L

a confiance du professeur Slughorn lui avait été difficile à regagner, après que Tom se soit montré un peu trop curieux l'année passée et ait posé au maître des potions les plus sombres des questions. Le préfet en chef des verts et argent avait dû rivaliser de patience et d'inventivité pour parvenir à retrouver les bonnes grâces de son professeur. Il s'était appliqué à ne plus rien mentionné de leur conversation, jusqu'à ce que l'homme finisse enfin par se faire une raison, et se rassurer en croyant que les informations qu'il lui avait posé ne l'avaient été qu'au nom d'une trop grande curiosité qu'il avait regretté dès lors. Après tout, rien, dans son attitude, n'avait changé. Il était toujours l'élève exemplaire, le jeune homme brillant auquel on aurait donné Merlin sans confession. Rien ne pouvait lui faire comprendre que son âme était dors et déjà pervertie, scindée en deux. Alors, à force de ronds de jambes, de ces compliments qu'il appréciait tant, de ces cadeaux qu'il ne refusait jamais, et d'un comportement exemplaire à chaque fois qu'il se trouvait en sa présence, il semblait que Slughorn avait retrouvé en son "favori" toute sa confiance. Preuve en était, ces familiarités qu'il ne lui avait plus accordé un certain temps. Il l'appelait à nouveau "mon garçon", et quand bien même l'Héritier exécrait au plus haut point ces familiarités absurdes, il les accueillait avec un parfait sourire de circonstance. Voilà au moins une chose de rentrée dans l'ordre, et il en faisait le constat alors que, passant à son pupitre pour examiner le contenu de son chaudron, le professeur ne tarissait pas d'éloge au sujet de son "chouchou". Il pouvait bien. Sa potion était effectivement parfaite (une fois de plus, découvrez là l'humilité naturelle du vert et argent).

Cette confiance nouvellement regagnée s'avérait d'autant plus être une aubaine qu'elle lui offrait une occasion en or, alors que le maître de potions lui demandait s'il ne pouvait pas aider son camarade à confectionner sa potion. Le camarade en question n'était autre que l'un de ces problèmes qu'il n'avait pas encore complètement résolu : Ron Weasley, qui se faisait ici connaître sous le nom de Carter Striff. C'est avec un sourire qu'il n'eut pas même à feindre que Tom accepta de s'acquitter de cette tâche. Cuisiner chacun des voyageurs, l'un après l'autre, c'était l'un de ses objectifs, et puisque l'occasion lui était servie sur un plateau d'argent, il n'allait pas s'en priver. Sur la demande de Slughorn, il vint donc s'asseoir à la table du rouquin.

-Il semblerait que tu ai quelques difficultés, remarqua très posément Tom, dans ce sourire avenant qui ne pouvait le caractériser qu'aux yeux de ceux qui n'avaient su voir sous le masque.

L'air de rien, il déposa ses affaires sur la table, jetant au passage, et en toute discrétion, un sortilège d'insonorisation autour d'eux. Son instinct (mais pas que) lui disait qu'il leur serait rapidement utile.

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C'

est un fait, si bonheur et joie n'étaient guère les priorités de l'Héritier de Serpentard, quand il se retrouvait en présence de l'un des voyageurs temporels, et découvrait dans quel trouble il savait les plonger par sa simple présence, il ne pouvait ressentir qu'une intense satisfaction. Hermione (puisque tel était son nom) pouvait bien dire qu'il se leurrait, et qu'il allait finir par perdre, ce n'était pas ce qu'il lisait dans la réaction de ses amis, et même dans la sienne, par moments. Et pour ceux qui montraient le plus de propension dans leur capacité à manifester l'angoisse qu'il leur évoquait, le frère et la soeur Weasley étaient de loin les plus démonstratifs. Un sourire satisfait ne pu que se lire sur le visage du préfet en chef des verts et argent, alors que le rouquin se débattait comme il le pouvait avec sa potion, sourire qu'il faisait passer pour la marque du plus innocent des amusements. C'est certain, de l'aide en potions ne saurait faire de mal au rouge et or. C'était même le moins que l'on puisse dire. Même si venir en aide à son camarade n'était de loin pas la priorité de l'"élève modèle", quand bien même il saurait parfaitement prétendre le contraire, si cela lui était demandé.

