Family is a biological conspiraçy

Theodosia & Nobby

Les semaines de Nobby Leach sont agitées, ces temps ci. Entre le bruit médiatique de fond concernant l’affaire Green-Colton, les dossiers habituels, et l’affaire Beurk, sans compter tout le travail de direction et de commandement qu’il doit gérer et assumer, il ne sait pas bien où donner de la tête. Au moins, l’interrogatoire des Yaxley est programmé, même si eux ne le savent pas encore – ou du moins, ils ne savent pas exactement quand il viendra, car Nobby se doute bien que Reha les a prévenus. D’ailleurs, en parlant de Yaxley, Leach commence à trouver qu’il entend un peu trop parler d’eux, en ce moment, directement ou indirectement. Car dans le cas de l’affaire Beurk, il a fini par obtenir quelques informations intéressantes. Bien évidemment, il n’a guère eu d’échos du Département des Mystères, qui semble peu décidé à bouger. Soit, Nobby ne manque ni de ressources, ni de ténacité. Il se débrouillera seul. Ainsi, peu à peu, il a fini par trouver des choses. Ce sont de minuscules indices, mais ils suffisent pour l’instant à ce qu’il avance. Ainsi, il a fini par comprendre que Rose Ashford-Selwyn, qu’il ne connait que de nom et de visage parce qu’ils leur est sans doute arrivé de se croiser dans les couloirs du Ministère, fréquentait plutôt souvent Orpheus Beurk, et depuis une période récente.

Or, une langue-de-plomb qui utiliserait ses capacités pour autre chose que les missions confiées par son département, c’est de la haute-trahison, et Rose Ashford Selwyn, dans ses déplacements, lui semble un peu suspecte. Il est un peu plus facile, parce que vu sa position, on laisse à Nobby un peu de latitude en matière de sécurité intérieure, de traiter l’affaire sous cet angle. Mais pour l’instant, il voudrait parler à quelqu’un qui en saura peut-être sur Orpheus Beurk que lui, à savoir sa propre sœur. Ainsi, Nobby traverse tranquillement les couloirs du département de la justice magique, s’en allant vers le bureau des aurors, pour toquer à la porte de Theodosia Beurk.  « Bonjour, Theodosia, vous allez bien ? Non, non rasseyez-vous, pas la peine, je ne suis pas votre supérieur. » Ils ont déjà travaillé ensemble pour d’autres affaires. Il aime bien la jeune femme, et il lui fait confiance. Ce n’était pas tout à fait gagné au départ, parce que Nobby a toujours une légère méfiance envers les sang purs. Mais Dosia est une Gryffondor tête brulée et courageuse comme lui. Alors forcément, ça rapproche.  « Je peux entrer une minute ? Je ne vous dérange pas, j’espère ? » Il ne s’assoit pas, se contentant de dire quelques mots d’un ton détaché, comme s’ils traitaient une affaire normale : « Je voudrais vous dire un mot à propos d’une enquête que j’ai récupéré de chez vous. C’est important. Mais pas ici. Vous connaissez le Emerald’s ? Je vous y retrouve à vingt heures. Je vais vous noter l’adresse. » Il lui tend un morceau de papier en silence, avec l’adresse, mais pas seulement : Nobby a aussi ajouté quelques mots personnalisés. Un simple « c’est à propos de votre neveu ». Elle comprendra. Et il s’en va comme il est venu. « Merci de votre aide, Theodosia, à la prochaine fois. »

