Laury et ses parents étaient devant la porte de la maison de la famille Dragonneau. Son père avait accepté cette visite aprés des échanges de lettres à condition qu'il s'assure que tout irait bien pour sa fille, idem pour la mère de la jeune fille. Laury sourit et sonna à la petite clochette de la porte, elle espérait qu'une créature magique n'allait pas venir leur ouvrir la porte, si sa mère se trouvait face à un elfe de maison, elle tomberait sans doute dans les pommes. Et son père, elle ne savait pas trés bien comme il réagirait, mais sans doute en essayant de garder son sérieux, et son calme le plus olympien.
"Vous savez, vous n'êtes pas obligé de rester longtemps" proposa la petite fille, enfin la jeune fille qui avait tout de même maintenant treize ans.

Le trio Miller se trouvait là parce que Laury était trés curieuse de voir le bureau du père d'Hyppolite, ce dernier n'en parlait pas beaucoup, sa mère le jour de leur rencontrer au chemin de traverse avait été plus bavarde sur le sujet. Laury avait demandé si elle pouvait venir, du côté des Dragonneau, elle n'avait pas eu longtemps à attendre une réponse positive, mais elle avait dû s’entêter face à son père pour qu'il accepte, chose qu'il avait fait aprés avoir échanger des lettres avec la famille d'Hyppolite. Laury re-sonna à la porte, elle commençait à s’inquiéter, et si elle s'était trompé de jour, ou d'heure, et qu'il n'y avait personne à la maison. Son père n'accepterait pas de refaire le chemin une nouvelle fois, et elle pouvait dire au revoir, à son désir de visiter le bureau de Norbert Dragonneau. De ce que Tina lui avait dit, cela allait l'air d'un endroit merveilleux. Soudain la porte s'ouvrit et Laury retrouva immédiatement le sourire.

Norbert n'était pas à l'aise avec, pour ainsi dire, le genre humain. Il n'était pas forcément différent des créatures qui le fascinaient tant et à qui il consacrait tout son temps. Il fallait apprendre à le connaître et petit à petit l'apprivoiser pour qu'il baisse sa garde et vous devienne accessible. Pour cette raison, le magizoologiste n'était pas vraiment impatient de rencontrer les Miller. Certes, il était curieux de faire la connaissance de l'amie d'Hyppolite, dont Tina lui avait parlé après sa rencontre, mais il était moins impatient, par contre, de faire la rencontre de ses parents. Ce n'est pas qu'il avait particulièrement d'a priori contre eux, c'était tout l'inverse, même (les parents de Lauraleen étaient des Moldus, soit, mais ce n'était clairement pas ce qui allait poser un problème à Norbert, dont le meilleur ami était un moldu quoi qu'il en soit), mais il n'était vraiment pas partisan des conversations à n'en plus finir au tour d'une tasse de thé refroidie... Enfin, il n'allait clairement pas jouer les mauvais bougre, il avait donc accepté d'inviter les Miller, et de faire découvrir son bureau à la jeune Lauraleen.

Cette perspective-là, d'ailleurs, l'enthousiasmait bien davantage. Il était impatient d'ailleurs de pouvoir partager sa passion avec quelqu'un qui paraissait sincèrement intéressée par elle... en espérant qu'Hyppolite ne jouerait pas les mauvaises têtes comme il avait trop souvent l'habitude de le faire (à juste titre - et Norbert n'imaginait pas à quel point sa mauvaise tête allait lui manquer)... Il verrait bien, mais il n'allait pas manquer l'occasion, vraiment, de passer du temps avec ses créatures, tout simplement. Dans tous les cas, il n'avait pas vraiment son mot à dire, et il n'était pas temps de changer d'avis, car Lauraleen et ses parents venaient de frapper à la porte. Norbert prit sur lui d'aller ouvrir, même si c'était encore là une convention sociale à laquelle il appréciait de se soustraire quand il en avait l'occasion. Mais pour cette fois, c'était de toute évidence hors de question. Tant pis. Quand il ouvrit, il découvrit les Miller en chair et en os, et leur adressa un sourire de circonstance.

-Bonjour, les salua-t-il. Bienvenue chez nous. Entrez, proposa-t-il en s'écartant pour les laisser passer.

Même si réticent, il était curieux de faire leur connaissance. Et puis, Tina avait été plutôt positive à leur sujet, alors après tout...

Tina était ravie d'accueillir les Miller chez eux. Les Dragonneau étaient bien souvent renfermés sur eux-mêmes, et au final, ils ne voyaient pas beaucoup de monde. Maintenant, il y avait Queenie et Jacob, c'est vrai, mais ça restait la famille, donc ça ne comptait pas vraiment.

Elle ne pouvait pas non plus dire que le courant ait été immédiat ou incroyable quand elle avait rencontré la mère de Lauraleen pour la première fois, c'est vrai. Mais malgré tout, c'était bien de se détendre et de parler à d'autres personnes, surtout que les fêtes de fin d'année n'avaient vraiment pas été de tout repos. Par conséquent, un peu de répit, c'était bon à prendre.

Enfin, dans tous les cas, c'était surtout pour Hyppolite que les Dragonneau avaient invité la jeune fille et sa famille. Elle pensait que ça ferait du bien à son fils de voir une amie, vu que la situation était vraiment tendue dernièrement (un dernièrement très long, quoi). Va savoir si ce serait suffisant ou pas pour mettre le grognon Hyppolite de bonne humeur, mais il ne pourrait pas leur reprocher non plus de ne pas leur faire de mal.

Elle avait nettoyé la maison de fond en comble pour faire bon accueil à leurs invités et avait dressé la table au mieux. Elle ne savait pas si les parents de Lauraleen avaient l'intention de rester ou comptaient revenir plus tard. Dans tous les cas, elle avait de quoi les accueillir avec des gâteaux secs et une bonne tasse de thé... Ce qui ne servirait peut-être à rien s'ils décidaient, à la place, de directement visiter le bureau de Norbert sans passer par la case thé à l'anglaise (oui, l'habitude du "tea time" lui était venue en vivant en Angleterre, comme quoi, malgré son attachement à ses sources américaines, elle s'était "brittanisée").
Elle était fin prête à les accueillir quand ils frappèrent à la porte. Ce fut Norbert qui alla ouvrir au final.  

-Bonjour. Bienvenue chez nous. Entrez.

Tina disparut quelques secondes, le temps de prévenir son fils.

"Hyppolite ! Ton amie est arrivée."


Il entendit du mouvement dans la chambre d'Hyppolite, elle en déduisit qu'il arrivait. Elle retourna donc dans l'entrée pour accueillir la famille arrivante.

"Bonjour, je suis contente de vous voir." Elle leur proposa de se débarrasser de leurs affaires sur le porte-manteaux à l'entrée. Vous voulez du thé ? Je suis en train de le préparer."

