First steps

Et voilà, les choses sérieuses commencent. Aujourd'hui, c'est mon premier jour de stage au ministère. Eh oui, je ne déroge pas à la règle, bien sûr, et ça n'étonnera personne, j'imagine, j'ai trouvé ma place au ministère grâce à mon père, et je me dois à présent de faire ce qu'il faut pour me faire une place et gravir les échelons. Je dois reconnaître qu'il y a quelque chose de confortable dans le fait de ne pas avoir vraiment besoin de réfléchir à sa carrière.

Je n'ai pas eu besoin de batailler pour être intégré dans la "grande famille du ministère". Maintenant, il va surtout me falloir batailler pour faire fructifier ce premier investissement que l'on a fait sur moi. Je suis loin de prendre les choses à la légère. J'ai la ferme intention de me montrer à la hauteur de ce que l'on attend de moi. J'ai une réputation à tenir, et j'ai bien l'intention de tout faire pour me montrer digne des espoirs que l'on place en moi.

Il le faut bien, d'ailleurs, parce qu'après le coup de mes fiançailles brisées avec Lexie, j'ai quand même besoin de redorer un peu mon blason... même si je sais pertinemment que c'est un mal pour un bien, en vérité. Même un très grand bien, car je n'ai jamais été aussi heureux que depuis que je suis avec Walby. Et au final, je ne pense pas qu'on pourra me reprocher de déroger aux attentes quand on sait que personne mieux qu'une Black ne saurait satisfaire un Black (passons sur l'historique fondamentalement incestueux de notre très cher famille, où on finit par être tous plus ou moins cousins de toute façon).

En somme, ma vie est sur les rails, et c'est à moi à présent de faire tout ce qui est en mon pouvoir pour que les choses demeurent ainsi. Je ne pense pas que ce sera difficile, en réalité. J'ai confiance en moi, et ce n'est pas plus mal.

Je viens de finir ma première matinée au ministère et je quitte le bureau qui m'a été attribué. Alors que j'ai fait quelques pas dans les couloirs, je croise un visage familier. J'affiche un sourire, mais en vérité, je ne sais pas si je suis vraiment ravi de voir Abraxas. En soi, il a tout pour que je l'apprécie et même que je m'en fasse un ami. Sauf qu'il est proche de Walburga, et ça, je n'aime pas.

-Bonjour Abraxas.

First steps

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Abraxas continuait de faire son petit bout de chemin au Ministère. Avoir été promu en tant que législateur juste après son stage n’était pas anodin, mais après tout, son nom jouait pour beaucoup également, un des avantages dont il ne se lassait pas. Il était plutôt bien placé pour le moment, même s’il envisageait par la suite de l’être encore plus. Son père était toujours porte-parole du ministre, même après que ce dernier ait été changé, alors tout allait bien pour le clan Malefoy en terme professionnel.

Après il y avait d’autres zones qui péchaient un peu. Du moins, pour Abraxas. Il n’y avait pas de nouveau gros drame dans sa vie, surtout qu’il renouait doucement le contact avec Caleb, ce qu’il n’aurait jamais pu espérer il y a encore quelques temps, merci Daniel d’ailleurs. Et le jeune homme était toujours avec Lou, mais le problème dans le fait que ses parents avaient eu l’excellente idée de la fiancer à un abruti. Non ce n’était pas contre Terrence Fern directement, qu’il ne connaissait pas plus que ça, mais n’importe quel homme aurait eu ce qualificatif à la place de ce dernier.

Parce que même s’il savait que ce n’était pas la faute de Lou, ça ne changeait pas grand-chose à l’histoire, et il voyait mal ce qu’il pouvait faire. Allez voir ses parents pour leur dire de rompre ces fiançailles était une idée absurde, supprimer le dit fiancé serait une bonne méthode, mais il se doutait que la jeune femme ne serait pas d’accord là-dessus… au final, il n’avait pas vraiment de marge de manœuvre, et cela avait vraiment le don de le frustrer.

Mais en soit, il ne pouvait pas non plus se laisser totalement miner par cette affaire, ce n’était pas un drame, les vœux n’avaient pas encore été prononcés et des fiançailles, cela pouvait se rompre facilement. Et en parlant de rompre des fiançailles, Abraxas croisa un jeune homme qui venait d’y échapper, mais qui n’avait pas vraiment tardé à remettre le pied à l’étrier.

