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#Sujet: Empty chairs at empty tables Mer 12 Juin - 20:06
Empty chairs at empty tables
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l avait voulu que cela puisse glisser sur lui, comme tout le reste avait toujours su le faire. Lui qui était passé maître dans l'art de se moquer de tout et de n'importe quoi, et de ne se soucier absolument de rien, voilà qu'il perdait pied, et pour une fois, réalisait que quelque chose lui importait. Avec une centaine de trains de retard, évidemment. Il aurait voulu faire disparaître ce sentiment désagréable qui l'empêchait de vivre en le balayant d'un revers de manche. Seulement voilà, rien n'était jamais aussi simple, loin s'en faut , et ce sentiment demeurait, tenace, ancré profondément en lui, impossible de s'en débarrasser. Olive ne pouvait pas mourir comme ça, sans la moindre raison. D'accord, Clyde savait qu'elle était malade, il savait que c'était inévitable... mais il y avait autre chose dans sa mort. Ce quelque chose, cette brusquerie qui faisait que les derniers mots qu'il avait dû lui adresser avaient certainement été quelque chose du genre "je m'en tape" ou "je vais aller faire la sieste". S'il avait pu lui dire au revoir comme il le fallait (si seulement il avait été capable de le faire), il aurait plus de facilité à accepter cette absence forcée. Maintenant, voilà qu'il était contraint à cogiter. Et il n'était pas fait pour ça.
Voilà qu'il prenait des initiatives. Et il n'était pas fait pour cela non plus. Des initiatives, oui, puisque s'il se trouvait là, un peu à l'écart du village, non loin de l'endroit où sa soeur avait poussé son dernier soupir, à attendre (car en plus, il était à l'heure) qu'arrive Pomona Fitz, c'était bien parce qu'il lui avait écrit, parce qu'il avait admit qu'il ne voulait pas demeurer impassible face à ce qui arrivait malgré tout ce qu'il pouvait prétendre, et parce qu'elle lui avait fait entrevoir la clé d'un mystère qu'il n'avait jamais songé à percer jusque là, mais qui le travaillait à présent. Elle savait quelque chose que lui ignorait au sujet d'Olive, elle l'avait clairement laissé entendre lors de leur dernière conversation. Et s'il avait décidé de l'ignorer alors, ce n'était plus le cas à présent. Oui, c'était comme ça, il avait besoin de réponses. De ces dernières dépendait la possibilité qu'il puisse retrouver son habituel état de mollusque.
Il attendit donc, bras croisés, que la demoiselle daigne se pointer. Elle ne le fit pas attendre longtemps. Contrairement à lui, qui pouvait parfois faire preuve d'un manque de ponctualité qui ne faisait pas que frôler l'insolence, elle avait suffisamment de droiture, même si c'était pour se rendre à un rendez-vous fixé par l'une des personne qui, au monde, devait l'exaspérer le plus (et pour cause? Cherchez donc ce que ces deux-là pouvaient bien avoir en commun, vous chercherez longtemps).
-Salut. lui fit-il, parvenant à accrocher à son visage l'un de ces sourires un brin insolents qui le caractérisaient si bien, et qu'il avait craint un moment de ne pas savoir afficher. Comment va mon rayon de soleil?
Faire semblant de ne pas être sérieux même quand il l'était, voilà ce qu'allait sûrement être un moment son lot quotidien. Jusqu'à ce qu'il puisse enfin ne plus avoir à prétendre.
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Pomona Fitz
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Dim 16 Juin - 18:53
Le contenu, l’objet, le lieu, le destinataire, tout dans la missive qu’avait reçu Pomona avait quelque chose d’extrêmement singulier.
Depuis quand, en effet, Clyde Hornby lui écrivait-il ? Depuis quand, d’ailleurs, Clyde Hornby écrivait-il à qui que ce soit ? La lettre était lacunaire, courte, surprenante. Il lui donnait rendez vous. Tel lieu, telle heure, nulle autre précision.
Cela n’aurait pas manqué de profondément l’intriguer et de la laisser parfaitement circonspecte si elle ne devinait pas de quoi il pouvait retourner.
Ce devait avoir un rapport avec Olive, ça avait forcément un rapport avec Olive. Elle était morte il y a quelques jours seulement, et voilà qu’il lui écrivait, et lui demandait même rendez-vous non loin de l’endroit où son corps avait été retrouvé.
