Madeleine est la fille de George et Constance Watson. George et Constance se sont rencontrés lors d'un match de Quidditch qui se déroulait dans le Kent, en Angleterre. George était alors étudiant à Poudlard, brillant élève bien qu'il ignorait toutes les règles de l'école. Constance, elle, était une jeune française passionnée de quidditch, et malgré la faiblesse de ses notes dans le célèbre institut français de Beauxbâtons, les professeurs ne pouvaient que l'aimer. Elle était douce, certes, elle avait un charme fou et une intelligence hors du commun, mais c'était surtout sa joie de vivre et son grand sens de l'humour qui interpellaient tout le monde. Ce fut sa longue tignasse blonde qui flottait dans l'air frais de ce mois de novembre qui déboussola à vie le jeune George. Et le visage de Constance, mais quel visage ! Un visage carré, oui, mais qui avait quelque chose de très tendre. Ses grands yeux bleus brillaient toujours magnifiquement, comme par magie. George crut d'abord voir une vélane, mais il remarqua les défauts de la belle : un nez en trompette, un front trop large, un menton trop pointu derrière cette mâchoire bien carrée, mais il semblait que ces défauts ne la rendaient que plus belle.
 Elle avait tout de suite décelé le trouble du jeune homme. Elle lui avait alors demandé en anglais (avec un horrible accent qui avait pourtant renforcé le coup de foudre du jeune George Watson) : « Pourquoi faites-vous cette tête ? Vous ressemblez à un gobelin. » Il avait dû la faire répéter pour être sûr de bien comprendre sa phrase. En fait, elle parlait à peine anglais. Elle avait passé un temps fou à le détailler du regard : il était très grand, très maigre aussi, ses cheveux étaient d'un noir parfait, et son nez était trop long pour son visage. Pourtant, elle tomba sous le charme des beaux yeux verts du jeune homme. A partir de cet instant là, les cœurs des deux jeunes gens ne se quittèrent plus jamais. Bien sûr, la distance les séparait, car Constance se devait de terminer ses études. Cependant, dés qu'elle reçu son ASPIC (et bien qu'il ne fut pas brillant) elle rejoignit son amour de jeunesse, qui fut ravie de retrouver sa petite française. Elle ne parlait toujours pas français, mais il lui promit de lui apprendre. Constance, quant à elle, avait obtenu un poste au service de révisions des balais volants et avait alors convint George de se lancer dans la fabrication de ces derniers. Ils se marièrent dans un église du Kent, avant d'acheter une de ces maisons en pierre qu'on voit  dans le comté du Gloucestershire. C'était une jolie petite maison, avec un grand jardin à l'arrière où Constance avait largement la place de vérifier les balais que confectionnait son cher époux. Puis enfin, sûr de leur amour inconditionnel, il fut temps d'agrandir la famille.

C'est dans ce contexte et dans cette petite maison du village de Bibury que naquit la petite Madeleine. Elle était la cinquième enfant des Watson, et comme tous les autres, elle avait hérité des cheveux blonds de sa mère bien sûr, mais Maddie avait également les yeux bleus.
L'aîné de la famille s'appelait Richard (Constance avait insisté pour donner à ses enfants des prénoms français) ; à la naissance de Maddie, il n'avait que 10 ans mais on devinait déjà qu'il allait devenir un brillant élève de Gryffondor. Ensuite venait Charles, qui serait envoyé à Serdaigle, qui n'avait alors que 8 ans. Il était très sage, il ne parlait pas beaucoup et passait des heures dans le jardin à observer les quelques lutins qui se battaient en duel. Il s'amusait à les soigner, quelquefois, quand Richard ne les enterrait pas vivants. Capucine avait trois ans, et c'était une vraie petite chipie. Elle courait partout et volait les affaires de tout le monde. Elle était destinée à faire partie des rangs de Gryffondor, tout comme Richard. Puis il y avait le petit Math, qui n'était âgé que de 14 mois, mais qui volait déjà sur les balais que lui fabriquait sur mesure son père. Lui aussi, le choixpeau magique l'enverrait chez les lions.
