Cet après midi là, Violette avait eu droit à un grand moment de moquerie et d'insultes de Serpentard de 7eme année pour la simple raison qu'elle en avait bousculé un. Comme d'habitude, elle ne s'était pas laissé faire mais cela l'avait pourtant un peu plus touchée que d'habitude. Pourquoi ? Parce que aujourd'hui cela faisait précisément 12 ans que sa mère était morte, et l'adolescente voulait bien mettre tout l'optimisme qu'elle avait, elle avait beaucoup de mal a esquissé un sourire le jour de cet anniversaire. Néanmoins, elle avait fait comme si de rien n'était durant toute la journée, pas qu'elle est trop de fierté pour montrer ses faiblesses, juste qu'elle n'était pas assez proche des gens pour parler avec eux. La seule personne à qui elle disait tous se trouvait à des kilomètres et n'était jamais bien contente quand elle recevait des hiboux. Elle avait pourtant transgressé cette règle aujourd'hui, estimant que son état morose était une urgence assez importante pour pouvoir écrire une lettre et s'épancher à son père.
A la fin des cours, la Gryffondor avait couru précipitamment pour rejoindre la salle commune et pour une fois ce n'était pas pour faire ses devoirs. Elle s'était posé sur une des tables, avait sorti ses parchemins, sa plume et son encre et avait commencé à écrire. Au début, elle avait prévu de rédiger que quelques lignes, histoire de donner des nouvelles à son père et avait finalement fini par remplir deux parchemins entiers. Une fois cette étape accompli, elle devait s'occuper de celle qui l'inquiéter le plus car ne possédant pas d'oiseau personnel, elle ne savait pas trop comment s'y prendre avec. Elle chercha rapidement des yeux Michael pour lui demander d'emprunter son hibou mais elle ne le trouva pas.
Vio' s'était donc résignée à utiliser les oiseaux de l'école. Elle avait rangé ses affaires et s'était rendu d'un pas lourd à la volière. Elle rentra dans la pièce et leva la tête pour choisir un oiseau. Elle en trouva un blanc avec une de petites taches noires sur tout le corps, elle tendit le bras et l'appela. Au bout du deuxième essai, l'hibou daigna enfin s'envoler et se mettre sur le bras de l'adolescente. Celle ci attacha sa lette à sa patte et lui expliqua en détail comment se rendre chez elle, à Bristol. La 5eme année le porta jusqu'à la fenêtre et le regarda s'envoler. Dès qu'il disparut à l'horizon, elle se retourna et n'ayant pas regarder devant elle, se cogna à quelqu'un.
Elle se retrouva sur le sol, dans une position pas très avantageuse, les fesses douloureuses.