À partir de là, l’on pouvait dégager plusieurs hypothèses. La première d’entre elles ? Il avait lui aussi eu droit à une lettre de sa soeur, et elle y était mentionnée... Pourquoi pas, après tout? Pomona avait été la première étonnée d’avoir été la destinataire des dernières correspondances de la jeune femme. Mais le fait est que c’était vers elle qu’Olive avait choisi de se tourner à l’orée de sa mort (à raison ? Seul l’avenir pourrait nous l’apprendre), et cela, Clyde le savait peut-être.
La seconde hypothèse lui laisser supposer, à l’inverse, que Clyde n’avait rien reçu d’Olive du tout mais, confronté aux circonstances mystérieuses de la mort de sa soeur, avait dû reprendre en considération les propos qu’elle lui avait adressé quand, inquiète pour elle, et en désespoir de cause, elle s’était tournée vers son frère.
Aucune de ces deux théories n’étaient certaine, mais elles méritaient l’une comme l’autre d’être prises en considération, et méritaient en tous cas que Pomona vienne à la rencontre de Clyde, quand bien même elle n’appréciait pas sa compagnie outre mesure.
Peu avant le rendez-vous, elle était donc prête à retrouver le détestable Clyde Hornby au lieu fixé.
Elle fut surprise de le voir particulièrement ponctuel, lui qui, Pomona ne l’ignorait pas, était un grand adepte des retards.
"Salut. Comment va mon rayon de soleil ?"
Pomona retint un soupir exaspéré. Ce surnom idiot... Elle y avait le droit presque à chaque fois qu’ils se croisaient. Clyde aimant ironiser sur l’évident manque d’enthousiasme qu’on apprenait très vite à connaître chez l’ancienne vert et argent, faute de n’importe quel autre trait de caractère.
Elle le regarda une fraction de seconde. Difficile de savoir si Clyde s’apprêtait ou non à faire preuve d’un peu de sérieux (ce qu’elle espérait - un peu idylliquement, c’est vrai - sans quoi elle s’en irait sur le champ). Elle n’arrivait pas à comprendre son attitude. Même maintenant. Sa soeur était morte, mais il était difficile de savoir s’il était affecté ou non par cette nouvelle. Même si Pomona pensait qu’il l’était effectivement.
Croisant les bras et sans répondre à sa question, elle répliqua.
"Pourquoi tu voulais me voir ? Je n’ai pas des heures à te consacrer, alors tu as intérêt à faire vite." Autrement dit, hors de question qu’il s’amuse à tourner autour du pot. Elle voulait sa réponse rapidement. Savoir si elle avait eu raison de se déplacer, ou si Clyde était définitivement le plus grand des irrécupérables.
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Clyde Hornby
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Lun 17 Juin - 19:20
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É
voquer les raisons de son courrier semblait, au fond, un peu superflu, quand bien même Pomona ne manqua pas de les exiger de suite, ignorant tout bonjour ou autre manifestation de politesse que l'on est normalement en droit d'attendre (mais que, en effet, l'ancien jaune et noir n'attendait pas de toute manière). Si elle avait prit la peine de se déplacer, alors que Clyde savait pertinemment qu'elle était loin de le tenir en grande estime (pour des raisons tout à fait inexplicables, bien sûr), c'était qu'elle devait déjà avoir une bonne idée de ce qu'elle lui voulait, même si elle ne connaissait pas le détail de ses intentions. Et cela signifiait par la même qu'elle était prête par répondre par la positive à ses attentes, quand bien même l'un comme l'autre n'avaient pas la moindre affinité et ne semblaient pas, de prime abord, avoir le moindre intérêt commun. Il la toisa un moment, ce demandant combien de temps il pouvait la faire mariner avant qu'elle ne se lasse. Pas beaucoup de temps, visiblement, elle ne cachait rien de son impatience. Ce qui ne lui donnait que plus envie de jouer, de tester sa patience, plus il la voyait susceptible de s'énerver, plus il avait envie de la pousser dans ses retranchements. Oui, même en deuil, Clyde ne savait se défaire de ces traits de caractères qui en exaspéraient plus d'un. En fait, depuis la mort d'Olive, il était même plus redoutable. C'était sa parade, le seul moyen qu'il possédait pour gérer son chagrin, et continuer malgré tout. L'ennui, c'est que s'il cédait à son naturel, il risquait de perdre l'opportunité qui lui était faite. Nul doute que s'il avait su mettre la main sur Pomona cette fois, elle ne se pointerait pas la prochaine fois qu'il lui écrirait, à moins que leur conversation abonde dans leur sens à tous les deux. Non, il allait être sage. Enfin... dans la mesure de ses capacités tout de même.
