Cueille le jour [pv Flynn <33]

Cueille le jour

L

e moins que l'on puisse dire, c'est que ces dernières semaines n'avaient pas été de tout repos pour Caelan. De manière générale, elle ressentait qu'elle mettait ses nerfs, son énergie et sa patience à rude épreuve en devant enfiler toutes les casquettes qui lui incombaient aujourd'hui par la force des choses, mais les derniers événements n'arrangeaient rien. Après l'accident de Purdey, qui semblait devoir l'emporter loin d'elle et de ses enfants pour toujours (elle ne se faisait plus vraiment d'illusions à l'heure qu'il était, il faut bien le dire), elle s'était demandé comment Purdey s'en sortait en étant à la fois mère, professeur et à la tête de l'Ysbridion. Elle avait sa réponse maintenant, elle avait sans doute plus de volonté et de force de caractère qu'elle. Caelan faisait de son mieux pour ne pas faillir dans aucun de ces domaines, mais au final, elle avait le sentiment de ne pas être aussi efficace qu'elle le voudrait dans aucun d'entre eux. Elle voulait aider Rhian et Cenlyn à se sentir bien et à s'épanouir en dépit des épreuves, mais elle n'était vraiment pas sûre de savoir leur rendre complètement le sourire. Elle voulait mener l'Ysbridion vers la victoire, mais il piétinait, et elle ne se sentait pas toujours légitime, surtout quand certains d'entre eux (Maisie en particulier, mais qui avait sans doute raison de le faire) n'hésitaient pas à la recadrer pour la peine. Pas simple à accepter, pas simple à vivre. Elle avait voulu également soutenir et s'associer à la résistance, résultat des courses, c'était un fiasco. Avec la "mort" de Pomona et des voyageurs temporels, tous ses plans semblaient devoir être remis en question, et elle n'avait jamais auparavant ressenti à ce point d'incertitudes.

Restaient deux aspects de sa vie sur lesquels elle gardait un minimum de prise : son poste de professeur de vol, domaine dans lequel elle ne se pensait pas si mauvaise que ça, bien au contraire même, et où tout se passait bien, si l'on omettait les quelques accidents de Quidditch habituels, sans doute inévitables vu les circonstances. Et sa vie sentimentale qui, elle, se portait très bien, pour son plus grand plaisir. Caelan se sentait parfaitement bien auprès de Flynn, il avait le don de l'apaiser, de la rassurer, de la rendre heureuse, et sa présence lui était bien vite devenue quelque chose de pour le moins indispensable. S'ils avaient pu profiter des vacances de Noël pour passer du temps ensemble, ils n'avaient guère eu l'occasion de se revoir depuis. Caelan était dépassée par ses obligations, et elle se doutait que Flynn ne devait pas être moins occupé qu'elle. Malgré tout, elle avait plus que besoin de le voir, et elle l'avait donc invité chez elle, un week-end qu'elle avait décidé de ne consacrer qu'à lui, loin de l'agitation habituelle. Quand il arriva enfin, elle lui ouvrit la porte, un grand sourire aux lèvres, lèvres qu'elle déposa bien vite sur celles de son petit ami.

-Tu m'as manqué.

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Tiens, tiens tiens...

Il n’y avait pas si longtemps que cela, au final, Flynn n’aurait vraiment pas envisagé un seul instant vivre des moments tels que celui-ci. Il n’aurait pas cru que sa vie puisse être à ce point mouvementé. Et pourtant, c’était bel et bien le cas maintenant. Que ça soit par la Gazette des Sorciers qui lui fournissaient quand même énormément de travail, qui lui demandait beaucoup de temps, ou encore la résistance qui malgré le choc de la mort de Pomona, devait se relever afin d’aller de l’avant. Ou encore, tout simplement, Caelan. Flynn n’en revenait pas de la tournure qu’avait pris sa vie, sans pour autant qu’il puisse s’en plaindre une seule seconde. Oh, il y avait des choses qu’il aurait aimé voir se dérouler autrement, comme pour la résistance et pour Pomona et les voyageurs évidemment. Mais concrètement, il ne se plaignait pas d’avoir une vie bien chargée, que sa vie ait repris une telle tournure, qu’il soit vraiment actif. Même si, bien sûr, il aimerait vraiment que certaines choses s’arranges. Comme pour les jeunes Potter, pour qui il ne pouvait pas s’empêcher d’avoir une certaine affection quand bien même il s’était contenté de soutenir Caelan.

Pour autant, il appréciait d’autant plus de pouvoir juste avoir un peu de calme. De pouvoir se poser un petit peu. Oh, il faudrait sans doute qu’il se concentre sur l’écriture de son roman, sauf qu’il n’avait absolument pas envie de le faire. Pour la simple et bonne raison que Caelan l’avait prévenu qu’elle rentrait de Poudlard pour le week-end et qu’elle l’invitait chez elle. Il avait bien mieux à faire. Ils s’étaient vus pendant les vacances scolaires, profitant que la jeune femme n’ait pas besoin de donner de cours à l’école de magie. Mais depuis, ils n’avaient pas eu l’occasion de se voir une seule fois. C’était le temps qui manquait le plus. En même temps, on ne pouvait pas dire qu’ils ne se donnaient pas à fond pour tout ce qu’ils faisaient dans leurs vies. La résistance, le groupe d’élite des Aurors, la lutte contre Voldemort, la Gazette, les Potter… tout cela mine de rien, ça remplissait bien leurs deux emplois du temps. Flynn n’avait donc pas envie de travailler un seul instant ce week-end, laissant de côté pour un temps la lutte, les articles de presse ou tout autre chose qui le détournerait de sa petite amie. Le jeune homme arriva donc à l’heure dite chez la jeune femme, qui lui ouvrit la porte avec un large sourire sur le visage. Ce qui n’aurait pas pu faire autrement que de lui tirer un large sourire à son tour, il se sentait tellement bien à ses côtés.

« Tu m’as manqué aussi. » Dit-il dans un souffle, avant de s’emparer à son tour de ses lèvres. C’était tellement agréable de pouvoir passer du temps avec Caelan, elle était sa bouffée d’oxygène. Il ne pensait pas vivre de nouveau une telle relation et pourtant, rien ne pourrait venir gâcher ce qu’ils partageaient. « Ça a été ta semaine ? »

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C

aelan afficha un fin sourire quand Flynn affirma qu'elle lui avait manqué au-dessus. Ils étaient très clairement sur a même longueur d'onde, tous les deux, ils savaient apprécier leur relation au même rythme et de la même manière l'un comme l'autre. Et c'était agréable. Pour les quelques relations qu'elle avait eues auparavant, elle ne s'était jamais sentie à ce point en phase avec quelqu'un (en même temps, sachant que, au cours de sa dernière relation, l'homme avec qui elle sortait avait préféré voler la fiancée frigide d'un autre homme plutôt que de rester avec elle, on pouvait affirmer que sa relation précédente n'avait pas été du même ordre). Flynn et elle n'avaient pas besoin de grand-chose pour se comprendre. Ils se soutenaient, et ils savaient être présents l'un pour l'autre. Et ça, ça n'avait pas de prix. Quand il lui disait qu'elle lui avait manqué, elle savait qu'elle pouvait le croire sur parole, et elle adorait quand ses lèvres se posaient sur les siennes. Définitivement, cette petite intermède où elle tenterait d'oublier un peu le reste pour se concentrer sur Flynn et uniquement sur lui lui ferait le plus grand bien.

-Fatigante, répondit-elle honnêtement quand Flynn lui demanda comment avait été sa semaine. J'ai pas eu une seconde à moi, je suis épuisée.