Même si Walburga et Orion n’étaient pas fiancés, ça ne changeait rien. Il n’avait jamais vraiment pris la peine de discuter avec Orion, il n’y avait pas vraiment de raison à cela, s’il était très proche de Walburga, ce n’était pas le cas avec le jeune homme, et ce n’était pas vraiment un souci.

-Bonjour Abraxas.

Il lui adressa un sourire, entre l’amusement et l’espièglerie. Il ne le connaissait pas bien, mais si Walby était amoureuse de lui, c’est qu’il devait être un type bien, et Abraxas avait bien envie de le taquiner un peu, juste pour voir ce qu’il avait dans le ventre. Il n’allait pas être méchant avec lui, il n’avait aucune envie que Walby lui fasse la peau.

« Bonjour, monsieur le Don Juan. Comment ça va, bien je présume ? »

black pumpkin

Je ne m'attendais pas du tout à une telle réponse de la part de mon interlocuteur, et malgré moi, je sens s'effondrer tout ce que je gardais d'assurance en entendant le surnom qu'Abraxas me donne. Don Juan, moi ? Je suis tout sauf un Don Juan. Je n'avais jamais eu de petite amie avant Walburga (on ne peut pas dire que Lexie compte vraiment, même si nous avons prétendu être ensemble afin de préserver les apparences), et je ne suis vraiment pas un coureur de jupon. Même si je voulais en être un, d'ailleurs, j'échouerais lamentablement, je le sais. Je ne suis pas quelqu'un de particulièrement charismatique, je ne suis pas quelqu'un de particulièrement séduisant.

Je ne sais déjà pas comment une fille comme Walby (qui elle est clairement charismatique et séduisante, à l'inverse) a pu me trouver à son goût. Je pense que le fait qu'on se connaisse depuis toujours a joué en ma faveur, dans le cas contraire, je suis sûr qu'elle n'aurait même pas posé les yeux sur moi, elle s'en serais moquée comme de sa première paire de chaussettes, je serais vraiment prêt à le parier, et je ne pense pas me tromper en le disant, même si Walby s'insurgerait si je devais lui poser la question directement (ce qui n'arrivera pas).

Je ne peux qu'en déduire une chose : il est au courant. Pourtant, je n'en ai parlé à personne. Avec Walby, on a parlé du fait d'officialiser notre relation rapidement, pas spécialement parce qu'on en a envie, mais parce qu'on veut éviter qu'on nous trouve à notre insu d'autres fiancés avant qu'on ait eu le temps de se décider. Mais rien n'est fait encore. Peut-être que c'est cette fouine d'Alphard qui lui en a parlé ? Mais je ne vois pas quand il en aurait eu l'occasion... En fait, la solution la plus simple doit être la bonne : c'est Walby qui a parlé de nous à Abraxas. Je sais qu'ils sont amis, et je ne sais pas si j'apprécie de découvrir qu'ils se font des cofidences.

-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles, je tente quand même de me défendre.

Pourtant, je sais d'office que ce ne sera jamais qu'un simple coup d'épée dans l'eau.

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Oui, Abraxas taquinait Orion, alors qu’il ne le connaissait pas plus que ça, mais en même temps, il pensait pouvoir se le permettre. Et pourquoi ne le pourrait-il pas dans tous les cas ? C’est vrai que le jeune homme n’était pas vraiment un ami à lui, mais il n’était pas son ennemi non plus. Et puis, puisqu’il entretenait une relation avec Walburga, et que cette dernière était son amie, il pensait pouvoir se permettre ce genre de choses. Ce n’était pas méchant, en tout cas, c’était juste une petite plaisanterie. Peut-être qu’il le prendrait mal, mais s’il le prenait mal… eh bien tant pis.

Il n’allait pas lui faire des courbettes. La susceptibilité des Black était légendaire, et pour en fréquenter quelques-uns plus ou moins régulièrement, il en savait quelque chose. Mais au bout d’un moment, il ne voyait pas pourquoi il s’empêcherait de dire certaines choses. Ce n’était pas son genre. Le jeune homme avait toujours eu un côté provocateur, ce dont il s’amusait parfois en certaines occasions, et il lui semblait qu’il était tout bonnement dans une bonne occasion. Alors il n’allait pas se priver pour des prétextes trop peu conséquents.

