Lizzie était un peu nerveuse, c'était rare que cela lui arrive, mais elle était là pour un nouveau travail, un nouveau stage, et ce n'est pas toujours facile de faire bonne impression, surtout que c'était bien souvent la première qui compte vraiment. La jeune fille avait fait le tour, pratiquement, hormis le département des mystères, de tous les services du Ministère, et elle devait donc chercher un nouveau lieu. Elle avait hésité avec Ste Mangouste, mais c'est finalement Gringotts qui avait gagné. Enfin elle ferait l’hôpital des sorciers par la suite, mais pour l'instant, ce serait Gringotts. La jeune femme ouvrit son sac et sortit sa feuille, elle avait noté le nom de la personne avec qui elle avait rendez-vous, c'était Harfang Londubat. Elle avait été assez surprise, elle avait pensé qu'elle aurait eu à faire à un gobelin. Mais il semblerait qu'ils emploient des humains, des sorciers dans de hautes fonctions.

Lizzie prit une grande inspiration, et s'avança dans la banque, elle n'y était pas venu depuis un bon moment. Il faut dire qu'elle n'avait pas eu vraiment à se soucier de l'argent pour le moment, et les rares fois où elle avait besoin, c'était son père qui se chargeait de venir lui chercher Gallions, mornilles et noises. Le bâtiment était toujours aussi grand et impressionnant. Magnifique aussi. La jeune fille se sentait vraiment toute petite. Elle avança d'un pas aussi sur que possible sur le sol carrelé de la banque, et s’arrêta devant un guichet.
"Bonjour,  j'ai rendez-vous avec Mr Londubat" fit-elle à l'un des gobelins. Ce dernier hocha la tête et se leva pour se rendre dans une autre pièce, sans doute pour aller chercher la dit-personne. Lizzie se retrouva seule, elle regarda autour d'elle, impatiente de travailler dans cet endroit, et en même inquiète de travailler dans cet endroit.

Lizzie n'était pas du genre nerveuse, et faisait tout pour paraitre clame, détendue, mais aussi concentrée et réfléchie. Ce n'était pas toujours facile de gérer équilibre entre les deux. Parfois, elle était trop détendue, et paraissait plutôt désinvolte, et peu intéressée. Parfois trop sérieuse, et se montrait coincée et stressée. Aujourd'hui, face à cet homme, d'ailleurs heureusement que c’était un homme et pas un gobelin. C'était toujours difficile de parler à ses créatures. Face à cet homme, elle voulait se montrer sous son meilleur jour. Il se présenta et lui demanda si elle était Lizzie McCarthy, ce qu'elle confirma d'un hochement de tête, essayant de le faire ni trop droit, ni trop excitée. Ce qu'elle n'était pas vraiment. Il avait un certaine prestance qu'elle trouvait un peu impressionnante.

Il l'invita à la suivre d'un geste, et Lizzie le fit sans aucune hésitation, impatiente de pouvoir en terminer avec ces entretien. Elle avait envie de réussir et de pouvoir travailler dans cet endroit. Il regorgeait de mystères à découvrir et de secrets à connaître.  Elle fit un sourire en entra dans le bureau de Mr Londubat et s'installa sur la place qu'il lui désigna. Il sortit d'un tiroir, un document et l'étudia avec soin. Puis il lui demanda ce qu'elle attendait de son stage chez Gringotts. La jeune fille s'attendait à cette question, c'était la question évidente pour savoir si elle "méritait" de rejoindre Gringotts, même en tant que stagiaire.

"Pour tout vous dire, je suis curieuse de tout, et je souhaite pouvoir trouver ma voie. J'ai déjà effectué de nombreux stages au ministère, plus ou moins intéressant. J'aimerais donc étendre mon activité au sein de Gringotts. Et découvrir votre travail, celui des gobelins et des autres employés de la banque des sorciers." fit Lizzie d'un ton calme, essayant de transmettre son désir de travailler ici, mais sans en faire trop pour ne pas paraitre trop délurée.

Lizzie était partagée entre l'excitation de travailler vraiment, et de ne pas faire qu'un stage d'observation qu'elle avait pu effectuer au Ministère, bien que d'autres avaient profiter de sa présence et de ses compétences. Mais là il semblait lui proposer presque un "vrai" travail, et c'était beaucoup pour elle. Sauf qu'elle avait aussi un peu peur de ne pas être à la hauteur. Mais elle devait se lancer pour le savoir. Le fait qu'elle n'aillait pas trop côtoyait les gobelins lui allait trés bien. Elle les avait toujours trouvé étrange et un peu bizarre. Déjà Gringotts semblait bien plus accueillant. La jeune fille hocha la tête.