Ce n'est pas qu'elle avait forcément envie de se plaindre ou de se faire plaindre (même si ce n'était pas déplaisant), mais elle le pensait effectivement. Ce n'avait pas été une semaine de tout repos. Elle avait essayé de tout gérer en même temps, comme d'habitude, et avait le sentiment de n'avoir abouti nulle part pour la peine. Certaines situations semblaient si vaines qu'elle se demandait parfois pourquoi elle s'échinait. Mais son sens du devoir et des responsabilités demeurait quant à lui intact. Enfin, elle n'avait pas envie de se laisser dominer par ses pensées les plus déprimantes. Elle avait envie au contraire de décompresser. Mais en même temps, elle n'allait pas faire comme si ses préoccupations n'existaient pas. Cela n'aurait pas le moindre sens de se voiler la face.

-Et toi ?

Elle savait que si elle était parfois dépassée par la tournure qu'avait pris la situation pour elle, par tout ce qu'on lui demandait de faire et d'être, elle n'était pas la seule à devoir assumer tant de responsabilités. Lui aussi n'était pas au bout de ses peines, c'est certain, entre son travail à la gazette du Sorcier et ses engagements en tant que résistants. Mais s'il avait besoin de décompresser lui aussi, elle comptait bien être là pour l'y aider, l'encourager, après tout, c'était ce qu'ils savaient faire de mieux tous les deux. C'était aussi ce qui participait à la dynamique de leur relation.

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Tiens, tiens tiens...

Flynn ne fut pas spécialement étonné d’apprendre que Caelan venait de passer une semaine fatigante. Par moment, le journaliste se demandait comment sa petite amie faisait pour tout assumer. Parce qu’elle ne se contentait pas seulement de donner des cours à Poudlard, il y avait tout le reste. Mais rien que les cours à l’école de magie c’était prenant. Et ce n’était pas la seule chose qu’elle faisait. Flynn n’imaginait que trop bien le fait qu’elle n’ait pas eu une seconde à elle, autant dire que ça ne pouvait que lui confirmer le fait qu’ils avaient besoin d’être un peu tranquille. Flynn et Caelan ne passaient pas tout leur temps ensemble, mais quand ils pouvaient se voir, ils en profitaient pleinement. Le journaliste avait envie de profiter de sa petite amie ce soir, ce week-end, sans se soucier du reste. Pour une fois, il avait envie qu’ils se contentent simplement de penser à eux et juste à eux.

« Je crois que j’ai eu la même semaine que toi. »

Pas du tout le même genre de préoccupation sans doute, mais Flynn n’avait pas spécialement eu le sentiment d’avoir du temps pour lui non plus. En même temps, depuis la mort de Pomona, c’était quand même un peu compliqué concernant la résistance. En un sens, le journaliste ne savait toujours pas réellement où ils allaient, personne n’avait vraiment repris les rênes, mais cela n’enlevait pas le fait qu’ils avaient du pain sur la planche. Et Flynn de son côté ne pouvait pas s’empêcher de se faire du souci. Pour les jumeaux Potter, par exemple, pour Caelan surtout. Mais il n’avait pas envie de penser à tout cela pour le moment, il avait juste envie de mettre les soucis et les préoccupations de côté afin de juste souffler un peu.

« Je te propose qu’on n’y pense plus une seule seconde et qu’on se contente juste… de profiter. » Dit-il alors, dans un sourire, avant de venir déposer de nouveau ses lèvres sur celles de sa petite amie. Il n’avait vraiment envie que de penser à Caelan, sans penser à autre chose. Les ennuis n’allaient pas disparaître par magie, mais justement, ils pouvaient quand même s’octroyer un peu de temps pour respirer, pour souffler, avant de repartir plein d’énergie dans la « bataille. » « Ce week-end, il n’y a que toi et moi qui existons. » Flynn marqua une pause, affichant un nouveau sourire. « Tu en penses quoi ? »

Ce n’était pas grand-chose en un sens, mais c’était déjà mieux que ce qu’ils avaient jusqu’à présent. Parce qu’ils avaient un peu trop de responsabilité sur les épaules. Ils ne pouvaient pas abandonner, ce qui était normal, ils ne souhaiteraient pas le faire non plus. Mais faire juste une pause de deux jours, ça avait du bon quand même. Surtout que la situation était loin d’être arrangé, si elle devait s’arranger un jour. Flynn avait envie d’y croire, mais on ne pouvait pas nier que c’était compliqué.

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aelan adressa un sourire compatissant à son interlocuteur quand ce dernier lui apprit que sa semaine n'avait pas été différente de la sienne. Malheureusement, elle s'en était doutée. Leurs vies n'étaient vraiment pas simples, en ce moment, et c'était une chance qu'ils soient ensemble, là pour s'aimer et se soutenir mutuellement tous les deux. Elle savait qu'elle avait une chance incroyable d'être auprès de cet homme auprès de qui elle parvenait à puiser tant de force et de courage. Elle avait eu une semaine éprouvante, oui, et elle s'était sentie incroyablement fatiguée pour la peine. Mais aussitôt qu'elle s'était retrouvée en sa compagnie, elle avait senti la tension s'apaiser. Il avait ce pouvoir sur elle, et elle n'échangerait cela pour rien au monde. Elle sentait qu'elle allait être vraiment capable de se ressourcer, et de toute évidence, ils en bénéficieraient tous les deux. Elle espérait, en tout cas, faire autant de bien au jeune homme qu'il savait lui en faire. Car, clairement, il lui faisait un bien immense. Et elle comptait bien lui rendre la pareille pour la peine.

Le regard et le sourire de Caelan s'illuminèrent quand Flynn lui proposa que ce week-end n'appartiennent qu'à eux, qu'ils se coupent de tout le reste et ne pensent que l'un à l'autre. Il ne fallait pas le lui dire deux fois. Elle pensait exactement la même chose, ça avait été son intention dès le départ. Elle se disait que c'était peut-être égoïste, qu'elle ne devrait pas négliger ses responsabilités. Mais en même temps, faire une pause, un break avant que de reprendre du service, ça lui ferait certainement du bien, et surtout de repartir plus motivée encore à l'attaque une fois cet intermède achevé. Après tout, le monde n'allait pas cesser de tourner ni n'allait s'effondrer sous le prétexte qu'elle se désintéressait de tout le reste quelques heures. Elle ne comptait pas refuser l'offre de son petit ami quoi qu'il en soit, oui, certainement pas. D'autant que s'il le proposait, c'est que lui-même devait en avoir tout autant besoin qu'elle. Et il n'y avait pas de mal à se faire plaisir de temps à autre. Il fallait accepter un peu de lumière au milieu de l'obscurité.

-J'en pense que c'est une excellente idée, affirma Caelan en dévorant Flynn des yeux, enroulant ses bras autour de son cou, avant de venir déposer ses lèvres sur celles du jeune homme. Qu'est-ce que tu as envie de faire pour commencer ce week-end en beauté, alors ? demanda-t-elle, ouverte à toute proposition.

Même si, en fin de compte, ils n'avaient vraiment pas besoin de faire quoi que ce soit de particulier tous les deux, ils pouvaient très bien se contenter de ne rien faire. Tant qu'ils étaient ensemble, ça lui allait très bien.

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Tiens, tiens tiens...

Le sourire de Flynn se fit encore plus grand quand Caelan approuva le fait qu’ils pouvaient simplement laisser tout de côté et penser à eux deux pendant un week-end tout entier. En un sens, c’était un peu égoïste, mais pour le coup le journaliste n’avait pas envie de regretter une seule seconde d’être égoïste. Bien au contraire, pour une fois, ils avaient le droit d’arrêter de penser aux autres d’abord et de penser un peu à eux. Mine de rien, les deux jeunes sorciers passaient quand même énormément de temps à penser aux autres, Caelan bien plus encore que lui. La jeune femme devait gérer le groupe de son amie Potter, en plus de ses enfants, plus les cours de vol et tout le reste. Sérieusement, par moment, Flynn se demandait vraiment comment sa petite amie faisait pour tenir le coup. Donc pour une fois, il jugeait qu’elle avait quand même bien le droit de ne pas penser aux autres pour deux jours et se concentrer sur elle-même. Le monde n’allait quand même pas s’arrêter de tourner s’ils se coupaient un peu du monde non ? Il ne pensait pas non. Bien au contraire et si ça pouvait leur permettre de repartir en forme ensuite (ou alors, n’avoir aucune envie de retourner… mais ça c’était un risque à prendre).

