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#Sujet: Flash-back - The point of no return - Joan Jeu 25 Fév - 15:16
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
Elle attend, patiemment. Nerveusement. Elle ne comprend pas pourquoi elle est aussi nerveuse. Elle veut prendre sa fébrilité pour de l'excitation. Elle n'a pas peur, non, Octavia Yaxley ne peut pas avoir peur, mais elle est impatiente. Oui ça doit être ça, de l'impatience. Ou non, en fait, elle a bel et bien peur. Elle doit faire les choses bien, elle doit faire ses preuves, donner un signal par un acte fort et radical. Elle le sait et elle en a conscience depuis un moment. Elle n'a pas su attirer son attention quand il était encore à Poudlard, elle était sans doute trop jeune pour ça, mais maintenant, elle a le bon âge, elle se sent prête, déterminer, et elle veut lui faire signe, elle veut que ce soit grandiose, qu'il ne puisse pas passer à côté.
Il ne lui a pas été difficile de trouver sur qui jeter son dévolu. Elle a bien sûr pensé à l'insupportable Augusta, mais la miss est de sang pur, même si elle trahit complètement son sang et sa famille, elle n'est pas forcément la cible la plus appropriée. A l'inverse de celle qui devrait la rejoindre incessamment sous peu, maintenant, à savoir Greene-Colton, qui concentre aisément tout ce qu'Octavia déteste le plus chez autrui : un sang impur, une grande gueule, des convictions politiques bas de plafond... Elle ne manquera à personne.
Octavia a tout prévu. Tout devrait bien se passer, conformément à ses plans. Elle a trouvé un prétexte pour faire venir la rouge et or dans ce cachot auquel elle a appliqué tous les sorts adéquats pour qu'une fois toutes deux enfermées à l'intérieur, personne ne puisse les entendre. Elle sait que c'est à double tranchant. Si Joan doit se défendre un peu trop bien, ça pourrait tout à fait lui retomber dessus, mais elle compte sur l'effet de surprise.
La rouge et or ne sait pas ce qui l'attend alors qu'Octavia, elle, a toutes les cartes en mains, et la ferme intention d'en découdre. Au-delà de ses motivations les plus nobles, se défouler sans restriction sur Joan sera un bonus. Le matin même encore, elles s'étaient pris la tête dans les grandes largeurs, c'était d'ailleurs ce qui l'avait convaincue de précipiter son projet, quitte à commettre d'éventuelles erreurs.
Elle tourne et retourne sa baguette autour de ses doigts, impatiente. Une part d'elle a envie que Joan ne vienne pas. Elle ne le dira pas, elle ne se l'avouerait pas même à elle-même, mais c'est le cas, elle est nerveuse, très nerveuse, et elle a envie de repousser le moment, et en même temps, il est temps. Il faut bien se jeter à l'eau, à un moment ou à un autre. C'est Joan qui doit se sentir nerveuse. Pas elle. La porte du cachot s'ouvre enfin. On y est.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Lun 8 Mar - 9:11
Joan & Octavia
The point of no return
Je suis d'une humeur massacrante. La défaite de l'équipe de Gryffondor contre celle de Serpentard de ce week-end me reste en travers de la gorge. Le pire, c'est que pour une fois, je veux bien avouer qu'ils ne l'ont pas volé, cette victoire. Ils restent des serpentards, donc on va pas dire non plus qu'ils ont tout fait comme il fallait, mais pas de faute majeure et un rattrapage brillant grâce à la récupération in extremis du vif d'or sous le nez de notre attrapeuse. Ils ne l'ont pas volé, et même si je suis compétitrice, je pourrais passer outre, mais c'est sans compter sur la vanité des vert et argent qui nous agitent leur victoire sous le nez sans discontinuer depuis plusieurs jours, là.
Ajoutez encore à ça mon devoir de métamorphose complètement foiré du matin, et vous comprendrez que ma patience est à bout. Alors quand, en plus, Yaxley m'est rentrée dans le lard ce matin-là, bah j'ai répliqué, au bout d'un moment, faut pas déconner. Le ton est monté, fort, mais entre nous, c'est pas quelque chose d'inédit. Mais ça en est resté là, on est parties chacune dans notre coin, ça valait mieux, et la journée s'est poursuivie, comme d'habitude.
C'est sur les coups de midi que j'ai reçu une invitation à me rendre dans les cachots le soir même. Forcément que j'ai trouvé ça suspect. Est-ce que j'en ai parlé à quelqu'un pour autant ? Non, parce que des fois, je suis un peu bête. Bête et curieuse. Cela aurait été simple d'ignorer ce mot et de passer la soirée tranquillement à bavarder et blaguer avec Augusta auprès du feu... mais je suis une tête de mule. J'ai inventé l'excuse bidon d'aller chercher deux-trois trucs en cuisine (mais je pensais y faire un détour tant qu'à faire, histoire de joindre l'utile à l'agréable), et je me suis donc rendu au point de rendez-vous. "Ah merde, c'était donc toi mon admiratrice secrète, la déception", je raille quand je découvre, dans le cachot abandonné, Yaxley en personne, qui a l'air de m'attendre depuis plusieurs bonnes minutes.
Les Serpentard et leur goût pour le mélodrame. D'accord, on n'est pas toujours mieux chez les Gryffondor, mais on aurait tendance à étaler notre linge sale devant tout le monde, pas à faire ça dans l'inconfort humide d'un cachot hyper glauque. Au fond, je me doutais qu'il s'agissait d'elle. A la limite, je suis même surprise qu'elle ne m'ait pas directement provoquée en duel. Elle a pas dû être fichue de se trouver un second, c'est ce qui arrive quand on est antipathique au point de ne même pas réussir à se faire des amis dans son propre camp.
