uand on est témoin d'un cambriolage à son propre domicile, forcément, la moindre des choses c'est d'aller porter plainte à qui de droit, d'autant plus si on se fait agresser par le dit cambrioleur. Dans mon cas, je m'en sors bien, j'en ai plus pris dans mon amour propre qu'autre chose mais je me suis vite remis de mon petit duel avec le mage noir qui a failli me mettre à l'amende, et au final, il n'a rien cambriolé du tout... mais ce n'est pas une raison pour ne pas me plaindre à qui de droit pas vrai ? C'est bien pour cette raison que, déterminé et volontaire, je me dirige vers le bureau des Aurors, et plus spécifiquement vers le bureau de Christopher McDowell.
Oui, j'ai des remontrances à formuler, mais ce n'est pas forcément celles qu'on attendrait de moi. Mes griefs sont d'un autre ordre, mais peu importe. Ce qui compte, c'est que je veux des explications, des réponses, et mon vieil ami, ce vieil ami qui fait le mort depuis de trop longues semaines, a franchement intérêt à me les donner sans faire d'histoire.
Dans un premier temps, j'ai compris et respecté le silence de Christopher. Même s'il a pris Pomona sous son aile à ma demande, je sais qu'il s'est attaché à elle, qu'il souffre autant que moi de son sort, alors j'ai laissé couler. Mais le temps a filé, la vie a suivi son cours, j'ai dû faire mon deuil en solitaire, et toujours pas de nouvelle. Ce silence que je respectais jusqu'ici a fini par m'énerver. Oui, je suis en colère contre lui. Pour chaque courrier auquel il n'a pas répondu, pour chaque visite oubliée, pour chaque conversation déclinée, j'ai un millier de reproches à lui formuler. Aujourd'hui, je passe à l'offensive, aujourd'hui, je ne lui laisse pas le choix. Aujourd'hui, je l'oblige à affronter la situation telle qu'elle est. Il est hors de question qu'il me fuie encore, il n'en est pas question.
Sans m'annoncer, je pénètre dans son bureau. Il est là et il est seul, tant mieux. Je m'approche, je plaque le journal, ce fichu carnet qu'on a voulu voler, sur son bureau dans un geste un peu brutal. En résulte un bruit sourd. Tant pis pour la discrétion.
-Tu m'expliques ? dis-je en guise d'introduction.
Le tact attendra, là. Je n'en vois pas la peine.
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Christopher McDowell
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Une journée de plus où je peine à me concentrer sur mes dossiers en cours, une journée de plus où je me laisse dépasser par tout ce qui me bouleverse et m'assaille dernièrement. Je fais de mon mieux pour garder la tête froide, pour rester aussi sûr et pragmatique, d'ordinaire, mais ce n'est pas simple tous les jours. Purdey me manque, mon fils me manque, et à l'heure actuelle, j'ai le sentiment qu'en un claquement de doigts, mon monde pourrait s'effondrer, s'écrouler. Le monde périclite, ce n'est pas nouveau, mais je fais de mon mieux pour le maintenir droit en attendant d'avoir les outils en mains pour le reconstruire et le rendre meilleur. Objectif utopiste, c'est vrai. Mais je pense qu'il faut être utopiste aussi pour être Auror, sans quoi la motivation n'est pas présente, il n'y a pas de motivation du tout... Cela dit, je peine à la trouver, aujourd'hui, la motivation, et ce n'est peut-être pas la tornade qui déboule dans mon bureau qui va aider. Henry est là, il se précipite dans mon bureau sans s'annoncer, il pose violemment quelque chose sur mon bureau, me demande de m'expliquer.
Je suis un peu pris au dépourvu, il faut bien le dire. J'ai évité Henry, j'ai fui toute conversation avec lui depuis l'"arrestation" de sa nièce, incapable de soutenir sa douleur en sachant que je pourrais la soulager en une révélation. Je me saisis du cahier compromettant. Un cahier tout simple à la reliure noire. Au début, je ne comprends pas, jusqu'à dénicher l'inscription sur sa tranche. Le fameux journal. Comment Henry l'a-t-il trouvé ? Je pense que la réponse est assez simple, le journal était chez lui dans tous les cas. Mais comment peut-il savoir que ce journal a de l'importance, c'est ça que je ne comprends pas. La conversation que nous nous apprêtons à avoir promet d'être compliquée, ça je le constate tout de suite. Mais je ne vais pas me dérober, cette fois. En même temps, ce n'est pas comme si j'avais encore le choix. Je lui dois la vérité. Il me demande de lui expliquer, mais je ne sais même pas par où commencer. La situation me dépasse, et voir mon ami en souffrance se révèle toujours aussi occupé.
