Les séparations n'ont d'intérêt que les retrouvailles (Lexie

Les séparations n'ont d'intérêt que les retrouvailles

D

e mémoire, jamais Melody n'avait attendu la rentrée scolaire avec à ce point d'impatience. C'est bien simple, le temps qu'avait duré ces dernières semaines pouvait bien être multiplié par dix dans son esprit tant elle avait eu le sentiment que les secondes étaient des minutes. Elle avait adoré les vacances quand elle ne se souciait de rien d'autre que du plaisir de passer du temps avec sa famille, avec une sœur à qui elle parlait encore, et quand Poudlard était certes synonyme de camaraderie, mais surtout de cours aussi ennuyeux les uns que les autres. Là, ces lieux avaient une toute autre signification. Cela signifiait qu'elle allait enfin pouvoir revoir Lexie tous les jours, autant qu'elle le voudrait. Certes, dans les faits, ce n'était pas non plus si simple. Elles ne pouvaient pas se revoir autant qu'elles le voudraient, puisqu'elles devaient constamment se cacher, il n'empêche qu'elle avait déjà le sentiment d'être plus légère maintenant qu'elle savait qu'elle trouverait toujours un stratagème ou un autre pour passer du temps en présence de sa petite amie, au mépris de la bienséance, et plus encore au mépris de tous les plans que la famille de la vert et argent ourdissait pour les séparer sans même savoir que séparation il y aurait si Lexie épousait Orion Black.

Elle avait donné rendez-vous à Lexie en haut de la tour d'astronomie. En été, l'endroit était pris d'assaut, mais au début de l'année scolaire, rares étaient les élèves qui songeaient à s'y aventurer, plus encore le jour de la rentrée. Généralement, ils s'éternisaient au banquet, puis ils passaient la soirée dans leur salle commune ou en compagnie de leurs compagnons de dortoirs, bien contents de savourer ces retrouvailles. La bleue et bronze comptait, elle, sur des retrouvailles un peu plus... privées. Elle avait écourté aussi vite que possible son dîner dans la grande salle. Elle avait dû se faire violence pour ne pas lancer constamment des œillades en direction de la table des serpentards, et bordel, ce dîner lui avait déjà semblé durer un été entier. Il y avait plus de premières années que d'habitude, cette année, ou quoi ? La cérémonie de répartition avait été longue, longue, longue... Et la chanson du choixpeau, n'en parlons pas.

Quoi qu'il en soit, Melody avait finalement trouvé l'occasion de s'éclipser (tout en embarquant quelques friandises dans son sac au cas où), elle avait discrètement glissé un mot dans le dos de Lexie en la frôlant tout en passant à côté de sa table, et attendait, à présent, la venue de la jeune femme, les bras croisés. Elle n'avait pas pensé qu'il ferait déjà un peu frisquet en ce début de mois de septembre. Mauvais calcul. Ceci dit, une brise un peu fraîche ne serait pas grand-chose si, en compensation, la jeune femme pouvait retrouver enfin sa petite amie. Et d'ailleurs, après quelques minutes, Lexie arriva enfin. Melody n'attendit pas : elle se précipita dans ses bras.

-Tu m'as tellement manquée, lui souffla-t-elle, se fichant bien d'être certainement un exemple de niaiserie en cet instant.

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Lexie & Melody

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Lexie avait pour habitude d’apprécier la rentrée scolaire, parce qu’elle aimait Poudlard. Elle n’aimait pas les cours, elle détestait les professeurs, mais elle aimait l’école de magie. Tout simplement parce qu’elle se sentait bien en compagnie des autres élèves, parce qu’elle aimait bien l’ambiance et qu’elle avait ses amis. Et ainsi, la jeune femme pouvait être loin de sa mère, ce qui n’était vraiment pas désagréable. Et cette année, c’était encore différent. Ces longs mois d’été avaient vraiment été longs, très très longs. Parce que sa petite-amie lui manquait à mort, parce qu’elle mourrait d’envie de pouvoir retrouver la bleue et bronze. Quand elles étaient à Poudlard, même s’il n’y avait pas moyen pour elles d’être constamment ensemble, même si elles devaient constamment se cacher, elles avaient quand même moyen de se voir plus facilement que pendant l’été. Elles pouvaient passer du temps ensemble et la jeune femme avait vraiment hâte de pouvoir la retrouver. Evidemment, cette rentrée était synonyme d’autre chose. La situation allait être bien différente pour les mangemorts maintenant que Tom ne se trouvait plus du tout dans les murs de l’école de magie. Ça allait changer, même pour Lexie et surtout pour elle d’ailleurs. La verte et argent ne savait pas encore concrètement ce que ça allait donner, elle allait tout faire pour être à la hauteur évidemment, mais elle ne savait pas par avance comment les choses allaient s’organiser. Mais elle aurait l’occasion de penser à tout cela ensuite, de commencer son recrutement une fois que l’école serait vraiment commencée. Pour le moment, la jeune femme avait juste envie de profiter de sa rentrée. Et ce n’était pas la cérémonie de répartition ou le repas qui l’intéressait bien au contraire. Lexie se faisait violence pour ne pas retrouver Melody sur sa table de maison, pour ne pas la regarder déjà. Même quand elles étaient dans le train, ça avait été vraiment difficile.

Mais la soirée touchait à son but. Contrairement à ses camarades d’école, la jeune femme ne se dirigea pas vers les cachots. Elle se dirigea vers la tour d’astronomie de manière vraiment rapide, se retenant tout de même de courir. Parce qu’elle ne voulait pas vraiment attirer l’attention sur elle, elle n’avait aucune envie de se faire remarquer. Quand bien même elle était une élève plus ancienne maintenant et qu’elle pouvait s’arranger, d’une manière ou d’une autre, pour avoir un peu d’influence. Enfin bon, elle arriva sans encombre en haut de la tour d’astronomie, où l’attendait Melody. La bleue et bronze se précipita dans ses bras, lui affirmant qu’elle lui avait manqué. Avant de dire quoi que ce soit, la jeune femme s’empara des lèvres de sa petite-amie, l’embrassement vivement.

« Tu m’as tellement manqué aussi ! » Lui lança-t-elle avant de l’embrasser encore. Comme elle lui avait manqué, comme ses lèvres lui avait manqué. Ça avait été si long, si long. Mais maintenant, elles pouvaient vraiment se retrouver. « J’ai un cadeau pour toi ! »

Sur ces mots, elle ouvrir son sac pour en sortir le livre qu’elle avait acheté, sur cette célèbre créature que sa petite-amie aimait tant.

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I

l n'y avait rien de plus agréable, vraiment, aux yeux de Melody, que de retrouver enfin sa petite amie, que d'être en mesure de la serrer dans ses bras, que de pouvoir sentir à nouveau la pression de ses lèvres sur les siennes. Quand la vert et argent l'embrassa, Melody eut ni plus ni moins le sentiment qu'on lui insufflait une gigantesque gorgée d'oxygène, et c'était le sentiment le plus agréable au monde. La jeune femme lui rendit son baiser avant que Lexie affirme qu'elle lui avait manqué, à elle aussi. C'était aussi agréable de le dire que de l'entendre. Certes, elles s'étaient vues, au cours de l'été, mais le temps lui avait semblé malgré tout horriblement long, alors qu'elle devait se passer de sa présence, et éviter d'attirer les soupçons de quiconque concernant leur relation. C'était agréable de songer qu'elle avait pu occuper les pensées de sa petite amie autant que cette dernière avait su occuper les siennes. C'était sans doute assez prétentieux également, que de tenir à ce point à exister au regard de quelqu'un d'autre, elle devait bien l'admettre, mais elle s'en fichait. Parce que là, dans l'instant, tout ce qui comptait, c'était d'avoir retrouvé Lexie, et de se dire qu'elle aurait à présent l'occasion de voir la jeune femme tous les jours pendant plusieurs mois. La jeune femme ajouta qu'elle avait un cadeau pour elle et lui tendit un livre dont le sujet ne pouvait que captiver Melody. Un ouvrage sur Coco Chanel. Pas seulement un ouvrage sur une créatrice qu'elle admirait et à laquelle elle rêvait de ressembler, mais un ouvrage sur une créatrice moldue, surtout. Et c'était Lexie qui faisait l'effort de lui offrir un tel cadeau. Ça n'aurait pas pu faire plus plaisir à Melody. D'ailleurs, un grand sourire décorait ses lèvres. Elle feuilleta rapidement l'ouvrage, impatiente de le lire plus en détails (mais plus tard, quand même, là, elle avait clairement plus important à faire), avant de serrer une nouvelle fois Lexie dans ses bras pour la remercier.

-Merci ! Tu t'es souvenue que je l'adorais ! Melody ne lui en aurait pas franchement voulu de ne pas se souvenir de tout ce qu'elle disait quand elle évoquait sa passion pour la couture et pour les grandes figures de la mode, surtout quand elles étaient moldues, ça la touchait d'autant plus. T'aurais pas dû ! Oui, elle n'aurait pas dû, Melody ne considérait pas mériter tant d'attention, même s'il ne faisait aucun doute que cela lui allait droit au cœur. Je m'en veux, j'ai rien pour toi, moi, ajouta-t-elle, songeant à présent qu'elle aurait dû elle aussi trouver quelque chose à offrir à la jeune femme, juste pour fêter leurs retrouvailles. Elle comptait bien se rattraper plus tard, c'était évident.