"Qu'est-ce que tu me veux ? Je peux savoir le pourquoi de cette mise en scène ?"
En fait, je m'en doute. Si mes doigts se crispent autour de ma baguette au creux de ma poche, ce n'est pas pour rien. Je me doute, j'essaie surtout de gagner du temps... J'ai vraiment pas envie de me lancer là-dedans.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 7 Avr - 14:55
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
Octavia adresse à Joan un sourire pincé quand cette dernière fait montre de l'humour qui la caractérise, et qui aux yeux de la vert et argent n'a rien de fin ni encore moins de drôle. Elle ne sait pas comment ses amis font pour la supporter, décidément, la moindre saillie drolatique de son interlocutrice lui font penser aux efforts absurdes d'un clown triste, totalement déphasé. Au moins, quand Octavia en aura fini avec elle, Joan perdra toute envie de rire, et cette pensée conforte l'adolescente dans sa décision.
Elle se concentre sur tout ce qu'elle déteste le plus viscéralement chez la rouge et or : son attitude indolente, son humour au ras des pâquerettes, sa nonchalance insupportable, tout ce qui lui permet de convoquer en elle suffisamment de rage pour pouvoir la laisser s'exprimer en temps voulu. Elle ne compte pas faire de quartier, ni montre de la moindre pitié. Elle sera intransigeante, elle sera sans pitié, et elle ne s'excusera auprès de personne si ce n'est avec une hypocrisie pure, c'est ce qu'elle s'est promis, et vu ce qui est en jeu, c'est ce à quoi elle se tiendra quoi qu'il advienne.
Octavia ne répond pas tout de suite, elle prend son temps. Elle veut donner le sentiment de dominer la situation du début à la fin. Est-ce que c'est vraiment le cas ? Pas forcément, mais il faudra bien qu'elle donne le change malgré tout. La vert et argent a la ferme intention de mener ce règlement de compte d'une main de maître, et sans laisser la moindre bribe d'opportunité à son ennemie affichée de se dérober. A peine veut-elle lui laisser l'opportunité de répliquer, ce n'est pas le but non plus. Pour commencer, elle verrouille la porte du cachot avec soin, afin de s'assurer que personne ne vienne les déranger, et ajoute des sortilèges d'insonorisation à ceux dont elle s'était déjà servis afin de s'assurer que personne ne vienne contrarier ses projets et n'aille interrompre leur confrontation.
« Est-ce que tu as dit à quelqu'un où tu étais, ce que tu faisais ? » demande-t-elle posément. « J'aimerais qu'on parle, toutes les deux, mais d'abord, je voudrais que tu me passes ta baguette, tu veux bien ? »
Elle ne voudra pas, mais ce n'est pas grave : Octavia la lui prendra de force, ça lui est égal. Ce qui lui importe, c'est surtout, c'est de gagner du temps, avant de passer à l'offensive. Pour garder contenance ou parce qu'une part d'elle a peur de ce qu'elle s'apprête à faire ? Elle n'en dira rien. Elle préfère ne rien en dire. C'est plus simple de cette façon.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Ven 16 Avr - 8:17
Joan & Octavia
The point of no return
Si j'avais un doute quant au fait d'être prise au piège, là je suis fixée, Octavia ne me laisse aucun doute sur cette question alors qu'elle verrouille l'issue avec précaution, ajoute des sortilèges afin de s'assurer que personne ne sera capable de nous voir ou de nous entendre... Moi, de mon côté, je préfère ne rien dire, ne rien faire... Je me dis que garder mon calme, dans cette situation, est encore le mieux que je puisse faire. Il est préférable en effet que je ne m'emporte pas, que je garde mon calme. Elle veut me faire paniquer, elle veut m'impressionner, c'est tout, et je sais pertinemment que si rester calme risque de la mettre en colère, je préfère encore ça au fait de la voir jubiler d'avoir su me mettre en état de panique. Non, je n'ai pas peur d'elle. Je n'ai aucune raison d'avoir peur d'elle. Elle ne m'impressionne pas. Ce n'est pas le premier conflit entre nous. J'en gagne certains, j'en perds d'autre, je crois qu'on a cessé de faire le compte depuis un moment, tous les deux. "Tu crois vraiment que ton petit numéro m'impressionne ?" je lui réplique en plantant mon regard dans le sien, regard difficile à discerner dans la pénombre mais je ne baisse pas les yeux pour autant.
Je veux qu'elle comprenne que je ne suis pas intimidée. Elle aime faire dans le grandiloquent, mais ça ne m'inquiète pas le moins du monde. Oui je ne veux pas que ça m'inquiète. C'est un jeu. Un peu stupide et grandiloquent. Bref, c'est un jeu à son image, un jeu idiot et qui finira idiotement, comme n'importe quel autre jeu auquel on a passé l'âge de jouer aussi bien elle que moi. Donc non, je ne vais pas me laisser inquiéter, ni intimider, il en est tout à fait hors de question.
"Et si tu me passais la tienne, plutôt ?" je lui suggère alors, tentant de distinguer ses traits dans la pénombre de la pièce, ce qui n'est pas chose facile. Il va être difficile de lancer un sort à l'aveugle mais je m'y risque quand même, sans être sûre de toucher ma cible. "Expelliarmus !"