-Qu'est-ce qui s'est passé ?
Henry Fitz
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e mentirais, et effrontément ne vous en déplaise, si je devais affirmer que j'attendais de la part de mon interlocuteur une réponse directe et détaillée. C'est bien ce que j'espère obtenir au bout du compte, mais je n'ai pas la bêtise de penser qu'il me suffira de claquer des doigts pour avoir gain de cause, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne, et j'en ai bien conscience. Parce que je connais Christopher depuis une éternité, donc je sais exactement comment il fonctionne et quoi attendre de sa part. Sa réponse ne m'étonne pas du tout, du coup, parce que je sais que je le prends au dépourvu. Cela ne m'empêche pas de me sentir agacé pour autant, mais ça, c'est normal, je suis sur les nerfs. C'est le cas depuis le décès de ma nièce, mais ça a empiré récemment et sans franchement de surprise, parce que je suis pris dans un engrenage dont on m'empêche de connaître et de comprendre la mécanique, et ça suffit comme ça, je n'en peux plus. Je ne veux plus vivre comme ça. Je pensais que Christopher était dépassé comme moi, qu'il n'avait aucune réponse à mes questions, mais aujourd'hui, je n'en suis pas si sûr. Et je veux qu'il m'explique.
-Un sorcier est entré par effraction chez moi, au beau milieu de la nuit, j'explique. Il cherchait ça, j'ajoute en adressant un regard en biais au journal. Il m'a rien fait, je précise d'office parce que je sens qu'il va me poser la question même si je me trompe peut-être. Mais c'était juste. Je marque une pause. Regarde mon interlocuteur dans le blanc des yeux. Qu'est-ce qui se passe, Christopher ? Pourquoi tu me fuis comme ça ? Et dis pas le contraire. Je veux bien que ce soit dur pour toi, mais pour moi aussi, figure-toi. Parce que c'est ma nièce. Putain. C'était ma nièce. C'est horrible de le dire. C'est encore plus horrible de le penser. Qu'est-ce qu'il lui est arrivé ? je reprends, très sérieusement.
Je ne parle pas de la partie "baiser du détraqueur", ça j'ai bien capté, je parle du reste. Et je refuse catégoriquement d'entendre une demi-réponse, cette fois.
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Christopher McDowell
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Je suis estomaqué, pour ne pas dire choqué, quand j'apprends ce qui est arrivé à Henry, et aussitôt la culpabilité m'assaille. Je pouvais bien prétendre lui cacher la vérité pour son propre bien, même si cela me faisait du mal, au fond, mais là, je sais que je n'ai plus vraiment d'excuse (si j'en ai eues un jour), parce qu'il aurait bien pu jouer sa vie sans savoir pourquoi. Dès lors que j'apprends qu'un mage noir s'est infiltré chez lui, j'ai l'intention de lui demander, de lui demander, d'office, s'il lui est arrivé quelque chose, s'il a été agressé ou blessé, mais Henry devance ma question et m'apprend qu'il ne lui est rien arrivé, non. Aussitôt, je ne peux m'empêcher de me sentir soulagé, même si cela ne change rien au fait que s'il ne lui est rien arrivé, il aurait pu lui arriver quelque chose (comme il le dit lui-même, c'était "juste").
Alors je ne dis rien, et à la place, je me laisse, sans surprise, assaillir de questions. Je me doutais que ça arriverait, parce que Henry est intelligent. Ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace, et il a bien vu que quelque chose n'allait pas dans mon comportement. vu les récents événements, il pouvait peut-être croire cette distance imposée normale au début, mais ça ne peut plus être le cas maintenant. Et au fond, même s'il n'est pas très plaisant d'être harcelé de questions comme je suis en train de l'être, je crois bien que ça m'ôte une épine du pied. Cet abcès avait besoin d'être crevé, et maintenant, il va l'être, parce que je n'ai plus le choix. Cacher la vérité plus longtemps à Henry, c'est mettre sa vie en danger. Je ne peux pas prétendre ne rien en savoir à présent. Avant de répondre quoi que ce soit, je jette un oeil rapide autour de moi et lance des sortilèges d'insonorisation tout autour de nous. S'il y a une conversation qu'il s'agirait que personne ne capte au vol, c'est bien celle-ci.