-Je crois, au contraire, que mon aide ne pourra t'être que bénéfique. remarqua très tranquillement le vert et argent avant de remplir à nouveau le chaudron du garçon d'eau, à l'aide de sa baguette. Innocemment... Très innocemment, il s'empara du couteau le plus proche. Son air indifférent ne laissait pas oublier pour autant que l'objet qu'il tenait en main aurait très bien pu lui servir d'arme. Évidemment, c'était totalement volontaire. Les feuilles de cranson doivent être coupées très finement, c'est l'une des subtilités de cette potion, ajouta-t-il, toujours l'air de rien, comme s'il se contenter de dispenser à son ennemi naturel des conseils sincères.

C'est non sans contentement qu'il remarqua que le professeur Slughorn avait quitté la pièce. C'était encore mieux ainsi. Pas de témoin gênant, pas de risque de perdre à nouveau la considération de son professeur et, grâce au sortilèges d'insonorisation qu'il avait lancé plus tôt, pas d'oreille indiscrète.

-Et en ce qui concerne l'éventualité de t'offrir mon aide... elle ne concerne pas que tes évidentes lacunes en potions. Nous n'avons aucun intérêt à être ennemis, tu sais... Si ce n'est que l'avenir semble l'avoir décidé pour nous.

Des belles paroles complètement creuses, bien sûr, il ne pensait pas le moindre des mots qu'il prononçait.

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U

n fin sourire s'afficha sur le visage de Tom alors que son interlocuteur lui adressait une réponse à laquelle, bien sûr, il s'était parfaitement attendu. Qu'aurait-il pu lui dire, après tout ? Il était tout à fait évident (et encore heureux) que le rouquin n'allait pas lui sauter dans les bras en lui balançant de grands serments sur l'amitié, sur les méfaits de la guerre, et sur la possibilité qu'ils puissent s'entendre quand même. Outre le fait qu'il appartenait à la maison des rouge et or, et que ça en disait logiquement très long sur sa fierté et son sens de l'honneur, l'un comme l'autre n'avaient absolument rien pour s'entendre : leurs caractères, leurs opinions, leurs antécédents, tout était fait pour les opposer. Et voilà ce qui faisait les ennemis de choix, l'Héritier ne s'en plaignait pas (quoi qu'il se serait sans mal épargné d'avoir les voyageurs temporels en travers de son chemin si cela avait été possible - mais quoi qu'il en soit, ils n'y resteraient pas longtemps, en travers de son chemin, Tom s'y employait). Les propos de Tom n'avaient évidemment pas été emprunts de la moindre sincérité, il ne traçait que le chemin qu'il voulait voir son interlocuteur emprunter, et il prenait un malin plaisir à passer par des voies détournées afin de placer le plus de pièges et d'obstacles possibles sur le chemin en question. Vicieux ? Oui, mais après tout, nous parlons de Lord Voldemort, il n'allait décemment pas se contenter d'apprendre consciencieusement au rouge et or à préparer gentiment sa potion sans mettre son grain de sel de quelque manière que ce soit.

-Bien sûr que si, ça marchera. dit-il, l'air de rien. La potion est un art qui demande beaucoup de rigueur, mais en respectant à la lettre les consignes, il n'y aura aucun problème. Bien sûr, Tom savait parfaitement que Ron ne faisait pas référence à la potion, mais bel et bien à la proposition faite tantôt. Qu'importe, il aimait se jouer de la sémantique, il y prenait même un malin plaisir. Et non, il ne cherchait pas le moins du monde à le dissimuler. Pour peu que tu suives mes conseils, et crois-moi, ils sont souvent avisés, tu ne devrais pas avoir trop de problème. Et à nouveau, on ne parlait plus exactement de la même chose. En faisant quelques concessions, par exemple, je pourrais en faire également... comme abandonner les quelques projets que je nourris pour ta soeur.