Madeleine était donc bien entourée et surtout elle faisait le bonheur de ses parents. Constance, qui n'était toujours pas très douée en anglais, lui parlait souvent français et lui disait dans sa langue maternelle qu'elle était sa gourmandise d'amour . Chaque enfant de la tribu avait droit à son petit surnom français, comme soleil d'Angleterre, chaton sucré, bonbon rose, petite étoile filante ou encore fleur sauvage. Madeleine était une enfant calme aux premiers abords. Elle souriait tout le temps, charmait en battant des cils. A priori, elle ne faisait pas de bêtises. Du moins, les idées ne venaient pas d'elle-même. Malheureusement, elle se retrouvait bien souvent dans les combines de ses aînés, tout particulièrement dans celles de Capucine et de Math, qu'il s'agisse de dérober des bonbons pour la première ou d'aider le second à attraper un balai magique dissimulé en hauteur. Et bien souvent, les trois escrocs se faisaient attraper par la police (Constance et George). Quelquefois, seule Madeleine se faisait attraper, car les deux aînés laissaient à la petite dernière les activités criminelles les plus risquées, mais loyale comme jamais, Maddie n'incriminait sa sœur et son frère. Et quelquefois encore, Madeleine n'était absolument pas impliquée dans les affaires des deux autres, mais par solidarité elle ne niait pas son implication.
Alors qu'elle n'avait que deux ans, une dernière petite bouille vint agrandir la famille. Rose, une petite fille tout aussi jolie que les autres garnements de la famille. Seulement, elle était brune. C'est elle qui hérita du surnom fleur sauvage. Rose n'était absolument pas comme Madeleine. Rose avait un caractère de cochon et n'était jamais d'accord avec les autres. Elle était plus capricieuse que les autres et en faisait voir de toutes les couleurs à ses parents, mais aussi à ses frères et sœurs, même aux plus têtus, à savoir Capucine et Math. Bref, Rose était la petite dernière et bien que ses parents n'avaient pas l'impression de la gâter plus que les autres, Rose réussissait à avoir plus de choses que les autres.
George et Constance avaient donc trois garçons et trois filles. Le répartition des chambres était donc facile. La petite maison  du Gloucestershire n'avait que trois chambres, les enfants devaient donc tous cohabiter selon leur sexe. Les chambres des enfants étaient sous les combles et se faisaient face. Il y avait deux fenêtres par chambre. Dans la chambre des garçons, les trois lits étaient alignés les uns par rapport aux autres mais il y régnait un bazar monstre sans qu'aucun des deux parents n'y voit d'inconvénients. Le seul que cela dérangeait, c'était Charles. Il aimait la propreté et l'organisation, mais c'était tout bonnement impossible avec le petit Math qui détruisait tout dés qu'il montait sur son balai. La chambre des filles était plus organisée, bien que les fleurs ensorcelées par Constance envoient des pétales partout dans la pièce. Quelques vêtements, essentiellement ceux de la jeune Capucine, traînaient sur le sol et sur les fauteuils. Le lit de Rose était collé contre le mur, et lorsque cette dernière atteindrait l'adolescence, un poster géant de Quidditch viendrait égayer ce coin sombre de la pièce. George avait confectionné un lit superposé adapté au toit des combles de la petite maison. Capucine dormait sur le matelas du bas, tandis que Madeleine dormait en hauteur. Sur le mur, elle avait dessiné le château de Poudlard.
 Les week-ends étaient précieux chez les Watson, car les repas duraient toujours très longtemps et c'étaient des moments que tout le monde appréciait. La table en bois avait entendu de nombreux rêves et aussi beaucoup d'espoir : Richard, qui se destinait à une carrière d'auror, ou encore Charles qui partageaient ses très bonnes notes. Capucine résumait à tout le monde la Gazette du Sorcier qu'elle avait lu au moins quatre fois, Math, lui, ne parlait essentiellement que de Quidditch. Rose était ronchon mais elle était attachante aussitôt qu'elle esquissait un tendre sourire. Lors de ce repas, Maddie se contenta d'écouter les uns et les autres. Elle ne parla pas de Poudlard comme à son habitude, car il s'agissait ce jour-là de son dernier repas en famille avant d'intégrer la prestigieuse école de magie et la petite blonde était anxieuse. Dans quelle maison allait-elle être envoyée ? Elle n'était pas aussi brave que Richard, Capucine et Math ; elle n'avait pas la sagesse de Charles. Elle se retrouverait alors sûrement toute seule dans l'une des deux autres maisons. Et elle détestait être séparée de ses frères et sœurs.