C'est les vacances de Noël les plus bizarres de toute ma vie. Bon, y a pas que du mauvais, en vrai, y a même plus de bon que de mauvais en fin de compte (le pire est en approche, mais je ne m'en rends pas encore compte, ça va piquer quand ça viendra), mais quand même, drôle d'ambiance. D'accord, bon point, mon père est là, durant ces vacances, et ça n'arrive pas si souvent (j'en rajoute un peu mais je ne suis pas devenu de mauvaise foi pour rien, en même temps), sauf que je me demande s'il n'est pas surtout présent pour ce Jacob venu d'un peu nulle part, et donc par extension pour Adrian. Si ça doit être le cas, et je le pense, ça va un peu me mettre les nerfs en pelotte, mais en même temps, tout n'est pas si mal non plus. C'est juste que c'est bizarre. Avec ça que tata Queenie est de retour en Angleterre, et que le papa d'Adrian a repointé le bout de son nez, le réveillon a été un peu rock'n'roll. C'était pas forcément un mal de bouleverser les habitudes, et en fin de compte, je crois que je l'aime bien, le Jacob. Mais la famille est pas au top de sa forme... ce qui n'empêche pas que j'ai pas hâte de voir la rentrée arriver. Je le dis pas, mais j'aime être entouré de mon père et de ma mère comme ça n'a pas été le cas depuis bien longtemps. Même la présence d'Adrian n'a pas eu de conséquences sur mon humeur, j'ai vraiment bon espoir, en fait, que le retour de son paternel le dissuade de voler le mien.

On verra bien. Dans tous les cas, ces vacances ont du bon aussi, parce que Lauraleen doit venir à la maison, et que ça va un peu changer l'ambiance. Bon, c'est surtout pour voir les créatures de papa, donc je passe au second plan, bien planqué dans l'ombre de mon père, pour pas changer, mais je vais faire avec, ça me fera du bien de la voir. Je suis posé tranquillement dans ma chambre quand on frappe pas la porte. Je ne bouge pas le petit orteil, des fois que ce soit une fausse alerte, mais non, c'est bien elle et ses parents, et maman m'appelle pour que j'aille saluer tout ce beau monde. Je descends donc et salue les Miller d'une voix un peu plus timide que d'habitude. C'est intimidant, les adultes, quand c'est pas vos parents en tout cas.

-Bonjour, dis-je donc d'une voix presque inaudible.

Laury se tenait sur le pas de la porte avec ses parents, et ne savait pas trés bien quoi dire ou quoi faire. Le père d'Hyppolite ouvrit la porte, Laury connaissait un peu sa réputation, elle sourit donc contente de rencontrer une personnage comme lui, mais son père et sa mère ne partageaient pas vraiment cette idée. La mère de Hyppolite rejoint assez vite le petit groupe, au moins ils la connaissait, même si elle n'avait sans doute pas fait bonne impression lors de leur rencontre sur le chemin de Traverse. Le père de Laury hocha la tête pour saluer le couple et commença à regarder autour de lui. Laury fit de même en cherchant quelque chose de magique qui pourrait mettre ses parents mal à l'aise, au premier abord, elle ne remarqua rien de particulier, et sans doute que son père non plus, vu qu'il ne fit aucun commentaire sur le sujet.

Mme Dragonneau invita les parents de Laury a se débarrasser de leur vestes, ce qu'ils firent sans trop protester, et sa mère commença même à sourire en remerciant Tina de s'en occuper. Laury commença à soupirer de soulagement, si les choses se passaient aussi bien, ce serait vraiment chouette. La mère de Hyppolite invita à s'asseoir pour prendre le thé.
"Oui, volontiers" répondit la mère de Laury, et son père hocha la tête, à son tour. "Merci!" fit-il lui même, ce qui était plutôt rare de la part de Mr Millers. Laury se demanda bien pourquoi, mais Hyppolite montra le bout de son nez, avant qu'elle ne puisse y réfléchir d'avantage. Il les salua d'une petite voix, et Laury s'approcha de lui.
"Bonjour, tu vas bien?" demanda-t-elle avec un sourire. Elle était aprés tout venue le voir, autant que le bureau de son père, si ce n'est plus.

Les parents de Lauraleen semblaient, au premier abord, être relativement accessibles et sympathiques. C'était toujours ça de pris. Norbet n'était vraiment pas impatient à la perspective de faire la conversation avec ce couple dont il ne savait absolument rien. Dans l'idéal, il aurait préféré qu'ils laissent leur fille chez eux et qu'ils reviennent la chercher d'ici quelques heures... Mais bon, on ne pouvait pas leur reprocher de ne vouloir laisser leur fille chérie à des adultes dont pour l'heure ils ne savaient rien, surtout si c'était pour aller à la rencontre de créatures magiques potentiellement dangereuses...

Et puis, Tina avait préparé du thé... Faisant tous les efforts de sociabilité dont il était capable, il se joignit donc à la table et bientôt, tout le monde put profiter d'une tasse de verveine, accompagnée de quelques gâteaux secs. Et on en arrivait donc au moment où Norbert ne savait déjà plus quoi dire. Faire la conversation était un exercice des plus complexes pour lui, mais avec des personnes dont il ne savait absolument rien, qu'il n'avait jamais rencontrées et dont il n'avait retenu qu'une seule information, à savoir le fait que leurs enfants s'entendaient très bien, c'était pire encore. Déjà, il allait donner à tout ce beau monde l'accès à son bureau, qui était d'ordinaire un espace privé, où il ne laissait personne rentrer ou presque (avec certains, comme Jacob par exemple, ça ne lui posait aucun souci, mais son bureau restait malgré tout son espace, son havre de solitude, même s'il n'y était jamais seul puisqu'en compagnie de ses créatures, qu'il considérait au même titre que n'importe quel être humain... même avec plus d'égards que n'importe quel être humain - c'était là son moindre défaut), c'était beaucoup pour lui.

-Alors, vous aussi vous êtes intéressé par les créatures magiques ?

C'était une question un peu bête, et bateau, mais en même temps, il fallait bien commencer quelque part. C'était une question intéressée au passage, car s'ils pouvaient en parler, il se trouverait au moins sur un terrain familier, sur lequel il avait un minimum de contrôle... Et puis, si les parents n'avaient pas plus d'intérêt que ça pour ses créatures, il pourrait peut-être avancer le moment de les montrer aux eux enfants, prenant le parti "généreux" de se dévouer à la tâche. Va savoir comment ils allaient réagir précisément... Ils verraient bien.

-Bonjour.

En certaines occasions, à tort et à raison, Hyppolite pouvait être une vraie petite teigne, une tête de mûle qui n'entendait raison de personne, mais à d'autre, il était le garçon le plus adorable qu'elle connaisse (avec toute son objectivité de mère, cela va sans dire).

En l'occurrence, alors qu'il semblait intimidé par la présence des parents de Lauraleen, il redevenait le gamin timide qu'il oubliait totalement d'être en certaines autres occasions.

Au moins, il avait l'air dans les bonnes dispositions pour que les choses se passent du mieux possible, il fallait espérer à présent que cela allait durer. Mais il ne devrait pas y avoir de raisons. Normalement.

"Bonjour, tu vas bien?"

Lauraleen aussi était une enfant adorable. Mais Tina, de toute façon, fondait dès qu'elle voyait des enfants. Elle était contente qu'Hyppolite se soit fait des amis à Poudlard, et des amis qui semblaient bien sous tout rapport. Forcément, c'était rassurant. Surtout qu'à la maison, la situation n'était pas bien sereine. C'était appréciable de se dire qu'il avait trouvé son équilibre dans les couloirs du château.

