J'illuminerai tes pas dans l'obscurité [pv Sasha <3] (-16)

J'illuminerai tes pas dans l'obscurité

U

u paysage paradisiaque, idéal. Une étendue verdoyante en bord de mer que ne savait pas gâcher ce ciel écossais d'un gris terne, des vagues poussées par le vent qui s'écrasaient contre la roche, un désert d'herbes et de rochers qui aurait presque pu leur laisser penser qu'ils étaient seuls au monde. Gwendall se souvenait de la première et unique fois avant ce jour où il était venu sur cette île, en vacances avec sa famille, il n'y associait que des souvenirs agréables, des paysages grandioses, l'impression d'être seul dans l'immensité. Il avait gardé un souvenir bien précis de cette petite chapelle qui dominait l'île depuis les hauteurs de la colline où elle était jonchée, allez savoir pourquoi, il s'était toujours dit que s'il devait se marier un jour, ce serait ici.. et il s'était imaginé le plaisir qu'aurait sa famille à retrouver ces lieux chargés de souvenirs agréables. Sauf que sa famille se disloquait, désormais, il n'en resterait bientôt plus rien. Et pourtant, il avait malgré tout voulu la mener jusqu'ici. Nemesis n'était plus, ses parents le renieraient s'ils savaient ce qu'il s'apprêtait à faire, mais ils n'étaient plus sa famille, désormais. Elle, elle était sa famille, sa famille et son univers, il décidait que cela suffisait. Et puis, quel meilleur endroit pour se marier loin du regard de tous qu'une petite île perdue en Écosse, quoi qu'il en soit ?

Vêtue de pied en cap de son plus beau costume, il observait distraitement les vagues s'entrechoquer sous ses pieds à quelques mètres de là. Sasha et lui auraient pu transplaner ensemble à proximité de la chapelle, où le prêtre n'attendait plus qu'eux pour les unir, mais ils avaient décidé de demeurer respectueux de certaines traditions, déjà qu'ils en avaient bafoués beaucoup. Gwendall ne verrait sa future épouse que lorsqu'elle s'avancerait en direction de l'autel. Il jeta un regard à sa montre, comme il l'avait fait toutes les trente secondes à peu près depuis qu'il était arrivé, impatient de voir la cérémonie commençait. Il n'éprouvait pas de nervosité ou d'angoisse, en fait, il se trouvait étonnamment serein aux vues des circonstances. Il allait faire ce qu'il avait envie de faire, tout simplement, il allait s'unir à la femme qu'il aimait pour toujours, et il n'y voyait là aucune raisons de s'inquiéter. Il se serait agi de quelqu'un d'autre, il aurait peut-être prit ces jambes à son cou, mais il s'agissait de Sasha. Et avec elle, malgré les épreuves et les difficultés, il ne parvenait à douter de rien. Il n'éprouvait que de l'impatience, et celle-ci fut enfin soulagée quand il constata qu'il était l'heure.

Gwendall pénétra dans la chapelle, adressa un rapide signe de la tête au prêtre, il s'avança donc au milieu des bancs complètement vides, ni l'un ni l'autre n'avaient tenus à ce qu'il y ait le moindre invité, pas même pour servir de témoin ou de demoiselle d'honneur, ils s'en passeraient. Quand il arriva au niveau de l'autel, le prêtre lui confirma que la mariée était arrivée, et qu'ils pouvaient donc commencer. L'organiste entama les premières notes de la marche nuptiale, et l'Auror se sentit frissonner. Et sa belle fiancée allait le rejoindre d'une seconde à l'autre.

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Gwendall & Sasha

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Les rares fois où Sasha avait imaginé son mariage (il lui était arrivé d’y penser effectivement), on ne pouvait pas dire qu’elle avait vu les choses de cette manière. Elle s’était toujours dit que puisqu’elle vivait dans un monde où il était difficile pour une femme d’échapper au mariage (elle voyait cela comme une corvée effectivement), elle finirait par céder à se retrouver à épouser un homme pour lequel elle n’aurait pas de sentiment. Un mariage forcé pour des intérêts communs, remplit d’invité plus hypocrite les uns que les autres. Des personnes qui, au fond, n’aurait rien à faire de cette union et ne serait présent que pour faire bonne figure. C’était plus ou moins de cette manière que la jeune femme s’était toujours imaginé les mariages, avant de vivre le sien. Enfin, elle ne le vivait pas encore, mais elle était quand même sur le point de se marier et pas à n’importe qui. Sincèrement, Sasha peinait encore réellement à réaliser qu’elle était sur le point d’épouser Gwendall. C’était allé si rapidement. Les deux jeunes sorciers s’étaient retrouvés finalement, avant de se promettre de s’unir et de préparer tous cela rapidement. En même temps, un mariage sans invité était forcément plus rapide à préparer. Juste eux, personne d’autre. C’était leur choix. Un choix fait parce que peu de monde pouvait réellement accepter cette union, mais ce n’était qu’un détail. Sasha n’avait besoin de personne, simplement l’homme qui allait devenir son époux. Peut-être son frère quand même, mais elle n’avait même pas pris le temps de le prévenir. Elle regretterait sans doute cette décision, mais elle n’avait aucune envie que quelqu’un se mette entre elle et Gwendall.

Ils avaient décidé de suivre quelques traditions, la cérémonie aurait donc l’air d’un mariage classique sans invité. Sasha avait donc passé quelque temps avant de trouver une robe pour la cérémonie. Cela ne lui ressemblait pas réellement d’être à ce point « coquette », mais elle avait voulu faire les choses convenablement. Elle était destinée à l’enfer et finalement un détail de plus ou de moins ne changerait pas grand-chose, mais elle avait tenu à le faire. C’était donc une robe certes simple, mais blanche qu’elle avait enfilé lors de ses rapides préparatifs. Et elle avait même trouvé agréable de passer du temps à arranger ses cheveux pour avoir une coiffure digne de ce nom. Elle ne pensait pas se retrouver ainsi un jour, mais elle devait bien avouer que c’était agréable et elle était impatiente que la cérémonie commence. La jeune femme se trouvait dans une arrière salle de la chapelle que Gwendall avait choisie. Un homme vint la trouver afin de la prévenir qu’il était l’heure et elle se prépara donc à faire son entrer. Son cœur se mit à battre soudainement plus fort, elle se sentait légèrement angoissée et elle se félicitait qu’il n’y ait aucun invité. Aux premières notes de la musique, Sasha inspira longuement avant d’avancer. Elle rejoint l’entrée de la chapelle, se retrouvant au bout de cette allée vide, de l’autre côté que Gwendall. Elle tenta d’avancer au rythme de la musique (exercice particulièrement difficile), ne lâchant pas du regard l’Auror si séduisant dans son costume. Elle souriait, elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire, sans doute très niaisement, mais elle n’en avait que faire. Quand elle arriva aux côtés de Gwendall, le prête de tarda pas à prendre la parole pour faire son discourt habituel des mariages. Sasha s’en serait bien passé, mais elle ferait avec.

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E

lle était magnifique. Bon, magnifique, elle l'était toujours quelque soit la situation ceci dit, mais cette robe sobre et élégante d'un blanc éclatant lui allait comme un gant. À la voir s'avancer dans sa direction, sous le regard du prêtre qui allait les unir, il sentit son coeur cogner un peu plus fort contre sa poitrine. Il n'aurait pas pu imaginer mieux. Les couples mariés parlent souvent du jour de leur union comme le plus beau jour de leur vie, quand on sait que finalement, cela a été avant tout du stress et de l'angoisse. L'Auror les voyait échapper à cette éventualité (enfin quelque chose à quoi ils réchappaient ! À ce rythme, il faut bien le dire, ça tenait presque du miracle), et ça lui plaisait de se dire que ce jour était effectivement le plus beau. Parce qu'il n'y avait pas d'artifices, pas de murmures, pas de rumeurs, il n'y avait que lui et elle, et cet engagement qu'ils allaient officiellement sceller l'un avec l'autre, mais pouvait-on seulement parler d'engagement quand, dans tous les cas, il les aurait tenu sans jamais avoir à les prononcer, parce qu'il ne pouvait tout simplement pas faire autrement. Elle arriva finalement à son niveau, et Gwendall dû se retenir pour ne pas l'embrasser de suite et dans l'immédiat (les traditions, que diable, les traditions), son sourire rayonnant à elle était semblable à son sourire à lui. Impossible, tout simplement, de s'en empêcher, et qu'importe. Au pire, il n'y avait personne pour les voir être à ce point bête et désespérément amoureux, alors... Le prêtre commença son discours, beaucoup de blabla religieux auquel il ne croyait pas mais qu'il laissait couler. Il l'écouta à peine, absorbé par le beau visage de Sasha. Il n'accepta de prêter attention au prêtre qu'au moment de l'échange des consentements, où il lui adressa une salve de "oui" sincères et immédiats. Est-ce qu'il s'engageait librement auprès d'elle, et sans la moindre contrainte ? Oui, bien sûr que oui, l ne s'était jamais senti plus libre de ses choix qu'à ce jour. Est-ce qu'il lui promettait fidélité pour toute la vie ? Oui, bien sûr, oui, il ne voudrait jamais d'une autre femme. Oui, oui pour tout, oui à tout, oui à elle. Et l'entendre dire oui à son tour était le plus beau des cadeaux. Tout devenait vrai, tout devenait réel, il commençait à prendre la pleine mesure de ce qui était en train de leur arriver, et il adorait ça. Il n'était pas anxieux, non, juste heureux au possible. Il la dévorait des yeux quand, fébrile, il attrapa sa main dans la sienne.

-Je t'abandonne tout, aujourd'hui et demain, pour toujours. Des voeux très simples mais plus que sincères, alors que ses doigts qui tenaient l'alliance qu'il s'apprêtait à mettre au doigt de sa future épouse tremblaint, ce qu'il fit en prononçant ces mots plus protocolaires, mais qu'il pouvait prononcer sincèrement malgré tout. Moi, Gwendall Colloway, je te reçois, Sasha Davis, comme épouse et je te promets de rester fidèle dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie.

Et au-delà.