En tout cas, Flynn appréciait que la jeune femme soit d’accord avec lui, quand bien même il n’avait pas spécialement eu de doute. Il posa ses mains dans le bas de son dos alors que celle-ci enroulait ses bras autour de son cou, cela lui faisait du bien de juste l’avoir là devant lui, de sentir ses lèvres contre les siennes et de se dire qu’il allait juste profiter de sa petite amie pleinement. Eh oui, tant qu’à faire, Flynn jouait l’égoïste total en désirant avoir sa petite amie rien que pour lui et seulement pour lui.

« Je trouve qu’on commence bien déjà. » Dit-il alors, dans un fin sourire, avant de venir déposer ses lèvres sur ses lèvres. « Je ne sais pas si j’ai besoin de plus que ça. »

Et il ne mentait même pas d’ailleurs, parce qu’il considérait qu’il n’avait rien besoin de faire de spécial en dehors de profiter du temps avec Caelan. En fait, ils pourraient simplement rester tous les deux assis l’un contre l’autre, à glander ouvertement, ça lui conviendrait parfaitement. Tant qu’ils étaient ensemble, donc, c’était le principal.

« Mais on peut peut-être manger quelque chose pour commencer ? »

Ça serait un bon début pour un bon week-end, un week-end que le jeune homme savait d’avance qu’il allait grandement apprécier. Parce qu’ils avaient besoin de ça, tous les deux. Que ça soit lui ou elle, ils avaient besoin de se reposer un peu et de ne pas penser à tous les ennuis qui pouvaient leur tomber dessus. Qui allait clairement encore leur tomber dessus, mais là tout de suite le monde tournait correctement. Ce n’était pas le cas du coup, mais ça faisait du bien de le penser.

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C

aelan était du même avis que Flynn, les choses commençaient d'ores et déjà très très bien, mieux que bien, même. Et au fond, ils pouvaient bien n'occuper leur week-end qu'à des activités des plus quotidiennes, cela ne lui irait que trop bien. La vie ne se chargeait déjà que trop de les mettre constamment dans des situations hors du commun, alors autant en profiter quand ils pouvaient tout simplement faire comme n'importe qui, profiter d'être ensemble et juste d'être ensemble... Elle aurait peut-être du mal à ne pas culpabiliser de temps à autre parce qu'elle ne savait s'empêcher d'être constamment sur le qui-vive, mais pour le moment, elle n'était que séduite par cette idée. Elle avait besoin de se détendre, de profiter du moment présent, de savourer, de recharger les batteries. Et en quelques mots, Flynn arrivait à la convaincre que c'était la meilleure proposition du monde, et elle était vraiment beaucoup trop heureuse. Elle non plus n'avait pas besoin de plus que ça... Elle aussi n'avait jamais besoin que de lui, et les moments privilégiés, qu'ils ne pouvaient véritablement passer qu'à deux, étaient malheureusement bien trop nombreux.

-Très bonne idée, approuva-t-elle quand il suggéra de manger quelque chose. Je meurs de faim.

Ce qui était vrai et faux à la fois. Son estomac pouvait très bien attendre, mais en même temps, puisqu'elle était très gourmande (trop peut-être), elle ne disait jamais non à un bon repas.

-Je nous ai pris de quoi nous exploser l'estomac, ça tombe bien.

Elle n'était pas du tout un cordon bleu, mais elle avait fait l'effort, pour ce week-end, de prévoir pour eux de bons petits plats qui n'attendraient que d'être réchauffés. Bien sûr, ils pourraient très bien se faire un bon petit resto. Peut-être que ça ne leur ferait pas de mal, d'ailleurs, de se faire servir, histoire de bien en profiter et de manger de bons petits plats qu'elle serait bien incapable de faire elle-même. Mais en même temps, elle avait bien envie qu'ils ne quittent pas son appartement, qu'ils restent là, tous les deux, dans leurs bulles, qu'ils en profitent à leur rythme. Oui, qu'ils ne bougent pas d'ici. Le monde pouvait bien s'écrouler à l'extérieur, elle avait envie de ne pas s'en soucier. Parfois, l'égoïsme avait du bon.

-Et... Elle se dirigea vers la cuisine le temps de leur rapporter deux verre et une bouteille qu'elle avait réservée au frais. J'ai ce qu'il faut pour l'apéritif. Elle n'attendit pas de savoir si Flynn était tenté ou pas, elle déboucha la bouteille et leur servit deux verres bien généreux, quitte à jouer les hédonistes, autant y aller jusqu'au bout. Surtout, n'hésite pas à le dire, je sais ce que tu penses, ajouta-t-elle en lui tendant son verre. Je suis parfaite.

Ce qu'elle ne pensait bien évidemment pas.

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Tiens, tiens tiens...

Caelan approuva l’idée qu’ils commencent par remplir leurs estomacs, afin de pouvoir commencer à profiter pleinement de leur week-end rien que tous les deux et seulement tous les deux, sans que cela n’étonne plus que cela Flynn. Parce qu’il savait qu’elle était gourmande, certes, mais aussi parce qu’il savait qu’elle apprécierait le fait de pouvoir simplement partager un repas ensemble afin de bien profiter l’un de l’autre. En prime, la jeune femme avait déjà tout prévu en repas, de quoi leur exploser l’estomac selon elle. Flynn ne répondit rien, se contentant simplement de sourire, suivant Caelan du regard alors qu’elle en profitait au passage pour sortir une bouteille et deux verres. Décidemment, cette soirée commençait à merveille. Oh, ils pourraient ne rien faire, juste se regarder dans le blanc des yeux et ça lui conviendrait parfaitement. Pour la simple et bonne raison qu’il était en compagnie de sa petite amie et que c’était la seule chose qui comptait. Pour le moment, Flynn avait envie de profiter de sa présence, de souffler un peu et d’arrêter de penser à tout ce qu’il y avait dans leurs vies et qui avaient le don de tout compliquer.

« C’est vrai ! » Dit-il quand sa petite amie affirma qu’il pouvait dire ce qu’il pensait, qu’elle était parfaite. « Tu es plus que parfaite même. » Affirma-t-il alors avant de venir s’emparer de ses lèvres, avant de porter son verre à ses lèvres justement.

Il ne mentait pas en affirmant qu’elle était plus que parfaite, c’était bel et bien ce qu’il pensait. Et pas seulement parce qu’elle prenait la peine de prévoir de quoi boire quand ils devaient passer le week-end ensemble, ou encore de quoi manger (sans forcément prendre la peine de cuisiner… non pas qu’il n’ait pas envie de manger sa cuisine mais… bref, ils n’étaient pas des cordons bleus tous les deux et c’était aussi bien qu’ils profitent de quelque chose qu’ils pouvaient réchauffer). C’était un tout, elle était parfaite parce qu’elle était qui elle était et qu’il l’aimait pour ce qu’elle était. La femme qui lui faisait de nouveau battre son cœur, la femme qui le rendait heureux. Celle avec qui il pouvait passer du temps, oublier le monde. Mais celle pour qui il était prêt à tout subir, prêt à tous les sacrifices, prêt à tout faire simplement pour elle. Comme s’attacher aux gamins Potter simplement parce que c’était elle qui devait maintenant s’occuper d’eux, puisque leur mère était dans le coma. Même si ça ce n’était rien en soit. Celle avec qui il était simplement heureux, c’était ça. Il se sentait heureux parce qu’il était à ses côtés. C’était quand même un fabuleux sentiment.