J'entends le bruit d'un objet qui tombe et qui cogne contre le sol de pierre. J'ignore s'il s'agit bel et bien de sa baguette ou si elle me le faire croire dans l'intention de me piéger. Maintenant, c'est à qui piégera le mieux, non, à qui humiliera le mieux l'autre. J'ai envie de dire que l'humiliation, c'est le rayon d'Octavia bien plus que le mien. Mais j'ai quand même de la ressource. Suffisamment de ressource, je pense, pour ne pas m'en laisser compter et prendre l'ascendant sur elle. Elle ne m'aura pas comme ça, je refuse qu'elle m'ait comme ça. Parole de Colton.
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Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Ven 23 Avr - 8:02
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
Octavia affiche un fin sourire. Joan a beau prétendre ne pas être impressionnée, la vert et argent est convaincue qu'elle n'en mène pas aussi large qu'elle le prétend... parce qu'elle devine que si la mise en scène est grandiloquente, à l'image de celle qu'elle a orchestrée. Si la rouge et or ne veut pas être impressionnée, ça lui passera. L'adolescente fera tout pour que ça lui passe. Elle sait où est son intérêt, elle sait qu'elle fait ce qu'elle doit faire. Elle veut croire qu'elle sera capable, en plus, d'en tirer une certaine satisfaction. Il suffit qu'elle se remette en mémoire toute cette fois où elle aurait voulu s'en prendre à elle dans des dimensions plus impressionnantes et s'était finalement abstenue.
Il suffit qu'elle se souvienne d'à quel point elle aurait voulu, parfois, faire qu'elle ne soit plus jamais capable de lui adresser le moindre sourire narquois, la moindre remarquer désagréable et pernicieuse. Bon, c'est certainement elle qui a commencé dans ce registre, mais la politique de "ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu'ils te fassent", elle ne connaît absolument pas, c'est pas son truc. Impressionnée ou pas, il va falloir que Joan finisse par l'être. Mais si elle veut attendre qu'il soit trop tard pour ça, c'est son problème, bien sûr.
Joan ne s'en laisse pas compter... De sa part, il ne fallait pas s'attendre à autre chose, évidemment. Elle n'a jamais été du genre à lui faciliter la tâche, c'est bien le problème... Elle aurait dû lui retirer sa baguette d'office, mais elle avait estimé maîtriser la situation. Bien sûr, maintenant, elle regrette, même si elle ne compte pas s'en laisser compter pour autant. Elle n'a pas le temps d'intervenir quand Joan lui adresse un "expelliarmus" bien maîtrisé qui atteint l'effet escompté. Car, en effet, sa baguette lui échappe immédiatement des mains et vient valdinguer quelques mètres plus loin.
« Espèce de... »
Elle ne finit pas sa phrase. Pas besoin, pas vrai ? Elle considère que l'étincelle de fureur dans son regard parle pour elle-même. Elle veut la jouer comme ça ? Eh bien d'accord. Elle ne pourra pas se plaindre ensuite que ce combat ne se fasse pas à la loyale. Alors, c'est vrai, ça n'avait jamais été le but de la manoeuvre, mais là, ça ne risque définitivement plus de l'être.
Elle se précipite sur sa camarade sans vouloir lui laisser le temps de répliquer ou d'intervenir. Elle veut la projeter au sol et cherche à présent à lui arracher sa baguette des mains. Dans tous les cas, attaquer Joan avec sa propre baguette est toujours la meilleure façon de s'y prendre. Merci pour la suggestion silencieuse, Joan.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Lun 26 Avr - 8:14
Joan & Octavia
The point of no return
J'aurais été ravie, vraiment, de savoir de quel nom d'oiseau Octavia Yaxley avait l'intention de m'affubler, mais la miss ne va pas jusqu'au bout de ses propos. Je ne pense pas que ce soit pour épargner mes chastes oreilles, plutôt par accès de rage, parce que j'essaie d'avoir le dessus sur une situation qu'elle pense pouvoir mener de bout en bout, et elle déteste ça. Eh bien, si elle déteste ça, c'est son problème. Je n'ai aucune intention de m'excuser de mon comportement, évidemment. Je défends mes intérêts, je "sauve ma peau", et je lui prouve au passage qu'on ne s'en prend pas à Joan Greene-Colton impunément. Elle a cru quoi ? Que je suis une proie facile ? Je ne suis absolument pas une proie facile, non. Quand on m'attaque, je me défends, et ensuite, j'attaque de plus belle. Il n'y a rien, absolument rien que je redoute. Je ne dis pas que je me sens totalement à l'aise dans ces circonstances, parce que je n'y comprends pas tout.
Je veux dire, ça a toujours été la guerre, entre nous. Pour le coup, ce n'est pas du tout quelque chose de nouveau. On s'est toujours haïes cordialement, et on se l'est toujours dit l'une à l'autre sans aucun détour. Mais que ça ait été la guerre ou non, ça n'est jamais allé aussi loin avant... Et je n'ai pas l'impression d'avoir dit le mot de trop, d'avoir eu cet impardonnable écart de conduite qui justifierait tant de haine. Non, j'ai juste le sentiment qu'elle a décidé ça comme ça, d'un coup d'un seul, du fait qu'elle allait en découvre avec moi ce soir. C'était sans compter après mon instinct de préservation. Je n'ai aucune intention de la laisser faire. Malheureusement, entre mes intentions et les circonstances... Il se peut bien que je me laisse dépasser plus que je ne le voudrais.