À nouveau, un ton si détaché qu'on eut pu croire qu'il parlait du temps qu'il faisait. Et pourtant, la menace était réelle.

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A

voir évoqué Ginny ainsi qu'il l'avait fait, de façon bien moins anodine que ce qu'il avait bien voulu le laisser croire Tom, était, bien sûr, un acte parfaitement calculé. Quand bien même il ne saurait jamais comprendre ce qu'il considérait comme une inéluctable faiblesse, il savait parfaitement quel impact pouvait avoir l'amour sur certains êtres humains. D'aucun disaient que ce sentiment les rendait plus forts, la vérité, c'est qu'il les rendait surtout plus idiots. D'une idiotie sans nom, même. Et les liens familiaux pour peu qu'on y accorde de l'importance (n'allez pas dire que c'était le cas de l'Héritier, aux vues de ce qu'il avait fait subir à sa famille), étaient une véritable plaie, qui s'infectait si l'on y prenait pas garde. Dans le cas de Ronald Weasley, la blessure semblait irrémédiablement trop grave, il faudrait sans doute amputer. si personne d'autre ne se dévouait, Tom, lui, s'en chargerait avec plaisir. Non, les menaces du rouquin n'avaient en rien intimidé le préfet des verts et argent. En fait, elles avaient seulement réussi à lui décocher l'un de ses très rares sourires sincères (mais derrière lequel se dissimulait les pires intentions que l'on puisse imaginer). Faire preuve de bonne volonté, c'est bien, ça ne vous garantissait néanmoins le moins du monde de parvenir à vos fins, mais c'était un bon début. En l'occurrence, l'extrême suffisance du futur Seigneur des ténèbres lui suffisait à penser que le rouge et or n'aurait jamais la moindre chance contre lui. Il prenait donc parfaitement à la légère ses propos, quand bien même il était infiniment convaincu que son interlocuteur s'exprimait avec toute la sincérité du monde.

-Ne t'emporte donc pas comme ça. Inutile de te faire remarquer inutilement, tu ne crois pas ?

D'autant que le professeur Slughorn était revenu à son poste et les observait dorénavant du coin de l'oeil. Le fait que le rouge et or ait fait tomber cette fiole un peu plus tôt ne lui avait pas échappé... en ce qui concernait de potentiels échos de voix, il n'y avait en vérité rien à craindre, puisque Tom avait prit le soin de lancer un sortilège d'insonorisation tout autour de la table au moment même où il s'y était installé. Il ne fallait jamais oublier la prudence la plus élémentaire.

-Le marché que j'ai à te proposer est des plus honnêtes, pourtant. Si j'étais toi, je ne me braquerais pas aussi vite, j'écouterais au moins ma proposition.

Ces mots étaient prononcés sur le ton de la plus simple suggestion. Alors que les émotions influaient clairement sur le ton de la voix de son interlocuteur, Tom, lui, s'appliquait à demeurer parfaitement courtois, convaincu que cela lui donnerait un avantage non négligeable. Mettre à mal la patience de son interlocuteur et conserver toute la sienne, voilà comment il aimait à procéder.

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L'

obstination du rouquin n'étonna guère l'Héritier. C'était, après tout, l'apanage de ceux de sa maison que de se montrer à ce point butés, au point d'en être finalement parfaitement stupides. En lui proposant un marché aux termes ce qu'il y avait de plus falatieux (mais au final, Ron n'en saurait sûrement jamais rien, puisqu'il refusait obstinément d'écouter son interlocuteur), Tom ne s'était pas attendu le moins du monde à ce qu'il accepte. Certes, une approbation providentielle de sa part n'aurait pas été de refus, mais Tom ne comptait pas après elle pour mener à terme ses projets divers et variés. Il pouvait très bien faire sans, il y avait, au sein du petit groupe des voyageurs temporels, des individus bien plus prompts à lui servir. Et notamment Ginny. La menace qu'il avait proféré à son encontre n'avait pas été lancée en l'air, et il comptait bien la mettre en application, quoi qu'il en soit. L'air de rien, donc, il accueillit la réponse de son interlocuteur dans un simple haussement d'épaules.