« Et si on vivait ensemble ? » Lança-t-il finalement un peu comme ça, sans l’avoir spécialement prévu. Non pas qu’il n’y avait pas déjà pensé, ça leur permettrait quand même de se voir plus souvent et vu leur emploi du temps respectif et du fait qu’ils ne pouvaient pas se voir constamment. Rien n’était prévu non, ça venait comme ça, tout seul. Comme ce qui suivait. « Et si tu m’épousais ? »

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aelan but une nouvelle gorgée de son verre tandis que Flynn confirmait ses dires, lui assurant qu'elle était bien parfaite, plus que parfaite, même. Elle aimait l'entendre dire ça et se dire qu'il le pensait peut-être en partie (après tout, elle aussi le trouvait plus que parfait, alors c'était logique). Elle se sentait bien, avec lui, et elle avait le sentiment d'être importante, d'être aimée... ça ne lui était jamais arrivé à ce point dans aucune de ses relations précédentes. Elle en avait peut-être eu un début d'idée quand elle était avec Septimus... mais vu la manière dont leur relation s'était achevée, elle n'en avait pas gardée cette image là de leur relation. Avec Flynn, c'était différent, tout était différent. Tout était simple, beau et évident avec lui, et chaque instant qu'il lui était donné de passer en sa compagnie la rendait heureuse. Oui, vraiment, en cet instant, elle ne pouvait que le constater, elle se sentait vraiment très bien en présence de cet homme qui lui donnait goût à tout, et à qui elle donnait goût à tout. Et peut-être parce qu'il lisait ses pensées, ou tout simplement parce que c'était le bon moment, et qu'ils en avaient conscience tous les deux, Flynn devait prononcer plusieurs mots qu'elle n'oublierait jamais de son existence.

Et s'ils vivaient ensemble ? La question la surprit mais lui plut, et lui sembla logique par ailleurs. Cela faisait un moment qu'elle y pensait sans oser le proposer. Avec leurs vies dissolues, elle ne savait pas si c'était une bonne idée, et en même temps, elle ressentait que c'était la meilleure idée justement pour ces raisons. S'ils vivaient ensemble, ils n'auraient plus à se ménager des moments pour se voir, ils se verraient dès lors qu'ils auraient l'occasion de mettre les pieds chez eux. Les moments qu'ils passeraient ensemble ne seraient plus ponctuels mais tout simplement exceptionnels. Elle allait lui répondre, malgré sa surprise (elle avait manqué d'avaler sa gorgée de travers en entendant sa première question, elle aurait tout à fait pu la recracher en entendant la deuxième) mais fut prise de court, parce que Flynn n'avait pas fini... Attendez... Attendez... Est-ce qu'il ne venait pas de la demander en mariage, là ?

-Tu... tu es sérieux ? demanda Caelan, prise de court.

Ce n'était peut-être pas la réponse qu'il attendait mais l'immense sourire qu'elle affichait sur son visage en disait long sur sa réponse, en réalité. Elle ne s'attendait pas à une telle demande, parce qu'au vu du passé sentimental de Flynn, elle ne lui en aurait pas vraiment voulu s'il avait décidé de ne jamais l'épouser, même si elle même voudrait bien se marier. Mais c'était quoi qu'il en soit les plus beaux mots qu'elle ait jamais entendus. Elle, devenir l'épouse de Flynn ? Bien sûr qu'elle le voulait !

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Tiens, tiens tiens...

Ce n’était clairement pas comme ça que Flynn envisageait les choses, il ne pouvait pas le nier. Parce qu’il y pensait depuis un moment, évidemment, c’était logique. Cela faisait un petit temps maintenant qu’ils se fréquentaient avec Caelan, c’était un peu dans l’ordre des choses. Deux personnes qui se fréquentaient dans leur époque n’attendaient clairement pas autant de temps pour se marier, dans l’ordre des choses normalement. Mais bon, en même temps, la situation de Flynn était quand même un peu particulière. Il n’avait pas attendu aussi longtemps en effet avant de se fiancer avec Elizabeth à l’époque, et forcément même maintenant quand bien même il avait fait son deuil il ne pouvait pas forcément s’empêcher d’y penser. Il avait hésité, il s’était dit qu’au pire, ils n’avaient pas besoin. Et en même temps, il en avait envie. Il pensait simplement faire ça dans les règles de l’art et non pas en balançant une phrase comme ça, un peu sorti de nulle part. En ne s’y prenait même pas vraiment dans l’ordre, demandant d’abord à Caelan de vivre avec lui, avant de l’épouser.

En tout cas, Caelan ne manqua pas d’être surprise visiblement, que ça soit par sa première question, que par sa deuxième. Mais elle souriait quand même. Elle ne lui répondit pas vraiment, lui demandant s’il était sérieux, mais elle souriait. Il ne pensait pas avoir déjà vu un aussi grand sourire sur le visage de sa petite amie.

« Oui, je suis sérieux. » Reprit-il marquant une courte pause. « D’accord, je n’avais pas prévu de te demander ça comme ça. Je voulais faire les choses bien, t’acheter une bague. Mais ça fait un moment que ça me trotte dans la tête, je veux passer le reste de ma vie avec toi, je veux t’épouser. »

Ce n’était pas non plus indispensable en soit, ils pouvaient très bien juste être ensemble sans se marier. Mais ça devait être un peu le côté vieux jeu de Flynn, il n’y pouvait rien. Il avait envie qu’elle devienne sa femme, qu’ils vivent ensemble, qu’ils vieillissent ensemble tout simplement. Bon, ce n’était peut-être pas forcément le bon moment, mais en même temps… il n’y avait peut-être pas de bon moment. Flynn pourrait simplement attendre que la situation se calme, qu’ils soient moins pris par leurs divers « combats », mais justement… ça n’allait peut-être jamais s’arrêter. Et puis, on ne savait pas de quoi demain serait fait. Qu’ils se marient ou non ne changerait clairement rien à la souffrance qu’il ressentirait s’il devait la perdre à cause de ces combats justement. Donc… en gros, il ne prenait pas plus de risque. Autant qu’ils vivent comme ils le veulent, qu’ils fassent comme ils veulent.

« Tu veux bien ? »

Demanda-t-il un peu stressé quand même parce que la jeune femme ne lui avait pas vraiment donné de réponse et qu’il attendait oui une réponse, positive de préférence. Quoi qu’il comprendrait qu’elle ne veuille pas, il ne lui en voudrait pas, mais quand même.

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aelan avait eu beau demander à Flynn s'il était vraiment sérieux, parce qu'elle était un peu prise de court par la situation, elle ne doutait pas une seule seconde du fait que son petit ami était sincère. Ce n'était clairement pas le genre de plaisanterie qu'il ferait, le sujet était beaucoup trop important pour qu'ils puissent se permettre de plaisanter avec ça. Malgré tout, Caelan se sentit légère comme une plume quand le journaliste lui confirma qu'il était sincère dans sa demande, qu'il voulait vraiment l'épouser et passer sa vie avec elle. Elle était au-delà de touchée par ces mots. C'est vrai, peut-être qu'une demande en mariage dans les règles de l'art avec bague de fiançailles et tout le toutime aurait été d'un autre effet, mais la jeune femme, au fond, se disait qu'elle préférait largement cette version-là. C'était spontané. Il la demandait en mariage parce que là, tout de suite, il avait senti que c'était le moment, parce que ça l'était sans doute, et pour la peine, il resterait inoubliable aux yeux de Caelan. Elle n'avait clairement pas besoin de grandes déclarations, d'avalanche de fleurs, de bague ou autre. Elle n'avait besoin que de lui, et c'était ce qu'il lui proposait. Comment pourrait-elle lui dire non ? Elle n'avait jamais été aussi heureuse qu'avec lui, et l'épouser, c'était juste... évident, logique.