Je n'ai pas le temps de me défendre ou de lui adresser un nouveau sort quand elle se précipite sur moi. Je suis totalement prise de cours. Elle fond littéralement sur moi et me précipite au sol. Mon dos cogne douloureusement contre la pierre et j'ai heureusement le réflexe de faire en sorte de garder la tête levée pour que cette dernière ne suive pas le même exemple. Je suis un peu sonnée, et non, je n'ai pas le temps de me relever ou de riposter avant qu'elle ne parvienne à s'emparer de ma baguette. Eh merde... J'espère que ma baguette refusera de lui obéir comme il faut, sinon je suis dans une merde noire.
"Rends-moi ma baguette !" je lui ordonne avec le plus d'autorité possible.
Mais elle ne m'écoutera pas, de toute évidence. Il faut que je m'arrange pour la récupérer. Je fais de mon mieux pour la lui arracher des mains. Je lui agrippe son poignet, je tente d'atteindre ses côtes avec mes genoux. Je veux lui faire du mal avant qu'elle ne m'en fasse. Mais pour l'heure, je n'ai pas le dessus. Littéralement. Fait chier.
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Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Jeu 6 Mai - 10:41
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
Octavia le voit, le sent, le constate dans l'attitude de Joan, elle a pris l'avantage. C'est un avantage léger, et cette situation pourra bien vite se retourner contre elle si elle ne prend pas garde à cette situation. Elle ne doit pas trop jouer avec le feu, mais elle a du mal à se priver de jouer de cette situation. C'est beaucoup trop amusant à ses yeux pour qu'elle s'empêche ou se retienne. Elle y arrive, elle en est au point qu'elle souhaitait. Joan veut absolument récupérer sa baguette, mais Octavia ne la laisserait pas faire. La vert et argent a trouvé un moyen en or d'attaquer sans être retracée, évidemment qu'elle doit saisir cette opportunité et ne surtout pas passer à côté.
Joan s'obstine, forcenée, elle agrippe son poignet avec hargne, lui ordonne avec autorité de lui rendre sa baguette. Octavia n'a pas l'intention de lui donner satisfaction, mais elle manque céder quand la rouge et or lui envoie son genou dans les côtes. Elle grogne de douleur mais elle garde prise sur la baguette de Joan. Elle se recule d'un pas et parvient à lui faire lâcher prise. Elle n'a pas perdu la baguette de Joan, mais elle sait qu'elle doit agir vite et bien si elle ne veut pas perdre très rapidement son maigre avantage, elle doit faire vite, bien sûr. Espèce de...
« Tu penses vraiment être en mesure de me donner des ordres ? C'est mignon. »
Et elle sait qu'elle doit éviter d'en rajouter encore. Elle ne doit plus jouer la carte de la provoc, qui est la partie la plus simple pour elle. Non, maintenant, il est temps pour elle d'intervenir beaucoup plus directement. Elle est un peu nerveuse, mais elle le cache. Elle ne doit surtout pas se laisser atteindre par tout ça, ce serait évidemment pire que tout et elle en a bien conscience.
« Fulgari ! »
Le sortilège fonctionne comme elle le voulait. Elle s'est entraînée, elle doit l'avouer, parce que cette situation exigeait qu'il n'y ait pas de raté. Si c'est une réussite, c'est toute sa vie qui pourra changer. Mais si elle échoue, ce peut être tout l'inverse, et là, Des cordes lumineuses, presque fluorescentes, jaillissent de la baguette de Joan qui, heureusement, accepte de lui obéir convenablement (la baguette, pas Joan). Les cordes lumineuses s'enroulent autour des pieds et des poignets de la rouge et or. Si elle a bien réussi son coup, il sera impossible pour Joan de s'extirper de ces liens magiques.
« Je te conseille de garder ton calme, ce sera moins douloureux, comme ça. »
Elle la jauge, songeant au sortilège qui suivra. Elle sait que tout n'est pas gagné, mais maintenant, Joan est à sa merci, et c'est ce qui importe.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 12 Mai - 15:45
Joan & Octavia
The point of no return
Non, je sais que je ne suis pas en position de lui donner des ordres. Je réalise bien vite, d'ailleurs, que je ne suis pas en position d'exiger quoi que ce soit de sa part, parce que je suis coincée, purement et simplement. Coincée sans aucune chance, ou si peu, de me tirer de ce mauvais pas. Sans ma baguette, je suis impuissante, et il ne me reste que mon cran, ma hargne et ma tchatche. Ce sont des piètres armes, là tout de suite, mais je compte quand même m'en servir autant que je le pourrais. Si je n'ai pas d'autre option, j'exploiterai celle-ci autant que nécessaire.
Je réfléchis à toute allure, mais le stress et le caractère inattendu et presque absurde de cette situation m'empêchent de raisonner convenablement. La réflexion, ça n'a jamais été mon rayon, j'ai plutôt tendance à agir et à voir ensuite ce que ça aura donné, en bonne gryffondor que je suis. Mais là, je sais bien que ce ne sera pas suffisant, et que le moindre geste inconsidéré pourra se retourner contre moi. Pour cette raison, je n'ose pas faire de gestes trop brusques ou quoi que ce soit du même genre. Je ne sais pas si j'aurais eu le temps de faire quoi que ce soit si j'avais décidé d'agir avant de réfléchir, dans tous les cas. Armée de ma baguette, elle lance l'assaut. Je n'ai pas le temps d'esquiver le sort, ni de riposter d'aucune manière que ce soit quand elle me lance son "fulgari" pour le moins... fulgurant (je me permets encore des jeu de mots, c'est une tendance qui va vite me passer, à mon humble avis).
