Je le sais pertinemment, viendra bien un moment où il faudra que l'Hydre ait son propre quartier général, ne serait-ce que pour prouver que nous ne sommes pas un groupe de pacotille, mais nous ne sommes pas encore suffisamment nombreux pour que le risque de nous exposer autant, sans compter l'investissement que cela représente (je suis quelqu'un de pragmatique, ne l'oublions pas). Cela viendra, mais pour l'instant, la manière dont les choses s'organisent me semble la plus judicieuse et en tout cas la plus sûre. Chacun des rendez-vous que j'adresse à l'un des membres du groupe se passe à un lieu différent, le plus loin possible de la civilisation, ci-possible. Quitte à s'expatrier le temps d'un rendez-vous (ce que le transplanage autorise sans trop de difficultés)... C'est pour l'instant le plus judicieux, même si la folie des grandeurs me titille souvent et me suggère de créer à l'Hydre un repaire. Cela viendra, cela viendra. Pour l'instant, je me contente de ce projet annexe et me concentre sur l'essentiel.

Je vois Aaron très régulièrement, si ce n'est tous les jours, normal, après tout, puisque nous travaillons ensemble. Mais à Gringotts, je n'évoque jamais l'Hydre avec lui, même de manière cryptique. Je craindrais trop de nous laisser trahir. Je n'ai confiance en aucun autre de mes collègues, ni même aux gobelins. Surtout pas aux gobelins, en fait. Quand je souhaite lui parler de nos projets extra-professionnels, je me contente de glisser l'information concernant le lieu et la date de notre prochain rendez-vous à la sortie de la banque sorcière, en prenant soin que l'information paraisse trop banale pour être notée. À l'heure actuelle, je me trouve donc dans la campagne irlandaise, en bordure d'une cabane qui ne paye pas de mine, désertée depuis longtemps, mais qui suffira à nos affaires (ce n'est pas comme si nous avions prévu de passer nos vacances là non plus). J'ai transplané en avance pour avoir le temps de voir arriver mon protégé. Il me rejoint quelque temps plus tard, parfaitement ponctuel. Bien, très bien.

-Bonsoir, Aaron. Merci d'être venu.

Je le remercie, mais s'il s'était avisé de manquer notre rendez-vous, j'aurais été tout sauf agréable avec lui. Je donne quand on me donne, je reprends quand on m'abuse. Mais jusqu'ici, Aaron ne m'a jamais déçu. Je peux même dire que j'ai toute confiance en lui. Ce n'est pas pour rien que je lui ai confié une mission aussi délicate que celle qui est la sienne. Je sais pertinemment qu'il est à la hauteur pour cela. Jusqu'ici, il ne s'est jamais laissé trahir. Il a même été pour ainsi dire exemplaire. Je suis particulièrement fier de lui. Et j'ose souhaiter que cette conversation me conforte dans ce sentiment de fierté. Car je déteste me tromper.

Il n'y a pas de quoi, c'est vrai. La présence de Aaron n'est pas une option à mes yeux, c'est une véritable obligation. À partir du moment où il avait décidé de me suivre, où il s'était engagé auprès de l'Hydre, auprès de moi, son emploi du temps devait se conformer à mes attentes quelles que soient les circonstances. Donc oui, il n'y a pas de quoi car Aaron se doit d'être là. Ceci dit, sa présence est appréciable. Je sais que même s'il s'agit d'une obligation, il ne se présente pas auprès de moi à contrecoeur, mais avec volonté, dans l'espoir que les choses changent bel et bien, parce que le système en place n'était pas le bon et qu'il faut que les choses changent. Je ne réagis pas à sa réponses. Si nous voulons nous perdre en convenances et en formalités barbantes, nous pouvons faire cela au travail, quand d'autres yeux nous regardent et qu'il ne nous est pas donné de parler de notre objectif commun. À présent que nous sommes seuls, nous pouvons vraiment discuter de ce qui nous intéresse tous les deux, à savoir de nos projets futurs, pour transformer fondamentalement le monde comme ce dernier mérite bel et bien de l'être.

