La vie, la nature, qu'importe... m'ont gratifié dès la naissance d'une chance qui n'est pas des moindres : ils m'ont fait naître au sein d'une respectable famille de sangs-purs, à la réputation appréciable et à la fortune colossale. Dans un tel contexte, je ne pouvais bien évidemment que m'épanouir, et ce fut le cas. J'eus une enfance heureuse. Aîné de ma fratrie, j'aimais déjà imposer mes idées à mes cadets et mener ma petite cour. Je n'ai pas grand chose à dire sur mon enfance. Elle fut agréable. Mes parents me témoignèrent ce qu'il fallait d'amour, apprécièrent grandement la découverte de mes pouvoirs, qui signifiaient que je n'allais pas être une honte pour ma famille (en même temps, c'était absurde d'imaginer le contraire), et me scolarisèrent à Poudlard ensuite, où je fus (bien sûr) envoyé à Serpentard. Ma scolarité fut plaisante, je me façonnais un cercle d'amis que j'ai su garder précieusement, en sachant déjà à l'époque qu'ils pourraient former un réseau précieux pour moi. Élève brillant (je vous l'avais dit), mes professeurs n'avaient vraiment à se plaindre ni de mon comportement, ni de mes résultats, qui étaient toujours excellents.

ASPIC en poche, j'avais déjà une idée très précise de ce que je voulais faire : je voulais me faire enrôler dans les rangs de Grindelwald, ce qui me fut en effet accordé. En parallèle, j'entamai une formation pour travailler en tant que briseur de sorts à Gringotts. Aujourd'hui, j'y travaille toujours. J'appréciais mon implication auprès de Grindelwald. Je savais que je luttais pour quelque chose de juste. Auprès de l'homme que je considérais comme un mentor (bien que je fus plus proche de Borodine), j'apprenais aussi des rudiments de stratégie qui me serviraient plus tard. À mes 20 ans, mes parents, las de me voir célibataire, me marièrent. Cette union dura cinq ans avant que mon épouse ne meure en couche. Et il fallut attendre presque une dizaine d'années alors pour que j'accepte l'idée de nouvelles épousailles. Pour cause, on ne peut pas refuser comme ça la main d'une Black. D'autant que la belle Lucretia, malgré notre différence d'âge, était vraiment à mon goût. Je l'épousai donc, l'apprivoisais progressivement. Aujourd'hui, j'aime à penser que nous sommes l'un de ces rares exemples de mariages arrangés où l'amour a su se faire son nid. Lucretia me soutient pour tout. Elle m'a soutenu après le décès de Grindelwald, quand j'ai décidé de me battre auprès de mon compagnon d'arme Borodine. Elle me soutient aujourd'hui, alors que je compte évincer cette petite vermine de gamin à peine pubère qui compte jouer les petits chefs. J'ai refusé de porter la marque des ténèbres, et j'ai décidé de fonder un ordre qui un jour renverserait les mangemorts : l'Hydre.