L'avez-vous déjà vue ? Ou rencontrer ? Amy est la discrétion incarnée. Un fantôme aux allures humaines dira-t-on. Elle cache derrière cette facette sa grande sagesse et son intelligence qui ne fait que s'accroître quotidiennement. Mâture, Amy garde la tête froide, il est compliqué de lui faire croire des bobards qui selon elle "n'existent pas.". Amy, c’est aussi tout un tas de sentiments complexes qui s’entrechoquent. On ne l’a jamais vue en colère du fait qu’elle accumule ses sentiments négatifs. Amy ne pleure pas, du moins, on ne l’a jamais vue et donc ; un arbre qui tombe dans la forêt, fait-il du bruit si personne ne l’entend ?

Jade est insomniaque, elle passe son temps à trainer dans les couloirs et termine très souvent ses nuits à la bibliothèque. Elle n’est ni dépressive, ni antisociale, elle est comme elle est et l’on pourrait facilement s’attacher à elle si elle n’était pas aussi imprévisible. Le plus étrange à ce jour reste son insomnie qui peut faire d’elle quelqu’un de détaché, déconnectée de la réalité. Elle ne fait parfois même pas attention à ce qu’elle porte et semble toujours être lente à la détente ce qui est tout le contraire de son apparence léthargique. Elle réfléchit relativement vite, son cerveau entre en fusion de manière constante. Serait-ce pour cela qu’elle ne dort quasiment jamais ? Toujours à réfléchir, prévoir et penser à plusieurs choses à la fois.

Amy est féminine, dans sa tête… Oui, elle est tout de même coquette, mais il est rare de l’entendre parler de garçons, shopping et cetera, voire pas du tout. Elle ne supporte pas se laisser toucher, aussi étrange que cela puisse paraître. Tant qu’elle n’a pas confiance en la personne, elle refuse le contact physique. Elle n’est de toute façon pas tactile ; les câlins ne sont pas pour elle.

C’est une jeune-femme solitaire, qui préfère rester invisible aux yeux des autres que d’être remarquée. Et pourtant, malgré ce que les apparences le laissent croire, la jeune-femme est loyale et fidèle envers ses proches. Elle est d’une bonne compagnie, calme et sereine, mais aussi une oreille attentive. Son air gauche cache sa douceur infinie qu’elle contient au fond d’elle.

Outre sa douceur et sa sociabilité, Amy n’est pas parfaite et peut se rendre détestable envers autrui. Elle envois facilement les autres sur les roses et ne se préoccupe pas de s’attarder sur des histoires inutiles. Sèche, elle tente d’apprendre à contrôler son tact car sa franchise est parfois très blessante, ce qui peut tordre sa personnalité et la fragmenter.

Jade, c’est une enveloppe pale, douce. Lorsqu’on la remarque, ses formes se dévoilent fines et élégantes. C’est une jeune-femme plutôt grande, ce qui peut être un complexe pour certains. Ses cheveux châtains foncés épais ne se rebellent pas, ils se bouclent grossièrement. Si votre main les frôle, vous serez surpris par leur douceur, qui prouve qu’ils sont soignés. Vous ne pourrez vous détacher de son regard clair, mi-clos, bleu grisé. Vous vous attardez sur ses ongles longs desquels -vous aimeriez être griffé ? – aux vernis qui peuvent changer de contraste du jour au lendemain selon ses envies. Elle se maquille, et on aime l’observer ce visage à moitié endormi être embelli par les traits grossiers d’un eye-liner sur ses paupières. De temps en temps, elle a la lubie de porter du rouge à lèvre, de préférence écarlate. Plus c’est foncé, plus ça choque. Son physique est un contraste qui dénie son caractère. Une voix monocorde, qui pourtant surprend alors que son timbre est teinté de sensualité. Une contradiction envoûtante, qui charme presque directement. Sans le vouloir, elle est plutôt persuasive et charmante, et cela l’agace. Elle n’a aucune envie de séduire, ce n’est pas son but.