-Le mage noir qui est entré chez toi travaille à la solde d'un sorcier plus puissant, qui fait beaucoup parler de lui en ce moment. Je ne précise pas qu'il s'agit du mage noir à la tête de mort, je pense que Henry a fait le lien depuis longtemps. Pomona est sur sa trace depuis un bon moment, avant même que les Aurors ne s'y intéressent ou qu'elle ait rejoint le bureau. Je parle de Pomona au présent. Inutile de lui faire plus de mystère. Elle a fondé un groupe de résistance pur s'opposer à lui, et c'est pour ça qu'il a cherché à la faire taire. Je baisse le ton. Mais j'ai fait ce qu'il fallait. Je marque une pause. Henry, Pomona est toujours vivante.
Henry Fitz
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e m'attendais à devoir insister encore davantage, mais cela ne s'avère pas nécessaire. Il a dû comprendre que j'insisterai, que je ferai le pied-de-grue dans son bureau jusqu'à ce qu'il accepte enfin de me dire tout ce qu'il sait. Il ne peut pas m'ôter le fait que je suis celui qui mérite le plus de connaître toute la vérité. Et après ce que j'ai vécu, alors que j'aurais totalement pu y passer, j'ai quand même l'impression qu'il est vraiment grand temps de lever tout malentendu une bonne fois pour toutes, et donc, quand il accepte enfin de répondre à toutes mes interrogations, je l'écoute attentivement sans envisager une seule seconde de l'interrompre. C'est maintenant que je vais peut-être comprendre enfin ce qui se passe. Et même si j'étais prêt à envisager à peu près tous les scénarios possibles et envisageables, je tombe quand même des nues quand j'apprends toute la vérité.
Quand mon interlocuteur me dit qu'il est à la solde d'un mage noir bien plus puissant, je suis prêt à l'entendre, et ça ne me surprend pas tant que cela, ce qui m'étonne par contre beaucoup plus, c'est ce qu'il ajoute. Pomona, seule sur sa trace, Pomona à la tête d'un réseau de résistance. D'un côté, je l'en sais capable, et ça explique tout un tas de choses aussi, d'un autre, je suis quand même totalement pris au dépourvu, parce qu'entre la théorie et les faits, il y a un gouffre sans fond. Et Christopher vient d'établir un pont entre les deux. Je suis déjà totalement sous le choc. Mais ça c'est rien, parce qu'il manque encore une information essentielle. Et qui change tout. Il a fait ce qu'il fallait, Pomona est vivante.
-Elle est en vie... ? je répète sous le choc. Je me sens à la fois proche d'un soulagement immense, à l'idée que ma nièce soit toujours vivante, et d'un autre côté, j'ai peur d'avoir mal compris, j'ai peur que Christopher m'arrache cet espoir qu'il a si vite insufflé en moi. Comment ?
Comment ? pour poser en substance tout un tas d'autres questions ? Comment s'y est-il pris ? Où se trouve-t-elle ? Est-ce qu'elle va bien ?
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Christopher McDowell
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Henry est sous le choc. Je le connais depuis le temps, alors je trouve ça flagrant... mais je suppose que c'est parce que ça l'est. Il est impossible qu'il accueille cette nouvelle en se montrant insensible. Il a été trop touché par la "mort" de sa nièce. Et maintenant, alors qu'il parvenait à peine à faire son deuil, il doit accepter que celui-ci n'avait pas de sens. Il doit admettre que l'espoir est permis. Et il doit accepter mon mensonge, également, ce qui n'est pas rien, il faut quand même le dire. Au moins, il ne remet pas mon propos en question, il a l'air de me croire... Je sens que c'est difficile, parce qu'inattendu comme pas possible... mais il me croit bel et bien. Et maintenant, il demande des explications. Les comptes que j'ai à lui rendre ne sont pas ceux qu'ils s'imaginaient, mais ça ne change rien au fait que oui, j'ai bel et bien des comptes à lui rendre, je dois bel et bien me justifier. Je ne sais pas si c'est le moment (je commence à penser que oui, le secret en est resté un trop longtemps, il est nécessaire de passer à autre chose maintenant. Par contre, ce n'est clairement pas le lieu. D'ailleurs, je ne peu pas m'empêcher de jeter des regards tendus autour de moi.
-Il vaut mieux qu'on parle de tout ça ailleurs, d'accord ?
Je ne lui laisse pas le choix malgré tout, je me lève et je l'invite à me suivre. Je ne prononce pas le moindre mot durant tout le trajet, et j'attends simplement que nous soyons suffisamment éloignés du ministère. Quand je suis sûr que nous sommes à l'abri des oreilles indiscrètes, j'accepte de reprendre la parole, toujours à voix basse malgré tout. Méfiance est mère de sûreté. C'est comme ça que je le vois, que je le considère. Je suis sur des charbons ardents depuis un bon moment. Ce qui est assez compliqué.