-A ton avis ? répondit-elle, son sourire lumineux toujours fiché sur ses lèvres, aux anges, tout simplement aux anges. Elle s'approcha de lui et déposa le plus passionné des baisers sur ses lèvres, elle s'était rarement senti à ce point légère et heureuse. En fait, elle ne l'avait peut-être jamais été. Oui, bien sûr que oui.

C'est vrai, peut-être que la situation n'était pas la plus idéale : il y avait les jumeaux, il y avait l'Ysbridion, il y avait la Résistance, tout pouvait s'arrêter en une seconde, en un claquement de doigts... mais justement, ça ne donnait que d'autant plus l'envie à la jeune femme de saisir cette occasion. Ils étaient en vie, et ils s'aimaient, ils remplissaient les meilleures conditions au monde pour se marier, non ? Oui, bien sûr que oui.

-Mais si jamais tu veux m'offrir une bague, n'hésite surtout pas, ajouta-t-elle, taquine.

Mais il n'avait pas spécialement besoin de le faire, elle ne s'estimait pas de cette catégorie de femme qui se sentaient obligées de faire briller leur bague de fiançailles devant tout le monde comme un trophée. Elle se contentait très bien de cette demande en elle-même. C'était dingue, quand même... Elle allait se marier. Elle allait se marier avec Flynn. Dans son entourage, on trouverait sans doute ça logique, on s'exaspérait peut-être même que ça n'arrive que maintenant. Mais elle, elle, elle trouvait ce moment exceptionnel.

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Tiens, tiens tiens...

C’était finalement si soudain, sans que Flynn ne se mette en tête qu’il lui demanderait ce soir – il y avait déjà pensé évidemment, mais il attendait le bon moment… et en fait, il attendait peut-être que toute la situation s’arrange un peu – spontané, parce qu’il avait juste envie de le faire maintenant. Et forcément, au vu de la situation, le journaliste n’avait peut-être pas stressé avant de lui faire sa demande, mais il ne pouvait que stresser à présent. Pour la simple et bonne raison que le jeune homme craignait qu’elle refuse. Bon, tout dans son attitude lui prouvait le contraire, si elle avait eu l’intention de refuser, la jeune femme n’aurait pas un tel sourire sur le visage. Mais en même temps, eh bien, tant qu’il n’allait pas entendre un oui, il n’allait pas vraiment savoir sur quel pied danser. Elle lui demanda son avis, d’ailleurs, comme si sa réponse était évidente. Bien sûr qu’elle était évidente, bien sûr qu’il devinait ce qu’elle voulait répondre mais en même temps… eh bien, il y avait toujours ce léger doute, au cas où. Elle l’embrassa avec passion, sans que le journaliste n’ait répondu quoi que ce soit. D’accord, il n’y avait aucune raison de douter… mais tout de même, une fois que leurs lèvres furent séparées, le jeune homme ne put s’empêcher de se sentir soulagé en entendant le oui de sa petite amie. Non, de sa fiancée.

Flynn ne se retint pas d’afficher un énorme sourire, avant de prendre de nouveau possession des lèvres de celle qui faisait battre son cœur si fort. Il se sentait tellement heureux. En soit, ce moment aurait pu être plus travaillé, le jeune homme se disait qu’il était simplement plus sincère, plus spontané, plus… plus eux en fait. Plus naturel et il n’y avait rien de mieux que le naturel. Même si évidemment, le journaliste avait quand même l’intention de ponctuer tout cela d’une réelle bague, de quelque chose qui prouve qu’ils étaient fiancés. Pas forcément quelque chose de trop non plus, juste quelque chose à leur image.

« Tu auras une bague. » Dit-il alors dans un fin sourire. « Quand j’aurais envie de quitter ton appartement. » Ajouta-t-il d’un air mutin. Pour le moment, il était clair que le journaliste n’avait absolument pas envie de bouger d’ici. Il avait envie de rester tout le week-end avec Caelan, en ne pensant qu’à eux, à leur futur mariage, à leur vie tout simplement. Sans se préoccuper des autres choses autour, même s’il y avait beaucoup de chose. Des choses qui pouvaient normalement les pousser à attendre un peu avant de s’engager au cas où, parce qu’ils avaient déjà fort à faire. Mais en même temps… Flynn était bien placé pour savoir qu’il fallait profiter du moment présent, de l’instant présent, de la vie tout simplement. Il attrapa son verre d’ailleurs, pour trinquer une nouvelle fois avec Caelan. « À notre mariage alors ? »

Ils allaient se marier… vraiment, c’était… incroyable. Flynn avait le sentiment qu’il n’avait pas été aussi heureux depuis bien longtemps.

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Cueille le jour

A

u fond, Caelan n'avait pas réellement besoin d'une bague, la parole de son petit ami (son fiancé !!) lui convenait tout à fait, et elle savait qu'il prenait sa demande au sérieux même s'il ne l'avait pas formulée de manière disons classique. Ceci dit, sans être une traditionaliste ni une m'as-tu-vue, elle aimait bien l'idée de pouvoir agiter sa bague de fiançailles flambant neuve sous le nez de ses proches (ou sous le nez de Septimus, aussi, par exemple, mais pas pour les bonnes raisons). C'est que ça faisait du bien, quelquefois, d'afficher son bonheur au grand jour. Et à l'heure des grands bouleversements, le bonheur devenait une denrée malheureusement rare, alors quand on avait la chance d'y avoir accès, il fallait en profiter amplement. Ca viendrait quand ça viendrait, mais en attendant, quoi qu'il en soi, elle éprouvait une plaisir sincère à se dire qu'elle était une femme fiancée, fiancée à un homme qu'elle aimait plus que tout au monde... Elle aurait peut-être pu éprouver quelque culpabilité concernant Elizabeth, surtout à une étape aussi cruciale de leur histoire, comme ça avait été le cas au début de leur relation, mais il n'en était rien, elle était heureuse, et il était hors de question que qui que ce soit ou quoi que ce soit l'empêche de l'être. Ils avaient bien mérité d'être heureux, après tout, non ? Oui, très clairement, ils l'avaient mérité. Et il ne leur restait plus qu'à savourer le moment présent, maintenant, comme ils avaient dans tous les cas prévu de le faire jusqu'ici... mais là, il y avait comme qui dirait un petit bonus. Non, un immense bonus. Auquel ils trinquaient à présent.

-A notre mariage, confirma-t-elle en faisant tinter son verre contre celui du jeune homme.

A leur mariage. Même si c'était en soi logique et peut-être pas si inattendu que ça non plus, ça lui faisait quand même bizarre de se dire qu'ils étaient très officiellement fiancés, qu'elle allait devenir Caelan Bennet. Mais elle n'échangerait cela pour rien au monde. Elle but une première gorgée de son verre avant de daigner reprendre la parole. Puisqu'ils officialisaient, il y avait certains points de détails dont il semblait malheureusement impératif qu'ils discutent.

-Tu sais... vivre avec moi, ça va aussi être... vivre avec les jumeaux.

Même si elle voulait garder un petit espoir, elle ne voulait pas s'illusionner non plus. Elle ne croyait plus vraiment au réveil du Purdey, en fait, elle s'attendait plutôt à ce que, à tout moment, on lui apprenne que Purdey était partie... Donc même si c'était assez abrupt pour elle, elle se doutait que Rhian et Cenlyn resteraient sous sa tutelle... deviendraient ses enfants, tout simplement. En l'épousant elle, il fallait qu'il accepte cette situation. Bien sûr, elle se doutait du fait qu'il était parfaitement conscient de la situation quoi qu'il en soit. Mais elle préférait le redire malgré tout.

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Tiens, tiens tiens...