Tina laissa aux enfants le soin de discuter entre eux et retrouva bien rapidement ses responsabilités d'adulte.

"Oui, volontiers. Merci!"

Tina afficha un sourire de circonstance. Elle n'aurait pas préparé le thé pour rien, accompagnée de son époux, ils invitèrent les Miller à s'installer, et bientôt, tout le monde eut à disposition une tasse de thé bien chaud.

Tina jeta un regard en biais à Norbert. Elle le connaissait par coeur, mieux que personne, même, osait-elle croire, et elle était convaincue du fait qu'il rongeait son frein à l'heure actuelle. Ces exercices de sociabilisation n'avaient jamais été son fort. Il préfèrerait sans doute, et de loin, s'enfermer dans son bureau, avec ses créatures, et emmener Hyppolite et Lauraleen avec lui, puisqu'il le fallait.

-Alors, vous aussi vous êtes intéressé par les créatures magiques ?

Aux yeux de Tina, le fait qu'il pose la question n'était pas une manière de faire la conversation, plutôt une façon d'aller droit au but. Elle laissait faire, de son côté, en apprendre plus sur les parents de la jeune Lauraleen pendant que cette dernière explorerait le bureau de Norbert ne la dérangeait pas. Encore fallait-ils qu'ils aient eux aussi envie de découvrir cette multitude d'animaux fantastiques.

Curieuse, Tina attendit tout simplement la réponse de ses interlocuteurs.

Quand Laury me salue avant de me demander si je vais bien, j'hésite à plomber l'ambiance directe et de lui donner toutes les raisons qui font que ça pourrait aller mieux, mais si je suis capable de sacrément d'aplomb quand je le décide, et d'effronterie, aussi, je perds un peu moyen face aux parents de Laury, après tout, c'est à peine si je les connais. Alors je garde pour moi mes réflexions qui, une fois de plus, pourraient blesser mon paternel, ce qui ne me déplairait pas du tout, comme d'habitude (je sais que j'en fais trop, quelque part), je vais me contenter d'une réponse générique. Après tout, ça ne va pas si mal que ça. Les vacances de Noël ont eu leur lot de surprises, mais elles ont aussi des aspects plutôt agréables, même si je cherche à le nier. Et puis, je suis plutôt contente de pouvoir voir enfin mon amie et de partager un bon moment avec elle.

-Je vais bien et toi ?

Pendant le temps de notre conversation, maman propose à tout ce beau monde de prendre le thé dans le salon. Moi, personnellement, je m'en passerais bien. Les longues et indigestes conversations d'adultes, ce n'est vraiment, mais alors vraiment pas mon truc, on peut le dire tout net. Et en plus, le thé, c'est dégueulasse. En plus, je suis sûr que papa a pas spécialement plus envie que nous d'être autour de cette table. Quand il oriente le sujet vers les créatures magiques, je le reconnais bien là. De toute façon, je sais pas s'il est capable de parler d'autre chose. Mais pour une fois, ça m'arrange, parce que ça m'ouvre la porte à la question que je lui pose d'office, pour couper court à une éventuelle conversation de dix plombes agrémentés de ces tasses d'eau chaude sans saveur qu'on nous vend comme la boisson préférée des Anglais (on vaut mieux que ça, tout de même).

-Dis, p'pa ? je lui demande en prenant un ton que j'utilise rarement avec lui ces derniers temps, c'est à dire qu'il n'est pas agressif (je sais, c'est un miracle). On pourrait pas aller dans ton bureau tout de suite pendant que vous prenez le thé ?

Je sais qu'il ne nous laissera pas y aller à deux. Tant pis. Mais autant trouver un moyen d'y aller tout de suite quand même. Je ne pense pas que Laury sera moins impatiente que moi à l'idée de réchapper à une conversation de grandes personnes.

Laury se trouvait en compagnie de ses parents, chez la famille de Hyppolite. Et elle était partagé entre l'excitation de voir le bureau du père de son ami, de partager un tel moment avec lui. Et l’inquiétude de voir ses parents moldus en compagnie de sorciers, elle avait l'impression de marcher sur un fil, que son père pouvait tout à coup se trouver outrancier, ou apeuré par une créature magique arriva dans la salle. Elle avait eu beau essayer de leurs expliquer que les choses étaient différente dans le monde des sorciers, elle n'était pas sure d'avoir pu les convaincre. Il faut dire que son père était trés terre-à-terre, ne croyant pas du tout aux lutins, farfadets, et compagnie. Et ne pouvant pas se servir de la magie en dehors de l'école, elle n'avait pas pu leur faire une démonstration. Elle espérait que les choses se passeraient bien.
"ça va aussi" fit Laury en réponse à son petit camarade avec un sourire. Elle espérait pouvoir passer un bon moment avec lui.  

Tout le monde était installé autour d'une grande table pour prendre le thé. Laury aimait bien cette boisson, mais elle n'était pas sûre de l'apprécier dans des circonstances aussi tendus. Elle savait que le père d'Hyppolite était assez connu, mais elle avait vite compris que ce n'était pas le sujet favori de son ami. Il demanda si les parents de Laury s'intéressaient aux créatures magiques, la pauvre Laury ouvrit de grands yeux, le jour où son père s'intéresserait à ce qui sort de l'ordinaire, du normal, n'était sans doute pas encore arrivé.
"Mes parents sont .... ne sont pas des sorciers. " fit Laury comme si cela répondait à la question, alors que ce n'était pas du tout le cas. Ce n'était pas parce qu'ils étaient moldus, qu'ils ne pouvaient pas s’intéresse aux créatures magiques.
"Il faut dire que notre fille n'est guère bavarde sur ce qui se passe à Poudlard." fit la mère de la jeune fille avec un sourire. Il faut dire que Laury ne savait du tout comment leur parler de sortilèges, de potions, ou ce genre de choses, ils ne comprenaient pas vraiment. Son père restait silencieux, et continuait de boire du thé. Au moins c'était une coutume que tous les anglais partageaient, les sorciers comme les moldus.

Hippolyte proposa qu'ils aillent déjà voir le bureau de Norbert, Laury n'était guère à l'aise à cette idée, en même temps elle avait déjà envie d'y être. Elle ne savait pas si elle pouvait laisser ses parents seuls ici, ou les amener voir le bureau du père d'Hyppolite. Non ce n'était pas une bonne idée. Elle ne voulait pas que le monde de son père soit bouleverser par tout ce qu'il pourrait voir dans ce bureau. Il avait des convictions, et déjà savoir sa fille sorcière avait été trés compliqué à accepter, et qu'elle ne fasse pas de magie devant eux, devait le rassurer un peu, sa fille n'était pas si bizarre que ça. Mais voir le bureau de Norbert serait bien trop bouleversant pour eux.
"Oui, on peut y aller tous les deux" proposa la jeune fille, qui ne savait pas doute comment faire. Y aller avec le père de Norbert, et laisser Tina avec ses parents, ou bien y aller tous les quatre et laisser ses parents seuls, non ça s'était pas possible. Du coup y aller tous les deux, seraient idéals, mais elle doutait que ça possible aussi.  