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Gwendall & Sasha

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Sasha était tout simplement en train de vivre le plus beau jour de sa vie. L’avantage, c’était qu’ils n’avaient pas eu besoin de se casser trop la tête pour les préparatifs du mariage ou pour les invités. C’était deux éléments les plus problématiques dans une union de ce genre, parce qu’il fallait réussir à tout gérer et c’était loin d’être simple. La jeune femme n’osait même pas imaginer ce que cela aurait pu être s’ils avaient dû gérer leurs familles. Concernant celle de Sasha, cela n’aurait pas été trop difficile puisqu’elle n’en possédait pas réellement, mais celle de Gwendall était bien plus grande. Et surtout, elle était moins apte à apprécier cette union. Pour l’heure, personne n’était au courant et ils pouvaient donc se contenter de profiter du moment sans se soucier des conséquences. Sasha ne pensait pas une seule seconde à son frère et à la réaction qu’il allait avoir en apprenant qu’elle serait devenue la femme de l’Auror. Elle n’avait pas envie de penser à la réaction de leurs proches, au fait qu’ils n’allaient pas apprécier. La famille de Gwendall encore moins puisque celle qui allait devenir son épouse dans peu de temps, n’avait pas le sang digne du nom. Ce mariage était donc un nœud un problème et pour éviter tous cela, il n’y avait qu’eux deux à la cérémonie. Sasha n’aurait pas pu rêver mieux, elle n’avait besoin que de l’homme qu’elle aimait.

Elle n’écouta même pas les paroles du prêtre qui officiait, elle se contentait d’observer le visage de Gwendall et de sourire bêtement. Elle ne pouvait pas s’empêcher de sourire, parce qu’elle était heureuse. Cela faisait très longtemps qu’elle ne s’était pas sentit aussi légère. Il y avait de fortes chances pour que le futur réserve plein de mauvaises surprises aux fiancés, mais pour le moment c’était simplement leur instant. Et ensemble, il n’y avait rien qu’ils ne pourraient pas surmonter. Sasha se concentra un peu plus sur les paroles quand le prêtre entama l’échange de consentement. Il interrogea d’abord Gwendall, qui répondit « oui » à toutes ses questions. Son sourire s’intensifia en même temps que les battements de son cœur. Cela devenait concret, complètement concret. Elle était en train de devenir sa femme, pour le meilleur et pour le pire. Ce fut au tour de Sasha de répondre de la même manière. Quelles questions, évidemment qu’elle le voulait pour époux, sinon elle ne serait pas là. Mais les traditions étaient les traditions, cela ne faisait pas de mal un peu de convenance dans leur relation si proche de l’enfer. La main de Sasha que Gwendall tenait dans la sienne tremblait légèrement, alors qu’il prononçait ses derniers vœux en y mettant l’alliance qui devait être le symbole de leur union. C’était l’émotion, parce que mine de rien elle était humaine et elle était plus qu’émue, malgré le côté très formel de ce moment.

« Mon cœur t’appartient, depuis toujours et pour toujours. » Sa voix tremblaient tout comme ses mains. Elle se sentait un peu faible, mais personne ne les voyait. « Moi, Sasha Davis, je te reçois, Gwendall Colloway, comme époux et je te promets de rester fidèle dans le bonheur comme dans les épreuves, dans la santé comme dans la maladie, et de t’aimer jusqu’à la fin. »

Prononça-t-elle, tout en effectuant le même geste pour mettre l’alliance autour du doigt de son époux. Il ne manquait plus qu’une seule chose pour sceller définitivement leur union.

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I

l sentait sa main tremblait dans la sienne. À moins que ce ne soit sa propre main ? Il éprouvait son émotion, et il la faisait sienne, et le bonheur qu'il éprouvait ne s'en voyait que plus intensifié. Elle prononça ses voeux à son tour, et sentit son coeur battre à mille à l'heure quand elle prononça cette phrase qu'il éprouvait sincère, et qui à elle-seule résumait également ce qu'il pensait d'elle depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Il n'avait vraiment pas fallu longtemps pour qu'il acquière la certitude que Sasha était l'homme de sa vie. Dès le jour de leur rencontre, à Sainte-Mangouste, il avait la certitude que Sasha Davis (bientôt Colloway) jouerait un rôle primordial dans son existence. Quelle bonheur et quel soulagement de se rendre compte qu'il ne s'était pas trompé. Oui, lui aussi avait vraiment le sentiment d'avoir appartenu à Sasha depuis toujours. Avant même de l'avoir rencontré, il avait été à elle. Il l'attendait simplement, et sans le savoir, et aujourd'hui, demain, toujours, il ne serait qu'à elle. Il avait trouvé l'autre moitié de lui-même, il avait rencontré son âme soeur, et il se savait chanceux, peut-être même l'être le plus chanceux au monde, parce qu'il n'était pas convaincu que beaucoup d'autres puissent se targuer d'avoir fait cette rencontre. Cette bague qu'elle enfilait à son doigt achevait de symboliser ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre, ce qu'ils étaient l'un pour l'autre.

Le prêtre les déclara mari et femme, Gwendall savoura cette sentence prononcée par un inconnu plus que toute autre chose. C'était la première fois qu'un autre que lui-même pouvait ainsi décréter verbalement un point de son destin, et qu'il aimait cela comme jamais. Ils étaient maris et femme. Sasha, en face de lui, sublime, parfaite, incroyable, était son épouse. Il ne pensait pas qu'il soit possible d'éprouver autant de fierté que celle qu'il ressentait à cet instant. "Vous pouvez embrasser la mariée", leur dit le prêtre. Oh, bien sûr, oui. Et Gwendall n'avait pas l'intention de s'en priver. Devant des lois divines dont il n'avait jamais eu que faire, il était enfin autorisé à aimer Sasha au sens le plus physique du terme. Il approcha ses lèvres de la jeune femme, et l'embrassa avec une passion sans doute déplacée, pour l'endroit où il se trouvait... Mais il s'en moquait, leurs voeux étaient prononcés, le mariage était célébré, ils étaient officiellement unis l'un à l'autre, alors peu lui importait encore de fâcher ou d'être indécent. Tout ce qu'il désirait, c'était à présent de profiter de sa femme, et de ce mariage tout neuf. Elle ne lui avait jamais semblé plus désirable et magnifique qu'à cet instinct, et une sorte d'instinct de propriété grandissait en lui. Elle était à lui, pour toujours à lui. Pouvait-il vouloir ou espérer davantage. Non. Clairement. Non. Sa vie n'était pas parfaite, mais là, à cette seconde, il avait véritablement l'impression qu'elle en prenait le chemin.

-Je t'aime, lui souffla-t-il dans un sourire en détachant ses lèvres de sienne, déposant ses mains sur ses hanches.

Il n'avait qu'une envie, à présent, c'était s'échapper le plus vite de cette église.

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Gwendall & Sasha

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Sasha avait vraiment le sentiment de vivre un rêve éveillé. Elle ne pensait pas jusqu'alors que son mariage pouvait à ce point l'émouvoir, mais parce qu'elle n'avait tout simplement jamais cru désirer à ce point se marier. Dès que sa vie avait rencontré celle de Gwendall, tout avait changé, elle avait changé. En bien, et en moins bien, mais sa vie avait enfin pris le sens qu'elle devait prendre depuis toujours. C'était comme si la jeune femme avait attendu de faire cette rencontre pour réellement vivre. Il y avait beaucoup de chose que Sasha aurait aimé faire différemment, il y avait beaucoup de souffrance passé et à venir qu'elle se serait bien épargné. Mais finalement, elle ne pouvait pas rêver mieux. Parce qu'elle était avec l'homme qu'elle aimait et qu'elle était tout simplement en train de s'unir à lui. Ils avaient échangés leurs vœux, dans une émotion palpable (heureusement que personne ne les voyait en fait), et maintenant ils étaient mari et femme. Le prêtre, que Sasha ne calculait pas vraiment en fait, les déclara enfin uni par les liens du mariage devant cet être tout puissant qui devait s'amuser à pourrir la vie des pauvres humains qu'ils étaient. Ce n'était que des détails tout cela au final, la seule chose que la jeune femme voulait retenir c'était qu'elle pouvait à présent dire que Gwendall était son époux et qu'elle était sa femme (en plus d'agréablement ne plus porter le nom de son enfoiré de père). Ils pouvaient s'embrasser, tant mieux la jeune femme ne rêvait plus que de cela en cet instant précis. Et leurs lèvres se retrouvaient, comme de nombreuses fois depuis leur rencontre, mais ce baiser avait un goût particulier. Outre le fait que c'était enfin un baiser loin des péchés (qu'elle adorait pourtant), il y avait comme une officialisation agréable. Il était à elle, maintenant et pour l'éternité. Le prêtre ne devait sans doute pas apprécier ce baiser passionné que les deux jeunes époux s'échangeaient, mais la jeune femme n'en avait vraiment que faire. Ils étaient mariés l'un à l'autre, ils pouvaient bien faire tous comme ils le désiraient. Et concrètement, la jeune femme n'avait sans doute jamais autant désiré l'homme qui qui éloigné ses lèvres des siennes.

« Je t'aime aussi. » Lui répondit-elle dans un souffle, ne voulant que peu briser ce contact. « On peut s'en aller maintenant non ? »

Elle n'attendait aucune réponse à sa question évidemment, elle n'avait pas spécialement envie de s'éterniser plus longtemps dans cette église. Ils auraient été seul, peut-être qu'elle aurait eu moins de mal à rester, mais elle voulait pouvoir profiter de son époux, elle voulait l'avoir pour elle toute seule. La cérémonie avait eu lieu, ils étaient officiellement mariés, ils n'avaient plus aucune raison de s'éterniser. Ce n'était pas comme s'il y avait des invités à aller voir, des personnes à saluer. Sasha n'aurait pas pu mieux apprécier en cet instant le fait qu'il n'y avait personne pour assister à leur mariage. Elle n'osait même pas imaginer ce que cela aurait été si elle avait dû jouer les bonnes hôtes et s'occuper d'invité qu'elle aurait pour la plupart pas apprécié. La jeune mariée lança un rapide coup d'oeil au prêtre, qui était toujours là à les regarder, avant d'attraper l'une des mains de Gwendall pour l'entraîner avec elle, afin de prendre le chemin qu'ils avaient emprunté pour venir.