-Allons, Fitz, t'es venue me retrouver ici sans même savoir pourquoi, je doute fort que tu t'en ailles au bout de deux minutes. Je t'ai connu plus tenace, tout de même.
Ce n'était pas complètement faux. Pomona était de cette catégorie de personnes qui, quand elle avait une idée en tête, ne lâchait rien. Elle aurait sûrement insisté avant que de tourner les talons. Mais pour une fois, oui, Clyde devinait qu'il ne fallait pas tenter le diable. Ou alors juste un tout petit peu. L'espace de quelques secondes, il laissa un sourire malicieux flotter sur son visage, et un temps passer, juste ce qu'il fallait pour énerver son interlocutrice sans la faire fuir pour autant.
-Je voulais te parler d'Olive. De ce que tu m'as dit sur elle avant...
Sa voix s'étrangla légèrement, c'était la première fois qu'il parlait aussi directement de la mort de sa soeur. Il était clairement plus simple de contourner le sujet plutôt que d'affronter la réalité. Là, la nécessité voulait qu'il la regarde en face, et c'était une chose qui ne lui plaisait pas du tout. Il se serait bien plus aisément satisfait de ses vannes habituelles.
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Pomona Fitz
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Ven 21 Juin - 15:47
Rp effacé par mégarde :/ Je le réécris très vite !
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Clyde Hornby
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Mar 25 Juin - 20:01
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l n'aimait pas qu'autrui ait l'avantage sur la conversation, pour lui, c'était comme perdre au jeu de la discussion (car tout était un jeu à ses yeux, oui), et il ne tolérait pas de perdre au moindre jeu, il s'arrangeait toujours pour gagner... en trichant souvent, mais qu'importe, le principe était d'atteindre son objectif... Mais là, même si la conversation était seulement entamée, il ne voyait pas comment la tourner à son avantage. Le sujet était trop sérieux, trop délicat pour qu'il puisse être possible de le tourner en dérision. Tant pis. Même s'il trouvait désagréable de ne pouvoir jouer les cancres et de devoir accepter de se montrer ne serait-ce qu'un peu concerné et réfléchi. C'était une défaite pour lui, oui... Mais dont il allait se contenter, parce qu'il fallait qu'il sache, parce que sa curiosité avait prit miraculeusement le pas sur son naturel... Parce que pour lui, enfin, quelque chose avait de l'importance. Quand elle lui demanda ce qu'il voulait exactement, il se retint donc de lui sortir l'une de ces idioties dont il avait le secret pour répondre avec le plus d'honnêteté possible, d'un ton d'où ne transparaissait ni plaisanterie, ni quoi que ce soit d'autre.
-Quand tu es venue me parler avant les vacances, tu as dit que Jedusor était dangereux pour Olive, et qu'il était susceptible de lui faire beaucoup de mal.
Il enfonça ses ongles dans les paumes de ses mains, comme pour se garder une contenance, lui qui en temps normal était loin d'avoir besoin de tout cela. Il faut dire qu'il n'appréciait qu'à moitié de revenir sur cette conversation, qu'il aurait dû prendre en considération, et qu'il avait pourtant décidé d'ignorer. Quand Pomona était venue lui dire qu'Olive prenait des risques en fréquentant Jedusor, il s'était contenté de lui rire au nez et de lui promettre vaguement de parler à Olive, ce qu'il n'avait jamais fait... Puis le doute s'était immiscé en lui, surtout après cette conversation qu'ils avaient eu au cours du vin d'honneur organisé pour son mariage (Merlin, il était marié... il ne s'en remettait toujours pas)... Mais bien sûr, quand il avait voulu réagir, il était déjà trop tard. Comme d'habitude, Clyde Hornby était à la bourre. Mais il entendait bien se rattraper. À titre posthume, certes.
-Est-ce que tu penses qu'il a un rapport avec sa mort ?
Voilà, il l'avait dit. Et même maintenant qu'il formulait cette hypothèse, elle lui semblait absurde. Peut-être était-il encore un peu trop naïve, mais il ne voulait pas croire que cet ado de même pas dix-sept ans, certes assez prétentieux mais à l'air parfaitement inoffensif ait pu planifier le décès de sa soeur. Pourtant, l'hypothèse n'était pas si absurde. Personne n'arrivait à expliquer la disparition d'Olive, elle n'était pas morte de sa maladie, en tous cas, alors il avait bien fallu que quelque chose se passe, qu'une tierce personne ait décidé de tout cela... et d'après ce que Pomona lui avait dit de Jedusor, la théorie qui avait germée dans son pauvre cerveau, peu habituée à réfléchir à ce point, était encore la plus probable, même si le comment et le pourquoi demeuraient des mystères au sujet desquels Clyde apprécierait que Pomona l'éclaire. Même si cela voulait dire qu'il devait mettre beaucoup de sa fierté de côté.