Il est en avance lorsqu’il arrive à l’Emerald’s. Il y a déjà du monde, et assez de bruit pour couvrir leur conversation, ce qui est parfait, car Nobby veut que les choses se fassent discrètement. Il l’interpelle avec bonne humeur lorsqu’elle arrive. « Par ici, Theodosia ! Qu’est-ce vous buvez ? » Il n’a pas touché à sa bière, pour sa part. « Navré pour tout ce cirque, mais je me méfie des contacts de votre frère au Ministère. Je ne suis pas très sûr de pouvoir compter sur le Magenmagot, ni même sur tous mes hommes. » Cela attriste Nobby, qui veut croire que la police magique est une grande famille, et qu’il peut faire confiance à ses hommes.  Mais il sait le Ministère infiltré, sinon, il n’aurait pas rejoint la Résistance. Avec un sourire un peu las, il commente pour Theodosia : « La logique de clan est une chose terrible chez les vieilles familles, et elle ne joue pas contre moi. » Avant d’en venir au fond du sujet : « J’aurais quelques questions à vous poser. Je sais que vous ne vous vous occupez pas de l’affaire et que vous n’en avez pas le droit, mais vous en savez plus que moi sur votre frère et sur Amos. »

(C) CANTARELLA.

Family is a biological conspiraçy

Theodosia & Nobby

C’est moche de devoir en être réduit à ruser ainsi. Mais il faut ce qu’il faut. Nobby Leach est un homme tenace et particulièrement pragmatique. Il tient simplement compte des obstacles que les suspects de ses enquêtes mettent sur sa route pour entraver la recherche de la vérité et la bonne marche de la justice. Rencontrer des informateurs dans un bar, c’est un peu cliché et ça ne cadre pas forcément bien avec le profil d’un directeur de la police magique droit dans ses bottes, mais à vrai dire, les circonstances sont justes très particulières. Après tout, en face, on essaye de saboter une enquête de police, et il doit prendre des précautions : il n’est pas du genre à frauder avec les règles. L’entretien avec Theodosia, comme tous les autres, apparaitra dans le dossier. Et si un juge l’interroge à propos des circonstances, Leach dira avec fermeté qu’il a pris une précaution pour la confidentialité de l’enquête – les juges comprennent ce genre de choses.

Évidemment, ils auraient tous beau temps de dire que Theodosia est la sœur d’un suspect et qu’elle ne peut pas s’occuper de l’enquête. Cela, Nobby le comprend mieux que la jeune femme. Il devine à quel point cette inaction forcée est cruelle pour elle à son discours, ce qui lui tire un sourire de compassion. A sa place, il se rongerait les sangs et aurait déjà tenté d’agir pour son neveu. « Je sais à quel point cela doit être difficile pour vous. J’ai vu votre frère, et je comprends pourquoi vous vous inquiétez… » Comme témoin, en revanche, Theodosia est plus crédible. Il il ne peut décemment pas construire un dossier sur la seule parole, informelle qui plus est, de Theodosia, quand bien même elle lui semble très crédible, comme auror, personne censée, et ancienne Gryffondor. Etre sympathique ne fait pas automatiquement de quelqu’un un bon témoin. Et une bonne flic ne l’est pas forcément non plus. Mais elle peut l’éclairer, à tout le moins. « J’ai besoin d’éléments pour ouvrir une enquête. A l’heure actuelle, je n’ai que la parole de votre belle-sœur et son père. Pas d’éléments tangibles, donc de quoi ouvrir une enquête officielle avec un juge, et encore moins faire avouer votre frère. Il est persuadé qu’il fait bien, de ce que j’ai vu quand je l’ai rencontré. »

Le constat lui tire une grimace. Orpheus a bien joué son coup. Pour l’instant, il n’y a rien. Sa sœur, qui le connait bien, doit pourtant en savoir plus. Forcément, si quelqu’un sait, c’est Théodosia. « Est-ce que vous avez assisté à quoi que ce soit vous-même ? » L’avantage, c’est qu’il n’a pas besoin de tout expliquer en détail. Ils exercent la même profession. Ils se comprennent, instinctivement. Pensif, Leach boit une gorgée de bière, puis il ajoute : « Je pense qu’il est aidé par des gens. Votre père, sans doute, mais je pense que ses contacts au Ministère peuvent l’aider. Il y a une personne en particulier, des Mystères. Rose Ashford-Selwyn. Vous la connaissez ? » La surveillance qu’il a mené et son enquête auprès de Kenneth Barjow le poussent vers cette piste. Il voudrait voir si ça vaut la peine d’interroger ladite Rose. Puis il tente de vérifier d’autres informations :« Je pense aussi qu’il a du réunir de la documentation, des notes, des choses comme ça. Vous sauriez où il aurait pu trouver ça ? Et où est-ce qu’il le garde ? » Des questions pour Dosia, il en a par brouettes, et ils en ont sans doute pour un moment. Parce que en réalité, il veut tout savoir.