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L

a présence du prêtre n'était clairement, pour lui (et il devenait que c'était le cas pour Sasha également), qu'accessoire. S'il avait pu être possible pour eux de s'unir par les liens sacrés du mariage sans en passer par une tierce personne, ils ne s'en seraient clairement pas privés, mais ils n'avaient pas eu le choix. Cet homme en soutane qui affichait désormais des yeux ronds face à un baiser de fin de cérémonie plus qu'indécent à son regard n'avait été là que parce qu'il le fallait bien, et puisque sa présence était dorénavant dispensable, ils n'avaient plus qu'à fuir le plus loin possible de cette église qui n'avait plus de charme et d'utilité à leurs yeux maintenant qu'elle avait accompli son oeuvre. Ou peut-être que si, un tout dernier charme, quand ces trois mots qui n'avaient jamais tant de sens que quand Sasha les prononcés se répétèrent en écho dans cette petite chapelle perdue au milieu de nulle part. C'est certain, il ne se lasserait jamais de l'entendre lui dire qu'elle l'aimait. Et par Merlin, c'était plus que réciproque.

Gwendall acquiesça, affichant un léger sourire, suggérant qu'ils s'en aillent, à présent. En effet, ils n'avaient plus rien à faire ici. Le mariage était célébré, ils étaient désormais mari et femme. Le reste était d'une importance plus que secondaire. Sans adresser le moindre regard ou le moindre mot au prêtre-accessoire qui avait rarement dû essuyer une telle absence de reconnaissance de la part de jeunes mariés, il se laissa donc entraîné par Sasha au dehors, sa main serrant la sienne. Quand ils eurent un pied à l'extérieur, il prit une grande inspiration, savourant comme il se doit cette sensation neuve mais délicieuse d'être au bras non pas de son amie, mais de son épouse. Après qu'ils eurent fait quelques pas, l'Auror s'arrêta net, le temps de goûter une nouvelle fois aux lèvres de son épouse. Sensation délicieuse. Le cadre était idyllique, la situation était parfaite, il ne voyait rien qui puisse gâcher son bonheur présent. C'est vrai, la vie était loin de les épargner, l'un comme l'autre, et des déconvenues, ils en essuieraient plus qu'à leurs tours. Peu importe, pour le moment, il était simplement heureux. Et le reste ne comptait pas le moins du monde. En fait plus rien ne comptait à part Sasha. Rien d'autre sinon Sasha.

-Et si on prenait de l'avance sur notre nuit de noce ? lui souffla-t-il doucement à l'oreille.

Le soleil était encore haut dans le ciel, certes, mais c'était également l'avantage de ces noces en catimini, sans invités et sans témoins. Ils s'épargnaient les festivités pompeuses et désagréables qui auraient pu lui succéder. Il n'y avait que lui et elle, et ils étaient libres de faire absolument tout ce qu'ils voulaient. Et en l'occurrence, ce que Gwendall voulait était assez clair. Profiter de ce privilège qu'il possédait à présent, en tant qu'époux (même s'il se l'étai octroyé avant déjà), profiter au maximum de sa femme, en fait, ne plus jamais la quitter pour compenser ces trop longs mois d'absence, par sa seule et unique faute. Il fallait se rattraper comme il se doit.

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Gwendall & Sasha

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A choisir, Sasha aurait bien aimé qu’il n’y ait vraiment qu’elle et Gwendall lors de cette cérémonie, mais il fallait bien quelqu’un pour les unir. Au final, ce n’était qu’une union officielle devant cette entité soit disant supérieure. Le but de cette manœuvre était bien d’officialiser leurs unions, ils n’avaient aucunement attendu d’être mari et femme pour se comporter comme si c’était le cas. La chapelle fut très agréable à visiter, mais Sasha devait bien avouer qu’elle n’avait pas spécialement envie de s’y éterniser. Maintenant qu’ils étaient officiellement mariés, les deux sorciers n’avaient plus rien à faire ici après tout. Il était évident que la cérémonie allait rester un très bon souvenir à la jeune femme, mais elle n’avait pas envie de jouer plus la comédie. Et c’était donc sans que le prêtre ne reçoive le plus simple des remerciements que les deux jeunes époux quittèrent la chapelle.

La jeune femme ne parvenait même pas à retirer le sourire idiot qui ornait son visage depuis un moment, mais elle s’en foutait. Elle était heureuse oui et elle s’accordait la sérénité que la situation lui apportait. La réalité allait rapidement reprendre sa place dans leurs vies, elle allait les rattraper sans doute très brutalement. Mais Sasha ne voulait pas penser à tous cela, elle voulait simplement savourer cette sensation nouvelle. Elle était l’épouse de Gwendall, pas simplement la fille qu’il fréquentait non, son épouse légitime et officielle. Elle ne pensait pas apprécier à ce point d’appartenir à un autre, de confier sa vie pleine et entière aux mains d’un homme. Et pourtant, elle ne pouvait tout simplement pas rêver mieux en cet instant précis et elle savourait encore plus chaque contacte de leurs lèvres. Ses bras vinrent s’enrouler autour du coup de son époux alors qu’il l’embrassait de nouveau, elle avait envie que ce moment dur à jamais. Qu’il puisse n’y avait qu’eux à tout jamais. Le sourire de la jeune femme s’étendit de plus belle quand Gwendall vint murmurer quelques mots à son oreille.

« Comme si vous n’aviez pas déjà pris énormément d’avance sur la nuit de noce, Monsieur Colloway. »

Ils pouvaient aisément profiter l’un de l’autre sans aucun souci, sans avoir le devoir de correctement se tenir parce qu’ils devaient passer du temps avec les invités de leur mariage. Le grand avantage qu’aucun invité ne soit venu à ce mariage, que personne ne soit au courant. Cela ne rendait d’ailleurs la situation que plus excitante encore. De toute façon, Sasha n’avait besoin de personne d’autre en dehors de Gwendall. La jeune femme vint s’emparer une nouvelle fois des lèvres de son époux, avant de s’écarter légèrement de lui, un sourire plus qu’équivoque sur le visage.

« Il va falloir me prouver que c’est aussi bien dans la légalité que dans le péché. »

Oh, elle n’avait aucun doute là-dessus. Certes, ils étaient mariés et leur relation était donc maintenant officiel, mais Sasha savait que ça ne changerait que peu de chose finalement entre eux. Ils étaient tous l’un pour l’autre depuis le jour de leur rencontre.

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E

n effet, Gwendall n’avait pas spécialement attendu après son mariage pour connaître bibliquement son épouse toute neuve. Il aurait bien été incapable d’attendre ce moment pour goûter au fruit défendu, d’ailleurs, où il aurait fait sa demande bien plus tôt. Il savait pertinemment que la situation ne changerait pas beaucoup, du moins de ce point de vue là. Si ce n’est peut-être que les occasions seraient plus nombreuses pour eux, puisque Gwendall espérait bien que, maintenant qu’ils étaient unis par les liens très sacrés du mariage, sa jeune épouse viendrait vivre avec lui. Mais c’était là des considérations qu’il acceptait sans mal de reporter à plus tard. Pour le moment, il ne voulait qu’une seule chose : profiter au maximum de sa sublime épouse, et l’occasion semblait effectivement lui en être donnée, pour son plus grand bonheur. Pas d’invités à satisfaire, il pouvait donc se concentrer sur Sasha et uniquement sur Sasha. Il n’en demandait pas davantage. Pour ce qui était de lui prouver que la légalité ne rendrait leurs ébats que plus savoureux, Gwendall était plus que motivée à en faire la preuve à Sasha Colloway.

-Quoi, tu en doutes ? demanda-t-il, un sourire aux lèvres, entre deux baisers. Laissez-moi vous prouver le contraire, Madame Colloway.

Madame Colloway, rien que de le prononcer le rendait presque euphorique. Elle appartenait à sa famille, désormais. Même, l’on pouvait dire qu’elle était toute sa famille, puisque sa soeur n’était plus, et que ses parents le renieraient sans l’ombre d’un doute quand ils apprendraient. Ça lui était égal. Il n’avait nulle honte de son choix, bien au contraire, il l’assumait entièrement. Il avait l’impression d’avoir enfin trouvé la clé du bonheur.

-Suis-moi, lui souffla-t-il doucement en lui attrapant la main, sans lui dire où il la conduisait.

Il avait réservé un petit chalet pour le week-end, une bâtisse coquette, avec une vue plongeante sur la mer. Elle ne payait certes pas de mine, mais ils pourraient goûter là à la plus parfaite tranquillité. Il n’avait pu se résoudre à seulement se marier ici puis retourner immédiatement dans leur routinier décor londonien. Ils voulaient qu’ils puissent changer de décor, oublier tout de leurs vies respectives le temps de ces deux jours où ils disparaîtraient au regard de tous pour seulement savourer le fait d’être l’un à l’autre, d’être officiellement marié, et de voir l’amour approuvé par ces hautes entités auxquelles il n’accordait pourtant ni foi, ni crédit (mais il voulait bien en faire l’effort, pour cette fois). Le plus beau jour de leur vie méritait mieux que les rues bétonnées de la capitale anglaise, tout de même ! Il marchèrent pendant une dizaine de minutes, puis s’arrêtèrent devant le petit chalet. Gwendall tira les clés de ses poches et ouvrit la porte. Là, ils pourraient goûter à la plus parfaite des tranquilités, et l’un à l’autre, tout simplement.

-Après toi, dit-il un fois la porte ouverte, lui offrant de découvrir les lieux en première, espérant qu’elle goûterait à la surprise, car en l’occurrence, rien ne comptait plus pour lui que de lui faire plaisir.

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Gwendall & Sasha

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Sasha et Gwendall n’étaient évidemment pas des exemples de vertus. Si la jeune femme devait vraiment craindre un certain jugement dernier, elle se doutait bien qu’elle allait finir en enfer. Ce n’était pas comme s’ils se contentaient de s’unir hors des liens du mariage, ils avaient tellement d’autre péché à leurs actifs. C’était justement cela qui rendait la vie intéressante, Sasha ne se sentait vivante que depuis qu’elle avait décidé de prendre clairement ce chemin de la noirceur, surtout en compagnie de l’homme qui venait de devenir son époux. Sasha ne craignait donc rien concernant son attitude blasphématoire, mais elle devait bien avouer qu’elle appréciait plus que tout cette nouvelle perspective. Cela n’avait rien à voir avec une certaine croyance ou une foi, elle aimait simplement Gwendall du plus profond de son âme et elle était heureuse que cela soit officiel. Pour le moment, personne n’était encore au courant, mais il faudrait bien prévenir les gens à un moment ou à un autre. Mais ils auraient le temps de voir cela plus tard, pour le moment ils pouvaient se contenter de profiter l’un de l’autre. Quand Gwendall l’appela par son nouveau nom de famille, cela tira un large sourire à Sasha. Oui, elle était à présent Madame Colloway et elle adorait ça. Un léger frisson traversa même son échine, elle ne pensait pas que cela puisse lui faire un tel effet. Et pourtant, elle était la femme de Gwendall et elle ne pouvait passer un meilleur moment dans sa vie.

