Avant que tout ne change (pv Nemesis)

Avant que tout ne change

Nemesis & Sasha

Il y avait des jours comme cela où le travail était plus que pesant. Il arrivait que les journées de Sainte Mangouste étaient bien longues et bien ennuyeuses. Cela dépendait des patients qui venaient se faire soigner à l’hôpital en fait. Il arrivait qu’aucun sorcier ne soit intéressant à soigner et c’est jour là, la jeune Sasha s’ennuyait fortement. Elle aimait bien son métier bien sûr, elle avait choisi de devenir Médicomage par passion. Mais elle n’aimait pas quand il n’y avait pas d’action et qu’elle devait se contenter de petit souci de santé de rien du tout. Sasha aimait quand il y avait des blessures graves à soigner et des choses passionnantes à voir. enfin, pour le moment de toute façon elle n’était qu’une simple stagiaire. Elle n’avait donc que rarement l’occasion de faire les actes intéressants de la médecine magique. Mais bon, d’ici quelques temps elle pourrait être une vrai médicomage. Pour cela, elle devait encore travailler beaucoup et faire ses preuves. Heureusement qu’elle savait y faire et que ses tuteurs l’appréciaient. Faut dire que même quand elle n’aimait pas faire quelque chose, elle se forçait et le faisait avec le sourire. Il fallait savoir faire des sacrifices pour arriver à son but.

Aujourd’hui était une journée sans rien et donc la stagiaire avait vraiment hâte de terminer sa journée. Elle avait passé la matinée à rendre visite aux patients qui avaient besoin d’un suivit médicale avant de partir. Elle n’avait pas fait grand-chose en plus, elle s’était contenté de suivre sa tutrice et de l’observer faire. Elle adressait des sourires forcés aux patients. La journée était bien longue et seulement la moitié de cette dernière venait de passer. Sasha prit sa pause et se rendit à la cafétéria de l’hôpital afin de manger un morceau. La jeune femme hésita une seconde à s’installer en compagnie des autres stagiaires, mais finalement pris la décision d’aller s'asseoir sur une table seule. Non pas qu’elle ne les appréciait pas, du moins pas tous. De toute façon, la jeune femme n’avait jamais été très sociable. Elle se faisait facilement des liens avec les autres et pas forcément positif, mais elle n’était pas du genre à avoir besoin de compagnie tout le temps.

Sasha se trouvait donc seule sur une table, devant son plateau repas. Elle pensa un instant à l’un des patients qui se trouvaient dans une chambre de l’hôpital en ce moment même. Elle ne pensa pas spécialement à lui mais à ses blessures, à ce sang qu’elle avait vu couler de son corps et rependre le sol de la pièce. C’était surtout cela qui la passionnait dans son métier. Ce genre de blessure et de patients, c’était ce qu’il y avait d’intéressant dans cet hôpital. Sasha espérait chaque jour qu’un nouveau cas spécial arrive et qu’elle puisse assouvir ses besoins sanguinaires en toute légalité. Pour le moment, elle n’avait jamais eu besoin de faire plus que cela et espérait ne pas tomber dans quelque chose de plus dramatique. Quoi qu’elle pouvait très bien en prendre goût.

Avant que tout ne change

L
es hôpitaux, et notamment cette institution du monde magique qu'était Ste Mangouste, étaient de ces endroits que tout le monde aimaient détester. Après tout, hormis ceux qui y officiaient engoncés dans leurs blouses austères et si peu glamour, qui pouvait seulement prétendre aimer vivre au milieu des microbes, virus magiques ou même si bêtement humains, et de ces corps amochés qui les véhiculaient ? Certainement pas Nemesis qui, bien malgré elle, était plus souvent qu'à son goût, forcée et contrainte de s'y traîner. Quand ce n'était pas l'un de ces clients qui y était hospitalisé et dont elle venait prendre des nouvelles (il fallait bien soigner les poules aux gallions d'or, non ?- c'était l'adminsitration de l'hôpital elle-même qui la priait de bien vouloir se déplacer dans leurs murs afin de l'entretenir d'une affaire les concernant. Affaire, bien évidemment, toujours urgente et concernant des médicomages ou autres employés qui, étant donné leurs si hautes fonctions et leurs emplois du temps démentiels, ne pouvaient se déplacer à son cabinet. Mais bien sûr... Nemesis n'était pas dupe mais parvenir à afficher à son palmarès un client aussi prestigieux que Ste Mangouste était une chose dont elle ne se priverait certainement pas ! Et ce malgré le fait qu'elle soit très plutôt que légèrement hypocondriaque ! Affronter le plus puissant des mages dans un combat déloyal lui faisant encore moins peur que de devoir errer dans ces couloirs et ces pièces encombrées de mille et un microbes ! Mais la jeune femme savait museler ces peurs et, qui plus était, elle avait une autre raison de se rendre ce jour-là à Ste Mangouste. Oui, l'administration lui avait bien demandé de venir et le dossier avait été long à étudier mais ce fut pourtant le sourire aux lèvres qu'elle se dirigea vers la cafétéria. Entre ses doigts encore tremblants se tenait un parchemin qu'elle ne cessait de relire et encore. Ces quelques mots dansaient dans son esprit, faisant naître en son esprit le plus fou et déraisonnable des espoirs. De toutes façons depuis quand l'amour était-il raisonnable ?