Aaron ne se fait donc pas prier pour me demander les motifs de notre entrevue, et c'est une chose que j'apprécie. Le temps ne nous manque pas vraiment, nous ne sommes pas pressés, mais lui comme moi n'avons pas envie de tourner autour du pot. Je reconnais que j'apprécie l'impatience de mon interlocuteur. Je sais dans ces moments-là que je n'ai vraiment pas la moindre raison de douter de lui, car il est complètement dévoué à notre cause, il ne nous fera pas faux bond. Je ne vais pas le faire attendre plus longtemps, donc, surtout que moi aussi, j'ai hâte d'entrer dans le vif du sujet, même si en soi, je n'ai rien de précis à dire à mon interlocuteur, je veux seulement avoir une vue d'ensemble sur ses progrès. Pour le moment, il ne s'agit que de cela.

-Oh, sans raison particulière, réponds-je tout d'abord, même si ce n'est pas complètement vrai. D'ailleurs, je ne tarde pas à expliciter mon propos afin de le rendre plus compréhensible. Je voulais juste faire un point avec toi, connaître tes progrès, savoir où tu en es.

Et en soi, cela fait déjà beaucoup, car je veux que Aaron me tienne au courant de ses dernières avancées, des dernières informations qu'il a récoltées, sans omettre aucun détail. Ensuite, à partir de là, nous pourrons aviser de la suite. Pour le moment, nos interventions sont rares et dissimulées, et pour cause, nous ne pouvons pas aller trop vite en besogne car notre anonymat est la clé, nous n'avons pas le droit à l'erreur.

Je ne fus pas vraiment surpris quand Aaron m'apprit que plusieurs anciens neo-grindelwaldiens ne voulaient pas de Tom Jedusor pour maître et espéraient que les choses changent. Pour ma part, je ne pensais vraiment pas qu'aucun ancien néo-grindelwaldien puisse décemment vouloir de ce jeunot pour reprendre les rennes. Dimitri Borodine était un successeur légitime à Grindelwald, il avait mérité sa place, il avait été son bras droit, personne n'aurait pu constater son autorité. Mais ce gosse, là... Il avait surgi de nulle part, et aucun de nous ne pouvait vouloir répondre à ses ordres. Si certains le faisaient, c'était forcément qu'ils subissaient une pression de la part de celui qui devait se faire nommer Lord Voldemort (prétentieux au possible, comme pseudonyme, réellement). Pour tout dire, je pouvais comprendre, et ce n'était pas grave si ces hommes ne pouvaient pas me rejoindre, cela ne m'empêcherait en rien d'y gagner au final. Bien au contraire. S'il y avait des tensions et des dissonances dans ses rangs, le moment venu, ses propres sbires se retourneraient contre lui et ne le défendraient pas. Je décidais donc de prendre cela comme une très bonne nouvelle, même s'il était essentiel qu'ils gonflent leurs effectifs.

-Bien, très bien, je réagis alors dans une attitude très confiante.Confiant, je le suis. Mais dans tous les cas, même si je ne l'étais pas, je ferai sans doute semblant de l'être, car l'apparence est une première étape, l'influence est la soumission d'autrui à l'autorité naît de là, tout simplement. Plus nous serons, mieux ce sera.

Car nos effectifs étaient encore beaucoup trop restreints pour le moment. Il fallait que nous gagnions en nombre et en autorité, et j'appréciais qu'Aaron fasse la démarche d'aller trouver de quoi augmenter nos effectifs chez l'ennemi. Il fallait se montrer prudent, bien sûr, il ne s'agirait pas de se laisser découvrir, mais Aaron avait toute ma confiance. Il ne m'avait jamais déçu jusqu'alors, après tout.

-Dis m'en plus sur cette Lou Hamilton.

Je demandais à en apprendre davantage, il le fallait pour que je sache exactement à quoi m'en tenir, et quel rôle donner à cette jeune femme si elle doit rejoindre nos rangs. Dans tous les cas, la nouvelle est bonne, et je suis décidément fier d'avoir fait confiance à Aaron pour être notre espion. Il se débrouille réellement à la perfection dans ce rôle.

