Il était une fois, un jeune sorcier qui tomba amoureux d’une jolie moldu, de cette union improbable pourtant, naquit Cain, un joli enfant blond, un beau tableau de famille et une histoire qui s’annonçait sous les meilleurs auspices mais pas autant que ça au final. L’amour bien que parfait, n’était pas sans son lot de problème. Un sorcier, une moldu, et la religion, trois obstacles se dressant face à eux. La foi et les diableries, privèrent la jeune mère de ses parents, de ses proches. La famille du père toujours de sang pur, renia totalement leur fils, une moldu comme belle-fille. Non mais vous rigolez ! Renié, totalement isolé de leurs familles respectives, il eut bien du chagrin et de la colère pendant quelque temps sur cette toute neuve famille. Mais ils étaient des parents courageux, s’appuyant sur leurs sentiments, ils firent face à cette absence de soutien pour construire leur vie. Ils s’efforcèrent en tout cas que Cain n’en souffre pas trop et qu’il puisse au mieux grandir. Évidemment ils lui expliquèrent dès qu’il fut en l’âge de comprendre, pourquoi il ne pourrait jamais voir ses grands-parents. Souffrait-il de tout ça ? Ils ne le surent jamais, ils redoublèrent d’amour pour cet unique enfant. Hélas la mère enceinte d’un autre enfant, le perdit en couche et des complications s’en écoulant, elle n’aurait plus jamais l’occasion d’enfanté. Un autre drame qui bouleversa la petite famille, encore plus seule que jamais, mais se serrant les coudes à trois. Cain petit bonhomme de huit ans s’était promis de ne plus jamais voir sa mère pleurer et s’isoler comme elle avait pu le faire autant de mois, son deuil interminable d’un regard d’enfant, semblait long et tellement difficile à comprendre.

La vie continuait, Cain allant à l’école, son père si particulier très occupé dans un travail « secret » dont il ne devait jamais en parler à ses camarades. C’était leur petit secret à tous les trois, il avait fait le serment du petit doigt avec lui. Sa mère demeurant un peu fragile après la perte de son deuxième enfant, demeurait à la maison et gagnait un peu plus de sous en offrant ses services de couturière. Dans une petite ville comme Clifden, c’était un trésor d’avoir une femme avec un tel talent de couture. La vie rude et le taux de chômage ne permettaient pas toujours de s’offrir de beaux vêtements, il y avait d’autres priorités plus importantes, alors cette chère Eileen était très demandé pour réparer ou confectionner un vêtement pour pas trop chère. En tout cas, ainsi ils arrivaient à s’en sortir modestement, plus fort que jamais tous les trois.

Arriva l’anniversaire « spécial », depuis quelque temps le père observait son fils, malgré lui Caïn provoquait des bêtises bizarres quand il était sujet à de vives émotions. Fréquemment la maîtresse d’école laissait un mot dans son cahier, ils furent régulièrement convoqués, il fallait s’en rendre à l’évidence, Caïn en était un aussi. Mais ils attendirent le fameux jour de son onzième anniversaire. Il n’y avait pas d’école de sorcellerie en Irlande, comme son père avant lui, dès minuit passé, un hibou se présenta à la fenêtre avec accrocher à sa patte la fameuse lettre de Poudlard.

Cain sautilla sur place, tellement ravi d’être « comme papa, spécial », il allait lui aussi étudier la magie. Impatient, effrayé un peu, exalté, et inquiet, c’est son père qui l’accompagna sur le chemin de Traverse pour ses premiers achats. Il lui paya son joli hibou grand Duc que Cain nomma tout fièrement « Boru ». Voilà le blondinet était prêt pour faire ses armes à Poudlard et devenir un aussi grand sorcier que son papa.

Ses parents étaient tellement fiers de lui, de cette nouvelle. Peu importe que les grands-parents paternels se refusaient à accepter l’existence d’une descendance mâle, le père du blondinet se félicitait d’avoir un fils sorcier. Cette petite famille était bien assez de trois pour se soutirent, après tout, ils avaient réussi à franchir les épreuves..
Pour Cain, Poudlard était une nouvelle aventure, excitante et un peu effrayant aussi. Il avait grandi dans un village moldu, il n’avait pas tellement l’habitude, à part son père, de côtoyer beaucoup d’autres sorciers, encore moins de son âge.
Mais d’une nature ouverte et d’un caractère rayonnant, il trouva sa place dans la maison Gryffondor et il put faire un apprentissage plus approfondi de la magie.
C’est durant ses années qu’il en apprit plus sur lui-même, sur son caractère, sur ses sentiments. Autant être directe, bien que quelques filles lui tournassent autour, il ne ressentait pas grand-chose à par un intérêt poli et sympathique pour quelques-unes. Il préférait les garçons et ce n’était pas toujours évident de le gérer ou de l’accepter au début. C’est aussi pendant cette scolarité qu’il fit sa plus belle et importante rencontre. Nathan , un super gars, un né moldu du même âge que lui, qui comme lui aussi avait été très impressionné pendant la cérémonie du choipeau. Face à ce même désarroi et crainte qu’il manifestait après avoir été envoyé à Gryffondor, Cain lui avait tendu la main « symboliquement parlant évidemment », il lui avait adressé la parole, sourit et invité à venir s’assoir à côté de lui. Et ainsi ils furent très bon ami. Ils grandirent ensemble, firent leurs preuves, passèrent leurs buses et Aspic toujours côte à côte. Une amitié profonde, forte et durable. Mais juste un détail qui échappait à Cain, une petite chose qu’il ignorait et toujours maintenant adulte : Nathan avait dépassé le stade d’ami à son sujet, il nourrissait à son encontre un sentiment plus confus et fort, qu’il n’osait lui avouer de peur de perdre cette si chère amitié.
Malgré cette scolarité un peu chaotique, Cain passa ses buses et ses aspics avec des appréciations et notes des plus favorables. Il n’était pas le meilleur certes mais pas loin après en tout cas. Fier d’avoir fait ses preuves, il était temps pour lui de commencer sa nouvelle vie. Les examens passés, les deux amis entrèrent dans le monde adulte, travaillèrent selon leurs capacités, sans jamais se perdre de vue, inséparables comme toujours qu'ils emménagèrent ensemble, coloc.

Cain commença par quelques petits boulots comme serveur au chaudron baveur, employé à la ménagerie magique, puis dans le magasin de Quidditch sur le chemin de traverse. Encore une fois il réalisa qu’être surexploité n’était pas forcément qu’une réalité chez les moldus, dans le monde sorcier, il était aussi facile de prendre un jeune diplômé pour un sot ou du moins essayer. Peut-être pour ça que chez certains commerçants il n’y resta pas très longtemps, avec son franc-parler, il connut les joies d’être licencié. Loin de perdre totalement courage, un peu beaucoup effronté le blondinet, il tentait toujours un petit job ailleurs.  Et c’est le gérant de fleury et bott qu’il lui donna sa chance et où il travaille encore aujourd’hui, enfin la journée. Car il y  avait aussi sa grande passion qui l’accompagne le soir dans les pubs, la musique. De ses origines, la musique est très importante, justement pour faire sourire sa maman dans sa longue période en peine, il avait appris à jouer de la flûte gaélique (au début), puis développant un certain talent et se découvrant une bonne oreille, il se mit à jouer d’autres instruments. Depuis  se poser dans un coin et jouer une petite chanson où deux lui plaisait. C’était aussi un bon moyen pour lui de se faire quelques Gallions en plus, ce qui n’était pas négligeable pour essayer de vivre honorablement entre Londres et le Chemin de Traverse.