Donc c’était officiel, ils étaient fiancés. Mine de rien, le jeune homme ne pensait pas que ça arriverait comme ça. Non pas qu’il n’ait pas eu envie de demander à sa petite amie (qui était donc sa fiancée maintenant) d’accepter de l’épouser, mais il ne pensait vraiment pas que ça se passerait comme ça. Là, tout de suite, Flynn était simplement le plus heureux des hommes. Bon, cette affirmation n’était peut-être pas juste, mais en même temps c’était un constat parfaitement subjectif. En cet instant précis, le jeune homme se sentait plus qu’heureux, presque comme jamais il ne l’avait été dans sa vie. Presque oui, parce qu’il ne pouvait pas nier qu’il y avait eu d’autres moments de bonheur dans sa vie. Quand Elizabeth avait avant Caelan accepté de se marier avec lui, quand elle lui avait annoncé ensuite qu’elle était enceinte. Flynn devrait peut-être se sentir coupable, autant par rapport à Caelan que par rapport à son ex-femme… mais il osait croire qu’il n’avait aucune raison de l’être. Que Elizabeth serait heureuse qu’il refasse sa vie parce qu’il était jeune quand même. Il était encore jeune et il ne pouvait pas juste s’arrêter de vivre. Dans une situation inverse, s’il avait dû partir prématurément, il n’aurait pas souhaité que Elizabeth passe le reste de sa vie sans tomber encore amoureuse. Ça ne changeait rien à ce qu’il avait ressenti pour son épouse et ça ne changeait rien à ce qu’il ressentait pour sa future épouse. Tout était différent, il aimait Caelan d’une manière différente mais pas moins forts qu’il aimait Elizabeth autrefois. Et maintenant, ils allaient concrétiser tout cela.

Flynn ne perdait pas son sourire en tout cas, depuis qu’elle avait dit oui. Ils trinquèrent à leur mariage. Leur mariage, c’était un peu bizarre, mais c’était bien réel. Le jeune homme allait peut-être avoir besoin d’un peu de temps pour réellement réaliser la situation. Alors qu’en soit, c’était juste logique. Ils se fréquentaient depuis quelque temps, c’était normal qu’ils se marient s’ils s’aimaient. C’était dans l’ordre des choses, d’autres auraient pris beaucoup moins de temps d’ailleurs… mais d’autres n’auraient pas eu tout ce qu’ils avaient à côté non plus. Comme les jumeaux d’ailleurs, dont Caelan ne manqua pas de parler. Il se doutait qu’elle savait qu’il en avait conscience, qu’elle avait simplement besoin d’en parler pour officialiser vraiment les choses.

« Je sais bien. » Dit-il sans perdre ce fameux sourire donc, caressant doucement le visage de sa fiancée (comme c’était agréable de dire ça comme ça). « À moins qu’ils ne s’y opposent, je ne vois pas de souci là-dedans. » Bon, d’accord, ce n’était pas rien. En soit, Flynn ne se voyait pas réellement prendre une place trop importante dans l’éducation des jumeaux mais… eh bien oui forcément il savait qu’en épousant Caelan, qu’en vivant avec elle, il aurait une place dans cette étrange situation. C’était peut-être un peu angoissant, mais il trouvait ça normal. La mère des Potter allait peut-être se réveiller un jour… mais en attendant, Caelan était leur tutrice donc. Et si elle mourrait, elle deviendrait même plus que cela. « Au moins, on ne risque pas de s’ennuyer tous les deux. » Parce que pour le coup, ils devenaient un peu une famille de quatre personne quand même.

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Cueille le jour

C

aelan savait bien que si la demande en mariage de Flynn avait été parfaitement spontanée (ce qui n'était pas pour lui déplaire, bien au contraire), cela ne signifiait pas pour autant qu'elle n'avait pas été mûrement réfléchie. La jeune femme se doutait que cette proposition ne venait pas de nulle part et qu'il y songeait depuis un moment, alors il avait dû réfléchir aussi au fait que les jumeaux Potter allaient très certainement faire partie de l'équation. Certes, il restait toujours une chance pour que Purdey se réveille, mais plus le temps passait, moins Caelan y croyait, et elle n'avait jamais caché cette crainte à son fiancé tout neuf. Alors forcément, oui, elle ne lui apprenait rien qu'il ne sache déjà, mais elle trouvait tout de même important qu'ils abordent le sujet, parce que vivre ensemble, ce serait d'office vivre à quatre, et ça, c'était un fait qu'ils ne pouvaient pas négliger. Ils n'allaient pas pouvoir agir à la manière de jeunes fiancés ordinaires qui profitaient un temps de leur vie commune à deux avant de mettre au monde leur premier enfant. Non, ils allaient s'en coltiner deux de suite. Et de type pré-adolescents, qui plus est. C'était un sacré pas à faire, encore plus pour Caelan qui n'avait pas franchement l'âge d'être leur mère. Caelan aimait beaucoup Rhian et Cenlyn, elle voulait ce qu'il y avait de mieux pour eux, et elle espérait qu'il tolèrerait ces bouleversements, qu'ils supporteraient de changer de décor et d'intégrer Flynn à ce qui avait de fortes chances de devenir leur nouvelle famille.

C'était également une inquiétude qu'ils pouvaient potentiellement avoir, en effet. Et si les jumeaux leur faisaient des histoires et refusaient la présence de Flynn ? Qu'est-ce qui se passerait, alors ? Caelan n'en avait pas la moindre idée mais si elle constatait la situation objectivement, elle pouvait quand même admettre que les choses n'avaient pas de raisons de mal se passer. Rhian et Cenlyn connaissaient Flynn, et ils l'appréciaient vraiment, le courant était bien placé avec eux, alors il n'y avait pas forcément de raisons de se prendre la tête ou de craindre quoi que ce soit. Non, hors de question de se prendre la tête, elle avait envie de profiter à cent pour cent du bonheur qui lui était accordé en acceptant de faire d'elle son épouse, elle ne voulait que se focaliser là-dessus pour le moment. Il serait toujours temps de penser aux jumeaux par la suite. Là, clairement, elle avait surtout envie de se montrer égoïste. Et elle avait le sentiment que l'égoïsme ne lui réussissait pas si mal que ça, pour une fois.

-Ca c'est sûr, confirma Caelan quand le jeune homme observa qu'ils ne risquaient pas de s'ennuyer. Comme s'ils avaient besoin des jumeaux pour ça... Avec leurs vies pour le moins dangereuses et dissolues, ils étaient déjà sacrément servis. Mais pour le moment, on est au calme, constata-t-elle avant de poser ses lèvres sur celles de Flynn. Autant en profiter, non ?

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Tiens, tiens tiens...

Flynn savait bien qu’il le veuille ou non, les jumeaux Potter faisaient parti de la vie de Caelan. La jeune femme se retrouvait avec la responsabilité de devoir s’occuper de ces adolescents depuis que leur mère se trouvait dans le comas, il était clair et net que le journaliste ne pouvait pas prendre en compte leur présence. Il s’en doutait oui et il était prêt à les accepter dans tous les cas. Au fond, c’était déjà plus ou moins le cas, le jeune homme avait quand même déjà eu l’occasion de passer du temps avec les jumeaux Potter parce qu’il passait du temps avec Caelan. Qu’ils soient mariés ou non, ça n’allait pas changer grand chose au final. Mais puisqu’ils allaient vivre ensemble, le jeune homme savait bien que ça serait encore plus concret, qu’il y aurait peut-être un côté un peu officiel d’ailleurs. Le jeune homme en avait bien conscience et ça n’était pas important en soit, ça ne lui enlevait pas l’envie d’épouser Caelan. Bon, à choisir, le journaliste espérait quand même que les adolescents n’allaient pas leur causer d’ennui, qu’ils n’allaient pas s’opposer à leur union. Mais bon... il n’y avait aucune raison que ça arrive quand même non ?