Aaron m'en apprit davantage au sujet de Lou Hamilton, que je voulais dors et déjà considérer comme une future membre de l'Hydre. Plus nous serons nombreux, mieux ce sera, et j'ai confiance dans le jugement de Aaron, il avait l'air de sincèrement croire en ce que la jeune femme pourrait à apporter à notre groupe, et j'ai une entière confiance dans le jugement de Aaron, sans quoi je n'aurais pas fait de lui l'espion qu'il est présentement. Je l'écoutais me vendre Lou Hamilton, et il la vendait plutôt bien, en réalité. Elle était proche de Lord Voldemort, elle avait appartenu au cercle privilégié de Tom Jedusor du temps de Poudlard, avant même qu'il ne quitte son école, ne développe son empire et déchoit Dimitri (paix à son âme). Je ne pensais pas que l'on pourrait espérait avoir de ces individus, que l'on pourrait considérer comme les "tous premiers mangemorts" dans nos rangs, mais je me suis apparemment trompé. Le choix de la jeune femme semblait visiblement clair, elle voulait choisir son camp, et le camp qu'elle voulait privilégier, c'était le notre. Rien de mieux pou me réjouir. Le dessin, le dessein, prenait forme, comment ne pas en éprouver une certaine satisfaction ?

Aaron poursuivit son discours, apparemment, il avait de lui même déjà bien réfléchi au rôle que la jeune femme pourrait jouer pour l'Hydre. Un autre (je ne vise personne) aurait peut-être déploré tant d'initiative, mais ça ne me dérangeait pas du tout. Au contraire, j'appréciais sincèrement que Aaron fasse preuve d'une vraie initiative. Je n'ai que faire des pantins qui respectent mes ordres, je préfère des pantins capables de réflexion et d'intelligence, pour aller toujours plus loin. D'ailleurs, j'étais complètement d'accord avec les ambitions qu'Aaron suggérait pour Lou Hamilton. Je me disais même que ça allait de soi. Elle était à Poudlard, et nous manquions cruellement d'entrée au cœur de l'école de magie. C'est cela, de créer un groupe en étant un adulte mature et responsable, et pas un gosse encore adolescent, à l'égo surdimensionné, aux rêves de gloire tout aussi démesurés (bien sûr, je ne vise toujours personne). Un fin sourire s'esquissait sur mes lèvres. Plus cela allait, plus j'étais impatiente de voir cette jeune femme en personne. Je pensais que cette rencontre allait être intéressante. Je n'allait pas me tromper.

-Ça commence même à nous être indispensable, confirmai-je alors dans un hochement de tête. Tu m'as convaincu, assurai-je alors sans que ce soit forcément nécessaire. Je veux rencontrer cette jeune fille. Je marquai une légère pause. Dès qu'elle nous aura rejoint. Parce que je considérai que c'était acté et qu'elle nous rejoindrait. Je compte sur toi pour la former.

Lui mieux que personne pourrait l'aider à devenir une parfaite espionne à son service.

Aaron ne rechigne ni à me présenter la jeune Lou Hamilton, ni à la former, ce qui bien sûr me convient parfaitement bien, je dois bien le dire. Je n'aurais moi-même pas assez de temps à accorder à cette demoiselle, mais je pense qu'il ne faut surtout pas la négliger malgré tout, et j'ai entièrement confiance en mon interlocuteur. Il ne m'a pas déçu jusqu'ici, je suis sûr qu'il fera un excellent travail. Bien sûr, je sais qu'aucun de nous ne doit se reposer sur ses lauriers, ni lui ni moi, mais je ne suis pas inquiet pour autant, je ne pense pas qu'il y ait la moindre anicroche à craindre dans ce projet particulier. Je décide, pour ma part en tout cas, d'avoir pleinement confiance. Je me contente de hocher la tête quand mon interlocuteur m'affirme qu'il va organiser une rencontre. Très bien, je suis convaincu qu'il ne perdra pas de temps et c'est parfait ainsi. Ce qui nous manque encore pour le moment, c'est un nombre conséquent de partisan, qui sache rivaliser avec ceux de Tom Jedusor, alors les nouvelles recrues sont à embaucher et former au plus vite, bien évidemment.