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Lexie & Melody

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Lexie devait bien avouer qu’elle s’attendait quand même à faire sensation avec le cadeau qu’elle avait dénichée pour Melody (mais qu’elle avait quand même eu beaucoup de chance à trouver, avouons-le). Elle savait parfaitement que la jeune femme aimait Coco Chanel (quand bien même, Lexie serait bien incapable de dire autre chose d’elle que son nom, qu’elle avait gravé dans son esprit par conséquence) et donc, elle pensait que ça ne pouvait que lui plaire. Franchement, si Melody devait ne pas aimer son cadeau, Lexie le prendrait sans doute très mal. Non pas qu’elle tenait à ce que sa petite-amie soit en extase à chaque fois qu’elle lui offrait quelque chose, mais elle serait vexée de ne pas avoir réussi à lui faire plaisir. Surtout en achetant un ouvrage moldu. Ce n’était sans doute qu’un détail pour beaucoup de sorcier, mais ça ne l’était pas tant que ça quand on venait d’une famille comme la sienne (et qu’on était normalement destinée à entrer dans la grande famille Black). Si on avait trouvé cet ouvrage dans ses affaires, la jeune femme aurait eu clairement des ennuis. Et elle aurait été bien incapable de répondre quoi que ce soit, pour justifier sa présence. Puisqu’elle ne pouvait évidemment pas expliquer qu’elle possédait un ouvrage moldu pour une amie. Acheter donc un tel livre, ce n’était vraiment pas rien pour elle et elle était contente de voir le sourire orner le visage de sa petite-amie. C’était bon, elle savait qu’elle avait touché juste (en même temps, elle n’avait pas voulu en douter). Lexie était vraiment ravie d’avoir fait plaisir à sa petite-amie et d’avoir vu juste dans son cadeau. Elle le méritait vraiment à ses yeux, tous ces efforts qu’elle pouvait faire pour elle. Bon, elle n’était pas non plus arrivée au stade de s’intéresser de trop à la culture moldu, mais elle pouvait quand même faire un minimum d’effort pour faire plaisir à celle qui faisait battre son cœur.

Un même grand sourire se mit à orner le visage de Lexie quand Melody vint la serrer dans ses bras pour la remercier, précisant qu’elle s’était souvenu qu’elle l’adorait. La verte et argent n’allait pas préciser qu’elle avait surtout eu de la chance d’être tombée sur un vendeur qui connaissait les ouvrages sur le stylisme qui se trouvait dans sa boutique et qu’elle avait tilté sur le nom de cette femme. D’elle-même, elle ne l’aurait peut-être pas retrouvé, mais en l’entendant, elle s’était rappelé qui s’était.

« Ce n’est pas comme si tu avais besoin de me faire un cadeau. » Lexie n’offrait pas un cadeau à Melody pour qu’elle lui en fasse un en retour. Et quand la verte et argent était venue chez elle pendant l’été, elle lui avait quand même fait un gilet. « C’est un cadeau parfaitement intéressé tu sais. Pour te mettre dans ma poche. » Elle disait ça évidemment sur un ton faussement convainquant, ne pensant pas une seule seconde les mots qu’elle prononçait. « C’est pour t’encourager, parce que je vais avoir besoin de toi pour m’habiller de pied en cape après. »

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L

exie avait beau affirmer qu'il n'était vraiment pas nécessaire de lui faire un cadeau en retour, Melody n'était certainement pas de cet avis, d'autant que sa petite amie n'aurait pas pu lui faire plaisir avec ce cadeau précis. Elle avait vraiment réussi à taper juste, à trouver exactement ce qui lui ferait plaisir. C'était un cadeau réellement personnel, et ça la touchait d'autant plus. Elle sentait vraiment que Lexie avait cherché avant tout à lui faire plaisir au-delà de ses propres appréciations personnelles, et à ses yeux ça comptait, ça comptait vraiment. Et pour une telle attention, elle pensait qu'il était vraiment nécessaire qu'elle lui en rende une similaire. Il allait falloir qu'elle y réfléchisse sérieusement, mais elle comptait bien lui adresser un cadeau qui sache la toucher autant que l'inverse. Pour autant, elle n'insista pas, elle aurait davantage de chances de la surprendre, comme ça. Et de toute façon, elle devait attendre d'avoir l'idée de génie qui rendrait son cadeau réellement exceptionnel. Elle afficha un sourire amusé quand Lexie lui affirma que son présent était de toute façon intéressé, elle n'y croyait pas une seule seconde, évidemment.

-Comme si t'avais besoin de ça pour me mettre dans ta poche. Tu sais bien que je ne peux pas te résister quoi que tu fasses. Et ça, c'était une vérité incontestable. La jeune femme était tout simplement incapable de refuser quoi que ce soit à Lexie, elle était folle amoureuse d'elle. Et le baiser qu'elle lui adressa alors ne pouvait qu'en témoigner. Et ta simple présence suffit à m'encourager. Là encore, c'était totalement vrai, elle se sentait pousser des ailes depuis qu'elle était avec Lexie, et l'inspiration, de fait, était toujours au rendez-vous. Ceci dit, elle appréciait vraiment que sa petite amie l'encourage dans la voie qu'elle avait envie de se tracer. Elle se sentait vraiment faite pour l'univers de la mode, et que Lexie lui témoigne confiance lui donnait clairement le sentiment qu'elle avait trouvé son destin. Et crois-moi, ta garde-robe changera si souvent avec moi que tu vas finir par t'en lasser.

Même s'il lui faudrait du temps avant de lui confectionner chaque tenue, elle y mettrait tout son cœur. Lexie était définitivement son modèle et sa source d'inspiration. Si belle, en plus ! Tout pouvait lui aller. Elle n'avait plus envie que de créer pour elle.

-Par contre, tu risques de te couvrir de ridicule auprès de tes copains serpentard si tu portes mes tenues.

Elle le pensait, et ce n'était pas de la modestie. Melody portait souvent ses propres créations, et il est vrai qu'elles avaient souvent tendance à être un peu... hors-normes, elle avait supporté les quolibets des verts et argent à plus d'une reprise à cause de ça. Et Melody n'oubliait pas quelles étaient les fréquentations de sa petite amie... même si elle aimerait vraiment le pouvoir, pourtant.

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Lexie & Melody

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Lexie se doutait bien que Melody n’allait pas croire que son cadeau était simplement intéressé, mais en même temps elle n’avait pas cherché spécialement à se montrer convaincante non plus. La bleue et bronze savait bien que sa petite-amie avait juste eu envie de lui faire plaisir, et cette dernière était bien heureuse d’y être parvenu. Elle devait bien avouer qu’elle avait compté là-dessus, qu’elle avait espéré faire vraiment mouche. En même temps, elle s’était quand même donné du mal pour ça. Quand elle avait su pour le livre sur Coco Chanel, qu’elle l’avait vu, elle avait su que ça pouvait lui plaire. Et c’était arrivé, elle aimait son cadeau et Lexie était vraiment contente. Après tout, elle adorait faire plaisir à celle qu’elle aimait. Tout comme elle aimait entendre la bleue et bronze dire qu’elle ne pouvait pas du tout lui résister. Elle s’en doutait un peu, parce qu’elle était tout bonnement incapable de lui résister elle, mais elle aimait entendre ces mots sortir de sa bouche. Comme l’entendre lui dire que sa présence suffisait à l’encourager. Lexie trouvait vraiment que Melody faisait un travail admirable, elle avait envie qu’elle continue et qu’elle ne baisse jamais les bras. Alors, si seulement sa présence l’encourageait, c’était une bonne chose. Même si, dans tous les cas, Lexie allait de toute façon l’encourager à toujours continuer.

« J’adore avoir une garde-robe qui change souvent ! »

Elle ne risquait pas de s’en lasser non et elle ne disait pas cela simplement pour faire plaisir à sa petite-amie. C’était vraiment le cas. Déjà maintenant, la jeune femme allait souvent s’acheter de nouveau vêtement, en utilisant sans scrupule l’argent de sa famille. En même temps, les Hepburn étaient suffisamment riches pour qu’elle puisse se faire plaisir sans compter. Alors si sa garde-robe changeait complètement au fil des inspirations de Melody, cela ne posait pas du tout de problème pour la jeune femme. Quoi que puisse penser la bleue et bronze. Lexie ne perdit pas son sourire quand sa petite-amie affirma qu’elle allait se couvrir de ridicule, elle ne le pensait pas non. Mais en même temps, il fallait dire que les Serpentard étaient loin d’être tendre avec les autres élèves de l’école de magie, comme Lexie. Plus encore certain de ces verts et argents, qui avaient des idées bien plus tranchées que les autres… comme elle.

« Tu plaisantes ? » Le sourire de Lexie s’agrandit encore plus, avant de venir déposer ses lèvres sur celle de Melody en attrapant son visage dans ses mains. « Je vais lancer les nouvelles modes. Tout le monde va me demander où j’ai trouvé ces tenues. »

Ou pas, Lexie ne pouvait pas vraiment en être certain. Mais dans tous les cas, il n’était pas question qu’elle laisse qui que ce soit oser se moquer d’elle. Quand elle était plus jeune, il y avait toujours des plus grands pour avoir le dessus, mais au fil des années Lexie appartenait aux plus grands. Elle ne laisserait personne se moquer d’elle et encore moins des tenues que Melody lui concocteraient.