-J'ai mis en scène leur arrestation à Azkaban et je les ai conduits en lieu sûr. Je ne lui communique pas l'adresse tout de suite, pas parce que je ne veux pas la lui donner mais parce que je veux réduire les risques. Elle va bien, j'ajoute, sentant la prochaine question à venir.
Henry Fitz
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l suggère de discuter de tout ça ailleurs, et je ne vais pas m'y opposer. Je suis d'accord, l'endroit n'est pas bien choisi, et vu ce que je suis en train d'apprendre, il vaut mieux qu'aucune oreille indiscrète n'intercepte notre discussion. Ce serait le pire scénario possible. Nous quittons donc le ministère et je suis les pas de Christopher sans réfléchir, et sans protester. Je sais qu'il ne se livrera pas si nous restons dans son bureau, alors nous avançons dans un silence très oppressant, car c'est difficile pour moi de contenir toutes les questions que j'ai à l'esprit, et en même temps, je ne veux pas saborder tout le travail de Christopher, tous les risques qu'il a pris, par pur égo.
Alors je ne dis pas le moindre mot jusqu'à ce qu'il détermine qu'il peut prendre la parole. Il ne dit pas grand chose, mais la situation suffit. En même temps, il me dit tout ce que je veux entendre. Il a mis en péril son travail et son intégrité d'Auror afin de voler à la rescousse des condamnés, qu'il a prétendu conduire à Azkaban alors qu'en fait il les a menés en lieu sûr. Il anticipe ma question avant que j'ai besoin de la poser. Forcément, il sait que je suis concerné par le sort de ma nièce. Plus que quiconque. Ou peut-être autant que lui. Quand il me dit, une bonne fois pour toutes, qu'elle va bien, un poids gigantesque glisse de mes épaules, elle est en vie, et mieux encore, elle va bien, impossible d'imaginer l'ampleur de mon soulagement. Je prends Christopher dans mes bras. Ma colère s'est éteinte, je n'éprouve plus qu'une immense gratitude, à présent.
-Merci. Quand je le libère de notre étreinte, je ne me prive pas quand même de lui partager ce que je pense malgré tout. Mais tu aurais dû me le dire. Même s'il le fait maintenant, j'estime que si quelqu'un devait être au courant depuis le début, c'est tout de même moi. Elle est où ? Je veux la voir.
Bien sûr, maintenant que je sais qu'elle est toujours en vie je veux la voir. Je me doute qu'il ne va pas pouvoir m'y conduire tout de suite, mais je ne lui laisserai pas le choix.
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Christopher McDowell
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La colère semble avoir laissé place à la gratitude, et Henry me serre dans ses bras. J'apprécie qu'il ne m'en veuille pas davantage, qu'il comprenne les raisons de mon silence et qu'il ait aussi conscience des sacrifices auxquels j'ai dû consentir pour sauver sa nièce. Une seule chose est importante pour lui, et je le sais bien : Pomona est vivante, et elle est en bonne santé, il n'a sans doute pas besoin d'en entendre davantage, même si je me doute de la prochaine étape. En effet, je le vois mal se contenter de ma parole. Même s'il me croit, parce qu'il sait bien que je ne lui mentirais pas (même si je lui ai menti jusqu'ici, mais on va dire que c'était une exception), il a besoin de la revoir, et c'est entièrement normal, il a cru que sa nièce était morte. S'il y a quelqu'un qu'il doit souhaiter serrer dans ses bras, je me doute qu'il doit s'agir de Pomona, et ça finira par arriver. Maintenant que Henry sait, je comprends qu'il est temps de lever le secret et de prévenir tout le monde, pas seulement Henry mais toute la résistance. Même si j'ai peur que ce soit trop tôt, je ne peux que voir que nous stagnons. Nous avons les meilleures cartes en mains. Il faut que nous passions à l'offensive. Mais je ne peux pas tout bouleverser, ici et maintenant, pour lui donner satisfaction immédiatement, même si ses paroles en disent long sur ses intentions.
-Je préfère ne pas t'en dire plus, tout de suite, dis-je alors en baissant encore le ton, alors qu'il n'y a normalement aucun risque pour que qui que ce soit nous surprenne. Mais j'ai été pris de court, incapable de savoir si nous sommes suivi, je ne veux pas prendre ce risque. Mais je te promets que je vais te conduire à elle, il faut juste que tu me laisses le temps de m'organiser. Pour leur sécurité.