"Je suis prête à travailler" fit Lizzie qui ne trouvait pas grand chose à dire d'autres, une part d'elle avait hâte de se mettre à travailler, et une autre craignait encore un peu de faire face à cet homme impressionnant. Elle ne savait pas ce qu'il ferait si elle commentait des erreurs, elle n'était guère rassurée. Il n'allait sans doute pas la manger, Lizzie était bien consciente, mais il y a des gens comme ça, qu'on est impressionné par leur présence qu'on se demande malgré tout à quelle sauce, elle allait être manger.  

Lizzie devait se faire confiance, aprés tout classer des dossiers, elle l'avait déjà fait, organiser des rendez-vous, elle savait aussi faire. Elle devrait quand même pouvoir s'en sortir sans trop de casse. Elle fit un sourire au Harfang Londubat, il était vraiment trés beau. Elle se demanda si ce n'était pas ça le vrai problème en fait.
"Je vous donnerait entière satisfaction" fit Lizzie avec un sourire, enfin je vais essayer se dit-elle à elle-même. Je sais classer des dossiers, et organiser des rendez-vous". précisa-t-elle, heureusement avec la magie certaines choses devenaient plus faciles, elle se demandait comment elle ferait si elle ne pouvait plus se servir de sa baguette.  

Lizzie ne s'attendait pas vraiment à commencer de suite, de suite. Pas attendre deux semaines bien sûr, mais par exemple le lendemain afin au moins de prévenir ses parents, bien qu'étant majeur, elle pouvait quand même faire ce qu'elle voulait. Mais bon d'un autre côté, commencer maintenant, ou demain, ça ne changeait pas grand chose. Elle hocha la tête, et fit un sourire, plus pour se rassurer elle et cachait son inquiétude, que pour le rassurer lui. La question qu'il posa était tout à fait légitime, et Lizzie n'avait pas vraiment de réponse. Elle ne savait pas déjà combien de temps resté, ni elle pourrait être à la hauteur de la tache, et surtout si ce travail lui plaira, bon cela ne changeait pas de ce qu'elle avait déjà fait, et elle avait bien aimé, quand les conditions de travail étaient bonnes. Pour commencer, il semblait trés sérieux, et savait ce qu'il voulait, et de son côté, elle pouvait l'être tout autant, donc les choses ne pourraient que fonctionner. Tant qu'il ne cherchait pas plus, car elle ne savait pas si elle serait capable de dire non.

"Si tout se passe dans l'idéal, je pense que rester serait une bonne option, au moins quelques mois. Il faut bien évidemment que je vous donne satisfaction, et que le travail me plaise" fit Lizzie avec un sourire. Elle serait sans doute prête à envisager plus que quelques mois, si les choses se passent bien, autant avec lui qu'avec les autres collègues et surtout les Gobelins. C'était peu-être eux qui lui faisait le plus peur d'ailleurs. La jeune fille ne travaillait pas pour l'argent, ses parents avaient assez pour qu'elle puisse vivre deux vies confortablement, et une seule dans l'opulence. Elle voulait surtout s'occuper, pouvoir s'épanouir ailleurs que dans le simple rôle de femme, ou de mère. Bien qu'elle n'envisageait pas sa vie sans tout ça non plus. Lizzie voulait le beurre, l'argent du beurre, et le crémier et les petites tartines, c'était peut-être beaucoup, mais elle pouvait toujours espérer.  

Bon les choses semblaient plutôt bien se passer, elle comprenait qu'elle avait le poste de stagiaire et que si tout allait bien, elle pourrait même avoir la chance de rester en tant qu'employée. C'était bien plus que ce qu'elle attendait, car personne ne lui avait encore proposer une telle chose. Bon maintenant, elle savait que son père n'apprécierait pas beaucoup que sa fille "travaille", ni sa mère d'ailleurs, mais tant pis, c'était sa vie et faisait ce qu'elle voulait. Mais il faudrait aussi que son futur mari, qu'elle ne connaissait pas encore accepte cette situation. Et les enfants, que ferait-elle quand elle aura des enfants. Bon autant pas passer à tout ça aprés tout, ce n'était pas encore le moment. Elle commençait à apprécier son nouveau patron, bien qu'elle se disait qu'à sa voie dure et sure de lui, il valait sans doute pas le mettre en colère par des erreurs bêtes. Mais Lizzie n'en ferait pas.