Ce sujet-ci semble clos, mais nous n'en avons pas fini pour autant malgré tout. Il a de nouvelles informations à apprendre, et j'écoute très attentivement mon interlocuteur alors qu'il me renseigne sur les prochains projets de mon adversaire. Les ordres donnés au mangemort étaient obscurs, et je ne sais pas trop quoi en penser. La soirée d'Halloween, le manoir, l'attaque ? Qu'est-ce que ça peut bien signifier, très exactement ? Je me dis que si Aaron en savait vraiment plus, il me le dirait, mais je lui pose malgré tout plus de questions dans l'espoir d'obtenir des précisions. Il y a peut-être quelque chose à faire de cette information. Et il faut donc que je creuse la situation pour vraiment comprendre ce qu'il en est précisément.

-Quel manoir ? Tu sais qui sera présent à cette soirée ?

Pour le moment, la date d'Halloween me semble encore lointaine, j'ignore qu'une grande soirée va être organisée et que tout le gratin du monde sorcier va y être invité (moi aussi, d'ailleurs, au passage). Pour le moment, toute cette histoire me semble très obscure mais je ne demande qu'à y voir apporter un nouvel éclairage.

Le manoir du téméraire, vraiment ? Un nom pour le moins étrange, sans doute inventé de toute pièce... Quelque chose d'intensément dramatique dans tout ça. Si ça se trouve, le manoir lui-même allait être créé de toute pièce pour l'occasion. Jedusor a ce petit côté théâtral que je lui reconnais bien, sans doute l'une des nombreuses conséquences de la jeunesse du jeune homme. Le manoir du téméraire... Je retiens ce nom mentalement, mais pour le moment, je doute fort de pouvoir faire quoi que ce soit de cette information. Plus tard, peut-être, mais pas tout de suite. Je vais pour l'instant me contenter de ce que Aaron veut bien m'apprendre, et qui me convient très bien. Je sais que je peux compter sur lui pour me transmettre les informations les plus importantes. Il y aura une fête, une soirée, au cours de laquelle les sorciers présents seront attaqués par les mangemorts. L'affaire est en soi très simple.... ce qui m'intrigue, surtout, c'est que Jedusor n'attende pas un événement officiel pour agir et utiliser le mode opératoire. Il a voulu créer son propre événement, sans doute pour décider du choix de ses invités. Je flaire le guet-appens. J'aimerais en savoir plus. Mais je vais devoir faire preuve de patience je crois, malheureusement.

-En effet, je pense qu'il faut que tu sois présent.

Surtout si on lui en donnait l'ordre, ce qui était très probable, plus que probable, même, puisqu'il était un mangemort, du moins reconnu comme tel par celui qui se faisait nommer sans humilité (mais l'humilité n'a pas l'air d'être son fort) Lord Voldemort. Je pense que moi aussi je m'y rendrais, du moins si cela m'est possible sans pour autant éveiller les soupçons. Nous verrons bien. Si déjà, un seul membre de l'Hydre peut être présent, nous y gagnerons, et je fais entièrement confiance en mon espion favori pour cela. Cet entretien est après tout la preuve de toute l'efficacité dont il est capable. Sa présence est plus qu'importante, en effet.

-Sais-tu qui sera présent durant cette soirée ?

S'il a ne serait-ce qu'un début d'idée quant aux noms qui figurent sur la liste des invités, cela nous permettra d'ores et déjà d'y voir plus clair. Je me dis qu'on trouvera peut-être là-dedans un indice quant à ses décisions. Mais en même temps, il n'a pas dû dévoiler cela à tout le monde. S'il est intelligent.