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Pomona Fitz
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Mar 2 Juil - 15:14
Pomona avait craint que Clyde ne se défile à nouveau et oublie son propos sérieux pour, à la place, jouer comme il savait si bien le faire les inconséquents de première classe.
Oh, Clyde Hornby était inconséquent, le pire que cette triste terre ait jamais porté, même, mais à cette seconde, autre chose que son éternelle et détestable flemmardise animait son être, quelque chose qui semblait le rendre la fois plus fort et plus humain.
Si Pomona ne se trompait pas (et elle se targuait de rarement se tromper), il se pouvait fort qu'elle apprenne une toute autre facette de l'ancien poufsouffle lors de cette entrevue, pour peu que Clyde daigne affronter ses doutes et son humanité, pour peu qu'il ne se montre pas lâche...
Et Pomona avait pensé qu'il serait lâche, ou au moins un peu, mais il n'en fut rien. Pas tout de suite, du moins. Même si cela sembla lui coûter maints efforts, il s'exprima avec honnêteté et sérieux, refoulant son clown intérieur pour ne pas heurter plus avant une interlocutrice susceptible de représailles redoutables si le jeune homme ne renonçait pas à faire le pitre.
"Quand tu es venue me parler avant les vacances, tu as dit que Jedusor était dangereux pour Olive, et qu'il était susceptible de lui faire beaucoup de mal."
C'était bien ce que Pomona pensait. Il avait fallu du temps (beaucoup de temps, même) à Clyde pour revenir sur leur discussion, pour tenir compte des propos de l'apprenti-criminologue, et pour comprendre que ses avertissement n'avaient pas été donnés pour être prit à la légère.
Il semblait enfin saisir la gravité de la situation. Avec deux trains de retard, bien sûr. Il était d'ailleurs plutôt exaspérant que de constater qu'il ne réagissait que maintenant.
S'il l'avait peut-être fait plus tôt, il aurait peut-être pu faire quelque chose pour Olive. Ou non. À quoi bon s'apitoyer maintenant, après tout ? Avec des si...
"Est-ce que tu penses qu'il a un rapport avec sa mort ?"
Et la question fatidique succédait à la réponse fatidique.
Pomona mit un certain temps avant que de répondre, jaugeant son interlocuteur du regard. Tout lui dire ? Ou alors se taire? Il n'était de loin pas quelqu'un de fiable, il ne fallait pas être un génie pour en arriver à une telle conclusion.
.. Mais en même temps, la flemme qui l'animait, et qu'elle n'aurait jamais pensé voir naître en lui lui laissait supposer qu'il pourrait bien la surprendre encore un peu plus. Et puis, après tout, Olive était sa soeur, malgré leurs différends, il l'aimait, de toute évidence. Elle le lui devait peut-être.
Alors elle opina du chef, mouvement discret mais perceptible.
"Oui je le pense. À vrai dire, j'en suis certaine." Elle se sentait s'aventurer sur un terrain dangereux. Elle en avait déjà trop dit, sans l'opinion de Miyria sur la question, sans savoir ce que l'ancien jaune et noir pouvait faire avec une telle information à sa disposition, juste armée du sentiment que c'était ce qu'il fallait faire, et qu'Olive l'aurait approuvé.
Clyde Hornby
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Jeu 4 Juil - 23:03
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lle ne prononça que quelques mots, et déjà ils étaient superflus. Ils lui apprenaient ce qu'il savait déjà, au fond, ce qu'il n'avait pas voulu croire à l'époque et était contraint de croire à présent. Oui, il avait sa confirmation, pour Pomona Fitz, il était clair, son ton irrévocable ne laissait aucun doute, que Tom Jedusor était, d'une manière ou d'une autre, responsable de la mort de sa soeur. Voilà, il avait son information... Et à présent ? Que devait-il en faire, maintenant ? Il ne pouvait pas l'ignorer... mais devait-il agir ? Agir ne lui ressemblait pas. Jouer les vengeurs lui ressemblait encore moins. Et pourtant, plus l'idée que le préfet en chef de serpentard puisse avoir tuer Olive s'imposait à son esprit, plus celle que ce crime puisse demeurer impuni lui était parfaitement insupportable. Il y avait peut-être plus d'humanité et d'empathie en lui que ce qu'il voulait bien admettre, au final.
