Le Sceau du Destin`
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« Il faut bien se lancer à un moment ou à l'autre, alors je m'adresse à tous ceux qui ne connaissent pas mon personnage -cela fait beaucoup de monde-, si vous souhaitez la rencontrer, je vous invite à répondre à ce message. »

Le feu brûlait intensément dans la cheminée de ma chambre du château familial d'Ecosse. M'emparant d'un petit pot en terre cuite posée sur son rebord, je jetai une poudre fine à l'intérieur de la cheminée. Un crépitement s'ensuivit, puis les flammes se tintèrent d'une lueur verte. Je jetai un dernier regard autour de moi. Ces deux mois de vacances rallongés en raison de la faible santé de ma mère n'avait été que nostalgie et tristesse. Depuis le départ précipité, ou devrais-je dire l'abandon, la fuite de Azilis, j'étais seule. Seule avec mon coeur meurtrit. Je devais la retrouver coûte que coûte. Mais le message mystérieux du vieil homme barbu ne m'avait pas du tout aidé, au contraire, j'étais plus angoissée que jamais. Ici, mes recherches étaient vaines, il fallait donc que je retourne au château de sorcellerie pour tenter d'en savoir plus. Je n'avais pu avoué à ma mère sa disparition, elle était si faible que ce fardeau l'aurait accablé encore plus. C'était mon devoir, pas le sien. J'avais envoyé ma chouette harfang porté une lettre à mon père, Yann Owlson mais je doute qu'elle parvienne à la retrouver. Après tout, il se trouver en mer et nous n'avions pas eu de ses nouvelles depuis 4 ans hormis des lettres par ci, par là. Quand à l'état de ma mère, j'avais demandé à Shell, notre elfe de maison d'en prendre soin. Cet elfe de maison était depuis longtemps dans nos générations et il avait gagné le respect de notre famille depuis longtemps. Finalement, je m'avança sous le seuil de la cheminée où brûlait encore le feu magique. Je fermai les yeux, plaquai les bras contre mon corps avant de m'exclamer d'une voix claire et forte : « Château de Poudlard ! » Arrivée à destination, je vis tout de suite le visage du directeur de la maison de Serdaigle qui me scrutait, sans doute dans l'espoir de savoir comment je me sentais. C'était strictement inutile. Je soutiens son regard, finalement celui-ci en balbutiant me demanda de ne pas trop mettre de suie sur le tapis bleu qui ornait le sol de son bureau. J'acquisai d'un rapide signe de tête. Arrivée devant lui, celui-ci me conseilla de me joindre à mes camarades dans le grand hall où se déroulait la fête d'Halloween. J'avais complètement oublié cette fête. En sortant de la pièce, je me rappela qu'à l'origine, c'était une fête plutôt festive mais même les chauve-souris qui s'envolèrent à mon approche ne réussirent à me remonter le moral. C'était plus fort que moi, je broyais du noir malgré mes efforts pour arrêter. Il fallait à tout prix que je bouge. Arrivée dans le hall, je ne me dirigea pas vers la grande salle mais plutôt vers le parc, à l'extérieur du château où je pus respirer de l'air frais. Je remarquai en sortant les citrouilles disposées de sorte à illuminer le chemin qui conduisait au château. Je me dirigeai vers un banc, puis je me plongeai dans mes pensées. Il fallait que je trouve William Black, il était ici depuis peu mais nous étions devenus amis en raison que nous étions tous les deux des solitaires. Je l'avais aidé à la bibliothèque pour ses devoirs et depuis quand j'en avais le temps, je passai un moment avec lui, de sorte à oublier mes problèmes. Il accepterai sans aucun doute de me raconter ce qui s'était passé ces deux derniers mois où j'avais été absente. Je vis alors une ombre s'approchait, je ne pouvais discerner qui s'était en raison du pénombre, ce qui entraîna le fait que je saisisse ma baguette au cas où. Me demandant si c'était William, je n'avais rien à perdre, n'ayant pas vraiment d'ennemis, je m'exclamai : « Qui va là ? William ? »