(C) CANTARELLA.

Family is a biological conspiraçy

Theodosia & Nobby

Comment Theodosia Beurk a-t-elle bien pu réussir à se sortir de ce milieu de fous ? Pour Nobby Leach, c’est une énigme. Il est vrai que pour n’importe qui de normalement constituer, les traditions et préjugés qui régissent la majorité de la pensées des familles sang pures est insupportable. Mais quand on a grandi là-dedans ? C’est un peu comme tenter de sortir quelqu’un d’une secte, c’est long, difficile et éprouvant, et la personne manque en général d’objectivité – comme si elle avait un genre de syndrome de Stockholm.  Il faut donc que Dosia ait un sacré caractère et une volonté de fer. Mais c’est une bonne chose, du point de vue de Leach. Ça prouve qu’on trouve des gens bien partout, ça prouve que l’espoir est permis, et que tout n’est pas perdu.  Finalement, c’est une certaine admiration qui perce dans sa réponse lorsque la jeune auror n’a guère de nouvelles de sa famille et qu’elle n’a jamais rien remarqué. «  Il y a de quoi… » Abonde le directeur de la police magique en levant les yeux au ciel, lorsqu’elle ajoute que la situation était déjà tendue. Cela dit, il se rend compte qu’il parle sans savoir et qu’il touche peut-être un sujet douloureux sans le vouloir. Malgré tout, qui aime être en froid avec sa propre famille, en permanence ? Alors avec douceur, il ajoute en buvant une gorgée de bière : « Pardon, je me mêle de ce qui ne me regarde pas. Mais s’ils sont tous comme votre frère, vu votre parcours, ça ne m’étonne pas. Votre carrière ressemble plus à la mienne qu’autre chose, quand j’y pense. » Une petite Gryffondor, comme lui, il lui semble, têtue, tête brulée, et volontaire. Voilà un parcours dans lequel il peut se reconnaitre – preuve qu’il est plus ouvert qu’il n’y parait.

En attendant, ça piétine un peu. Buvant silencieusement sa bière, Nobby écoute Theodosia en notant des éléments, hochant la tête de temps en temps. « Non, je sais bien, il n’est pas facile à cerner ni à coincer. Il ne s’est pas démonté une seule fois quand je l’ai croisé. » La difficulté ? Pour prouver que Orpheus maltraite son fils et ouvrir une enquête, il faudrait des preuves et pouvoir fouiller chez lui. Mais pour pouvoir faire ça, il faudrait pouvoir ouvrir une enquête. Autant dire qu’ils sont obligés de passer par des moyens détournés, comme Rose Ashford-Selwyn. Cela étant, une information nouvelle se fraye un chemin dans l’esprit de Leach avec force. « Mais la voilà, notre chance ! » S’exclame-t-il, avec un grand geste, manquant de renverser sa bière, au passage. « Oh, pardon, pardon, je m’emballe… » Il éponge d’un sort le liquide qui s’est répandu sur la table, mais expose avec enthousiasme : « Attendez, attendez, je m’explique. Écoutez ça : Barjow & Beurk traine dans toutes sortes de trafics, d’accord ? Trouver un prétexte pour ouvrir une enquête sur l’activité du magasin, du côté de votre père, ce sera facile. Une manipulation illégale quelconque, ce n’est pas ça qui manque. Je trouverai. Ça pourrait justifier de perquisitionner chez tout le monde. » C’est que c’est une excellente idée, du point de vue de Leach, parce que personne ne pourra rien leur reprocher ni y voir quoique ce soit de suspect. Par contre, ce « nous » qu’il emploie avec naturel ne va pas être réellement possible. Bien sûr, Nobby l’emploie par solidarité, par esprit de corps, aussi, un peu, et par habitude, mais quand bien même il le voudrait, il ne pourra pas embarquer Dosia avec lui. Cependant, sa conclusion, lancée d’un ton nonchalant et particulièrement fier, trahit toujours l’idée de l’associer aux évènements :  « Et après, si on trouve quelque chose qui justifier l’ouverture d’une autre enquête, qu’est-ce qu’on y peut, nous ? On n’aura fait que notre travail. »

(C) CANTARELLA.