-D'accord...
C'étaient les seuls mots qui étaient parvenu à lui traverser les lèvres. Il ne parvenait même pas à contester ou à se moquer. Trop important. Une chose était devenue trop importante pour lui. Ô situation aussi étrange que désagréable ! Ou, il ne pouvait pas contester... et il ne pouvait pas non plus tourner les talons et fuir Pomona après lui avoir demandé de venir. Il savait très bien pourquoi il était là, et elle le devinait aussi, sans aucun doute. Même s'il n'osait pas vraiment encore mettre des mots sur ses intentions, tant il redoutait les circonstances. Il utilisa donc bien des détours en prononçant les mots qu'il articula ensuite.
-Et donc ? Tu comptes y faire quelque chose ? Tu vas le dire à quelqu'un ? Tu vas chercher à l'arrêter ?
Trop de questions. Merlin! Il s'écoutait parler, et il ne se reconnaissait pas. Et en même temps, il ne pouvait garder ces questions pour lui. Il avait besoin... de calmer les voix dans sa tête, il faut croire, de retrouver le vide le plus parfait, que plus rien n'accapare son pauvre crâne, rien d'autre que ses habituelles pensées de larve atrophiée. Pour ça, il fallait qu'il entende tout de ce que Pomona pouvait bien lui apprendre. Il devait savoir ce que l'ancienne vert et argent savait de Tom Jedusor, ce qu'elle avait apprit sur son compte, ce qu'elle avait apprit de sa relation avec Olive, il devait savoir pourquoi son interlocutrice était convaincue qu'il avait tué Olive, il devait savoir si elle avait l'intention de le défaire, comme ses propos le laissaient supposer, il devait savoir tout des tenants et des aboutissants, savoir s'il y avait des preuves à ces accusations, et s'il y avait des preuves, pourquoi elles n'avaient pas été livrées aux autorités compétentes. Il détestait envisager cette possibilité, mais elle devenait de plus en plus évidente : tant que justice n'aurait pas été rendue à sa soeur, il ne trouverait pas la paix. Et s'il devait se retrousser les manches pour parvenir à ses fins, quand bien même cette perspective le navrait profondément, alors il le ferait. Les liens du sang étaient décidément une chose étrange.
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Pomona Fitz
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Ven 12 Juil - 15:56
-D'accord...
Clyde ne chercha pas même à contester, ou à pointer du doigt les incohérences qu'il pouvait y avoir dans des théories que beaucoup d'autres auraient trouvé farfelues, il n'avait plus besoin de ça pour être convaincu, en fait, Pomona gageait qu'il l'avait été avant même qu'ils se voient, il avait seulement eu besoin d'une confirmation à ce qu'il pressentait déjà, et comme il l'avait à l'instant obtenu, par son intermédiaire, alors il ne subsistait plus le moindre doute.
Mais dans ce 'd'accord' pouvaient se dissimuler tant de choses sur ses intentions, à présent que cette information pour le moins primordiale était entre ses mains que Pomona admettait de n'être pas certaine d'y décrypter tout ce qu'il fallait y décrypter.
Était-ce un "d'accord" résolu ? Et à présent qu'il savait, il allait tout simplement tourner la page et tenter de retourner à sa vie d'avant, qui n'était de toute manière plus exactement celle d'avant depuis qu'il était marié à Bonnie Adams ?
Était-ce un "d'accord" perplexe ? Peut-être, en possession de l'information, ne savait-il pas comment l'exploiter au mieux, et avait-il besoin de temps pour savoir que dire et que penser ? (et dans le cas de Clyde, s'il pensait aussi lentement qu'il agissait, cela pouvait bien durer des années).
Ou était-ce un "d'accord" auquel aurait dû succéder un "je ne peux pas laisser faire ça"? Pour Pomona, tout frère devrait employer cette sorte de "d'accord" et vouloir laver l'honneur de sa soeur. Mais Clyde Hornby n'était pas n'importe quel frère, on pouvait même le qualifier de plutôt indigne dans sa catégorie (même si sa présence ici prouvait bien qu'il ne s'en fichait pas complètement).
Il s'avéra, bonne surprise, que cette dernière suggestions était la bonne, c'était du moins que que l'ancienne vert et argent décida d'entendre dans les propos qu'elle écouta son interlocuteur prononcer.