Halloween était une fête plutôt sympathique pour tout le monde. Mais pour Serya, il y avait des précautions à prendre. D'abord elle était une cible parfaite pour des élèves taquins, ensuite elle était une cible parfaite pour sa collègue taquine, j'ai nommé miss Mathews. Se faire avoir par des élèves n'était pas bien terrible. Sauf que quand Mathews vous tendait un piège, ça pouvait être dangereux. Du coup, elle passait juste faire un petit coucou et repartait. Ce soir-là n'avait pas fait exception. Elle avait fait un saut dans la grande salle avant d'aller jouer les lapins dans le parc. Elle gambadait joyeusement en grignotant deux ou trois feuilles de pissenlit. Au bout d'un moment, elle vit qu'Annabeth Owlson était assise toute seule sur un banc. Voir une élève dans cet état ne lui plaisait pas. Bien qu'en règle générale, voir un élève seul ne lui plaisait jamais, quel que soit son état réel. Serya se glissa lentement près d'elle, prête à lui bondir dessus. La jeune fille le remarqua.

« Qui va là? William? »

Ouais, bah non. Pour commencer c'était une femme, et ensuite, elle s'appelait pas William. Mais c'était bien essayé. Serya sauta sur les genoux de la jeune fille, se dressant sur ses pattes arrières et poussant un petit cris plus pathétique qu'effrayant. Elle se trouva obligée de toussoter avant de se remettre sur ses quatre pattes. Elle renifla doucement vers la jeune fille avant de la regarder interrogatrice. Elle avait toujours pensé que le mignon aidait à se confier. Maintenant, il fallait considérer cette pensée comme plausible et trouver le lapin Serya mignon... Mais surtout, il fallait comprendre ce qu'elle attendait. Parce qu'un lapin qui remue le nez peut signifier pas mal de choses.

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« Il faut bien se lancer à un moment ou à l'autre, alors je m'adresse à tous ceux qui ne connaissent pas mon personnage -cela fait beaucoup de monde-, si vous souhaitez la rencontrer, je vous invite à répondre à ce message. »

J'avais pourtant bien vu une silhouette se dessiner dans le pénombre. J'avais sans aucun doute rêver car à la place, je vis une petite boule de poil sauter sur mes genoux. C'était un petit lapin à vrai dire, qui se mit à me renifler les genoux avant de pousser des petits couinements. Je le caressai doucement, son poil était si doux. Et moi qui m'attendait à tomber sur quelqu'un capable de m'apprendre des informations, voilà que je tombais sur un lapin. Un lapin, vous avez bien entendu ! Je me demandai comment il était arrivé là. Les seuls animaux que les élèves étaient autorisés à avoir étaient les hiboux, les chats et les crapauds. Après, il était fort possible que ce lapin se soit échapper du parc, peut-être qu'il grignoter la nuit en douce, des carottes dans les serres du professeur de botanique. En tout cas, cela m'étonnerait que ce soit le garde-chasse qui avait un lapin, peut-être plus le professeur de soins aux créatures magiques. Mais là, on arrivait au terme de créatures magiques, et ce petit rongeur semblait juste inoffensif et non une créature sanguinaire pourvu de quelques pouvoirs magiques. Non, il devait simplement être un animal ordinaire comme on en trouve chez les mortels tout simplement. Pourquoi se compliquer la tête à tenter de comprendre d'où venait cette créature ? Sans doute en raison que mon cerveau avait été entraîné à réfléchir en toutes circonstances. La scène était sans aucun doute la plus étonnante. Une élève était dans le pénombre, assise sur un banc, un lapin sur ses genoux. Face à cette scène amusante, à mon goût, j'éclatai d'un rire cristallin. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri, surtout pour une chose aussi anodine de la vie. « C'est bien la première fois qu'un lapin arrive à faire rire quelqu'un, et dire qu'il y a quelques instants, je me demandai d'où tu provenais. Pourquoi donc tant de questions à propos d'une aussi simple créature ? » Je souris, je ne m'étais même pas rendu compte que je parlais toute seule. Imagine, le comble si un élève me trouvait ainsi à parler toute seule à un lapin. Enfin, ce n'était pas si bien grave, j'étais assez solitaire alors qu'on me dise que j'étais folle ne me gênait pas. Chaque homme a une part de folie en lui après tout. Je reposa le lapin à terre avec douceur, avant de me lever. En faisant attention, à ne pas l'écraser, je fis quelques pas dans l'allée du parc, respirant les odeurs ambiantes de la nature.

Sans blague, elle était bien mignonne cette petite. Sauf que dire que les lapins sont des créatures des plus banales n'était pas très gentil. Pour sa défense, nous dirons qu'elle n'était pas au courant qu'elle parlait en fait à son professeur. Mais par principe, Serya s'était trouvée un peu vexée quand même.