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Q

uand Lexie parlait à Melody, cette dernière ne pouvait qu'avoir pleinement conscience des raisons pour lesquelles elle l'aimait tant. La jeune femme avait un appétit de vivre à toute épreuve, elle était positive, intelligente, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, tout ce que la bleue et bronze aimait... peut-être (assez narcissiquement) parce que ça lui ressemblait assez, quelque part. Oui, à chaque phrase que la vert et argent prononçait, Melody l'aimait un peu plus. Elle la trouvait parfaite, tout simplement, et par ailleurs elle flattait au mieux son égo. Elle voulait la croire sincère quand Lexie flattait son "don" pour la couture, et cela ne faisait que convaincre encore davantage la jeune femme, la motiver à combler son modèle, sa muse, sa source totale d'inspiration de cadeaux faits d'étoffe. C'est sûr, au bout du compte, Lexie aurait une tenue à porter par jour, mais Melody, qui était une férue de mode (cela ne surprendra personne) considérait qu'avoir l'opportunité de ne jamais porter deux fois la même tenue était un luxe aussi plaisant que confortable. Melody, en cet instant, se sentait autant confortée dans sa voie, son envie de suivre sa passion, et dans ses sentiments pour Lexie. Elle n'aimerait décidément jamais personne autant que la jeune femme qu'elle avait sous les yeux. Elle se fichait qu'elle soit trop jeunes pour de grandes déclarations pareilles : la jeune femme était la femme de sa vie, purement et simplement.

-Et tu ne pourras pas leur répondre, répondit Melody qui, dans un fin sourire, tentait de faire passer cela pour une remarque totalement anodine.

Mais ce n'était pas totalement anodin, à la vérité. Les deux jeunes femmes ne pouvaient pas prendre le risque de laisser découvrir leur relation. Aussi, prétendre qu'elles ne se fréquentaient pas du tout, ou du moins très peu, afin qu'on ne décèle pas la moindre proximité, la moindre intimité entre elles. Aussi ne pourrait-elle pas se permettre d'apprendre à tous que ses vêtements avaient été cousus par elle. En même temps, des tenues faites main par une insipide élève de Serdaigle, ça avait déjà de quoi, dans tous les cas, attiser les moqueries, les insultes et les quolibets. Les élèves n'étaient pas tendres entre eux, c'était un fait, c'était une certitude. Et les serpentards encore moins que ceux des autres maisons. Il fallait donc qu'elles fassent un secret de tout, et par moments, ce constat déplaisant était lourd à supporter. Enfin... C'était le fardeau qu'elles devaient porter afin de vivre au mieux leur histoire. En ce sens, c'était aussi ce qui la rendait plus belle, au final. Melody déposa à son tour ses lèvres sur celles de Lexie avant de reprendre.

-Enfin, pas avant que je devienne riche et célèbre, en tout cas.

Elle avait prononcé ces mots avec légèreté. En même temps, de certaines situations, mieux valait plaisanter que se lamenter. Ce n'était pas comme si elles pouvaient y changer grand-chose dans tous les cas, après tout.

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Lexie & Melody

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Non… elle n’allait pas pouvoir répondre si on lui demandait où elle avait eu les habits d’enfer que Melody lui ferait, Lexie en avait parfaitement conscience. Parce que tout ce qui touchait leur relation devait rester secret. Les deux jeunes femmes ne prenaient pas le risque de se parler dans les couloirs, elles s’envoyaient des mots pour se donner rendez-vous, mais elles ne faisaient rien sous les yeux des autres. Elles ne prenaient même pas le risque de faire passer leur relation comme une pure amitié au sein de l’école de magie, même si elles avaient pris le risque de le faire pour les vacances. Mais les parents n’avaient pas leur mots à dire à l’école, ils ne savaient rien. C’était un fardeau, c’était lourd à porter. Et par moment, comme maintenant, la réalité ne pouvait que venir les foudroyer de plein fouet. Elles ne pouvaient pas avoir une relation comme les autres, elles ne pouvaient pas se parler dans les couloirs, passer leur temps ensemble, s’embrasser sous les yeux des autres. Alors que Lexie rêverait de pouvoir goûter aux lèvres si douce de sa petite-amie sous les yeux des autres, elle avait envie de pouvoir crier sur tous les toits qu’elle était amoureuse (même si ça allait peut-être un peu briser son image, mais elle n’en avait que faire) et que Melody lui appartenait et qu’elle appartenait tout entière à la bleue et bronze. Elle avait envie de pouvoir envoyer balader ce mariage que ses parents avait prévu pour elle… Mais elles ne pouvaient rien changer à la situation. Elles ne pouvaient que tenter de rendre ça un peu plus léger, heureusement qu’elles savaient parfaitement y faire. Elles savaient toutes les deux mordre dans la vie à pleine dent et se montrer positive.

« Ne deviens pas célèbre trop rapidement quand même. » Reprit-elle dans un léger sourire, sur le même ton de plaisanterie que sa petite-amie. « Parce que je vais devoir te partager avec tes nombreux fan. » Elle ne faisait pas que plaisanter, elle pensait vraiment que Melody avait un énorme talent et qu’elle pouvait aller très loin. Mais il était évident que dans tous les cas, célèbre ou pas, riche ou non, elles n’allaient de toute façon pas pouvoir être ensemble comme elles le voudraient. « Et je ne suis pas du tout partageuse. J’aime mieux que tu sois tout à moi et rien qu’à moi. »

Ce qui était vrai effectivement. Même s’il n’y avait pas de raison pour l’heure, Lexie était du genre jalouse et elle savait parfaitement qu’elle ne pourrait pas s’empêcher de se montrer possessive avec sa petite-amie. Ce qui était déjà un peu le cas et par chance, elles se ressemblaient aussi sur ce point-là. De toute façon, elles étaient faites pour être ensemble. Même si elles étaient jeunes et sans doute un peu naïve par moment, Lexie avait envie de croire qu’elles étaient vraiment faite l’une pour l’autre. Comme deux âmes sœurs qui avaient mis un peu de temps avant de se trouver.

« Faut que je profite à fond de toi avant que tu ne deviennes la prochaine… » Lexie hésita une seconde, réfléchissant avant de reprendre. « Coco Chanel. »

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M

elody, sans être vaniteuse, aimait tout de même veiller à sa réputation, accordait de l'importance à sa popularité (raison pour laquelle il était d'autant plus hors de question que la jeune femme évoque sa relation en public, elle savait bien quelles conséquences désastreuses cela aurait). Elle ne courait pas après la richesse et la reconnaissance à tout prix, mais elle devait bien reconnaître qu'elle aimait l'idée d'être un jour reconnue comme une grande couturière, elle aimait l'idée que l'on puisse s'arracher les tenues qu'elle confectionnerait, qu'elle devienne le must du must de la couture. Elle ne s'imaginait pas harceler par une nuée de fans, mais elle aimait que Lexie l'imagine capable d'embrasser la carrière qu'elle désirait. Car oui, elle voulait croire que la vert et argent ne faisait pas simplement preuve de flatterie avec elle, elle avait envie de penser qu'elle lui reconnaissait vraiment un talent dans ce que Melody considérait être la seule chose pour laquelle elle était douée (avec le fait de faire des farces de plus ou moins bon goût). Elle aimait tout autant la possessivité dont faisait preuve sa petite amie. Elle aimait ressentir qu'elle comptait à ce point pour Lexie, et la réciproque était tout aussi vraie.

-Tu sais, il pourrait y avoir une horde de fans à mes pieds, je ne verrais que toi, malgré tout.

Ça, elle en était on ne peut plus sûre. Personne ne pouvait égaler Lexie, et personne ne pourrait un jour prendre sa place à ses yeux. C'était peut-être naïve que d'envisager les choses ainsi, mais elle en était intimement convaincue. Elle adorait Lexie, plus que tout, elle n'aimait personne plus qu'elle, et quoi qu'il puisse lui arriver dans la vie, il n'y aurait plus qu'elle, c'était une certitude, pour elle. Melody ne put s'empêcher de sourire plus grandement encore quand Lexie prononça le nom de Coco Chanel, la moldue qu'elle admirait tant. Les efforts que Lexie était capable de faire pour elle la touchaient profondément.

-Et comment est-ce que tu comptes profiter de moi ? demanda-t-elle dans un grand sourire, plantant son regard dans le sien.

Au fond, il était évident qu'elles devaient profiter de chaque instant, toutes les deux, parce que des moments d'apaisement et de douceur comme maintenant, elles n'en auraient peut-être pas si souvent, quelles que soient leurs résolutions. Il y avait tant d'ombres au tableau : entre le futur mariage de Lexie et son engagement auprès de mages noirs pas fréquentables, on faisait mieux, il faut bien le dire. Melody arrivait à faire abstraction de tout cela, elle parvenait à se focaliser sur le meilleur, qui résidait dans des moments comme celui-ci, où l'avenir semblait leur appartenir tout entier et où elles n'imaginaient pas qu'il puisse y avoir quelque ombre que ce soit au tableau. Ce n'était pas qu'elles étaient complètement naïves non plus, mais si elles ne saisissaient pas le bonheur ou elles pouvaient le trouver, qu'est-ce qu'il leur restait ?