Mais déjà, il attendait de voir si Orion allait assumer sa relation ou non. Après tout, il était peut-être pudique, ou alors il n’avait pas envie d’afficher le fait qu’il était en couple avec sa cousine. Eloignée peut-être, mais cousine tout de même. Abraxas n’était pas choqué, pas du tout. Il était parfois commun chez les sangs-purs de procéder à des mariages entre membres d’une même famille, lorsqu’ils étaient relativement éloignés, ce qui était le cas entre Walburga et Orion. Mais bon, à sa connaissance, et de ce qu’il avait compris, il n’était pas encore question de mariage entre ceux deux-là. Mais, cela ne voulait pas dire que cela ne viendrait jamais. Enfin bref, Abraxas était d’humeur curieuse, et taquine, et il n’avait en aucun cas, envie de lâcher Orion. Il voulait continuer de s’amuser avec lui.

-Je ne vois pas du tout de quoi tu parles.

Il choisissait donc de jouer les autruches. Qu’à cela ne tienne, Abraxas lui ferait cracher le morceau. Orion savait très bien de quoi il parlait, il en était convaincu, mais il préférait nier. Tant que Walby était au courant de son attitude, il n’avait rien à en redire. Mais si le Black pensait qu’Abraxas allait lâcher l’affaire, et le laisser tranquille, il le connaissait bien mal. Mais il allait vite le comprendre.

« Oh allons. Pas de ça avec moi. Walby m’a tout raconté. »

black pumpkin

Donc c'est effectivement ça, Walby lui a tout raconté. En toute honnêteté, je ne sais pas comment je dois le prendre. Je n'aime pas vraiment le fait que ce type que je connais à peine soit au fait de ce qui est pour le moment un secret total. D'accord, ça ne le sera pas longtemps, et si Walby lui a parlé, c'est qu'elle l'estime capable de tenir sa langue. Mais qu'elle ait fait ce genre de confidence à ce gars qui à mes yeux n'est qu'une connaissance, alors qu'après tout, c'est un secret que nous partageons à deux, ça ne me plaît pas du tout...

Je n'ai pas honte de ma relation avec Walburga. Et en toute honnêteté, je me fiche que nous soyons des cousins éloignés. Dans notre famille, on aura déjà fait bien pire, clairement. Seulement, pour officialiser les choses, la première étape, c'est de parler à nos parents respectifs, commencer à faire circuler l'information auprès des familles de sang pur, c'est prendre le risque qu'elle n'atterrisse dans les mauvaises oreilles, sans qu'on ait eu le temps ou l'occasion d'y mettre les formes convenablement. Oui, je dois me fier au jugement de Walburga, je n'ai pas envie de lui en vouloir pour ça. Mais je n'aime pas, malgré tout, devoir m'épancher sur quelque chose d'à ce point personnel auprès de quelqu'un avec jamais je ne me serais imaginé avoir ce genre de discussion.

-Je ne savais pas que vous étiez aussi proches..., je rétorque tout en m'en voulant d'office d'entrer directement dans ce jeu-là.

J'ai confiance en Walburga, en réalité, et je n'ai pas du tout envie de lui taper des crises de jalousie, pour rien, mais ça me perturbe quand même de la savoir suffisamment à l'aise avec un autre garçon pour lui faire ce genre de confidences... C'est stupide et irrationnel, évidemment.

-T'en as parlé à personne, pas vrai ?

En soi, il n'y a pas de raisons du tout, et même si c'était le cas, il y aurait de bonnes chances pour qu'il ne me réponde pas sincèrement, mais c'est comme ça. Je veux tenter de dissiper mes craintes. Je veux quand même avoir la situation en mains, c'est important pour moi.