Il lui demanda de la suivre, ce qu’elle fit donc sans rien dire. Elle se demandait bien ce qu’il avait pu lui réserver. Dans le silence donc, ils marchèrent main dans la main pendant quelques minutes. Sasha dut avouer trouver le temps long, parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de se questionné sur l’endroit où ils allaient. Elle se doutait que c’était une surprise de son époux (qu’est-ce que c’était agréable de le considérer comme tel), elle n’avait donc aucune envie de la gâcher. Elle se contenta donc d’attendre d’arriver sur les lieux. Ils arrivèrent au bout d’un moment devant un petit chalet. Où ils allaient pouvoir passer les prochain(e)s heures, jours ? Il semblait bien que oui. Clairement, Sasha n’aurait pas pu rêver mieux. Gwendall ouvrit la porte, elle entra puisqu’il l’invita à le faire.

« Ouah ! » Fut la seule chose qu’elle fut capable de prononcer en arrivant dans ce qui semblait être le salon, avec une grande baie vitré avec vue sur la mer. Le chalet ne payait pas de mine, mais c’était tout simplement parfait. De toute façon en ce jour, rien ne pouvait déplaire à la jeune femme. Surtout si cela signifiait qu’ils allaient pouvoir passer leur temps tous les deux seuls. Sasha s’approcha de la baie vitrée, observant la magnifique vue. « Si c’était possible, j’aurais adoré pouvoir m’enfuir du monde avec toi. »

Sauf qu’évidemment, ce n’était pas quelque chose de possible. Ils avaient une vie, ils avaient des obligations. Mais ils pouvaient s’accorder une pause pendant un moment, ils pouvaient vivre un temps coupé du monde avec simplement l’un pour l’autre et personnage d’autre. La jeune femme se retourna vers Gwendall.

« On a combien de temps devant nous pour être coupé du monde ? »

Sous-entendu, pendant combien de temps pouvaient-ils jouir de ce petit bout de paradis.

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L

a réaction de Sasha fut à la hauteur de ce que Gwendall avait attendu. Il n'avait pas lésiné sur les moyens de faire plaisir à la femme qu'il aimait. On ne se mariait qu'une seule fois dans une vie, alors il avait envie que ce moment soit parfait. Certes, ils ne s'étaient pas dit "oui" de façon très conventionnelle, il n'y avait pas eu leurs familles pour assister aux noces, il n'y avait pas eu l'interminable fête d'après-mariage... mais au final, ils y gagnaient... Ils gardaient ce qu'il y avait de meilleur, à savoir une lune de miel digne de ce nom, et, il voulait bien le croire, une nuit de noce digne de ce nom elle aussi. Il leur avait réservé ce petit coin de paradis, et comme il ne lui en avait rien dit, il avait effectivement compté sur l'effet de surprise, et ce dernier avait l'air d'avoir fait son oeuvre. Ils avaient donc là leur petit lieu d'a parte où ils pourraient apprécier de vivre dans un véritable cocon, à l'écart du monde et de tous les problèmes que leur poserait leurs pairs. Ils pourraient faire comme si le monde n'existait pas, l'espace de quelques jours, et s'accorder un bonheur que le destin lui-même semblait avoir voulu lui refuser. Oh oui, si cela était vraiment possible, Gwendall rêverait, lui aussi, de pouvoir tout simplement s'en aller sans se poser davantage de questions. Mais c'était hors de question, bien évidemment. Ils avaient beau vouloir vivre dans leur bulle, le monde devait les rattraper. Ils avaient tous les deux des responsabilités qu'ils ne pouvaient que faire semblant de fuir, mais pas davantage. Gwendall avait son travail d'Auror qui, même s'il le trahissait, quelque part, lui tenait à coeur. Sasha avait son frère, qu'elle ne pouvait pas abandonner. Et tous les deux avaient leurs engagements auprès des neo-grindelwaldiens... et leurs engagements auprès de Tom Jedusor. Ils pouvaient bien faire mine d'envisager la fuite, ils n'avaient guère le choix, ils étaient pieds et poings liés... Mais pour l'heure, Gwendall n'avait aucune envie d'y penser.

-J'ai réservé pour tout le week-end. répondit-il dans un sourire.

Cela signifiait donc qu'ils avaient deux jours complets pour n'être que l'un à l'autre, aucun moyen pour qui que ce soit de savoir où ils se trouvaient, et donc de les contacter. Ils pourraient faire comme si rien d'autre n'existait, et tant pis si, au final, le retour à la réalité ne devaient être que plus difficile par la suite. La vie, en règle générale, ne les épargnait pas. Alors autant s'accorder une trêve tant que cela leur était possible. Il ne dit rien de plus, se contentant de poser ses lèvres sur celles d sa femme. Il la trouvait plus désirable encore à présent qu'elle était son épouse.

-Je te fais visiter ? Je meurs d'envie de te montrer la chambre à coucher.

Et le reste s'il le fallait, mais il aurait bien du mal à se retenir plus longtemps, il faut bien le reconnaître. Il ne pensait pas franchement qu'ils allaient passer ces deux prochains jours à vraiment profiter du paysage local.

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Gwendall & Sasha

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Gwendall ne pouvait clairement pas surprendre plus Sasha qu’avec ce petit chalet qu’il avait loué pour eux deux, afin qu’ils puissent fêter ensemble leur tout nouveau mariage. Il n’y avait eu personne à cette union, ils pouvaient tout simplement profiter l’un de l’autre. La jeune femme n’aurait pas rêvée mieux, elle allait pouvoir profiter de son tout jeune époux et l’avoir rien que pour elle. Les mariages ce n’étaient pas vraiment son truc à la base (elle aimait celui qu’elle venait de célébrer avec Gwendall parce que ce dernier était simplement exceptionnel), elle n’aurait pas aimé de devoir faire la fête longue et ennuyeuse d’après-mariage. Celle où les sorciers « nobles » venaient féliciter pour l’union, se donner bonne figure. Ils s’épargnaient cela, ils se contentaient de faire les choses à leur manière et comme ils le voulaient. Cela ne pouvait donc qu’être parfait et Sasha avait bien l’intention de profiter de ce court moment où ils allaient pouvoir se considérer comme seul au monde. Si cela avait été possible, la jeune femme aurait même voulu pouvoir vivre ainsi avec son époux. Mais bien sûr, c’était impossible. Ils ne pouvaient pas espérer pouvoir disparaitre comme cela du monde. Sasha avait Angus, elle ne pouvait évidemment pas abandonner son frère. Même s’il n’était pas là pour le mariage, même si elle avait jugé inutile de l’inviter (qu’elle devait bien avouer que ça l’arranger parce qu’elle avait retardé le moment de lui annoncer son union), elle n’avait aucune envie de l’abandonner quand même. Angus était sa famille (avec Gwendall maintenant), ils avaient toujours été là l’un pour l’autre. Non, elle ne pouvait pas tout abandonner, tout comme Gwendall. Il avait son travail, sa famille. Alors, puisqu’ils n’avaient pas le choix, ils devaient simplement se contenter de ce petit intermède que ce week-end allait leur offrir. Puisqu’ils allaient avoir ces deux jours rien que pour eux, rien que pour être ensemble seul.

« Je crois que tu peux directement passer à la chambre à coucher. »

Répondit la toute jeune épouse, un fin sourire sur le visage avant de s’emparer une nouvelle fois des lèvres de son mari. C’était étrange, Sasha allait sans doute avoir besoin de ces deux jours en solitaire pour réaliser réellement qu’elle était maintenant mariée à Gwendall, qu’elle était Madame Colloway. Nul doute qu’elle allait avoir l’occasion de bien le réaliser. Mais pour l’heure, la jeune femme devait bien avouer qu’elle n’avait pas spécialement envie de discuter, ou de faire quoi que ce soit d’autre que de tester cette fameuse chambre à coucher avec Gwendall. C’était étrange à quel point, l’homme lui semblait encore plus désirable maintenant qu’ils étaient unis par les liens sacrés du mariage. Parce que leur union était maintenant officielle, ce qu’ils pouvaient faire avec leurs corps c’était officiel. Il n’y avait plus le coté pêcheur, ils étaient parfaitement dans leur droit. Parce qu’ils formaient à présent leur propre famille. Ils pourraient sans doute faire plein de chose de ces deux jours, visiter, profiter de l’extérieur. Peut-être qu’ils feraient un effort, mais là tout de suite la jeune femme n’avait pas envie de voir l’extérieur.

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Q

uoi de mieux, pour savourer comme il se doit leurs premiers instants en tant que mari et femme que de "consommer" leur mariage, comme le voulait l'expression et la tradition. Pour une fois, c'est toutes les instances supérieures de la création (celles-là même auxquelles il n'accordait pas le moindre crédit) qui approuvaient leur relation. Ça pourrait être moins excitant, puisqu'il n'y avait plus d'interdits, plus de barrière moral qui faisait le sel subversifs de leur union physique. Mais à la vérité, Sasha ne lui avait jamais paru plus désirable que maintenant. Elle avait toujours su exercer sur lui de la fascination, du désir, de l'attirance, et ces sentiments, même maintenant qu'ils se connaissaient depuis longtemps et s'étaient même passés la bague au doigt, n'avaient pas disparus. Au contraire, l'Auror avait le sentiment qu'ils augmentaient de jour en jour. Elle lui était chaque fois plus désirable. Et Merlin, ce qu'elle était belle, plus encore aujourd'hui, cette robe de mariée, sans doute pour le symbole qu'elle portait avec elle, sublimait une beauté qui n'avait pourtant pas besoin de l'être, puisque Gwendall trouvait toujours qu'elle était plus séduisante que n'importe quelle autre femme sur qui il avait pu un jour ou l'autre poser le regard. Elle était sa perfection, et aujourd'hui, officiellement, elle était toute à lui. Et il n'avait qu'une envie, là, maintenant, tout de suite, c'était de les exprimer. Non, lui non plus ne se sentait pas franchement d'humeur à lui faire une visite approfondie des lieux. Observer scrupuleusement le moindre détail de leur lit lui semblait être une suggestion bien plus délicieuse.