La réponse de Lauraleen eut le don d'étonner quelque peu Norbert. Il faut dire qu'il avait bien du mal à voir quelle corrélation il pourrait potentiellement y avoir entre ces deux constats. Être moldu n'empêchait pas le moins du monde de s'intéresser aux créatures magiques. Au contraire, en toute logique, moins elles vous étaient familières, plus elles pouvaient potentiellement vous fasciner. Norbert en connaissait un exemple des plus probants en la personne de Jacob, qui s'émerveillait à chaque opportunité qu'il pouvait bien avoir de passer du temps avec ses créatures, et qui était maintenant son assistant officiel, d'ailleurs (même s'il l'était devenu autant pour des raisons pratiques que pour lui donner le bon prétexte afin qu'il revienne en Angleterre). Mais au fond, la jeune fille disait peut-être seulement cela pour leur apprendre que ses parents ne s'intéressaient que modérément au monde magique et ne s'étaient donc pas réellement penchés sur la question. Forcément, Norbert trouvait cela dommage, mais il n'était pas le moins du monde objectif en la matière, en même temps.

Les parents de Lauraleen précisèrent que leur fille parlait peu de ce qui se passait à Poudlard, là-dessus, il pouvait comprendre, Hyppolite n'était pas non plus bavard sur le sujet, avec lui en tout cas, en même temps, ils avaient le plus grand mal à dialoguer, dernièrement, ce qui faisait que les paroles et le ton qu'il employa pour s'adresser à lui parurent presque surréaliste. Mais au fond, il faut bien le dire, ça l'arrangeait; Hyppolite demandait à rejoindre son bureau tout de suite, et Norbert, pour sa part, n'attendait que ça. Car il était évident qu'il n'allait pas laisser les deux enfants seuls sans surveillance voir ses créatures, comme le suggéra Lauraleen. Norbert considérait qu'aucune d'entre elles n'était dangereuse, mais tous les animaux restent imprévisibles quoi qu'il en soit, et il préfèrerait ne pas avoir à se justifier d'un éventuel accident s'il devait arriver quelque chose à Lauraleen.

-Bien essayé, mais je viens avec vous, répondit le magizoologiste avec un fin sourire.

Il tourna son regard vers Tina, si elle pouvait prendre le relai, maintenant, il lui en serait infiniment reconnaissant, car il n'avait pas forcément envie que les parents de Lauraleen les accompagnent, et il apprécierait que son épouse occupe leurs convives autour d'une tasse de thé. Un comportement antisocial au possible, somme toute, qui lui ressemblait bien.

-Dis, p'pa ?

Le ton mielleux et l'expression que son fils utilise décochent un sourire en coin à Tina. Il y a bien longtemps qu'Hyppolite ne s'est pas adressé à son père de la sorte. Tina sait très bie pourquoi il le fait, bien sûr, elle n'est pas crédule, et Norbert ne le sera pas plus, mais ça lui fait du bien de cerner même un ersatz de complicité entre le père et le fils. Ce n'était vraiment pas fréquent dernièrement.

C'était de la comédie, mais même un peu de comédie ne faisait vraiment pas de mal ces temps derniers. Et puis, c'était difficile de ne pas céder à Hyppolite quand il se montrait à ce point attendrissant. Même quand on savait très bien que c'était du chiqué, c'était quand même bien difficile de tenir le coup et de ne pas céder à ses caprices. Car par contre, c'étaient forcément des caprices, ça oui.

On pourrait pas aller dans ton bureau tout de suite pendant que vous prenez le thé ?

Tina l'avait vu venir et ne pouvait pas le reprocher à son fils. C'est vrai que les conversations d'adultes autour d'une table, le genre de conversations qui avaient tendance à s'éterniser, ce n'était pas très... enthousiasmant, déjà pour les adultes, parfois (Norbert ne le nierait sans doute pas), mais encore plus pour les enfants.

Lauraleen était venue rendre visite à son ami pour une raison précise, donc il était assez normal qu'ils veuillent en venir au fait tout de suite plutôt que d'attendre.

"Oui, on peut y aller tous les deux"

Eh bien, elle ne doutait rien, la petite Lauraleen ! Elle devait être loin, bien loin de se douter de ce qu'on était susceptible de rencontrer dans le bureau du magizoologiste, qui ne ressemblait à aucun autre. Des créatures fantastiques, oui, mais certaines que les Dragonneau ne laisseraient certainement pas leur fils approcher.

Et même si Norbert devait nourrir miraculeusement un avis contraire, elle s'y opposerait fermement. Mais non, quand il le fallait, il était à noter que Norbert savait très bien être raisonnable.

-Bien essayé, mais je viens avec vous.

Cela ne se discutait même pas, oui, il fallait qu'il soit présent. De toute façon, si Lauraleen voulait vraiment tout découvrir des nombreuses curiosités dont regorgeait ce bureau, c'était indispensable, quelque part. Personne ne savait mieux parler de ses créatures que le principal intéressé, après tout. Et c'était bien logique.

Il tourna son regard vers elle, comme s'il attendait son aval, et Tina, sans avoir les dons de legilimens de sa soeur, pensait déterminer parfaitement où il voulait en venir. Il était bien trop content de se dérober à une conversation de type thé et gateaux secs. Elle ne lui en voulait pas, elle le connaissait trop pour ça. Elle se contenta de hocher la tête.

"Allez-y, moi j'ai bien l'intention de finir mon thé", affirma-t-elle pour abonder dans son sens. "A moins que vous souhaitiez les accompagner ?" demanda-t-elle ensuite à l'adresse des parent de Lauraleen.

La proposition de Laury qui revient, en gros, à proposer qu'on y aille juste tous les deux me fait bien sourire. Je sais pas trop si elle est sincère ou pas, mais j'aime l'aplomb. Au fond, c'est possible qu'elle ait posé la question en toute bonne foi. Après tout, ses parents sont moldus (et quand on les regarde, ça se voit un peu, quand même), et je sais pas trop quelle est l'étendue de ses connaissances concernant les cours de soin aux créatures magiques. Du coup, je retiens le regard complice que je m'apprêtais à lui adresser, des fois qu'elle ait été complètement sérieuse. Et à la place, j'attends la réaction des parents. Perso, j'aimerais assez y aller sans la supervision du paternel, mais en même temps, y a des créatures que j'oserais vraiment pas approcher loin e sa présence. Il a beau dire et répéter que ses créatures sont pas dangereuses, je pense qu'il y en a une ou deux qui pourraient faire des ravages si elle se mettait. J'ai pas trop envie de tester, perso, donc on va éviter ça.

Donc, forcément et sans surprise, papa propose de nous emmener, et je crois que je l'ai jamais vu aussi content de faire un truc avec moi. Bon, d'accord, j'exagère, mais je le connais quand même, le papounet, je pense qu'il en a des frissons d'angoisse rien que de s'imaginer passer des heures et des heures à contempler le fond de sa tasse de thé en blablatant comme un adulte avec les adultes. Bon, pas trop envie de l'avouer, mais on y gagnera s'il vient avec nous, il sait s'y prendre, et il a toujours des trucs cools à dire sur ses créatures. C'est un truc que j'ai admiré toute mon enfance chez lui, je le trouvais formidable dans son métier, j'étais trop fier de lui. Mais depuis... La crise d'ado est passée par là, qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ! Et non, j'ai pas l'intention de m'en excuser.