Alors qu'elle atteignait cette sorte de restaurant universitaire où se pressaient nombre de médicomages et de patients ou de proches aux traits tirés et aux cernes plus grosses que des valises, la demoiselle Colloway grmaça franchement. Bien évidemment l'endroit était bourré à craquer de monde et il n'y avait aucune table de libre. Du moins pas totalement. Une fois que ses prunelles couleur saphir eurent scanné les lieux, rejeté d'emblée les tablées prises d'assaut par les blouses blanches ou ces familles bruyantes il ne lui restait guère que deux options de possible. Si, du moins, elle ne voulait pas manger sa salade debout ! L'une la rebuta tout de suite : un homme d'une quarantaine d'années, replet et suintant de gras dont la vue seule lui souleva le coeur et manqua de lui couper l'appétit. L'autre, l'ultime, consistait à aller déranger une jeune demoiselle qui devait sans doutes travailler à l'hôpital à en juger par sa tenue mais qui ne semblait guère courir après la moindre compagnie.Magnifique ! Nemesis étant la première à détester être déranger lors des rares fois où elle daignait s'alimenter, elle hésita un instant, très bref cependant avant de se décider. Son estomac criait famine et il était tout simplement hors de question pour cette petite princesse de se nourrir debout comme un vulgaire piquet ! Arborant un sourire contrit et sincère, ce qui était rarissime chez elle, elle toussa légèrement avant de poser son plateau mélaminé sur la table et s'adressant à la jeune femme déjà attablée.

-Pardonnez moi ! Je sais bien que le déjeuner est un moment crucial et je ne doute pas une seule seconde que vous préfériez être seule mais... désignant la foule autour d'elles, elle ajouta d'un air navré Je crains fort que vous soyez la seule compagnie que je puisse supporter. Ne me contraignez pas à manger avec ce gros porc là bas, pitié... dit-elle en éclatant de rire avant de s'asseoir et de tendre une main amicale à la jeune femme Je m'appelle Nemesis. Et vous ? Vous travaillez ici ?

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Avant que tout ne change

Nemesis & Sasha

Quoi de mieux dans une journée que de se retrouver un peu seule et être enfin tranquille ? Sasha aimait cette tranquillité si précieuse qu’elle désirait ardemment obtenir. C’était pour cette raison qu’elle n’avait pas pris la peine de se rendre sur la table de ses camarades de stage et qu’elle avait pris place sur une table libre. On ne pouvait pas dire que la jeune femme appréciait vraiment prendre son repas dans cette cafétéria. Il n’y avait malheureusement pas que les médicomages qui pouvaient s’y rendre afin de manger, les patients mais aussi les familles venaient. même si la majorité des patients mangeaient dans leurs chambres, certains avaient assez de force pour se rendre jusqu’au dernier étage de l’hôpital. Les familles qui restaient des heures à veiller sur leurs proches venaient également manger un morceau, afin de ne pas se retrouver à leur tour patient. Et bien sûr dans ces gens, il y avait les mines déconfites des proches qui s’inquiétaient. Sasha avait beaucoup de mal à compatir avec la peine des autres personnes, ce qui n’était pas une qualité dans son travail. Heureusement qu’elle savait suffisamment faire pour faire croire qu’elle avait de l’empathie. Mais au fond, elle n’en avait que faire que madame machin s’inquiète de l’état de son mari hospitalité parce qu’il a touché une plante dangereuse. Ces gens là ne connaissaient pas la vrai souffrance, la vrai douleur. Ils avaient des proches, des gens qui les aimaient. Il était bien plus difficile d’être seule sans épaule sur laquelle se reposer. Rapidement comme souvent le lieu de restauration se remplit donc de ces idiots sans que Sasha ne lève les yeux de son assiette. Elle se contentait de manger, parce qu’elle avait faim et qu’une longue journée l’attendait encore. Si elle avait eu le temps, elle serait surement rentrée chez elle afin de prendre son repas. Même si le fait que le repas soit gratuit pour les étudiants de l’hôpital était une bonne chose.