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Lexie & Melody

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Lexie n’avait pas spécialement honte de montrer sa possessivité envers Melody. Elle n’avait pas spécialement envie de s’en cacher en même temps, elle ne voyait pas l’intérêt de le faire. Lexie aimait sa petite amie, alors elle était jalouse et c’était tout simplement normal. Si Melody devenait célèbre et se retrouvait au cœur de la scène avec ses créations, il était évident pour elle qu’elle allait être jalouse. Et en même temps, elle ne pouvait que souhaiter à celle qu’elle aimait de vivre de sa passion. Ce qui ne changeait pas le fait qu’elle serait tout de même possessive. Le sourire de Lexie se fit bien plus grand encore quand Melody affirma qu’elle pourrait avoir une horde de fan à ses pieds, elle ne verrait qu’elle. La jeune femme appréciait cette idée, plus que tout. Elle espérait que ça soit vraiment le cas, parce que de son côté elle n’aurait vu que la bleue et bronze si elle se trouvait dans ce cas. La verte et argent aimait l’entendre dire ça en tout cas. De toute façon, elle aimait tous les moments qu’elle pouvait passer en compagnie de sa petite amie. Encore heureux, elles n’avaient pas assez l’occasion de se voir comme elles le souhaitaient pour tout gâcher. Pour l’heure, les deux femmes pouvaient se montrer assez insouciante, parce qu’elles se trouvaient encore à Poudlard, parce que Lexie n’était pas encore trop confronté à son mariage prochain (qu’elle n’avait pas l’intention de vivre d’ailleurs), et qu’elles pouvaient simplement se montrer légère. Elles pouvaient simplement parler de leur avenir, sans que cela n’ait encore trop de conséquence. Malgré le fait qu’elles savaient parfaitement que prochainement (et bien plus rapidement qu’elles n’osaient le croire), les choses allaient rapidement se compliquer. Pour le moment donc, Lexie voulait juste profiter de cette légèreté et surtout de celle qui faisait battre son cœur.

« En faisant ça par exemple. »

Dit-elle dans un souffle avant de venir s’emparer vivement des lèvres de sa petite amie, l’embrassant avec passion. Elle ne se lasserait jamais des lèvres de sa petite amie et d’ailleurs, c’était un vrai supplice de ne pas pouvoir venir l’embrasser quand elles ne faisaient que se croiser dans les couloirs et donc qu’elles devaient faire comme si de rien n’était. Au fond, leur histoire était belle mais elle était surtout pleine d’obscurité. Elles ne pouvaient pas se montrer en public, elles ne pouvaient pas montrer à tout le monde le fait qu’elles s’aimaient, personne n’allait comprendre leurs sentiments et le fait que Lexie appartienne au mangemort n’allait rien arranger non plus. Mais au fond, leur histoire était vraiment belle.

« Si je pouvais… » reprit-elle quand leurs lèvres se séparèrent alors. « Je le ferais constamment, même dans les couloirs. »

Ce qui rajoutait au fait que Melody avait tendance à lui manquer, puisqu’elles ne pouvaient pas passer tout leur temps ensemble. Ces instants qu’elles partageaient étaient donc précieux, preuve qu’elles devaient vraiment en profiter un maximum. Et Lexie avait de nombreuses idées en tête d’ailleurs.

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M

elody ne pouvait que voir sa certitude grandir, à chaque baiser que lui adressait Lexie, qu'elle était tout simplement folle de sa petite amie. Avant qu'elle n'entre comme une tornade dans sa vie, elle avait pensé aimer, mais c'était totalement illusoire, ça n'avait rien de réel. Là, elle savait que ses sentiments étaient vrais, d'une désarmante sincérité. Melody était véritablement folle amoureuse de la jeune femme, et elle goûtait à chaque moment qu'elles passaient ensemble à la chance qu'elle avait de l'avoir dans sa vie, même si tout n'était malheureusement pas parfait. Quand même, vivre quelque chose d'aussi fort, d'aussi intense, d'aussi pur et réel et devoir le cacher comme s'il devait s'agir de la pire des infamies, c'était un comble. La bleue et bronze ne pouvait qu'être d'accord avec son interlocutrice quand elle affirmait avec regret qu'elle ferait toujours preuve d'autant de manifestations de passion et de tendresse si cela était possible. Partout, en public, comme d'autres couples le pouvaient sans être sans cesse jugées... Malheureusement, ce ne serait pas dans cette vie-ci qu'elles vivraient une chose pareille. Elle esquissa un sourire. Leur histoire la rendait heureuse, et elle parvenait à se satisfaire de cela sans souci, mais tout de même, il était frustrant autant qu'injuste de réaliser qu'elles apprenaient à se contenter de peu quand leur histoire méritait, pourtant, bien plus que cela. Elle méritait tout au contraire un traitement de faveur que nul ne leur accorderait sinon elles-mêmes. Elles pouvaient se suffire à elles-mêmes, bien sûr, mais c'était tout de même assez frustrant. Ils méritaient plus d'estime et de considération que ça. Enfin, c'était comme ça, malheureusement. Melody ne s'imaginait pas les choses. Elle ne voulait pas finir sur un bûcher, non merci.

-Si seulement, répondit-elle, rêveuse. Après tout, rêver ne coûtait rien, mais elles ne pouvaient pas le faire sans cesse malgré tout, il arrivait un moment où il n'y avait pas d'autre choix que d'assumer la réalité. Même dans ses aspects les plus déplaisants. Quand on aura quitté Poudlard, je ne veux plus qu'on se lâche d'une semelle, affirma-t-elle, très sincère.

Hors des murs de l'école, elles devraient tout autant faire preuve de prudence, mais Melody se disait que ce serait plus simple. Elles pourraient peut-être vivre ensemble, toutes les deux. Elle était sans doute trop idéaliste, d'autant plus que pour le moment, Lexie était toujours fiancée, mais elle avait envie d'y croire malgré tout. Elles empêcheraient ce mariage, et elles vivraient ensemble, à l'insu de tous, elles réaliseraient leurs rêves et elles seraient heureuses. Oui, bien sûr qu'elle se faisait des idées. Mais par moments, c'était bien loin d'être désagréable. Et puis, il fallait qu'elles visent l'idéal pour elles si elles voulaient finir par l'obtenir, et la bleue et bronze y tenait réellement, sans le moindre scrupule.

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Lexie & Melody

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Si seulement, c’était un peu ce qui définissait leur relation. Si seulement on leur laissait la possibilité de s’aimer, sans que cela ne pose de problème aux autres. Si seulement elles pouvaient s’embrasser dans les couloirs de l’école de magie, sans être envoyé sur le bûcher immédiatement. Lexie aimerait vraiment pouvoir aimer sa petite amie au grand jour, elle aurait aimé ne pas avoir besoin de se cacher. Malheureusement, elles n’avaient pas le choix et les deux jeunes femmes savaient parfaitement que leur situation n’allait jamais changer. A moins que les mœurs changent complètement dans l’esprit de leur concitoyen, mais Lexie ne se faisait pas vraiment d’illusion. C’était un peu comme imaginer des mangemorts décider soudainement d’accepter les moldus dans le monde sorcier… c’était impossible. Pourtant, c’était idiot aux yeux de Lexie, mais elles n’y pouvaient de toute façon rien du tout. Si Lexie le pouvait, la jeune femme aimerait pouvoir vraiment embrasser sa petite amie devant tout le monde, elle aimerait pouvoir dire à tout le monde. Mais elles ne pouvaient pas et donc, elles devaient simplement se contenter de profiter de ce qu’elles avaient maintenant. Tant pis si elles devaient vivre dans le pur secret jusqu’à la fin de leurs jours – parce qu’il était évident pour Lexie qu’elle allait aimer Melody jusqu’à la fin de ses jours et que rien n’allait changer ça, qu’elle serait la femme de sa vie tout simplement – tant qu’elles vivaient ensemble c’était le principal. Qu’elles vivent ensemble oui. Elles en avaient déjà parlé, plus ou moins, en plaisantant, mais alors que Melody reprenait la parole c’était encore plus concret. Elle voulait qu’une fois qu’elles allaient quitter les bancs de l’école, elles ne se quittent jamais. C’était exactement ce qu’elle voulait aussi.

« On s’installera ensemble dès qu’on quitte Poudlard. » Dit-elle, sans vraiment poser la question à la jeune femme, mais en l’affirmant purement et simplement. Parce que la jeune femme n’envisageait pas une seconde que Melody ne puisse pas être de cette avis. Il y avait des choses évidentes entre elles après tout, surtout concernant ce qu’elles désiraient dans le futur. « On fera passer ça pour une simple colocation et on pourra en profiter pleinement. »

Elles pourront vivre ensemble tout simplement et cette idée plaisait énormément à Lexie. Qu’elle puisse partager son quotidien avec sa petite amie, c’était la seule chose qu’elle désirait. Parce qu’elles n’auraient pas besoin de se cacher quelque part pour se retrouver et passer du temps ensemble, elles n’auront qu’à être chez elles. C’était un genre d’engagement, comme un autre puisqu’elles ne pouvaient pas s’engager plus officiellement.

« Ma mère sera vraiment heureuse de s’arranger pour que je lui débarrasse le plancher en plus. »

Et puisqu’il était évident qu’elle n’allait pas se marier et donc s’installer avec le fameux Black que ses parents avaient envie de la voir épouser, ils pourraient s’arranger pour lui payer un lieu de vie de jeune femme adulte afin qu’elle ait son indépendance. Avec celle qu’elle ne pourrait que faire passer comme une amie, mais qui était bien plus.