-Et donc ? Tu comptes y faire quelque chose ? Tu vas le dire à quelqu'un ? Tu vas chercher à l'arrêter ? Autant de questions qui ne lui ressemblaient pas, mais qui prouvaient une fois de plus cette humanité qu'il faisait semblant de ne pas posséder.
Elle aurait pu se montrer évasive, elle ne le ferait pas. Au frère d'Olive, elle lui devait la vérité.
"Je ne préviendrais pas les autorités, si c'est ce que tu me suggères. Tu ne sais pas encore à qui nous avons affaire. Il aura trouvé mille preuves tangibles de son innocence et mille autres qui discriminerons un tiers, et tout ce que nous y gagnerons sera de nous trouver dans sa ligne de mire." Elle marqua une pause. Ça ne signifie pas qu'on va le laisser agir. Nous ne pouvons compter sur le système pour obtenir gain de cause, mais nous pouvons en sortir, le détourner, et parvenir ainsi à nos fins. C'est ce à quoi on s'emploie, en tous cas. On est plusieurs à chercher à le faire tomber. Pour venger la mort d'Olive, mais pas uniquement. Je ne t'en dirais pas davantage si tu n'as pas l'intention de te joindre à nous." Car tout son propos se trouvait là, bien sûr, inviter Clyde à rejoindre la résistance. "Mais sache qu'il s'est rendu coupable d'un nombre de crimes dont tu n'as même pas idée."
Clyde Hornby
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Mar 16 Juil - 21:44
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]lyde eut du mal à comprendre le raisonnement de Pomona, elle qui, d'eux deux, devait pourtant être la plus à même de comprendre et de raisonner en une telle situation. Comment, en sachant pertinemment le nom de l'assassin de sa soeur, pouvait-elle décider de ne pas le confier aux autorités ? Était-il donc le seul à vouloir que cette injustice soit réparée, au moins légalement ? Non, la vérité, c'est que Pomona avait été soucieuse bien avant lui de rendre justice et intégrité à Olive, avant même que celle-ci ne meure, d'ailleurs. Mais à lui, il manquait toujours plusieurs variables afin qu'il comprenne pour de bon à quel danger il s'exposait et sa cadette s'était exposée avant lui. Elle avait beau lui dire qu'il ne resterait plus de preuves contre lui, et qu'eux-même prendraient des risques inconsidérés en le dénonçant, il ne pensait pas qu'un adolescent de seize ans, si intelligent puisse-t-il être, puisse échapper à la vigilance et puisse égaler le professionnalisme des aurors.
Elle n'avait donc pas l'intention de le dénoncer. Cela signifiait-il que Clyde devait le faire à sa place ? L'ennui, c'est que concrètement, il n'avait absolument aucune preuve. Il ne pouvait tout de même pas se présenter au bureau des aurors et dénoncer un élève en apparence irréprochable sous le seul prétexte qu'une fille qui n'avait pas l'intention de le rejoindre dans sa position lui avait dit de se méfier de lui ! Non, le seul moyen de coincer l'assassin de sa soeur était de faire confiance à celle qui, de toute évidence, n'avait aucune intention de passer par la voie légale.
Restait à savoir, maintenant, ce que cette voie illégale était exactement. Clyde avait le sentiment que Pomona avait déjà sa petite idée en tête. Et elle voulait qu'il y prenne part. Mais était-il véritablement prêt à se lancer dans il ne savait quel projet taré ? Quelle confiance pouvait-il mettre en Pomona Fitz? Ils ne se connaissaient pas, après tout. Mais en même temps, ce semblait être le seul moyen d'obtenir ses réponses, d'en dénouer avec celui qui avait mit fin au jour d'Olive... et il y tenait. Oui, pour une fois, il tenait à quelque chose. S'il fallait qu'il fasse au moins "mine" de rejoindre Pomona, alors il le ferait.
-D'accord. Je vois pas très bien où tu veux en venir mais je suis d'accord de me joindre à ... vous. À la condition que tu me dises au moins qui sont les autres.
Car oui, c'était un aspect louche de cette affaire qui méritait d'être éclairci. Elle avait dit "nous", ce qui voulait dire qu'ils étaient plusieurs. Un genre de comité anti Jedusor. C'était... très bizarre à envisager. Mais au point où il en était, il ne voyait pas d'autres options que de suivre l'ex vert et argent, et de voir où ça le mènerait. Au pire, s'il voyait que cette histoire était vraiment trop louche, rien ne l'interdisait de se désister, non ?
