Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit [ Harry ]

Tom & Harry

Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit.

Les règles, Harry n’avait pas peur de les enfreindre quand il considérait que cela en valait la peine. Et à ce moment précis, il pensait que c’était nécessaire. Tom se trouvait en face de lui, il avait découvert que Pomona savait quelque chose sur le journal, il risquait donc d’aller la trouver. Le jeune homme ne pouvait pas le laisser faire du mal à la jeune femme, il ne pouvait pas le laisser faire du mal tout court. C’était tellement compliqué pour lui de faire comme si le jeune homme n’allait pas briser de nombreuses vies dans le futur, alors qu’il avait éventuellement la possibilité de l’arrêter. Harry se pensait capable en effet d’y parvenir, de faire quelque chose contre le futur Voldemort. C’était maintenant qu’il devait agir, même si cela devait changer le futur. Ce n’était pas bien, il le savait, mais en même temps ils avaient déjà changés des détails du futur en arrivant dans cette époque. Et rien ne pouvait garantir qu’ils allaient rentrer chez eux, alors autant faire quelque chose. Il était évident qu’Harry Potter n’était pas le jeune homme le plus raisonnable de la terre, il avait tendance à se laisser emporter par ses sentiments. Et à ce moment précis, ces derniers lui disaient qu’il avait fait une erreur en permettant à Tom de savoir que Pomona le guiderait jusqu’à son journal.

Harry avait donc bien l’intention d’entamer un duel, même peut-être bien de le tuer s’il avait la possibilité. Quand il avait Tom en face de lui, le jeune homme ne pouvait pas s’empêcher de voir le visage de ses parents dans ses pensées. Dans le futur, d’ici quelques années, Voldemort allait les tuer. Ils ne méritaient pas le sort qu’ils allaient subir à cause de cet adolescent, il ne méritait pas de perdre ses parents. Alors s’il l’arrêtait maintenant, oui peut-être qu’il était capable de le faire, il pourrait sauver de nombreuses vies. Et ce fut donc sous cette pensée qu’il lança les hostilités envers lui. Ce fut presque surpris qu’Harry vit Tom perdre sa baguette, en réalité il ne pensait pas y arriver d’un seul coup. Et au fond, le survivant fut déçu même d’y arriver aussi rapidement. Il se doutait bien que Tom n’avait pas fait énormément d’effort pour s’en sortir, pour se défendre. Harry écouta attentivement les paroles du jeune homme, ne baissant pas sa baguette. Il était prêt à réagir au quart de tour et cela même si le Serpentard gardait un calme incroyable. Harry ne savait même pas réellement comment réagir. Il se retrouvait complètement soufflé par la question du futur seigneur des ténèbres. D’ailleurs, il laissa planer un peu le silence avant de prendre la parole.

« Tu ne te doutes pas même une seule seconde de la satisfaction que je pourrais en retirer. » Et autant dire que le jeune homme n’avait aucune intention d’en parler à son nemesis. Ce n’était pas le moment de jouer les imbéciles en révéler de nouvelles informations à Tom. Et d’ailleurs pour cette raison, Harry ne fixait jamais réellement le jeune homme dans les yeux. « Tu es désarmé devant moi, pourquoi est-ce que je ne devrais pas en profiter ? Même si un témoin peut arriver, cela m’est bien égal. »

Si pour arrêter Tom, le survivant devait se sacrifier, il était prêt à le faire effectivement.

Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit

V

isiblement, Harry le haïssait, le haïssait viscéralement, avec cette sorte de force peu commune qui laissait entendre à l'Héritier de Serpentard que, quoi qu'il ait bien pu faire à l'avenir, cela avait nourri sa haine avec une intensité sans précédents. Il aurait pu s'en inquiéter ou s'en offusquer, il s'en amusait, plutôt. Il appréciait de savoir qu'il puisse avoir une telle influence dans la vie de quelqu'un, soulever une telle animosité, puissante encore à l'instant, alors qu'il lui semblait éprouver une cette haine palpable qui lui témoignait et qui l'invitait encore à le menacer de sa baguette. Pour Harry Potter, pas de combat à la loyale, il n'avait que faire d'un duel dans les règles de l'art. Il voulait sa mort, rien d'autre que sa mort. Pas juste le blesser, bel et bien en découdre. Peu importaient, visiblement, les retombées que cela pourrait avoir sur lui. Cela devrait sans doute l'inquiéter. Mais pour autant, il affichait toujours la même attitude calme et parfaitement posée, qui s'épargnait la moindre trace de colère, ou encore de crainte. Il savait bien quelles réactions invitaient à l'impulsivité, et lesquelles le préserveraient. Ce qui est certain, c'est que Tom Jedusor n'avait pas la moindre intention de mourir au détour de ce couloir. Ni à cet instant ni jamais, d'ailleurs.