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Abraxas devait bien avouer que cette situation l’amusait. Il ne lui en fallait peut-être pas beaucoup, mais pour une fois qu’il pouvait un peu déconner, il n’allait pas s’en abstenir. Surtout que ce n’était pas méchant. Oui il était au courant pour Walburga et Orion, et il était content pour son amie, ce n’était pas la peine d’en faire tout un plat. Mais de toute évidence, le jeune homme ne sautait pas au plafond. D’accord, ils ne se connaissaient pas vraiment tous les deux, mais il pourrait tout de même faire un petit effort, c’était la moindre des choses, après tout.

Abraxas était bien curieux tout de même, de savoir qui était vraiment ce garçon pour que Walburga soit amoureuse de lui. Non, parce qu’il avait beau aimer la jeune femme, c’était tout de même intriguant, parce qu’il connaissait son caractère, et elle n’était pas du genre douce et tendre. C’était une petite furie, et le gars qui devrait la supporter, pardon l’aimer, devait avoir bien du courage. Mais pour le moment, le jeune Orion lui semblait… fade, et passif. En soit, c’était probablement ce qu’il fallait à la jeune femme, un soumis. Comme ça, elle pouvait dicter sa loi, et tout allait pour le mieux. En tout cas, ce gars ne respirait pas la joie de vivre, c’était le cas de le dire. Et il espérait qu’elle n’allait pas finir par s’emmerder avec ce type, étant donné qu’ils avaient déjà prévu les fiançailles.

-Je ne savais pas que vous étiez aussi proches... T'en as parlé à personne, pas vrai ?

Abraxas haussa un sourcil, serait-il jaloux ? Oh, c’était une information alléchante. Abraxas avait bien envie d’en abuser un peu, afin de le titiller. Il ne fallait jamais montrer ses faiblesses au jeune homme, parce qu’il adorait en abuser. Et puis oui, il était très proche de Walburga, ne lui en déplaise. Et il espérait bien que cela allait continuer. Il n’avait aucune envie qu’elle décide de ne plus lui parler sous prétexte que son copain était jaloux qu’elle soit proche d’un autre garçon, mais Walby n’était pas du genre à se laisser dicter sa conduite. Mais tout le monde savait que l’amour changeait parfois les gens.

« Effectivement, on est très proches. D’ailleurs, j’attends tes remerciements, c’est moi qui lui ai dit de venir te parler de ses sentiments pour toi. Car oui, j’étais au courant bien avant toi du fait qu’elle t’aime. Et non, je n’en ai parlé à personne, détends-toi un peu. »

black pumpkin

Je serre les dents en entendant la réponse de mon interlocuteur. De toute évidence, il joue de la jalousie que je n'arrive pas à m'empêcher d'éprouver, et forcément, ça m'agace, surtout, je m'agace moi-même. Mais je n'y peux rien, le simple fait qu'elle soit si proche d'un autre garçon éveille en moi un sentiment d'insécurité totale, que je n'arrive pas à taire du tout. Donc l'entendre me confirmer qu'ils ne sont pas seulement proches, mais très proches, oui, ça m'agace, malgré moi presque, mais ça m'agace.

Et voilà qu'il en rajoute en me disant qu'il attend mes remerciements. Dans un premier temps,je ne comprends pas où il veut en venir, puis il s'explique. C'est lui qui a poussé Walby à me parler, à m'avouer ses sentiments. Mouais... je pourrais le remercier, mais d'une, j'aime pas qu'ils aient discuté de tout ça dans mon dos, de deux, je suis sûre qu'on s'en serait très bien sortis sans son intervention, de trois... quand elle est venue m'avouer ses sentiments la première fois, j'ai menti, je l'ai envoyée balader, j'ai prétendu que je ne ressentais rien pour elle. Je ne pense pas qu'elle se soit senti très reconnaissante à l'époque d'avoir avoué ce qu'elle ressentait. Mais j'admets aussi que sans cette entreprise, je n'aurais pas envisagé de venir la trouver après l'annulation de mes fiançailles avec Lexie.

Quand il me demande de me détendre, j'ai encore moins envie de le faire. "Détends-toi un peu"... je déteste ce genre de phrases, ça me tend encore plus, et je me dis à chaque fois que c'est le but de la manoeuvre. Walby a peut-être confiance en lui, mais ce n'est pas mon cas. Moi, je préfère me méfier, et je pense honnêtement que c'est légitime.