Family is a biological conspiraçy

Theodosia & Nobby

Ils ont quelque chose. Rien de plus plaisant, pour un enquêteur comme Nobby Leach, que d’avoir trouvé une piste et un plan. Il est sûr que Dosia le comprend lorsqu’il expose son projet, et sûr que cette fois ils peuvent réussir. C’est souvent comme ça avec Leach : il est bon limier parce qu’il est tenace. Et s’il est tenace, c’est parce qu’il sait une chose : il n’y a pas de crime parfait, ça n’existe pas. Il en doute, parfois, quand il est face à une affaire particulièrement difficile, comme là, mais il persiste tout de même : les criminels, de son point de vue, ne s’en sortent que parce qu’on les laisse s’en sortir. Et c’est précisement parce que le système a toujours marché comme ça que Orpheus Beurk croit avoir commis le crime parfait. Sauf que c’est faux : il y a toujours une faille, et la faille, c’est que Nobby est plus tenace et plus retors que lui. La faille, c’est que parfois, surgissent des gens qu’on ne peut pas acheter et que le système ne broie pas. Pire, des gens qui sont près à faire jouer le système pour renverser la table. Ravi de voir qu’il a tapé juste, Nobby continue à exposer son plan pour répondre à Theodosia, déroulant les mesures à prendre avec enthousiasme. « Je vais essayer de retourner voir votre belle-sœur. Il faut que cela soit suffisamment crédible pour que tout le monde croit que nous visons leurs petits trafics, mais nous devons savoir où chercher et quoi chercher précisément. Elle en saura peut-être plus. »

Malheureusement, la question suivante de la jeune femme rappelle que tout n’est pas gagné. Doucement, Nobby hoche la tête, buvant une nouvelle gorgée de bière : celle-ci descend, gentiment mais sûrement. « C’est le but, oui. » La difficulté, c’est de savoir ce que devient Amos après tout cela. « L’enquête permet de le poursuivre officiellement, et on ne laisse pas les victimes avec les suspects potentiels. » La question que soulève Dosia ennuie un peu le chef de la police magique parce qu’il ne voudrait pas que ce soit les parents de Orpheus – ni même Kenneth Barjow – et encore moins son frère qui récupèrent le petit. Ce serait tomber de Charybde en Scylla. Sauf si Dosia a une meilleure idée, que Nobby devine et qu’il ne peut qu’approuver. « Je suppose que je ne me trompe pas si je dis que vous voudriez vous en occuper ? » Avance-t-il. Il est plus que prêt à l’aider : Amos sera mieux avec la seule personne normale de sa famille. « C’est sans doute la meilleure solution…j’essaierai d’en glisser un mot au juge. De toute façon, si nous enquêtons sur tout le monde, nous devrions pouvoir démontrer que tout le monde est mouillé et a participé à ces maltraitances. » Qu’ils aillent tous à Azkaban parait une excellente perspective à Nobby, et il songe que Dosia elle-même ne désapprouvera pas.  « Je ne peux pas vous emmener avec moi, mais bon…vous êtes de la maison. Si vous en entendez parler dans les discussions entre collègues et que ça vous permet de suivre l’évolution de l’enquête, ou d’avoir un avis, après tout, qu’est-ce que j’y peux, moi ? » Ce serait dommage de se priver de son expertise, même si évidemment, rien ne pourra être transcris ni officiellement utilisé. Pourtant, il la croit douée, alors il lui pose franchement les questions, effaçant l’écart de rang qui existe a priori entre eux : « Si je veux m’attaquer à votre père, quel est le motif le plus crédible qui vous vienne ? Je sais que Barjow et Beurk mènent toutes sortes de trafics, mais si nous voulons réussir, il faut que tout soit inattaquable. » Qu’ils ne puissent pas nier, ni s’échapper, songe-t-il férocement, sans avoir besoin de l’expliciter. Il sait que là encore, Dosia le comprend. Voilà aussi pourquoi cette conversation est facile : ils raisonnent de la même manière. En flic.