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Pomona Fitz
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Ven 2 Aoû - 12:27
"D'accord. Je vois pas très bien où tu veux en venir mais je suis d'accord de me joindre à ... vous."
Pomona hocha légèrement la tête. Elle n'était pas certaine qu'elle aurait fait preuve d'autant de docilité et de si peu de curiosité si elle avait été à la place de son interlocuteur, qui s'engageait sans trop savoir à quoi.
Mais au fond, son comportement n'avait rien de bien surprenant. Il est inutile de préciser encore combien leurs tempéraments à l'un et à l'autre peuvent être différents. Quand l'un se contentait de vivre le moment présent, l'autre se sentait obligée de tout calculée, de peur que n'ayant pas d'emprise, on finisse par avoir l'emprise sur elle.
Son absence de curiosité équivalait la curiosité trop grande de Pomona, et cela expliquait beaucoup de choses. Au fond, inutile d'aller chercher plus loin. Pourquoi chercher plus loin ? Au fond, le manque de défiance de son interlocuteur l'arrangeait bien. Cela lui évitait d'avoir à argumenter des heures et des heures pour obtenir de lui qu'il la croit et qu'il les rejoigne. Son but était atteint. Il n'y avait pas à chercher quoi que ce soit de plus.
"À la condition que tu me dises au moins qui sont les autres."
Qu'il n'y ait aucune condition aurait sincèrement surpris l'ancienne vert et argent, qui n'aurait plus alors targué Clyde de témérité, mais plutôt de profonde stupidité. Il était logique qu'il pose au moins quelques questions. On intégrait pas un groupe sans en connaître les membres, quand déjà on en connaissait à peine le but.
S'il ne lui fallait que cela pour obtenir de lui qu'il soutienne la cause de la résistance, alors elle lui répondait volontiers. Si elle ne savait pas encore quel rôle Clyde pourrait bien tenir (autant dire que Pomona ne présumait pas grand chose de ses capacités … même si elle supposait que le deuil avait tout de même transformé quelque chose en lui, quelque chose qui pourrait facilement lui être profitable), elle était d'avis qu'ils ne seraient jamais trop nombreux contre Tom Jedusor, qui lui-même comptait déjà bien trop de jeunes sorciers influençables (et qui pourtant ne semblaient pas l'être pour certains) dans ses rangs.
Elle sortit donc les noms de ceux qui composaient leur groupe sans aucune forme d'organisation.
"Dora Stevens, Lysandre Farnsworth, Steve Johnson, les “nouveaux” et moi..." Elle omit volontairement de mentionner Miyria, elle ignorait si leur groupe dans son entier devait être au courant de ce projet qu'elle avait ourdit durant l'été, et que Pomona n'avait approuvé qu'à contrecoeur. Elle regrettait, d'ailleurs, de ne pouvoir citer son nom. Sans elle, la résistance n'aurait jamais été. Peut-être pas même réduite à un embryon d'idée. Et surtout, cela la mettait face à la réalité des ambitions de sa meilleure amie, ambition qu'elle ne pouvait soutenir.
"Est-ce qu'il y a autre chose que tu veux savoir ?" Autant que les choses soient mises à plat tout de suite. Ce serait moins contraignant lorsqu'une réunion aurait lieu. Se laisser expliquer cent fois les mêmes choses risquait fort de l'agacer à la longue.