« POUFSOUFFLE ! » Voilà ce que fut le choix du choixpeau magique lorsqu'il fut déposé sur la crinière blonde de Madeleine. Elle esquissa un sourire et jeta un regard à ses frères et à Capucine ; elle constata qu'ils étaient tous fiers d'elle : cela l'aida à accepter le fait d'être isolée chez les Poufsouffle. Et puis après tout, Charles était tout seul chez les Serdaigle, mais Charles acceptait tout avec optimisme. Les premiers jours à Poudlard furent quelque peu difficiles pour Maddie : elle croisait souvent le reste de sa famille dans les couloirs, mais c'était très souvent en coup de vent. Sinon, ils étaient tous avec leurs amis respectifs et Madeleine ne se voyait pas s'incruster. Bien sûr, Richard et Math continuaient de venir l'embêter. Surtout Math. Elle avait une relation privilégiée avec lui, peut-être parce que leur écart d'âge était très faible. Math était d'une taquinerie sans faille avec elle, mais d'une douceur incroyable aussi. Il n'hésitait pas à la serrer fort contre lui dans les couloirs, sans gêne et sans honte. Mais il y avait toujours ses amis qui le rappelaient et il abandonnait donc sa petite sœur. Ainsi, Maddie se rendit compte qu'il fallait absolument qu'elle s'ouvre aux autres. Et au final, elle y parvint très bien.
Lorsque Rose intégra à son tour Gryffondor, et Madeleine fut fière d'elle mais ne se préoccupa pas d'elle. Car en effet, elle avait désormais sa propre bande d'amis et elle savait pertinemment que sa petite sœur était sûrement la moins trouillarde de la famille et la plus débrouillarde. Donc Maddie se concentra sur ses études, qu'elle réussit à merveille. Ses professeurs l'adoraient. C'était une élève charmante, agréable, attentive. Et surtout, c'était une personne incroyablement serviable, altruiste et généreuse. Sans qu'on le lui demande, elle aidait tous ses camarades – même ceux avec qui elle avait quelques différents. Elle vouait une adoration sans faille pour les cours d'enchantements et de sortilèges et elle s'amusa à créer quelques sorts.
Elle ne se retrouva que trois fois en retenue. La première fois, c'était à cause de Capucine qui avait voulu s'échapper de l'enceinte de Poudlard pour retrouver son petit ami ; la seconde fois, c'était Capucine et Math qui l'avaient embauché pour voler des dragées à Pré-Au-Lard ; enfin, la troisième retenue avait été causé par Math qui avait provoqué sa petite sœur en ces termes : « Si tu es à Poufsouffle, tu n'es sûrement pas assez courageuse pour un tas de choses. Tiens, tu serais capable de désobéir au règlement ? Si tu l'es, rendez-vous cette nuit à la tour d'astronomie ». D'abord, Maddie avait été offensée à l'idée de ne pas respecter le règlement, puis elle avait été outrée que Math la pense si … peureuse. Elle l'avait rejoint. Et il l'avait embarqué sur son balais, de nuit et dans le froid. Il faisait si froid d'ailleurs que le balais se retrouva gelé et qu'ils atterrirent tous les deux, tête la première, dans le bon vieux saule-cogneur. On note d'ailleurs qu'ils eurent de la chance de s'en sortir vivants.

Bref. A part quelques défauts de parcours causés par les éléments perturbateurs de sa vie, Maddie sortit de Poudlard la tête haute, les résultats de ses examens soulignant son plaisir du travail bien fait. Ses professeurs furent bien sûr ravis de la voir voguer vers d'autres horizons, mais ils étaient conscients de perdre une élève brillante qu'ils auraient aimé gardé à leurs côtés. Cependant et très rapidement, elle obtint un poste au Service des usages abusifs de la Magie. Elle prit un appartement dans Londres, où vivait également Capucine, devenue journaliste à la Gazette, rubrique des cœurs à prendre. Richard était auror, Charles était médicomage. Math, lui, était devenue par un heureux concours de circonstances, un joueur de Quidditch professionnel. Rose, quant à elle, était devenue une grande passionnée de photographie et Capucine avait promit de lui trouver un poste à la Gazette dés qu'elle sortirait de Poudlard.
Madeleine mena une petite vie tranquille, tombant amoureuse quelquefois, connaissant des déceptions mais également de grandes joies. Puis un jour, elle reçut par hibou une lettre informant que le poste de professeur d'enchantements se libérait et que ce serait un bonheur de lui confier ce travail. Madeleine accepta le poste. C'était un tout nouveau départ.