Alors qu’elle mangeait tranquillement, Sasha sentit la présence d’une personne près d’elle. Cette dernière se racla la gorge avant de poser son plateau sur la table. Sasha leva donc les yeux vers l’inconnue, la dévisageant du regard. La jeune femme écouta les paroles de l’intruse, sans la lâcher des yeux. Il y avait une chose qu’elle pouvait dire directement sur cette personne sans la connaitre, elle avait une manière de parler très diplomate. Alors que Sasha à sa place se serait contenté de poser une simple question telle : “Est-ce que je peux m'asseoir”, la femme mettait les formes. Et honnêtement, Sasha trouvait cela bien inutile. Elle ne voyait pas l’intérêt de tourner autour de pot alors qu’il était bien plus simple de passer directement aux choses sérieuses. Mais bon, la jeune femme était sans doute un peu trop direct elle. Pour ce qui était du fait qu’elle désire s’installer à sa table, Sasha n’avait pas trop son mot à dire apparemment. Mais bon dans tous les cas elle n’aurait pas refusé à cette personne de s’installer. Même si elle aimait la tranquillité, elle n’était pas du genre à réserver une table pour elle seule. Tant qu’elle n’était pas avec ses camarades de stage, elle s’en sortait bien de toute façon.

“Pas de souci.” Se contenta-t-elle donc de répondre avec un léger sourire sur le visage. Elle tendit ensuite sa main afin de prendre celle de Nemesis et donc la saluer dans les règles de l’art. “Je suis Sasha, je travaille ici en effet. Enfin travailler... j’apprends plutôt dirons nous. Je ne suis qu’une stagiaire encore.”

Avant que tout ne change

S

elon la rumeur il paraît que les premières impressions sont souvent les bonnes... Voilà sans doutes une chose dont Nemesis se souviendrait peut-être un jour prochain en pestant allègrement, se maudissant d'avoir pu se montrer assez stupide pour accorder le moindre crédit à cet adage aussi vieux qu'éculé ! Car, oui, la jeune femme qui se tenait devant elle ce jour-là et qui lui répondait, certes de façon un peu laconique et elliptique, à ses salutations, lui inspirait plutôt confiance. A croire que les hormones en ébullition de l'avocate l'égaraient et muselaient son instinct d'ordinaire des plus aiguisés ! L'avocate inclina légèrement la tête tout en affichant un franc sourire à la dénommée Sasha avant de serrer sa main avec amabilité et civilité. Puis, s'asseyant et déposant devant elle son frugal repas, elle se tint un instant silencieuse, se contentant d'observer sa compagne du moment. Celle-ci, malgré les traits tirés par une journée de labeur qu'elle imaginait des plus éprouvantes, était vraiment jolie. Ce genre de beauté discrète et naturelle qui ne courrait pas les rues. Un charme que ternissaient sa tenue des plus austères et ce décor bien peu propice à briller. Mais la jeune Colloway étouffa promptement un rire lorsqu'elle se vendit compte de la futilité de ses pensées. Il était évident que les deux jeunes femmes ne partageaient pas grand chose en dehors de cette table où elles se trouvaient en ce moment précis. Nemesis évoluaient dans un monde d'apparences et de faux semblants où la vie et ses enjeux se jouaient à une barre où elle excellait tandis que, l'univers où évoluait Sasha, semblait être fait d'urgences. Souriant doucement elle se décida enfin à rompre ce silence qui semblait s'installer et qui serait bien vite devenu pesant si l'avocate ne s'était pas empressée de le rompre