« C'est bien la première fois qu'un lapin arrive à faire rire quelqu'un, et dire qu'il y a quelques instants, je me demandai d'où tu provenais. Pourquoi donc tant de questions à propos d'une aussi simple créature ? »

Et alors? Pourquoi un lapin ne pourrait pas faire peur? Voilà une idée bien fantaisiste. Serya baissa les oreilles et regarda son élève un peu irritée. Elle pensait se faire comprendre ainsi sans avoir à se transformer sur ses genoux. En soit, c'était plutôt une bonne idée. Comble de l'ironie,  Annabeth la reposa à terre. Se faire prendre dans les bras par une élève ne lui déplaisait pas particulièrement, mais là c'était sans lui demander son avis. Comme à un lapin normal quoi!
Annabeth commença à marcher dans l'allée, lui tournant le dos comme si tout allait bien. Bien sûr, elle ne savait pas. Mais quand même. Mettez-vous à la place de ces pauvres petite bêtes. Serya se changea et ne se fit pas prier pour prendre enfin la parole. Bah oui, les mots c'est plus facile à comprendre que des mimiques de lapin.

« Pour commencer, les lapins peuvent faire peur. Ensuite, ce sont des créatures très particulières. Il existe plus d'une vingtaine d'espèces dont certaines en voie de disparition. Et puis c'est quand même le symbole de la fête de pâques. »

Serya avait un regard un peu attristé. Elle était vexée par les propos pourtant innocents de son élève. Élève qui la regardait étrangement d'ailleurs...

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« Il faut bien se lancer à un moment ou à l'autre, alors je m'adresse à tous ceux qui ne connaissent pas mon personnage -cela fait beaucoup de monde-, si vous souhaitez la rencontrer, je vous invite à répondre à ce message. »

Comment dire c'était juste stupéfiant. La petite boule de poil venait de se changer en professeur de soins aux créatures magiques du château. Et à première vue, j'avais vexée sans le vouloir ma professeur. Je rougis légèrement avant de rappliquer rapidement, remise du choc que ma professeur était une animagus. « Je suis désolée professeur Sundarkens. Etant donné que j'avais cru voir une silhouette auparavant, je me suis mise à m'interroger sur la présence du lap .., de votre présence en animagus, ce que je ne savais pas. Et ce n'était pas dans l'idée de vous vexer que j'ai rigolé, disons que c'est la scène qui m'a fit rire. C'est pas souvent qu'on voit un élève parlait à un lapin, vous comprenez ? ... » Je baissai les yeux comme on me l'avait enseigné de peur d'avoir de nouveau commis une boulette. Néanmoins, je releva rapidement la tête pour tenter de comprendre la réaction de la professeur. Voyant qu'elle me regardait étrangement, oui, c'est bien le terme, je me surpris moi-même à enchaîner d'autres arguments. « Vous savez je n'ai strictement rien contre les lapins et je suis navrée si je vous ai blessé professeur, la situation est disons un peu étrange à mes yeux. Et le fait de me retrouver seule avec une créature dépourvu de pouvoir magique m'a fait un bien fou même, disons que vu que j'ai été absente pendant 2 mois ... » Je m'arrêtai de peur d'en avoir trop dit. Je détestai m'étendre sur le sujet, sur ma famille. C'était assez compliqué ainsi. Et j'avais peur de m'être avancé sur un terrain trop dangereux à mon goût. Seul le directeur de l'école, et le directeur de ma maison avait été au courant de mon absence clairement. Et j'espérai qu'ils n'aient pas trop annoncé la nouvelle à tout le monde. De plus, j'allais sans aucun doute devoir affronter les questions des autres élèves qui me demanderaient où j'étais, enfin, je trouverai certainement un moyen d'esquiver les questions comme je faisais depuis quelques temps. Je soupirai, c'était tellement compliqué à mes yeux. Je leva la tête et regarda la professeur pour voir ce qu'elle allait dire. A la fois anxieuse et impatiente de connaître sa réponse et sa réaction.

Annabeth avait une réaction de panique si inhabituelle que Serya n'osait rien dire. Oui, elle était un peu piquée par la réflexion simpliste de son élève. Mais la jeune fille n'était en aucun cas consciente de ce qu'elle disait réellement.

