Je ne sais pas si ça me rassure ou non d'avoir affaire au grand, très grand Albus Dumbledore. Je me dis que j'aurais eu plus de facilité à m'exprimer, sans perdre mes moyens, en compagnie de l'ancien directeur Dippet (paix à son âme), mais en même temps, je ne suis pas certaine qu'il aurait accepté d'entendre mes arguments, et de comprendre l'importance de ce que je souhaite accomplir, de mes revendications. Albus Dumbledore est un homme que j'estime énormément. Déjà, quand il était mon professeur de métamorphose, j'avais pour lui une immense estime, et elle n'est allé que grandissant depuis (au-delà de sa lutte contre Grindelwald, au passage). Alors forcément, je suis un peu tendue à la perspective de parler à quelqu'un que j'admire, en lui demandant, en sus, de bien vouloir modifier un système en place qui l'est depuis les origines mêmes de l'école. En tout cas depuis que les cours d'étude des Moldus existent. Je ne suis pas sereine, et je sais que si Dumbledore a des contre-arguments à m'opposer, je ne suis pas sûre d'en mener large. Mais je veux essayer malgré tout. Je crois dans les objectifs que je défends, et je veux en convaincre les autres. C'est comme ça, plus fort que moi, dans mon tempérament. De toute façon, le rendez-vous est pris, M. Dumbledore a accepté de me voir dans son bureau, et je n'ai pas l'intention de me dérober, même si quelques fausses excuses m'ont effleuré l'esprit.

Je suis donc de retour à Poudlard. Tellement longtemps que je n'y ai pas mis les pieds. Je mentirais si je disait que ça ne me rend pas un tout petit peu nostalgique. J'ai passé de bons moments dans cette école, et je suis ravie de tout ce que j'y ai accompli, des rencontres que j'y ai faites... Parfois, je regrette l'innocence et la douceur de ces moments. Je les regrette très sincèrement, mais la vie continue, et aujourd'hui, je suis fière de mon parcours et de combat. Surtout, j'espère que ça va mener à quelque chose. Nous verrons bien. Aujourd'hui marque peut-être une nouvelle étape dans ce dernier. J'aimerais savoir d'avance comment les choses vont se passer, pour pouvoir me focaliser sur la suite. Je prends une grande inspiration et frappe à la forte. C'est parti.

Je suis intimidée. J'ai beau jouer les grandes gueules, quand je me trouve face aux personnes que j'estime beaucoup, j'ai l'impression d'être encore une petite fille, aux ambitions trop grandes pour qui je suis vraiment. Mais je me dis que c'est quand même une bonne chose que j'ai le grand Albus Dumbledore en face de moi plutôt qu'Armando Dippet. Je n'ai rien contre mon directeur de l'époque, mais je l'estime moins... progressiste qu'Albus Dumbledore est capable de l'être. Il faut juste que je rassemble l'énergie nécessaire pour faire part de mes opinions sans que le courage m'abandonne en chemin. J'essaie de me raisonner en me disant que, de toute façon, mes opinions, il les connaît déjà, alors ça ne changera pas grand-chose que je parle maintenant ou non... donc autant parler. Surtout que dans sa posture et dans sa manière de s'exprimer, il m'y invite vraiment. Il est très sympathique, aimable, affirme qu'il est ravi de revoir une de ses anciennes élèves. C'est vrai que ça me met à l'aise, et moi aussi je suis contente de le revoir, même si j'ai du mal à lui parler d'adulte à adulte et à ne pas tenir un discours d'élève à professeur. Je me racle la gorge et prend le ton le plus sérieux, presque professionnel, en fait, possible pour m'adresser à lui.

-Eh bien... ma démarche va sans doute vous sembler un peu... cavalière, je sais. Mais j'ai une proposition à vous faire. C'est au sujet des cours d'étude des moldus.