Dans tous les cas, Flynn n’avait pas l’intention de ne pas profiter pleinement du fait que Caelan avait accepté sa demande en mariage un peu arrivée sans préparation. Dans tous les cas, les deux jeunes gens avaient vraiment plusieurs points capables de rendre leurs vies un peu... perturbé. Entre leur travail respectif, entre la résistants, les Aurors d’élite, ils n’avaient définitivement aucune raison de s’ennuyer tous les deux, adolescents ou non. Et pour le moment, ils avaient justement du temps... pour s’ennuyer, tous les deux, du temps pour profiter l’un de l’autre.

« Oui, il vaut mieux qu’on profite, avant qu’on n’en ait plus l’occasion. » Ajoura-t-il, avant de s’emparer des lèvres de sa fiancée, encore une fois, parce qu’il ne parvenait pas à faire autrement dans tous les cas. Il se sentait si heureux en cet instant précis. Non pas qu’il ait vraiment cru que Caelan n’accepte pas de l’épouser, mais c’était quand même un soulagement qu’elle le prenne si bien... on ne savait jamais justement dans leur vie. Et là, ils étaient juste biens tous les deux. « Ce week-end, tu n’es pas une Auror, tu n’es pas un professeur, et tu n’es pas une tutrice... tu es juste ma fiancée. »

Et il aimait bien dire une chose pareil, c’était agréable à entendre à l’oreille.

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Cueille le jour

C'

était peut-être malheureux à dire, mais il est vrai que des occasions telles que celle-ci, le jeune couple n'en aurait sans doute pas à vivre avant un bon moment tant leurs existences dissolues semblaient devoir les vouer à l'agitation et aux soucis bien plus qu'au calme et à la détente. Caelan en avait conscience, mais elle avait aussi envie de croire que le monde qu'ils étaient en train de construire leur permettrait un jour d'y vivre harmonieusement, ils ne se prendraient plus la tête. Peut-être qu'ils auraient la crainte de s'ennuyer, mais la jeune femme n'y croyait pas un seul instant : ils seraient juste heureux, sans contraintes d'aucune sorte. Un bonheur comme celui qu'ils savouraient maintenant, parce que dans cette intermède, ils pouvaient se façonner une bulle, se construire un petit havre rien qu'à eux où rien ni personne ne pourrait les atteindre. Flynn et elle, de ce point de vue, semblaient partager le même état d'esprit, la même envie. Ils voulaient simplement savourer la joie qu'ils avaient d'être ensemble et de franchir une nouvelle étape dans leurs existences. Et quelle étape ! Clairement, ce n'était pas rien, et peut-être que Caelan aurait dû se sentir anxieuse à cette perspective, mais ce n'était pas le cas, même pas du tout. Elle se sentait simplement heureuse. Elle avait envie de mordre la vie à pleines dents, avec lui, sans doutes et sans contraintes, habillée du bonheur pur de l'avoir tout auprès d'elle. Elle aimait le résumé que Flynn faisait de la situation, il lui paraissait particulièrement approprié. Elle avait envie, l'espace d'un instant, de mettre de côté toutes ses casquettes, toutes ses responsabilité. Et là, maintenant, tout de suite, elle n'était plus qu'une femme amoureuse en présence de l'homme qu'elle aimait. Que pourrait-on espérer de mieux ? Rien, et donc, elle en profitait largement.

-Et toi, tu n'es plus un journaliste intrépide, un futur écrivain talentueux, un résistant assoiffé de justesse et le potentiel père adoptif de deux adolescents à problème, répondit-elle sur le même ton. Tu es juste... à moi.

Et à elle seule. Et pour illustrer ses propos, elle n'oublia pas d'embrasser son fiancé tout neuf avec toutes la passion du monde. Toutes les casquettes qu'elle venait de citer faisait que la jeune femme l'adorait. Ils faisaient tous partie du tempérament de Flynn et appartenaient à son caractère... Et elle l'aimerait sans doute moins s'il n'était pas tout ça à la fois, même si ça lui faisait parfois peur. Cela dit, pour une fois, elle n'avait qu'un seul désir... être à lui et qu'il soit à elle, sans distinction de tout le reste, y compris de qui ils étaient réellement. Tout en prolongeant leur baiser au maximum, elle laissa ses doigts glisser sous le haut du jeune homme, le regard animé de désir.

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Tiens, tiens tiens...

Flynn était heureux, il avait le sentiment de se retrouver sur un petit nuage. Il ne savait que trop bien que la réalité, que le monde extérieur, allait rapidement revenir leur prendre le temps... mais non, pour le moment, le journaliste ne pensait à rien d’autre qu’à la femme qu’il aimait et à ce week-end qu’ils allaient passer tous les deux. Ils allaient avoir largement le temps de penser à tout le reste, mais pour le moment ils pouvaient seulement se contenter de profiter de la présence de l’autre et du fait qu’ils étaient tout juste fiancé. Ils n’étaient plus rien d’autre que des amoureux, et c’était ce que Flynn avait vraiment envie de faire. Caelan sembla en tout cas d’accord avec sa vision des choses, puisqu’elle reprit un discourt à son encontre sur le même ton que le sien, affirmant qu’il n’était plus journaliste, écrivain, résistant ou même père adoptif (ça c’était quand même le gros morceau), mais seulement à elle. Comme il adorait entendre de tels propos, même si ce ne fut rien en comparaison de la manière dont sa toute jeune fiancée (définitivement, il adorait ce mot) vint s’emparer de ses lèvres avec passion.

Et rapidement, il était évident que les deux amants, les deux fiancés, ne pouvaient que laisser parler leurs désirs. Flynn intensifia encore plus le baiser qu’ils étaient en train d’échanger, sentant un long frisson parcourir son corps alors que Caelan glissait ses doigts sous sa chemin. Il en fit de même, ses mains glissant sous ses vêtements pour venir à la rencontrer de la peau de son dos, afin de la rapprocher encore un peu plus de lui. Il prit cependant la peine de séparer quelques secondes ses lèvres des siennes.

« Juste à toi. » Confirma-t-il, même s’il n’y avait sans doute aucune raison de le faire. « Rien qu’à toi... à jamais. »

Et ces mots avaient forcément de l’importance, comme une sorte de promesse. Même si Flynn n’avait pas forcément besoin de les prononcer, il le faisait. Parce que tout cela, il n’aurait pas cru que ça puisse lui arriver un jour de nouveau. Il avait déjà connu les fiançailles, le mariage... la vie de couple (sauf la vie de père adoptif), mais ça n’avait rien à voir avec avant. Il n’aurait pas cru un jour être de nouveau si heureux, si amoureux et pourtant c’était bel et bien le cas. Et quoi qu’il arrive, il le savait, il n’y avait définitivement plus que Caelan. D’ailleurs, il ne se retint pas de s’emparer de nouveau de ses lèvres, intensément, ne cachant rien de ce qu’il désirait plus que tout ici et maintenant.

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Cueille le jour

Q

uand Caelan avait pris conscience de ses sentiments pour Flynn, elle avait eu peur, peur parce qu'elle avait le sentiment de ressentir quelque chose de mal, peur parce qu'elle avait l'impression de trahir la confiance de son amie décédée. Elle avait eu peur, aussi, parce qu'elle n'était pas franchement encouragée par ses relations sentimentales précédentes (notamment avec Septimus, qui lui avait très sérieusement brisé le cour). Et puis la peur avait bien vite laissé place à un sentiment de bonheur pur, de joie tout bonnement intense, à aucune autre pareille... Elle ne s'était jamais sentie aussi bien, aussi épanouie. La plupart des pans de son existence étaient globalement désastreux, mais sur ce pan-là, tout était évident et naturel, et il savait compenser tous les autres. Flynn lui communiquait la force qui parfois lui manquait, il l'aidait à se dépasser, à se surpasser... au point qu'elle ne pouvait s'imaginer autre chose que le fait que leur histoire... devait être. La seule inquiétude qui avait persisté jusqu'alors avait été celle de ne pas être à la hauteur, d'autant qu'elle se savait passer après une femme exceptionnelle, et que Flynn, c'était normal, n'oublierait jamais. Mais les dernières inquiétudes qu'elle pouvait ressentir, il les avait entièrement dissipées en la demandant en mariage, en demandant à vivre avec elle. Dans son regard, dans sa voix, dans tout ce qu'il était, elle ressentait l'adresse d'un amour profond et sincère, et elle s'y abandonnait en toute confiance, plus encore quand il affirmait n'appartenir qu'à elle. A jamais... C'était la plus belle déclaration qu'elle pouvait lui faire. Ils s'aimaient, c'était évident, et cet amour semblait bien vouloir s'exprimer à présent de manière plus charnelle.

