Yseult avait été convoqué à l'infirmerie, ce n'était pas la première fois et sans doute pas la dernière. Combien de fois, elle devait se rendre là-bas pour boire la potion qui était censé la calmer, enfin la rendre un peu moins speed. Mais la jeune fille avait l'impression que ça marchait moins bien qu'au début. En même temps, elle oubliait une fois sur deux, et devait toujours être rappeler à l'ordre par l'infirmière de Poudlard, et maintenant que Sasha était venue la rejoindre, ça n'arrangeait pas les affaires de la petite Serdaigle.

Croyant en une énième remise à l'ordre, elle y a presque sereine, guillerette en sautillant dans le couloir. Elle arrivant au troisième étage, et poussant la porte de l'infirmerie en grand.
"Coucou. C'est moi que v'là" fit-elle en souriant et...  soudain elle croisa le regard de son père. Qu'est-ce qu'il faisait ici? Cela n'annonçait rien de bon. Son père la regarda sévèrement, et elle s'avança toute timide vers le bureau de l'infirmière. Cette dernière se trouvait là en compagnie de Sasha, son assistante et ancien médicomage à Ste Mangouste. Là où son père exerçait d'ailleurs, et où la jeune fille avait passé bien trop de temps à prendre des potions, et à subir des examens.

"Il se passe quelque chose?" demanda naïvement Ys, bien qu'au fond elle savait bien qu'il y avait un truc bizarre. Son père ne se serait pas déplacer juste pour qu'elle prenne sa potion. Elle fit un sourire à son père. Et puis regarda les deux femmes. Attendant que quelqu'un lui dise enfin ce que tout cela pouvait bien signifier.
"Assieds toi, ma chérie". fit son père. Nous avons quelque chose à te dire." poursuivit-il. Elle s'assit sur la dernière chaise, presque comme une automate et regarda les deux femmes. Qu'avaient-ils à dire de si grave?

Honnêtement ? Zeld' n'y comprenait rien. Et quand elle ne comprenait pas quelque chose, eh ben franchement, ça l'emmerdait sérieusement. Bon, là, la situation allait être bien plus emmerdante pour la pauvre Yseult que pour elle, mais quand même... Le mal qu'on avait semble-t-il décelé chez la jeune Serdaigle était particulier, et surtout, inédit. Zeld' avait poursuivi des études poussées de médicomagie (on ne le répétera jamais assez, mais les postes d'infirmière, c'est pas le genre qu'on trouve dans des pochettes surprise), et pourtant, elle n'avait jamais vu un cas pareil ne serait-ce qu'être évoqué... Mais bon, il avait bien fallu qu'elle se plie au diagnostic général des grands pontes de Sainte-Mangouste. Au fil d'examens divers et variés qui alarmaient et ne s'expliquaient pas, on était parvenu à un constat alarmant... et que tout le monde estimait définitif : pour eux, c'était plié, Yseult Neils était condamnée.

Honnêtement ? Zeld' avait envie de taper tout le monde, quand elle entendait ça. C'était peut-être parce que la demoiselle était si jeune, à peine plus âgée que Louisa, et que ça la touchait, peut-être aussi parce que ce n'était pas la première fois qu'elle avait affaire à une élève en proie à un mal incurable, et malgré ses efforts, elle n'avait pas pu sauver Olive... Peu importe pourquoi, elle trouvait qu'on baissait les bras trop vite. Quand le père de la miss avait insisté pour venir histoire qu'ils annonce la nouvelle ensemble à la bleu et bronze, elle avait hésité à se désister. Elle, elle était convaincue qu'ils n'avaient pas encore tout essayé, et qu'annoncer une telle chose à la jeune fille pourrait bien gâcher sa vie... qui serait peut-être courte en fait. Elle avait l'impression que ça voulait dire qu'ils baissaient les bras, eh oui, ça l'emmerdait. Comment est-ce qu'on pouvait être si sûre, déjà que son état était à ce point critique ? Il n'y avait aucun autre cas équivalent connu... Enfin bon, elle n'avait pas vraiment le choix, alors, à contrecoeur, elle se trouvait là.

Elle ne voulut même pas croiser le regard d'Yseult quand celle-ci, toute guillerette, passa la porte de l'infirmerie. Franchement, c'était top injuste... trop cruel... Mr Neils invita sa fille à s'asseoir... Et Zeld voudrait se trouver n'importe où ailleurs.