-Si t'étais aussi proche d'elle, tu saurais que tu n'as pas franchement à t'attribuer les mérites de notre histoire.

D'accord, je suis de mauvaise foi, mais ça m'est bien égal de l'être, et je continuerai à l'être s'il le faut, question d'orgueil et de fierté, je ne sais pas quoi faire d'autre. J'ai bien envie de rajouter que je me fiche qu'il me demande de me détendre, que je prends les choses au sérieux, moi. Mais je me retiens.

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Abraxas savait qu’il allait très probablement finir par agacer Orion, mais ce n’était pas grave. C’était même un peu le but. En même temps, le jeune homme était tellement réactif, il ne pouvait tout simplement pas s’en priver, c’était comme ça. Il n’avait rien contre Orion directement. C’était le genre bon gars, qui ne causait pas vraiment de problème, qui était poli et bien élevé, mais il avait envie de le taquiner, parce que c’était vraiment trop tentant, et qu’il avait surtout besoin de se passer un peu les nerfs, et d’oublier que sa propre copine était fiancée avec un abruti.

Il ne savait pas si Orion irait demander des comptes à Walburga par la suite, ou s’il irait se plaindre, mais Brax n’avait pas vraiment peur des répercussions. Même si son amie pouvait être redoutable, elle ne lui en voudrait pas pour si peu. Elle le connaissait depuis le temps, et elle savait donc qu’Abraxas était du genre taquin. Quoiqu’il en soit, il estimait tout de même qu’Orion pourrait être un peu plus sympa avec lui, de son côté. Mais de toute évidence, ce n’était pas trop le cas. Déjà, il ne faisait que tirer la tronche, ce qui n’était pas le plus guilleret, et il semblait prendre tout ce qu’il lui disait de travers. Il espérait fort qu’il ne se conduisait pas avec Walburga de cette façon-là, sinon, il lui toucherait deux mots sur ses goûts en matière d’homme.

-Si t'étais aussi proche d'elle, tu saurais que tu n'as pas franchement à t'attribuer les mérites de notre histoire.

Oui non, en fait ce type n’était clairement pas drôle. Abraxas était proche de Walburga, que cela lui plaise ou non. Il pouvait faire son petit numéro de jaloux si cela lui faisait plaisir (non parce qu’il crevait vraiment de jalousie ça se voyait) le Malefoy ne changerait rien à son comportement. Et il s’éloignerait encore moins le Walby, au contraire. Mais si cela lui faisait plaisir de mal prendre les choses et de jouer la carte du petit ami jaloux, Abraxas allait lui donner de quoi être jaloux vraiment, quitte à s’inventer une vie, pas grave, au moins il rigolerait bien.

« Tu peux douter de notre proximité, mais moi je sais ce qu’il en est. Tu pourras lui poser la question, mais pas sûr qu’elle te réponde vraiment, après tout… c’est notre intimité, et t’as beau être avec elle, ça ne te regarde pas vraiment. »

black pumpkin

Non, mais dans le fond, je sais bien qu'il me provoque, je sais pertinemment qu'il cherche seulement à me piquer et qu'il n'y a rien de particulier entre lui et Walburga. Au mieux sont-ils amis, et déjà ça ne me plaît pas (comment peut-être être amie avec un type qui fait preuve d'un tel comportement), mais sa manière d'insister, d'en rajouter une couche... Eh bien ça m'énerve. Au-delà de la jalousie, c'est lui, en tant que personne, qui va me sortir par les trous de nez à force de me chercher comme ça.

Et le problème, c'est que moi, quand on me provoque, je n'ai du répondant que dix ans plus tard, comme un pauvre idiot, et tout ce que j'aurais pu trouver de cinglant ou de désagréable à rétorquer, ça me vient avec dix trains de retard, quand ça ne sert de toute façon à rien. Moi le premier, je m'énerve avec ce genre de réactions, je vous jure. Mais c'est comme ça. Et donc c'est d'autant plus agaçant, parce que je ne sais pas quoi lui répondre si ce n'est que je me sens déjà tendu et que je n'ai pas envie qu'il me donne plus mal au ventre que je ne l'ai déjà à l'idée de perdre Walburga. Me faire passer pour un faible, pas question. Pourtant, bah... C'est ce que je suis.