-Tu te contentes de bien faibles victoires. remarqua-t-il posément. J'aurais préféré un adversaire à la hauteur.

Un éclair rouge traversa rapidement son regard, effet secondaire fréquent, depuis qu'il avait scindé son âme en deux, et qu'il savait plus ou moins dissiper selon les moments. En l'occurrence, il ne faisait pas le moindre effort. Et oui, s'il pouvait se positionner là, face à lui, et pensait s'en sortir quoi qu'il en soit, c'est qu'un premier pas vers l'immortalité avait déjà été fait, une partie de son âme demeurait ailleurs... dans ce journal qu'il n'avait, fort malheureusement plus en sa possession, mais plus pour longtemps, puisqu'il savait désormais où le retrouver. Alors que son regard ne cessait jamais de soutenir celui de son interlocuteur il daigna finalement ramasser sa baguette (il n'avait tout de même pas la témérité naïve ou idiote). S'il fallait se battre, il le ferait, l'Héritier ne doutait en rien de pouvoir gagner. Il n'avait pas l'intention de se livrer à ce genre de combat néanmoins, pas dans un lieu si exposé.

-Tu sais mieux que personne de quoi je suis capable, n'est-ce pas Harry ? répondit-il, sa baguette fraîchement ramassée. Tu ne peux rien contre moi. Tu peux t'en convaincre, bien sûr... Ce ne sera jamais qu'un leurre... Que comptes-tu faire ? M'abattre au beau milieu de ce château ? Y es-tu seulement apte ? Son ton demeurait toujours aussi calme et doucereux. Il s'avança de quelques pas, le regard toujours ancré dans le sien. Au prochain sortilège que tu daignera lancer dans ma direction, ne songe pas tant aux conséquences que ce geste aura sur toi que sur ton entourage.

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Tom & Harry

Aucun d'eux ne peut vivre tant que l'autre survit.

Harry semblait prêt à tout pour arrêter le futur seigneur des ténèbres, même à se sacrifier. C'était dans son caractère, il ne craignait pas de foncer dans le tas au risque de sa vie, même parfois au risque de celles de ses amis. Le jeune homme n'arrivait pas à se faire à l'idée d'avoir Tom Jedusor devant ses yeux, sans rien faire. Il n'avait rien à voir encore avec le futur Voldemort qu'il allait devenir au cours des années, même si Harry se doutait bien qu'il était déjà bien puissant. Mais il restait moins puissant que dans le futur, il se devait donc d'agir. Même si cela devait le mener à Azkaban parce qu'il aurait tué un autre élève au sein de Poudlard, même si cela devait le mener au baiser du détraqueur. Si c'était le prix à payer pour que le futur ne termine pas comme il était censé se terminer. Rien ne pouvait garantir qu'il allait pouvoir rentrer chez lui, qu'ils allaient pouvoir retourner dans le futur. Il ne se voyait pas regarder de loin la monté en puissance de Tom, il ne pourrait pas laisser ses parents mourir une deuxième fois. C'était pour cette raison que sa baguette ne se baissa pas, que son regard ne quitta pas son adversaire. Les duels, il en avait par-dessus la tête. Il en avait assez de se montrer digne, de se montrer loyale. Il voulait la mort de Jedusor. Sauf qu'il était bien plus facile de la désirer que de la provoquer. Après ses paroles, Tom ramassa sa baguette. Harry aurait sans aucun doute dû réagir à ce moment-là. Lui lancer un sort afin d'éviter qu'il s'arme à nouveau, le tuer sur le coup. Mais il ne bougea pas, même si son regard suivit le mouvement de l'héritier de Serpentard. Il se contenta de le regarder récupérer sa baguette et se retrouver du coup à arme égale avec lui. Tout comme il aurait dû agir avant de le laisser parler.