Bon point, maman a l'air d'accord. Elle fera diversion avec Mr et Mrs Miller pendant qu'on va aller faire notre mini-safari. Maintenant, il ne nous manque plus qu'une chose, donc l'approbation des parents de Lauraleen. C'est donc vers eux que je tourne mon regard, les yeux plein d'espoir. S'ils disent oui, c'est tout bénef !

Laury ne savait pas du tout ce qu'elle devait dire à ses parents. Elle n'était pas du tout à l'aise à l'idée qu'ils entrent dans le bureau de Norbert Dragonneau. Il y avait sans doute de nombreuses créatures étranges et bizarres. Elle imaginait déjà sa mère s'évanouir, et son père se mettre en colère. Et tout le monde serait partit dans la seconde, et elle pouvait toujours dire au revoir à sa scolarité à Poudlard, ce qu'elle aurait beaucoup de mal à accepter. Norbert accepta de les accompagner, et la mère d'Hyppolite proposa aux parents de Laury se rester terminer leurs thés. Laury regarda sa mère presque implorante, espérant qu'elle puisse comprendre qu'elle veuille allé avec Hyppolite, tous les deux, enfin presque. Elle s'approcha du jeune garçon et entoura son bras.

"Nous allons finir notre thé" fit son père, il était bien élèvé, et ce n'était pas convenable de laisser un thé refroidir. Laury soupira d'un soulagement profond. Elle fit un sourire à son ami, et l'entrainant vers une porte, même si elle ne avait pas du tout si c'était par là, le bureau de son père.
"Amuse-toi bien, ma chérie" fit sa mère au loin, Laury hocha la tête, contente de ne pas avoir à expliquer à ses parents, ce qu'était une licorne, ou un loup-garou, bien qu'elle doutait qu'une telle créature se cache dans le bureau de Mr Dragonneau.

Le trio laissa donc Tina avec les parents de la jeune fille, ils avaient l'avantage de se connaître déjà un peu, s'être croisé brièvement sur le chemin de traverse. Elle espérait que tout se passerait bien. Les sorciers devaient quand même avoir l'habitude de côtoyer les moldus, enfin peut-être par pour tous. Parce qu'elle voyait mal Daniel Chaser en compagnie de moldus, ainsi que d'autres serpentards de sa connaissance. Elle suivait Norbert et son fils dans leur maison, vers le bureau du chef de famille.
"Vous gardez quoi comme créature?" demanda la petite fille curieuse quand même d'en savoir plus sur le sujet.

Norbert avait rarement été aussi ravi d'entraîner quelqu'un dans son bureau. Ce n'est pas que ça le dérangeait en soi, mais tout dépendait de qui daignait l'accompagner. En l'occurrence, la perspective d'entraîner Mr et Mrs Miller où il travaillait ne l'aurait guère enchanté, en revanche, les laisser à leur thé et laisser à son épouse le soin de gérer la part "adulte" de l'affaire lui allait parfaitement bien également. Par ailleurs, pour une fois, Hyppolite semblait vraiment motivé à l'idée de passer du temps avec lui (même si c'était surtout pour consacrer du temps avec son amie, ça), et il fallait bien qu'il en profite. La jeune Lauraleen semblait par ailleurs très sympathique, le genre d'amie que l'on ne peut que souhaiter à son enfant quand on lui veut d'excellentes fréquentations. Il se disait qu'ils passeraient très certainement un bien meilleur moment en compagnie de Lauraleen et Hyppolite que s'il était resté autour de la table à discuter... de choses et d'autres qui n'auraient sans doute pas tourné autour des créatures... qui étaient quand même son centre d'intérêt majeur, ne nous le cachons pas. Lauraleen, manifestement curieuse, lui demanda ce qu'il gardait comme créatures, bien sûr, Norbert ne pouvait que se faire un plaisir de lui répondre.

-Oh, il y en a de toutes sortes. Celles qui ont besoin d'aide et celles que je n'ai pas encore complètement terminé d'étudier, aussi, lui apprit-il alors tandis qu'ils cheminaient à travers la maison jusqu'à se trouver devant la porte de son bureau pas comme les autres. Le plus simple, c'est encore de les voir de tes propres yeux.

Alors il ouvrit la porte et invita les deux enfants à entrer. Son bureau était comme une version agrandie de sa valise, on y trouvait la même forme de compartimentation ouverte, chaque espèce de créature avait son propre espace avec son propre environnement et climat adapté à ses besoins, tandis qu'ils traversaient précautionneusement la pièce, passant à côté du bureau où son ouvrage en cours d'écriture était disposé en désordre sur la table, encrier ouvert. Quelques billywigs voltigèrent au-dessus de leurs têtes tandis qu'ils progressaient. Norbert laissait aux enfants le soin d'observer et de poser les questions qu'ils souhaitaient.

-Ne vous éloignez pas trop, prévint-il tout de même. Mieux valait éviter les accidents.

Je ne fais aucun commentaire, mais j'avoue quand même que ça me soulage que les parents de Lauraleen restent avec maman pour prendre le thé. J'aime pas forcément être seul avec papa (mais en même temps, a ne va pas être le cas puisque Laury est là), mais c'est toujours mieux que d'avoir tous nos parents sur le dos. Avec juste papa, on aura plus de liberté de mouvement, on pourra faire comme on veut, approcher de plus près les créatures. Papa n'a pas la même notion du danger que moi, ou même que n'importe qui. Il nous laissera donc approcher ses créatures sans trop faire d'histoire. Moi, en ce qui me concerne, ça me va très bien. Laury, curieuse, demande à papa ce qu'il garde comme créature. Elle n'a pas idée de tout ce qu'elle va découvrir, elle va être émerveillée,à mon humble avis. Même moi qui suis habitué, je trouve toujours ça aussi dingue d'entrer dans le bureau de papa. Je l'admire pour son métier et tout cet univers... même si c'est aussi ce métier et cet univers qui l'éloignent de moi, donc j'ai un rapport assez ambivalent à la question, il faut le dire.

Mais bon, c'est pas moi que ça concerne, là... c'est surtout pour faire plaisir à Laury qu'on est là, et je pense qu'elle en aura pour son argent. Papa explique qu'il héberge une multitude de créatures, entre celles qu'elle a sauvées et celles qu'il étudie. Son boulot, quoi. Quand on l'entend, on sent qu'il est passionné. J'aimerais bien qu'il le soit pour tout le reste, aussi, mais on ne peut pas vraiment dire que c'est le cas. On entre, et la magie opère tout de suite. Je n'arrive pas à m'empêcher de sourire. C'est vrai que c'est quand même assez exceptionnel. Je tourne un regard lumineux vers papa. C'est vrai, ça fait quand même assez longtemps que je ne l'ai pas regardé comme ça, mais là, je retombe en enfance. Bon, je suis toujours un enfant, effectivement. Mais je me comprends. J'ai quand même pas mal changé, récemment, ces dernières années en tout cas.

-T'as toujours ton niffleur ? je demande à papa.