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Sam 10 Aoû - 17:31
Empty chairs at empty tables
C
es noms ne lui disaient pas forcément grand chose, ou ne l'aidaient pas en tous cas, pour la plupart, à se faire une idée quant à la fiabilité de toute cette affaire. Les nouveaux, il les avait à peine fréquenté, et les seules fois où il leur avait parlé, c'était pour y aller de ses habituelles taquineries qui ne devaient pas avoir construits pour lui une très bonne réputation au sein de leur petit groupe qui lui semblait ultra soudé (mais qui ne l'était peut-être pas autant qu'il voulait le croire, cela étant). Lysandre Farnsworth, il la connaissait encore moins. Elle était l'une des jumelles rousses, c'est tout ce qu'il savait. Mais laquelle... Celle qui avait largué le morveux qui avait appartenu à sa maison ou celle qui ne pipait jamais mot, et encore moins en sa présence ? Allez savoir. À vrai dire, il n'imaginait ni l'une, ni l'autre, se lancer dans une grande croisade contre Tom Jedusor. Mais d'un autre côté... il y a quelques semaines de cela, il ne s'y serait pas vu non plus. Il ne pouvait juger de ce qui s'était passé dans la vie de ses personnes pour qu'elle se sentent ainsi envahies par cet élan de rébellion. D'ailleurs, même en ce qui concernait son interlocutrice, il n'en savait rien. Pourquoi le détestait-elle autant ? Quels reproches avait-elle à lui faire ? Ces questions demeuraient en suspens, et la probabilité d'y obtenir réponse ne semblait pas bien grande. Les seuls noms qu'il ne trouvait pas surprenant d'entendre, au final, était ceux des deux Gryffondors émérite, Steve Johnson et Dora Stevens. Tous deux n'avaient jamais rien caché de leur animosité envers le préfet des verts et argent (Steve encore moins que Dora, d'ailleurs), rien d'étonnant, de fait, à ce qu'ils se lancent les premiers sur ce dangereux champ de bataille... À imaginer la tête que ferait Steve en voyant que Clyde avait lui aussi été embrigadé dans cette folle histoire, il ne pu s'empêcher d'esquisser un sourire. Dans le genre "moins j'agis, mieux je me porte", Clyde s'était toujours montré extrêmement doué, bien plus que dans la plupart des autres domaines existant sur cette terre, d'ailleurs. Ce qui était certain, c'est que sa présence dans la résistance allait en surprendre plus d'un.
Pomona lui demanda s'il avait d'autres questions. Ben voyons ! Évidemment qu'il avait d'autres questions. Des centaines d'autres questions. Mais se lancer dans un long interrogatoire qui durerait une éternité, le tout pour au final, n'obtenir que des ébauches de réponses était une perspective bien trop épuisante pour lui. En même temps, il lui fallait disposer du plus d'informations possibles, sans quoi tout cela n'aurait, au final, qu'un minimum de sens.
-À ton avis ? ironisa-t-il sans pour autant poser une nouvelle question ou demander un complément d'information sur quoi que ce soit. On va tous se réunir et parler de tout ça, c'est bien ton idée, hein ?
Si tel était le cas, et si Pomona s'était montrée aussi évasive avec les autres, mieux valait attendre cette grande réunion pour avoir toutes les réponses qui lui manquaient. Il attendait sa réponse. Si celle-ci s'avérait positive, alors il n'aurait plus qu'à s'en aller.
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Pomona Fitz
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#Sujet: Re: Empty chairs at empty tables Mar 13 Aoû - 9:17
-À ton avis ?
Oui... À question idiote, réponse idiote, comme diraient certains, bien que Pomona possédait une très haute estime d'elle-même pour admettre que le moindre mot qu'elle puisse prononcer soit vain ou hors d'intérêt.
Donc à son avis, oui, Clyde Hornby avait une multitude de questions à poser, et c'était des plus logique. Même si elle ne le tenait pas pour quelqu'un de très éclairé intellectuellement ou même de très raisonné, il avait tout de même en lui ce fond de bon sens qui l'invitait à ne pas se jeter dans la gueule du loup sans avoir compté le nombre de ses dents.
Elle s'attendait, du coup, à ce qu'il lance dans un nouveau flot de questions auquel, contrainte, elle serait bien obligée d'y répondre. Mais ce n'est pas ce qui arriva. Clyde se décida à ne pas poser davantage de questions. Ce qui arrangeait bien Pomona, c'est certain.
-On va tous se réunir et parler de tout ça, c'est bien ton idée, hein ?
Oui, c'était effectivement son intention. Elle les avait tous quelque peu laissé dans le flou, en ne donnant pas grand nombre d'informations au sujet de ce qu'ils feraient, comptant avant tout sur ce qu'ils avaient en commun pour se rassembler : à savoir leur haine et leur mépris (quand ce n'était pas dans une certaine mesure leur crainte) à l'égard de Tom Elvis Jedusor, le parfait préfet en chef de serpentard, qui ne l'était pas tant que ça, en vérité.
-Oui, c'est bien mon idée, je te tiendrais au courant. Puis, consciente que leur conversation ne déboucherait plus sur rien, elle prit la décision la plus sage à ses yeux : s'en aller.
-Je vais te laisser. Merci beaucoup... elle marqua une légère pause. Et encore toutes mes condoléances pour ta soeur. Sans rien ajouter de plus, elle tourna les talons, et après avoir fait quelques pas, elle transplana. Loin de cette scène, et de cette conversation des plus singulières.