Sans ajouter un mot de plus, il attrapa donc la main de son épouse et la dirigea jusque dans la chambre à coucher où ils allaient passer leur nuit ces deux jours (et peut-être leurs journées aussi, au passage), une chambre confortable bien que rudimentairement meublé. Un lit, une commode, une armoire, mais ils n'avaient pas franchement besoin de plus, ils auraient même pu se contenter de moins. Il ne prit pas même la peine de refermer la porte derrière eux, il l'embrassa immédiatement à pleine bouche et ne lâcha à aucun moment ses lèvres alors que ses mains glissaient sous les vêtements de la jeune femme, parcourant son corps de caresses, impatientes de pouvoir le débarrasser de tout le tissu qui le recouvrait. Il l'allongea sur le lit. Releva les jupons de sa robe de mariée, et cessa un moment ses baisers langoureux pour venir poser ses lèvres entre ses cuisses. Puis, la débarrassant du vêtement qui faisait obstacle entre elles et le centre du plaisir de celle qu'il ne demandait qu'à satisfaire, il concentra ses efforts en un lui bien particulier, jouant de sa langue pour lui faire le plus de bien possible. Il avait découvert cela avec Sasha. Son plaisir importait plus que le sien.

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Gwendall & Sasha

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Ce n’était pas comme s’ils avaient besoin de se découvrir sur ce plan, comme s’ils devaient vraiment apprendre à consommer leur récent mariage. Mais ce n’était pas un mal de suivre quelques tradition, en aillant occupé d’autre comme le fait d’inviter sa famille à l’union, alors autant qu’ils profitent de cette nuit (ce week-end) de noce qui s’offrait à eux. Sasha avait le sentiment de n’avoir jamais autant désiré Gwendall, de ne jamais avoir eu autant envie de lui qu’en cet instant précis alors qu’elle portait à présent son nom et qu’il était officiellement son époux. Qu’il lui appartenait, qu’elle lui appartenait et cela devant les entités supérieures. Et même si pour le moment, personne d’autre en dehors d’eux n’était au courant, ils étaient bel et bien de jeunes mariés. Alors, autant faire les choses bien et Sasha n’avait aucune envie de perdre du temps à visiter ce petit chalet. Elle se laissa donc entraîné dans la chambre, sans broncher pour le moins du monde, ne faisant guère attention à la pièce en elle-même. En fait la seule chose qui l’intéressait réellement en cette seconde, c’était l’homme qui était à présent son époux. Leurs lèvres se retrouvèrent, la jeune femme se laissa allonger sur le lit. Ses mains baladeuses avaient déjà commencé à parcourir (comme elles l’avaient déjà fait tant de fois) le corps de Gwendall, pendant que le sien était parcouru de divers frissons. Sans tarder, Gwendall ne tarda pas à aller visiter cette zone si sensible de l’anatomie de la jeune femme, pour son plus grand plaisir. Elle appréciait quand il lui offrait de telles sensations, même si elle ne pouvait pas s’empêcher de vouloir lui rendre la pareille, mais chaque chose en son temps, après tout ils avaient tout un week-end complet. Rapidement, les soupires qu’elle avait pu pousser peu de temps avant se transformèrent en longs gémissements. Ce n’était plus de simple frisson qui venait titiller son corps, mais bien plus que ça. Et Sasha n’avait aucune de se restreindre ou de cacher une seule seconde le plaisir qu’elle pouvait ressentir sous les traitements de son mari. Au bout d’un moment, normalement, elle aurait sans doute mis fin à ce délicieux moment pour pouvoir rendre la pareille à Gwendall. Cependant, aujourd’hui, elle se permettait d’y goûter encore et encore. Et donc, forcément, l’extase ultime ne tarda pas à pointer le bout de son nez.

« Oh mon dieu… »

Lança-t-elle dans un long gémissement, serrant les draps du lit de ses mains, alors que sa tête se mettait à tourner violement. Mais c’était loin d’être désagréable, bien au contraire. Sasha ne s’était jamais sentit aussi bien qu’en cette seconde précise. Et comme elle n’avait aucune envie de laisser Gwendall sans rien, il ne fallait pas exagérer non plus, elle vint rapidement s’emparer de ses lèvres dans un baiser plus que passionné et enflammé. Ses mains retrouvèrent rapidement le chemin sous les vêtements de l’homme, qu’elle ne tarda pas à retirer purement et simplement afin de découvrir son corps qu’elle vint embrasser délicatement. Avant de se laisser guider vers la zone érogène du corps de Gwendall, déjà bien remplit de plaisir.

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C

ontrairement à ces jeunes mariés biens sous tous rapports qui n'auraient à "déplorer" aucun écart de conduite, aucune enfreinte à la bonne morale, et auraient soigneusement attendu leur nuit de noces pour découvrir le corps l'un de l'autre, Sasha et Gwendall avaient eu l'occasion, et à bien plus d'une reprise de profiter l'un de l'autre, et de se connaître au sens le plus biblique du terme. Cependant, il semblait y avoir cette fois quelque chose de différent. Comme s'ils redécouvraient, quelque part, ou comme s'ils s'autorisaient, plus que jamais, à se témoigner leur amour de la façon la plus charnelle et luxurieuse possible. Clairement, l'Auror n'avait jamais eu à se plaindre de Sasha ou de ses compétences dans ce domaine depuis les débuts de leur relation, bien au contraire, même, elle était la meilleure partenaire qu'elle ait jamais eu, et de loin... mais quelque chose avait l'air différent, cette fois-ci, comme s'ils avaient plus que jamais besoin de se témoigner l'un à l'autre tout ce que leur engagement mutuel sous-tendait tout aussi bien. Et c'est pour cette raison qu'il mettait toute l'application du monde à satisfaire au mieux les désirs de sa nouvelle épouse et à la mener vers les plaisirs les plus intenses.

Apparemment, ses désirs étaient exaucés. L'homme prenait un sincère plaisir à entendre les soupirs de son épouse se transformer progressivement en gémissements de plus en plus puissants. Quand il la sentit s'abandonner à la forme la plus pure d'extase, il n'en ressentit pas tant la fierté d'avoir si bien su lui donner du plaisir que la satisfaction de lui en avoir procuré, puisque rien n'importait plus à ses yeux que ce qu'elle pouvait éprouver. Et par ailleurs, cela était loin de le rendre indifférent non plus. Il éprouvait une excitation et une envie de plus en plus grande, encouragées par les gémissements de Sasha et toutes les marques de son plaisir. Et quand elle se redressa finalement, s'empara de ses lèvres avant de laisser courir ses mains le long de son corps, ses mains, puis ses lèvres quand elle l'eut complètement dénudée, il était au summum de son envie. Tout comme Sasha avant lui, il ne chercha pas à dissimuler son plaisir, et s'y abandonna plutôt, pleinement. Et nul doute que pour ce qui était de lui en faire éprouver, Sasha était plus douée que n'importe qui d'autres. Si l'homme se retint d'aller jusqu'au bout de ce que lui suggéraient des vagues de jouissance de plus en plus grandes, qui lui traversaient l'être, c'était uniquement parce qu'il comptait bien atteindre cette extase à l'unisson avec Sasha.

Ce fut pour cette raison d'ailleurs que, avec douceur mais non sans une certaine résignation, il invita Sasha à cesser, pour mieux retrouver son corps aussitôt, dans lequel il s'immisça afin de savourer avec elle un moment d'intimité plus intense encore. Lentement tout d'abord, mais d'un rythme assuré, et qui ne tarderait pas à s'accélérer, il entama un mouvement de va et vient, ponctué par les baisers passionnés qu'il adressait à celle qui était désormais sa femme.

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Gwendall & Sasha

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Ils se connaissaient par cœur, ils avaient eu l’occasion mainte fois de se connaitre. Le corps de l’un n’avait aucun secret pour l’autre. Et pourtant, c’était comme s’ils vivaient une première fois. Du moins, c’était le sentiment que Sasha avait. Sasha savait bien que Gwendall était l’amant parfait, celui capable de la faire monter au septième ciel comme personne. Mais elle dût bien avouer qu’elle n’avait jamais ressenti autant de plaisir qu’en cet instant, même en sa compagnie. Ce n’était pas pour la déplaire, bien au contraire. Cela ne rendait le fait qu’ils se soient mariés que plus merveilleux encore, même s’il n’y avait pas vraiment besoin d’intensifier le bonheur qu’elle avait ressenti en devenant la femme de Gwendall. Elle qui avait cru qu’elle ne pourrait jamais être pleinement heureuse comme ça, qui avait cru tout perdre. Elle était tout simplement la plus heureuse des femmes. Et après avoir atteint l’extase comme jamais, elle s’occupa à son tour du plaisir de son nouveau mari. Il y avait un avantage au fait de ne pas avoir attendu comme les convenances les auraient poussés à faire, il n’y avait aucune hésitation dans leur geste. Sasha savait parfaitement s’y prendre et elle faisait tout pour satisfaire Gwendall. L’homme ne cacha rien du plaisir qu’il ressentait, ce qui fit plus que plaisir à Sasha. Elle aimait entendre ses démonstrations, elle aimait savoir qu’il passait un aussi bon moment qu’elle.

Avec une légère frustration, Sasha cessa ce qu’elle faisait sous la « demande » de Gwendall. Mais c’était évidemment pour pouvoir vivre autre chose de bien plus intéressant encore. Parce qu’il vint s’immiscer en elle, parce qu’ils ne formaient désormais plus qu’un. Les mouvements de bassins de la jeune femme suivaient celui de son époux, dans va et vient lent d’abord mais qui ne tardèrent pas à s’accélérer. Leurs lèvres ne se quittaient presque pas, s’échangeant des baisers plus que passionnés. Encore une fois, ce n’était pas la première fois qu’ils faisaient ce genre d’exercice, mais Sasha avait vraiment le sentiment que c’était différent. Bien mieux, mille fois mieux même. Ils ne formaient plus qu’un, physiquement bien sûr, mais leurs âmes étaient maintenant officiellement unie devant les lois divines. Même si la jeune femme n’avait pas pu y douter à un moment, elle avait la certitude à présent qu’ils étaient bel et bien des âmes sœurs. Le souffle de la jeune femme était court, elle avait le sentiment que son cœur était en train de s’enfuir de sa poitrine, mais elle était tout simplement heureuse. Alors que ses doigts s’enfonçaient un peu plus dans la peau du dos de Gwendall, ses lèvres chaudes vinrent se déposer dans son cou.