J'adorerais le montrer à Laury, je suis sûr qu'elle va l'adorer. Dans le genre adorable, cette bestiole... Même s'il faut espérer pour Laury qu'elle ne possède pas de bijoux trop précieux.

Laury laissa ses parents au salon, avec soulagement, elle ne savait pas si Tina, la mère d'Hyppolite serait gérée ses parents, mais en tout cas, cela passera nettement mieux que si ils venaient avec elle dans le bureau de Norbert de Dragonneau. Elle ne savait pas quelle genre de créatures, elle allait voir, mais il valait mieux pas que ses parents tombent dessus. Elle demanda au père d'Hyppolite de lui expliquer un peu les choses, il lui dit qu'il y avait tout un tas de créatures, dont certains qu'il n'avait encore finis d'étudier, lui qui était un spécialiste dans le domaine, cela devait être des créatures mystérieuse pour la jeune fille. Elle fit un sourire, Hyppolite, contente qu'elle ait pu venir pour passer la journée avec lui.

Le trio arriva devant la porte du bureau de Norbert Dragonneau, elle ressemblait à toutes les autres portes de la maison. Enfin, jusqu'au moment, où le père d'Hyppolite la poussa et laissa entrer les deux enfants. Laury ouvrit littéralement de grands yeux, tout était grandiose. Il y avait des coins de différents climats, et on avait l'impression que le bureau ne finissait jamais, et que le paysage, non les paysages s'étendaient à perte de vue.
"Wouah"! fit Laury en avançant de quelques pas, déjà rien que pour les paysages, c'était déjà un spectacle en soi, et cela devait être super dur à réaliser en magie. Laury leva la tête et vit des machins bleus bizarres, ce n'était pas des insectes comme elle avait l'habitude d'en voir. Elle ne savait pas trop si il fallait s'émerveiller devant ses créatures, ou bien les regarder avec méfiance.  

Hyppolite demanda alors si il y avait toujours le nifleur dans le coin, Laury avait déjà entendu parler de ses créatures, et en avait vu une dans un livre, mais jamais en vrai. Elle avait hâte de le voir.
"Oh oui, s'il vous plait, Mr Dragonneau" fit la jeune fille avec un sourire. Puis elle vint vers Hyppolite, et lui fit aussi un sourire.
"Merci de m'avoir permit de venir ici, je suis contente d'être là" ft-elle, avec un sourire, puis elle lui fit un baiser sur la joue, toute contente.

Norbert ne put s'empêcher d'esquisser un sourire ravi (et quelque part un peu fier, il fallait bien le reconnaître) en considérant l'émerveillement qui se lisait sur le visage de la petite fille, alors qu'elle découvrait toute l'étendue de son bureau (ce qui n'était pas rien, bien évidemment). Elle semblait vraiment ébahie, et Norbert devait bien reconnaître que c'était un peu l'effet recherché. Non pas qu'il ait composé ce bureau ainsi pour se faire remarquer, il songeait au bien-être de ses créatures avant tout autre chose, mais il aimait voir les yeux pétiller à la découverte d'une chose qui lui tenait à ce point à coeur. D'autant que cet enthousiasme semblait se répercuter également sur Hyppolite, et pour la première fois depuis longtemps, le magizoologiste avait le sentiment de retrouver un semblant de complicité avec son fils, complicité qui avaient eu tendance à s'effacer, pour ne pas dire s'éteindre. Cet épisode ne serait sans doute que ponctuel et ils retrouveraient peut-être rapidement cette relation père-fils houleuse qu'ils entretenaient depuis beaucoup trop longtemps à présent, mais cette pause dans les tensions qui les opposait faisait quoi qu'il en soit le plus grand bien, véritablement. Hyppolite proposa de voir le niffleur, proposition approuvée par Lauraleen. Très bonne idée.

-Bien sûr, suivez-moi, dit-il, qui veillait quand même à ce qu'ils ne s'éloignent pas trop, on ne sait jamais.

En chemin, ils passèrent près d'un couple d'hyppogriffes, d'une licorne, en dessous d'un augurey perché au-dessus de leurs têtes ainsi qu'à côté d'une famille de croups. Son sourire ne quitta pas son visage tandis que Lauraleen remerciait son ami d'avoir bien voulu le conduire ici afin de lui montrer cet endroit avant de déposer un baiser sur sa joue. L'air de rien, ils étaient mignons, tous les deux, et la candeur de leur jeunesse se lisait encore dans leurs paroles et dans leur attitude. C'était un don propre à leurs âges et qui se dissipait bien vite. Ils n'en avaient pas conscience. Ils le réaliseraient au moment où tout ça serait passé. Mais bon, ce n'était pas vraiment la question. Ils atteignirent le nid du niffleur et Norbert le porta entre ses mains pour le présenter aux deux jaune et noir.

-Et voilà !

Cela faisait longtemps que je n'avais pas mis les pieds dans le bureau de mon père. Pourtant, si je mets ma mauvaise foi de côté, j'adore vraiment beaucoup cet endroit, je le trouve merveilleux, ça fourmille de choses à voir, c'est assez incroyable. C'est à cause de cet endroit (entre autres) que j'ai admiré aveuglément mon père pendant si longtemps en fermant les yeux sur ses travers. Mais après, j'ai fui cet endroit pour bien montrer que je lui en voulais. Là, ça me fait vraiment plaisir de revenir, surtout que j'ai une bonne excuse pour ça, qui pourra m'empêcher de prétendre avoir changé d'avis sur lui (d'ailleurs, je n'ai pas changé d'avis sur lui). Papa a toujours son niffleur. C'est cool, cette bestiole est à craquer, moi-même je fonds complètement, et comme je fais ma tête de mule, ça fait quand même trop longtemps que je ne l'ai pas vu, j'ai hâte de le revoir et de peut-être pouvoir le confirmer.

Je n'oublie pas de jeter des regards en biais à Laury pour voir comment elle réagit, et je suis content, parce que je vois bien qu'elle est totalement émerveillée, qu'elle passe un bon moment. D'ailleurs, elle me le confirme en me remerciant de l'avoir invitée ici. Puis elle m'embrasse sur la joue. C'est un geste tout amical mais je sens quand même mes joues virer au rouge tomate et je me sens tout à coup très mal à l'aise, et un peu gêné mais je fais comme si de rien n'était. Heureusement, papa rejoint le nid du niffleur (il en a chouravé, quand même, des petites choses brillantes, son nid en est complètement tapissé) et s'empare de la créature. Il la tient entre ses mains et la présente face à eux. Elle s'agite un peu mais elle est globalement docile.

-Il est trop mignon, hein ? Je fais à l'adresse de Laury avant de focaliser de nouveau mon attention sur la créature dont je décide de caresser la petite tête poilue du bout des doigts.

Je crois bien que dans une situation comme ça, je serais vraiment capable de pardonner à papa, mais ça, c'est des arguments que je ne dois pas écouter, parce que sinon ce serait vraiment, mais alors vraiment beaucoup trop facile.

Laury était occupée à regarder de tous les côtés pour voir le maximum de choses, qu'elle ne remarqua pas le trouble que son baiser sur la joue avait causé à Hyppolite. Elle vit entre autre une licorne, un couple de créatures ressemblant à des aigles-chevaux qu'elle ne parvint pas à identifier comme des hyppogriffes. Un oiseau avec un plumage vraiment magnifique, Laury aurait dit que cela ressemblait à un Phoenix, mais elle n'était pas sûre, et préféra se taire que de dire une bêtise.  Il y avait tout une famille de chiens sans doute magique.