Dans ma tête, quand je me passais cette conversation telle que je voudrais qu'elle se passe, ça rendait beaucoup mieux que ce que je viens de dire. Il va falloir que je me ressaisisse si je veux me montrer un tant soit peu convaincante. Mais je ne doute pas que le discours que je vais tenir se renforcera de lui-même quand je serai complètement lancée. Quand je m'exprime sur ma cause, je suis totalement inarrêtable. Il faut juste à la machine le temps de se lancer. Et je pense que j'en suis capable. De toute façon, je veux ne pas être venue pour rien, alors je dois aller jusqu'au bout de mes idées.

Je ne sais pas quelle réponse j’attendais de la part de mon auguste interlocuteur. Je crois que j’espérais qu’il fasse comme il le fait bien souvent, me donner le sentiment qu’il lit dans mes pensées (ce qu’il fait peut-être ? Merlin, si c’est le cas… je ne crois pas que toutes mes pensées soient vraiment belles à voir, au contraire même), et transcrire ses pensées mieux que moi pour démonter les arguments qu’il trouve fragiles et approuver ceux qu’il trouve dignes d’intérêt. Bref, j’avoue que j’espérais un peu qu’il me prémâche le travail, mais j’oublie bien vite cette possibilité. Ce n’est pas comme ça que les choses fonctionnent, et je ne peux même pas dire que c’est une surprise. J’étais prête à défendre ma cause dans tous les cas, c’est juste que le directeur de Poudlard m’intimide. Lors de mon procès, je n’ai pas réussi à me la fermer (et résultat des courses, j’ai fini à Azkaban), et là, c’est comme si ma verve s’en était allée vers des contrées plus accueillantes. Mais je ne dois pas renoncer, ce serait beaucoup trop dommage, je sais bien.

C’est mon occasion, et je dois la saisir. Qui sait. Grâce à ça, je ferai peut-être bouger les choses dans le sens que je veux ? Ou bien rien ne changera ? Dans un cas comme dans l’autre, je crois bien que je me dois d’essayer. Il m’écoute, c’est tout ce qu’il me dit, il m’écoute. Mais c’est déjà beaucoup, ils sont nombreux, ceux qui n’essaient même pas d’entendre ce que je peux bien avoir à dire. Lui, je sais que si je parle, il m’écoutera. Il n’éprouvera peut-être pas tout ce que je dis, mais il écoutera, et il fera preuve de l’impartialité dont j’ai besoin face à mes idées trop souvent rejetées sans qu’une seule chance leur soit donnée. Je repense à ma conversation avec Johanna. Je n’étais pas la seule à penser que c’était une bonne idée, après tout. C’est vrai que ça me motive au moins un peu. Un tout petit peu…

-Vous êtes peut-être au courant du… combat que je mène. Je me demande si ce n’est pas prétentieux de présenter les choses ainsi, ou encore de présumer qu’il sait pertinemment qui je suis, comme si j’étais quelqu’un d’important. Mais trop tard. Je pense qu’une partie des problèmes qui confrontent les communautés moldues et sorcières reposent sur une forme de… d’incompréhension mutuelle. Qu’on pourrait éviter si, par exemple, les cours d’étude des moldus n’étaient plus optionnelles, du moins pour les non-sorciers.

Je me permets d'afficher un sourire plus amusé que gêné quand Dumbledore résume mon initiative en une phrase qui prête effectivement, objectivement, à sourire. C'est bien résumé : bouleverser un système éducatif millénaire dans l'espoir de changer le monde. On est d'accord. Changer le monde, c'est peut-être une formule un peu trop... exagérée... mais je mentirais, aussi, si je disais que ce n'était pas mon but au final. C'est exactement mon intention. Parce que si on fait évoluer les relations entre sorciers et moldus, si on parvenait à un climat de compréhension mutuelle entre tous, on changerait la face du monde. Il y a du boulot pour en arriver là, c'est vrai, mais la moindre étape, même infime en apparence, peut faire une vraie différence au bout du compte. Je n'arrive pas trop à savoir ce que Dumbledore pense de la situation. Il n'a pas forcément l'air de s'y opposer, il n'a pas l'air de trouver ça absurde ou ridicule. Il ne se moque pas de moi, sous cape, je crois qu'il pourrait me laisser ma chance.