Je vois les cordes lumineuses s'échapper de la baguette, de ma baguette... et je suis trahie par cette dernière puisque le sortilège prononcé par la vert et argent fonctionnent à la perfection. Les cordes viennent se serrer avec fermeté autour de mes chevilles et de mes poignets. Déséquilibrée, je bascule au sol et mes fesses frappent douloureusement le sol de pierre. Je pousse un grognement à mi-chemin entre la douleur et l'agacement. Je m'agite vainement, on croirait un poisson prisonnier d'un filet de pêcheur. Je dois avoir l'air absolument ridicule. Surtout que je gâche de l'énergie en vain. Je n'arrive pas à me débarrasser des liens magiques qui ont l'air de se resserrer toujours plus fermement à mesure que je m'agite. J'ai l'impression de ne plus avoir de circulation dans les mains et dans les pieds.
Octavia a malheureusement raison, même si ça me tue de l'admettre. Plus je m'agite, plus j'ai mal. Ce qui ne veut pas dire que je compte rester docile, à attendre qu'elle... peu importe ce que Yaxley a en tête en réalité, je ne le lui permettrai pas. Pour le moment, la seule chose que je me vois faire, c'est de gagner du temps. J'essaie de garder la tête froide et le ton arrogant, même si ainsi étalée par terre, je pense que j'ai perdu toute crédibilité.
"Qu'est-ce que t'as l'intention de faire, exactement, je peux savoir ?"
Bon, écoutez, j'ai pas trouvé mieux. Mais mettez-vous à ma place, aussi !
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 19 Mai - 15:01
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
C’est étrange de se servir d’une baguette qui n’est pas la vôtre, d’une baguette que vous n’avez pas choisie. On pourrait se dire que toutes ces histoires de baguettes qui choisissent leur sorcier ne sont jamais qu’un tissu de conneries, mais non, dans les faits, la différence se ressent vraiment. C’est la première fois qu’Octavia se sert d’une autre baguette que celle qui lui appartient, et elle sent bien que le contact, la maniabilité, tout… ce n’est pas pareil. C’est plus prudent de conserver la baguette de Joan pour accomplir ses sombres desseins, bien sûr, mais la vert et argent ne se sent pas totalement… obéie. C’est une sensation très particulière, en réalité, de laquelle elle n’était absolument pas coutumière avant cela. Au point qu’elle avait un peu redouté que le sort adressé à son ennemie ne se retourne contre elle ou soit inefficace.
Mais ces inquiétudes sont rapidement résorbées quand elle voit les liens lumineux s’enrouler autour des chevilles et des poignets de la rouge et or. Non sans une certaine satisfaction un rien sadique, Octavia voit sa « camarade » se débattre, ou essayer, en tout cas. En vain. Ses efforts pour se libérer de ses liens demeurent sans effet. Elle s’agite un moment, puis elle paraît renoncer. A la place, elle prend la parole.
Octavia aurait aimé lire plus d’inquiétude dans la voix de son interlocutrice, elle aurait aimé entendre la miss la supplier de la libérer, lui sortir les discours bateaux de type « je ferai tout ce que tu voudras », juste pour le plaisir de la voir à terre. Mais même si ce n’est pas le cas maintenant, ça ne veut pas dire que ça n’arrivera pas plus tard. Elle n’a encore rien vu, et peut-être qu’elle se dit que la vert et argent cherche juste à l’intimider mais n’a pas l’intention d’agir. Erreur, elle en a tout à fait l’intention, vraiment. La ferme intention, même, d’agir. Elle sait qu’elle ne doit pas se contenter de faire « un peu peur » à Joan. Si elle veut attirer l’attention de son futur maître, elle doit voir les choses en grand. Elle doit procéder à une torture minutieuse et qui fera exemple dans les histoires d’horreur que l’on raconte entre les murs de pierre de l’école de magie. Et pour ça, elle ne peut pas se contenter d’une légère expression angoissée. Alors elle a bien l’intention de poursuivre. C’est un jeu, il faut qu’elle le voie comme un jeu. Comme une pièce de théâtre dont elle serait le personnage principal. Ainsi a-t-elle le sentiment de se déresponsabiliser de la scène à laquelle elle prend pourtant la part la plus directement active.
« Désolée. Je ne voudrais pas gâcher l’effet de surprise », répond-elle en partie parce qu’elle improvise, mais en partie aussi parce qu’en dire trop à Colton lui donnerait un semblant d’avantage. Donc pas question, bien sûr. « Ne t’en fais pas, je ne vais pas te faire mariner trop longtemps. »
Mais un peu quand même. Elle prend le temps de tourner autour d’elle, de l’observer, fait mine d’attaquer avant de présumément se raviser. Puis elle attaque. Le sortilège fuse de sa baguette, et de profondes coupures arrachent la peau de la rouge et or.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Lun 24 Mai - 11:22
Joan & Octavia
The point of no return
Très naturellement en position de supériorité, Octavia en jouit avec une satisfaction manifeste. Prétendre que personne n'est jamais disposé d'office à la souffrance et à la transmettre me paraît invraisemblablement erroné quand il m'est donné de voir de quelle manière la vert et argent se comporte. Elle se repaît, à l'évidence, de la détresse dans laquelle je me trouve. Bien sûr, je fais ce qui dois l'être pour garder une contenance et ne pas donner le sentiment d'être entièrement à sa merci, dans une position si improbablement délicate que je n'ai objectivement aucune chance de m'en tirer. Mais il faut voir la vérité en face, tout de même. Et c'est vrai que mes chances sont bien maigres et que je suis à sa merci. Je n'ai plus ma baguette, et j'ai échoué à la récupérer.