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Q

uand elles en parlaient toutes les deux, leur futur semblait ce qu'il y a de plus concret. Ça pouvait peut-être sembler ainsi d'un point de vue extérieur, et ça l'était peut-être, car il est certain que Melody ne manquait pas de naïveté, mais dans l'esprit de la bleue et bronze, ce n'était pas seulement les rêveries d'une simple adolescentes, c'était la réalité, leur réalité, ce qu'elles finiraient par vivre. Oui, ça ressemblait à un rêve devenu réel, mais puisqu'elles se battraient pour ce rêve, où était le problème ? Il n'y avait pas de problème. Le seul problème résidait dans le fait qu'elles ne puissent pas faire immédiatement un bond dans le temps pour vivre ce futur tant espéré, et qui pourrait vraiment être la plus belle période de leur vie, une période qui durerait autant que leurs sentiments perdureraient. Et autant dire que Melody ne cesserait jamais d'aimer Lexie. Et elle avait envie de croire que Lexie, elle aussi, ne cesserait jamais de l'aimer. Ce qu'elles vivaient était vraiment trop fort. La flemme pouvait peut-être être malmenée, mais certainement pas s'éteindre. Melody y croyait dur comme fer, en tout cas. Oui, elle aimait vraiment l'idée que toutes les deux puissent réussir à mener une vie stable. Oui, elles devraient vivre ensemble, toutes les deux, cachées, mais elles seraient ensemble. En couple ou colocataire, qu'importe ce que laisseraient imaginer les apparences, ce n'était pas l'essentiel. L'essentiel, c'était elles et rien qu'elles. Maintenant et demain. Oui, elle adorait les nouvelles perspectives qu'elle voyait s'ouvrir à elle.

-Et mes parents adoreront l'idée que j'emménage avec toi. Ils t'ont vraiment appréciée quand t'es venue, tu sais ? Ils m'ont beaucoup parlé de toi, après ça.

Elle ne disait pas ça pour faire plaisir à sa petite amie, c'était bel et bien le cas, ses parents avaient vraiment trouvé Lexie bien sous tous rapports. Il est évident que si les mœurs étaient différentes, ils auraient adoraient apprendre l'idylle de leur fille avec une demoiselle si bien élevée et dans une si bonne situation (même s'ils n'avaient pas vu tous les aspecs de sa personne, et certainement pas ceux qui plaisaient le plus à Melody, et qui étaient bien sûr les plus irrevérenscieux). Malheureusement, les mentalités étaient ce qu'elles étaient, et M. et Mrs Farnsworth ne pourraient même pas imaginer que leur fille puisse être intéressée par une jeune femme. Leur esprit se heurtait à cette information comme à un mur trop épais et trop haut pour envisager de le briser ou le franchir. Melody considérait que ses parents étaient très ouverts d'esprit, vraiment, bien plus que les parents de Lexie, en tout cas. Mais ils ne pouvaient tout simplement pas comprendre ça. Leur couple, ils ne l'accepteraient jamais. Mais leur colocation, elle, passerait comme une lettre entre les pattes crochues d'un hibou.

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Lexie & Melody

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Ça semblait finalement tellement facile quand elles en parlaient de cette manière, tellement simple. Il suffisait juste qu’elles décident de vivre en colocation aux yeux de tous et elles pourraient donc partager leurs quotidiens. C’était la seule chose que désirait vraiment Lexie, tant pis si elle devait se cacher autrement. Tant pis si elle devait faire croire aux yeux de tous qu’elles n’étaient que deux amies qui vivaient ensemble. Au moins, elles vivraient ensemble. C’était si facile oui. Parce qu’au final, le plus difficile c’était simplement d’empêcher son mariage avec Orion, le reste allait couler de source. Puisqu’elle n’allait pas se marier avec le Black, la jeune femme serait normalement obligée de rester chez ses parents. Et donc, elle savait parfaitement comment pousser sa mère à lui permettre d’avoir son indépendance, loin d’elle. Une fois donc que ce mariage serait annulé, que leurs études à Poudlard seraient terminées, elles n’auraient donc plus qu’à vivre ensemble et elles auraient tout le loisir de passer du temps l’une avec l’autre. C’était si simple et Lexie avait vraiment hâte d’y être. Le sourire de la verte et argent s’agrandit quand Melody lui affirma que ses parents l’avaient vraiment appréciée, qu’ils lui avaient beaucoup parlé d’elle après sa petite visite cet été.

« C’est vrai ? »

Elle ne pensait pas que Melody mentait non, mais elle devait bien avouer qu’elle était un peu étonnée. Bon, Lexie avait évidemment tout fait pour être appréciée par les parents de sa petite amie, elle s’était montrée polie comme elle avait si longuement appris à faire au vu des nombreuses rencontres importantes qu’elle devait faire avec ses parents. Elle avait donc tout fait pour être appréciée des parents de la jeune femme et il valait sans doute mieux qu’ils ignorent la part bien plus noire d’elle. Cette part dont Melody était au courant, mais dont elles ne parlaient quand même pas souvent. En tout cas, Lexie devait bien avouer qu’elle aimait entendre que les parents de Melody l’avaient appréciée, ça comptait mine de rien. Même si, ça ne voulait pas dire qu’elles pourraient un jour s’afficher comme un couple non plus.

« J’aime beaucoup tes parents, ils sont vraiment sympas. Beaucoup plus que ma mère en tout cas. » C’était vrai, quand Lexie était chez les Farnsworth, elle avait vraiment eu le sentiment de voir une famille, quand bien même les jumelles se faisaient la guerre en douce. C’était loin d’être le cas chez elle et d’ailleurs, elle se doutait que ses parents, eux, n’apprécierait peut-être pas Melody. Pas pour elle-même, il le trouverait bien sous tous rapport sans doute, mais juste parce qu’elle n’était… pas digne de leur monde. Une sang pur certes, mais qui n’avait pas le statut comme les Hepburn. Même si le père de Lexie était un peu plus agréable que sa mère (ce qui en soit n’était pas bien difficile en même temps), il tenait quand même énormément à leur image. La preuve, il avait quand même fait des pieds et des mains pour qu’elle épouse un aussi bon parti et entre dans l’une des plus grandes familles de sorcier.

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M

elody hocha la tête, très sincère, quand son interlocutrice lui demanda confirmation de ce qu'elle venait d'affirmer, à savoir que ses parents avaient sincèrement adoré Lexie. C'était le cas. S'il avait été un jeune homme qu'elle aurait amené à la maison, nul doute possible, ils l'auraient déjà érigé en gendre idéal. Malheureusement, rien n'est jamais si simple. Tant pis, elles auraient sans doute moins que ce qu'elles méritaient réellement, mais la bleue et bronze se sentait largement capable de s'en contenter, puisqu'au final, elle n'avait pas besoin de grand-chose si ce n'est du soutien indéfectible de sa petite amie, de sa présence au quotidien. Si déjà elle parvenait à ça, si déjà elles arrivaient à vivre ensemble à l'insu de tous, ce serait une victoire en soi, au-delà d'absolument toutes les autres. Bref, oui, Lexie avait plu à M. et Mrs Farnsworth, et Melody était plus que ravie d'observer que la nouvelle faisait également plaisir à Lexie. Réaliser que cette dernière tenait réellement à faire bonne impression auprès des siens, ça signifiait déjà énormément à ses yeux. Car même si ce n'était jamais officiel, et même si c'était sûrement trop tôt pour penser ce genre de choses, la jeune femme voulait que Lexie fasse partie, même indirectement, de sa famille. Et si les membres de cette dernière (Lysandre exceptée, mais fallait-il vraiment parler d'elle ? Melody choisissait que non) pouvaient s'entendre et s'adopter, alors c'était réellement parfait. Melody n'avait pas été sûr que le courant passe, ne serait-ce que parce qu'elles appartenaient à des cadres familiaux très différents. Mais elle était à présent vraiment rassurée.

Lexie avait sincèrement aimé ses parents, Melody en était sûre, sa petite amie ne lui mentirait pas à ce sujet, et ça la rassurait. Même si en effet, elle considérait que ses parents étaient les meilleurs qu'on puisse espérer. En tout cas, si elle se plaignait d'eux, ce n'était que rarement avec raison, car ils étaient justes, sympathiques, ouverts, beaucoup d'enfants rêveraient sans doute d'avoir des parents tels que ceux des jumelles Farnsworth, à n'en pas douter, même. Rien à voir, en tout cas, avec la mère de Lexie, dont cette dernière disait bien assez souvent du mal au quotidien pour que Melody n'ignore rien du degré d'animosité qui l'animait à ce sujet. C'est sûr qu'en comparaison de Mrs Hepburn, n'importe quel parent devait avoir l'air exceptionnel, au final. Les géniteurs de Melody n'avaient peut-être pas tant de mérite que cela, tous comptes faits.

-J'aimerais bien rencontrer ta mère, observa Melody dans un léger sourire. Ne serait-ce que pour me faire une idée de l'étendue des dégâts.

Même si elle était convaincue qu'aussi horrible la mère de Lexie pourrait bien être, elle essayerait quand même (vainement, elle le préssentait) de lui plaire quand même.

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Lexie & Melody

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Lexie ne mentait vraiment pas quand elle affirmait qu’elle aimait beaucoup les parents de Melody. Ils étaient un peu le genre de couple de sorcier que tout le monde pourrait rêver d’avoir comme parent. Bon, Lexie aimait sa vie et son train de vie surtout, elle aimait son père, mais il n’empêchait qu’elle trouvait vraiment que M. et Mrs Farnsworth étaient des personnes bien, le genre de personne que tout le monde ne pouvait qu’apprécier. Elle n’avait pas eu besoin de se forcer pour paraitre agréable pendant son séjour chez Melody. Ça avait été facile, parce qu’ils attiraient la sympathie. Et bon, ça arrangeait bien les affaires de Lexie, parce qu’elle avait tenu à avoir une bonne image auprès des parents de sa petite amie et elle appréciait de savoir qu’ils l’avaient apprécié. Même si ça n’allait sans doute pas changer grand-chose à leur situation, que ce n’était pas parce que ses « beaux-parents » l’avaient apprécié qu’ils allaient accepter leur relation. Ça serait tellement trop facile. Mais bon, même si Lexie ne pourrait jamais être à leur yeux comme la petite amie de leur fille, elle voulait vraiment qu’ils l’apprécient au moins comme l’amie de cette dernière. Ce qui ne risquait pas trop d’être le cas de ses propres parents. Oh, Lexie pensait que Melody plairait à son père. Même s’il savait être strict par moment, il n’y avait aucune raison qu’ils ne voient pas leur amitié comme une bonne chose. Tant qu’il ne savait pas qu’elles étaient plus qu’amie, en fait il n’y avait pas de souci à se faire. S’il devait par contre découvrir que sa fille avait l’intention d’annuler les fiançailles qu’il avait réussi à lui obtenir simplement pour les beaux yeux de Melody, il n’y avait aucune chance qu’il l’apprécie, bien au contraire. Pour sa mère par contre… dans tous les cas elle n’allait pas l’aimer, Lexie le savait d’avance. Parce qu’elles ne faisaient pas partie du même monde. Si son père ne l’avait pas autorisé à partir chez Melody pendant l’été et que ça arrangeait sa mère de ne pas l’avoir dans ses pattes, elle n’aurait jamais accepté qu’elle passe quelques jours chez des gens beaucoup moins fortuné qu’eux. Dans une ferme en plus.