« Je suis désolée professeur Sundarkens. Étant donné que j'avais cru voir une silhouette auparavant, je me suis mise à m'interroger sur la présence du lap .., de votre présence en animagus, ce que je ne savais pas. Et ce n'était pas dans l'idée de vous vexer que j'ai rigolé, disons que c'est la scène qui m'a fit rire. C'est pas souvent qu'on voit un élève parlait à un lapin, vous comprenez ? ... »

Oui, alors à la base, le but de Serya était bel et bien de détendre un peu l'esprit de la jeune fille. Certes, c'était une petite erreur de calcul d'arriver en lapin, mais elle était sûre de la faire rire avec cela. Et elle avait presque raison! Après la première réplique d'Annabeth, elle était restée bloquée, ne pensant tout simplement pas provoquer une telle réaction. Alors oui, elle gardait un regard de merlan fris. Et puis son élève enchaîna les excuses...

« Vous savez je n'ai strictement rien contre les lapins et je suis navrée si je vous ai blessé professeur, la situation est disons un peu étrange à mes yeux. Et le fait de me retrouver seule avec une créature dépourvu de pouvoir magique m'a fait un bien fou même, disons que vu que j'ai été absente pendant 2 mois ... »

Jamais elle n'avait imaginé qu'elle était anti-lapins! Et en réalité, Serya n'était pas si vexée que cela. simplement un peu déçue. Mais ce n'était pas entièrement la faute de son élève. Non, c'était elle qui s'était planté. Bah oui, être animagus c'est bien, mais elle, ce qu'elle voulait, c'était être une biche. Entre une superbe biche et un petit lapin noir et blanc, il y avait une légère différence. Alors même si elle insistait sur les bons côtés des lapins, elle ne pouvait s'empêcher de penser que cela ne valait pas une biche... ah bah quand on est pas douée! Enfin bref. Serya sourit largement à Annabeth qui semblait toute confuse.

« Allons, calmez-vous. Vous devez savoir que je ne vais pas vous manger. Même si il y avait tout de même un peu de magie derrière ce lapin, je suis ravie d'apprendre qu'il vous a aidé. Quand à votre absence... Si vous voulez m'en parler, vous savez que je suis là. »

Elle avait certainement été psy dans une autre vie... mais là elle était prof, et c'était très différent. Pourtant elle continuait à vouloir tout arranger pour tout le monde. Il y a des gens avec qui cela marchait bien, et d'autres non...

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Pas de panique, la professeur n'était tout simplement pas en colère. Mais alors pourquoi j'étais spontanément, tout à coup, sur mes gardes ? Sans doute du fait qu'elle souhaitait que je me confie à elle en quelque sorte. Elle aurait du faire psychologue, mais même là sa méthode n'était pas la bonne. Cela en tout cas, c'est sûr que je n'allais pas le clamer tout haut. Non, comme je le pensais un peu plus tôt, je n'aimais pas vraiment me confier et encore moins à des prof's. Aussitôt, ils tentaient de t'aider alors que tu n'as pas besoin d'aide, ou bien il s’apitoie sur ton sort, un truc que je détestais vraiment. Cela faisait effet prof' sympathique mais là, c'était plus un message type "au secours" que je souhaitais lancer. Pour rien au monde, je ne souhaitai me confier à quelqu'un. Comment dire. Quand on a des problèmes, dans ma famille, on est habitué à les régler seul. Seul, oui, vous avez bien entendu, je mènerai ce combat seule, seul mon père était au courant mais on n'avait pas eu de ses nouvelles depuis un an, donc j'étais seule avec un père à l'autre bout du monde, une mère malade, et une soeur qui avait disparu. La belle vie en quelque sorte. Vous ne trouvez peut-être pas, mais pour moi, cela fait beaucoup de "seul" pour un simple monologue. Enfin, il faut à tout prix que j'arrête avec ce mot, cela devient dépriment à la longue. Je souris amicalement à Mme Sundarkens, vraiment, comment est-ce qu'il pouvait imaginer une relation élève-maître dans la confiance, mince, on était pas dans je-ne-sais quel siècle. Cela n'était pas inimaginable, enfin pas à mon goût. Bref, ce n'était pas de la faute à ma professeur de soins aux créatures magiques si elle se trouvait face une élève bornée et réservée. Pour lui redonner un peu courage, histoire qu'elle n'ait pas l'impression que je tente de l'achever en un soir d'halloween, je déclarai : « C'est très gentil à vous Mme Sundarkens, mais je préfère ne pas en parler si cela ne vous dérange pas. » En sommes, elle n'avait pas le choix, c'est comme si on demande à une personne quelque chose mais c'est clairement indiqué que c'est un ordre et qu'elle est obligée d'accepter la situation. Est-ce que je ressemblais à une garce là ? Bonne question. Allez Annabeth, on est halloween, il faut s'amuser. Sauf que je n'avais pas le coeur de m'amuser, moi ce que je souhaitai, c'est avoir des informations. Mais tiens donc, peut-être que cette professeur serait capable de m'aider... « En fait, madame, vous pouvez m'aider si on peut dire. Voyez-vous étant donné mon absence, je viens juste de rentrer et je ne sais pas du tout ce qui s'est passé au château, donc si vous pourrez me procurer les derniers potins ou nouvelles que vous savez, cela m'aiderait beaucoup. Si cela ne vous dérange pas bien sûr ? »