« Je t’aime tellement… »

Lui glissa-t-elle dans un murmure, entre deux souffles et deux gémissements, à l’oreille. Oui, elle l’aimait comme jamais elle n’avait aimé quelqu’un, comme jamais elle n’aimerait quelqu’un. Elle ne pouvait pas vivre sans lui et elle n’en avait pas la moindre intention. Il était toute sa vie, toute son âme.

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C

e qu'il aimait, dans sa relation avec Sasha (au-delà de Sasha elle-même, qui était devenue toute sa vie - et il l'avait demandé en mariage pour confirmer cet état de fait), c'est que rien n'était jamais complètement acquis, tout se construisait progressivement, et tout s'améliorait. Pourtant, ils partaient déjà tous les deux d'une sorte d'état de grâce, qui semblait indétrônable... et ils y arrivaient, chaque moment était unique, et le plaisir s'intensifiait à chaque fois un peu plus... Là, il lui semblait qu'ils atteignaient un paroxysme qu'il leur serait difficile de transcender... quoiqu'il ne présumait plus de rien à présent, pour son plus grand bonheur, au demeurant. Il savourait avec une attention sans cesse renouvelée chacune des sensations qu'il éprouvait, et Merlin sait que son épouse savait lui en faire éprouver mieux que quiconque. Quand il s'était frayé un chemin en elle, il s'était senti transporté comme jamais. Les mouvements de leurs bassins s'harmonisaient à leur perfection, comme si leurs corps avaient toujours été faits l'un pour l'autre, comme deux pièces d'un puzzles, faites pour s'emboiter à la perfection. En quelques mouvements de reins, il se sentait dors et déjà saisi de plaisir, et n'en dissimulait rien, à grands renforts de soupirs exaltés et de gémissements. Son regard était plongé dans celui de son épouse, et il prenait la pleine conscience qu'il pourrait s'y perdre avec l'aisance la plus totale. Elle était son tout, et toutes les erreurs, toutes les épreuves, tous les sacrifices, toutes les douleurs pour parvenir jusqu'à elle lui semblaient bien minimes alors en comparaison de ce sentiment à nul autre pareil qu'elle savait lui faire éprouver en un regard, juste en étant auprès de lui... Et à présent qu'ils étaient mariés, il avait la garantie qu'elle serait sienne pour toujours. Que pouvait-il rêver de mieux ? Rien qui ne lui vienne à l'esprit, en tous cas. De positions en positions, de mouvements lents en mouvements plus rapides, Gwendall se sentit aux frontières de l'extase, et un sourire sincère se déposa sur son visage quand elle vint lui déclarer une nouvelle fois (mais toutes les fois du monde n'étaient pas suffisantes, il adorait tellement quand elle lui disait cela) qu'elle l'aimait...

-Moi aussi.

Et qu'elle ne doute pas une seule seconde que ce ne puisse pas être réciproque, ils étaient faits l'un pour l'autre, tout simplement, et il lui apparaissait que tout, absolument tout dans ce qu'ils étaient en train de vivre, en étaient une preuve des plus évidentes et des plus concrètes. Les mouvements de va et vient s'intensifièrent jusqu'à ce que, enfin, l'Auror atteigne le comble d'un plaisir qu'il ne pensait pas pouvoir atteindre jusque là. Avec personne d'autre, il ne pourrait être capable de vivre ce qu'il était en train de vivre. Dans un baiser langoureux, il s'écarta d'elle, mais pas trop quoi qu'il en soit, ses doigts caressant doucement ses cheveux alors qu'il laissait sa tête reposer contre lui. Cet instant était idéal, ce moment était parfait. Il voudrait, vraiment, que leurs quelques jours de liberté à cet endroit durent éternellement. Il n'était pas vraiment impatient de voir ce moment s'arrêter.

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Gwendall & Sasha

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Depuis le jour de leur rencontre, Sasha vivait des moments intenses en compagnie de Gwendall. Il n’y avait aucune lassitude et il n’y en aurait jamais. Même si leur rencontre avait été spéciale, que le début de leur relation également et que la suite serait sans doute tout aussi étrange, la jeune femme ne changerait cela pour rien au monde. Elle n’avait jamais connu le vrai amour avant de rencontrer Gwendall, avec lui elle découvrait vraiment ce que c’était. Et elle n’avait aucune envie de le perdre un jour. Le futur risquait d’être compliqué, la jeune femme le savait parfaitement puisqu’ils avaient énormément d’ennuis sur le dos, mais ils étaient ensemble et c’était le principal. Chaque moment passait ensemble était intense et indispensable. Et encore plus maintenant, alors qu’ils profitaient l’un de l’autre maintenant qu’ils étaient mariés. Ils étaient mariés oui, cela semblait dingue mais ils venaient bien de passer devant l’autel. Sasha avait encore du mal à vraiment le réaliser, mais elle venait bel et bien d’épouser Gwendall. Et elle était en train de se plaire dans la luxure en toute « légalité ». La jeune femme ne savait pas vraiment si ça changeait quelque chose, mais ce moment était bien plus intense. Jamais encore Sasha n’avait approché à ce point de l’ultime plaisir, c’était tellement exceptionnel. Et comme bien souvent, parce qu’elle était incapable de s’arrêter de le lui dire, elle exprima l’amour qu’elle ressentait pour son nouvel époux. Ils le savaient tous les deux qu’ils s’aimaient, ils avaient déjà eu l’occasion de se le dire à de nombreuses reprises. Mais cela n’empêchait pas qu’ils pouvaient (et devaient même) se le dire encore et encore. Et Sasha sentit son cœur manquer un battement quand il lui rendit ses sentiments. Elle ne pourrait jamais se laisser de l’entendre dire qu’il l’aimait, même si bien sûr elle n’avait aucun doute sur ses sentiments. Ils étaient fait l’un pour l’autre, tout simplement.

Les positions s’enchaînaient et le plaisir montait de plus en plus. Et finalement, Sasha arriva de nouveau à l’extase ultime en même temps que son mari. Le souffle court, la jeune femme vint déposer sa tête contre lui, profitant de ce contact. Elle avait chaud, elle était essoufflée, sa tête tournait, mais elle se sentait merveilleusement bien. D’ailleurs, elle avait le sentiment de ne jamais s’être sentit aussi bien. Elle ne pouvait demander rien de mieux, elle avait tous ce qu’elle désirait. Et elle aurait aimé pouvoir arrêter le temps en cette seconde. Mais ce n’était pas possible, alors elle se contentait de profiter simplement de l’instant. La jeune femme leva sa main gauche, où se trouvait sa nouvelle alliance brillante et immédiatement un sourire apparu sur son visage.

« Et dire que tu as réussi à me passer la bague au doigt. » Dit-elle doucement, encore essoufflée. « J’adore ça ! »

Oui, elle n’avait pas imaginé qu’elle puisse à ce point apprécier de devenir la femme de. Et pourtant, elle n’avait aucune envie de revenir en arrière. Elle était la femme de Gwendall et c’était tout ce qui comptait.

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I

l imaginait mal pouvoir se sentir mieux, plus serein, plus apaisé qu'à cet instant précis... Et pourtant, on ne pouvait pas vraiment dire que sa vie, leur vie était un long fleuve tranquille. Il y avait leur allégeance aux néo-grindealdiens, il y avait toutes ces histoires avec Jedusor, il y avait la mort de Nemesis... mais elle était parvenue à occulter tout cela de son esprit avec la plus entière des simplicités, le tout enfoui dans un recoin de son subconscient. À un moment ou à un autre, il est certain que tout cela le rattraperait d'un coup, mais pour l'heure, il oubliait, et il aimait oublier, il était tout à l'instant, et c'était tout, vraiment tout. Rien n'existait sinon elle, lui, cet endroit, la chaleur de ces deux corps qui s'étaient consumés l'un pour l'autre, le souvenir de l'extase qu'ils avaient atteint ensemble. Il n'avait rien besoin de plus. Et, vraiment, il aurait aimé que le temps s'arrête, qu'il cesse pour cet instant, et qu'il n'ait plus jamais à supporter sa vie, son quotidien, s'ils n'étaient pas Sasha. Il voulait qu'elle soit toute sa vie, et que rien d'autre n'ait besoin d'y exister. Rien... Il s'approchait de ce rêve, à présent qu'elle était sa femme, mais ça ne suffirait malheureusement pas à occulter tout le reste, même s'il aurait préféré. Il ne put s'empêcher d'afficher un sourire ravi en voyant la bague briller au doigt de sa toute nouvelle épouse. Ce n'était pas pour dire, mais cette alliance lui allait comme un gant. C'était comme si elle y avait toujours eu sa place sur ce doigt. Cette main était-elle restée nue si longtemps ? Elle méritait pourtant de s'orner du plus beau des trésors. Cet ornement à son doigt le comblait de bonheur, tout comme l'alliance à son propre doigt, celle de la main qu'il utilisa pour serrer celle de son épouse et y déposer un baiser, lui allait à ravir. Fallait-il plus de preuves encore qu'ils étaient faits l'un pour l'autre ? L'Auror était bien capable de trouver dans tout ce qui existait un signe de leur union parfaite et immuable.

-Je réussis tout. répondit-il dans un fin sourire. Maintenant au moins, tu ne pourras jamais me dire le contraire. Non, il ne réussissait pas tout, en vérité. Mais il était toujours bien de s'en convaincre. Et il voulait croire que son couple avec Sasha pouvait compter comme étant sa plus belle, sa plus parfaite réussite... même s'ils en avaient connu, des déboires, avant que d'en arriver là. Il resta silencieux quelques secondes, caressant doucement les cheveux de son épouse avant de reprendre la parole. Tu as faim, tu veux que je nous prépare quelque chose à manger ?