« Les prochaines vacances, c’est à moi de t’inviter chez moi ! » Affirma Lexie quand Melody lui confia l’envie de rencontrer sa mère, pour voir l’étendue des dégâts. La bleue et bronze n’allait vraiment pas être déçu, encore plus si cela devait se passer chez les Hepburn. Parce que pour le coup, sa mère n’allait vraiment pas aimer de les avoir dans ses pattes, alors que son père par respect et bonne image, ne verrait sans doute pas d’inconvénient d’inviter l’amie de sa fille qui l’avait accueilli quelques jours pendant les vacances précédentes. « Comme ça tu vas pouvoir m’aider à la supporter. Même si je n’ai absolument pas besoin d’excuse pour avoir envie de passer du temps avec toi. »

Puisque généralement, les deux femmes se retrouvaient seule puisque le père de Lexie passait énormément de temps à travailler.

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M

elody se sentit pour tout dire assez surprise quand sa petite amie lui proposa de passer les prochaines vacances chez elle. Elle ne s'était pas un seul instant attendue à une telle invitation. Non pas parce qu'elle doutait du fait que Lexie puisse vouloir d'elle chez elle, mais parce qu'elle pensait qu'elle détonnerait trop dans le décor pour que la famille de Lexie se risque à l'accepter sous leur toit. Elle avait le sentiment qu'il était bien plus simple pour elles de se voir chez les Farnsworth. Après tout, ses parents savaient leur fille très sociable. Par conséquent, ils n'étaient pas spécialement surpris quand elle invitait un ami chez elle, et comme ils étaient incapables d'imaginer que son amie puisse être plus qu'une amie... Mais soit, si Lexie voulait qu'elle passe les prochaines vacances chez les Hepburn, la bleue et bronze n'allait certainement pas dire non. Elle était sincèrement curieuse de rencontrer cette mère dont Lexie disait tant de mal. Et puis le père de cette dernière, aussi. En fait, elle était curieuse de tout. Elle se faisait une image assez précise de l'endroit où devait vivre Lexie et de comment les choses se passaient sans doute chez elle, alimentée par les propos directs de sa petite amie, mais aussi, elle devait le reconnaître, par un bon paquet de préjugés en tout genre qu'elle pouvait bien avoir sur les familles de sang-pur, et ça voulait dire beaucoup. Dans tous les cas, cette perspective ne pouvait que lui plaire, puisque ça voulait dire qu'elles ne passeraient pas leurs prochaines vacances loin l'une de l'autre, ce qui donnait pour de bon à Melody une raison de les attendre avec impatience (ce qu'elle faisait toujours par principe, mais l'idée d'être loin de Lexie lui minait rapidement le moral).

-J'adore cette idée ! confirma Melody avec tout l'enthousiasme dont elle était capable (et dans son cas, ça voulait dire : beaucoup d'enthousiasme). Je vais enfin savoir ce que ça fait de vivre chez des adultes pleins aux as, plaisanta-t-elle, avec un elfe de maison pour vous accueillir à l'entrée et tout le toutime. Son sourire s'élargit encore. Elle en rajoutait pour le principe, mais son impatience était malgré tout on ne peut plus réelle, elle n'avait pas besoin de la feindre une seule seconde. J'ai hâte d'y être.

C'était le cas, même si elle devrait peut-être subir les tensions entre Lexie et sa mère (mais elle l'aiderait à la soutenir comme elle le pouvait, même si elle aurait surtout à coeur de plaire à ces fameux parents), même si elle devrait peut-être supporter d'entendre les parents de la femme qu'elle aimait faire l'éloge d'Orion Black a.k.a. le futur mari parfait qu'elle mourait d'envie de remplacer. Le jeu en valait la chandelle.

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Lexie savait d’avance que ça n’allait peut-être pas être aussi simple de convaincre ses parents, enfin surtout sa mère, d’accueillir Melody pendant les vacances, mais elle avait confiance en sa capacité à leur faire changer d’avis. Enfin, la jeune femme misait tout sur son père en réalité, qui ne pouvait pas lui refuser grand-chose. Et puis comme Melody l’avait invité pendant les dernières vacances, il n’y avait aucune raison qu’ils ne renvoient pas l’ascenseur. Et connaissant la manie de son père de donner une parfaite image de sa famille (surtout depuis cette histoire de mariage avec Orion Black, auquel il tenait énormément), c’était la moindre des choses. Et il n’y avait aucune raison qu’il refuse. Même si les Farnsworth n’était pas vraiment de leur rang, qu’ils n’avaient pas autant de richesse qu’eux, ils n’étaient pas non plus de mauvaise réputation. Ça n’était pas une Weasley par exemple ou elle ne savait encore quelle famille indigne du sang. En tout cas, Lexie osait croire qu’elle allait réussir à convaincre son père d’inviter Melody et elle se donnerait à fond pour ça. Parce qu’elle n’avait aucune envie de passer les prochaines vacances loin d’elle. Même si elles étaient plus courtes que les vacances d’été, c’était déjà beaucoup trop à ses yeux.

Lexie adorait le fait que l’idée plaise à Melody en tout cas, elle aimait voir son enthousiasme. La jeune femme ne put s’empêcher de rire un peu quand sa petite amie affirma qu’elle allait enfin savoir ce que cela faisait de vivre chez des adultes pleins aux as, avec un elfe de maison à son service pour ouvrir la porte. Entre autre, parce qu’elfe de maison de Hepburn n’était pas vraiment ménagé. Lexie s’amusait de la façon dont Melody voyait les choses, qui n’était pas vraiment faux en fait. Leurs parents n’avaient rien à voir, ça c’était évident. Mais de ce que Lexie avait eu l’occasion de voir, ce n’était finalement pas forcément mieux d’avoir des parents plein aux as. Les parents de Melody étaient bien plus disponibles, bien plus agréable que les siens. Parce que même si Lexie adorait son père, il passait quand même énormément de temps à travailler.

« J’ai hâte aussi ! » Au moins, ainsi, Lexie avait hâte aux vacances. La verte et argent avait détesté l’été qu’elles venaient de vivre, pour la première fois de sa vie, parce qu’elle n’avait pas eu l’impression de voir suffisamment Melody pour le supporter. Et en plus, on lui avait refourgué un fiancé. Les vacances devaient rester agréables et elles ne pourraient l’être que si les deux jeunes femmes pouvaient se voir. « Mais ne te fais pas trop d’idée sur comment on vit chez moi. Sinon tu vas très rapidement être déçue. »

Parce que ce n’était pas vraiment dit que le temps qu’elles allaient passer chez les Hepburn allait être plus agréable que celui chez les Farnsworth. Mais au moins, elles seraient ensemble et c’était le principal. Lexie allait s’arranger de toute façon pour qu’elles soient le plus tranquille possible.

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L

a rentrée avait déjà commencé qu'elles planifiaient déjà leurs prochaines vacances, mais il faut dire qu'elles s'étaient beaucoup trop manquées l'une l'autre pour ne pas vouloir s'assurer que ça ne recommencerait plus. Certes, elles devraient peut-être se contenter de savourer le fait de pouvoir être ensemble ici et maintenant, ce qui n'était pas rien déjà, mais ici et maintenant, si c'était déjà particulièrement agréable, ce restait Poudlard, et à Poudlard, leurs occasions de passer du temps ensemble étaient finalement limitées pour de multiples raisons, à commencer par la présence de leurs camarades. Alors oui, ça ne faisait pas de mal d'espérer après les prochaines vacances, qu'elles passeraient cette fois chez Lexie (Melody ne se faisait aucun souci là-dessus, elle était convaincue que sa petite amie trouverait les mots nécessaires pour convaincre ses parents de l'héberger sous son toit durant ce temps), et puis, sincèrement, la bleue et bronze était réellement curieuse de savoir ce que cela faisait de vivre parmi les Hepburn. Elles étaient issues de milieux sociaux très différents, presque opposés. Ce choc des cultures pourrait être intéressant à découvrir.

-Tu sais, répliqua Melody en regardant sa petite amie dans le blanc des yeux, tant que je suis avec toi, je n'ai aucune chance d'être déçue.

C'était un constat peut-être trop emphatique, mais prononcé avec le coeur, la jeune femme le pensait vraiment. Elles pouvaient bien passer les vacances dans une vieille cabane lugubre sans lumière et au toit qui fuit ou dans un palace gigantesque, si grand qu'il serait impossible d'en faire le tour, elle serait heureuse dans les deux cas, parce que le plus important pour elle serait de passer du temps avec Lexie. Rien ne pourrait entacher cette présence là, et même si elle devait corriger l'image qu'elle se faisait de la demeure des Hepburn, elle ne pensait pas être à quelque moment que ce soit déçu. Elle refusait que quoi que ce soit entame son enthousiasme et son impatience à l'idée de concrétiser ce projet quoi qu'il en soit.