-Bon, écoute, je suis sûr que tu trouves ce petit jeu super marrant, mais bizarrement, c'est pas mon cas. Alors tant pis, continue de vouloir jouer avec mes nerfs si ça t'amuse, mais j'ai pas à supporter ce genre de choses. Je suis pas con au point de croire qu'il y a quelque chose entre vous, si c'est ce que tu t'imagines, mais je supporte pas qu'on me manque de respect ou qu'on manque de respect à Walby.

Ce que j'estime qu'il fait en sous-entendant qu'il puisse y avoir quelque chose, ce qui est forcément de la provocation envers moi, et une manière de faire des insinuations absolument pas flatteuses concernant Walburga. Oui c'est faux, je le sais bien, que c'est faux. Je n'ai jamais dit que la jalousie devait être quelque chose de rationnel. Ceci dit, Walby est quelqu'un de droit, alors ses sous-entendus pour amuser la gallerie et qui ne font rire que lui, ça ne passe pas.

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Abraxas avait un comportement très immature en cet instant, il en était conscient. Mais en même temps, si Orion avait été plus sympa d’emblée Abraxas en aurait fait de même. Mais il s’était montré fermé et condescendant avec lui, ce qui n’avait pas beaucoup plus au Malefoy. D’autant plus qu’Abraxas avait été plutôt sympa. Il l’avait taquiné un peu au sujet de Walburga, mais ce n’était pas méchant, elle était l’une de ses plus proches amies, alors il était normal qu’il discute avec son fiancé. Mais le fiancé en question se retrouvait être sacrément con.

Peut-être que c’était un jugement un peu trop hâtif, mais il n’aimait sincèrement pas l’attitude d’Orion. Pour être Walburga, Abraxas aurait plutôt vu un mec qui s’écrase, qui baisse la tête et dit oui à tout. Mais il ne semblait pas être de ce genre-là, puisqu’il lui tenait tête et tentait de jouer le fier. Abraxas n’avait rien contre les caractères affirmés. Ses meilleurs amis étaient tous des gros caractères, mais là, Orion était beaucoup trop négatif envers lui, et cela ne lui plaisait simplement pas. Abraxas jouait au con, certes, mais Orion le poussait à le faire, alors il ne fallait pas qu’il vienne se plaindre par la suite.

-Bon, écoute, je suis sûr que tu trouves ce petit jeu super marrant, mais bizarrement, c'est pas mon cas. Alors tant pis, continue de vouloir jouer avec mes nerfs si ça t'amuse, mais j'ai pas à supporter ce genre de choses. Je suis pas con au point de croire qu'il y a quelque chose entre vous, si c'est ce que tu t'imagines, mais je supporte pas qu'on me manque de respect ou qu'on manque de respect à Walby.

Ce n’était pas très malin de faire croire qu’il y avait quelque chose entre Walburga et lui, mais Orion courrait dans ses conneries, alors il ne faisait que saisir les perches. Ce n’était pas méchant. Il n’était pas du tout impressionné par Orion. Il n’y avait rien d’autre que de l’amitié entre Walby et lui. Mais ils étaient vraiment très proches cependant, même s’il n’y avait aucune ambiguïté entre eux, bien évidemment. Il allait devoir s’y faire que cela lui plaise ou non.

« Oh là… mais calme toi, je manque de respect à personne. T’es franchement pas drôle comme gars. On est vraiment proches avec Walburga, que ça te plaise ou non. Y’a rien d’ambigüe, mais c’est comme ça. Si ça ne te plaît pas, ben c’est pareil. Je n’ai pas besoin de ta permission. »

black pumpkin

Abraxas a beau dire qu'il ne me manque pas de respect, et qu'il ne manque pas de respect à Walburga, je ne suis absolument pas de cet avis. En suggérant qu'il y a quelque chose entre eux, même si c'est faux, il suggère que Walburga serait capable de légèreté de moeurs et d'infidélité, et si je peux tolérer qu'on me prenne pour une poire, je n'aime pas qu'on fasse ce genre de farces puériles aux dépens de ma fiancée. Qu'il ne le comprenne pas ou qu'il trouve ça innocent, c'est son problème. Nous n'avons pas la même mentalité, un point c'est tout.