A présent, je me retrouve pieds et poings liés et mes perspectives ont rarement été à ce point risible. Je suis entièrement dépendante de son bon vouloir et de ce qu'elle décidera de me faire ou non, et même si elle fait le choix de rester mystérieuse, je ne me fais pas vraiment d'illusions à ce stade. Je sais que la vert et argent se montrera cruelle. Ce que j'ignore encore à ce stade, c'est à quel point elle daignera l'être, mais je serais éclairée rapidement sur ce point. Pour une fois que je n'étais pas si pressée d'étancher ma curiosité... Cela n'arrive pas si souvent, pourtant, en ce qui me concerne...
Mon visage se tord en une grimace tandis que la vert et argent me parle de ne pas gâcher l'effet de surprise, ce qui ne m'arrange pas bien sûr, puisque cela lui donne un certain pouvoir sur moi. Je comptais sur le fait qu'elle soit bavarde, qu'elle ne serait pas capable de ne pas en faire des caisses au sujet de tout ça, mais j'ai présumé de son comportement. Elle aime, oui, faire dans l'esbrouffe et dans le sensationnel, c'est un fait, mais elle garde la situation en mains malgré tout. Elle ne la laisse pas lui échapper. J'espère plus de blabla que d'action, mais là encore... la suite ne joue pas à mon avantage.
Elle tourne autour de moi comme un vautour autour de sa proie. Aucun doute là-dessus : Elle se délecte : elle prend son pied à me voir ainsi diminuée, à sa merci... Et voilà qu'elle attaque. Son assaut me prend pas surprise. Et tandis que de profondes coupures entaillent ma chair et m'arrachent la peau, m'échappe un hurlement absolu de douleur que je suis dans l'incapacité totale de résorber. J'ai le sentiment de n'avoir jamais eu à ce point mal, j'ai l'impression que toute ma chair est à vif. Les larmes me montent aux yeux, et je perds définitivement toute ma superbe. Je ne peux négocier dans cette situation, je ne peux qu'encaisser. Brutalement, douloureusement. "Arrête... ça... qu'est-ce que tu veux ?"
Je sais que ça ne suffira pas, mais il faut que je gagne du temps... Surtout, il faut qu'elle me soigne. Je perds beaucoup de sang. Merlin, ce que ça fait mal !
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Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 2 Juin - 8:46
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
Elle se concentre. Elle reste calme, posée, elle joue un rôle. Elle doit savourer le pouvoir qu'elle a pour elle, pas s'inquiéter du sang qui commence doucement à rougir sa peau. Elle n'est pas complètement à l'aise avec la vue de ce sang, elle est tout sauf à l'aise avec la vue du sang, même, mais elle fait ce qu'elle doit, elle fait ce qu'il faut.
Elle sait qu'elle ne doit jamais douter de cela, ô grand jamais, sinon, c'est le début de la fin. Elle s'y est préparée, psychologiquement. Elle doit être extérieur à elle-même, éteindre ses sentiments, ses émotions. Car oui, elle a bel et bien des sentiments et des émotions, qu'on le croie ou non.
Elle crie, elle pleure. Les cris et les pleurs sont le plus compliqué à gérer. Plus difficile à supporter que la vue du sang, rendue tolérable par l'obscurité ambiante. C'est sans doute un peu lâche de ne pas regarder ses actions droit dans les yeux, mais Octavia n'a jamais prétendu être courageuse, et cela viendra. C'est sa première fois, qu'est-ce que vous voulez ? Il lui faut juste... le temps de s'accoutumer, petit à petit.
Elle aura d'autres occasions, d'autres motivation, c'est la première fois, mais ce ne sera pas la dernière fois, qu'elle fait et fera preuve de cruauté et de violence. La violence et la cruauté sont des voies pavées d'or pour aboutir au résultat qui permettra d'établir le nouvel ordre que son maître, celui qui ne sait pas encore qu'il l'a pour sujet, attend et espère.
« Oh, mais tais-toi », répond Octavia, qui ne veut plus entendre la rouge et or remettre en question ses actions entre deux sanglots. « Silencio ! »
Les lèvres de la rouge et or se scellent, enfin. Et enfin, Octavia va pouvoir réfléchir plus posément. La jeune femme tourne autour de son ennemie, muette et immobilisée, comme un vautour autour de sa proie. Elle prend son temps, qui est aussi celui de réfléchir à sa prochaine action.
Bien sûr, pas d'impardonnables pour elle. Pour commencer, elle ne sait pas les lancer. Et ensuite, cela n'aurait que le don d'attirer l'attention sur elle, ce qui pour une fois n'est pas le but (mais sera le cas malgré tout).
Finalement, ce sera un sortilège de chatouillis. Innocent en apparence, mais pas tant que ça dans son application. Car ce genre de sensation en continu et sans interruption peut être une véritable torturer, et c'est bien ce qu'Octavia a à l'esprit. Et elle a la ferme intention d'en rajouter, encore et encore (et encore), jusqu'à l'épuisement.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 9 Juin - 8:06
Joan & Octavia
The point of no return
Joan veut gagner du temps, elle veut la faire parler, comptant sur le fait qu'Octavia aime beaucoup trop le son de sa propre voix pour refuser de parler d'elle-même et de ses plans, si jamais elle en a vraiment, en long, en large et en travers. Elle espère ainsi éviter de souffrir davantage. Malheureusement, la souffrance est déjà là, et au-delà de ça, Octavia ne se laisse pas prendre au jeu. Bien au contraire. elle ne me laisse rien passer du tout. Elle a l'intention d'en découdre... Pourquoi ? Comment ? Je n'aurai pas les réponses à ces questions.