"Ne comptez pas sur moi pour le dire.", affirma-t-elle d'emblée.

Dans le métier de médicomage – que ça soit à Sainte Mangouste ou bien à Poudlard, même si Sasha et Zelda n’avaient que l’appellation d’infirmière, elles n’en étaient pas moins des médicomages – on apprenait forcément à un moment donné à annoncer de mauvaises nouvelles. C’était le b.a.-ba, l’une des choses qu’on apprenait forcément rapidement. Sasha n’y avait pas échappée forcément quand elle faisait ses études à Sainte Mangouste et elle n’avait pas échappé au fait de devoir annoncer des mauvaises nouvelles. Que ça soit pour dire à un patient qu’il était condamné, ou pour apprendre à une personne qu’elle venait de perdre un proche, c’était arrivé plus ‘une fois. Sasha parvenait la plupart du temps à ne pas trop se sentir concernée et heureusement, il fallait être un roc dans ce genre de situation. Mais là… elle ne savait pas, c’était différent.

Ce n’était pas juste apprendre à une élève de Poudlard qu’elle avait une maladie grave, c’était lui apprendre qu’elle était condamnée. Sasha ne savait pas du tout comment elle-même aurait pris la nouvelle si on avait dû lui annoncer ça, qu’il ne lui restait plus beaucoup de temps à vivre. C’était comme perdre tout intérêt dans la vie au final. Même si on ne pouvait pas savoir combien de temps on allait vivre – surtout quand on vivait dangereusement –, il n’y avait aucune raison qu’on ne profite pas de la vie. Et comment profiter de celle-ci quand on savait qu’elle serait courte ? Bref… Zelda et Sasha se trouvaient donc en compagnie du père de la jeune Neils (qui n’était définitivement pas beaucoup plus jeune que Sasha), attendant cette dernière pour lui apprendre la nouvelle. Sasha n’avait aucune idée de comment ça allait se passer et surtout… elle se sentait particulièrement mal à l’aise. Parce qu’elle voyait bien que sa patronne n’appréciait pas la situation et elle osait croire pourquoi, parce qu’elle se sentait impuissante. Et Sasha savait que la sorcière n’aimait pas l’être. Yseult arriva, si guillerette, Sasha ne put s’empêcher de se sentir triste pour elle. Elle ne la connaissait pas tant que ça au final, en dehors de ses visites à l’infirmerie, mais ça n’enlevait pas qu’elle se sentait triste. Son père lui demanda de s’assoir et Zelda décréta qu’il ne fallait pas compter sur elle pour lui dire. Sasha tourna son regard vers le père de la jeune femme, qu’elle connaissait de vu, c’était surement à lui de lui dire. Mais comment un père pouvait-il annoncer à sa fille qu’elle était condamnée ? La jeune femme décida donc de prendre la parole, pour tenter de soulager sa patronne et le père de Yseult, même si ce n’était pas évident.

« Yseult… » Elle se permit de l’appeler par son prénom. « Tu as subis beaucoup d’examen ces derniers temps et il s’avère que… » Sasha marqua une pause, tournant une seconde son regard vers le père de la jeune fille. « Il s’avère que les résultats ne sont pas très bon. »

Yseult regardait les trois personnes présents dans la pièce, l'infirmière de Poudlard, sa nouvelle assistante et son père. Tout le monde avait l'air assez bizarre, et Ys continuait de se demander ce qui se passait de si grave. Zelda commença par dire que ce n'était pas elle qui allait lui dire, alors elle quitta la jeune femme du regard pour la porter sur Sasha, c'était peut-être elle qui allait dire ce qui se passe. Alors elle annonça que les résultats n'étaient pas très bons pour elle. La jeune fille fronça les sourcils et continuait de regarder tout le monde, attendant presque que l'un dise poisson d'avril. Mais après un moment personne ne prononça ses mots "magiques". Donc Ys se dit que les choses étaient sans doute bien plus sérieuses qu'elle ne le pensait.

"Papa....?" fit Ys en se tournant vers son père pour avoir plus de détails sur les choses. Ce dernier soupira et prit la main de sa fille et la serra doucement.
"Tu sais que ton esprit à vécu des choses difficiles, et que tu devais déjà prendre des ... vitamines" fit le père de la jeune fille, il ne savait pas trop quel autre mot employé, car le cas de sa fille était unique, du moins en Grande Bretagne. Il n'y avait aucun cas pour s'aider à trouver un remède. Il leva son regard vers Sasha, ou Zelda qu'elles puissent préciser certaines choses qu'il pourrait oublier. Et puis c'est elles, qui allaient prendre soin de la jeune fille pendant qu'elle serait à Poudlard, c'est à dire encore deux ans.
"Ton corps a subi des dégâts qui ont fragilisé ton cœur." ajouta le père de la jeune fille.
"Et ça veut dire quoi?" demanda Ys, qui ne comprenait pas ce que son père était entrain de lui expliquer.