Serya n'était pas une femme à aimer marcher seule. Bien souvent, elle y était plus contrainte qu'autre chose. Alors elle avait un peu de mal à concevoir qu'on fonctionne autrement. Mais elle n'avait pas non plus l'habitude d'insister.

« C'est très gentil à vous Mme Sundarkens, mais je préfère ne pas en parler si cela ne vous dérange pas. »

La déranger? Il s'agissait de sa vie. C'était à elle de choisir après tout. Mais demander tout de même son avis à Serya était parti d'un bon sentiment. Elle lui fit un signe de tête pour lui dire qu'elle comprenait. Elle voulait l'aider, oui, mais elle ne voulait pas le faire par la force. Cela n'aurait eu aucun intérêt. Il était même possible que cela ne l'enfonce plus qu'autre chose. En clair, Serya en resterait là si Annabeth le lui demandait. Et puis de toute façon, elle faisait toujours ce qu'on lui demandait...

« En fait, madame, vous pouvez m'aider si on peut dire. Voyez-vous étant donné mon absence, je viens juste de rentrer et je ne sais pas du tout ce qui s'est passé au château, donc si vous pourrez me procurer les derniers potins ou nouvelles que vous savez, cela m'aiderait beaucoup. Si cela ne vous dérange pas bien sûr ? »

Elle était partagée. Vraiment, Serya voulait l'aider. Mais les petits ragots de Poudlard n'avaient pas pour habitude de passer par ses oreilles. Non seulement parce qu'elle ne leur courraient pas après, mais aussi parce que personne ne lui en parlait. Alors bon, aider elle voulait bien, mais il fallait lui en donner les moyens quand même.

« Euh... Vous me demandez cela à moi... Vous n'êtes pas sans savoir que je suis au moins aussi au courant que le professeur Dippet... La seule chose que je puisse à peu près vous dire est que le professeur Berry souhaite ouvrir un club théâtre. Mais je ne sais pas si cela vous intéresse. »

Elle se tut pour baisser rapidement les yeux avant de revenir vers Annabeth en lâchant un petit "Navrée".

« Mais si je peux faire autre chose pour vous, n'hésitez pas... »

Une manière d'essayer pathétiquement de se rattraper. Incorrigible Serya!

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Il avait fallut que je tombe sur un professeur au courant de rien. Bien entendu, et après on se plaint qu'il y ait des meurtres. Aussi si on s'intéresse pas à ses élèves, si on se demande pas se qui se passe dans la tête de ses adolescents alors c'est sûr qu'il y a de la négligence par la suite. Comment est-ce que c'est possible qu'on en arrive à un tel point où les professeurs ne savent strictement rien de ce qui se passe dans le château. Peut-être qu'avec un peu de tact, je pourrai tenter de faire comprendre à Mme Sundarkens qu'il faut s'intéresser à ses élèves et ne pas être égoïste en ne pensant qu'à soi. Elle tenta bien entendu de se rattraper ensuite, mais dommage pour elle, elle avait loupé sa chance de m'aider. J'eus un petit sourire crispé puis je lui dis tranquillement : « Professeur, je pense qu'il serait utile que vous vous intéressez aux élèves, ainsi vous serez plus au courant de ce qui se passe dans le château. Après je dis ça, je ne dis rien, je vous donne juste un conseil d'élève. » Je lui adressa un petit sourire un peu moins crispé, histoire qu'elle se sente pas trop mal à l'aise. Voilà que maintenant je donnais des conseils à un adulte, mais où allons-nous, vraiment ? En plus c'était toujours compliqué de tenter de parler à un prof, il fallait toujours faire attention à ne pas se mettre à dos un professeur, donc en gros, il faut toujours garder ses distances coûte que coûte. Hs : Désolé je n'ai pas trop d'inspiration.