-Mais tu n'as qu'à me dire comment on vit chez toi, comme ça je serai préparée psychologiquement, suggéra-t-elle dans un sourire mutin.

Sa proposition tenait de la presque plaisanterie, mais elle avait quand même envie que Lexie réponde à sa question, surtout parce qu'elle était curieuse de savoir à quoi, selon elle, il fallait qu'elle s'attende exactement. Déjà qu'elle savait qu'elle se mettrait la pression toute seule pour être digne de passer ne serait-ce que quelques jours dans la demeure de ces sangs purs de digne réputation qui n'avaient pas grand rapport dans leurs us et coutumes avec sa propre famille, qui bien que de sang pur elle aussi, était loin de respecter les mêmes dogmes, les mêmes traditions, ni même d'embrasser les mêmes croyances (ce qui expliquait certainement les divergences d'opinion entre les deux jeunes femmes sur certains points).

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Lexie ne put s’empêcher de sourire encore plus quand Melody affirma que quoi qu’il puisse arriver, elle ne risquait pas d’être déçue parce qu’elle serait en sa compagnie. Mine de rien, ces propos la touchaient vraiment. Parce que si Lexie n’en avait que faire des commentaires de certaines personnes sur sa vie – quand bien même, elle tenait un minimum à sa réputation – elle ne pouvait que se préoccuper de ce que Melody pensait d’elle, de sa vie, de sa famille même. Alors qu’en réalité, il n’y avait aucune raison qu’elle se préoccupe de ce que Melody pense de sa famille, parce que malheureusement elle ne pourrait jamais vraiment en faire partie. Mais quand même, elle n’avait pas spécialement envie que sa petite amie ne trouve pas du tout agréable le moment qu’elle allait passer chez elle (parce qu’elle était convaincue qu’elle allait pouvoir convaincre ses parents de faire venir la bleue et bronze chez elle pendant les vacances, ne se doutant pas une seule seconde de ce qui allait se passer pendant les prochaines vacances). Elle aimait donc entendre qu’il n’y avait aucune raison qu’elle soit déçue, parce qu’elles seraient ensemble. C’était sans doute un peu niais, mais Lexie ne manquait pas de niaiserie quand elle se trouvait en compagnie de sa petite amie. C’était l’une des choses qui lui prouvaient bien qu’elles étaient faites l’une pour l’autre, aujourd’hui et à jamais. Son cœur battait toujours la chamade quand elle lui disait ce genre de chose, quand elle l’observait de cette manière.

« C’est vrai, tu as raison ! » Autant qu’elle lui décrive en effet comment les journées se passaient chez les Hepburn, comme ça, Melody saurait à quoi s’attendre. Même si en un sens, il n’y avait aucune raison qu’elles passent trop de temps en compagnie des parents de la jeune femme. Lexie avait envie de profiter un maximum de sa petite amie, pas de les partager avec ses parents (surtout pas avec sa mère). Mais bon, en même temps, ils n’y étaient pas encore… et heureusement, au vu de la situation. « En tout cas, ne t’attend pas à des moments familiaux incroyables. Quand mon père n’est pas là, avec ma mère on reste chacune de notre côté. Le soir par contre on partage toujours un repas tous les trois. Que l’elfe de maison a préparé bien sûr, tu ne verras jamais ma mère mettre les pieds dans la cuisine. » La jeune femme n’exagérait même pas. « Mais parfois, faut supporter les soirées que ma mère organise… ou qu’elle fait organiser. »

Mais pendant la période de noël, il y avait quand même peu de chance qu’ils se retrouvent dans une telle disposition. Quand bien même, maintenant que sa famille avec l’intention de se lier avec les Black, ils avaient intérêt à se rapprocher encore plus d’eux. Mais ce n’était vraiment pas la période idéale pour ce genre de soirée mondaine. La période de noël n’était en soit pas vraiment une bonne période pour Lexie, mais ça sera mieux avec Melody. Du moins, c’était ce qu’elle pensait.

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M

elody écouta attentivement Lexie parler tandis que cette dernière évoquait sa vie de famille. Les propos de la jeune femme ne la surprirent pas vraiment quand elle l'avertit de ne pas s'attendre à des moments familiaux incroyables. Il est certain qu'elle ne s'attendait absolument à rien de la sorte... Elle connaissait quand même suffisamment bien sa petite amie pour savoir un peu à quoi s'attendre vis-à-vis des parents de cette dernière. de toute manière, Melody était habituée à ne plus vivre des moments familiaux spécialement incroyables non plus. Pour cause, la jeune femme s'était faite à l'idée de ne plus jamais s'entendre avec sa soeur, de lui vouer jusqu'à son dernier souffle une haine cordial, et cela n'était pas fait pour encourager les bons rapports familiaux. Certes, avec ses parents, tout allait bien, même si elle leur mentait depuis deux ans, à présent... mais les dîners de famille n'avaient rien de très glorieux, bien au contraire, et ils étaient généralement tout sauf divertissants pour Melody. Elle faisait en sorte de sauver au mieux les apparences, mais tout avait changé, c'est une certitude.

Elle évoqua son père uniquement pour préciser qu'en son absence, sa mère et elle restaient rarement trop longtemps dans la même pièce. Pour tout dire, apprendre cela arrangeait grandement la bleue et bronze qui n'avait pas la moindre envie de se retrouver confrontée trop longtemps à Mrs Hepburn. Elle se contentait à son sujet de savoir ce que sa petite amie avait bien voulu lui en dire, mais ça l'avait en tout cas grandement dissuadée de passer trop de temps avec elle. De toute évidence, il y avait peu de chances qu'elle l'apprécie, et elle soupçonnait la réciproque d'être également vraie. Ils avaient tout de même l'habitude de partager un repas ensemble et Melody était très curieuse de la manière dont ça pourrait bien se passer, même si elle se disait que ce repas serait sans doute l'épreuve la plus rude pour elle. Ceci dit, si elle arrivait à la dépasser, le reste serait sûrement un jeu d'enfant, en fin de compte. Quoiqu'il restait quand même les soirées organisées par la mère de Lexie... y participer, ce serait l'épreuve des flammes, mais elle était convaincue qu'on ne l'y inviterait pas, de toute manière. Elle était certes de sang pur, mais de trop basse extraction, elle s'épargnerait donc au moins cet envers là du décor, qui ne la tentait vraiment pas du tout, c'était même tout le contraire.

-Ça n'a pas l'air si terrible que ça, assura Melody dans un sourire. Ça veut dire que je vais pouvoir passer beaucoup de temps seule avec toi.

C'était tout de même mieux que si les parents de Lexie s'étaient avérés être de gros stalkers incapables de passer la moindre seconde sans garder un oeil sur leur progéniture.

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Il valait sans doute mieux qu’elles ne s’attendent à rien de précis pendant le temps où Melody allait venir chez les Hepburn pendant les vacances. De toute façon, si son père acceptait qu’elle vienne (et elle comptait bien sur lui pour accepter donc), sa mère ne verrait sans doute pas cela d’un très bon œil. Une jeune femme, certes de sang pur, mais de famille beaucoup moins noble qu’eux, dans leur maison... ça n’allait pas du tout l’intéresser. Et en un sens, ce n’était pas plus mal. Non parce que le pire scénario serait que sa mère cherche à se lier d’amitié avec sa petite amie, Lexie ne le permettrait pas du tout. Il ne fallait pas rêver sérieux. Même pas possible... par principe, puisqu’elle détestait sa mère, Lexie ne pouvait qu’avoir envie que Melody la déteste aussi. Et elle ne se faisait pas réellement d’illusion à ce sujet. La bleue et bronze affirma d’ailleurs que sa vie de famille n’avait pas l’air si terrible que ça. En un sens oui, Lexie n’avait pas spécialement de raison de se plaindre, même si elle ne se retenait pas de le faire pour autant. Mais quand Melody affirma qu’elle allait pouvoir passer beaucoup de temps seule avec elle... Lexie ne pouvait qu’apprécier ce détail en effet. Si sa mère n’avait pas l’intention de les supporter, elles allaient pouvoir être tranquille toutes les deux. Autant dire que ça allait être de bonnes vacances (qui n’allaient jamais avoir lieux, mais les deux jeunes femmes ne pouvaient pas le savoir).

« Et j’ai une chambre super confortable en plus. » Ajouta-t-elle dans un fin sourire en plongeant son regard dans celui de Melody. Il y avait de forte chance d’ailleurs qu’elles passent leurs temps dans la chambre de la verte et argent, quand bien même la maison était grande et luxueuse. Au moins, elles seraient tranquille, parce qu’il y avait quand même peu de chance que sa mère vienne les déranger dans sa chambre. Et elles pourraient vivre leur parfait amour en toute tranquillité, ce qui ne serait pas le cas si elles s’aventuraient en dehors. « J’ai hâte que tu viennes. »

Dit-elle alors vivement, en s’emparant une nouvelle fois des lèvres de sa petite amie. Bon, l’année venait à peine de reprendre, elles avaient du temps encore avant les vacances de noël, mais cela ne l’empêchait pas d’avoir envie qu’elle vienne. Lexie avait hâte à ces vacances, parce qu’elle savait qu’elle allait pouvoir passer un peu de temps en compagnie de celle qu’elle aimait. Autant dire qu’il n’y avait donc rien de mieux. Mais pour l’heure, elles pouvaient très bien se contenter de se retrouver là, maintenant. Puisqu’elles étaient de retour à Poudlard et qu’elles allaient pouvoir se voir presque tous les jours. Toujours en se cachant, mais en même temps elles n’avaient pas le choix. Elles devaient faire avec leur secret si elles voulaient être ensemble. Et elles ne pouvaient pas se douter encore qu’il valait mieux qu’elles en profitent un maximum, parce que les ennuis arrivaient à grand pas.