Ils suivirent le père du jeune garçon vers un coin, il avait accepté de leur monter son niffleur, comme lui avait demandé Hyppolite. Laury était impatiente de le voir. Norbert s'approcha d'un nid étrange, parce qu'il brillait quand même beaucoup. La créature s'était installé un confortable nid douillet. Laury sourit et regarda la petite créature entre les mains du sorcier. Hyppolite lui dit qu'il était mignon en la regardant. Laury sourit et hocha la tête avec conviction. Elle n'osa pas le caresser, mais voyant que le petite garçon ne se gênait pas pour le faire. Elle tendit doucement la main pour faire de même. Elle lui fit une petite caresse sur la tête avec le sourire.

"C'est tout doux" fit-elle, contente de passer ce moment avec Hyppolite dans le bureau de son père. Elle avait imaginé les lieux depuis sa rencontre avec sa mère et lui au chemin de Traverse. La mère de son camarade avait parlé du bureau de son mari, et Laury était impatiente de le voir. Et ça y est, elle y était, elle était encore plus émerveillé par les lieux qu'elle ne l'avait pensé.
"Vous lui avez donné un nom?" demanda Laury en levant les yeux vers Norbert. Elle ne savait pas si ça se faisait de donner des noms aux créatures magiques, elle paraissait si sauvage..

Norbert était un solitaire, qui passait bien plus de temps avec ses créatures qu'avec ses proches (ce qui devait forcément lui porter préjudice à un moment ou à un autre), mais il devait bien reconnaître que dans des moments comme celui-là, la beauté de son travail résidait aussi dans l'émerveillement que pouvait susciter la rencontre d'un néophyte avec une créature ou une autre. C'était aussi pour cela qu'il consacrait tant de temps à cela, qu'il avait écrit son livre le plus emblématiques : pour que les autres sorciers puissent porter sur ces animaux le regard qu'il leur adressait lui-même, un regard curieux, attendri, fasciné... et rien n'était plus beau, sans doute, que de voir luire tant d'émerveillement dans le regard d'enfants (de jeunes adolescents). L'enthousiasme d'Hyppolite et de Lauraleen était communicatif. Et ça lui faisait du bien de voir son fils sourire à ce point, et s'intéresser à son travail comme il ne l'avait pas fait depuis bien longtemps. Le niffleur faisait l'unanimité, et se laissait caresser, l'air satisfait, apparemment ravi d'accaparer à ce point l'attention. Il tourna son regard vers la jaune et noir quand elle demanda si le niffleur avait un nom.

-Eh bien, non...

Ce qui pouvait paraître des plus surprenant, d'ailleurs, car il est vrai que Norbert avait pour habitude de nommer ses créatures, ce qui renforçait encore son attachement à elle. Son niffleur devait être relâché dans la nature à un moment ou à un autre, c'est pour cette raison que le magizoologiste n'avait pas pris la peine de le baptiser. Mais après tout, c'était peut-être un mal pour un bien, parce qu'il avait le sentiment que la proposition qu'il s'apprêtait à faire aux deux Poufsouffles ne serait pas pour leur déplaire, bien au contraire.

-Mais vous pouvez toujours lui trouver un nom, vous, suggéra-t-il dans un fin sourire.

Après tout, même pour lui, ce serait plus pratique que de pouvoir nommer directement le niffleur plutôt que de l'appeler "le niffleur", d'autant que ce petit chapardeur avait la fâcheuse tendance de vouloir constamment s'évader de son bureau. Autant dire qu'il méritait bien qu'on lui attribue un nom en bonne et due forme. Et si ce nom était choisi par ses deux jeunes interlocuteurs, ce serait encore mieux.

Je hoche la tête avec le sourire quand Laury constate que le pelage du niffleur est "tout doux". Ce qui est vrai. Super agréable au toucher, et en plus, la bestiole se laisse docilement faire. Je sais que certains niffleurs sont plus agités que ça (même si je nierai même sous la torture, j'ai quand même retenu certaines choses des heures et des heures que j'ai pu passer avec papa, quand je le considérais encore comme un héros, avant que mon image de lui ne s'étiole), mais lui il se laisse faire, et c'est parfait. J'ai envie que Laury passe un bon moment et ne soit pas inquiète. Parce que c'est vrai que même si cet endroit est magique dans tous les sens du terme, il y a quand même des aspects partiellement dangereux à celui-ci dont on ne peut pas complètement faire abstraction non plus. Tout se passe pour le mieux, situation qui n'est pas arrivée depuis longtemps dans un cas de figure où je me retrouve dans la même pièce que mon père (c'est à noter), alors autant en profiter un maximum. Ce que je fais, grand sourire aux lèvres.

Laury demande à papa si la créature a un nom. Je tourne un regard curieux vers lui. Je sais que c'est dans ses habitudes, de nommer ses créatures, du coup je me pose la question. A une époque, je pouvais nommer toutes les créatures du bureau de mon père, je connaissais leurs noms par coeur, mais c'est plus le cas aujourd'hui. Y a une raison à ça : les animaux fantastiques vont et viennent dans ce bureau, à quelques exceptions près, ils ne sont pas destinés à y rester, donc à un moment ou à un autre, tous ont été renouvelés, et je me suis désintéressé du travail de papa il y a trop longtemps pour être encore au point sur le sujet.

Bref. Même s'il baptise souvent ses créatures, papa n'a pas donné de nom au niffleur. Et mieux encore, il nous propos de le choisir par nous-mêmes. Je ne devrais pas laisser à papa l'occasion de voir que sa proposition me ravit, mais la présence de mon amie à mes côtés m'aide à me montrer plus enjoué, moins renfermé. L'idée de donner un nom à cette petite bête, ça me plaît. Je tourne mon regard vers Laury.

-Je te laisse choisir.

Laury est en compagnie d’Hyppolite et de son père, dans un bureau qui ressemble plus à un monde féérique qu'à un lieu de travail comme la jeune fille avait pu le voir depuis qu'elle est enfant, et notamment celui de son père. D'ailleurs, elle se disait que ses parents avaient bien fait de rester avec Tina, la mère de son camarade, sinon ils ne l'auraient jamais laissé entrer dans la pièce, un peu saugrenu, mais intéressante, et incroyable. Elle était entrain de caresser un petit niffleur, et Norbert Dragonneau, lui dit que la créature n'avait pas de noms, et proposait que les jeunes gens lui en donnent un. Laury tourna sa tête vers Hyppolite avec le sourire enthousiaste à cette idée, mais elle n'avait pas beaucoup d'idées, ou alors elle en avait trop pour pouvoir choisir. La proposition de son jeune camarade de la laisser choisir, ne l'arrangeait pas beaucoup, parce qu'elle ne savait pas du tout quoi choisir.