Zeld l'avait dit, persistait et signait, elle n'avait aucune intention de jouer les oiseaux de mauvais augure, surtout que pour elle, on criait au défaitisme trop vite, et on n'avait pas encore envisagé toutes les options nécessaires. Zeld laissa donc à Sasha le soin d'introduire la nouvelle... Elle le fit de la bonne manière, aux yeux de l'infirmière. Elle lui parla de la batterie d'examens qu'elle avait passé, dernièrement (et effectivement, il y en avait eu un certain nombre) avant d'ajouter que les résultats n'étaient pas très bon. Ce n'était qu'un euphémisme, à bien y réfléchir... Cela n'expliquait pas tout, mais en même temps, ce n'était pas non plus le rôle de Sasha que de balancer toute la vérité de but en blanc. C'était à son père de le faire, puisqu'il était justement présent, ne lui en déplaise et même si ça ne devait pas être simple du tout pour lui non plus. Si elle devait entendre ce genre de mauvaises nouvelles, ce devait être de la part d'un parent, qui la connaissait bien et devait savoir quoi faire de cette information. Et son père, en effet, amorça un début d'explication... L'ennui, c'est qu'il n'alla pas jusqu'au bout, et une fois de plus, Zelda n'avait pas la moindre envie d'y répondre.

"Eh bien, ça veut dire que si on ne trouve pas de remède approprié..."

Elle insistait très franchement là-dessus parce qu'elle voulait qu'il soit bien clair, au moins pour elle, qu'elle n'allait pas juste se contenter de cet état de fait sans essayer d'aller plus loin, c'était vraiment hors de question pour elle de juste s'en remettre à un constat inéluctable sans rien faire pour améliorer les choses, d'une manière ou d'une autre. Mais même dit comme ça, elle ne voyait pas comment annoncer la nouvelle sans que ce soit... brutal. En plus, la délicatesse, tout ça, ça n'avait jamais été la spécialité de Zelda, donc ça n'arrangeait franchement rien.

"Il ne te reste peut-être plus beaucoup de temps... en tout cas moins que la moyenne."

Elle ne pouvait pas être plus précise et intelligible, pour ça il faudrait que elle-même comprenne ce qui arrivait à Yseult.

Le père de la jeune femme expliqua un peu plus la situation, c’était difficile de dire de but en blanc qu’une jeune femme avait moins de temps à vivre devant elle à cause de ce qu’elle avait vécu. Sasha ne se sentait clairement pas à sa place. Mais en même temps, bientôt, elle ne serait plus du tout à sa place dans l’infirmerie de Poudlard. L’homme expliqua donc que le cœur de Yseult était fragilisé à cause de ce qu’elle avait subi. En un sens, il disait un peu plus de chose que Sasha, sans non plus en dire trop. Et forcément, la bleue et bronze se posait encore des questions. Ce fut Zelda qui termina de lui dire ce qu’il en était, que sans remède, elle avait donc moins de temps à vivre que les autres. Enfin, tout était relatif. En réalité, ils ne pouvaient pas savoir de source sûr qu’il n’y avait pas de remède, parce que c’était peut-être encore trouvable. Et moins de temps à vivre… en même temps, qui pouvait savoir combien de temps il allait vivre ? Yseult avait encore pas mal de temps devant elle finalement, même si c’était moins que la moyenne. Suffisamment pour avoir le temps de trouver un remède, par exemple. Et puis, dans tous les cas, rien ne pouvait prédire que quiconque vivrait aussi longtemps. Les accidents, ça arrivait à longueur de temps. Mais bon, tout cela était un autre débat.

