisir, c’était simplement parce qu’il faudrait lui apprendre à survivre et qu’eux ne pouvaient pas faire autrement non plus.

Sasha serra des dents quand son interlocutrice la corrigea en précisa que Voldemort était leur maître à toutes les deux. Le pire, c’était qu’elle ne pouvait même pas lui donner tort. Elle portait bel et bien la marque des ténèbres sur son avant-bras, au même titre que Gwendall. Ils n’avaient pas le choix, même si cette conversation ne faisait que pousser Sasha à se dire qu’ils devaient trouver une autre solution. Ils devaient faire en sorte que Voldemort ne mette jamais la main sur leur enfant. Elle se doutait que l’homme ne devait pas leur faire confiance et s’il avait envoyé Rosier dans le but d’en faire une marraine ou elle ne savait quoi en réalité… c’était bien la preuve qu’ils devaient trouver une solution. Ils ne pouvaient pas espérer pouvoir faire les choses à leur manière. Elle ne serait même pas surprise qu’on lui enlève son enfant pour s’assurer qu’il ne dévie pas. Et il était hors de question qu’elle laisse quoi que ce soit arriver à son enfant. Elle n’était pas surprise du comportement de Druella, elle était bien placée dans la hiérarchie pour la prendre de haut. Mais Sasha n’avait jamais eu sa langue dans sa poche, elle n’avait pas pour habitude de se retenir de dire ce qu’elle avait à dire.

« Va te faire voir Rosier. » Et encore, elle était douce dans ses propos. « Je n’en ai rien à faire que tu n’ais pas le choix. Débrouille-toi, mais je ne te laisserais pas avoir le moindre rôle dans la vie de mon enfant. » Elle ne prit même pas la peine de répondre à sa dernière question, elle n’avait pas d’intérêt à le savoir. « Mais si tu tiens à vraiment le faire, tu n’auras qu’à te débrouiller sans moi. » Ce n’était pas forcément une bonne chose de la provoquer comme ça, mais Sasha était tellement sur les nerfs qu’elle ne pouvait pas se retenir. Et les hormones ne l’aidaient pas du tout malheureusement. « T’es grande non, tu n’as pas besoin qu’on te tienne par la main. » Elle devrait arrêter, mais elle ne parvenait pas à le faire.

Druella avait presque envie d'éclater de rire devant al réaction de la jeune femme, elle grinçait des dents comme le ferait une mère, et au fond c'était bien normal. Mais elle ne comprenait pas ce qu'elle essayait de lui expliquait, c'est que ni l'une, ni l'autre n'auraient vraiment le choix. Elles allaient devoir trouver un terrain d'entente parce qu'elle ferait tout pour avoir un rôle dans la vie de cet enfant, c'était comme ça et pas autrement. Et elle n'avait même pas besoin du consentement de ses parents.  Elle était venue voir Sasha, par ... envie. Envie de faire les choses simplement, envie d'être cordiale avec la jeune femme, de ne pas compliqué les choses pour le petit bébé, enfin l'enfant qu'il allait être. Bon elle n'appréciait pas son manque de respect, mais elle décida de passer outre, parce que les femmes enceintes, et bien c'est connu pour être ... pas toujours trés réfléchi.

"Je ne comprend pas que tu saisies bien la situation, donc je vais te le redire encore une fois. J'aurais un rôle dans la vie de ton enfant, que tu le veuilles ou non, et je compte bien tout faire pour ça. Maintenant les chose peuvent bien se passer si tu y mets du tien, ou être plus compliqué. Et je ne pense pas être celle qui payera les pots cassés. Il est bien possible que ça soit lui ou elle." fit Druella, en désignant le ventre de la jeune femme du menton. C'est vrai, il pourrait se retrouver déchira dans cette situation complétement aberrante, Druella était prête à le reconnaitre.
"Je n'étais absolument pas obligée de t'en parler, je l'ai fait parce que cela me semblait plus correcte. Maintenant c'est à toi de faire avec. " compléta Druella, il était clair qu'elle n'avait pas le choix, ni Sasha, ni Druella d'ailleurs. Voldemort en avait décidé, et c'était comme ça pas autrement.