-C'est justement parce que ce système est millénaire qu'il mériterait d'être réformé. On ne peut pas vivre éternellement selon des préceptes vieux de plusieurs siècles... le monde a besoin de changer.

Je m'emballe beaucoup trop, je le vois bien. Il ne faut pas me laisser faire, en fait, dès que je prends la parole, je deviens intarissable, et c'est à ce moment-là que je commence à dire et faire n'importe quoi. Ou pas... Je ne pense pas que les grands discours éloquents changent le monde... c'est les actes qui interfèrent en faveur des causes que l'on choisit de défendre ou non. Mais les paroles embrasent les pensées, les mots ont de la force, de l'impact. On ne peut l'ignorer. Alors oui, je m'emballe, mais le directeur de Poudlard me fait un peu redescendre avec une phrase qui me laisse... perplexe.

-Vous... J'ai peur de comprendre. Vous n'êtes pas en train de me proposer le poste, tout de même, si ?

Je crois bien que oui, mais j'en reste estomaquée... je ne m'attendais pas du tout à ça... Je ne sais même pas quoi dire...

Et pourquoi pas ? Je vois un milliard de réponses à donner à mon interlocuteur, présentement, parce que sa proposition me donne un peu le vertige, en réalité. Si j'accepte, ce sera faire comme un saut dans le vide. Tout ce que ma vie était jusqu'ici va changer. Il restera des constantes, c'est sûr. Mon activisme, ma maison, mes idées, mes amis, mes ennemis... Mais je vais changer de rythme, varier mes objectifs... Je finis par me demander si le directeur n'avait pas tout planifié. S'il ne s'attendait pas à ma venue, si, dès que je lui ai demandé rendez-vous, il savait qu'il allait me proposer un poste. Je pense que c'est très possible. J'ai l'impression qu'il sait tout, qu'il sent tout, que ça a toujours été comme ça et que ça le sera toujours. Je saurais pas exactement l'expliquer mais c'est l'impression qu'il me donne. Et je crois qu'il donne cette impression à beaucoup d'autres, aussi, pas seulement moi.

Je ne sais pas si je vais être à la hauteur, je ne sais pas si c'est ce que je vais faire tout le temps. Je ne sais pas comment je vais l'appréhender, je ne suis même pas convaincue d'être bonne à ça, en réalité. Est-ce que ça peut vraiment s'improviser, le métier d'enseignant ? Je ne suis pas mauvaise pour m'exprimer en public, je sais bien... mais là, on parle d'élèves, ce n'est pas pareil. Alors oui, il soulève deux points véridiques, c'est sûr que concernant les Moldus, je m'y connais... et si je devais avoir des doutes, je sais que je pourrais compter sur Will pour les lever, maintenant. Je sais aussi combien enseigner cette matière est important, mais... J'ai le sentiment que Dumbledore me prête des qualités que je ne possède pas. Ou bien a-t-il cerné chez moi un potentiel que je ne soupçonne pas ? Je sais que ça aussi, c'est son truc.

-Peut-être, j'admets avec un semblant de fausse modestie. Mais je ne suis pas sûr que les parents d'élèves apprécieront qu'un des professeurs de l'école soit une... J'allais dire ex-taularde, mais je vais rendre mon vocabulaire plus approprié. Enfin, ait fait un petit détour par Azkaban avant de prendre son poste.

Je me contente d'esquisser un sourire quand le directeur me fait remarquer que ce ne serait pas la première fois qu'il accepterait dans son équipe une ex-prisonnière (la différence avec moi résidant dans le fait qu'il y a de fortes chances pour que je finisse par récidiver, en fait c'est même sûr). Il n'a pas besoin de me donner plus de précisions, je pense savoir où il veut en venir, je vois au moins précisément l'un des exemples qu'il a en tête. L'affaire de la chambre des secrets, même si je n'étais déjà pas à Poudlard à ce moment-là, avait fait grand bruit à l'époque, et je sais que le demi-géant que l'on avait accusé de ce crime et qui a fait un détour par la prison est aujourd'hui garde-chasse. Il faudra que j'aille lui parler, d'ailleurs, si je décide pour de bon d'enseigner ici. Je crois bien que nous aurons pas mal de choses à nous dire.