« Mais rien ne dit que dans ce laps de temps, il n’y aura pas de remède. » Reprit Sasha qui ne put s’empêcher de se montrer un peu optimiste, juste parce que la situation l’exigeait un peu. Zelda l’avait souligné, la situation était grave s’il n’y avait pas de remède et rien ne disait qu’il n’y en aurait pas. Peut-être pas dans les mois à venir, peut-être que ça allait demander plusieurs années… mais par chance, Yseult avait encore du temps devant. Ses jours étaient comptés oui (comme à peu près tout le monde en ce bas monde en même temps), mais elle avait encore du temps. Et avec un peu de chance, sa situation allait être arrangée. Et elle aurait la même moyen d’espérance de vie que les autres. En espérant qu’il ne lui arrive rien entre temps et qu’elle meurt bel et bien de vieillesse, sinon… la vie serait quand même vraiment dégueulasse.

Yseult ne comprenait pas tout ce qu'était entrain de lui dire son père, et les deux infirmières de Poudlard. En gros, elle n'allait pas vivre trés longtemps. Mais qu'un remède pouvait être trouvé dans ce laps de temps. Bon elle comprenait que son corps avait été fragilisé par sa trop "grande" énergie, elle en dépensait plus qu'elle en avait, et son cœur avait été fragilisé. C’était un peu comme cette histoire. Elle avait entendu que le cœur d'une souris battait autant de fois que celle d'un éléphant.  Mais leur espérance de vie n'était pas vraiment la même, puisqu'une souris vivait que deux ans, alors qu'un éléphant pouvait atteindre facilement les vingt ans, voir bien plus. Donc son cœur battait peut-être deux fois plus vite, et donc elle vivrait deux fois moins.
"Ce laps de temps, on parle de combien de temps?" demanda Yseult. Elle était inquiète évidemment, ce n'était pas tous les jours qu'on annonce quelque chose de ce genre, surtout par son père. Finalement, elle était contente qu'il soit là pour le lui dire, même si elle en avait un peu marre d'être constamment sous surveillance.

"Oh...  une cinquantaine d'années!" répondit le père de la jeune fille, en jetant un coup d'oeil vers les deux femmes pour voir si elle confirmait ou pas sa déclaration. Cela pouvait être moins de temps que ça ou plus, mais c'était dans ce genre là.
"Oh...mais alors ça va!" fit Ys soulagée, elle s'était imaginé bien moins de temps que ça, genre elle allait mourir demain, mais en fait elle avait largement de quoi construire une vie. "Tout va bien, Papa t'a pas à t’inquiéter" fit-elle avec le sourire. Elle ne savait pas trés bien pourquoi son père était aussi inquiet pour elle. Il aura largement le temps d'avoir des petits-enfants. Elle tourna sa tête vers les deux infirmières avec le sourire, pour les rassurer aussi, même si elle ne savait pas si elles s’inquiétaient pour elle, ou non.

C'était vraiment n'importe quoi, ces conneries... Zeld' n'en revenait même pas qu'on fasse comme ça une réunion en grandes pompes avec tout le mélodrame d'ailleurs (à peine si on sortait pas les violons pour compléter le tableau), le tout pour annoncer à une ado qu'il lui restait environ cinquante piges à vivre. Y avait des gens en pleine santé qui dépassaient pas les soixante piges pour des raisons débiles, c'était vraiment con de monter le bourrichon à une pauvre gamine, surtout qu'en cinq décennies, c'était quand même trouvable, un remède, non ? Elle n'était pas à l'article de la mort non plus. Cela aurait été plus simple de juste causer de son état sans évoquer le reste, mais bon... La réaction de la gamine d'ailleurs prouvait à quel point toute cette mise en scène ne rimait à rien. Yseult n'était pas inquiète, traumatisée ou en train de se dire qu'il faudrait qu'elle profite de ces instants comme si c'étaient les derniers, non, elle se disait juste qu'elle avait masse de temps devant elle, et c'est vrai puisque c'était le cas. Conneries, tout ça...

"Oui, t'as raison, faut pas t'inquiéter", grinça l'infirmière, à qui il n'en fallait jamais beaucoup pour que sa patience soit mise à rude épreuve. "Ton cas est unique, alors ça risque de prendre un peu de temps avant de trouver un remède efficace, mais comme ton père l'a dit, y a pas le feu au lac, donc..."

D'accord, elle devrait garder ses remarques pour elle. Mais Zelda n'était pas réputée pour être agréable. Ni pour se la fermer quand une situation lui brisait les noix. Donc à l'heure actuelle, on ne peut pas dire qu'elle faisait beaucoup d'efforts. On le lui avait déjà dit, il faudrait qu'elle modère son langage, encore plus en présence d'élèves et de leurs parents, mais que voulez-vous, on ne se refait pas.

