Elsa est une jeune femme très mature, parfois même un peu trop. Stricte et craintive, elle a besoin de tout savoir à l'avance avant de se lancer dans quelque chose. Sa détermination est sans limites, au point que lorsqu'elle décide qu'une chose est impossible, il n'y a aucun moyen de lui faire croire le contraire. En dehors de ce côté têtu, c'est surtout une demoiselle très discrète qui n'aime pas se sentir observée et qui s'effraye facilement des regards que les autres posent sur elle. Influençable, elle finit toujours par croire sincèrement ce que les gens disent d'elle et avec le temps elle s'est persuadée elle-même qu'elle est un danger pour son entourage. Elsa n'a pas beaucoup d'amis, elle n'est pas douée pour parler et tisser des liens car elle s'angoisse trop. Particulièrement maniaque, elle utilise son temps libre pour laver, plier, ranger, épousseter tout se qui se trouve à sa portée, que cela lui appartienne ou non. Peu de personnes connaissent réellement Elsa et savent quelles sont ses passions ou à quoi ressemblent ses rêves. Malgré tout, certains obstinés continuent de la côtoyer (qu'elle le veuille ou non) en espérant creuser sous sa carapace d'ombre passe-partout. Si au début elle essayait de les repousser, elle a fini par lâcher prise et tolère ce groupe de " camarades " qui l'entoure. Tant qu'ils ne s'approchent pas trop près d'elle, il n'y a pas de raison de s'inquiéter. Le pire cauchemar d'Elsa, ce serait de blesser quelqu'un lors d'un accès d'émotion. Comme elle a tendance à toujours culpabiliser pour tout (elle s'excuse même lorsque c'est elle qui se fait bousculer), un accident de ce genre pourrait bien la pousser définitivement sur une pente dangereuse. La jeune femme a la réputation d'un danger public, mais aussi d'une fille sans âme qui ne sourit jamais. Ce n'est pas qu'elle n'essaye pas de se montrer joyeuse, mais elle ne semble pas réussir à trouver l'occasion de prouver sa bonne humeur. Dès qu'une émotion forte la submerge, les objets tanguent, claquent ou se brisent autour d'elle. C'est pour cette raison qu'elle évite tout risque de chamboulement inutile. Sans aucun doute, Elsa aime la sécurité et le train-train quotidien. L'aventure, c'est pas son truc. Pour se protéger des curieux, elle a créé un système d'auto-défense qui la fait souvent passer en plus pour une peste. Elle est dotée d'un sarcasme et d'un sens de la réplique cinglante assez impressionnants. Résultat des courses : Elsa n'a pas vraiment ce que l'on cherche habituellement chez une jeune adulte. Elle a beau être très mature et très intelligente, ses peurs et son dégoût d'elle-même semblent brider ses capacités.

Elsa est une jeune fille très féminine et très gracieuse. Elle n'est pas très grande, mais elle porte souvent des chaussures à talons pour compenser, bien qu'elle soit consciente qu'une femme de petite taille est souvent plus mignonne que les autres plus grandes. Elle a de longues jambes très fines et une taille de guêpe. Elle mange très peu et saute même parfois des repas, ce qui ne l'aide pas à prendre beaucoup de poids. Elsa ressemble un peu à une poupée vivante grandeur nature. Elle a un visage doux et rose encadré par de longs cheveux châtains bouclés. Ses lèvres en forme de coeur ne sont presque jamais étirées puisqu'elle ne sourit pas, mais c'est plus ou moins ce qui fait son charme. Ses yeux sont grands, noisette, avec des cils très longs et très fournis. La plupart du temps, la demoiselle porte des robes simples et unies, resserrée au niveau de la taille pour mettre en valeur sa silhouette de mannequin. Si certains trouvent son physique beau et troublant, elle préfère dire qu'elle est fragile et chétive. En effet, la pauvre ne pèse pas bien lourd et se fait même parfois malmener par le vent lorsqu'il souffle trop fort. Ses sourcils froncés ont commencé à lui donner un air plus âgé qu'elle ne l'est réellement, avec une petite ride entre eux. Lorsqu'elle marche, et ce malgré ses grands talons, Elsa ne fait pratiquement aucun bruit. C'est pour cette raison que ses amis l'appellent " le petit fantôme ". Dans son dos, cachée par ses vêtements, la demoiselle cache une grande cicatrice de brûlure qui date de sa petite enfance. C'est la seule preuve visible d'un traumatisme profond dont elle n'aime pas parler. C'est pour cela que même en été elle s'obstine à poter un gilet pour se cacher.