Oh, Sasha pensait saisir parfaitement la situation. Elle avait conscience que Voldemort ne lui faisait pas confiance, il devait craindre que la jeune femme ne guide pas son fils ou sa fille sur la voie des mangemorts, comme si elle avait réellement le choix de toute façon. En un sens, l’homme ne manquait pas d’avoir raison de ne pas lui faire confiance. Parce qu’elle n’avait pas spécialement envie de le suivre, elle se contentait de le faire parce qu’elle n’avait pas le choix en fait. Mais Druella n’avait pas l’intention de lâcher l’affaire, sans que Sasha ne soit réellement trop surprise. Elle était têtue, sans surprise, mais en prime elle devait surtout suivre les ordres de Voldemort. Et la jeune femme était bien placée pour savoir que ce n’était pas une chose qu’on pouvait éviter de faire. Il était clair que quand Voldemort réclamait quelque chose, on devait impérativement le faire.

La jeune femme écouta les propos de son interlocutrice, sans parvenir à réellement y croire. Elle les entendait, sans réellement les écouter au final, pour la simple et bonne raison que Sasha avait le sentiment que Druella était en train de tourner en rond, de parler dans le vent… de brasser du vent. Elle pouvait dire ce qu’elle voulait, ça ne changerait rien à la situation, Sasha n’allait pas accepter le cœur sur les lèvres qu’elle ait un rôle dans la vie de son fils.

« Dis plutôt que tu as peur pour toi. » Répliqua-t-elle, quand Druella mentionna le fait que son fils ou sa fille pouvaient payer les pots cassés. Elle en avait conscience et c’était quelque chose qu’elle craignait et ce n’était pas pour rien qu’elle commençait à se dire qu’elle allait devoir trouver une autre solution. « Je me doute que tu ne vas pas faire long feu si jamais tu n’obéis pas à ses ordres. » Même si Druella pouvait être une mangemort émérite, la jeune femme savait parfaitement que quoi qu’il arrive, elle paierait quand même le prix. « Cool que tu sois correct, ça me fait une belle jambe. Mais ça ne change rien à ce que je viens de te dire. Démerde toi. »

Sasha ne semblait pas vraiment comprendre la situation, mais Druella ne pouvait pas faire mieux. Elle ne voulait pas aider la jeune Rosier dans son entreprise, ce n'était pas grave, elle saurait se "démerder" toute seule, comme elle le disait si bien. Mais si l'enfant était tiraillé entre toute le monde, c'est lui qui serait triste, quand elle parlait de prix, c'était surtout de celui-là dont parler la jeune femme. Mais Sasha semblait penser à leur "ami", et ce qu'il était capable de faire si les choses ne se passaient pas comme il le voulait. Et pour l'avoir vu faire, elle savait que c'était tout à fait possible, mais là encore ce n'était pas elle qui en paierait le plus dans cette histoire. Enfin, Druella avait voulu être la plus ... humaine possible dans cette histoire, on ne pourra pas lui reprocher de ne pas avoir prévenu de la situation, qui se profilait à l'horizon pour ce pauvre enfant.

"Je sais trés bien prendre soin de moi, et je n'ai pas peur. Je te fais part de la situation. Maintenant je sais aussi trés bien me débrouiller toute seule" fit Druella, en se levant de sa chaise, de toute façon, elle n'avait plus grand chose à dire. Elle avait prévenu Sasha, et elle n'aurait que peu de rôle dans les premiers années de sa vie. Mais quand il sera capable de comprendre ce qu'on lui dit, dans deux ou trois ans, elle irait frapper à la maison de la famille Colloway, et il n'y aura pas grand chose que Sasha ou son mari pourront faire contre elle.
"C'est une fille ou un garçon?" demanda tout de même la jeune fille, ce n'était peut-être pas trés important, mais elle était quand même curieuse de savoir. Aprés tout, elle était sa marraine.