Oui, nous nous détestons depuis la première seconde de la première minute de la première heure (du premier jour)... De là à en venir à une torture en règle digne d'un film noir, il y a tout de même plus d'un pas de franchi. C'est facile de s'envoyer des piques, et même quelques crache-limaces pour peu qu'on soit franchement énervés, mais là, ce ne sont pas juste des enfantillages, ou si c'en est, ce sont donc le genre d'enfantillages qui me font sérieusement craindre pour ma vie et ma sécurité.
Elle m'exhorte à me taire, et avant que j'ai pu dire quoi que ce soit, mes lèvres se scellent. Je ne suis plus capable de prononcer le moindre son, chaque fois qu'un mot cherche à franchir la barrière de mes lèvres, ils meurent au creux de ma gorge. Pieds et poings liés, baillonnée par magie, j'ai mal, j'ai peur, je suis sans défense. La douleur et l'angoisse ne réveillent pas mes réflexes primaires, elles me figent. Elles me figent complètement. C'est comme si je sortais de mon propre corps, et en même temps, la souffrance qui y est associée reste pleinement ressentie. Je souffre le martyre. J'ai le sentiment de n'avoir jamais rien enduré de tel de toute ma vie. Je n'ai jamais rien enduré de tel de toute ma vie.
J'attends. Je sais qu'un nouveau sort ne va pas tarder à succéder à ceux qu'elle m'a déjà lancés, et en effet. Le sortilège qu'elle lance alors peut paraître très innocent. Mais un sortilège de chatouillis très bref, c'est au mieux marrant, au pire dérangeant. Un sortilège de chatouillis quand il est en continu et que vous n'êtes absolument pas capable de bouger ou de vous défendre, il n'y a rien de plus horrible. Surtout si on ajoute à cela le fait que je continue à perdre du sang.
Je veux disparaître, j'ai envie... de mourir. Pour la première fois de ma vie, je le ressens. Je préfèrerais mourir plutôt que de la voir continuer, encore et encore. Je ferme mes yeux embués de larmes, mes joues sont noyés, j'implore... je ne sais pas qui j'implore... Je suis à sa merci. Et j'attends, j'attends... Qu'elle scelle mon sort.
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Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 16 Juin - 10:46
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
Sentiment étrange... Un instant, Octavia a le sentiment de sortir d'elle-même, comme si elle était extérieure à elle-même, comme si cette scène hautement cruelle était bien trop... absurde dans sa violence pour admettre qu'elle a bel et bien lieu, qu'elle est bien présente, ici et maintenant. C'est elle qui agit, c'est sa main qui torture, mais par un mécanisme sans doute pas si subtile de son esprit, elle réussit ce tour de passe-passe mental de se mentir à elle-même, de prétendre qu'elle n'est pas responsable de la douleur qu'elle procure pourtant si clairement en cet instant. Octavia a l'impression de jouer une pièce de théâtre certes morbide, mais qui la dépasse. Le fait d'avoir contraint Joan au silence rend la scène plus morbide et surréaliste encore.
Oui, elle voit bel et bien sa victime s'agiter, elle la voit se tordre de douleur, elle voit le sang couler, elle ne peut que comprendre que c'est elle qui fait ça, que c'est réel, mais une sorte de barrière mentale la fait passer en mode pilote automatique. Et ce n'est sans doute pas plus mal, en vérité, car cela lui permet de garder la tête froide en dépit de l'horreur absolue de la situation. Elle ne panique pas, elle se sent plus spectatrice qu'actrice de la situation, et ce qui l'alarmera plus tard, c'est de ne pas avoir vraiment conscience de jusqu'où elle aurait été capable d'aller si elle n'avait pas été interrompue.
Les sorts s'enchaînent, et elle a par instants le sentiment que cette situation échappe à sa propre compréhension. Elle ne sait pas jusqu'où elle serait capable d'aller, non, parce qu'elle a le sentiment que ce n'est pas sa main qui contrôle celle de Joan. Et demeure pourtant cette sensation complexe, diffuse... Quelque chose qui semblerait presque grisant, à bien y regarder. Quelque chose de vif, de puissant. Quelque chose de grisant, qui va au-delà d'elle-même, en fin de compte, et emporte tout sur son passage...
Puis c'est le réveil, le rappel à la réalité. Elle entend du bruit depuis le couloir et elle s'interrompt. D'un seul coup, tout devient plus réel... Elle reprend pleinement conscience de ce qui elle se passe, d'où elle se trouve; Elle tend l'oreille en direction de la porte, perd de sa superbe et en partie le contrôle de la situation. Et si ses sortilèges d'insonorisation n'avaient pas fonctionné ? Et si elle avait été surprise ? Et si quelqu'un décidait de débarquer, là, tout de suite ? Qu'est-ce qui se passerait, alors ? Elle n'en a pas la moindre idée, et elle est tout à coup tendu. Sa main tremble, elle lâche la baguette de Joan, qui va choir au sol, sans doute un peu trop bruyamment.
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Mer 23 Juin - 8:16
Joan & Octavia
The point of no return
Si je ne sors pas de moi-même. Si je n'échappe pas à ma propre conscience et à la conscience de ce qui est en train de m'arriver, je le sais, je le sens, je vais devenir folle, purement et simplement folle, sans aucune chance, aucune possibilité de retour en arrière. Je vais me laisser consumer par l'horreur de cette situation, et qui sait si je réussirai seulement à en sortir indemne. Je veux croire que oui, mais rien malheureusement ne me le garantit.