-Très bien, tu l'auras voulu...

Il laissait planer, derrière le ton parfaitement indifférent qu'il employait une menace qu'il voulait quasi-palpable, qui pouvait certes échapper à une oreille peu avertie, qui ne saurait rien de ce qui opposait nos deux personnages, mais qui ne pourrait pas laisser le rouquin indifférent.

-Je suis bien plus que ce dont tu m'accuses. répondit calmement Tom, qui voyait la potion qu'il aidait son interlocuteur à préparer prendre une couleur et une consistance bien éloignées de ce qu'il devrait en être de prime abord. Erreur ? Oui, mais pas irréparable. Et oui, je n'attends que ce jour, ce jour où je n'aurais plus à prétendre. Il esquissa un léger sourire. Il parlait sincèrement, pour une fois. Et pour l'heure, à l'abri de toute oreille indiscrète, et alors qu'aucun regard n'était tourné vers eux, il laissait en effet tomber le masque. Mais crois bien que lorsqu'il arrivera, ce jour, ce sera parce que je l'aurais décidé. Toi et tes amis n'y seront pour rien.

Oui, bien sûr qu'il voulait que le masque tombe enfin. Il n'attendait que cela, vraiment. Il l'espérait, l'attendait. Plus le temps avançait, plus augmentait sa frustration de devoir jouer les élèves modèles. C'était un mal nécessaire pour le moment. Mais sitôt qu'il aurait quitté les rangs de Poudlard, il comptait bien inverser la tendance, et changer les choses.

-Pour ce qui est de cette potion. Il marqua une pause, le temps de reprendre les choses en main. Tom supportait difficilement les reproches, lui qui avait un égo surdimensionné, mais quand ces derniers lui semblaient si peu fondées, il ne prenait pas la peine de prêter attention aux remarques désaprobatives. Ce crétin de Slughorn pouvait en témoigner, ses talents en potion n'étaient plus à prouver, et il les mit à l'oeuvre alors qu'il redonnait à la potion une consistance appréciable. Certaines erreurs sont facilement réparables. D'autres en revanche...

Et bien sûr, il parlait de l'erreur que Ron avait commise en ne voulant rien entendre de son marché.

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n termes de menaces, Ron Weasley avait encore bien des choses à apprendre, si seulement il le voulait. Il n'était nullement à blâmer pour cela, cela étant. L'Héritier, lui, s'était trouvé bien des occasions de se plier à un tel exercice. À son échelle, le rouquin n'avait sans doute jamais eu à le faire. Et cela se ressentait clairement. Cela se ressentait dans le ton qu'il employait, où ne planait pas suffisamment d'oppression pour qu'il puisse considérer les choses sérieusement, et cela se ressentait également dans les mots qu'il venait d'utiliser, et qui l'avaient déjà été par cent fois, dans mille conversations différentes. Non, bien sûr, Tom Jedusor n'était en rien impressionné. Il en fallait bien plus pour obtenir une telle réaction de sa part. Certes, il ne sous estimait ni Ron, ni ses camarades, s'il prenait le soin d'avoir des conversations tels que celles-ci, c'est qu'il savait bien qu'ils étaient les personnes les plus susceptibles de mettre ses beaux projets (beaux pour lui, en tous les cas) en péril. Mais quand, lui, se targuait d'avoir très précisément fait comprendre à Ron ce qui l'attendait (ou, en l'occurrence, ce qui attendait sa soeur) s'il ne marchait pas dans ses combines, lui, s'était cantonné à une menace abstraite, qui ne pouvait donc pas avoir pleinement l'effet escompté.