Pour sa part, il devait reconnaître que ces efforts lui avaient terriblement creusé l'appétit. Mais dans le bon sens. Il s'était assuré que les cuisines de leur demeure pour ces quelques jours regorgent de délices à manger, dignes d'un vrai repas de mariage... Sans compter, bien évidemment, qu'il avait laissé au frais une bouteille de champagne qui ne demandait qu'à être dégustée. Il fallait célébrer leur union des plus dignement. Quoique... à ses yeux, ils avaient déjà bien entamé les choses.

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Gwendall & Sasha

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Sasha ne s'était jamais sentit aussi bien qu'en cet instant, alors qu'elle venait de devenir madame Colloway. Elle n'avait jamais cru qu'un mariage pourrait avoir un tel effet sur elle. Quoi qu'en même temps, la jeune femme se sentait surtout bien depuis que sa vie avait retrouvée celle de Gwendall. Ces quelques mois où ils n'avaient rien l'un pour l'autre avaient été un véritable supplice, elle avait connu des moments difficile. Elle avait cru tomber dans un gouffre si profond qu'elle ne parviendrait jamais à s'en sortir. Et pourtant, elle rayonnait de bonheur en cette seconde. Parce qu'elle était avec Gwendall, parce qu'ils étaient mari et femme et que rien ne pouvait plus jamais les séparer à présent. Du moins, elle espérait bien que rien n'en serait capable. Elle préférait oublier tous ce qui pouvait venir tacher son récent et heureux bonheur. Ce n'était pas le moment de penser à cela, ils auraient l'occasion de le faire dans le futur. Pour l'heure, ils pouvaient profiter simplement de ce moment qui ne leur appartenait qu'à eux et Sasha se félicitait encore de ne pas avoir dû s'ennuyer avec des invités.

Elle sourit quand l'homme prit sa main gauche avec la sienne, pour y déposer un baiser. Elle aimait voir l'anneau autour de leurs doigts, signe de leur union et de leur amour. C'était un peu trop niais sans doute, mais elle adorait ça. Parce que ce symbole signifiait bien qu'elle lui appartenait et qu'il lui appartenait. Qu'aucune femme, en dehors d'elle, n'avait le droit de profiter de lui et que leur couple était tout ce qu'il y avait de plus légitime. Même si pour le moment, personne n'était au courant et que peu de personne allait l'être au final. Simplement parce qu'elle n'avait pas le sang suffisamment digne pour la famille Colloway, mais c'était là encore un détail qu'ils pouvaient occulter de leurs esprits pour le moment.

« Je n'ai pas d'autre choix que de m'incliner devant tant de réussite. » Répondit-elle à la remarque de Gwendall, sur le fait qu'il réussissait tout. Il avait réussi cela en tout cas, la rendre heureuse et au vu des derniers mois, ce n'était pas une mince affaire. « Je meurs de faim ! » Tout cet exercice avait effectivement creusé l'estomac de la jeune femme, mais elle n'allait pas s'en plaindre. C'était un très bon exercice. « Je ne sais pas pour toi, mais moi, je pense que j'aurais bien besoin d'une douche après. »

Evidemment, c'était un nouvel appel à la luxure, c'était qu'elle n'avait pas vraiment l'intention de s'arrêter en si bon chemin. En même temps, ils ne se retenaient pas spécialement avant d'être mariés, ils n'avaient pas de raison de se montrer sage à présent. Surtout pas lors de ceux deux jours qui n'étaient autre que leurs lunes de miel. Mais avant, ils pouvaient quand même faire une pause pour remplir leurs estomacs. Sasha devait bien avouer qu’elle avait hâte de découvrir ce que son mari (comme c’était appréciable de l’appeler de cette manière) avait pu lui préparer comme surprise.

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S

i leur vie quotidienne en tant que mari et femme devait se dérouler de la même façon que cette journée, dont il savourait la moindre minute avec un plaisir sans cesse renouvelé, alors il pouvait en être convaincu pour de bon, il avait fait le meilleur choix du monde en épousant Sasha Davis. Le moindre de ses problèmes, le moindre des conflits moraux auxquels il pouvait être confronté prenait soudainement des accents d'indifférence. Tout cela n'avait pas d'importance puisqu'il l'avait, elle, puisqu'ils allaient désormais passer le reste de leurs jours ensemble et qu'ils seraient là pour se soutenir mutuellement, puisqu'ils pourraient à chaque instant vivre leur relation avec cette même intensité qui était en train de caractériser ces instants d'après-mariage. On dit que la flamme finit toujours par se tarir, qu'à un moment ou à un autre, la passion laisse place à la raison, l'Auror n'en croyait rien, il suffisait d'observer leur relation depuis ses débuts pour comprendre que ça ne changerait jamais. Ils seraient tout l'un pour l'autre, à tout jamais. Et s'il y aurait sans doute, parfois, quelques ombres au tableau, ce ne serait jamais le fruit d'une quelconque lassitude de leur part, seuls les orages extérieurs pourraient obscurcir leurs vies, mais à eux-deux, ils étaient suffisamment forts pour faire front.

Elle mourrait de faim. Ça tombait bien, lui aussi. Il faut dire que, l'air de rien, ils n'avaient pas ménagé leurs efforts et dépensé abondance d'énergie. Il avait tout prévu. On ne pouvait pas dire de l'homme qu'il était un cuistot d'exception, mais il avait des ressources, et il y avait des traiteurs qui savaient parfaitement palier aux carences culinaires des gens comme lui. Les réserves de leur demeure du moment débordait de denrées dont ils pourraient apprécier la saveur. Il allait donc se diriger vers la cuisine, afin de satisfaire à l'appétit de sa belle, quand cette dernière lui souffla à l'oreille une phrase qui témoignait d'un appétit qu'ils pouvaient bien encore satisfaire. C'est que quand on s'harmonisait si bien dans ce domaine en particulier, pourquoi chercher même à s'abstenir. Gwendall, à la suggestion de son épouse, esquissa un sourire qui en disait long, déposa ses mains sur les hanches de la jeune femme, et l'embrassa avec langueur.

-J'ai une meilleure idée, lui souffla-t-il une fois que ses lèvres se furent séparées des siennes. Je nous fais couler un bon bain chaud, et je nous sers quelques amuses-bouche en attendant qu'il soit prêt, qu'est-ce que tu en penses ?

Tout pour satisfaire au moindre de ses désirs, cela va de soi. Il n'y avait rien, quoi qu'il en soit, qu'il ne puisse ou ne sache faire pour satisfaire aux désirs de Sasha. Tous les deux, ils avaient du temps à rattraper, tout ce temps perdu durant lequel leurs vies à tous les deux auraient pourtant dû être ainsi. Une seule et même vie, harmonieuse et sans nuages. Une vie dont ils pouvaient savourer la moindre seconde avec bonheur et intensité. Ils s'étaient trouvés il y a si longtemps pour inutilement se perdre de vue. Cela n'arriverait plus, désormais, l'Auror s'y engageait. Et cette promesse faite à lui-même, implicitement faite à Sasha également, comptait plus que tout le reste.

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Gwendall & Sasha

J'illuminerai tes pas dans l'obscurité.

Ils vivaient un moment à deux, ce genre de moment qui n'allait sans doute pas se renouveler avant un moment. Sasha en avait bien conscience, un jour la réalité allait reprendre le dessus. Mais pour l'instant, ils avaient ces deux jours de tranquillité pour ne penser qu'à eux deux seulement. La jeune femme avait donc l'intention d'en profiter pleinement, de ne pas gâcher un seul instant. Elle avait bien l'intention de profiter pleinement de son mari, de cet homme avec qui elle venait de se lier pour l'éternité. Sasha croyait qu'ils étaient déjà liés par un lien fort invisible, mais c'était encore plus agréable de le confirmer officiellement. Même si personne n'était encore au courant de la situation, ils étaient bel et bien mari et femme. Et ils avaient du temps à rattraper. Les choses s'étaient précipitées ces derniers jours. Ils s'étaient retrouvés, ils s'étaient promis l'un à l'autre avant de finalement célébrer cette union. Avant cela, ils avaient passé tellement de temps l'un sans l'autre, loin l'un de l'autre. Sasha avait l'impression que ces nombreuses semaines se trouvaient très loin derrière elle, qu'elle avait définitivement tourné la page. C'était plus qu'agréable, elle avait envie d'oublier complètement cette période sombre et froide. Et même si l'avenir ne promettait pas forcément plus de facilité, cela ne serait pas aussi sombre quand même. Parce qu'ils étaient ensemble et qu'ils seraient toujours ensemble. C'était ça le mariage après tout.

Sasha n'avait pas pu s'empêcher de faire une petite allusion à la luxure qu'elle avait bien envie de mettre en œuvre pendant ces deux jours. C'était comme cela qu'elle voulait profiter de son époux. Gwendall ne manqua pas d'ajouter sa sauce à la situation, pour le plus grand plaisir de la jeune femme. Après un baiser qui en disait long sur ce qu'il pouvait bien penser, elle l'écouta proposer de faire couler un bain et pendant ce temps, ils pourraient manger afin de remplir leurs estomacs. Sasha ne pouvait qu'approuver cette jonction entre l'utile et l'agréable, quoi que manger était tout aussi utile qu'agréable. De toute façon, chaque instant passé en compagnie de Gwendall ne pouvait qu'être agréable. La jeune femme afficha donc un grand sourire avant de s'emparer de nouveau des lèvres de celui qui était maintenant son mari, dans un baiser qui en disait long sur ce qu'elle pouvait penser, de ce qu'elle voulait. Elle le voulait lui, encore et toujours jusqu'à la fin des temps, maintenant et en enfer même.

« Je trouve ça parfait. »

Dit-elle dans un souffle, quand ses lèvres quittèrent celle de son époux. Elle ne pouvait qu'approuver, évidemment. Elle se redressa alors, s'éloignant un peu de Gwendall non sans une certaine frustration. Mais c'était pour la bonne cause au final. Elle prit la peine d'attraper la chemise que l'homme portait quelques minutes encore avant, afin de l'enfiler. Non pas par pudeur, mais simplement parce qu'elle ressentait quand même sa peau frissonner légèrement de froid, mais aussi parce qu'elle appréciait de porter un vêtement de Gwendall et encore plus de savoir qu'il ne le porterait pas. C'était juste le temps de manger, elle n'avait pas l'intention de l'accaparer de trop. C'était simplement plus confortable pour les quelques minutes qui allaient suivre, alors qu'elle sortait de la chambre pour se rendre dans la cuisine qu'elle n'avait pas encore pris le temps de visiter.