- Enchantée Sasha ! Ainsi vous êtes stagiaire ? Interne en médicomagie peut-être ? Avez-vous déjà choisi votre spécialisation ? demanda l'avocate tout en picorant dans son assiette avec cette retenue, tellement mondaine, qui était la sienne. Puis, suspendant ses gestes avant de reposer prestement ses couverts elle rit de bon cœur avant de secouer ses boucles blondes et d'ajouter le rouge aux joues Mais pardonnez-moi ! Voilà que je me pense avec un client ou un témoin qu'il me faudrait récuser ! Déformation professionnelle je le crains... Je suis avocate au Magenmagot. Et venant tout juste de sortir d'un entvetien des plus serrés avec votre direction j'avoue ne pas être encore parvenue à quitter ma rigueur, ni mes tics, d'avocate... dit-elle plus par souci de débuter la conversation que par réelle envie de se justifier. Nemesis ne se justifiant devant personne à vrai dire. Vous êtes en stage depuis longtemps ? Et cela vous convient-il ? J'avoue admirer les gens qui, comme vous, ont la vocation de sauver d'autres vies que la leur. Autant d'abnégation et d'altruisme est une chose tellement rare qu'il faut la chérir ! L'altruisme n'est pas vraiment monnaie courante dans mon univers.

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Nemesis & Sasha

Sasha n’était pas le genre de personne à se fier aux premières impressions ou autre. Elle ne tentait pas de juger quelqu’un au premier regard, puisque cela s’avérait bien souvent faut. Et puis de toute façon le plus souvent, elle pensait qu’une personne était juste inintéressante. En même temps, on pouvait dire qu’elle était plutôt solitaire. Alors même si elle savait se montrer sociable quand il le fallait, elle était quand même bien mieux dans son petit monde à elle. La seule personne avec qui elle aimait se trouver en n’importe quelle circonstance n’était qu’Angus. Son frère était la personne qui la comprenait le mieux et c’était tout ce qu’il comptait. Alors la stagiaire médicomage tenta de ne pas se faire de jugement sur la femme qui venait de s’installer à côté d’elle à la cafeteria de Sainte Mangouste. En temps normal la jeune femme se serait contenté de l’ignorer et aurait simplement fini son repas dans le silence. Mais l’inconnue ne semblait pas aimer le silence et le rompit, Sasha lui répondit donc. La discussion aurait pu se terminer là mais Nemesis ne semblait pas de cet avis. La jeune femme tenta de ne pas montrer sa frustration. Non pas qu’elle n’aimait pas discuter avec cette fille qu’elle ne connaissait pas du tout, mais plutôt qu’elle ne contrôlait pas du tout la situation. Elle n’aimait pas les curieux, ceux qui posaient un tas de questions intimes aux autres. Mais bon, Nemesis pouvait se révéler intéressante par la suite.

Sasha ouvrit la bouche pour répondre à la femme, quand cette dernière lui coupa la parole. En plus de poser un tas de question, elle ne lui laissait pas le temps de répondre en plus. Mais tant pis, comme cela elle n’avait pas besoin de sortir des mots de sa bouche pour le moment. Alors que sa camarade de table continuait de parler, la stagiaire finissait son plat. Elle avait encore pas mal de temps avant de reprendre le service, il ne fallait pas qu’elle soit trop rapide. Pour la simple et bonne raison qu’elle n’aimait pas devoir attendre l’arrivée des médicomages pour la suite des visites.

« Vous n’avez pas à vous excuser, je connais la déformation professionnelle. »

Il arrivait bien souvent à Sasha ne se retrouver à analyser son frère afin de savoir s’il n’avait pas un souci quelconque, une maladie ou une blessure qu’elle pourrait traiter. Non pas parce qu’elle tenait à ce que son frère soit malade, bien au contraire. Elle voulait éviter cela au maximum et donc avait bien souvent des airs de sœur poule qu’autre chose. Mais bon, Angus était pareil la concernant. Ils se protégeaient l’un l’autre, il était donc normal qu’ils s’inquiètent.

« Depuis ma sortie de Poudlard, il y a plus d’un ans. Je n’ai pas encore décidé d’une spécialisation, je verrais d’ici quelques années. Les études de médecines sont longues, on a le temps de bien réfléchir. » Sasha repoussa son assiette, installant son dessert devant elle. « Est-ce donc juste comme cela que vous voyez les médicomages ? Des gens altruiste, prêt à se sacrifier pour les autres ? Ce n’est pas toujours le cas. La médecine ne se simplifie pas juste à sauver des vies et pas toujours au-dessus de la sienne. Ce monde est bien plus égoïste que vous semblez croire madame l’avocate. »

Les paroles de la jeune femme pouvaient paraitre sèches, mais ce n’était clairement pas dans son intention. Elle se contentait d’exposer sa vision des faits, tout simplement.

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