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lus la conversation avançait entre eux, plus Luna se découvrait de points communs avec le journaliste. Il ne s'intéressait pas à un domaine spécifique, il aimait toucher à tout, s'intéressait à tout, était curieux de tout. Elle fonctionnait de la même manière de son côté, elle aimait découvrir de nouvelles choses, et peu importe le domaine. Ceci dit, elle avait quand même ses domaines de prédilection, les créatures fantastiques en particulier. En même temps, cette passion lui venait sans aucun doute de son éducation, de la fascination que son père avait également pour ces créatures inconnues... ça avait forcément un impact, une valeur sentimentale. En tout cas, elle appréciait vraiment de pouvoir échanger, par le plus grand des hasards, avec quelqu"un comme lui. Son travail de journaliste lui allait de toute évidence comme un gant. Et elle était d'autant plus impatiente de lire ses articles, à présent. Elle était convaincue qu'ils allaient être intéressants et agréables à lire, il était passionné, investi dans son travail, et clairement, ça se voyait, ça s'entendait dans le ton de sa voix, ça se lisait dans son propos. Elle pouvait se tromper, peut-être, mais elle ne le pensait pas. Ce qui était certain en revanche, c'est qu'ils avaient des manières de penser très proches, et cela était plus que plaisant en l'occurrence.

-Ca se voit un peu, admit Luna en réponse à Flynn quand ce dernier affirma qu'il était curieux de nature.

En effet, elle n'avait pas attendu qu'il exprime cet état d'effet pour bel et bien le constater, et elle trouvait que c'était tout à son honneur. Elle savait que certaines personnes n'étaient curieuses de rien, vivaient très bien avec leurs acquis et n'avaient pas besoin de davantage. Elle ne les jugeait pas, mais elle ne les comprenait pas. Le monde avait tant de belles choses à offrir, Luna trouvait dommage de s'y fermer. Elle, elle voulait tout découvrir, elle voulait voyager, observer, s'imprégner de nouvelles connaissances. Flynn avait certainement raison. Avoir la soif de tout connaître, c'était une chose, mais tout connaître, c'en était une autre, sans doute moins plaisante. Car une fois que l'on a tout acquis, que peut-il rester à acquérir ? La curiosité n'a plus de raison d'être, alors. Heureusement, c'était là un cas de figure qui n'avait pas particulièrement de chances de se produire dans la vraie vie, et tant mieux, d'ailleurs. C'était mieux pour tout le monde comme ça. Il y avait ainsi des dons que l'on ne pouvait souhaiter à personne d'obtenir, ni à ses meilleurs amis, ni à ses pires ennemis. Après un moment, Luna consulta sa montre.

-Il est tard, je vous ai dérangé longtemps, observa-t-elle dans un sourire. Il était sans doute temps qu'elle cesse de tenir la jambe de son interlocuteur. J'étais contente de parler avec vous. Je lirai vos articles, assura-t-elle, sincère.

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