"Chatouille" proposa en premier la jeune fille, il avait l'air de beaucoup apprécié les caresses que les enfants étaient entrain de lui faire. "Blacko, ou Noiraud" continua la jeune fille parce que la créature était tout noir. "Coquin" ajouta-t-elle parce qu'elle avait l'impression que c'était quand même un sacré coquin de voler autant de trucs dorés. D'ailleurs, elle pouvait aussi trouver un nom en rapport avec ce domaine.
"Titvoleur?" proposa la petite fille en penchant la tête pour émettre d'autres idées sur les idées de noms qu'elle pourrait avoir pour la petite créature. Donc ce n'était pas les idées qui manquaient mais plutôt de faire un choix dans tout ça. Elle fit un sourire à Hyppolite pour qu'il aide à choisir.

Hyppolite et Lauraleen semblait ravis de la proposition du magizoologiste, qui n'était pas peu fier de leur avoir fait cette suggestion. Pour lui, ce n'était pas grand-chose, même s'il mettait souvent un point d'honneur à nommer ses créatures (il n'y réfléchissait pas vraiment, d'ailleurs, ces noms avaient tendance à s'imposer à lui, au final, à mesure qu'il s'attachait à eux, ce qui finissait forcément par arriver, parce qu'il tenait énormément à ses animaux, il avait toujours eu plus de feeling avec ses créatures qu'avec la plupart des humains... à quelques - très belles - exceptions près). Pour eux, ils se disaient que ça pouvait être une belle expérience, ils auraient le sentiment d'être d'autant plus liés à cette créature, et ainsi, ils pourraient bien comprendre le lien que lui-même entretenait avec ses bestioles. Et puis, pour une fois, Norbert avait le sentiment que son fils était heureux de passer du temps avec lui, et ça, ça n'avait clairement pas de prix. D'accord, la présence de la jeune fille avec eux y était pour beaucoup, mais peu importe.

Hyppolite laissa le choix à son amie, et manifestement, cette dernière ne manquait pas d'idées. Des idées enfantines, de ces noms que la plupart des gens donnent à leurs animaux de compagnie... des noms que Norbert ne donnait pas généralement à ses animaux. En fait, il avait tendance à les baptiser avec des prénoms que l'on emploierait pour s'adresser à ses congénères humains. Le nommer en fonction de ses traits de caractère, ce n'était pas une mauvaise chose, bien au contraire. En tout cas, Lauraleen lui trouvait des noms qui convenaient très bien à cette petite boule de poil au pelage effectivement noir de jais, un vrai coquin effectivement, toujours à se fourrer n'importe où à l'affut de tout ce qui pouvait briller. Et donc, un vrai petit voleur, en effet. Heureusement, dans son "bureau", il n'y avait pas grand-chose à chaparder, et en dehors de quelques exceptions et faits notables, il ne s'était jamais échappé.

-J'aime bien Titvoleur, considéra Norbert sans intervenir davantage.

Il avait dit aux deux enfants que c'était à eux de choisir, et il comptait bien le faire en effet. Lauraleen semblait attendre l'opinion d'Hyppolite pour se décider, et donc, ce serait à son fils de donner le verdict final.

Dans cette situation, je l'avoue, j'arrive complètement à oublier l'animosité que je m'oblige à afficher à l'égard de mon père. C'est pas pour autant que quoi que ce soit est pardonné, mais j'arrive pas à bouder et à être en colère, là, surtout que bon, Lauraleen est là, et je vois bien qu'elle est heureuse d'être ici. J'ai juste envie de passer un bon moment et de bien m'amuser. Je pourrais toujours reprendre les hostilités par la suite. J'avais oublié à quel point ce bureau est fantastique, et je me reprends plein de souvenirs plus ou moins lointains en pleine tronche. Des souvenirs heureux, où papa et moi, on était complices, où il était mon héros, où je ne jurais vraiment que par lui. Maintenant, ça a changé. Maintenant, je connais ses défauts, et ils me sautent aux yeux. Même encore maintenant, d'ailleurs, même si auprès de Lauraleen, il se présente sous son meilleur jour. Je sais que dans cette situation-là, n'importe qui aimerait être à ma place, et voudraient avoir le grand Norbert Dragonneau pour papa. Mais ils déchanteraient s'ils finissaient par savoir tout ce que je sais.

Laury a l'air emballée par l'idée de donner son nom au niffleur. On est deux, moi aussi, j'aime vraiment beaucoup cette idée. Je n'ai pas d'idée transcendante mais je peux compter sur mon amie pour en trouver tout tout plein de son côté. Et j'aime bien ses idées. Ce ne sont pas des propositions qui ressemblent aux noms que papa donne à ses créatures d'habitudes (lui, il préfère des noms de type Franck, Phinéas, Dougall... Je sais même pas d'où il les sort), mais c'est peut-être plus des noms qui conviennent à des animaux, et du coup j'aime bien. Papa crée trop la confusion entre humains et créatures, et c'était au point de se demander, parfois, s'il ne considère pas les derniers comme plus importants que les premiers. Mais ça, c'est un vieux débat qui ne date pas d'hier, et que j'ai pas envie d'engager pour l'instant. Là, je suis même d'accord avec papa. Ptitvoleur, c'est mignon.

-J'aime bien aussi. Ou Chapardeur ?

Un nom qui colle à l'irrésistible envie de voler de l'animal, quoi. Si on veut trouver quelque chose qui lui correspond, c'est encore le mieux.

Laury avait proposé plusieurs noms, et Titvoleur semblait avoir gagné, en tout cas Norbert Dragonneau semblait bien aimé et Hyppolite aussi. Il proposa aussi Chapardeur. Laury trouvait titvoleur plus mignon, mais Chapardeur avait plus de classe. Alors elle ne savait pas trop quoi choisir. Le magizoologiste voulait laisser les enfants choisir, et son camarade lui avait demandé de choisir, donc en toute logique, c'est elle qui devait avoir le dernier mot. Elle fixa la créature, comme si il allait pouvoir lui dire le quel des deux noms, il préférait. Mais la petite créature restait silencieux, il se retourna sur le ventre pour que la petite fille puisse le gratter doucement. Elle le trouvait plus mignon que classe dans cette position.

"Je pense que Titvoleur, c'est mieux. C'est un nom mignon. Tu es d'accord?" demanda Laury à son camarade, elle ne voulait pas faire de la peine à Hyppolite de ne pas avoir suivit son idée. Chapardeur, il pourrait donner ce nom à un autre niffleur, dans l'hypothèse, où ils auraient l'occasion de renommer un niffleur un jour. Hyppolite aurait peut-être plus de chance qu'elle, il pouvait venir dans le bureau de son père, pratiquement quand il le voulait. La petite fille donna une dernière caresse à Titvoleur.

"Il y a quelque chose qu'on doit faire quand on a baptisé un animal?" demanda la petite fille. Elle n'avait jamais donné de noms à un animal, ni chat, ni chien. Les rares animaux qu'elle avait eu, c'était ses parents qui leur avaient donné des noms. Elle fit un sourire en regardant Hyppolite, elle était bien contente que son camarade est accepté qu'elle vienne lui rendre visite, et les parents aussi du jeune garçon était vraiment gentil. Ils avaient de la chance d'avoir des parents comme ça. Bien sûr, Laury adorait ses parents, bien plus qu'elle ne pourrait le dire, mais elle ne pouvait pas partager la magie avec eux.