Quelle que soit la manière dont elle doive se dérouler, je ne me vois pas négliger l'existence de cette soirée, et je suis quasiment convaincu qu'il sera pour l'Hydre possible d'en faire quelque chose et d'en tirer avantage, d'une façon ou d'une autre, mais pour cela, j'ai besoin de connaître le maximum de détails sur les événements à venir, les détails de la localisation, le nombre d'invités qui sera convié à l'événement, la nature de ces invités (peut-être en serais-je ? Il s'avérera que oui, effectivement), le déroulé exact des opérations à venir. Tout ceci est d'une importance primordiale, mais pour l'heure, Aaron ne sait de toute évidence rien de ces détails. Je ne le lui reproche pas, c'est tout à fait normal en réalité. L'information est encore fraîche, et elle vaut en soi son pesant de gallions, c'est à nous maintenant de faire fructifier cette fortune de la meilleure manière possible. Cela ne devrait pas être si impossible que cela, bien au contraire. Après tout, faire fructifier des fortunes préexistantes et exploiter les bons filons, nous voyons cela tous les jours à Gringotts. Je lui adresse un simple regard qui signifie "Ce n'est rien" quand il m'apprend ne pas savoir qui comptera parmi les convives de cette petite sauterie.

-Je veux connaître le nom de chaque personne invitée, et toutes les informations que tu estimeras utiles à me communiquer concernant cette soirée, lui réponds-je, une observation qui tient lieu de directive.

C'est là que se situe sa mission à présent, et j'entends bien qu'il y réponde à la lettre, sans quoi je me montrerai peut-être moins clément et patient la prochaine fois (mais je ne pense pas que Aaron doive me décevoir, il a toujours fait jusqu'ici un excellent travail, et je ne vois vraiment pas pourquoi cela changerait tout à coup, il n'y a vraiment aucune raison, alors je lui fais confiance presque aveuglément. Mais presque seulement. Ces ordres communiquées, je reprends la parole.

-Y a-t-il autre chose ?

Ces points sont d'une grande importance, et ils ne peuvent pas se permettre d'être trop réguliers, aussi est-il nécessaire de ne rien négliger ou oublier lorsque nous nous retrouvons, pour agir au mieux chacun de notre côté en fonction des information que nous aurons pu accumuler dans un sens comme dans l'autre. Mais cela aussi, Aaron le sait, bien sûr.

En deux mots, Aaron me confirme qu'il fera exactement ce que je lui demande. Je n'en ai pas vraiment douté, mais il est toujours plaisant d'en avoir la confirmation malgré tout. Par pure convenance, pour pouvoir affirmer par la suite que les choses ont été dites, exigées, promises, respectées. J'accorde beaucoup d'importance à la parole. Pour moi, elle a une valeur réelle. Elle ne doit pas être trahie, et une fois prononcée, elle ne peut plus être reprise, tout simplement. Mais avec Aaron, je ne me fais pas de souci, il n'y a aucune parole qu'il n'ait pas tenu à mon égard, il a toujours été loyal et efficace. Et je suis sûr et certain qu'il continuera de l'être. Avec Lucretia il est, au sein de l'Hydre, ma vraie valeur sûre. Il ajoute ensuite que son rapport est complet et qu'il n'y a rien d'autre à ajouter, ce qui est très bien, nous avons fait le tour de la question et nous allons chacun vaquer à nos affaires, car nous savons exactement ce qu'il nous reste à faire, en conséquence. Je pense que nous avons bien progressé, et ça me convient très bien. Je hoche la tête quand il m'assure qu'il me préviendra dès qu'il en saura plus. Il n'a pas vraiment besoin de le préciser. Je le sais. Je le connais assez maintenant pour savoir que je n'ai pas de questions à me poser à ce sujet, il est fiable.

-Je n'en doute pas, je lui réponds en toute confiance avant de reprendre : Tu peux disposer.

Nous aurons bien assez vite l'occasion de nous revoir, ne serait-ce que parce qu'il est important de ne pas perdre de vue nos objectifs, et donc de se tenir au courant mutuellement aussi régulièrement que possible. En ce qui me concerne, je considère que c'est une vraie nécessité. La communication aura sa part dans notre succès futur, nous fonctionnons à la communication plutôt qu'à l'intimidation, et à mon avis, c'est ce qui nous distingue et ce qui nous rendra victorieux au bout du compte. En tout cas, nous n'avons pas à rougir de nos efforts, manifestement, ces derniers ont payé. Tout reste encore à faire, mais je nous vois progresser, et même si nous sommes au début du chemin, je pense que l'issue nous sera très favorable.