Le 7 janvier 1928, la rivière la plus importante traversant Londres appelée " La Tamise " entre en crue et envahit les quartiers les plus pauvres situés sur ses bords. C'est ce jour-là que ma mère décide de me mettre au monde à l’hôpital St Mary. Tandis qu'elle supporte mille douleurs pour m'offrir la vie, notre maison disparaît sous les flots et tous ses objets de valeur avec elle. Mon père attend dans la salle d'attente, anxieux, tenant dans sa grande main d'homme celle plus petite de sa fille aînée : Madison. Lorsque finalement mon cri résonne dans la chambre d'accouchement, ils sont autorisés à entrer pour faire ma connaissance. C'est ma première rencontre avec ma grande sœur, mais aussi le début d'une grande histoire d'amour et de haine. Sans foyer, sans argent, notre famille trouve refuge dans un bâtiment réservé aux rescapés de l'inondation. Encore bébé, je n'ai pas conscience de ce qui m'entoure, ainsi tous mes souvenirs de cette période me viennent des récits de ma mère. Heureusement, grâce au travail de mon père, les choses s'arrangent vite et nous emménageons dans une nouvelle maison très modeste mais suffisante. C'est dans cette maison que je fais mes premiers pas et prononce mes premiers mots, tandis que ma sœur débute l'école primaire. Soucieuse du manque de nourriture, ma mère trouve elle aussi un travail et engage une nounou pour me garder et aller chercher Madison après les cours. Les années passent rapidement et je ne grandis pas beaucoup. En revanche, je me forge peu à peu un caractère bien différent de celui de ma sœur. Si elle est énergique et aventurière, je préfère le calme de ma chambre et la profondeur des livres dans lesquels je me plonge.

J'ai sept ans lorsqu'un jour un homme vient frapper à la porte de la maison, un samedi. comme nos parents travaillent ce weekend-ci, c'est Madison qui ouvre le porte. Je ne me souviens pas vraiment de ce qui s'est passé ensuite. Les médecins disent que mon cerveau a juste fait en sorte que j'oublie pour me protéger. En tout cas, il parait qu'il nous a annoncé que nos parents étaient morts dans un accident. Il parait surtout qu'à la suite de ça j'ai fait exploser trois fenêtres sans les toucher. Je me demande comment ils ont su que c'était moi, puisqu'ils n'avaient aucune connaissance de la magie. Les années suivantes sont un véritable cauchemar. Je déclenche en tout trois incendies dont un qui me marque à vie sur le dos. A l'arrivée de mes onze ans, ma sœur laisse tomber l'idée de faire des études supérieures pour se mettre à travailler. En même temps, je reçois une lettre d'admission à une école bizarre située en Écosse et réservée aux enfants dotés de magie. Les premiers instants, je trouve ça ridicule, et puis Madison réussit à me convaincre d'y aller. Là-bas, je rejoint Serpentard sans joie ni déception. Une maison ressemble à une autre à mes yeux. Je participe à tous les cours imposés, sans pour autant vraiment m'y intéresser. Mes résultats restent tout juste dans la moyenne, faisant de moi une jeune fille normale et sans surprise.

En grandissant, mes " camarades " de classe parviennent à contrôler leurs pouvoirs et à les utiliser convenablement, tandis que je reste désespérément un danger public. Dès qu'une émotion forte me submerge, je détruit des choses, claque des portes ou déchaîne des éléments. Effrayée par moi-même, je m'enferme et refuse de parler aux gens. Ma sœur Madison essaye de me parler mais je refuse de lui expliquer ce qui m'arrive. Les années passent et me voici en dernière année. Je n'ai toujours aucun contrôle sur mes pouvoirs, ma sœur ne comprend pas pourquoi je la repousse, je n'ai pas d'amis et le futur m'effraie.