J'illuminerai tes pas dans l'obscurité

G

wendall se rhabilla rapidement (si tant est que remettre son caleçon puisse être considéré en tant que tel) alors qu'il regardait son épouse sortir de la chambre, belle à mourir, comme toujours, en direction de la cuisine. Un sourire s'esquissa sur ses lèvres alors qu'il la suivait finalement. Aucune vie ne pouvait être plus belle que la sienne, aucun esprit ne pouvait être plus apaisé que le sien en cet instant. Il oubliait ces jours d'obscurité au profit de la lumière, vive et agréable, dans laquelle Sasha avait le pouvoir de le baigner tout entier. Il déposa un baiser au creux du cou de Sasha, serrant ses bras autour de la taille de la jeune femme quand il arriva au niveau de cette-dernière, s'imprégnant de son odeur, et de la moindre sensation que sa seule présence savait procurer en lui. Il ne se lasserait jamais du contact de sa peau contre la sienne, ça non ! Il ne comprenait même pas comment il avait pu avoir l'absurde idée de la quitter. Puis, de lui souffler à l'oreille.

-N'hésites pas à fouiller dans les placards, tu devrais trouver tout ce qui te fais envie.

Puis, après un nouveau baiser et quelques caresses, il s'absenta une fraction de secondes pour laisser couler l'eau du bain... chaude, évidemment, afin de lui laisser le temps de refroidir quand eux-même se sustenteraient, sans que leur propre chaleur corporelle n'ait quant à elle la moindre chance d'atteindre un degré en deçà du degré actuel. Une fois sa tâche accomplie, il retrouva Sasha, et disposa avec elle sur la table de quoi les nourrir, avant de chercher l'une des bouteilles de champagne laissées au frais, dont il leur servit deux coupes généreuses avant de l'inviter à trinquer.

-À notre nouvelle vie. fit-il avant de laisser leurs verres s'entrechoquer et de porter la flute de mousseux à ses lèvres. Puis il s'installa autour de la table et se servit en amuse-bouche. Je vais avoir du mal à retrouver mon rythme habituel, après ça. reconnut-il, non pas pour briser la magie de l'instant, mais pour aborder un sujet qui, à ses yeux, ne devait que la prolonger. Dis-moi que tu ne tarderas pas trop à t'installer avec moi.

Pas forcément chez lui, bien sûr, mais il était dors et déjà plus que convaincu de vouloir vivre avec elle. Mais bien entendu, il savait que cela ne dépendait pas que d'elle. Il y avait Angus, dans cette affaire, qui ne voudrait peut-être pas laisser sa soeur chérie entre ses mains si facilement, surtout après qu'ils se soient mariés dans son dos, sans le lui dire. C'était là l'un des aléas express de leur union, qu'ils savaient parfaitement occulter pour le moment, mais qui les rattraperait bien vite le moment venu, raison pour laquelle ils devaient impérativement profiter de chaque seconde, et raison pour laquelle le retour à la normale promettait d'être compliqué et pas forcément des plus agréables... Mais pour chaque chose, il fallait toujours voir le revers de la médaille. C'étaient des situations comme celles-ci qui savaient parfaitement bien vous faire comprendre le concept de retour de karma.

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Gwendall & Sasha

J'illuminerai tes pas dans l'obscurité.

Chaque geste tendre de la part de Gwendall à son encontre, ravissait Sasha. C’était des choses simples, mais c’était plus qu’agréable, ce genre de chose qui lui faisait apprécier la vie. Sentir ses mains autour de sa taille, dans cette étreinte délicate, ce n’était pas grand-chose en soit, mais c’était quand même énorme. Parce qu’ils étaient réuni après avoir passé des épreuves difficiles, parce qu’ils étaient mari et femme et qu’ils n’avaient plus qu’à être heureux. Sasha ferma les yeux en profitant de cette étreinte, profitant de la présence de son jeune époux. Pendant que Gwendall s’absentait une seconde, la jeune femme ouvrit les placards pour sortir de quoi remplir leurs estomacs vides. Une chose était certaine, ils n’allaient pas mourir de faim pendant ces deux jours. L’Auror revint et ils terminèrent d’installer la nourriture sur la table. Gwendall sortit en plus une bouteille de champagne, avant de remplir deux flutes. Cela ne faisait pas longtemps qu’ils étaient là, mais elle avait déjà plus envie de partir. Elle sentait que cela allait être difficile au moment où ils allaient devoir retrouver leur routine habituel.

« A nous. » Ajouta-t-elle en trinquant avec Gwendall, buvant une longue gorgée de son verre. Visiblement, l’homme pensait exactement la même chose qu’elle, puisqu’il exprima ses pensées à haute voix. Le rythme habituel allait être effectivement difficile à retrouver après ce week-end, où ils allaient pouvoir être seul au monde. La jeune femme finissait de manger l’une des nombreuses denrées qu’ils pouvaient consommer, quand l’homme mentionna le fait qu’ils vivent ensemble. Ils n’avaient même pas pris la peine de parler de ce genre de détail avant de foncer se marier, la preuve qu’ils avaient été peut-être un peu trop rapide. Ce n’était pas grand, ils avaient largement le temps de régler ces détails. « Je ne vais quand même pas laisser mon mari vivre seul. »

Sasha n’avait aucune envie de faire trainer les choses non plus, elle avait envie de passer tout le temps possible auprès de Gwendall. Même si avant cela, il fallait quand même qu’elle parle à son frère. Depuis toujours ils vivaient ensemble, ils n’avaient jamais parlé du jour où ils n’allaient plus partager la même maison. C’était assez évident que lorsque l’un des deux allait se marier, ils n’allaient pas continuer de partager la même demeure. Sauf qu’Angus n’était même pas encore au courant de l’union de sa jeune sœur.

« Il faut que je parle à mon frère. » Sasha ne parvenait pas à cacher l’angoisse qu’elle ressentait d’ores et déjà à l’idée de devoir apprendre la nouvelle à Angus. « Tu viendras avec moi ? » Elle espérait vraiment qu’il allait accepter de l’accompagner pour apprendre à son aîné qu’ils venaient de se marier. Parce qu’elle redoutait vraiment ce moment. On ne pouvait pas vraiment dire qu’Angus portait Gwendall dans son cœur, il était certain qu’il n’allait pas apprécier de ne pas avoir été mis au courant. Mais cela ne changeait rien au fait que Sasha trouvait ce moment parfait. « En tout cas, ne t’attends pas à ce que je deviennes la petite femme au foyer parfaite. »

Sous-entendu, la jeune femme n’allait pas s’amuser à faire le ménage, la cuisine et s’occuper des enfants toute la journée. Des enfants ? Non…

J'illuminerai tes pas dans l'obscurité

S

i ces quelques jours coupés du monde en tant que jeunes mariés devaient être un avant-goût de ce que serait bel et bien leur vie de couple quand ils retrouveraient la civilisation, tous les deux, alors il savait que sa vie s'annonçait sous les meilleurs hospices. Certes, le retour à la civilisation signifierait également le retour à leurs emmerdes respectives, les neo-grindelwaldiens, les chevaliers de walpurgis, la mort de Nemesis, McDowell qui, pour ne rien changer à ses habitudes, ne le lâcherait sans doute pas d'une semelle... Mais il pourrait bien plus facilement surmonter tout cela s'il l'avait à ses côtés, s'il pouvait espérer l'avoir auprès d'elle en s'endormant le soir et en se réveillant le matin. Avant de la connaître, jamais il ne se serait pensé capable de telles aspiration, qu'il laissait à d'autres, disait-il, ou tout du moins aux romantiques et aux naïfs... sauf que les faits semblaient indiquer qu'il était désormais des leurs. Tant pis. Un regard dans sa direction suffisait à ne pas le lui faire regretter un seul instant.

Un sourire se déposa sur son visage quand elle lui laissa comprendre que oui, ils s'installeraient ensemble. Il faudrait une période d'ajustement, bien sûr. L'appartement de l'Auror était très bien, mais il restait un appartement de célibataire. Tant qu'à faire, Gwendall préférait repartir avec Sasha sur des bases complètement neuves ou qui, tout du moins, seraient exemptes du moindre souvenir néfaste, pas comme cet appartement où il y aurait toujours quelque chose pour lui rappeler Nemesis, ou le vestige de ses conquêtes passés. Le plus difficile, au fond, n'était pas de se décider à vivre ensemble, ils en avaient manifestement autant envie l'un que l'autre. Le plus difficile allait être de convaincre Angus, qui n'apprécierait sans doute pas de ne pas avoir été averti de leur mariage-surprise, quand bien même tout le monde avait été à même école de ce point de vue là, pas de favoritisme. Mais bon, ça ne ferait pas passer la pilule pour autant. Il sentait que cette perspective angoissait Sasha, et il savait pertinemment pourquoi... Le but n'était pas de l'inquiéter, malheureusement, ça allait bel et bien être une étape obligatoire.

-Bien sûr que je viendrais avec toi, affirma-t-il avant de déposer un baiser au sommet de son front.

De toutes les manières, il ne concevait plus qu'ils ne soient pas là l'un pour l'autre aux étapes cruciales de leurs vies, ils avaient perdu suffisamment de temps comme cela. Son sourire retrouva le chemin de son visage quand elle évoqua le fait qu'elle ne comptait pas devenir une parfaite femme au foyer. Tant mieux, l'Auror aurait bien du mal à supporter le cas de figure inverse. Il aimait Sasha pour bien des raisons, et l'une d'elles était qu'elle était indépendant et ne se conformait pas à ce moule de la parfaite femme des années 40 qu'on attendait qu'elle soit. L'imaginer en train de faire sa lessive, son ménage et sa cuisine ? Et puis quoi encore. Ils pourraient bien avoir un elfe de maison pour cela, au besoin.

-Reste toi-même, c'est mieux, ajouta-t-il avant de déposer cette fois ses lèvres sur les siennes. Puis le bruit de l'eau qui s'écoule. Ah oui, c'est vrai. Je crois que notre bain va être prêt.

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