Qu'il ne me trouve pas drôle, c'est pas mon problème, et je m'en fiche, je ne suis certainement pas là pour amuser la galerie. Et si ne pas être drôle, ce n'est pas goûter à l'humour moyen d'Abraxas, alors ça me va très bien de ne pas être drôle. D'accord, c'est vrai qu'on pourrait me faire remarquer que j'ai pas beaucoup d'humour de manière générale, Abraxas ou pas, et ce n'est pas faux. Mais en même temps, je considère que l'humour est une forme basse de conversation. Donc ça ne m'intéresse pas.

-Est-ce que je t'ai interdit de lui parler ou de la fréquenter ? je réplique d'un ton agacé.

A l'entendre je viens de lui ordonner stricto sensu de mettre un terme à son amitié avec Walby. Ce qui n'est pas le cas. Ce que je veux, c'est qu'il arrête de me provoquer ou de nous manquer de respect. Même s'il y avait de l'ambiguïté du côté d'Abraxas, ce ne serait pas grave, parce que je sais que Walby n'éprouve rien pour lui, et j'ai confiance dans ses sentiments pour moi.

-Walby fait ce qu'elle veut, j'ai confiance en elle. Mais si t'es pas capable de voir en quoi tu me manques de respect en te payant ma tronche comme tu le fais et en te servant d'elle pour ça, je peux rien pour toi. Bien sûr que tu plaisantes, mais quand on rit pas à tes blagues, c'est pas parce qu'on a pas d'humour, tu sais, c'est juste parce que tes blagues sont complètement merdiques.

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Orion était définitivement un sombre crétin aux yeux d’Abraxas. Fiancé ou pas de Walburga, il s’en moquait. Il n’avait absolument aucune raison de monter sur ses grands chevaux, et il ne comprenait pas ce que son amie pouvait bien lui trouver. Il n’était pas populaire, même s’il était un Black, il ne se souvenait pas l’avoir vu très entouré. Il était fade, passif, soumis… enfin rien de bien intéressant. Et en plus il prenait la mouche pour rien. Walburga avait donc des goûts discutables, même s’il n’était pas surpris qu’elle prenne une lavette. Au moins, elle pouvait exercer son autorité sur lui, il n’allait pas la contredire.

Ce n’était pas sa petite tentative de rébellion qui allait impressionner le jeune homme. Orion n’était pas beaucoup plus jeune que lui, pourtant, Abraxas n’avait aucun mal à le voir en couches culottes. C’était ce qu’il lui inspirait, un bébé. Il avait voulu le taquiner un peu, comme ça, pour le tester. Mais de toute évidence, il était aussi susceptible qu’une femme, alors non, Abraxas n’en voulait pas parmi ses amis. Il se contenterait de voir Walburga seule, de toute façon, il n’avait pas envie de tenir la chandelle. La dernière fois qu’il l’avait fait, ça s’était très mal terminé.

-Est-ce que je t'ai interdit de lui parler ou de la fréquenter ? Walby fait ce qu'elle veut, j'ai confiance en elle. Mais si t'es pas capable de voir en quoi tu me manques de respect en te payant ma tronche comme tu le fais et en te servant d'elle pour ça, je peux rien pour toi. Bien sûr que tu plaisantes, mais quand on rit pas à tes blagues, c'est pas parce qu'on a pas d'humour, tu sais, c'est juste parce que tes blagues sont complètement merdiques.

Encore heureux que non. Il n’avait aucun droit de lui interdire quoique ce soit, et s’il connaissait bien Walburga (ce qui normalement était le cas) il savait que la meilleure chose à faire était de ne pas tenter de contrôler sa vie. Il se fichait bien qu’il s’énerve, ce n’était pas son souci. Orion Black n’était pas un garçon sympa, point à la ligne. Il n’allait pas en faire une montagne, et ce n’était pas du tout important. Il vivrait très bien avec. Et il ne considérait pas que ses blagues étaient merdiques. C’était juste Orion qui était stupide, et pas drôle. Il n’en démordrait pas.

« Très bien Black, si ça te fait plaisir. Continue d’agir comme tu le fais, tu as absolument raison. »

black pumpkin

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