Les paroles de Tom vinrent directement dans l'esprit d'Harry, touchant des points sensibles. Le jeune homme ne pouvait évidemment pas nier qu'il connaissait le pouvoir de Voldemort, qu'il savait de quoi il était capable. Même s'il ne connaissait pas complètement ses capacités en cette année précises, sauf qu'il était quand même en dernière année à Poudlard. Il avait déjà ouvert la chambre des secrets après tout. Harry avait envie de croire qu'il était réellement capable de battre Tom, de le combattre et de gagner. Il voulait, mais ne parvenait pas à s'en convaincre complètement. Malheureusement, il ne pouvait garantir une victoire contre son Némésis. Même s'il était prêt à se sacrifier en tuant Tom dans les couloirs de l'école, il fallait encore qu'il en soit capable. En était-il capable ? Harry serra des dents, alors qu'il aurait aimé qu'un oui franc et vif prenne la place dans son esprit. Le Gryffondor n'avait encore dit aucun mot pour l'instant, se contentant malheureusement d'écouter les menaces de Tom. Menaces qui ne tardèrent pas à toucher directement ses amis. S'il lançait un sortilège et qu'il n'était pas capable de mettre fin aux jours du futur seigneur des ténèbres, ses amis allaient en payer les conséquences. Ils payaient déjà assez les conséquences de ses actes, de son habitude à agir avant de réfléchir. Sans prononcer le moindre mot, Harry finit par baisser sa baguette.

« Tu ne vas pas t'en tirer comme ça ! »

Dit-il entre ses dents, alors que la colère remplissait son coeur. Encore une fois, il laissait passer une chance en or de sauver la vie de millier de sorciers. Parce que Voldemort n'allait pas se contenter de tuer des innocents, il allait aussi détruire la vie des proches de ces innocents.

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T

om, manifestement, avait su trouver les arguments juste. C'était là l'une de ses qualités premières, il savait plutôt bien cerner les gens, il parvenait à découvrir leurs faiblesses, et il exploitait ces faiblesses pour mieux les retourner contre ses ennemis. En l'occurrence, la faiblesse universelle qu'il aimait exploiter, et pouvait exploiter bien souvent, c'était l'amour, ou tout sentiment assimilé. L'amour rendait les gens faibles, stupides, impressionnables, influençables. En devinant les élans du coeur de l'ennemi, on pouvait obtenir à peu près tout ce qu'on voulait. C'était en ce sens qu'il s'imaginait supérieur. Parce que, lui, n'aimait pas, son coeur ne battait pour personne, et cela lui permettait de garder la tête froide, de ne pouvoir en rien être influencé. Sauf que, en définitive, ce qu'il pensait être sa force était sa faiblesse, celle-là même qui signerait sa défaite, et la force de son nemesis, ce au nom de quoi il survivrait au sortilège le plus mortel et définitif qu'on puisse imaginer. Dans tous les cas, pour le moment, c'était lui qui s'estimait victorieux, car il avait obtenu exactement ce qu'il souhaitait : Harry avait abaissé sa baguette, était visiblement décidé à attendre, et il le faisait dans l'unique but de protéger ses proches. Il aurait pu, qui sait, sceller leurs destins à tous les autres, mais il y avait renoncé pour protéger ceux de son entourage. Voilà qui voulait tout dire.

-Je ne demande qu'à voir cela. affirma-t-il quand Harry lui décréta que, somme toute, il ne perdait rien pour attendre.

En effet. Cette altercation-ci n'était rien. Un jour où l'autre, tous les deux s'affronteraient en combat singulier. ce semblait manifeste, comme écrit. Écrit quelque part, dans une prophétie qui n'avait pas encore été prononcée, mais qui existait bel et bien, et qui les liait l'un à l'autre, jusqu'à ce que l'un ou l'autre finisse par rendre l'âme. Ce ne serait tout simplement pas pour aujourd'hui. Ni le lieu, ni le moment n'étaient appropriées, et en définitive, ils le savaient aussi bien l'un que l'autre. C'était pour cette raison, sans doute, d'ailleurs, que le rouge avait décidé de déclaré forfait. Pour l'instant du moins. Oui, parce que, en effet, s'il pensait s'en tirer dans tous les cas, ils auraient à se revoir, à s'affronter pour de bon. Et effectivement, il ne demandait qu'à voir cela.