(C) CANTARELLA.

Family is a biological conspiraçy

Theodosia & Nobby

« Une indicatrice, hm ? Si elle est fiable, c’est peut-être en effet la meilleure solution. » Remarque Nobby, intéressé. Il y a très longtemps, il a voulu faire partie des aurors : son vieil accident de Quidditch, à Poudlard, l’en a empêché. Il lui arrive parfois de travailler avec les aurors, désormais, mais à la vérité, s’ils font le même métier avec Dosia, il ne sait pas réellement comment le service fonctionne. Il est donc ravi de voir que finalement, les mêmes techniques passent d’un service à l’autre – encore que ses méthodes à lui soient parfois un peu différentes. Mais entre un indic’ et jouer au poker avec des personnages parfois peu recommandables, au fond, il y a peu de différence et cela revient finalement au même. D’autant qu’ici de toute façon, il semble à Leach que Dosia tient la seule solution valable pour coincer les Beurk. Comme il le remarque lui-même, d’ailleurs, manière de dire qu’il est d’accord : « Je me vois mal impliquer Kenneth Barjow dans toute cette opération autrement qu’en le prévenant pour qu’il nous facilite la tâche. Je doute qu’il s’en prenne volontairement à ses affaires, tout de même…il reste méfiant vis-à-vis de moi. » Et de son côté, il n’a pas tellement confiance en Kenneth Barjow non plus. Oh, certes, Nobby admet volontiers et sans difficulté que le vieil homme tient sans doute à sa fille, mais il reste un type peu recommandable et il sait bien que si Despina n’avait pas fini en prison, le sort de Amos ne soucierait guère Barjow. Cette mentalité qui consiste à dire qu’il s’agit d’une affaire privée, comme si la loi s’arrêtait aux paillassons des gens et qu’il suffisait de fermer la porte pour chasser la police, l’agace. Ce n’est pas le cas, la loi est la même pour tous, et partout où un enfant est battu, torturé, et terrorisé, l’État devrait pouvoir intervenir. En conséquence, ils ne peuvent qu’être alliés de circonstances.

Les choses sont différentes avec Théodosia, sans doute parce qu’ils parlent de la même langue et qu’ils trouvent les mêmes choses choquantes. Il est facile de l’entendre et de l’écouter, et d’oublier un peu qu’elle fait aussi partie de la famille et que ce n’est pas une simple collègue – mais à tout prendre, finalement, c’est régularisable, et c’est moins pire que l’impasse. « Vous avez les moyens de la contacter rapidement ? Disons, le temps que je me renseigne auprès de votre belle-sœur. » C’est aussi un moyen de s’informer sur cette indique. Même s’il se doute qu’il n’aura pas beaucoup d’information (secret des sources oblige) et qu’il fait confiance sur ce point à Dosia, Leach préfère vérifier.  « Je vais parler aux juges. C’est une opération un peu complexe et ça nécessitera peut-être quelques autorisations, mais comme il y a des déjà des suspicions à propos de trafics et qu’ils voudraient des éléments pour ouvrir une enquête officielle, je ne pense pas que ça posera trop problème. » C’est qu’il n’a pas menti : si ses méthodes nécessitent parfois d’utiliser le système et ses failles, il fait les choses dans les règles. Et les règles impliquent qu’on ne sort pas de nulle part un artefact de magie noire même pour une opération de police ou pour tendre une souricière à des criminels. En attendant, ils ont sans doute enfin avancé, et fait le tour.  « Si vous voulez, on se tient au courant d’ici quinze jours. » Propose donc gentiment Nobby, en ayant l’impression qu’un vrai partenariat se met en place. « Je vous raccompagne, si vous voulez ? »

(C) CANTARELLA.