"J'ai des questions, sur les heures de travail?  Est-ce que nous seront amené à nous déplacer? Ou resterons-nous au bureau, à la banque? Et pour mon jour de repos?" demanda Lizzie. Elle n'avait rien de prévu pour les prochains mois, donc elle pouvait trés bien prendre le mardi ou le jeudi, ou le dimanche comme jour de repos, ce n'était pas important. Mais elle était curieuse de connaitre les conditions de travail, et surtout les habitudes du patron, mais elle comprendrait sans doute vite ce qu'il attendrait d'elle. Il y avait aussi d'autres questions, mais ce n'était pas peut-être pas le bon moment pour les poser, comme par exemple, devait-elle lui apporter son repas? ou devait-elle aussi gérer sa vie personnelle? Elle avait entendue parler d’assistante qui faisait ce genre de choses également.

Les choses s'annonçaient bien, elle avait son stage, elle 'ne doutait plus maintenant. Et à part si elle faisait une grosse boulette, ce qui n'arriverait pas. Lizzie était parfaite, enfin s'efforçait de l'être de son mieux. Donc tout irait bien, et elle aurait alors un emploi à plus long terme. Elle sourit, ravie de la tournure des choses. Harfang Londubat lui présenta donc les choses de manière simple et efficace. Et la situation était plus avantageuse qu'elle ne le pensait, les heures n'étaient pas si extravagante que ça, et elle avait quand même tous son week-end, c'était bien plus qu'elle avait supposée. Les choses étaient idylliques, Lizzie était du genre optimiste, elle se demanda même pas où était le "hic" dans l'histoire. Bien souvent on pense que les choses trop belles cachent un truc, mais Lizzie n'est pas du genre à se poser ce genre de questions.

Il lui fit par de situations exceptionnelles qui exigeraient d'eux une présence en dehors des heures. La jeune femme n'avait pour l'heure pas de fiancé, pas d'enfants, elle était donc tout à fait disponible pour être là, aussi souvent qu'il aurait besoin d'elle. Peut-être que la situation se reposerait quand elle aurait un fiancé, mais depuis Bill, elle était bien réticente à se relancer dans cette aventure.
"Les choses sont assez claires et me semblent correctes." fit Lizzie qui ne savait plus vraiment quoi dire. Elle avait eu peur de se retrouver à être dans ce bureau vingt quatre heures sur vingt quatre.
"Est-ce qu'il y a des choses sur je dois savoir sur les habitudes de la banque? Vos habitudes?" demanda Lizzie qui voulait se mettre au travail dans les meilleures conditions possibles. Elle fit un sourire à Harfang, toujours ravie de cette opportunité qu'elle avait de pouvoir s'épanouir plus durablement dans un travail.

Lyzzie commença par se dire, qu'elle n'appréciait pas vraiment les gobelins, bon elle ne les détestait pas non plus, elle pourrait donc toujours se faire à la présence de ces petites créatures. Le temps aidait pour beaucoup de situations, à force de les voir, elle finirait sans doute par s'y faire. Elle fut tout de même un peu soulagée quand il ajouta que c'était tout de même assez rare qu'elle ait besoin de leur transmettre des messages de la part de Londubat aux gobelins. Et elle se demanda si la situation inverse était plus rare ou pas. Est-ce que les gobelins viendraient souvent la voir pour qu'elle transmettre des messages à Londubat. Elle allait lui poser la question, quand il parla de sa femme, et lui demanda carrément de mentir pour lui. Lyzzie était un peu perplexe, et ne savait pas trop quoi faire. Si elle disait non, reviendrait-il sur son offre, et elle n'aurait pas d'emploi, voire même pas de stage du tout. Et si elle disait oui, et qu'elle ne le faisait pas, ça serait pas correcte, et si elle disait oui et qu'elle le faisait, elle se mettrait quand même dans une sacrée situation.