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C'

est vrai qu’au fond, elles n’avaient aucune raison de planifier leurs vacances prochaines alors qu’elles revenaient tout juste des précédentes, mais ces dernières les avaient tant frustrées (car clairement, si elles s’étaient vues, ce n’était vraiment, vraiment pas assez) qu’elles se devaient de se confirmer qu’elles ne se lâcheraient pas durant les prochaines (même si ces dernières auraient tout de même le mérite d’être plus courtes, déjà, ce qui devrait les aider à mieux le supporter quand même)… Elles avaient besoin d’être ensemble, il n’y avait pas à chercher plus loin. Peut-être que ce serait moins le cas si elles pouvaient vraiment se voir au quotidien sans avoir à se cacher, mais la bleue et bronze en doutait, à vrai dire. Lexie, pour elle, c’était comme une drogue. Sa présence lui était addictive, et elle n’avait pas la moindre envie de se guérir de ses effets, ils étaient beaucoup trop agréables pour qu’elle ose même l’envisager. Alors oui, tant pis si c’était beaucoup trop prématuré, elle adorait parler de ces futures vacances avec sa petite amie (même si ces dernières, en fin de compte, n’auraient jamais lieu. C’était un feu de paille, ni plus ni moins que cela, et beaucoup voudraient sans doute que leur relation le soit aussi. Sauf que ce ne serait pas le cas, c’était totalement hors de question. Leur relation serait d’autant plus exceptionnelle que l’on voudrait qu’elle ne le soit pas (esprit de contradiction, quand tu nous tiens). Donc, se rendre chez Lexie, profiter de la chambre très confortable de la jeune femme et s’épargner la présence des parents Hepburn qui auraient apparemment autre chose à faire, c’était plutôt une pensée agréable à ses yeux, autant que lui était le moindre baiser que pouvait lui adresser la jeune femme. Ce qu’elle pouvait l’adorer ! Elle était tout simplement parfaite.

-J’ai hâte de venir aussi, affirma-t-elle, et elle aimait la manière dont elles évoquaient la situation, comme si la visite de Lexie était quelque chose de sûr et d’inéluctable. Elle allait vraiment venir, elles allaient vraiment pouvoir passer leurs vacances ensemble… C’était une pensée terriblement agréable. Mais il fallait tout de même redescendre un petit peu sur terre. Ce n’était pas pour tout de suite, encore. Elles avaient du temps devant elles. Et elles devaient apprécier ce temps comme elles apprécieraient leurs vacances. Elles devaient savourer chacune des secondes qu’elles pouvaient passer ensemble toutes les deux. Mais pour l’instant, je suis bien ici et maintenant.

Mieux que bien, même, parce que tout ce dont elle avait besoin, tout ce qui pouvait lui permettre de se sentir au mieux, elle le prenait, et elle le considérait comme une chance. Là, maintenant, tout de suite, elle n’avait pas spécialement besoin d’être plus tard ou d’être plus loin, parce qu’elle avait déjà tout ce qu’elle pouvait bien désirer à portée de main, et ça, elle le devait à la présence si agréable de sa petite amie. Décidément, sa vie était si morne avant que son chemin ne croise le sien !

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Lexie & Melody

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Elles planifiaient clairement leurs vacances en avance. Mais en un sens, c’était un moyen comme un autre de se rassurer, quant au fait qu’elles allaient forcément encore vivre des vacances. Les deux jeunes sorcières se retrouvaient à peine après de longues vacances qu’elles n’avaient pas pu passer complètement ensemble. Elles avaient pu se voir, elles s’étaient arrangées pour se voir, mais ce n’était évidemment pas suffisant. En même temps, même à Poudlard Lexie considérait qu’elles ne se voyaient pas assez souvent. Si elles pouvaient se voir autant qu’elles le voudraient, sans se cacher, les deux jeunes femmes n’auraient peut-être pas besoin de planifier à ce point leurs prochaines vacances. En tout cas, la verte et argent devait bien avouer qu’elle appréciait de savoir que Melody viendrait pendant les vacances de noël chez elle, qu’elles allaient donc passer un peu de temps ensemble pendant ces vacances. Parce qu’elle se disait qu’il n’y avait vraiment rien qui ne pourrait les empêcher de se voir, même les vacances, même leurs familles. Bon… maintenant, elles ne pouvaient pas se douter de toutes les emmerdes qui allaient leur tomber dessus.

Lexie avait donc hâte que Melody vienne, mais en même temps, elle savait qu’elles avaient quand même du temps devant elle. La rentrée venait à peine d’arriver, elles venaient à peine de commencer la nouvelle année. Le sourire de Lexie se fit plus grand quand la bleue et bronze affirma que pour le moment, elle était bien ici et maintenant. Lexie se sentait bien aussi de son côté, clairement. Elle ne voudrait être nulle part ailleurs qu’en cet endroit précis, avec Melody.

« Moi aussi. » Dit-elle dans un souffle, avant de s’emparer une nouvelle fois des lèvres de la jeune femme. Franchement, la verte et argent ne savait pas du tout comment elle avait fait pour tenir tout ce temps sans pouvoir l’embrasser. Ça allait quand même être difficile pour elle de se retenir quand elle allait croiser sa petite amie dans les couloirs, parce qu’elle allait avoir juste envie d’aller la voir et de l’embrasser, de la serer contre elle. Mais bon… elles ne pouvaient pas. « Je n’ai jamais eu aussi hâte de retourner à Poudlard de ma vie, c’est incroyable. »

D’ordinaire, la jeune femme n’allait pas non plus à reculons à l’école de magie, surtout que l’ambiance chez elle n’était pas toujours agréable. Cependant, là, elle avait trouvé les vacances plus longues que jamais et la rentrée avait mis tellement de temps avant d’arriver. Comme s’il y avait eu quelque chose qui avait décidé de rallonger le temps, simplement pour les ennuyer. Mais maintenant, elles étaient de nouveau à l’école de magie et même si ce n’était pas parfait – parce qu’elles ne pouvaient pas juste se promener main dans la main dans les couloirs de l’école – elles allaient quand même pouvoir se voir bien plus souvent. Dès qu’elles le voudraient presque, le plus souvent possible, en se donnant des rendez-vous comme celui-là.

« Mais ce n’est vraiment pas la joie de retrouver les professeurs qui m’a donné tellement envie de revenir. »

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C

e qui était bien, dans leur relation (mais en même temps, tout était bien dans leur relation, la seule chose qui pêchait, c'était le fait qu'elles devaient constamment se cacher, et elles n'y étaient clairement pour rien), c'était qu'elles étaient exactement sur la même longueur d'onde. Ce que l'une pensait, l'autre le pensait aussi de son côté. S'il leur arrivait d'avoir des sujets de discorde, toutes les deux, elles finissaient toujours par s'entendre et se rejoindre. En l'occurrence, elles pensaient exactement de la même façon. Melody considérait bel et bien que c'était l'instant précis qui comptait, qu'elles devaient surtout passer du temps l'une avec l'autre, et que c'était ça qui importait. S'il était difficile pour elles de se projeter dans l'avenir (même si elles avaient des projets malgré tout, qui seraient bien vite contrariés), elle trouvait qu'il était plus qu'important de compter sur le moment présent. De même, Melody pensait exactement comme Lexie, elle aussi n'avait jamais eu à ce point hâte de retourner à Poudlard. Elle n'aurait jamais cru cela, mais c'est un fait, en dehors de la période où sa petite amie était venue chez elle, elle avait passer son temps à compter les jours qui la séparaient du moment où elle rejoindrait celle qu'elle aimait. C'était bien la preuve que sa relation avec elle était unique, n'avait aucun rapport, par exemple, à ce qu'elle avait ressenti pour Linus. Lui, elle pouvait passer l'été sans le voir, ce n'était pas non plus insupportable. Il lui manquait, oui (elle se demandait ce qui lui prenait, maintenant), mais elle ne passait pas son temps à y penser. Ce n'était pas la même chose pour Lexie. Elle l'aimait plus que tout. Et oui, s'il fallait supporter les profs et les cours la journée pour pouvoir grapiller du temps avec elle le soir, elle n'allait pas hésiter.

-M'en parle pas... Ils sont tellement lourds, en plus, je sais pas pour toi, mais moi j'ai l'impression qu'ils se sont donné le mot pour me mettre la misère, affirma-t-elle, ravie de rabâcher au sujet des profs. Elle se disait, d'ailleurs, qu'il ne serait pas mal d'initier une petite opération de la Guilde dans la salle des professeurs. D'accord, c'était du réchauffé, mais ce n'était pas pour la déranger. Pas du tout même, il fallait bien bizuter les nouveaux profs, aussi. Mais bon, c'est mieux que rien, affirma-t-elle. T'imagines ce que ce sera quand tu quitteras Poudlard et que je continuerais de me traîner à l'école ? L'enfer !

Elle en parlait avec humour, mais en vérité, elle n'était pas si sereine. Elle avait vraiment peur de ça, de ce moment-là. Mais mieux valait ne pas y penser.

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