A ce stade, je ne sais plus présumer de ce dont Octavia Yaxley est capable ou non... Et je crois bien, en vérité, qu'elle-même n'en a plus la moindre idée à l'heure actuelle. Dominée par un instinct qui la dépasse, je pense vraiment, clairement, sincèrement, qu'elle n'a plus la moindre idée de ce qu'elle fait, et ça la rend encore plus dangereuse. Si elle n'a aucune idée de ce qu'elle fait, comment réussir à la convaincre de s'arrêter à temps ? Elle ne le fera sans doute pas. Elle n'est peut-être pas capable de s'arrêter à temps, tout simplement.
Quelque chose fait obstacle à sa raison, le même genre de choses qui font que, chez moi, la douleur bien qu'insupportable, devient moins cuisante. Pas parce que je ne la ressens plus, mais parce que je la délègue à une partie de moi que je n'aurais pas besoin de gérer... cela fait-il sens ? Je n'en sais rien. Que cela fasse sens ou non, c'est du moins ce que je ressens : une impression contre laquelle je n'arrive plus à lutter. Si nous sortons toutes les deux de nous-mêmes pour laisser cette scène se jouer à notre place, alors... quelle part jouons-nous encore de cette scène qui est peut-être, pourtant, pour nous, le rôle le plus important que nous ayons jamais eu à jouer. Je dois bien reconnaître que je l'ignore.
Je ferme les yeux, j'attends que ça s'arrête, je me moque de la manière dont ça s'arrêtera, du moment qu'on met fin à tout ça, du moment que je n'ai plus à endurer tout ça, la succession de sorts qui me donnent l'impression de n'avoir plus aucun pouvoir sur les circonstances.
Qui sait ce qui se serait passé, jusqu'où elle serait allée si un bruit en provenance du couloir n'avait pas interrompu un nouvel assaut de sa part ? Moi je l'ai à peine entendu, ce bruit. C'est au moment où Yaxley s'interrompt que je daigne rerentrer en moi et prend la pénible conscience de mon corps souffreteux. Je ne peux toujours pas bouger, ni parler, ni crier. Je suis dans l'incapacité de signaler ma présence et dans la capacité, en revanche, de ressentir. Tout ressentir.
Je ne bouge pas, je ne peux pas bouger, l'oreille tendue. J'attends. Avec un peu de chance, on aura entendu le bruit de sa baguette au sol et on va venir à ma rescousse... Avec un peu de chance... ou bien je vais rester coincée là, sans possibilité de faire ou dire quoi que ce soit, on va me laisser moisir ici, perclue de douleur. Je ne présume plus de rien.
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Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: Flash-back - The point of no return - Joan Ven 2 Juil - 16:08
The point of no return
ft. Joan Greene-Colton
« Eh merde ! » peste Octavia avec agacement, entre ses dents, le plus bas possible au cas où quelqu'un tendrait l'oreille de l'autre côté de la porte.
Voilà, la "magie" est brisée, pour ainsi dire. Elle retourne à la pure réalité, elle pose les yeux sur Joan et elle prend conscience de ce qu'elle a fait. Est-ce qu'elle regrette ? Non, elle ne doit pas regretter, surtout pas. Elle a fait ce qu'elle devait, elle a fait ce qu'il fallait, et elle veut croire qu'elle obtiendra très vite la récompense tant espérée pour son labeur. Elle ne peut ceci dit plus continue.
Elle observe Joan. Que faire d'elle ? La laisser là ? Elle va forcément la dénoncer, pas vrai ? Qu'est-ce qu'elle risque ? Ce sera sa parole contre la sienne. Elle est tentée de lui lancer un sortilège d'oubliettes, mais il faut bien qu'on entende qu'elle est responsable, sinon cela ne viendra jamais aux oreilles de son futur maître. Alors elle en prend son parti. C'est un risque à courir, et elle y était prête. Joan servira enfin à quelque chose. Et ce n'était pas trop tôt, selon la vert et argent.
Joan se rapproche de la porte, plaque son oreille contre celle-ci, demeure attentive au moindre son, au moindre mouvement, au moindre frémissement. Mais il n'y a que le silence. Elle attend plusieurs longues minutes, puis quand elle est convaincue qu'il n'a plus rien à craindre, elle sort, referme la porte derrière elle avec précaution et regarde tout autour d'elle.
« Hominum revelio », souffle-t-elle à voix basse pour s'assurer qu'il n'y a personne alentours. Et en effet, alentours, il n'y a effectivement personne.
C'est donc avec toute la précaution du monde qu'elle peut enfin quitter cet endroit. Elle parcourt les cachots sans la moindre embûche et parvient à rejoindre sa salle commune sans croiser qui que ce soit.
Ce n'est qu'au moment de rejoindre son dortoir et de s'allonger enfin dans son lit qu'elle réalise qu'elle avait presque retenu sa respiration tout ce temps. Elle se sent épuisée comme si elle venait de courir un marathon. Elle n'a pas encore complètement conscience de tout ce qui s'est passé, de ce qu'elle a fait, quand elle ferme enfin les yeux. Tout ce qu'elle sait, c'est que quelque chose a changé, en elle. Elle sait qu'elle vient de vivre un moment déterminant, de faire quelque chose de déterminant. Elle est incapable de savoir à quel point, mais elle en a l'intuition profonde. La suite, elle l'apprendra bien assez vite.