Tatouée à ses mains, ces tatouages sont discrets. Des phrases qui ont un sens pour elle. A sa main gauche on découvre la phrase « Trust no one », à son majeur on peut apercevoir « Die young ». A sa main droite, on y discerne « Paradise ». C’est une véritable bijouterie vivante ; boucles d’oreille, bagues, colliers et bracelets d’argent sertis parfois de pierres transparentes. Amy respecte bien évidemment l’uniforme. Elle ne montre cependant rien de son corps, ses jambes longues cachées par des nylons opaques. Tout est dissimulé afin d’éviter d’être touchée. Sinon, elle se vêt de pulls larges et d’une façon perçue comme provocante, avec des shorts courts.

Les apparences dans le cas d’Amy sont-elles trompeuses ? A vous d’en juger.

Amy Jade Rose est l’enfant du couple Rose : Matthew Rose, un sorcier travaillant pour le Congrès Magique Américain, dans les Relations Magiques Internationales. Aleen Rose, née Douglas, noble femme au foyer, moldue.  C’est un couple qui s’aime malgré les différences. Amy grandit donc au sein d’un foyer stable. C’est au début une petite fille pleine de vie qui découvre petit à petit le monde qui l’entoure et ce, avec curiosité. Avec le temps, le couple découvre que l’enfant préfère s’isoler dans la bibliothèque du foyer plutôt que d’aller jouer avec les petits enfants du quartier. Âgée de huit ans, Amy préfère la compagnie des livres plutôt que de sortir. Avec avidité, elle se laisse embarquer dans la lecture magique et moldue. Durant la même année, ses dons magiques se dévoilent, alors qu’un livre sur la petite table de salon s’éjecte inexplicablement et percute le mur. Trop jeune encore pour intégrer Salem, la demoiselle continue alors ses études en cours primaires dans le monde moldu. Sans grande surprise, on s’aperçoit qu’elle est intelligente et qu’elle s’ennuie relativement vite en classe.

Quelques années passent et Jade entre enfin à Salem. Autant en primaire qu’à Salem, Amy pourtant très sociable est une solitaire dans l’âme. Elle découvre être insomniaque durant son premier été hors de l’académie de magie. On lui fait faire alors des tests divers qui révèlent que son insomnie est due à un flux de pensées constant. C’est ainsi qu’on remarque qu’elle semble être de type « surdouée ». Cette intelligence rare la contraint de s’isoler encore plus des autres, de peur d’être considérée comme la grosse tête de la classe. Cela la conduit alors à devenir légèrement aigrie et franche, voire sèche. Elle devient invisible au fur et à mesure, et finit par se faire oublier.

Elle reste quatre ans à Salem, jusqu’à la mutation de son père en Angleterre. Le couple espère que leur fille pourra être moins isolée, mais rien n’est gagné. Ses quatorze ans marquent un changement totalement radical. Son entrée à Poudlard la brutalise, elle perd alors ses repères qu’elle possédait à Salem. L’académie anglaise ne change pas de l’académie américaine, mais celle-ci la boussole un peu lors de ses débuts. Doucement, son insomnie la conduit à trouver des failles dans les règles de Poudlard et elle les exploite pour traverser les couloirs tard la nuit sans se faire repérer. Elle se laisse séduire par l’immense bibliothèque que recèle la bâtisse et y passe le plus clair de ses nuits à lire de nombreux ouvrages, assise sur les étagères qui pourtant touchent presque le plafond.

Cela dure depuis. Elle est invisible aux yeux de tous ce qui l’arrange dans ses rondes nocturnes et le reste. On ne la regarde pas, ou presque, au vu de son physique. Lorsqu’elle prend la parole, c’est tellement rare qu’on l’observe curieusement, surpris par son timbre contrastant. On l’oublie cependant rapidement, la rareté de l’entendre s’effaçant dans les limbes du passé. Amy est devenue l’être effacé qu’elle voulait être et cela l’arrange au plus haut point. Pourtant, au fond, la solitude pèse. C’est son boulet qu’elle traine sans cesse, tous les jours. Elle s’endort souvent devant son déjeuner, et se réveille partiellement par le brouhaha de la Grande Salle. Cela peut-il changer ? Rien n’est gagné, mais rien n’est perdu non plus.