-Sur ce, si tu n'as plus rien à me dire, je vais m'en aller.

En vérité, ils avaient encore bien des choses à se dire, mais une fois de plus, les circonstances n'étaient pas les plus appropriées. Tom, qui aimait à tout contrôler, tenait, bien évidemment, à ce que le jour où la véritable confrontation aurait lieu, tout aurait été mis en place, chaque élément, en sa faveur, pour une victoire éclatante et sans équivoque. Ce ne serait, dans tous les cas, pas pour aujourd'hui, et comme il n'y avait rien de plus à ajouter, autant s'en aller. Leurs joutes, verbales ou non verbales, auraient tout le loisir d'être nombreuses, plus tard.

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Tom & Harry

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Harry ne doutait pas une seule seconde des capacités de Tom à s’en prendre à ses amis. Il savait parfaitement qu’il ne reculerait pas devant cette menace, que ses paroles n’étaient pas dire en l’air. Le jeune homme n’avait donc pas envie de prendre le risque de voir ses amis souffrir à cause de lui, ils avaient déjà tous assez souffert par sa faute. S’il avait été persuadé de pouvoir tuer Tom d’un seul coup, le Gryffondor n’aurait pas manqué sa chance. Il avait suffisamment de courage pour foncer tête baissé. Sauf que ce n’était pas toujours bon de foncer dans le tas, Harry n’était pas certain de pouvoir le tuer. Jamais encore le jeune homme n’avait réellement lancé de sort de la mort pour tuer, jamais encore il n’avait eu du sang sur les mains. Et il ne pouvait même pas dire qu’il voulait réellement en avoir. La mort de Voldemort le rendrait plus qu’heureux, il avait envie que ce monde continue sans lui. Mais ce n’était pas pour autant qu’il se sentait vraiment capable de le tuer maintenant, d’un seul coup. Alors dans le doute, il préférait remettre cela à plus tard, quand il serait vraiment prêt. Il le serait bien un jour, il fallait l’espérer. Il n’avait pas le choix de toute façon, Harry ne pourrait pas laisser le futur seigneur des ténèbres s’en sortir. Même si cela devait lui couter la vie en même temps, parce qu’il aurait changé le passé.

Harry serra des dents à la remarque du jeune homme, alors que ce dernier lui affirmait qu’il n’attendait que de voir. Il verrait, il s’en faisait la promesse à lui-même. Tom ne pouvait pas continuer de se croire invincible, de se croire intouchable. Evidemment, Voldemort ne se doutait pas encore une seule seconde qu’il allait tomber à cause d’un bébé, qui se trouvait devant lui. Pour le moment, il se contentait de monter en pouvoir avant sa grande défaite. Sauf qu’Harry n’avait aucune envie de le laisser monter à ce point en force et en puissance avant de le détruire, il continuait de croire que sa venue dans cette époque n’était peut-être pas pour rien. Une sorte de signe, lui permettant de mettre fin à la vie de cet homme avant qu’il ne fasse plu de ravage.

Le jeune homme n’avait rien à ajouter non, il ne voyait pas bien ce qu’ils pouvaient se dire de plus en de telle circonstance. Harry avait un tas de chose à dire à son ennemi, mais ce n’était pas le moment, ce n’était pas le lieu. Bientôt peut-être, quand les conditions seraient réellement remplies. Pour l’instant, il valait sans doute mieux que leurs routes se séparent avant que les choses n’aillent trop loin. Le Gryffondor avait déjà mis la vie de Pomona en danger en quelques minutes, il ne voulait pas aggraver le cas des voyageurs et de la résistance. Ce fut donc sans un mot, parce qu’il n’avait pas envie de dire quoi que ce soit, qu’Harry fit demi-tour afin de quitter les sous-sols de Poudlard.

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