Et ça fait du bien de partager son expérience avec quelqu'un qui peut nous comprendre, tout comme ça fait du bien de voir quelqu'un scruter notre passé d'un oeil perçant et ne pas se détourner, ne pas fuir pour autant, le professeur Dumbledore ne cautionne peut-être pas ce que je fais, mais je suis convaincue qu'il me comprend, et ça c'est appréciable. S'il accepte d'avoir sur le dos les éventuels parents d'élèves qui pourraient être réfractaires à ce nouveau boulot, alors... est-ce que je suis seulement en droit de refuser.

-Euh... Oui, oui, enfin je crois, dis-je, lui adressant par là même la réponse la plus confuse du monde. Il faut dire que je n'ai pas du tout eu le temps de me préparer à ce qui vient de me tomber dessus. D'un coup, voilà que je me retrouve avec de nouveaux objectifs, de nouvelles perspectives d'avenir, la possibilité de réformer une enseignement qui sera le mien et qui devrait donc répondre à mes propres attentes... En fait, je crois que je m'y vois déjà, mais il faudrait peut-être que je me pose un peu, pèse le pour et le contre, avant de faire un choix trop radical. J'ai le droit d'y réfléchir un peu ?

J'ai toujours eu ce sentiment confus mais persistant, en présence de mon ancien professeur de métamorphose, de ne rien pouvoir lui cacher, comme s'il était capable de sonder tout naturellement mon esprit (on m'apprendrait qu'il est legilimens, je ne serais pas surprise, j'avoue). Quand il me regarde, j'ai l'impression d'être scrutée au microscope, et c'est à la fois perturbant et rassurant. C'est difficile à expliquer, mais le fait qu'il ait l'air d'avoir confiance en moi alors qu'il sait par quelles tergiversations je suis en train de passer à l'heure actuelle, ça me fait penser que ce n'est pas de la pure folie non plus que d'accepter ce poste. Je n'ai vraiment pas la moindre idée de comment je vais me débrouiller en présence de ces gamins (qui pour certains ne sont pas beaucoup moins jeunes que moi, mais ça...), mais j'ai envie d'essayer, j'ai envie de communiquer au plus grand nombre le peu de connaissances que je possède, j'ai envie de délivrer les fondements de ma propre réflexion.

En fait, je crois que je sais d'avance que je vais accepter, même si je prétends demander plus de temps. Et je crois qu'il le sait d'avance aussi, raison pour laquelle il m'offre de prendre tout le temps que je veux. Parce qu'il sait, au fond, qu'il n'a pas besoin d'en avoir beaucoup. Ce qu'il finit par me confirmer. J'esquisse un fin sourire et hoche la tête. Pour la peine, mon esprit de contradiction me convie à attendre un tout petit peu avant de donner ma réponse définitive. C'est pas que ça change quelque chose, parce qu'il doit bien savoir que je vais dire oui, mais prétendre devoir cogiter, essayer de cogiter pour de vrai, ça ne me fera sans doute pas du mal. Je suis du genre impulsive, ça y a pas de doute, beaucoup trop, même. Mais pour une fois, je vais essayer de faire un choix raisonné et au moins un minimum réfléchi.

-D'accord, je vous donne ma réponse prochainement, alors.

Un prochainement qui va aussi me laisser l'occasion d'appréhender le nouveau rythme de vie auquel je vais devoir me plier, que ça me plaise ou non.