Druella affirma qu’elle savait très bien prendre soin d’elle. Grand bien lui fasse, la jeune femme ne savait pas quoi penser des propos de son interlocutrice. Dans tous les cas, Sasha n’avait pas l’intention d’aller dans le sens de Rosier, il était hors de question que cette fille soit la marraine de son fils ou de sa fille. Il était hors de question qu’elle laisse cette personne faire quoi que ce soit à son enfant tout simplement. Elle avait décidé de s’assurer que son enfant suive la voix, elle savait qu’elle le faisait parce que Jedusor le lui avait demandé, Sasha allait tout simplement prendre ses dispositions. Il était hors de question qu’elle laisse Rosier faire quoi que ce soit. En un sens, peut-être que Sasha devrait la remercier de l’avoir prévenue.

Elle espérait bien que Voldemort allait d’ailleurs se soulager sur elle. Après tout, au vu de sa manière de faire, Sasha se demandait si elle était juste idiote ou suicidaire. Elle n’avait pas spécialement envie de lui donner un cours, mais quand même… si elle avait eu envie d’avoir un rôle dans sa vie, afin de s’assurer que son fils ne déviait pas du droit chemin, Sasha aurait pensé qu’elle se serait rapprochée d’elle, qu’elle devienne son amie. Ça serait passé bien plus facilement. Après tout, la manipulation était quand même importante dans leurs « actes ». Mais tant mieux, Sasha allait faire en sorte de s’en sortir. Druella se leva, Sasha cru qu’elle allait s’en aller et elle espérait bien qu’elle allait le faire. Elles avaient fait le tour, il n’y avait plus rien à dire. Mais elle lui posa une ultime question.

« Il y a marqué devin sur mon front ? » Demanda-t-elle avant de se lever à son tour.

Sérieusement ? Elle pensait vraiment qu’elle connaissait la réponse ? Bah non, elle n’en savait rien, elle ne pouvait pas savoir. Elle n’avait pas d’autres choix que d’attendre le jour où elle allait accoucher, ne se doutant pas une seule seconde que ça allait être le meilleur et le pire jour de sa vie.

Druella soupira et regarda une dernière fois Sasha, un peu déçue de la tournure des choses, Druella avait voulu être honnête avec le jeune femme, et lui faire comprendre que Voldemort avait décidé des choses ainsi et quoiqu'elles fassent, elles se retrouvent plus ou moins dans la même galère. Elles auraient pu alors, sans être forcément amies, se partageaient les choses pour faire de cet enfant un parfait petit sang-pur. Druella avait encore quelques années pour parfaire l'éducation de son petit filleul forcé, mais elle allait s'acquitter de sa tache, parce qu'elle avait envie de réussir de pouvoir "sauver" un enfant de son monde, et qu'ils croient qu'il vaut pas grand chose, alors qu'en tant que sang-pur, il vaut tellement plus. Elle regarda sa mère Sasha, en se demandant si elle allait pouvoir être à la hauteur pendant les premiers mois de la vie de son fils, et si elle n'allait pas faire tout capoter. Enfin fils, ce serait peut-être une fille, qui sait. Apparemment pas elle, vu la réplique cinglante qu'elle venait de lui lancer. Druella haussa les épaules, comme on dit la bave du crapaud n'atteint pas la blanche colombe. Sasha pourra dire tout ce qu'elle veut, cela ne touchera pas.

"Bien sur ce, je te souhaite une agréable fin de journée" fit Druella avec un sourire un peu ... hypocrite, et peut-être fière d'elle, mais bon elle n'avait pour autant pas gagner sur tous les tableaux, mais elle avait transmis son message et Sasha devra s'y faire, elle allait avoir un rôle dans la vie de son enfant qu'elle le veuille ou non, et Druella compte bien réussir cette mission. Elle ramassa ses affaires et s'éloigna de la table du pub, avant de transplaner sans d'autres salutations, aprés tout elles n'étaient pas, et ne seraient sans doute les meilleures amies au monde.