Parce que oui, depuis tout à l'heure, nous parlons de Pomona, mais il ne s'agissait pas seulement d'elle. Elle est le sujet qui nous concerne le plus, mais elle n'est pas la seule impliquée, et cette affaire nous dépasse. Aucune décision ne doit jamais être prise de façon inconsidérée. Nous devons tous être prudents et parcimonieux.
Henry Fitz
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e ne sais pas pourquoi, mais je la sentais venir, cette réponse. Je me doutais que ça n'allait pas être aussi simple. Déjà que j'ai mis beaucoup de temps à lui tirer les vers du nez, je me doutais que la suite n'allait pas être simple. J'ai envie de me montrer impatient (en même temps, je considère que j'ai suffisamment plaisanté comme cela), j'ai envie de lui dire qu'il n'obtiendra mon pardon que s'il me conduit à ma nièce, mais je ne crois pas que je serais très crédible, et même, je serais très injuste. C'est vrai que je lui en veux de m'avoir menti, de m'avoir laissé me tourmenter tout seul dans mon coin en faisant mine de me tourner le dos. Mais en même temps, il a sauvé la vie de Pomona, comment est-ce que je pourrais le détester réellement ? Déjà, c'est mon meilleur ami, je ne risque pas de le détester un jour, du coup. Mais en plus, ce qu'il a fait, les risques qu'il a pris, sont suffisants pour que je prenne sur moi. N'empêche que je suis comme une cocotte-minute. Il ne me fera pas attendre trop longtemps. Après un moment, je finis donc par acquiescer, même si un un peu à contrecoeur.
-D'accord..., je soupire.
Je peux comprendre où il veut en venir. Il a réussi à cacher Pomona et ses camarades, il est parvenu à faire en sorte qu'elle soit en sécurité et que personne ne soupçonne que ces jeunes que l'on soupçonnait à tort d'avoir tué l'ancien ministre sont encore en vie. Il a fait fort, et si tout devait être gâché à cause de moi, je m'en voudrais éternellement. Ce n'est pas moi qui ai la maîtrise de la situation, il faut que je participe à ce que Christophe a élaboré dans mon dos. C'est vrai, j'aurais préféré être prévenu, mais c'est comme ça, je ne l'ai pas été, alors plutôt que de râle constamment, et de jouer les agacés, je vais plutôt faire en sorte de partager du mieux possible le fardeau qu'il a porté tout seul jusqu'ici. Et oui, j'aurais voulu faire autrement mais bon.
-Mais t'as intérêt à faire vite, je le préviens tout de même.
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Christopher McDowell
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Henry choisit de ne pas insister davantage et de me laisser le temps de... disons, coordonner tout ça avant de lui permettre de revoir sa nièce. Il n'y a pas à dire, cela m'arrange grandement, car j'aurais été bien incapable de gérer à la fois cette situation complexe et la crise d'humeur de mon meilleur ami. Je comprends très bien ce qui le fait réagir ainsi, ne vous méprenez pas, et j'estime que c'est parfaitement normal, d'ailleurs, même (ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit), mais je ne peux pas me permettre de jouer les sentimentaux dans les circonstances actuelles, je dois m'efforcer d'être pragmatique, pour faire en sorte que la situation, qui pour le moment a réussi plus ou moins, par on ne sait trop quel miracle, à jouer à notre avantage, demeure ainsi, un avantage pour nous. Déjà, je suis soulagé de lui avoir partagé mon secret, de ne plus avoir besoin de garder cela pour moi.
Cela me retire un point, m'ôte une épine du pied, honnêtement. Rien n'est fait encore, mais il sera plus simple d'appréhender la suite en bonne entente et sans secret si Henry est au courant et me soutient dans ma démarche. Je hoche la tête quand Henry me demande, quand même, de ne pas traîner la patte. Qu'il ne se fasse aucune inquiétude à ce sujet, je n'ai pas la moindre intention d'attendre encore davantage. Nous avons fait un premier pas en avant, ça y est, il s'agit à présent de conserver notre avantage et de ne pas le perdre. C'est ce qui reste d'être le plus compliqué, mais j'ai confiance, quand même. Surtout que je ne suis enfin plus seul, et cela fait une différence appréciable.
-C'est promis, je lui dis avec tout le sérieux possible pour ne pas lui permettre de douter de mon discours.
Je n'ai pas envie de perdre plus de temps. Après tout, ce n'est jamais que la pure vérité. J'estime que nous avons assez tergiversé comme ça. J'ai laissé le temps nécessaire pour apaiser tout éventuel soupçon, mais maintenant, nous devons passer à la vitesse supérieure.
-Il faut que je retourne travailler. Je te tiens au courant, d'accord ?
Et c'est la vérité pure et simple. Je ne mens pas.