Bien sûr que Dumbledore n'en doutait pas. En même temps, de quoi doute-t-il ? J'ai l'impression qu'il n'a jamais peur e rien, qu'il a toujours confiance quoi qu'il arrive. Ce n'est pas sans raison, j'imagine, il a suffisamment de bouteille pour ça. Et puis au-delà de ça, et c'est comme s'il connaissait l'avenir, comme s'il savait pertinemment ce qui devait être fait ou non parce qu'il l'aurait déjà expérimenté. D'accord, je vais chercher très loin, mais cet homme m'impressionne. J'ai vraiment le sentiment qu'il en sait plus que n'importe qui d'autre, qu'il peut être capable de choses qu'on ne soupçonnera même pas. Alors, clairvoyant, il doit savoir d'avance que je vais dire oui, mais je vais quand même me laisser le temps de la prétendue réflexion. Il faut que je pèse le pour et le contre.

Il me demande s'il y a autre chose. Et j'avoue qu'il m'a tellement prise de court que j'en aurais presque oublié les raisons de ma visite pour commencer. Malgré tout, il ne me faut pas longtemps pour remettre les choses à leur place, et quand je dis choses, je parle de mes idées. J'ai suffisamment potassé mon sujet pour pouvoir me remettre dans le bain. Je me sens toujours un peu intimidée, je ne pourrais pas dire le contraire, mais je prends sur moi. Je veux me montrer à la hauteur, je veux que mes idées soient comprises et entendues, et dans la mesure du possible, exécutées. Là-dessus, j'ai un peu plus de doutes, mais puisqu'il me permet de revenir au sujet initial de ma visite, forcément je vais en profiter, et forcément, je vais essayer de faire la différence... Avec mes armes bien à moi.

-Eh bien, je me hasarde en essayant d'avoir le plus de contenance possible, ce qui n'est, sans surprise, qu'à demi efficace. Vous n'avez pas vraiment dit ce que vous pensiez de ma proposition...

Et même si ce silence (relatif, il avait un peu répondu, mais pas assez), ou ce changement de sujet plutôt, en dit long selon moi, j'ai envie de le convaincre, même si l'évolution doit être progressive.

Sa réponse n'est, à proprement parler, que partiellement enthousiasmante, mais je décide quand même de prendre ça pour un pas en avant très encourageant. Après tout, il aurait très bien pu se contenter de me dire que mon projet est irréalisable et ne mérite pas que l'on s'y penche davantage, mais ce n'est pas le cas. Je pense qu'il comprend l'intérêt de ma démarche, mais il estime important de la nuancer, parce que c'est vrai qu'on ne peut pas se composer d'imposer une réforme aux élèves sans en avoir exploré les limites. Je n'y connais rien, à tout ça, et même si je vais apparemment rejoindre le corps enseignant (je fais semblant de réfléchir, mais mon choix est fait, je crois bien), j'ai tout à apprendre de ses subtilités. Pour cela, je compte sur mon interlocuteur. C'est vrai qu'il n'est directeur de l'école de sorcellerie que depuis très récemment, mais justement, je pense qu'il peut avoir un regard neuf et éclairé sur le système éducatif. Je décide en tout cas de croire que nous faisons un très grand pas en avant, et j'en suis vraiment heureuse.

Il justifie sa réponse : Poudlard n'est pas un organisme totalement indépendant, le ministère de la Magie est en droit d'y fourrer son nez. C'est normal quelque part, parce que sinon, on pourrait faire n'importe quoi à Poudlard (même si je ne suis pas une grande fan du ministère en général autant que de ses décrets, on ne se demandera pas pourquoi), mais j'avoue que si le ministère doit passer par là, ça complique les choses. Mais un projet porté par la voix de Carlotta Pinkstone ne vaut rien. En revanche, un projet porté par celle d'Albus Dumbledore, c'est une autre affaire. J'ai besoin de son aval et de son aide. Alors puisqu'il me propose d'y travailler avec moi, je ne vais pas dire non, évidemment.

-J'en serai ravie, je lui affirme en souriant.

C'est le cas, j'en serai effectivement ravie, mais je ne veux pas l'ennuyer tout de suite, je me doute qu'il a déjà beaucoup de choses à faire, et j'ai pris assez de son temps, mais j'en suis vraiment contente.

-Je vais y travailler de mon côté, et nous pourrons en discuter ensemble, quand... Quand j'aurais accepté le job ? Quand je vous donnerai ma réponse. Enfin, si ça vous convient.