-En ce cas, surprends-moi. répliqua-t-il très posément sur un ton qui relevait presque du défi. Mais je doute fort que tu en sois capable.

Oh, bien sûr, il en avait conscience, la plus grande erreur que l'on puisse commettre est de sous-estimer son ennemi. Cela lui arrivait régulièrement, bien sûr, car quand on possède un complexe du supériorité prononcé au point qu'était le sien, l'on avait forcément tendance à considérer autrui avec déférence. Quoi qu'il en soit, il ne mesestimait pas son interlocuteur. Il pouvait bien être un piètre potionniste, il pouvait tout aussi bien faire preuve de maladresse, que ce soit dans ses actes ou dans ses paroles, il n'en demeurait pas moins qu'il détenait plusieurs vérités qui pourraient bien finir par lui être fatales. Il allait donc falloir, tout de même, qu'il agisse avec infiniment de prudence. Et ce même si son propos laissaient supposer qu'il considérait le tout avec un parfait détachement et un indifférence totale.

-La potion est presque fini. remarqua-t-il, l'air de rien.

Et donc, il en serait très certainement de même du supplice du rouge et or. L'Héritier des verts et argents était d'avis qu'il ne s'en plaindrait certainement pas.

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est bien ce qui avait semblé à Tom. À l'heure où l'Héritier de Serpentard provoquait ouvertement son interlocuteur, l'invitait à se dépasser, à faire ses preuves, à montrer que les rouge et or n'étaient pas que des individus butés et fiers, et qu'au-delà des paroles, il y avait parfois des actes dignes de ce nom, Ron ne faisait rien. Refuser la provocation en soi pouvait être perçu comme un signe de sagesse, mais ce n'était clairement pas en ces termes que Tom daignerait définir son interlocuteur. Bien au contraire... Cette opportunité de passer du temps avec le rouquin, qu'il le veuille ou non, le préfet en chef des verts et argent s'employait à mieux le cerner, car il est bien connu que l'on n'est jamais autant efficace en présence de ses ennemis qu'en s'employait à tout savoir d'eux, leurs points forts comme leurs faiblesses afin de pouvoir les employer à leur encontre le moment venu. Il pensait avoir appris, au cours de cette courte demi-heure, beaucoup de choses, l'air de rien, et certaines pourraient bien se retourner contre lui le moment venu. Ron, au lieu, donc, de saisir la perche qui lui était tendue, choisit simplement d'ignorer son interlocuteur et de se concentrer sur sa potion. Potion qui, en dépit des circonstances, serait finalement à peu près réussie.

 -Tu vois qu'il peut être avisé de suivre mes conseils. remarqua tranquillement Tom avant de lever la main pour que le professeur de potions vienne observer le résultat de leur travail.

   Slughorn s'exécuta presque aussitôt. À présent que Tom avait su parfaitement apaiser la situation avec lui (après l'épisode contestable des horcruxes qui, si il lui avait été bien utile avait bien failli mettre définitivement à mal l'image que le maître des potions se faisait de lui), il lui mangeait à nouveau dans la main. Il ne mit pas longtemps à y aller de ses compliments, et même à féliciter Ron pour ses progrès (grâce à qui, hein ? ). Il décréta ensuite que l'un comme l'autre pouvaient y aller. Tom était convaincu que, en son for intérieur, le rouge et or soupirait de soulagement, et il trouvait ça plutôt amusant. Se levant de sa chaise, puisqu'il n'avait plus rien à faire là, il adressa un nouveau et dernier regard à Ron.

-Eh bien à une prochaine fois ... Carter... Pour ma part, je pense qu'il me faut avoir une conversation avec ta soeur. Un léger sourire s'afficha sur son visage. On a des choses à se dire, elle et moi.

Dixit la conversation qu'ils venaient tout juste d'avoir. Et ces mots prononcés, après avoir adressé un "au revoir" respectueux à son professeur, il quitta tout simplement la pièce sans rien ajouté de plus.

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