Caelan ne répondit rien, elle considérait que ses baisers savaient très bien répondre à sa place. Maintenant, c'était à leurs corps qu'elle voulait laisser le soin de s'exprimer, leurs corps et rien d'autre. La jeune femme caressait la peau du jeune homme avec de plus en plus d'empressement, et lui faisait de même de son côté, ce qui avait le don de faire naître des frissons tout au long de son corps. Elle n'avait plus qu'un seul désir à l'heure actuelle : lui appartenir physiquement en plus de mentalement, ne faire qu'un avec lui, lui qui avait changé sa vie pour toujours, lui qui allait en faire éternellement partie, lui avec qui elle venait de vivre l'un des moments les plus forts et les plus sincères de son existence, moment qu'elle ne demandait qu'à prolonger à présent. Raison pour laquelle elle attrapa la main de la jeune femme pour l'entraîner jusque dans sa chambre, où ils pourraient poursuivre.... plus confortablement. Une fois dans la chambre, Caelan s'appliqua à débarrasser son fiancé (beaucoup trop agréable, de l'appeler ainsi) du moindre de ses vêtements avant de venir l'allonger sur le lit.

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Tiens, tiens tiens...

Il n’y avait sans doute rien à ajouter de plus que ce qu’ils s’étaient dit. En tout cas, Flynn ne voyait pas bien ce qu’il pourrait dire de plus que ce qu’il avait déjà dit, de ce qu’ils s’étaient dit. Du fait qu’ils étaient à présent officiellement (ou presque, en un sens il faudrait sans doute qu’il lui offre une bague réellement pour être officiellement fiancé, mais ils n’allaient pas pinailler sur des détails) fiancés, qu’ils allaient se marier, vivre ensemble et qu’ils étaient simplement heureux d’être ensemble. Flynn était heureux, il se sentait bien. Le jeune homme ne pouvait pas entièrement faire disparaître les différents soucis qui pouvaient apparaître dans leurs vies, le fait qu’ils avaient des vies dangereuses, qu’ils prenaient des risques, qu’il y avait les jumeaux, ce genre de chose. Mais là tout de suite, le journaliste décidait de considérer qu’il n’y avait qu’eux et seulement qu’eux donc.

Et autant dire que Flynn n’avait aucun souci à se contenter de profiter pleinement de sa fiancée, comme ils savaient si bien le faire tous les deux. Ils s’étaient bien trouvés en même temps. Le désir ne manquait pas de monter en flèche alors qu’ils ne se retenaient pas dans leurs caresses, parce qu’ils n’avaient aucune raison de se retenir. Flynn adorait redécouvrir avec ses mains le corps de la jeune femme, il adorait quand ils se retrouvaient de cette manière. Ils étaient parfaitement sur la même longueur d’onde visiblement, puisque Caelan se leva en attrapant ses mains afin de l’entraîner dans sa chambre (qu’il connaissait aussi forcément, à force). Il ne fallut pas longtemps pour les deux amants de se retrouver en tenu d’Adam et Eve à peine avaient-ils passé la porte de la chambre. En même temps, les jeunes fiancés n’avaient pas forcément de raison de se retenir et de prendre leur temps, ils n’avaient juste qu’à laisser parler leur désir. Et ce désir était quand même particulièrement grand.

Ses lèvres ne quittaient pas celles de Caelan, alors que celle-ci l’allongeait sur le lit. Il en profita évidemment comme d’habitude, sans aucun ménagement. Sans avoir aucune envie de se ménager d’ailleurs en fait. Le jeune homme laissa ses lèvres glisser sur la peau de Caelan, profitant de tout son être. Comme il l’aimait comme il la désirait, elle était simplement parfaite, elle était tout entièrement parfaite. Et Flynn en cet instant précis ne pouvait pas être plus heureux. Il avait été heureux dans son passé, il ne pouvait pas le nier et il n’avait pas l’intention de le nier ce qu’il avait vécu autrefois. Mais le passé était le passé, le présent était le présent. Et en cet instant précis, Caelan ne pouvait clairement pas le rendre plus heureux. En tout cas, ils en profitaient forcément pleinement, Flynn ne se retenait pas d’en profiter, alors que leurs deux corps ne faisaient plus qu’un, qu’il la possédait tout entière. Ce n’était pas la première fois (et ça ne serait pas la dernière, c’était évident), mais il ne pouvait pas nier que ça avait une saveur différente maintenant.

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Cueille le jour

C

aelan n'était pas vierge de toute expérience (c'était le cas de le dire) avant de rencontrer Flynn, elle avait été intime avec d'autres hommes (enfin non, un seul en fait, il n'y avait eu que Septimus avant Flynn, ce qui jouait peut-être dans le fait qu'elle ait si mal vécu leur rupture), mais ce n'était pas pareil. Quand elle était avec lui, elle se sentait comme... ailleurs. C'était comme si le monde entier autour d'eux s'évaporait complètement, et ils appartenaient alors à un univers de sensations pures. Cela tenait sans doute au fait qu'elle savait pouvoir s'abandonner totalement à lui, sans crainte ni réserve. Son âme et son esprit lui étaient dévoués, et réciproquement, il n'y avait pas de barrières ou de faux-semblants, il était fait pour elle, et elle était faite pour lui. La jeune femme était folle amoureuse de Flynn, et l'idée de faire l'amour avec un homme qui n'était pas seulement son petit ami, mais son fiancé, l'homme qu'elle allait épouser et avec qui elle allait passer le reste de sa vie, ça la grisait totalement. Elle savait qu'elle avait trouvé son âme soeur... et dans des moments comme celui-là, cette intuition se confirmait avec force. Elle était folle amoureuse de lui, il était sa vie, ce qui comptait plus que tout au monde pour elle, et là, ils ne faisaient plus qu'un, ils formaient un tout puissant et indivisible. Et elle se sentait vraiment bien, à sa place, complètement heureuse. Elle ne voudrait être nulle part ailleurs qu'ici, et elle aimait clairement l'idée de ne l'avoir qu'à lui tout le temps du week-end. A ses côtés, c'était si simple d'oublier ses problèmes, de négliger ses préoccupations. La seule chose importante, c'était elle et lui, lui et elle et absolument rien d'autre.

Leurs corps se mêlaient, s'entremêlaient, leurs bassins s'entrechoquaient dans une danse rythmée qui ne nécessitait pas d'en connaître les pas tant, entre eux, tout était d'un naturel désarmant. Ses lèvres quittant à peine les siennes, son regard plongé dans le sien, elle oubliait le tems autant que l'espace. Seul le plaisir primait. Elle le laissait abonder et éclater en frissons et soupirs, en gémissements de plus en plus puissants, qui augmentaient à mesure que le plaisir l'envahissait, jusqu'à atteindre son paroxysme.

A bout de souffle, le coeur battant et un sourire béat aux lèvres, elle s'étala sur le dos, encore pantelante, sur son lit. Ici et maintenant, elle se sentait terriblement bien. Elle voulait que leur vie ressemble à cela : entre complicité et plaisir, confiance et sensualité. Ils s'aimaient et se complétaient à la perfection. Et elle avait l'intention que ça dure éternellement. Elle avait hâte, vraiment hâte d'être sa femme. Leur vie allait être merveilleuse, en dépit des difficultés. Et c'est ce qui comptait.

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