La soirée battait son plein pour un dimanche soir. Aux alentours de deux heures du matins, une bonne partie des rébus de la société britannique s'était retrouvée aux Chaudron Baveur pour partager et se confesser sur leurs différentes infortunes ou leurs dernières réussites. Et bien entendu, Killian faisait parti du groupe. Il était parmi les siens. Parmi ses semblables. Accoudé au comptoir tel un pilier de bar à enchaîner les verres d'alcools en discutant avec de parfaits inconnus aussi bourrés que lui. Peu importait le nom, tant que le verre gratuit était offert. D'ailleurs en parlant d'argent, le musicien s'était mit en tête durant cette soirée de liquider absolument tous les billets qu'il s'était fait durant sa dure semaine de labeur. Ce labeur s'étant tout simplement limiter à gratter une guitare devant de jolies filles humides et transpirant de désir. Toutes personnes responsables et vivant la même crise financière que Killian aurait opté pour la voie de la raison en économisant le peu qu'il avait gagné. Cependant, raison étant le parfait opposé du jeune Deacon, et la quantité de verres d'alcools ayant été ingurgité à une cadence supérieur à la norme humaine, les mornilles que Killian avait en poche allaient bientôt alimenter les caisses de l'industrie du Whisky-Pur-Feu.
Ce soir là, Killian se mettait une mine terrible, accompagné de son nouveau copain pilier de bar dont l'identité restait encore inconnue. Tous les deux, le nez rougit par le degré d'alcool qu'ils avaient ingéré, étaient en train de s'amuser avec certaines filles à moitiés dénudées assises de l'autre côté du bar. ''Wingardium Leviosaaaaaaaaaaaa'' marmonnait Killian en boucle d'une voix lente et profonde tout en continuant de pointer sa baguette sur les jolies filles qui faisaient face et en essayant de soulever leurs jupes avec le sortilège. Dans le Chaudron Baveur, on pouvait entendre les gloussements amusés des jeunes femmes faisant mines de se rhabiller pour ne pas trop en montrer (juste en apparence) et le rire bien gras du second pilier de bar assit à côté de Killian. Au moment de commander un nouveau verre, ce dernier remarqua qu'il ne lui restait plus une seule mornille en poche pour lui permettre de s'en payer un nouveau. Du coup, il quitta son tabouret en titubant légèrement puis salua tous les clients du pub en leur faisant une révérence représentée par un équilibre précaire. Puis, il quitta les lieux tout en chantonnant une chanson paillarde et en marchant en zigzag.
Alors, je vois venir les questions… Maintenant que Killian n'avait plus un sous en poche, où est-ce qu'il allait bien pouvoir dormir ? Et bien, il se trouvait qu'il avait réussit à trouver un hébergement provisoire dans la maison des Dippet en échange d'une partie de jambe régulière avec la femme à l'insu du mari. Entre temps, Armando avait trouvé le repos éternel, paix à son âme, et Anya avait sombré dans un coma dont aucun médecin ne pouvoir l'issue. Donc pour résumer, le manoir était à Killian en attendant leur retour, si retour il devait y avoir. Il avait même réussi à se procurer un double des clefs de la main d'Anya, c'est pour dire. Bon, certes, avec elles, il n'avait pas accès à la totalité des pièces, mais le garde-manger, la chambre à coucher et la piscine lui suffisait amplement. Il n'était pas encore en état de transplaner à l'heure actuelle. Donc, il s'accorda une petite visite nocturne dans Londres, tout en continuant de chantonner sa chanson paillarde et en sifflant le cul des jolies jeunes femmes qui croisaient sa route.
Arrivé dans une ruelle, il se posa quelques secondes contre un muret pour pouvoir vomir un peu du contenu qu'il venait d’ingurgiter. Quelques minutes passèrent où il se remit de ses émotions. Puis, soudainement, un corps tomba du ciel suite à un fracas de vitre puis tomba non loin de Killian. Ce dernier sursauta et se recroquevilla dans un coin de la ruelle. Puis, il se redressa doucement, très craintif et très prudent, puis avança d'un pas de loup pour aller tapoter du pied le cadavre désormais au sol. Voyant qu'il n'y avait aucun danger, il reprit ses aises et tenta de comprendre la situation. Il jeta un coup d’œil en l'air (pas vers la fenêtre d'où il venait d'être jeté, se serait trop beau), puis vers le sol. Dans les airs. Puis vers le sol. Dans les airs. Puis vers le sol. Dans le sol. Puis vers le ciel. Dans les sols. Puis vers l'air. Ne trouvant pas de piste après cette enquête minutieuse, il déduit que c'était peut être un meurtre. Il attrapa sa baguette magique puis se déplaça à la manière d'un James Bond des années quarante, le dos plaqué contre les murs de la ruelle. Enfin, voyant que tout danger était écarté (pauvre fou), il rangea sa baguette puis alla cherche d'éventuels objets sur le cadavre. Il saisit une baguette magique sur le corps. ''Ah ! T'es donc pas un moldu toi. C'est bon à savoir.'' Il se releva péniblement puis aperçu quelqu'un à l'autre bout de la ruelle. S'avançant vers lui en le menaçant avec la baguette de la victime, il s'écria : ''Hopopop ! Zeci est une zène de crime ! Un pas de plus et ze serai obliger de vous faire appel à un avocat !'' Une fois de plus, les mots étaient sorties avant que la pensée ne réagisse.