"Je te promets que je trouverais un moyen d'ajouter cinquante ans aux... cinquante, qu'il te reste."

Parce que malgré tout, avec un cas de figure aussi méconnu, on ne pouvait pas passer à côté du risque que la situation empire, et donc, elle n'avait pas l'intention de se reposer sur un constat un peu rassurant. Elle ne voulait pas échouer à sauver cette gamine, comme elle n'avait pas réussi à guérir Olive.

Sasha ne se sentait vraiment pas à sa place en cet instant précis, alors qu’on apprenait à Yseult que sa santé n’était pas au meilleure de sa forme. Elle était l’assistante de l’infirmière, mais ça ne voulait pas dire qu’elle avait réellement sa place. En tout cas, c’était difficile à supporter, parce que forcément on ne pouvait que se sentir particulièrement impuissant.

Et en même temps, quand Sasha entendit le père de Yseult affirmer qu’il lui restait encore cinquante ans à vivre, environ, elle ne put que se dire qu’au final, l’homme faisait peut-être un foin pour rien. Elle aurait déjà de la chance, de base, de ne pas mourir avant ses cinquante ans. Combien de personne avait perdu la vie dernièrement à l’aube de leurs vies d’adultes ? Yseult avait clairement la vie devant elle, Sasha elle-même serait heureuse d’apprendre qu’elle n’aurait pas de souci de santé avant ses soixante ans. Elle ne savait même pas si elle allait vivre si vieille, surtout au vu de sa façon de vivre déjà. Elle avait bien plus de chance finalement de mourir autrement que par sa maladie, que par sa santé un peu fragile. Elle pourrait très bien faire une mauvaise rencontre, on en faisait tous à un moment donné.

La jeune femme prit les choses avec philosophie en tout cas, Sasha laissa le soin à Zelda de promettre qu’elle allait quand même tout faire pour trouver un remède. Forcément, si elle avait cinq décennies devant elle, il y avait quand même de forte chance qu’un remède soit trouvé. La médecine que ça soit magique ou non faisait énormément de progrès ces dernières années. Cela n’étonnerait pas Sasha qu’on trouve une façon d’aider Yseult et au final, son père aurait juste pris le risque de l’inquiéter pour rien. Sasha fini par s’approcher de la jeune élève, un sourire aux lèvres.

« Tu devrais peut-être aller profiter de ton temps libre. » Après tout, à quoi bon la faire rester ici alors qu’elle n’avait clairement pas grand-chose à apprendre en dehors du fait que sa santé lui laissait quand même pas mal de temps de vie.

Ys regarda son père, dans l'histoire, c'était surtout lui qui était inquiet, et pas trop elle. La jeune fille prenait peut-être les choses avec trop de philosophie, dû à son enthousiaste trop prononcé. Mais elle n'avait vraiment pas envie de se prendre la tête avec un potentiel problème, qui n'arriverait d'ailleurs que dans cinquante ans. Il lui aurait annoncé qu'elle allait mourir demain, elle aurait peut-être paniquer un peu plus, mais dans cinquante ans, c"était vraiment trés long pour la jeune fille. Elle fit un sourire à son père pour le rassurer, puis tourna sa tête vers l'infirmière de Poudlard, qui lui promettait de trouver un remède dans le temps imparti. Ys avait envie de lui dire de ne pas se presser, et que tout irait bien. La jeune fille ne se faisait vraiment pas de souci à ce sujet.

La jeune assistante de l'infirmière lui proposa d'aller profiter de son temps libre. Ys lui sourit, elle avait déjà en tête de nombreux jeux à faire avec Sean ou Léo, ou d'autres camarades de classe. La jeune fille se leva et alla déposer un baiser sur la joue e son père, avant de filer comme le vent pour aller rejoindre ses camarades. Elle ne savait pas si son père allait rester u peu pour discuter du cas de la jeune fille avec les deux infirmières, mais Ys s'en fichait un peu, tout ce qui l'intéressait maintenant, c'était d'aller s'amuser avec ses amis. Même si elle avait eu cent ans à vivre, elle n'aurait quand même pas perdu une seule seconde de jeux, surtout si c'était pour embêter ses amis. En chemin, elle croisa son frère, et lui dit que leur père était à l'infirmerie. Puis lui proposa de jouer avec elle, mais le jeune garçon lui dit qu'il allait voir leur père. Ys lui fit un geste de la main, et se mit à courir dans les couloirs du château.