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Je remarquai tout de suite que je l'avais blessée. Sans le vouloir, même si j'étais loin, je vis une larme coulait sous sa joue, disparue rapidement sous un masque de crispation. Alors quand la jeune femme me dit qu'elle allait me laisser, je sus que j'allais tenter de la réconforter ou au moins lui montrer la voix qu'elle pouvait prendre. « Madame, que ressentez-vous quand vous me regardez ? Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand vous voyez un être humain discuter avec un autre ? C'est parfois avec des questions aussi anodines qu'on commence à s'intéresser aux autres. » Je m'arrêta un instant avant de décider que j'avais plus vite fait de lui poser en premier des questions de base. « Connaissez-vous au moins les différents groupes du château si on peut dire ? » Après tout si elle ne connaissait pas la haine serpentard et gryffondor, c'était terrible si on peut dire. « Ecoutez Mme Sundarkens, si vous souhaitez je peux tenter de vous aider ou du moins être votre informatrice. Nous pourrons faire un pacte, qu'en pensez-vous ? » Qu'est-ce que c'est méchant d'abusez ainsi des professeurs, cela ne se faisiez pas vraiment. Mais que ma prof' se rassure, je ne comptez pas lui demander grand-chose. Juste un pacte avec le diable....

Serya pensait fuir une fois de plus la réalité après avoir broyé du noir un petit moment. Mais son élève semblait en avoir décidé autrement.

« Madame, que ressentez-vous quand vous me regardez ? Qu'est-ce qui vous vient à l'esprit quand vous voyez un être humain discuter avec un autre ? C'est parfois avec des questions aussi anodines qu'on commence à s'intéresser aux autres. »

Ce qu'elle ressentait? Tout un tas de choses. C'était des questions basiques mais radicalement efficaces. Quand elle voyait un élève un minimum sain d'esprit, elle pensait qu'elle avait de la chance d'enseigner. Connaître et guider ces adolescents était un privilège. Si en plus elle pouvait leur parler de ses créature, elle était comblée. Quand à l’interaction de deux êtres humains, tant que ce n'était pas négatif... les relations humaines, c'est toujours bien. Et puis cela fait toujours plaisir d’interagir avec son prochain.

« Connaissez-vous au moins les différents groupes du château si on peut dire ? »

Quand on est prof, il y a des basiques. Pour commencer: les maisons. Que ce soit chez les élèves ou les enseignants, c'était toujours la guerre. Il n'y avait qu'à voir Dumbledore et Mathews. Et même là, ils étaient censés avoir été directeurs de la même maison. Alors vous imaginez!

« Écoutez Mme Sundarkens, si vous souhaitez je peux tenter de vous aider ou du moins être votre informatrice. Nous pourrons faire un pacte, qu'en pensez-vous ? »

Oui, c'était une proposition intéressante. Et puis qu'est-ce qu'elle risquait après tout? D'ailleurs, cela ne pouvait que lui rendre service. Connaître son entourage, c'est important.

« Ma foie, pourquoi pas? Qui dit pacte, dit réciprocité. Que voulez-vous? »