"Euh... Oui, ... Je sais pas". fit Lizzie, sachant qu'elle allait sans doute accepter cette situation un peu bizarre. Elle allait devoir couvrir les infidélités de son patron, pour des femmes qu'elle connait même pas, et en plus pour une femme qu'elle connait pas non plus. Et tout ça, en éprouvant le béguin pour lui, et bien cela n'allait pas être facile. La jeune femme sentait que pour oublier cette situation un peu faucheuse, elle allait se plonger dans le travail, elle allait devenir l'assistante-secretaire-menteuse la plus talentueuse du monde.
"J'accepte" fit Lyzzie avec un sourire et tendant la main pour qu'il la serre, comme si ils venaient de sceller un pacte. Du coup, elle en avait oublié sa question sur les gobelins.

Lyzzie venait de lancer dans une drôle d'aventure, déjà le travail en lui-même était une aventure, mais en plus aux côtés d'un homme pour lequel, elle ressentait une attirance, et en plus de devoir être celle qui devra lui fournir un alibi pour toutes ses infidélités, auprès de son épouse. Et en plus si elle était une bonne menteuse, elle serait remercié. C'était un peu le monde à l'envers. Elle espérait que sa femme ne viendrait jamais la voir, elle ne voulait vraiment pas se retrouver dans cette position.  Bon maintenant qu'elle avait accepté cette condition, les autres choses lui paraitraient sans doute bien moins contraignante, il avait sans doute bien fait de commencer par ça.

Lyzzie hocha la tête quand il lui demanda si il pouvait la tutoyer, cela ne la gênait pas particulièrement, mais elle essayerait de le vouvoyez le plus longtemps possible, cela mettra une barrière entre eux. Il fallait absolument qu'elle se mette dans la tête que c'était son patron et rien d'autre.
"D'accord" fit-elle au moins c'était une bonne chose de le savoir. Cet entretien était un peu bizarre, mais il semblerait que le bonhomme entier soit bizarre donc elle n'allait surement pas s'ennuyer. Qui sait peut-être que passer la peur de déplaire à Mr Londubat, la peur de croiser les gobelins ou la femme de Harfang, elle allait peut-être se plaire dans le poste.

"Je commence demain?" demanda Lyzzie qui ne savait franchement pas quoi demander ou dire d'autre. Sur le coup, son nouveau patron lui en avait bouché un coin, et elle ne savait même pas si elle serait capable de faire des calculs correctement.
"Je vous remercie de me donner cette opportunité" fit-elle avec une sourire, en tachant de reprendre contenance autant qu'elle le pouvait. Car elle était à la fois contente de trouver un travail, un travail avec lui, et en même un peu inquiète pour tout le reste.

Lizzie hocha la tête, elle était donc engagé, enfin en stage pour l'instant, c'était un peu comme une période d'essai, à la fois pour elle, et pour lui. Elle ne se sentait pas forcément à l'aise avec l'idée de le "couvrir" auprès de sa femme, lorsqu'il ferait quelque chose qui n'est pas vraiment autorisé quand on est marié. Mais cela semblait faire parti du boulot, il faudrait sans aucun doute qu'elle s'y fasse. Cela pourra s'annoncer plus compliqué dans l'avenir, si elle éprouvait des sentiments de plus en plus grands pour lui. Lizzie ne l'espérait vraiment pas, cela rendrait la situation un peu trop ... complexe et difficile à son gout.

"Demain, c'est parfait" fit Lizzie avec le sourire. Cela lui permettra de pouvoir parler avec ses parents de son nouveau stage et cette opportunité. Pas sur que son père apprécie qu'elle travaille, alors qu'elle devrait plutôt se chercher un nouveau fiancé pour fonder un foyer et une famille. Mais Lizzie savait qu'on pouvait sans souci avoir les deux, si on s'en donnait un peu les moyens. Lizzie avait commencé ses stages pour briller en société, c'était une raison, un peu superficielle, il faut bien l'avouer. Mais au travers de ses stages, elle avait rencontré des hommes et des femmes qui consacraient du temps à leur travail, et elle avait aimé ça aussi.

Lizzie se leva, il était temps de le laisser travailler. La jeune femme avait le temps de stresser un peu avant de revenir le lendemain. Elle n'avait jamais stressé pour ses stages, mais il faut dire que celui-ci était différent. Déjà il y avait la perceptive d'un emploi sur le long terme, et puis son béguin pour le patron, cela n'arrangerait pas les choses. Elle tendit la main vers lui pour la serrer, et se retourna pour quitter le bureau.
"Je vous remercie encore de cette chance" fit Lizzie avec un grand sourire, malgré son stress, impatiente de pouvoir commencer et faire ses preuves.