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Et on arrive à la fameuse question "que voulez-vous". Ce que je souhaite, disons que c'est compliqué, je pourrai demander la lune mais ce n'est pas ce que je souhaite au fond de moi. On ne peut pas se rendre compte de la valeur d'un trésor sauf quand celui-ci disparaît. Pour le moment, ce professeur n'est disons qu'un pion, qu'un moyen d'avoir des informations malgré le fait que j'éprouve de la gentillesse et l'envie de devoir aider cette fragile créature. Malheureusement, mes envies passent avant elle mais c'est vrai, dans le moyen du possible, je l'aiderai à savoir ce qui se passe dans le château. Je plongea mon regard droit dans les yeux, sans ciller, je scrutait le fond de ses orbites si on peut dire, dans l'espoir de recevoir une information utile. C'est pour dire de quel moyen rudimentaire je tentai d'en savoir plus. N'ayant remarqué qu'une sincérité absolue comme on peut s'y attendre à voir dans les yeux d'un professeur, je déclarai : « Pour le moment, rien, strictement rien. Au moment venue, je vous ferai signe mais rassurez-vous ce pacte n'a rien d'une envie ténébreuse ou d'une idée farfelue. » Je lui souris amicalement. Tout à coup une voix, venue des ténèbres les plus profondes surgit, marquant l'obscurité du parc. Quelqu'un m'interpellait. Cette voie me faisait penser à celle de William, mais étant donné que ce nouveau venu se trouvait dans le pénombre, je n'étais sûr de rien. Bien entendu, j'étais quasiment sûr que c'était lui, qui à part nous deux, je ne compte pas la professeur, pouvait se promener dans le parc en solitaire alors que la fête d'halloween battait son plein ? Qui à part nous deux ? Je sortis aussitôt ma baguette et je lançai le sort informulé "lumos" en faisant un tour sur moi-même car j'avais cru entendu le bruit de derrière moi. La lumière éclaira jeune homme qui s'empressa à première vue de se cacher les yeux tandis que la lumière était éclatante. D'un autre côté sans le vouloir, j'avais pointé ma baguette droit sur lui, au niveau de ses yeux. Je m'empressai de l'abaisser, et je me précipitai sur lui pour lui faire un calin maladroit. Cela faisait longtemps que je l'avais vu, et je m'étais pris d'affection pour lui et comment dire, il m'avait tout simplement manqué. Je reculai rapidement, espérant que le rougissement de mes joues étaient masqué par le pénombre. Pour changer de sujet, je déclarai : « Tu m'as manqué dis donc ! .. » Cela faisait quand même toutes les vacances et deux mois en plus que je ne l'avais pas vu, on aurait dit qu'il avait grandi. Je me rappelais alors la présence de Mme Sundarkens derrière moi. Aussitôt je me postai sur le sujet et déclarai : « Williams, tu dois sans doute connaître Mme Sundarkens, elle enseigne le soin aux créatures magiques. Disons que je la mettais au courant de ce qui se passait dans le château en échange de quelques services .. » Pas la peine d'en dire plus, cette histoire est classée dossier confidentiel selon moi. Je lui souris, visiblement contente de voir un autre élève.

« Pour le moment, rien, strictement rien. Au moment venue, je vous ferai signe mais rassurez-vous ce pacte n'a rien d'une envie ténébreuse ou d'une idée farfelue. »

Rassurant. Très rassurant. Vraiment. Parler de pacte était légèrement impressionnant. C'est vrai, ce n'était pas très encourageant de passer un pacte avec une élève. Alors que parler d'accord ou de mise en relation d'informations, c'était déjà plus engageant. Mais de toute façon, elle n'eut pas le temps de faire le moindre commentaire ou la moindre réclamation puisqu'un jeune homme fit son apparition dans la conversation.

- Anna, c’est toi ?

La situation n'était déjà pas excessivement agréable. Mais il avait fallut qu'un second élève intervienne. En règle générale, Serya ne parlait à ses chers enfants que durant les cours ou en cas de gros coups de blues. Alors là, elle n'était pas du tout à l'aise. Mais cela ne faisait rien, elle pensait partir gentiment et laisser les jeunes gens seuls. D'ailleurs, ils commençaient une discution sans tenir compte de l'éventuelle présence de leur professeur. Ce qui ne la dérangeait pas du tout.

« Tu m'as manqué dis donc ! .. »

Oui, oui, parlez mes petits, parlez. Cependant, le répit de Serya serait de courte durée. En effet, les deux jeunes gens avaient l'air un peu gênés et Serya présentait un sujet de conversation idéale pour ne pas se sentir viser. Sauf que notre professeur de soins aux créatures magiques n'avait aucunement l'intention de s'éterniser dans leur conversation.

« William, tu dois sans doute connaître Mme Sundarkens, elle enseigne le soin aux créatures magiques. Disons que je la mettais au courant de ce qui se passait dans le château en échange de quelques services .. »

Pourquoi? Simplement pourquoi? Si elle en avait eu le courage, elle aurait crié ce mot. Il était le résumé de tout son sentiment du moment. Serya se contenta de baisser la tête en signe de salut tout en pinçant les lèvres. À la première occasion, elle partirait vers le château.